Vous êtes sur la page 1sur 1

Protéger les personnes qui fuient en quête d’un refuge est l’une des plus anciennes

traditions de l’humanité – une valeur partagée ancrée dans de nombreuses traditions


religieuses et culturelles et désormais consacrée par le droit international. Cette valeur a
résisté à l’épreuve du temps. Elle a récemment été réaffirmée par les 193 États membres des
Nations Unies dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, adoptée en
septembre 2016.

Alors que le nombre de personnes qui fuient leur foyer atteint son plus haut niveau depuis
des décennies, la Déclaration réaffirme sans équivoque le principe fondamental de la
protection des réfugiés. Aujourd’hui, près de 66 millions de personnes sont déplacées par un
conflit, des actes de violence ou de persécution. Environ un tiers d’entre elles ont fui au-delà
des frontières en tant que réfugiés ; un nombre de personnes semblable à celui du milieu
des années 1990, lorsque les conséquences de la guerre froide ont déclenché un
bouleversement similaire. L’ampleur et la complexité des déplacements forcés que l’on
observe actuellement sont directement liées au nombre, à l’échelle et à la durée des conflits
ainsi qu’à l’incapacité de la communauté internationale de trouver l’unité d’action
nécessaire pour les résoudre.

Plus de 80 % des personnes qui fuient leur pays trouvent une protection dans les pays
voisins, dont la population et les gouvernements éprouvent souvent des difficultés à gérer
les répercussions d’un conflit voisin tout en relevant leurs propres défis de développement.
Plus de la moitié des réfugiés sont des enfants, alors que ceux-ci ne représentent qu’environ
un tiers de la population mondiale. Moins d’un réfugié sur cinq se déplace vers d’autres
régions du monde, souvent en raison d’un manque de perspectives et d’un soutien
insuffisant, soutien qui fait aussi défaut aux pays et aux communautés qui les accueillent. Les
personnes qui se déplacent le font généralement dans le cadre de flux migratoires
irréguliers ; elles se déplacent pour des raisons nombreuses et variées, y compris d’ordre
économique. Il importe de bien faire la distinction entre les réfugiés et les migrants. Certes,
les deux groupes courent de nombreux risques identiques, notamment le risque de se
blesser ou de mourir lors de voyages terrestres et maritimes risqués, mais les réfugiés
disposent d’un statut particulier au regard du droit international car des conflits ou des
persécutions les empêchent de rentrer chez eux.

Vous aimerez peut-être aussi