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DROIT DES ETRANGERS 
 
Existe une certaine confusion des termes d’usage pour désigner une personne étrangère : 
 
Clandestin : se dit d’une personne qui vit cachée. 
Demandeurs d’asile : étrangers entrés en France en séjour régulier, dans l’attente de la 

réponse à leur demande de statut de réfugié (= réfugiés « statutaires » à qui l’OFPRA ou la CRR 

leur a reconnu la qualité de réfugié). Les demandeurs d’Asile placés en « procédure prioritaire » 

ou « déboutés » par l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides » ou la 

CRR (Commission de Recours des Réfugiés) sont en séjour irrégulier (= absence de titre de 

séjour en cours de validité).  

Etrangers : personnes résidants en France qui n’ont pas la nationalité française 
Exilés : personnes résidant en France et contraintes de vivre hors de leur pays d’origine, 

parfois expulsées, le plus souvent ayant fui la persécution.  

Immigré ou migrants : personnes résidants en France nées étrangères dans un pays 

étranger. Un immigré peut être étranger, ou avoir acquis la nationalité française 

Mineur étrangers isolés : = sans représentant légal, ils sont dispensés de titre de séjour 
Sans­papiers : étranger vivant en France en séjour irrégulier qui réclame un titre de séjour.  
Apatride : ce sont les personnes qui n’ont pas de nationalité 
 
Le droit des étrangers est caractérisé par une grande complexité et une instabilité due aux 

nombreuses réformes qui se sont succédé depuis 50 ans. La révolution industrielle va bouleverser 

l’ampleur de la migration et nouer des liens entre les travailleurs.  

 
Le droit des étrangers est la réglementation applicable aux personnes étrangères 

séjournant sur le territoire français ou désirant s’y rendre. Le texte de base date de l’ordonnance 

du  Novembre 1945 a été modifié par le Code d’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit 
 
 

d’Asile (CESEDA). Les textes qui sont relatifs aux droits d’Asile proviennent de la Convention 

de Genève du 28 Juillet 1951.  

1ère vague d’immigration consécutive à la défaite de 1870, principalement constituée de 

Belges puis d’Italien dans les années 1970. La politique de la France à l’égard des immigrants et 

des réfugiés a été principalement influencée par le contexte économique.  

3 grands cycles d’immigration : le milieu du 19ème siècle ou le pays rencontre un besoin 

de main d’œuvre d’ouvrier non qualifié. La deuxième période est celle d’entre 2 guerres puis 

entre 1945 et 1974 ou le besoin de main d’œuvre est fortement demandée pour reconstruire le 

pays. La société générale de l’immigration devient l’Office National de l’Immigration.  Des 

conventions sont signées avec certains Etat et la politique favorise le regroupement familial.   

 
Par exemple en 1918 = arrivée de travailleurs polonais. Ce phénomène constitue un 

préambule de 60 années d’immigration planifiée pour répondre aux besoins des entreprises 

françaises. Certains pays comme le Maroc, la Turquie, la Yougoslavie fournissaient de la main 

d’œuvre et constituent encore aujourd’hui le ¾ de la population étrangère.  

 
1974= crise économique due au choc pétrolier + essor du chômage. Une circulaire 

gouvernementale met fin à l’immigration de travail. Apparition  d’un ensemble de réformes 

législatives et gouvernementales qui restreint progressivement le droit d’asile et le droit de séjour 

et précarise le statut administratif des étrangers en France. Le but étant d’éviter une monté du 

chômage et d’accroissement du flux migratoire. Pour que les étrangers retournent dans leur pays, 

l’Etat proposait une aide financière.  

 
Dans les années 1980, la nature des immigrations a changé, la notion de regroupement familial 
 
 

prime sur le travail.  
1991 : suppression du droit au travail pour les demandeurs d’Asile 
1993 : création d’une nouvelle catégorie d’étrangers, les « sans papiers ».  
Loi 1998 reconnait le droit au séjour pour certaines raisons de « vie privée et familiale » 
notamment pour raison médicale.  
 
Les lois du 26 Novembre 2003 et du 24 Juillet 2006 durcissent les critères de 

régularisation, particulièrement à l’encontre de l’immigration familiale.  

­ Loi 26 Novembre 2003   
= relative à la maitrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la 

nationalité renforce les mesures de contrôle liées aux conditions d’entrée ou de séjour des 

étrangers sur le territoire.  

­ Loi 24 Juillet 2006  
= relative à l’immigration et à l’intégration distingue l’immigration subie (constituée par 

le regroupement familial) de l’immigration choisie pour attirer les talents.  

­ La carte de séjour est subordonnée à un visa de long séjour.  
­ Les primo­arrivant souhaitant s’installer en France de façon durable doivent 

signer un contrat d’accueil et d’intégration (CAI) dans lequel ils doivent notamment s’engager à 

suivre une formation linguistique et civique.  

­ Le refus d’un titre de séjour peut être assorti d’une OQTF (Obligation de Quitter le 
Territoire Français).  
 
Loi du 20 Novembre 2007 relative à la maitrise de l’immigration, à l’intégration et à 

l’asile renforce les procédures d’immigration familiale. Ainsi toutes personnes demandant un 

visa de long séjour pour rejoindre en France un membre de sa famille doit avoir un visa qui a été 

évaluer dans son pays d’origine un à certain degré de connaissance de la langue française.  

 
En octobre 2010, un nouveau projet de loi est en cours de discussion qui vont durcir les 
 
 

conditions d’accueil des migrants et faciliter le renvoi des étrangers en situation irrégulière.  

 
Il a été adopté en Mars 2011 (loi Borloo) qui : 
­ réduit le périmètre d’action du juge des libertés et de la détention,  
­ allonge la rétention de 32 à 45 jours,  
­ crée de nouvelles zones d’attente temporaires et  
­ introduit l’interdiction de retour  
­ limite le droit des étrangers malades.  
 
Les contrôles sont de plus en plus répressifs qui se conjuguent à une politique nationale 

dite d’intégration des migrants qui se concrétise notamment par la signature du contrat d’accueil 

et d’intégration rendu obligatoire pur tout les primo­arrivant depuis le 1er janvier 2007 (avant, 

s’était le département qui s’en chargeait par le plan départemental d’accueil).  

Depuis 2005, l’Agence Nationale pour l’Accueil des Etrangers et des Migrants a repris 

l’ensemble des actions et impose à chaque étranger qui souhaite résider en France durablement la 

signature d’un CAI.  

 
Rq : La lutte engagée par le gouvernement contre l’immigration illégale vient déstabilisée 

l’étique et la déontologie des travailleurs sociaux. Ils sont censé aider et accompagner des 

personnes en difficulté, qu’elles soient étrangères ou non, quelle que soit la régularité de leur 

séjour. Ils subissent de plus en plus de pressions policières avec un certain flou juridique et de ce 

fait peuvent être sanctionnées pour délit d’aide au séjour irrégulier.    

COMPRENDRE LE DROIT DES ETRANGERS  
 
Une approche historique est indispensable pour comprendre ce qu’est aujourd’hui le droit 

des étrangers. En effet, celui­ci est intimement lié à l’histoire des flux migratoires, à l’évolution 

de la demande d’asile et à la situation des étrangers en France. L’entrée en vigueur de la loi 
 
 

Chevènement du 11 mai 1998, qui constitue la 25ème modification de l’ordonnance du 2 

novembre 1945, ne doit pas faire oublier que ce texte a dû faire face à de nombreuses mutations 

notamment lors de la décolonisation et de la construction de l’Europe. 

 
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Etats ont commencé à adopter un 

certain nombre de règles communes ; Ils ont eu besoin d’un régime juridique international propre 

aux étrangers. Ce régime s’exprime notamment au travers d’une organisation majeure, auquel la 

France fut partie dès sa création en 1945, et qui regroupe aujourd’hui 192 Etats, soit la 

quasi­totalité des Etats du monde : l’ONU.  

 
En effet, la charte des Nations Unies prévoit, dans son article 18, le « respect des droits 

de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue 

ou de religion ».  

Les étrangers y trouvent ainsi leur compte puisque la France, comme les autres Etats 

membres, s’est engagée par son adhésion à l’ONU, à respecter et à garantir ces dispositions à 

tout individu sans discrimination. . 

 
La Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée Générale des 

Nations Unies en 1948, émet explicitement des dispositions favorables aux étrangers (le principe 

de la libre circulation des étrangers ainsi que leur droit de résidence et d'établissement sur 

n'importe quel territoire et prévoit de surcroît un droit à l'émigration article 13 et 14).  

 
L’Etat français, pour construire son régime juridique des étrangers, a dû, et doit, respecter 

les principes internationaux auxquels il a consenti. Mais ces principes seront modulés selon les 
 
 

propres règles et objectifs nationaux, tout en sachant qu’une fois rentrée sur le territoire français, 

les étrangers seront soumis aux lois françaises.  

 
Le premier texte régissant ce domaine fut l’ordonnance du 2 novembre 1945 « relative 

aux conditions d'entrée et de séjour en France des étrangers ». Considéré comme fondamental, ce 

texte présentait tout de même quelques lacunes, notamment parce qu’il ne s’intéressait quasiment 

qu’à l’immigration de la main­d'œuvre. Ce texte fit donc l’objet de nombreuses modifications, 

une vingtaine, en un peu moins de 60 ans d’existence, avant d’être codifié dans le Code de 

l’entrée et de séjour des étrangers en France et du droit d’asile (CESEDA) en 2004. 

Ce code reprend les grandes lignes de l’ordonnance de 45 que sont : 
­  l’entrée sur le territoire français,  
­ le séjour,  
­ le regroupement familial,  
­ les mesures d’éloignement et le droit d’asile des étrangers. 
 
Le régime juridique des étrangers trouve également sa place dans le Code civil, aux 

nouveaux articles 17 à 33­2 du Code civil, sur les conditions d'acquisition de la nationalité 

française et dans le Code pénal en matière de mesure d’éloignement. Il se glisse également dans 

le Code du travail qui contient un certain nombre de dispositions législatives et juridiques 

pertinentes concernant le travail des migrants. 

Enfin, le Conseil d’Etat, dans son arrêt Gisti du 8 décembre 1978, reconnait qu'il « résulte 

des principes généraux du droit [...] que les étrangers résidants régulièrement en France ont, 

comme les nationaux, le droit de mener une vie familiale normale ».  

 
Puis, de manière plus complète, le Conseil constitutionnel, dans sa Décision du 13 aout 

1993 relative à la maitrise de l’immigration, reconnut cette approche sans toutefois donner de 
 
 

liste exhaustive des droits reconnus aux étrangers.  

Autrement dit, le Conseil constitutionnel reconnut, grâce à cette décision, que les 

étrangers, sur le territoire français, jouissaient, au même titre que les nationaux, des droits et 

libertés fondamentaux de valeur constitutionnelle. 

 
Toutefois des limites existent. En France, les étrangers ne se voient pas tous traités de la 

même façon. En effet, bien qu’ils aient tous en commun le fait de n’être pas nationaux, certaines 

catégories d’entre eux se voient attribuer un statut particulier.  

Tout d’abord, certaines populations bénéficient de conventions bilatérales passées entre 

la France et leur pays d’origine, leur permettant un accès ou un séjour privilégié par rapport au 

régime juridique classique imposé aux étrangers « ordinaires », convention dont bénéficient, par 

exemple, les ressortissants de certains pays d’Afrique.  

Les ressortissants algériens et tunisiens restent soumis à un régime dérogatoire, 

aujourd’hui avantageux, qui leur permet par exemple d’obtenir une carte de résident plus 

rapidement que les autres étrangers, lorsqu’ils se marient avec un ressortissant français. Vient 

ensuite le cas des enfants mineurs. Ces enfants, qui viennent par exemple de pays en guerre ou 

de pays pauvre bénéficient d’un régime spécial.  

 
La France, qui doit respecter la Convention relative aux droits de l'enfant entrée en 

vigueur en 1990 s’est également imposé d’autres règles. Ainsi, l’article 26 de l’ordonnance de 

1945, veut que « l’étranger mineur de 18 ans ne peut faire l’objet ni d’un arrêté d’expulsion, ni 

d’une mesure de reconduite à la frontière ».  

Un mineur étranger n’est pas dans l’obligation de détenir un titre de séjour, et fait partie 
 
 

de la catégorie des étrangers protégés, au même titre que les réfugiés politiques ou les 

demandeurs d’asile, ce qui signifie qu’il ne peut faire l’objet de mesure d’expulsion ou de 

reconduite à la frontière. Il n’a pas non plus besoin de remplir les mêmes conditions 

administratives pour entrer et séjourner sur le territoire.  

Vient enfin le cas particulier des ressortissants des pays membres de l’Union européenne. 

Bien que le Conseil constitutionnel ait consacré, dans une Décision du 13 aout 1993 que la 

France dispose d’un pouvoir discrétionnaire en matière de fixation des règles et principes relatifs 

aux étrangers sur son territoire, l’Union européenne a mis en place certains textes à valeur 

contraignante. Les pays membres doivent ainsi en disposer conjointement à leur législation 

nationale. En effet, soucieuse de créer un espace cohérent, l’Union européenne a voulu mettre en 

place un ensemble de règles communes, censées faciliter la cohabitation entre les différents Etats 

membres. 

 
Ces règles sont apparues, entre autres, sous la forme de textes juridiques à portée générale 

représentés par la Charte sociale européenne et la Convention européenne des droits de 

l’Homme. Ces textes imposent aux Etats membres certaines règles en matière de traitement des 

Hommes, nationaux comme non nationaux. C’est le cas par exemple en matière de regroupement 

familial facilité.   

 
Les traités, et notamment le traité de Maastricht de 1992 instaurant la citoyenneté 

européenne, ont mis en place de grands principes que la France tout comme les autres Etats 

membres se doit d’appliquer à tous les ressortissants communautaires. 

Ainsi, les citoyens des États membres de l'Union européenne, les citoyens des autres 
 
 

États parties à l'accord sur l'Espace économique européen (EEE) et ceux de la Confédération 

suisse, bénéficient de la liberté de circulation, de séjour, d’étude et d'accès au marché du travail, 

et ceux, en vertu de l’article 17 et 22 du traité instituant la Communauté européenne et grâce à la 

convention d'application de l'Accord de Schengen de 1985.  

 
La France, même si lorsqu’elle se doit de prendre en compte les règles extranationales, 

reste maîtresse de la majeure partie des domaines relatifs aux étrangers. Elle dispose notamment 

d’un panel d’instruments importants pour limiter l’émigration « indésirable ».  

 
Elle peut tout d’abord agir au niveau de l’entrée et du séjour des étrangers. Un étranger 

peut donc se voir refuser l’entrée sur le territoire s’il n’est pas en possession de ce visa, mais 

aussi s’il constitue une menace pour l’ordre public ou fait l’objet d’une interdiction du territoire.  

Or, l’acquisition d’un visa ou d’une carte de séjour est soumise à des conditions flexibles, 

déterminées par le gouvernement français, qui peut donc adoucir ou durcir les conditions 

d’obtention selon la conjoncture.  

C’est ainsi que depuis 1980 les conditions n’ont cessé d’évoluer. Par exemple, la dernière 

modification de l’ordonnance de 1945 le 10 décembre 2003 (réforme du droit d’asile) a durci les 

conditions d’entrée et de séjour des étrangers de manière considérable.  

 
Cette réforme s’est traduite sous la forme d’un accroissement du contrôle des visas, de la 

création d’un fichier d’empreintes digitales des demandeurs de visa ou encore par la lutte contre 

les mariages et les paternités de complaisances (Loi n° 2006­1376 du 14 novembre 2006 relative 

au contrôle de la validité des mariages).  

 
 
 

Ce durcissement des textes s’inscrit dans la volonté de mettre en place une politique 
d’intégration volontariste et exigeante.  
 
Ainsi, de nouvelles barrières controversées ont vu le jour en conditionnant toujours plus l’entrée 
sur le territoire.  
 
 
 
PARTENAIRE 
 
­ Le centre d'information des résidents étrangers : CIRE 
= de l'association d'Accueil, de Soutien et de Lutte contre les Détresses (ASLD) le 1er janvier 
2007.  
Mission : accueil inconditionnel des personnes pour une information et un 

accompagnement dans les démarches administratives. Les missions du CIRE s’inscrivent dans le 

cadre de la Loi du 2 janvier 2002, du Plan Départemental d’Accueil, de L’intégration, de la 

politique de la ville et de la prévention, de la lutte contre les discriminations et l’égalité des 

chances 

 
­ L'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM)  
= un établissement public administratif de l'État français. L'agence est chargée, sur 

l'ensemble du territoire, du service public de l'accueil des étrangers. Elle a été créée suite à la 

fusion entre l'ancien Office des migrations internationales (OMI, lui­même ancien Office 

national d'Immigration) et le Service Social d'Accueil des Etrangers (SSAE). En 2009, l'ANAEM 

devient l'Office français de l'immigration et de l'intégration. L'ANAEM est placé sous la tutelle 

des ministères de l'emploi et de l'immigration 

 
­ ANAFE : L'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers  
= a été créée en 1989 afin de fournir une aide à caractère juridique et humanitaire aux étrangers 
en difficulté aux frontières françaises.  
 
 
 

­ Les correspondants régionaux des services de la DDASS  
(Direction Départementale des actions sanitaires et sociales) organisés pour l'accueil des 

primo­arrivants. Ils élaboreront avec vous le plan départemental d’accueil (PDA), après analyse 

de vos besoins et des ressources locales ainsi qu'après avoir défini les priorités d’action. 

 
­ OFPRA Office français de protection des réfugiés et apatrides 
= est un établissement public doté de l'autonomie administrative et financière, chargé de 

l'application des textes français et des conventions européennes et internationales relatifs à la 

reconnaissance de la qualité de réfugié, d'apatride et à l'admission à la protection subsidiaire. 

L'asile est une protection qu'accorde un état à un étranger qui est ou qui risque d'être persécuté 

dans son pays que ce soit par les autorités de son pays ou par des agents non étatiques. Deux 

formes de protection sont possibles: le statut de réfugié et la protection subsidiaire qui n'ouvrent 

pas aux mêmes droits. L'OFPRA exerce la protection juridique et administrative des réfugiés et 

apatrides ainsi que celle de certains des bénéficiaires de la protection subsidiaire. Cela se traduit 

notamment par l'établissement d'actes ou de documents que les personnes protégées par l'OFPRA 

ne peuvent obtenir auprès des autorités de leur pays d'origine. 

 
­ France Terre d'Asile  
L'association selon la loi du 1er juillet 1901, fondée en décembre 1970, a principalement 

pour but le maintien et le développement d'une des plus anciennes traditions françaises, celle de 

l'asile et de garantir en France l’application de toutes les conventions internationales pertinentes. 

Elle assure une veille attentive sur les évolutions juridiques, les enjeux politiques et les pratiques 

administratives. Elle dispense des actions d’information et effectue démarches et interventions 

auprès tout organisme, public ou privé, intervenant sur toute question relative au droit d’asile. 
 
 

Fréquemment auditionnée lors des travaux législatifs ou par les commissions parlementaires, 

France terre d’asile interpelle régulièrement les plus hautes autorités de l’Etat sur la défense du 

droit d’asile et sur la situation des demandeurs. France terre d’asile accueille, informe et oriente 

les demandeurs d’asile en fonction des besoins repérés (hébergement d’urgence, point repas, 

vestiaire, etc …). Elle leur apporte une aide administrative et sociale, du début de la procédure 

jusqu‘à la détermination ou non de la qualité de réfugié. Elle accompagne les demandeurs d’asile 

qui sollicitent un hébergement dans un centre d’accueil pour demandeur d’asile (CADA) et les 

assiste dans l’élaboration de leur demande. Par ailleurs, France terre d’asile assiste le 

primo­arrivant dans ses premières démarches administratives par la délivrance d’une 

domiciliation postale, l’ouverture d’un compte postale en vue de recevoir l’allocation d’insertion, 

l’ouverture des droits pour l’immatriculation à la CPAM ainsi que l’ouverture des droits à la 

CMU complémentaire (accès aux soins). France terre d’asile gère directement 29 centres 

d’accueil pour demandeur d’asile (CADA). Les demandeurs d’asile y sont hébergés et y 

bénéficient d’un accompagnement social et administratif. 

 
­ Inter Service Migrants  
Favorise la relation et la communication entre français et étrangers en France, depuis 1981. 
 
­ La Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) 
 
­ GISTI : le Groupe d’information et de soutien des immigrés,  
= association indépendante à but non lucratif qui, à partir de sa connaissance du droit — 

français, européen et parfois international — des étrangers et de son expérience des pratiques 

juridiques défend les étrangers, propose des formations et des publications et participe au débat 

d’idées sur les politiques migratoires. 

 
 
 

­ L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration  
Crée en 2009, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) regroupe 

l’ensemble des compétences de l’Agence Nationale de l’Accueil des Etrangers et des Migrations 

(ANAEM) (à l’exclusion de l’emploi des Français à l’étranger) et une partie des missions de 

l’Agence pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances (ACSE).   

L’OFII est désormais le seul opérateur de l’Etat en charge de l’intégration des migrants 

durant les 5 premières années de leur séjour en France.  L’OFII a en outre pour missions la 

gestion des procédures de l’immigration professionnelle et familiale, la gestion du dispositif 

national d’accueil des demandeurs d’asile, celle des aides au retour et à la réinsertion participant 

au développement solidaire, ainsi que la lutte contre le travail illégal.  Dans ce cadre, il travaille 

avec tous les acteurs institutionnels en France et à l’étranger, préfectures, postes diplomatiques et 

consulaires, afin d’apporter la meilleure offre de service aux publics migrants et aux employeurs 

d’étrangers en situation régulière.  

L’OFII coordonne et anime le Dispositif National d’Accueil des Demandeurs d’Asile et 

des Réfugiés. Il prend en charge la gestion des entrées dans les Centres d’Accueil pour 

Demandeurs d’Asile (CADA) et les Centres Provisoires d’Hébergement des réfugiés (CPH). 

L’OFII participe également au dispositif de premier accueil des demandeurs d’asile et devrait 

prendre en charge la totalité de cette mission à l’horizon 2010. 

 
­ L’étranger :  
Il est acteur de sa situation. En effet, l’étranger en quête d’un séjour régulier doit 

entreprendre des démarches imposantes telles que la recherche d’information, le dépôt de la 

demande en préfecture, l’attente de la réponse… ces démarches lui demandent de faire preuve 

d’adaptation et d’ingéniosité pour parvenir à être régularisé. 
 
 

 
­ L’Etat : est législateur 
 
­ La Permanence d’accès aux soins de santé (PASS) 
Les permanences d’accès aux soins de santé sont des cellules de prise en charge 

médico­sociale, qui doivent faciliter l’accès des personnes démunies non seulement au système 

hospitalier mais aussi aux réseaux institutionnels ou associatifs de soins, d’accueil et 

d’accompagnement social. 

 
­ Le CADA Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile 
Le Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) offre aux demandeurs d’asile un 

lieu d’accueil pendant la durée de l’étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Cet 

accueil prévoit leur hébergement, ainsi que leur accompagnement administratif, social et 

médical. Au­delà de cette prise en charge, c’est pourtant l’écoute qui est essentielle. Ces 

personnes, dont les vies ont été brisées, fuient leur pays d’origine et demandent à la France de les 

accueillir. Pour l’équipe du CADA, il s’agit de libérer leur parole, de reconstituer leur histoire, 

de les aider à retrouver leur dignité. Ce travail, primordial d’un point de vue psychologique, l’est 

aussi dans la constitution du dossier de demande du statut de réfugié. Cette démarche permet de 

rassembler les éléments de l’histoire des familles. Le demandeur d’asile sollicite le statut de 

réfugié au titre de la Convention de Genève. Sa situation est examinée par l’Office français pour 

la protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Un réfugié est une personne qui « craignant 

avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son 

appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays 

dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la 

protection de ce pays ». (Article 1A.2 de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des 
 
 

réfugiés). 

 
­ L’école est obligatoire en France. 
Les enfants des CADA sont scolarisés. Elle permet d’accéder à la formation mais aussi d’être 
insérés socialement et d’acquérir la maitrise du français 
 
Les dispositifs de lutte contre les discriminations : la HALD, la Ligue des Droits de l’Homme ou 
encore SOS Racisme.  
  
REFERENCES LEGISLATIVES  
 
1945 : création de l’Organisation Mondiale des Nations Unies  regroupe aujourd’hui 192 
Etats, soit la quasi­totalité des Etats du monde  
Ordonnance du 2 novembre 1945  relative aux conditions d'entrée et de séjour en 

France des étrangers modifiée en 2004 dans le Code de l’entrée et de séjour des étrangers en 

France et du droit d’asile (CESEDA)  

1948 la Déclaration universelle des droits de l'homme, a été adoptée par l'Assemblée 
Générale des Nations Unies 
Convention de Genève du 28 Juillet 1951 relative aux droits d’Asile (Article 1A.2 est 
relatif au statut des réfugiés) 
Gisti du 8 décembre 1978, reconnait qu'il « résulte des principes généraux du 

droit [...] que les étrangers résidants régulièrement en France ont, comme les nationaux, le droit 

de mener une vie familiale normale ». 

Convention Maastricht de 1992 instaurant la citoyenneté européenne 
le Conseil constitutionnel décide une loi du 13 aout 1993 relative à la maitrise de 
l’immigration 
loi Chevènement du 11 mai 1998, qui constitue la 25ème modification de l’ordonnance 
du 2 novembre 1945, 
Loi 26 Novembre 2003 relative à la maitrise de l’immigration, au séjour des étrangers en 
France et à la nationalité  
Modification de l’ordonnance de 1945 le 10 décembre 2003 (réforme du droit 

d’asile) a durci les conditions d’entrée et de séjour des étrangers de manière considérable 
 
 

Loi 24 Juillet 2006 = relative à l’immigration et à l’intégration  
Loi 20 Novembre 2007 relative à la maitrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile  
Depuis le 1er janvier 2007, la signature du contrat d’accueil et d’intégration est rendue 
obligatoire pour tout les primo­arrivant  
le 1er janvier 2007, création de l'association d'Accueil, de Soutien et de Lutte contre les 
Détresses (ASLD).  
En 2009, l'ANAEM devient l'Office français de l'immigration et de l'intégration 
Loi de Mars 2011 (loi Borloo) va durcir les conditions d’accueil des migrants et faciliter 
le renvoi des étrangers 

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