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Droit des étrangers

Matière Droit des étrangers

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Date de création @28 septembre 2022 10:04

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Evaluation :
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50% CC Exposé

Exposés :
1) Asile des chiliens en France sous Pinoche, statut de réfugié de Ricardo Palma-
Salmanca en 2018.

📍 Demandeur d’asile : Le fait q’une personne recherche la protection d’un autre


état que celui dont-il est originaire, en raison des persécutions dont il fait l’objet,
ou des menaces qui pèsent sur sa personne.

⇒ Constitutionnalisé en 1893, dans la constitution Française.


⇒ Regroupe plusieurs situations : problèmes de religion, d’orientation sexuelle, de guerre, de
violence généralisée, le fait pour une personne

Les populations d’origine Russes pendant la révolution Bolchevik de 1917, s’en ai suivi le
déplacement des Arméniens fuyants la Turquie, puis le déplacement des populations fuyants
l’expansionnisme allemand.

Tout cela a amené a créé un statut pour ces personnes au sein de la SDN, qui met en place le
premier système de protection des personnes déplacés, puis en 1921, le haut commissariat
des personnes réfugiés (pour protéger les exilés Russes).

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L’ONU créé en 1947 l’Organisation Internationale aux Réfugiés, qui consacre le rôle du
HCR, lequel à vocation a assurer la protection des personnes réfugiés/déplacées.

Pour se faire, l’ONU a adoptée une convention pour définir ce qu’est un réfugié ⇒
La
convention de Genève le 28 juillet 1951. C’est le texte de référence de la protection des
réfugiés. Laquelle st complétée par un protocole lui-même signé à NYC, le 31 juillet 1967.
La convention de Genève vise les populations déplacées du fait de la 2nd GM, et pas
forcément les personnes déplacés dans d’autres situations.

C’est cette convention de Genève qui définie ce qu’est un réfugié, surtout l’article 1er.
À côté de cette convention, un second texte de droit international protège les réfugiés ⇒ l’UE
de part son traité sur le fonctionnement de l’UE met en place une politique commune en
matière d’asile.

À l’issu de l’adoption de ce traité, (les articles 67 et 78), plusieurs directives ont été adoptées
par l’UE :

La première génération fixent des droits :

la première directive qui fixent les conditions minimales d’accueil (27 janvier 2003),

la deuxième directive qui fixe les conditions de procédure de demande d’asile doit être
organisée (28 septembre 2005),

la troisième qui est relative aux conditions d’octroie d’une protection internationale (29
avril 2004).

Une seconde génération modifient les premières directives en vue de la création de la


RAEC(Régime d’Asile Européen Commun) :

1er directive qualification qui fixe les critères nécessaires à l’octroie d’une protection (13
décembre 2011),

2ème directive accueil qui fixe les conditions matérielles d’accueil des demandeurs
d’asile dans l’attente d’examens de leur demande (26 juin 2013),

3ème directive procédure qui organise la procédure de demande d’asile (26 juin 2013).

Il y a deux types de personnes qui peuvent bénéficier d’une protection selon la Directive
qualification (article 2) :

Les réfugiés ⇒ le statut de réfugiés est accordé à toute personne craignant avec raison
d’être persécutée, du fait de sa race, sa religion, sa nationalité, son appartenance à un
certain groupe sociale, ses opinions politiques. Cette personne se trouvant hors du pays
dont elle à sa nationalité, et qui ne peut ou du fait de cette crainte ne veux, se réclamer de
la protection de ce pays.

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📍 La protection subsidiaire ⇒ cette protection est accordée à une personne qui ne
relève pas stricto-sensu de la convention de Genève, mais de laquelle il y a des
motifs sérieux et avérés de croire que si elle est renvoyée dans son pays d’origine,
ou dans le cas d’un apatride, dans le pays dans laquelle elle avait sa résidence
habituelle, courrait un risque réelle de subir des atteintes graves telles que définies
par la directive elle-même.

Troisième et dernière source, le droit Français et l’asile constitutionnel :

Le préambule de la Constitution de 1946 qui définie par son article 4 ce qu’est l’asile
constitutionnel :

“Touts hommes persécutés, en raison de son action, en faveur de la liberté, a droit d’asile sur
les territoires de la République.”

⇒ Repris dans la constitution de 1958.


En 2020, il n’y a eu que 7 statuts de réfugiés au titre de l’asile constitutionnel.

⇒ Il n’est pas reconnu par les autres états, seulement par la France. Alors que celui de la
convention de Genève, est reconnu dans tout les états membres de l‘UE.

Un autre dispositif est créé par l’UE en 2001, qui découle de la directive du 20 juillet 2001,
c’est un dispositif qui prévoit la mise en place de protection temporaire dans tous les pays
membres de l’UE.

📍 La protection temporaire : une procédure de caractère exceptionnelle en cas


d’afflux massive ou d’afflux massive imminent de personnes déplacées en
provenance de pays tiers, qui ne peuvent renter dans leur pays d’origine, assurant
une protection immédiate et temporaire, notamment si le système d’asile risque de
ne pouvoir traiter cet afflux, sans provoquer des faits contraires sur son bon
fonctionnement dans l’intérêt des personnes concernées, et celui des autres
personnes demandant une protection.

⇒ C’est ce qu’a fait le conseil de l’UE par une décision du 4 mars 2022,
d’adopter une décision d’exécution, car il a constaté l’existence d’une population
massive déplacée provenant d’Ukraine.

⇒ Dispositif d‘urgence.

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Pour éviter q’une personne n’est plus de protection pendant des mois, les ministres de
l’intérieur, des solidarités, de la santé et du logement ont pris une instruction le 10 mars 2022
pour la mise en oeuvre de cette instruction en France. Les préfectures sont en charges de la
distribution de la protection temporaire.

La commission Européenne a adoptée la ligne directrice opérationnelle. ⇒ Quelles personnes


sont concernées par le dispositif

📌 Seuls bénéficiaires de la PT ⇒
- Les Ukrainiens, ou les personnes résidants en
Ukraine, ou ceux en UE avant le 24 février 2022.
- Les ressortissants de pays tiers ou apatride bénéficiant d'une protection
en Ukraine (titre de séjour).
- Les étrangers résidants régulièrement en Ukraine dans
l'impossibilité de retourner dans leur pays ou région d'origine, dans des
conditions surs et durables.
- Les membres de famille des personnes qui rentrent dans les trois premières
catégories (conjoint, partenaire engagée dans une relation stable, des enfants, des
enfants du conjoint, et des autres parents proches, ascendants, collatéraux,…),
mais il faut prouver que ces personnes étaient à la charge de la famille en Ukraine.

⇒ Les personnes qui disposent d’un dispositif de titre de séjour ukrainien. Mais il faut
démontrer qu’on ne peut pas rentrer dans son pays d’origine dans des conditions sures et
durables.
Elle considère que l’incapacité de retourner dans des conditions peut sures (un risque évident
envers la personne concernée), des situations de conflits armés, ou de violence endémique, ou
de risques documentés de persécution ou d’autres peines inhumaines ou dégradantes.
Lorsque la personne concernée peut jouir dans son pays ou sa région d’origine de droits
actifs, lui offrant la perspective de voir ses besoins fondamentaux satisfaits, ainsi que la
possibilité d’être réintégrée dans la société.⇒ Selon la commission européenne, il faut donc
vérifier ces conditions mais aussi la situation personnelle de la personne.

Personnes ne bénéficiant pas de la protection temporaires :

Les ukrainiens qui avaient déjà un titre de séjour ne peuvent pas demander la PT mais
seulement le renouvellement de leur titre de séjour.

Les personnes ressortissantes de pays tiers, qui avaient demandées l’asile en Ukraine, et
dont la demande d’asile étant en cours d’instruction. Ils doivent déposer une demande

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d’asile en France.

L’Article 8 à 16 de la directive de 2001 donnent : le droit au séjour, l’accès médicale, le droit


au travail, et les enfants accompagnés bénéficient d’une tutelle légale de l’état, et l’accès à
une éducation.
Pour que tout cela puisse être accordé, il faut demander sa PT seulement après avoir déposée
sa demande d’asile auprès de l’OFPRA. Il faudra toujours avoir la PT pendant l’examen de la
demande d’asile et les personnes continuent d’en bénéficier si le statut de réfugié ou la
protection subsidiaire n’est pas accordée.

Les contrôles réalisés par les préfets sont réalisés lorsque :

Il existe des indices graves et concordants rendant vraisemblable que la personne est
commis un crime contre la paix, un crime de guerre, un crime contre l’humanité, ou un
crime grave de droit commun, commis avant de venir en France et d’être bénéficiaire de
la PT.

Lorsqu’il peut y avoir un retrait lorsque la présence de la personne en France constitue


une menace pour l’ordre publique, la sécurité publique ou la sûreté de l’état.

Le préfet peut prendre une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français)

Contexte :

11/09/1973 : Coup d’État Militaire

Le gouvernement d’Allende est remplacé par celui de Pinochet

Un régime autoritaire se met en place :

50 000 arrestations

38 000 torturés

32 000 disparus ou assassinés

500 000 exilés politiques chiliens


Grande solidarité française et grande répercussion médiatique.

L’existence de persécutions ou atteintes graves


On parle de persécutions lorsqu’il y a demande d’asile, alors qu’on parle d’atteintes graves
pour le régime de la protection supsidière.

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📖 Directive qualification 2011, Article 9 a, qui définit ce qu’est une persécution
“L’acte doit être suffisamment grave du fait de sa nature, ou de son caractère
répété pour constituer une violation grave des droits fondamentaux”. Article 9 b :
“L’acte doit être une accumulation de diverses mesures, constituant une
accumulation de violation des droits humains”.

📖 Directive qualification, Article 15, prévoit 3 qualification d’atteinte grave :


1) la peine de mort ou l’exécution,
2) la torture les traitements ou les sanctions inhumains ou dégradants,

3) les menaces graves ou individuelles contre la vie ou la personne d’un civil, en


raison d’une violence aveugle en cas de conflit amrée interne ou international.

Il faut qu’il y est 3 conditions qui soient réunies :

Conditions relatives à la personnalisation des faits,

Il faut que ces persécutions/atteintes graves soient actuelles

Il faut qu’elles soient suffisamment graves

Il est exigé un certain degrès d’individualisatoin de la crainte des persécutions. Il faut


démontrer, pour obtenir le statu de réfugié selon la convention de Genève, que les craintes
sont personnelles et individuelles.
⇒ Le HCR (Haut Commissariat) dit qu’il y a une exception : lorsque le sort subit par des
parents, des amis, ou d’autres personnes d’un groupe raciale ou social, peut attester que la
crainte du demandeur, victime lui même des persécutions, est fondé.

Le seul fait d’apartenir à un groupe social, ethnique, religieu ou


politique, ne suffit pas à donner le statut de réfugié. Il faut prouver
qu’on est vraiment victime des persécutions personnelles.

19 Octobre 1995, CRR (Comission de Recour des Réfugiés), cas des roumains tziganes :

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007273551

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Décision du 19 novembre 1993 (Conseil d’État), Cas de la stérilisation forcée en Chine : La
politique de limitation des naissances pratiquée en Chine, ne permet pas à cette personne de
bénéficier de la protection, en cas de manque de craintes individuelles.

Il y a une exception au principe de crainte individuelle : le principe d’unité de famille⇒ Il


permet d’accepter le statut de réfugié à une personne qui ne craint pas, mais qui a des liens
familiaux étroits avec une personne qui est reconnue réfugiée. Il s’agit du conjoint, des
enfants mineurs, et des ascendants à charge.

📖 L531-23 du CESEDA : “Cette décision n'est pas opposable aux enfants qui
établissent que la personne qui a présenté la demande n'était pas en droit de le
faire. Conformément à l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 décembre
2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai 2021.”
⇒ Si une personne est réfugié, et qu’elle a un enfant après sont obtention de
statut de réfugié, alors l’enfant aura aussi automatiquement le statut de
réfugié.

S’agissant de la protections subsidiaire


Ces atteintes graves doivent être atteintes personnellement. Un individu doit prouver qu’il est
atteint lui-même personnellement de ces atteintes graves.

La CNDA nous dit que : “ce critère d’exigence lié à l’individualisation et la personnalisation
est proportionnelle au niveau de violence généralisée”

⇒ En cas de conflit armée, si la CNDA parle de violence intense et aveugle exceptionnelle,


dans ce cas là, le requiérant n’a pas à prouver de son atteinte personnelle de menaces pour
obtenir protection. C’est le cas de la République Centre Afrique (décision du 18 Février
2014), c’est aussi le cas pour Kaboul (11 Janvier 2012).

La nationalité française
Droit du sol et droit du sang
6 novembre 1992: Doit avoir la nationalité française le jour du mariage

Perte de la nationalité Cour appel de Paris 12 décembre 1995

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Défaut d’indignité : La nationalité française s’est opposée à une déclaration de la nationalité
française pour une femme qui se livrait à la prostitution (21 octobre 1979)

Défaut d’assimilation : 27 juin 2008 : le déclarant pratiqué sa religion de manière radicale,


ce qui était incompatible avec les valeurs de la République (défaut d’égalité entre les hommes
et les femmes).

Arrêt 23 Mars 1994 : Ce n’est pas parce qu’une femme porte le voile que son mari n’a pas
acquis les valeurs de la République.

Simulation de procès à la CNDA


Madame Carole ⇒ nationalité camerounaise, relation homosexuel avec sa femme. Mariage
arrangé en 2008. Son mari se rend compte de son homosexualité à cause du frère de M.
Carole qui explique à son mari. Elle reste à l’hopitâl pendant 2 mois pour suite de coups et
blessures. Elle s’enfui en France.
Conditions communes :

Existence de persécution/AG :

personnelles

actuelles

suffisemment grave

Origine des persécutions:

agents de persécution (mari de Mme Carole et population locale et Etat) ⇒ la presse


relate assez régulièrement des asassinas contre les homosexuels.

la localisation des craintes et des persécutions (elles doivent émaner du pays d’où il
y a des soucis)

L’asbence de protection effective:

Pas de protection sur place du fait de la législation (sa compagne a été assassinée,
plaintes contre son mari qui n’ont pas aboutties,…)

Asile interne : est-ce que Mme CAROLE peut être protégée

Conditions particulières:

1) Asile constitutionnel: action en faveur de la liberté, préambule de la constitution de 1946.

⇒ Avoir subit dans son pays d’origine des persécutions, etc…

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2) Convention de Genève: persécutions pour 5 motifs (race, nationalité, religion, opinion
politique, appartenance à un groupe social)

⇒ ici, le motif de la persécution est l’appartenance de Mme CAROL à un groupe social.


3) Protection subsidiaire: atteintes graves
⇒ Article 15 de la Directive Qualification:
-Peine de mort

-Exécution

-Torture, traitement inhumains et dégrandants,


-Civils dans les conflits armés

⇒ Ici, Mme CAROL est dans le traitement inhumain.


Mme CAROL répond donc à la Convention de Genève, et la protection subsidiaire. C’est à
l’OFPRA ou la CNDA de répondre auquel elle pourrait répondre. Si elle répond à la
convention de Genève, elle lui sera accordée.

Mme CAROL ne peut pas prétendre à l’asile constitutionnel. Mais elle répond aux critères
demandés pour l’asile conventionnel et à la protection subsidiaire.

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