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2022-2023
Présenté par
Pr Ag. S M. Medjadi
Anesthésie-Réanimation / CHUT
- Introduction
- Attitude thérapeutique générale d’urgence
- Anamnèse
- Examen clinique
- Examens complémentaires
- Analyse toxicologique
- Traitements spécifiques
- Spécificités selon le toxique
- Orientation du patient
- Conclusion
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I/ INTRODUCTION :
1) Défaillance Neurologique :
• des convulsions.
• des troubles de la conscience allant jusqu’au coma.
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• des complications liées à la perte de connaissance.
Que l’on traitera suivant le cas :
* PLS et oxygénothérapie
* TRT anticonvulsivant
* ventilation artificielle et sédation
* aspirations oro-trachéo-bronchiques
* ressucrage avec du G 30%
* réchauffement prudent
* antidotes à visée diagnostique et thérapeutique
2) Défaillance Cardio-Vasculaire :
• un ACR
• un choc cardiogénique
• une bradycardie importante < 50batt/min
• une tachycardie mal tolérée
• un collapsus
• un trouble du rythme grave, de l’excitabilité ou de la conduction
C.A.T : * RCP
* introduction de drogues vasopressives
* anti cholinergiques: Atropine voir Isuprel
* remplissage aux macromolécules
* traitement anti arythmique voir EES
3) Défaillance Respiratoire :
• Des signes de détresse respiratoire :
Bradypnée, polypnée, pauses respiratoires…
• Spo2 < 90 %
C.A.T : * IOT, ventilation et sédation
* éviter des dommages supplémentaires.
4) Défaillance Thermique :
• une Hypothermie :
Souvent profonde à la suite de l’absorption de psychotropes
• une Hyperthermie :
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Aussi par dérèglement central à suite de la prise de certains médicaments (hyperthermie
maligne des NLP)
C.A.T : * Refroidissement ou réchauffement prudents selon le cas.
* Curarisation
* Dantrolène
Une fois une urgence thérapeutique écartée et/ou patient stabilisé :
Procéder à une anamnèse rigoureuse et un bon examen clinique.
III/ L’interrogatoire :
Faire une enquête minutieuse
• Quoi ? Combien ? Quand ? Comment ?
• Recherche d’emballages vides ou une ordonnance.
• Rechercher une lettre signant un adieu --- IMV
• Anamnèse complète tant que le patient est encore en état de répondre, profession du
patient.
• Voie de pénétration.
• Quelles mesures ont elles déjà été entreprises ?
• Quels symptômes ? S’il y en a !
• notion de prise d’alcool associée.
• position de découverte par la famille ou d’autres témoins.
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V/ Les examens complémentaires :
• ECG systématique (valeur Dg, Pc et Trt)
ex : * signes d’ischémie myocardique
* élargissement de QRS
* TV
* bradycardie
• Gazométrie artérielle :
Rechercher une acidose métabolique (PH<7,37) et une concentration en HCO3- < 22
mmol/l
• Ionogramme sanguin :
Kaliémie, natrémie, calcémie, calcul du trou anionique
• Urée / créat : à la recherche d’une IRA, et en cas de dialyse ultérieure
• Dosage des CPK et myoglobine : en cas de myoglobinurie
• Rx du poumon : recherche de complications.
• ASP : pour les métaux lourds (arsenic)
• Glycémie : ADO, insuline.
Sera effectuée sur le liquide digestif, les urines ou le sang dans les deux circonstances
suivantes :
* un coma inexpliqué et
* afin de guider notre conduite thérapeutique (Paracétamol & salicylés)
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* délai après ingestion < 2H.
Contre-indications : * T. conscience
* T.HMD et Resp.non stabilisés
* Vomissements
* Produits caustiques ou pétroliers
* V.O et U.G.Aigu.
Posologie: 50 g -------------Adulte (pour la dose unique)
1g/kg -----------Enfant
• Le lavage gastrique:
Indications : * substances non carbo-absorbables et < 2H.
Contre-indications : les mêmes =
• L’irrigation intestinale :
Indication: substance à dose toxique, à résorption retardée et non carbo-absorbables, et >
2H
Contre-indication : la non intégrité du tube digestif
Modalités: introduire par SNG un grand volume d’une solution de polyéthylène glycol----
---------rejet rectal clair.
Adulte: 1500 à 2000 cc/h
Enfant < 6 ans: 500 cc/h
Enfant entre 6 et 12 ans: 1000 cc/h.
En cas de projection cutanée:
• un rinçage immédiat et prolongé à l'eau tiède courante (30 minutes à 2 heures)
est indiqué dans tous les cas, y compris les projections d’acides forts comme l’acide
sulfurique.
• Les brûlures par base demandent un rinçage particulièrement prolongé.
Après rinçage, les brûlures chimiques se traitent de la même manière que les brûlures
thermiques.
• Pour certains produits, il existe un traitement spécifique : les brûlures à l'acide
fluorhydrique se traitent par l’administration de sels de calcium.
• L’existence d’un traitement spécifique ne doit jamais retarder le rinçage à l’eau.
La peau est une voie d’entrée importante pour certains toxiques : certains
pesticides organophosphorés ou carbamates par exemple peuvent entraîner une
intoxication grave par pénétration cutanée.
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• Dans ces cas, une décontamination de la peau par lavage à l’eau et au savon est une
étape importante du traitement.
En cas de projection oculaire :
• un rinçage à l'eau ou au sérum physiologique est toujours
indiqué. Il peut être précédé de l'instillation d'une goutte d'anesthésique local. (Le
recours à l'ophtalmologue doit être systématique en cas de projection oculaire de base
ou d’acide forts).
• 3 Epurateur :
Augmenter l’élimination rénale du toxique et diminuant ainsi la gravité l’intoxication.
• Alcalinisation urinaire:
Indications: intox. Salicylées, pas au stade d’hémodialyse.
Phénobarbital avec coma profond.
C.I : Anurie, IC sévère et cirrhose grave.
Surveillance : diurèse/h, tolérance respiratoire.
Modalités: alterner NaCl 0,9% et HCO3 1,4% --------3 à 6l/j
• Hémodialyse: indiquée pour les intox. aux
* lithium
* salicylés (>1g/l) et éthylène glycol : si IR sévère avec acidose métabolique
* méthanol, si en + des signes oculaires et neurologiques.
• Hémofiltration continue:
Alternative à l’hémodialyse si non disponible ou mauvaise tolérance HMD prévisible.
• Exsanguino-transfusion:
* hémolyse intra-vasculaire sévère
* méthémoglobinémies graves ne répondant pas au traitement symptomatique ainsi qu’au
bleu de méthylène.
4 Spécifique (Antidotes) :
• Améliore le Pc vital et/ou fonctionnel de l’intoxication, en modifiant soit la cinétique
du toxique soit en réduisant ses effets au niveau des récepteurs ou des cibles
spécifiques.
• Parfois utile dans le Dg étiologique (Flumazénil et Naloxone).
• Vital dans le traitement d’une intox. Grave avec un toxique lésionnel comme le
paracétamol.
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VIII/ Selon le Toxique :
1- Les psychotropes :
Benzodiazépines : coma calme, dépression respiratoire modérée, hypotonie (tranxène,
témésta, léxomil…)
CAT : carbomix, Anexate et IOT si nécessaire.
• Barbituriques : coma prolongé, dep.resp, état de choc et hypothermie
CAT : carbomix, L.G, D.alcaline, Dialyse.
• Neuroleptiques : coma prolongé, convulsions, synd.malin des NLP, dépression resp. et
choc vasoplégique (haldol, largagtil, droleptan…)
CAT : carbomix, surveillance de la conscience et myorelaxants.
• Antidépresseurs tricycliques : toxicité cardiaque. Coma hypertonique, convulsion,
mydriase, bouche sèche, tachycardie, rétention d’urine (laroxyl, anafranil …)
CAT : carbomix, L.G, lactates molaires et ECG ++
• Sérotoninergiques (ISRS): confusion, agitation, myoclonie, sueur, frisson, fièvre,
mydriase, tension fluctuante, tachycardie, dyspnée, convulsion (prozac, déroxat)
CAT : carbomix et surveiller état de conscience.
• Carbamates : coma hypotonique, hypothermie, collapsus voire choc cardiogénique
(equanil)
CAT : carbomix à répétition, Rempl.prudent, D.V+ ---dialyse
• Lithium : T.digestifs, cardiaques, ioniques et Diabète insipide (téralithe)
CAT : dosage lithémie, dialyse ++, kayexalate
2- Les cardiotropes :
a) Les bétabloquants :
T.rythme, de la conduction, état de choc et hypoglycémie
*Drogues inotropes + , glucagon ( 3mg/IV puis 3mg/H) , EES
B) Les digitaliques :( digitaline, digoxine)
T.rythme, de la conduction, choc cardiogénique, T.digestifs et hyper K+
*Carbomix, isuprel, digidot, EES sous surveillance « scope »
c) Les Inhibiteurs calciques :( tildiem, amlor, isoptine…)
Convulsions, T.rythme et de la conduction, état de choc C
*Carbomix, LG, chlorure de calcium, adrén. +/- insuline
3- Les antalgiques :
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• 1) L’aspirine :
Vertiges, hypoacousie, hyperpnée, hyperthermie, hypoglycémie, acidose métabolique,
DSH, coma
Dose toxique : adulte (>10g), enfant (>100mg/kg)
* CAT : carbomix, diurèse alcaline, dialyse et salicylémie.
• 2) Le paracétamol :
Tableau digestif, neurolog, respiratoire
Dose toxique >150mg/kg
Risque : hépatite aigue
* CAT : carbomix, LG, NAC et paracétamolémie/4h
• 3) Les Opiacés :
Myosis, dépression respiratoire, rétention aigue d’urines, syndrome de sevrage
* CAT : traitement symptomatique + Narcan ( durée d’action 30 min seulement !!)
5- Le paraquat (herbicide) :
• Toxicité ++ généralisée, absorption digestive et cutanée
• insuffisance hépatique aigue à J2
• insuffisance rénale organique à J2
• insuffisance respiratoire aigue puis fibrose pulmonaire à J6
CAT: décontamination digestive, cutanée …
Carbomix, Épuration extra rénale, Fibroscopie œsogastrique
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6- Intox. Au monoxyde de Carbone (CO):
• Le CO résulte d’une combustion défectueuse: chauffage, incendies, gaz
d’échappements.
• incolore, inodore et a une affinité 200 à 300 fois + importante pour l’HB que celle de
l’O2.
• T. digestifs, cardiaques et neurosensoriels
• Teinte « rouge cochenille » de la peau / rhabdomyolyse.
• Dosage de la carboxyhémoglobine > 10 %
• Soustraire ++ la victime du milieu intoxiqué
• O2 au masque à haut débit (6H) voir recourir à l’O2 hyperbare (coma, femme
enceinte, enfant, insuff. Coronaire …)
• Déclaration obligatoire.
8- Intox. Aux OH :
• Devenues très fréquentes (éthanol++)
• Phase excito-motrice, d’incoordination puis vient le coma éthylique calme
• Recherche de lésions associées.
• Risque est lié aux crises convulsives-------inhalation
• Traitement symptomatique.
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9- Autres intox. En bref :
• Valpoate de Na+ ( dépakine)
• Carbamazépine (tégretol)
• Carbamates(Equanil)
• Colchicine
• Les AVK (comme anti.T et raticides)
• Plomb
• Champignons (amanite phalloïde)
• Intox. Cyanhydrique aigue.
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IX/ Orientation du patient :
• IMV sur pulsion plus qu’un désir d’autolyse
• Accidentelle
• Délai > 6H après la prise
• Examen clinique sans particularité
• suivi psychiatrique et sortie du patient
EN REANIMATION SI :
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X/ CONCLUSION :
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