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Franklin Sosa Théologie Fondamentale Semestre d’automne 2021

— Proséminaire —

INTRODUCTION

La démythologisation est une forme d'exégèse qui décrit les phénomènes miraculeux des textes
sacrés (ex: la bible) comme relevant de la mythologie et cherche à les distinguer de la réalité
factuelle et historique. Cette méthode ne veut pas abolir les éléments surnaturels, comme dans une
position athée, mais les interpréter. Ils répondent en effet à un dessein légitime qui est celui de
témoigner du divin, mais reste une approche maladroite, qui en fausse la portée. Ce type
d'herméneutique s'applique en particulier au Nouveau Testament. Il est illustré notamment par le
théologien et philosophe Rudolf Bultmann (1884-1976).

CORPUS

Ricœur propose qu’il ne faut pas abandonner ce méthode mais il faut savoir comment le mépriser
pour ne pas se faire avoir. Pour pouvoir bien le maitriser, Ricœur classe les différents nivaux de la
démythologisation chez Bultmann en trois. En premier niveau (celle-ci étant la forme la plus
évidente) c’est l’homme lui même qui démythologise. Si on limiterait la démythologisation à ceci,
on ne ferait qu’une interprétation moderne, confondre les choses d’une mentalité ancienne et le
pervertir avec le sens moderne. Ricœur donne une seconde dimension qu’il définit de la manière
suivante: « l’interprétation de la vie se correspondent, la tâche de l’herméneutique est d’amplifier la
compréhension du texte du coté de la doctrine, de la pratique, de la méditation des mystères car
l’Écriture constitue un trésor inépuisable qui donne à penser sur toutes choses, qui recèle une
interprétation totale du monde ». Et enfin le troisième niveau c’est le kérygme lui même. C’est le
noyau de la prédication originaire qui non seulement exige, mais initie et met en mouvement le
procès de démythologisation. En effet saint Paul dit dans que le monde sera sauvé par la µωρία ὁ
κήρυγµα.
CONCLUSION

Cette disponibilité de la foi, Ricœur cherche à la retrouver sur le plan d’une réflexion qui tienne
entièrement compte du rapport paradoxal que le croyant d’aujourd’hui peut entretenir avec la source
de sa croyance. « Pour comprendre le texte, il faut se laisser guider par ce que le texte m’annonce,
mais ce que le texte m’annonce n’est donné nulle part ailleurs que dans le texte; c’est pourquoi il
faut comprendre le texte pour croire ».

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