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DROIT DES ETRANGERS
Existe une certaine confusion des termes d’usage pour désigner une personne étrangère :
Clandestin : se dit d’une personne qui vit cachée.
Demandeurs d’asile : étrangers entrés en France en séjour régulier, dans l’attente de la
réponse à leur demande de statut de réfugié (= réfugiés « statutaires » à qui l’OFPRA ou la CRR
leur a reconnu la qualité de réfugié). Les demandeurs d’Asile placés en « procédure prioritaire »
ou « déboutés » par l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides » ou la
CRR (Commission de Recours des Réfugiés) sont en séjour irrégulier (= absence de titre de
séjour en cours de validité).
Etrangers : personnes résidants en France qui n’ont pas la nationalité française
Exilés : personnes résidant en France et contraintes de vivre hors de leur pays d’origine,
parfois expulsées, le plus souvent ayant fui la persécution.
Immigré ou migrants : personnes résidants en France nées étrangères dans un pays
étranger. Un immigré peut être étranger, ou avoir acquis la nationalité française
Mineur étrangers isolés : = sans représentant légal, ils sont dispensés de titre de séjour
Sanspapiers : étranger vivant en France en séjour irrégulier qui réclame un titre de séjour.
Apatride : ce sont les personnes qui n’ont pas de nationalité
Le droit des étrangers est caractérisé par une grande complexité et une instabilité due aux
nombreuses réformes qui se sont succédé depuis 50 ans. La révolution industrielle va bouleverser
l’ampleur de la migration et nouer des liens entre les travailleurs.
Le droit des étrangers est la réglementation applicable aux personnes étrangères
séjournant sur le territoire français ou désirant s’y rendre. Le texte de base date de l’ordonnance
du Novembre 1945 a été modifié par le Code d’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit
d’Asile (CESEDA). Les textes qui sont relatifs aux droits d’Asile proviennent de la Convention
de Genève du 28 Juillet 1951.
1ère vague d’immigration consécutive à la défaite de 1870, principalement constituée de
Belges puis d’Italien dans les années 1970. La politique de la France à l’égard des immigrants et
des réfugiés a été principalement influencée par le contexte économique.
3 grands cycles d’immigration : le milieu du 19ème siècle ou le pays rencontre un besoin
de main d’œuvre d’ouvrier non qualifié. La deuxième période est celle d’entre 2 guerres puis
entre 1945 et 1974 ou le besoin de main d’œuvre est fortement demandée pour reconstruire le
pays. La société générale de l’immigration devient l’Office National de l’Immigration. Des
conventions sont signées avec certains Etat et la politique favorise le regroupement familial.
Par exemple en 1918 = arrivée de travailleurs polonais. Ce phénomène constitue un
préambule de 60 années d’immigration planifiée pour répondre aux besoins des entreprises
françaises. Certains pays comme le Maroc, la Turquie, la Yougoslavie fournissaient de la main
d’œuvre et constituent encore aujourd’hui le ¾ de la population étrangère.
1974= crise économique due au choc pétrolier + essor du chômage. Une circulaire
gouvernementale met fin à l’immigration de travail. Apparition d’un ensemble de réformes
législatives et gouvernementales qui restreint progressivement le droit d’asile et le droit de séjour
et précarise le statut administratif des étrangers en France. Le but étant d’éviter une monté du
chômage et d’accroissement du flux migratoire. Pour que les étrangers retournent dans leur pays,
l’Etat proposait une aide financière.
Dans les années 1980, la nature des immigrations a changé, la notion de regroupement familial
prime sur le travail.
1991 : suppression du droit au travail pour les demandeurs d’Asile
1993 : création d’une nouvelle catégorie d’étrangers, les « sans papiers ».
Loi 1998 reconnait le droit au séjour pour certaines raisons de « vie privée et familiale »
notamment pour raison médicale.
Les lois du 26 Novembre 2003 et du 24 Juillet 2006 durcissent les critères de
régularisation, particulièrement à l’encontre de l’immigration familiale.
Loi 26 Novembre 2003
= relative à la maitrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la
nationalité renforce les mesures de contrôle liées aux conditions d’entrée ou de séjour des
étrangers sur le territoire.
Loi 24 Juillet 2006
= relative à l’immigration et à l’intégration distingue l’immigration subie (constituée par
le regroupement familial) de l’immigration choisie pour attirer les talents.
La carte de séjour est subordonnée à un visa de long séjour.
Les primoarrivant souhaitant s’installer en France de façon durable doivent
signer un contrat d’accueil et d’intégration (CAI) dans lequel ils doivent notamment s’engager à
suivre une formation linguistique et civique.
Le refus d’un titre de séjour peut être assorti d’une OQTF (Obligation de Quitter le
Territoire Français).
Loi du 20 Novembre 2007 relative à la maitrise de l’immigration, à l’intégration et à
l’asile renforce les procédures d’immigration familiale. Ainsi toutes personnes demandant un
visa de long séjour pour rejoindre en France un membre de sa famille doit avoir un visa qui a été
évaluer dans son pays d’origine un à certain degré de connaissance de la langue française.
En octobre 2010, un nouveau projet de loi est en cours de discussion qui vont durcir les
conditions d’accueil des migrants et faciliter le renvoi des étrangers en situation irrégulière.
Il a été adopté en Mars 2011 (loi Borloo) qui :
réduit le périmètre d’action du juge des libertés et de la détention,
allonge la rétention de 32 à 45 jours,
crée de nouvelles zones d’attente temporaires et
introduit l’interdiction de retour
limite le droit des étrangers malades.
Les contrôles sont de plus en plus répressifs qui se conjuguent à une politique nationale
dite d’intégration des migrants qui se concrétise notamment par la signature du contrat d’accueil
et d’intégration rendu obligatoire pur tout les primoarrivant depuis le 1er janvier 2007 (avant,
s’était le département qui s’en chargeait par le plan départemental d’accueil).
Depuis 2005, l’Agence Nationale pour l’Accueil des Etrangers et des Migrants a repris
l’ensemble des actions et impose à chaque étranger qui souhaite résider en France durablement la
signature d’un CAI.
Rq : La lutte engagée par le gouvernement contre l’immigration illégale vient déstabilisée
l’étique et la déontologie des travailleurs sociaux. Ils sont censé aider et accompagner des
personnes en difficulté, qu’elles soient étrangères ou non, quelle que soit la régularité de leur
séjour. Ils subissent de plus en plus de pressions policières avec un certain flou juridique et de ce
fait peuvent être sanctionnées pour délit d’aide au séjour irrégulier.
COMPRENDRE LE DROIT DES ETRANGERS
Une approche historique est indispensable pour comprendre ce qu’est aujourd’hui le droit
des étrangers. En effet, celuici est intimement lié à l’histoire des flux migratoires, à l’évolution
de la demande d’asile et à la situation des étrangers en France. L’entrée en vigueur de la loi
Chevènement du 11 mai 1998, qui constitue la 25ème modification de l’ordonnance du 2
novembre 1945, ne doit pas faire oublier que ce texte a dû faire face à de nombreuses mutations
notamment lors de la décolonisation et de la construction de l’Europe.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Etats ont commencé à adopter un
certain nombre de règles communes ; Ils ont eu besoin d’un régime juridique international propre
aux étrangers. Ce régime s’exprime notamment au travers d’une organisation majeure, auquel la
France fut partie dès sa création en 1945, et qui regroupe aujourd’hui 192 Etats, soit la
quasitotalité des Etats du monde : l’ONU.
En effet, la charte des Nations Unies prévoit, dans son article 18, le « respect des droits
de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue
ou de religion ».
Les étrangers y trouvent ainsi leur compte puisque la France, comme les autres Etats
membres, s’est engagée par son adhésion à l’ONU, à respecter et à garantir ces dispositions à
tout individu sans discrimination. .
La Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée Générale des
Nations Unies en 1948, émet explicitement des dispositions favorables aux étrangers (le principe
de la libre circulation des étrangers ainsi que leur droit de résidence et d'établissement sur
n'importe quel territoire et prévoit de surcroît un droit à l'émigration article 13 et 14).
L’Etat français, pour construire son régime juridique des étrangers, a dû, et doit, respecter
les principes internationaux auxquels il a consenti. Mais ces principes seront modulés selon les
propres règles et objectifs nationaux, tout en sachant qu’une fois rentrée sur le territoire français,
les étrangers seront soumis aux lois françaises.
Le premier texte régissant ce domaine fut l’ordonnance du 2 novembre 1945 « relative
aux conditions d'entrée et de séjour en France des étrangers ». Considéré comme fondamental, ce
texte présentait tout de même quelques lacunes, notamment parce qu’il ne s’intéressait quasiment
qu’à l’immigration de la maind'œuvre. Ce texte fit donc l’objet de nombreuses modifications,
une vingtaine, en un peu moins de 60 ans d’existence, avant d’être codifié dans le Code de
l’entrée et de séjour des étrangers en France et du droit d’asile (CESEDA) en 2004.
Ce code reprend les grandes lignes de l’ordonnance de 45 que sont :
l’entrée sur le territoire français,
le séjour,
le regroupement familial,
les mesures d’éloignement et le droit d’asile des étrangers.
Le régime juridique des étrangers trouve également sa place dans le Code civil, aux
nouveaux articles 17 à 332 du Code civil, sur les conditions d'acquisition de la nationalité
française et dans le Code pénal en matière de mesure d’éloignement. Il se glisse également dans
le Code du travail qui contient un certain nombre de dispositions législatives et juridiques
pertinentes concernant le travail des migrants.
Enfin, le Conseil d’Etat, dans son arrêt Gisti du 8 décembre 1978, reconnait qu'il « résulte
des principes généraux du droit [...] que les étrangers résidants régulièrement en France ont,
comme les nationaux, le droit de mener une vie familiale normale ».
Puis, de manière plus complète, le Conseil constitutionnel, dans sa Décision du 13 aout
1993 relative à la maitrise de l’immigration, reconnut cette approche sans toutefois donner de
liste exhaustive des droits reconnus aux étrangers.
Autrement dit, le Conseil constitutionnel reconnut, grâce à cette décision, que les
étrangers, sur le territoire français, jouissaient, au même titre que les nationaux, des droits et
libertés fondamentaux de valeur constitutionnelle.
Toutefois des limites existent. En France, les étrangers ne se voient pas tous traités de la
même façon. En effet, bien qu’ils aient tous en commun le fait de n’être pas nationaux, certaines
catégories d’entre eux se voient attribuer un statut particulier.
Tout d’abord, certaines populations bénéficient de conventions bilatérales passées entre
la France et leur pays d’origine, leur permettant un accès ou un séjour privilégié par rapport au
régime juridique classique imposé aux étrangers « ordinaires », convention dont bénéficient, par
exemple, les ressortissants de certains pays d’Afrique.
Les ressortissants algériens et tunisiens restent soumis à un régime dérogatoire,
aujourd’hui avantageux, qui leur permet par exemple d’obtenir une carte de résident plus
rapidement que les autres étrangers, lorsqu’ils se marient avec un ressortissant français. Vient
ensuite le cas des enfants mineurs. Ces enfants, qui viennent par exemple de pays en guerre ou
de pays pauvre bénéficient d’un régime spécial.
La France, qui doit respecter la Convention relative aux droits de l'enfant entrée en
vigueur en 1990 s’est également imposé d’autres règles. Ainsi, l’article 26 de l’ordonnance de
1945, veut que « l’étranger mineur de 18 ans ne peut faire l’objet ni d’un arrêté d’expulsion, ni
d’une mesure de reconduite à la frontière ».
Un mineur étranger n’est pas dans l’obligation de détenir un titre de séjour, et fait partie
de la catégorie des étrangers protégés, au même titre que les réfugiés politiques ou les
demandeurs d’asile, ce qui signifie qu’il ne peut faire l’objet de mesure d’expulsion ou de
reconduite à la frontière. Il n’a pas non plus besoin de remplir les mêmes conditions
administratives pour entrer et séjourner sur le territoire.
Vient enfin le cas particulier des ressortissants des pays membres de l’Union européenne.
Bien que le Conseil constitutionnel ait consacré, dans une Décision du 13 aout 1993 que la
France dispose d’un pouvoir discrétionnaire en matière de fixation des règles et principes relatifs
aux étrangers sur son territoire, l’Union européenne a mis en place certains textes à valeur
contraignante. Les pays membres doivent ainsi en disposer conjointement à leur législation
nationale. En effet, soucieuse de créer un espace cohérent, l’Union européenne a voulu mettre en
place un ensemble de règles communes, censées faciliter la cohabitation entre les différents Etats
membres.
Ces règles sont apparues, entre autres, sous la forme de textes juridiques à portée générale
représentés par la Charte sociale européenne et la Convention européenne des droits de
l’Homme. Ces textes imposent aux Etats membres certaines règles en matière de traitement des
Hommes, nationaux comme non nationaux. C’est le cas par exemple en matière de regroupement
familial facilité.
Les traités, et notamment le traité de Maastricht de 1992 instaurant la citoyenneté
européenne, ont mis en place de grands principes que la France tout comme les autres Etats
membres se doit d’appliquer à tous les ressortissants communautaires.
Ainsi, les citoyens des États membres de l'Union européenne, les citoyens des autres
États parties à l'accord sur l'Espace économique européen (EEE) et ceux de la Confédération
suisse, bénéficient de la liberté de circulation, de séjour, d’étude et d'accès au marché du travail,
et ceux, en vertu de l’article 17 et 22 du traité instituant la Communauté européenne et grâce à la
convention d'application de l'Accord de Schengen de 1985.
La France, même si lorsqu’elle se doit de prendre en compte les règles extranationales,
reste maîtresse de la majeure partie des domaines relatifs aux étrangers. Elle dispose notamment
d’un panel d’instruments importants pour limiter l’émigration « indésirable ».
Elle peut tout d’abord agir au niveau de l’entrée et du séjour des étrangers. Un étranger
peut donc se voir refuser l’entrée sur le territoire s’il n’est pas en possession de ce visa, mais
aussi s’il constitue une menace pour l’ordre public ou fait l’objet d’une interdiction du territoire.
Or, l’acquisition d’un visa ou d’une carte de séjour est soumise à des conditions flexibles,
déterminées par le gouvernement français, qui peut donc adoucir ou durcir les conditions
d’obtention selon la conjoncture.
C’est ainsi que depuis 1980 les conditions n’ont cessé d’évoluer. Par exemple, la dernière
modification de l’ordonnance de 1945 le 10 décembre 2003 (réforme du droit d’asile) a durci les
conditions d’entrée et de séjour des étrangers de manière considérable.
Cette réforme s’est traduite sous la forme d’un accroissement du contrôle des visas, de la
création d’un fichier d’empreintes digitales des demandeurs de visa ou encore par la lutte contre
les mariages et les paternités de complaisances (Loi n° 20061376 du 14 novembre 2006 relative
au contrôle de la validité des mariages).
Ce durcissement des textes s’inscrit dans la volonté de mettre en place une politique
d’intégration volontariste et exigeante.
Ainsi, de nouvelles barrières controversées ont vu le jour en conditionnant toujours plus l’entrée
sur le territoire.
PARTENAIRE
Le centre d'information des résidents étrangers : CIRE
= de l'association d'Accueil, de Soutien et de Lutte contre les Détresses (ASLD) le 1er janvier
2007.
Mission : accueil inconditionnel des personnes pour une information et un
accompagnement dans les démarches administratives. Les missions du CIRE s’inscrivent dans le
cadre de la Loi du 2 janvier 2002, du Plan Départemental d’Accueil, de L’intégration, de la
politique de la ville et de la prévention, de la lutte contre les discriminations et l’égalité des
chances
L'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM)
= un établissement public administratif de l'État français. L'agence est chargée, sur
l'ensemble du territoire, du service public de l'accueil des étrangers. Elle a été créée suite à la
fusion entre l'ancien Office des migrations internationales (OMI, luimême ancien Office
national d'Immigration) et le Service Social d'Accueil des Etrangers (SSAE). En 2009, l'ANAEM
devient l'Office français de l'immigration et de l'intégration. L'ANAEM est placé sous la tutelle
des ministères de l'emploi et de l'immigration
ANAFE : L'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers
= a été créée en 1989 afin de fournir une aide à caractère juridique et humanitaire aux étrangers
en difficulté aux frontières françaises.
Les correspondants régionaux des services de la DDASS
(Direction Départementale des actions sanitaires et sociales) organisés pour l'accueil des
primoarrivants. Ils élaboreront avec vous le plan départemental d’accueil (PDA), après analyse
de vos besoins et des ressources locales ainsi qu'après avoir défini les priorités d’action.
OFPRA Office français de protection des réfugiés et apatrides
= est un établissement public doté de l'autonomie administrative et financière, chargé de
l'application des textes français et des conventions européennes et internationales relatifs à la
reconnaissance de la qualité de réfugié, d'apatride et à l'admission à la protection subsidiaire.
L'asile est une protection qu'accorde un état à un étranger qui est ou qui risque d'être persécuté
dans son pays que ce soit par les autorités de son pays ou par des agents non étatiques. Deux
formes de protection sont possibles: le statut de réfugié et la protection subsidiaire qui n'ouvrent
pas aux mêmes droits. L'OFPRA exerce la protection juridique et administrative des réfugiés et
apatrides ainsi que celle de certains des bénéficiaires de la protection subsidiaire. Cela se traduit
notamment par l'établissement d'actes ou de documents que les personnes protégées par l'OFPRA
ne peuvent obtenir auprès des autorités de leur pays d'origine.
France Terre d'Asile
L'association selon la loi du 1er juillet 1901, fondée en décembre 1970, a principalement
pour but le maintien et le développement d'une des plus anciennes traditions françaises, celle de
l'asile et de garantir en France l’application de toutes les conventions internationales pertinentes.
Elle assure une veille attentive sur les évolutions juridiques, les enjeux politiques et les pratiques
administratives. Elle dispense des actions d’information et effectue démarches et interventions
auprès tout organisme, public ou privé, intervenant sur toute question relative au droit d’asile.
Fréquemment auditionnée lors des travaux législatifs ou par les commissions parlementaires,
France terre d’asile interpelle régulièrement les plus hautes autorités de l’Etat sur la défense du
droit d’asile et sur la situation des demandeurs. France terre d’asile accueille, informe et oriente
les demandeurs d’asile en fonction des besoins repérés (hébergement d’urgence, point repas,
vestiaire, etc …). Elle leur apporte une aide administrative et sociale, du début de la procédure
jusqu‘à la détermination ou non de la qualité de réfugié. Elle accompagne les demandeurs d’asile
qui sollicitent un hébergement dans un centre d’accueil pour demandeur d’asile (CADA) et les
assiste dans l’élaboration de leur demande. Par ailleurs, France terre d’asile assiste le
primoarrivant dans ses premières démarches administratives par la délivrance d’une
domiciliation postale, l’ouverture d’un compte postale en vue de recevoir l’allocation d’insertion,
l’ouverture des droits pour l’immatriculation à la CPAM ainsi que l’ouverture des droits à la
CMU complémentaire (accès aux soins). France terre d’asile gère directement 29 centres
d’accueil pour demandeur d’asile (CADA). Les demandeurs d’asile y sont hébergés et y
bénéficient d’un accompagnement social et administratif.
Inter Service Migrants
Favorise la relation et la communication entre français et étrangers en France, depuis 1981.
La Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA)
GISTI : le Groupe d’information et de soutien des immigrés,
= association indépendante à but non lucratif qui, à partir de sa connaissance du droit —
français, européen et parfois international — des étrangers et de son expérience des pratiques
juridiques défend les étrangers, propose des formations et des publications et participe au débat
d’idées sur les politiques migratoires.
L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration
Crée en 2009, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) regroupe
l’ensemble des compétences de l’Agence Nationale de l’Accueil des Etrangers et des Migrations
(ANAEM) (à l’exclusion de l’emploi des Français à l’étranger) et une partie des missions de
l’Agence pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances (ACSE).
L’OFII est désormais le seul opérateur de l’Etat en charge de l’intégration des migrants
durant les 5 premières années de leur séjour en France. L’OFII a en outre pour missions la
gestion des procédures de l’immigration professionnelle et familiale, la gestion du dispositif
national d’accueil des demandeurs d’asile, celle des aides au retour et à la réinsertion participant
au développement solidaire, ainsi que la lutte contre le travail illégal. Dans ce cadre, il travaille
avec tous les acteurs institutionnels en France et à l’étranger, préfectures, postes diplomatiques et
consulaires, afin d’apporter la meilleure offre de service aux publics migrants et aux employeurs
d’étrangers en situation régulière.
L’OFII coordonne et anime le Dispositif National d’Accueil des Demandeurs d’Asile et
des Réfugiés. Il prend en charge la gestion des entrées dans les Centres d’Accueil pour
Demandeurs d’Asile (CADA) et les Centres Provisoires d’Hébergement des réfugiés (CPH).
L’OFII participe également au dispositif de premier accueil des demandeurs d’asile et devrait
prendre en charge la totalité de cette mission à l’horizon 2010.
L’étranger :
Il est acteur de sa situation. En effet, l’étranger en quête d’un séjour régulier doit
entreprendre des démarches imposantes telles que la recherche d’information, le dépôt de la
demande en préfecture, l’attente de la réponse… ces démarches lui demandent de faire preuve
d’adaptation et d’ingéniosité pour parvenir à être régularisé.
L’Etat : est législateur
La Permanence d’accès aux soins de santé (PASS)
Les permanences d’accès aux soins de santé sont des cellules de prise en charge
médicosociale, qui doivent faciliter l’accès des personnes démunies non seulement au système
hospitalier mais aussi aux réseaux institutionnels ou associatifs de soins, d’accueil et
d’accompagnement social.
Le CADA Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile
Le Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) offre aux demandeurs d’asile un
lieu d’accueil pendant la durée de l’étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Cet
accueil prévoit leur hébergement, ainsi que leur accompagnement administratif, social et
médical. Audelà de cette prise en charge, c’est pourtant l’écoute qui est essentielle. Ces
personnes, dont les vies ont été brisées, fuient leur pays d’origine et demandent à la France de les
accueillir. Pour l’équipe du CADA, il s’agit de libérer leur parole, de reconstituer leur histoire,
de les aider à retrouver leur dignité. Ce travail, primordial d’un point de vue psychologique, l’est
aussi dans la constitution du dossier de demande du statut de réfugié. Cette démarche permet de
rassembler les éléments de l’histoire des familles. Le demandeur d’asile sollicite le statut de
réfugié au titre de la Convention de Genève. Sa situation est examinée par l’Office français pour
la protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Un réfugié est une personne qui « craignant
avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son
appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays
dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la
protection de ce pays ». (Article 1A.2 de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des
réfugiés).
L’école est obligatoire en France.
Les enfants des CADA sont scolarisés. Elle permet d’accéder à la formation mais aussi d’être
insérés socialement et d’acquérir la maitrise du français
Les dispositifs de lutte contre les discriminations : la HALD, la Ligue des Droits de l’Homme ou
encore SOS Racisme.
REFERENCES LEGISLATIVES
1945 : création de l’Organisation Mondiale des Nations Unies regroupe aujourd’hui 192
Etats, soit la quasitotalité des Etats du monde
Ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux conditions d'entrée et de séjour en
France des étrangers modifiée en 2004 dans le Code de l’entrée et de séjour des étrangers en
France et du droit d’asile (CESEDA)
1948 la Déclaration universelle des droits de l'homme, a été adoptée par l'Assemblée
Générale des Nations Unies
Convention de Genève du 28 Juillet 1951 relative aux droits d’Asile (Article 1A.2 est
relatif au statut des réfugiés)
Gisti du 8 décembre 1978, reconnait qu'il « résulte des principes généraux du
droit [...] que les étrangers résidants régulièrement en France ont, comme les nationaux, le droit
de mener une vie familiale normale ».
Convention Maastricht de 1992 instaurant la citoyenneté européenne
le Conseil constitutionnel décide une loi du 13 aout 1993 relative à la maitrise de
l’immigration
loi Chevènement du 11 mai 1998, qui constitue la 25ème modification de l’ordonnance
du 2 novembre 1945,
Loi 26 Novembre 2003 relative à la maitrise de l’immigration, au séjour des étrangers en
France et à la nationalité
Modification de l’ordonnance de 1945 le 10 décembre 2003 (réforme du droit
d’asile) a durci les conditions d’entrée et de séjour des étrangers de manière considérable
Loi 24 Juillet 2006 = relative à l’immigration et à l’intégration
Loi 20 Novembre 2007 relative à la maitrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile
Depuis le 1er janvier 2007, la signature du contrat d’accueil et d’intégration est rendue
obligatoire pour tout les primoarrivant
le 1er janvier 2007, création de l'association d'Accueil, de Soutien et de Lutte contre les
Détresses (ASLD).
En 2009, l'ANAEM devient l'Office français de l'immigration et de l'intégration
Loi de Mars 2011 (loi Borloo) va durcir les conditions d’accueil des migrants et faciliter
le renvoi des étrangers