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LES CORTICOIDES

1-RAPPEL :
Les glandes surrénales sont des petits organes coiffants le pole supérieur des reins.
Le rôle de cortex surrénalien est de synthétiser au moins deus classes d’hormones
surrénaliens : corticostéroïdes et androgènes.

Synthèse de la COSTISOL : contrôlé par l’axe hypothalamo-hypophysaire par l’ACTH : taux


augmenté 4 fois au matin qu’en fin d’apres midi. Le CORTISOL à un effet métabolique et anti-
inflammatoire

Synthèse de l’ALDOSTERONE :
L’ALDOSTERONE et ces analogues sont appelés les MINERALOCORTICOIDES.
Son rôle principal : permet la réabsorption de Na par la rétention hydro sodé.

2-LES PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES DES GLUCOCORTICOIDES   :


A-EFFET ANTI INFLAMMATOIRE : les glucocorticoïdes inhibent les différentes phases de la
réaction inflammatoire.

B-ACTION ANTI ALLERGIQUE : ils inhibent le dégranulation des mastocytes, polynucléaires et


basophiles de la façon rapide et permanente.

C-EFFET IMMUNOSUPRESSEUR :
-traitement des maladies allergiques.
-contrôle des greffes d’organes hétérologues (inhibition de réponse immunitaire
à médiation cellulaire (LT)).

D-EFFET METABOLIQUE :
*GLUCOSE : -diminution de l’utilisation périphérique de glucose.
-mise en réserve de glucose du foie en glycogène.
-diminution de sécrétion de l’INSULINE.

* PROTEINES : hyper catabolisme azoté.


-fonte de masse musculaire.
-atrophie de tissu conjonctif.
-diminution de la matrice osseuse.
-diminution de la croissance osseuse chez l’enfant.

* EAU ET ELECTROLITES :
-œdème par la rétention d’eau et hypertension.
-alcalose hypokaleimique,hypochlorémique(traitement prolongé).

*LIPIDES : anabolisme lipidique.


-redistribution des graisses dans le corp.
-hyper lipémie par l’augmentation des triglycérides dans le sang.

*METABOLISME PHOSPHOCALCIQUE : déminéralisation osseuse.


-diminution de l’absorption intestinale de CALCIUM (traitement prolongé).
-augmentation de l’excrétion urinaire de CALCIUM.
E- DIVERS EFFETS :
* HORMONAL :-freination de sécrétion de l’ACTH aboutissant à une atrophie
corticosurrenalienne.
-diminution de sécrétion de l’HGH (hormone de croissance ce qui provoque
la diminution de croissance (traitement de longue durée).
-diminution de la sécrétion de PROLACTINE.
*SYSTEME CARDIOVASCULAIRE :
-hypertension par la rétention de Na.
*SYSTEME NERVEUX CENTRAL :
-effet stimulant (convulsion possible).
*TUBE DIGESTIF :
-diminution de la production de mucus.
-diminution de la sécrétion de PROSTAGLANDINE 1et2.
-diminution de la protection de muqueuse gastro intestinale.
*REACTION IMMUNITAIRE :
-diminution de la réponse immunitaire.

LES PRINCIPAUX MEDICAMENTS CORTICOIDES

1-GLUCOCORTICOIDES DE SYNTHESE UTILISES PAR VOIE ORALE  :


-PREDNISONE.
-PREDNISOLONE.
-METHYLPREDNISOLONE.
-BETAMETHASONE.
-DEXAMETHASONE.
-BUDISONIDE.
2-GLUCOCORTICOIDES DE SYNTHESE INJECTABLE :
A-GLUCOCORTICOIDES INJECTABLE D’ACTION IMMEDIATE :
-BETAMETHASONE.
-DEXAMETHASONE.
-HYDROCORTISONE HEMISUCCINATE.
-METHYLPREDNISOLONE.
B-GLUCOCORTICOIDES INJECTABLE A ACTION PROLONGEE :
-BETAMETHASONE.
-CORTIVAZOL.
-METHYLPREDNISOLONE.
-PREDNISOLONE ACETATE.
-TRIAMCINOLONE.
3-DERMOCORTICOIDES :
A-DERMOCORTICOIDES NON ASSOCIES A D’AUTRE SUBSTANCES :
CLASSE1 : activité très forte :
-CLOBETASOL.
-BETAMETHASONE DIPROPIONATE.
CLASSE2 : activité forte :
-BETAMETHASONE (VALERATE et DIPROPIONATE).
-DIFLUCORTOLONE.
-DIFLUPREDNATE.
-HYDROCORTISONE (BUTYRATE et ACEPONATE).
-FLUTICASONE.
-DESONIDE.
CLASSE3 :activite moderee :
-BETAMETHASONE.
-DESONIDE.
-DIFLUPREDNATE.
-FLUOCORTOLONE.
CLASSE4 :activite faible :
-HYDROCORTISONE.
B-DERMOCORTICOIDES ASSOCIES A D’AUTRE SUBSTANCES :
-Dermocorticoïdes+ACIDE SALIDYLIQUE.
-DERMOCORTICOIDES +ANTIBACTERIENS.
-DERMOCORTICOIDES +ANTIFONGIQUE.
4-GLUCOCORTICOIDES UTILISES EN OPHTALMOLOGIE  :
A-NON ASSOCIES A D’AUTRES SUBSTANCES :
-DEXAMETHASONE.
-FLUOROMETHOLONE.
-RIMEXOLONE.
B-ASSOCIES A D’AUTRES SUBSTANCES :
-DEXAMETHASONE+OXYTETRACYCLINE.
-DEXAMETHASONE+ NEOMYCINE.
-TRIAMCINOLONE+NEOMYCINE.
-DEXAMETHASONE+FRAMYCETINE.
-DEXAMETHASONE+CHLOROMPHENICOL.
-HYDROCORTISONE+COLISTINE+BACITRACINE.
-DEXAMETHASONE+NEOMYCINE+POLYMYXINE B
-DEXAMETHASONE +TOBRAMYCINE.
5-GLUCOCORTICOIDES ANTIIFLAMMTION COLIQUE :
A-PAR VOIE RECTAL :
-BETAMETHASONE PHOSPHATE.
-HYDROCOTISOSONE ACETATE.
B-PAR VOIE GENERAL :
-PREDNISONE.
-PREDNISOLONE.
-METHYLPREDNISOLONE.
-BETAMETHASONE.
-BUDESONIDE.
6-GLUCOCORTICOIDES UTILISES EN PNEUMOLOGIE (ASTHME) :
A-AEROSOL (NON ASSOCIES) :
-BECLOMETHASONE DIPROPIONATE.
-BUDESONIDE.
-FLUTICASONE
B-AEROSOL(ASSOCIES) :
-FLUTICASONE + SALMETEROL.
-BUDESONIDE + FORMOTEROL.
-BECLOTASONE + FORMOTEROL.

INDICATIONS
ALLERGOLOGIE :
* certains états allergiques sévères.
* certains urticaires géantes.
*choc anaphylactique.
*œdème de Quincke.
CANCEROLOGIE :
*traitement palliatif de leucémie, lymphome, myélome multiple, nombreux
cancers.
*nausées au cours de la chimiothérapie.
*métastase osseuse avec hypercalcémie.
DERMATOLOGIE :
*pemphigus.
*lichen plan.
*hématodermies.
*forme graves des angiomes immatures du nourrisson.
*certains eczémas et affections bulleuses.
*psoriasis.
ENDOCRINOLOGIE :
*traitement substitutif des insuffisances surrénales.
*thyroïdite subaiguë.
*hypercalcémie paranéoplasique.
HEMATOLOGIE :
*purpura thrombopeniques idiopathiques.
*anémie hémolytique auto-immune.
*leucoses et syndromes lymphoprolifératifs
*hémopathies malignes essentiellement lymphoïdes.
HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE :
*poussées évolutifs de la rectocolite hémorragique et de la maladie de crohn.
*hépatite chronique active auto-immune.
IMMUNOLOGIE :
*prévention de rejet après transplantation d’organes.
INFECTIOLOGIE :
*fièvre typhoïde à forme viscérale grave.
*mononucléose infectieuse (dans certaine forme).
*thrombophlébite septique.
MALADIES DES ARTICULATION ET DU COLLAGENE :
*lupus érythémateux rhumatoïde.
*périartérite noueuse.
*dermatomyosite.
NEPHROLOGIE :
* certains syndromes néphrotiques.
NEUROLOGIE :
*œdème cérébral.
*paralysie faciale à frigore.
*Sclérose en plaque en poussées.
* certains polyradiculonévrites.
* traitement palliatif des tumeurs cérébrales.
OPHTALMOLOGIE :
*uvéites.
*choroidites.
*iritis.
*exophtalmies endocrâniennes œdémateuses
ORL :
*certaines sinusites aigues ou chroniques.
*certaines otites séreuses.
*polypose nasosinusienne.
*surdités brusques.
PNEUMOLOGIE :
*asthme.
*état de mal asthmatique.
*poussées d’insuffisance respiratoire sur les bronchopathies obstructives
chroniques
*sarcoïdose.
RHUMATOLOGIE :
*maladie de HORTON.
*polyarthrite rhumatoïde.
*certaines arthrites et polyarthrites.
*rhumatisme articulaire aigue.

PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE

CORTICOTHERAPIE GENERALE : la corticothérapie pourra être instaurée si elle s’avère absolument


nécessaire, en prenant les mesures de prévention adaptées (mesures diététique, apports d’insuline
et antihypertenseurs chez le diabétique et l’hypertendue).

TRAITEMENT DE COURTE DUREE : en fonction de pathologie traitee.il faut préférer la cure courte
durant environ 10jours (peu d’effet indésirables, absence de syndrome de sevrage et de freination
des hormones et l’absence des troubles de croissance, osseuses et musculaires)

TRAITEMENT DE LONGUE DUREE :

BILAN :*poids.
*pression artérielle.
*recherche de foyer infectieux (ORL, stomatologie).
*radiographie thoracique.
*intradermoréaction à la tuberculine.
*uroculture.
*électrocardiogramme.
*hémogramme.
*ionogramme sanguin.
*calcémie et phosphorémie.
*glycémie à jeun.

MODALITES D’ADMINISTRATION :
La prise de matin est préférable (limite la freination de l’axe HHS).
En cas de forte dose : repartir en deux ; l’une à 08 heures et l’autre à 13 heures.
Chez l’enfant, la corticothérapie alternée est préférable pour éviter les troubles de
croissance (1jour sur deux, à dose doublée).

POSOLOGIE : *le traitement des affections chronique est instauré avec des posologies élevées
(traitement d’attaque), puis la posologie diminuée lentement jusqu’à une posologie minimale
(traitement d’entretien).
*la posologie dépend de la gravitée de la maladie.
MESURES ADJUVENTS : la prévention des effets indésirables peut être améliorée par l’adjonction
des traitements adjuvants :
*traitement médicamenteux (POTASSIUM, CALCIUM, VITAMINED).
*traitement diététique  (régime désodé, riche en laitage et protides, apport
de potassium sous forme bananes, exercices musculaire et limitation des sucres à absorption rapide).
EFFETS INDISERABLES DES CORTICOIDES :
*désodé hydro électrolytique.
*troubles métaboliques.
*troubles endocriniens
*phénomène de rebond.
*troubles musculosquelettiques.
*trouble cutanés.
*troubles digestifs.
*troubles infectieux et état d’immunodépression.
*trouble neuropsychique.
*trouble oculaires.

INETRACTIONS MEDICAMENTEUSES :

*vaccins vivants atténués : déconseillé (risque de maladie vaccinale généralisée


potentiellement mortelle).
*acide acétylsalicylique : déconseillé (majoration du risque hémorragique).

CONTRES INDIOCATIONS :

*tout état infectieux non contrôlée par un traitement spécifique.


*Herpes et Zona oculaire, Varicelle.
*Goutte.
*Ulcère gastroduodénal en évolution.
*états psychotiques.
*cirrhose alcoolique avec ascite.
*Hépatite aigue à virus A, B ou non A, non B.
*hypersensibilité à l’un des composants.

LA CORTICOTHERAPIE AU COURS DE GROSSESSE ET ALLAITEMENT :


Les corticoïdes peuvent être utilisés chez la femme enceinte et allaitante, quelles que soient
leurs voies d'administration, leurs posologies, la durée du traitement et le terme de la grossesse.
D'une manière générale, il n'est pas justifié d'arrêter ou de modifier un traitement par corticoïdes.

 Prévision d’une grossesse

 D’une manière générale, il n’est pas justifié d’arrêter ou de modifier un traitement


par corticoïdes.

En cours de grossesse

 Rassurer la patiente quant au risque malformatif des corticoïdes.


 Par voie orale ou intraveineuse :
o On préférera, si possible, la prednisolone (Solupred®),
la prednisone (Cortancyl®) ou la méthylprednisolone (Solumédrol®)
(puissance d’action modérée, métabolisme placentaire).
o En cas de traitement par corticoïdes par voie orale ou intraveineuse
poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer de principe l’équipe prenant
en charge le nouveau-né.
 Par voie intramusculaire, en dehors des indications obstétricales :
o Il n’existe qu’une seule spécialité : elle est indiquée dans la rhinite
allergique saisonnière.
o Dans ce contexte, on préfèrera un corticoïde par voie nasale ou orale.
 Par voie locale :
o les corticoïdes par voie locale peuvent être utilisés, quelles que soient la
molécule et sa voie d’administration (inhalée, cutanée, articulaire,
ophtalmique, nasale, auriculaire, rectale et intraarticulaire).

Allaitement

 Par voie orale ou intraveineuse :


o On préfèrera la prednisone (Cortancyl®), la prednisolone (Solupred®)
ou la méthylprednisolone (Solumédrol®).
 A des doses ≤ 60 mg / j : l’allaitement est possible.
 A des doses > 60 mg / j pendant une durée courte (<1 semaine) :
l’allaitement est possible.
 A des doses > 60 mg / j pendant une durée supérieure à une
semaine ou après une injection IV de méthylprednisolone :
l’allaitement est possible et il est préférable d’attendre si possible
environ 4 heures entre la prise du traitement et la tétée.

 Par voie intramusculaire :


o Il n’existe qu’une seule spécialité ; elle est indiquée dans la rhinite
allergique saisonnière.
o Dans ce contexte, on préfèrera un corticoïde par voie nasale ou orale.
 Par voie locale (inhalée, cutanée, articulaire, ophtalmique, nasale,
auriculaire, rectale et intraarticulaire) :
o l’utilisation des corticoïdes par voie locale (quelle que soit la molécule) est
possible en raison d’un passage systémique faible
 Par voie cutanée : 
On évitera le contact prolongé de l’enfant avec la zone de peau
traitée chez la mère.
En cas d’utilisation sur les seins, on nettoiera la peau avant chaque
tétée.

ETAT DES CONNAISSANCES

 Aspect malformatif
o Les données chez les femmes enceintes traitées par corticoïdes, quelles
que soient la molécule et la voie d’administration, sont rassurantes (les
publications sont nombreuses et le recul est important). On peut
considérer à ce jour que la survenue de fentes faciales évoquée avec les
corticoïdes n’est pas retenue.

 Aspect fœtal et néonatal


o Des retards de croissance intra utérins et des petits poids de naissance ont
été signalés chez des enfants de mère traitée au long cours par des
corticoïdes, en particulier par voie générale dans le cadre de pathologies
chroniques (lupus, asthme, greffe d’organe ...). Le rôle propre de ces
pathologies ne peut être exclu.
o Un impact sur le surrénal fœtal et néonatal est en théorie possible avec
tous les corticoïdes administrés à la mère par voie générale en fin de
grossesse.
Cependant, le retentissement sur le surrénal néonatal est peu probable
avec un traitement d’entretien par corticoïdes en cours de grossesse.

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