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SANT PV Anses 2015 01 20
SANT PV Anses 2015 01 20
Considérant le décret n° 2012-745 du mai 9 mai 2012 relatif à la déclaration publique d’intérêts et
à la transparence en matière de santé publique et de sécurité sanitaire, ce procès-verbal retranscrit
de manière synthétique les débats d’un collectif d’experts qui conduisent à l’adoption de
conclusions. Conclusions qui fondent un avis de l’Anses sur une question de santé publique et de
sécurité sanitaire, préalablement à une décision administrative.
Les avis de l’Anses sont publiés sur son site internet (www.anses.fr).
Etaient présent(e)s :
Membres du comité d’experts spécialisé
Mmes C. LUPO, V. MICHEL, S. MOLIA (par téléphone), N. RUVOEN
MM. C. CHARTIER, P. DORCHIES, G. FOUCRAS, J. P. GANIERE, B. GARIN-
BASTUJI, J. GUILLOTIN, J. HARS, Y. LEFORBAN, G. MEYER, Y. MILLEMANN,
J. L. PELLERIN, C. SAEGERMAN, B. TOMA, S. ZIENTARA
Expert rapporteur (le cas échéant, en cas de contribution aux conclusions de l’expertise)
Mme M.-C. MEUNIER-SALAUN (par téléphone, saisines 2013-SA-0180 et 2014-SA-
0252)
MM. P. LE NEINDRE (Président du GT Bien-être animal), T. RENAULT (par téléphone,
saisine 2013-SA-0049D)
Présidence
M. E. THIRY assure la présidence de la séance pour la journée.
Le président précise que l’examen de l’ensemble des liens déclarés par les experts n’a mis en
évidence aucun risque de conflit au regard des points de l’ordre du jour mentionnés ci-dessus.
3. SYNTHESE DES DEBATS, DETAIL ET EXPLICATION DES VOTES, Y COMPRIS LES POSITIONS
DIVERGENTES
Le président vérifie que le quorum est atteint avec 24 experts sur 29 ne présentant pas de risque de
conflit d’intérêt au regard des points de l’ordre du jour mentionné ci-dessus.
Organisation de l’expertise
Le groupe « Mollusques » compte 3 experts. Neuf réunions ont été organisées entre novembre 2013
et octobre 2014. Les notes pour les dangers des mollusques ont été attribuées collégialement après
discussion entre tous les experts du groupe.
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L’experte référente du GRPE indique qu’en effet, compte tenu des niveaux de connaissance
très hétérogènes entre les dangers sanitaires, et du peu de données disponibles dans cette
filière, la préconisation du GT « Méthodologie de hiérarchisation », de ne pas donner de
note à un DC lorsque son indice d’incertitude est de « 4 », a dû être adaptée. Cette
adaptation a été faite afin de prendre en compte le plus grand nombre possible de dangers
sanitaires, même si peu de critères pouvaient être notés : ainsi, au sein de certains DC, les
critères non notés, faute de connaissance, ont été assortis d’un indice d’incertitude de « 4 ».
Puis l’indice d’incertitude de la notation au niveau du DC a été obtenu en calculant le mode
des indices d’incertitude des critères constituant le DC. De ce fait, un indice d’incertitude
modal de « 4 » a pu accompagner une note de DC, quand plus de la moitié des critères
composant le DC n’avaient pu être notés.
L’explication de ce paragraphe sera clarifiée dans l’avis.
‐ Nombre limité d’espèces de mollusques concernées par la notation : seules certaines espèces
sont notées (coquillages bivalves et gastéropodes), les autres ont été exclues, notamment du
fait du manque de connaissances sur les maladies les concernant, et du manque
d’information sur les quantités d’espèces vendues ;
‐ DC correspondant aux impacts sur la société et sur les écosystèmes : ces DC n’ont pas été
détaillés car les données disponibles concernent les épisodes de mortalité et les agents
potentiellement en cause ne sont pas systématiquement identifiés ;
‐ Intégration de la règlementation dans la notation : il est nécessaire de vérifier dans la
notation si et où le facteur « règlementation », au sens « mesures de lutte » a été pris en
compte. En effet, sa présence pourrait expliquer le classement des dangers sanitaires
règlementés en dernier. Il est rappelé que le DC2 est noté en tenant compte des mesures de
lutte actuelles et que les DC6 et DC7 visent à appréhender les limites à l’efficacité des
mesures de lutte ainsi que l’impact de ces dernières, ce qui doit permettre d’équilibrer les
effets de la réglementation dans la notation. Il est rappelé aux experts que les stratégies
curatives pour les mollusques ne peuvent s’appliquer que dans des élevages en milieu fermé
tels que les écloseries (pour les huîtres ou autres espèces de coquillages). La principale
mesure règlementaire qui peut être mise en place est l’interdiction des échanges en cas de
détection d’un agent pathogène règlementé. Le principe de gestion est le même dans une
zone maritime que sur le territoire terrestre. Cependant, il n’y aucune traçabilité des
échanges ;
‐ Difficulté de prévoir l’effet d’un agent exotique introduit sur le territoire : en effet, même en
s’aidant des moyens d’anticipation classiques (connaissance des lieux, bibliographie,
comparaison aux milieux de même genre, etc.), la sensibilité de ce travail de hiérarchisation
est plus difficile avec les mollusques : ils sont plus sensibles aux changements climatiques
(par exemple : température de l’eau) et leur réaction à un agent pathogène en est d’autant
plus incertaine ;
Le président propose une étape formelle de validation avec délibération et vote. Il rappelle que
chaque expert donne son avis et peut exprimer une position divergente.
Moyennant les modifications demandées en séance, les experts valident à l’unanimité des membres
présents (24 votants) l’analyse et les conclusions du CES « Santé animale » relatives au traitement
de la saisine 2013-SA-0049 D « Hiérarchisation des dangers sanitaires exotiques ou présents en
France métropolitaine chez les Mollusques ».
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4.2 Saisine n°2013-SA-0180 « Demande d’avis relatif aux matériaux manipulables pour les
porcs en élevage »
Le président vérifie que le quorum est atteint avec 24 experts sur 29 ne présentant pas de risque de
conflit d’intérêt.
Organisation de l’expertise
Six réunions du GT « Protection des porcs en élevage » se sont déroulées dont une visite de la
station expérimentale d’élevage porcin de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Une première
présentation du document s’est déroulée en GT BEA du 02/10/2014, qui l’a validé le 09/12/2014.
Le document a été présenté pour la première fois au CES SANT le 14/10/2014, puis le 17/12/2014
et le 20/01/2015.
Discussions (résumé des séances des réunions du CES SANT des 14/10/2014, 17/12/2014,
20/01/2015)
Les discussions ont porté sur :
‐ Le cadre dans lequel l’argumentaire a été structuré : il correspond à l’utilisation des
matériaux manipulables pour la production porcine française en intégrant les obstacles mis
en avant par les éleveurs (notamment la difficulté de mettre à disposition de la paille dans un
système d’élevage sur caillebotis).
‐ Le matériau constitutif des matériaux manipulables : s’ils sont en plastique, déformables
mais non destructibles, ils sont autorisés en élevage, s’ils sont destructibles, ils doivent alors
être comestibles.
‐ La caudophagie en tant que phénomène gradué : dès la présence de lésions sanguinolentes,
le phénomène se développe dans le lot avec une généralisation du comportement de morsure
de queue. C’est à partir de ce stade que le phénomène peu s’accentuer jusqu’au
cannibalisme.
‐ La caractéristique « déformable » utilisée pour qualifier une chaîne : la structure de la chaîne
n’est pas fixe, les maillons sont mobiles les uns par rapport aux autres.
‐ La possibilité technique d’envisager un passage des systèmes d’élevage sur caillebotis à des
élevages sur litière : il est précisé que les obligations réglementaires en termes de logement
et de surface alloués sont très différentes. Ainsi, la place par porc sur caillebotis exigée
réglementairement doit être au minimum d’1 m2 alors qu’elle est de 3 m2 minimum pour des
cochons sur litière. En outre, la gestion des effluents change avec le système d’élevage, ce
qui a des conséquences considérables sur la valorisation des déjections animales. Il est
précisé que la question des matériaux manipulables en élevage a fait l’objet d’une saisine
afin d’apporter l’argumentaire scientifique sur le fait que l’apport de matériaux
manipulables aux porcs en élevage sur caillebotis peut satisfaire leurs besoins éthologiques.
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‐ La proportion d’élevages dans lesquels sont présents des matériaux manipulables : il est
précisé que, compte tenu de l’obligation réglementaire, tous les élevages doivent en
présenter.
Par ailleurs, les membres du CES SANT souhaitent :
‐ qu’une définition du comportement de manipulation soit donnée ;
‐ que les titres des paragraphes 4.3.2 et 4.3.3 soient mieux distingués ;
‐ que la théorie économique du besoin soit plus/mieux expliquée ;
‐ que la confusion actuelle liée à l’utilisation des termes « investigation » et « exploration »
soit résolue;
‐ que soit plus clairement indiqué ce qui différencie ou pas un besoin comportemental d’un
besoin essentiel ;
‐ que les matériaux manipulables listés dans le corps du texte soient tous repris dans la
conclusion.
Le président propose une étape formelle de validation avec délibération et vote. Il rappelle que
chaque expert donne son avis et peut exprimer une position divergente. Moyennant les
modifications demandées en séance, les experts valident à l’unanimité des membres présents (24
votants) l’analyse et les conclusions du CES « Santé animale » relatives au traitement de la saisine
2013-SA-0180 « Demande d’avis relatif aux matériaux manipulables pour les porcs en élevage ».
Le président vérifie que le quorum est atteint avec 24 experts sur 29 ne présentant pas de risque de
conflit d’intérêt.
Organisation de l’expertise
Le traitement de la saisine a été confié à un groupe de 5 rapporteurs. Les travaux ont été présentés
au CES SANT le 17/12/2014 et validés le 20/01/2015 tant sur les aspects méthodologiques que
scientifiques.
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Discussions (résumé des séances des réunions du CES SANT des 17/12/2014 et 20/01/2015)
Outre des propositions de modifications de forme, les échanges ont porté sur :
- l’intérêt de recommander une évaluation régulière de ces plans par les acteurs de terrain, ce qui
sera ajouté dans le corps du texte et dans la conclusion ;
- la prise en compte, du point de vue réglementaire, du bien-être animal lors des abattages ;
- la nécessité d’apporter des précisions sur les produits d’euthanasie ;
- des modifications du texte sur la partie vaccination « fièvre aphteuse ».
- la nécessité de préciser ou non les souches de virus de la maladie de Newcastle et d’influenza
aviaire à prendre en compte pour la mise en place d’un plan d’intervention sanitaire d’urgence ;
- l’intérêt d’indiquer que les domaines de compétence des ministères de l’Intérieur et de
l’Agriculture paraissent très éloignés l’un de l’autre et qu’une urgence sanitaire liée à une épizootie
n’a qu’un lointain rapport avec la défense nationale et la sécurité, en dehors des mesures de
restriction de circulation imposées dans les zones infectées ;
- la prise en compte, du point de vue réglementaire, du bien-être animal lors des abattages
d’urgence, notamment en soulignant que la dislocation cervicale peut uniquement se faire sur des
volailles de moins de 5 kg.
Le président propose une étape formelle de validation avec délibération et vote. Il rappelle que
chaque expert donne son avis et peut exprimer une position divergente. Moyennant les
modifications demandées en séance, les experts valident à l’unanimité des membres présents (24
votants) l’analyse et les conclusions du CES « Santé animale » relatives au traitement de la saisine
n°2014-SA-0168 « Demande d'avis relatif à la rénovation des plans d'intervention d'urgence en
santé animale ».
Le président vérifie que le quorum est atteint avec 24 experts sur 29 ne présentant pas de risque de
conflit d’intérêt.
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animaux, ils seront dorénavant intitulés « guides de bonnes pratiques visant à assurer le bien-être
animal ».
Les recommandations de ce document peuvent concerner une large variété de domaines, tant par les
espèces animales visées, qui peuvent aller des différents animaux d’élevage aux animaux de
compagnie, que par les métiers concernés (élevage, détention d’animaux, transport, abattage, …).
Organisation de l’expertise
Cinq rapporteurs ont été nommés et se sont réunis six fois de juillet à décembre 2014, pour la
rédaction de ces lignes directrices, en s’appuyant sur différentes réflexions et expériences issues de
domaines variés (assurance qualité, hygiène, premiers guides français de bonnes pratiques de
protection animale, …) et sur les fondamentaux du bien-être des animaux. Le document a été validé
par le GT BEA du 19/01/2015.
Discussions (résumé des séances des réunions du CES SANT des 17/12/2014 et 20/01/2015)
Les remarques effectuées sont les suivantes :
‐ dans la partie consacrée aux contrôles, préciser que la méthode d’échantillonnage doit être
décrite ;
‐ au regard de ces contrôles, les seuils d’anomalies à détecter doivent également figurer dans
le guide ;
‐ les objectifs à atteindre devraient être fixés ;
‐ la formation ne doit pas être considérée comme un acquis par le guide de bonnes pratiques
qui doit être partie prenante de la formation et la promouvoir.
Le président propose une étape formelle de validation avec délibération et vote. Il rappelle que
chaque expert donne son avis et peut exprimer une position divergente. Moyennant les
modifications demandées en séance, les experts valident à l’unanimité des membres présents (24
votants) l’analyse et les conclusions du CES « Santé animale » relatives au traitement de
l’autosaisine 2014-SA-0252 « Recommandations pour l’élaboration de guides de bonnes pratiques
visant à assurer le bien-être animal ».
Etienne Thiry
Président du CES « Santé animale »
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