Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TRAITEMENT :
1.BUT :
Le but en premier est de traiter ou prévenir les complications ( la rupture d’anévrIsme)et d'opérer
opératoires. C'est ensuite, dans le suivi à long terme, pour améliorer la qualite et l'espérance de vie
de ces malades.
2.MOYENS :
Screening for abdominal aortic aneurism and surveillance and surveillance of small abdominal
aortic aneurysm, rationale and recommendations’ of the French Society for Vascular.
J Mal Vasc ). Au-delà de ce diamètre, vu les risques de rupture que nous avons énumérés, la
Le traitement médical est important chez les malades porteurs d’un AAA dans l’optique
d’un meilleur contrôle des facteurs de risque et d’une prévention primaire et/ou secondaire. Le
sevrage tabagique est la pierre angulaire de cette prise en charge médicale des (petits) AAA (
Timaran CH, Veith FJ, Rosero EB, Modrall JG, Arko FR, Clagett GP, Valentine RJ. Endovascular aortic
aneurysm repair in patients with the highest risk and in-hospital mortality in the United State. Arch
Surg ).
Si l’efficacité du contrôle de la pression artérielle sur l’expansion des AAA est incertaine, le
d’événements cardiovasculaires.
Les IEC devraient être privilégiés puisque ils semblent également réduire le risque de
rupture (Timaran CH, Veith FJ, Rosero EB, Modrall JG, Arko FR, Clagett GP, Valentine RJ.
Endovascular aortic aneurysm repair in patients with the highest risk and in-hospital mortality in
the United State. Arch Surg , Cueef C. Intérêt du dépistage des anévrysmes de l’aorte
Plusieurs études sur l’animal ont suggéré l’effet bénéfique du propanolol sur l’inhibition
Intérêt du dépistage des anévrysmes de l’aorte abdominale chez le cardiologue au cours des
Paris Descartes.). Malheureusement les études prospectives randomisées contrôlées n’ont pas
confirmé cette tendance (avec certes, comme biais une faible compliance au traitement). A l’heure
actuelle, les bétabloquants ne sauraient être recommandés dans le traitement de fond des AAA.
Les contre-indications doivent être réduites au strict minimum, étant donné le bénéfice
sur l'espérance de vie de la chirurgie (Sadat U, Hayes PD, Gaunt ME, Varty M.
Seules des affections fatales à court terme (néoplasies, sida évolué, bronchopathie
susceptibles de récuser les patients. Les indications doivent rester très larges. Il n'y a pas de
limite d'âge, mais les risques chirurgicaux, de même que ceux de l'abstention, doivent être bien
compris par tous (Geroulakos G, Nicolaides A. Infrarenal Abdominal Aortic Aneurysm Less Than Five
ProPositions for refinement of the hybrid surgical technique for treatment of thoraco-abdominal
Selon la littérature les tares associées étaient présentes dans 68,5 à 100 % des cas
(E. Gardet et Coll. Résultats à court et long terme de la chirurgie conventionnelle des anévrysmes de
l’aorte abdominale sous-rénale : à propos de 208 cas. Chirurgie Thoracique Cardio-Vasculaire 2010,…
Ting. Endovascular repair for abdominal aortic aneurysms: the first hundred cases. Hong Kong Med J
2008, Ohki T, Frank MD, Veith J. Standard and New Treatments for Abdominal Aortic
Aneurysms The Value of the Montefiore Endovascular Grafts for Difficult Aneurysms. Jpn Circ J
, Gregory L, Lau I. Open Abdominal Aortic Aneurysm Repair in the Endovascular Era.
Arch Surg 2009 , Du Toit DF, Saaiman JA, Carpentier. Endovascular aortic aneurysm repair by a
multidisciplinary team: lessons learned and six-year clinical update. CARDIOVASCULAR JOURNAL OF
SOUTH AFRICA , Roger M, Greenhalgh MD, Louise CB. Endovascular versus Open Repair of
Dans notre série, la comorbidité était présente dans 42,85 % des cas. Elle était dominée par
C'est la première atteinte associée à déceler. Elle est responsable de 60 à 70 % des décès
postopératoires après cure d'AAA. L'atteinte coronarienne des populations de malades présentant
Encycl Méd Chir cardiologie , Freiberg MS. Ankle brachial index combined with
Framingham Risk Scor to predict cardiovascular events and mortality : Meta analysis. Jama ).
auraient des lésions sévères. L'étude de Hertzer et al a bien montré que l'incidence de la
coronaropathie, chez les porteurs d'un AAA, était la plus élevée de tous les malades vasculaires
(Virgilio C, Hao B, Donayre C. Endovascular vs Open Abdominal Aortic Aneurysm Repair. Arch Surg
De plus tous les malades aux antécédents d'infarctus, d'angor, ou ayant des anomalies
sur l'électrocardiogramme de base ont des atteintes bi- ou tritronuclaires sur la coronarographie
combinée en même temps. Ann Afr Chir Thor Cardiovasc, Neema P, Vijayakumar A.
Infrarenal abdominal aortic aneurysm repair in presence of coronary artery disease: optimization
difficile chez des patients artéritiques qui claudiquent, ou chez des patients sous bêtabloqueurs.
thrombus intracavitaires.
Baron et al, ont montré que chez les patients suspects d'ischémie myocardique, seule la
donc se dégager (Fanbiani JN. Anévrysmes de l'aorte abdominale sous-rénale. Encycl Méd Chir
cardiologie):
Dans notre série, 28,57% de nos patients présentaient une cardiopathie ischémique, connue
aortique réglée.
malades présentant un anévrysme de l'aorte abdominale (Wilson WRW, Choke EC, Dawson J.
Timaran CH, Veith FJ, Rosero EB, Modrall JG, Arko FR, Clagett GP, Valentine RJ.
Endovascular aortic aneurysm repair in patients with the highest risk and in-hospital mortality in
Dans notre série, 14,28 % de nos malades ont été suivis pour une insuffisance rénale chronique.
L'examen des creux poplités et des scarpas, la palpation des pouls distaux font partie de
l'examen clinique initial. Un anévrysme poplité est associé dans 40 % des cas à un anévrysme
aortique (Lesèche L. Incidence des anévrysmes périphériques (fémoraux et poplités) chez les patients
ayant un anévrysme de l’aorte abdominale. J Vasc Surg ). Ces localisations doivent être
Chez nos malades aucune localisation anévrismale associée n’a été signalé.
Les antécédents, l'examen clinique, doivent faire rechercher une pathologie carotidienne
l'anévrysme (Frédéric T, Gilbert F. Imagerie de l'aorte abdominale. Encycl Méd Chir Radiologie et
Imagerie médicale).
Deux voies veineuses sont installées au membre supérieur pour permettre une
L’anesthésie générale peut être réalisée isolément, en veillant à la prolonger par une
analgésie postopératoire suffisante mais en sachant que les morphiniques ont un effet
postopératoire a été proposée mais ses bénéfices restent discutés (Marret E, Lembert N, Bonnet F.
abdominal aortic aneurysm and cardiac surgery. Interact CardioVasc Thorac Surg ).
Il semble préférable de séparer les éléments sanguins et de n’autotransfuser que des concentrés
de globules rouges plutôt que du sang total. Cette façon de faire entraîne moins de
perturbations de l’hémostase (Neema KP, Kerala Varma P. Perioperative issues due to longstanding
lung collaps during repair of large ascending aortic Aneurism Annals of cardiac anesthesia … .,
pressure after ruptured abdominal aortic aneurysm repair. Scandinavian Journal of Surgery ).
demande en oxygène du myocarde et peut donc éviter l’ischémie myocardique. C’est la raison
pour laquelle il est largement utilisé dans la chirurgie des AAA. Seuls échappent les malades
membres inférieurs ainsi que le réchauffement du sang et des solutés administrés sont utiles
pour éviter l’hypothermie, due principalement à l’exposition des anses grêles. Cela permet
Enfin, un consensus s’est fait jour pour recommander une antibiothérapie par une dose
Il est fonction des habitudes des chirurgiens, le Dacron® (polyester) étant le plus utilisé,
mais aucune étude randomisée n'a confirmé sa supériorité par rapport au PTFE
EMC-Chirurgie 2).
D’autre substituts soit biologiques comme les allogreffes et les homogreffes(veine fémorale
superficielle) ou synthétiques comme les prothèses imprégnées de rifampicine ou traitée par sel
Dans notre série toutes les prothèses utiliser étaient de type Dacron.
F. PRISE EN CHARGE
Laparotomie classique :
La laparotomie médiane est la voie d’abord habituelle des AAA, voire pour certains la
seule. Le malade est en décubitus dorsal, un billot transversal sous la pointe des omoplates.
L’opérateur est placé à sa gauche, les deux aides en face de lui. Une incision verticale est faite
depuis l’appendice xiphoïde jusqu’en sous-ombilical, à une distance du pubis qui varie en fonction de
la présence ou non d’anévrysmes iliaques. Elle est simple, permet une exploration complète de la
cavité péritonéale, un contrôle correcte du collet supérieur sous ou juxta-rénal et des artères
iliaques.
Dans notre série, la voie d’abord pratiquée était une laparotomie médiane xipho-pubienne
B. Incision péritonéale en Y
Figure N° : Abord de l'aorte inter -rénale
Mini laparotomie :
Figure N° : contrôle de l’aorte supra caelique par section du pilier droit du diaphragme
Depuis quelques années, certains auteurs (Kieffer E. Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominal
vasculaire ) proposent de réaliser la cure chirurgicale des AAA par une mini laparotomie
Les anses grêles ne sont pas extériorisées, l’aorte et les artères iliaques sont clampées par des
clamps souples type clamp de Cosgrove et les sutures sont faites avec des instruments longs.
Particulièrement bien adaptée au traitement des anévrysmes aortiques isolés, elle est
sans doute un peu plus difficile mais pas impossible à réaliser lorsque des anastomoses iliaques
sont nécessaires. Cette approche ne nécessite aucun appareillage particulier (ni instrumentation
Elle est très bien supportée au plan général, en particulier respiratoire, sans doute du fait
de l’absence d’extériorisation des anses grêles. Elle permet une diminution significative de la
durée de séjour et donc du coût de l’intervention. Très prometteuse, mais pour le moment
limitée à quelques centres, elle nécessite une évaluation multicentrique avant d’entrer dans la
pratique courante (Kieffer E. Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominal sous-rénale : techniques
chirurgicales. EMC-Chirurgie 2 ).
La lombotomie gauche :
Complexe à réaliser mais, compte tenu de nombreux avantages, est de plus en plus
souvent utilisée, en particulier en cas d’AAA complexe (David A, Rigberg MD, Amir D, Abiram S.
Abdominal Aortic Aneursym Stent Graft vs Clinical Pathway for Direct Retroperitoneal Repair.
Figure N° : Voie rétropéritonéale : Incision cutanée allant de la lignemédiane vers la pointe de la 11e
côte.
Figure N° : Lombotomie gauche permettant l’abord rétropéritonéal de l’anévrysme. Le rein
-Elle est techniquement plus facile chez le malade obèse ou en cas d’anévrysme inflammatoire,
-Elle semble être mieux supportée au plan respiratoire, bien que plusieurs études randomisées
aient trouvé des résultats discordants (Kieffer E. Chirurgie des anévrysmes de l'aorte
Muehling, Rainer M. The retroperitoneal approach combined with epidural anesthesia reduces
morbidity in elective infrarenal aortic aneurysm repair. Interact CardioVasc Thorac Surg ).
-Elle permet une reprise plus précoce du transit intestinal, diminuant la durée de séjour en unité
-Elle permet d’opérer des malades traités pour insuffisance rénale terminale par dialyse péritonéale.
Elle est cependant techniquement plus difficile à réaliser chaque fois qu’il existe une
pathologie de l’axe iliaque droit à traiter. C’est la raison pour laquelle elle est surtout intéressante
lorsque l’on doit mettre en place une prothèse tubulaire aorto-aortique. De plus elle
comporte un petit risque de plaie de la rate par les écarteurs, qu’il faut savoir reconnaître avant
Dans une étude publiée en 2009 par l'Association Européenne de Chirurgie Cardio-
Allemagne de Décembre 2005 à Avril 2008, 125 patients présentant un AAA sous rénal ont été
traités par chirurgie conventionnelle. Les patients ont été subdivisés en 4 groupes : approche
chirurgicales n’a pas différé entre les groupes, par contre dans le groupe (rétropéritonéalepéridurale)
The retroperitoneal approach combined with epidural anesthesia reduces morbidity in elective
Actuellement la voie rétropéritonéale est considéré comme étant la voie d’abord de choix
des pour traiter la majorité des AAA, réservant la laparotomie médiane aux malades en bon état
général (en particulier respiratoire) et déjà opérés par voie rétropéritonéale ou chez lesquels
existe une pathologie de l’axe iliaque droit ou de l’artère rénale droite nécessitant un pontage
(Astarci P, Lacroix P, Verhelst R. Les anévrysmes de l’aorte abdominale. Louvain Médical 2006).
Lombotomie droite :
Une voie rétro péritonéale droite peut être utilisée en cas de sténose de
l’artère rénale droite, d’anévrisme de l’artère primitive iliaque droite, de tumeur rénale droite ou de
cholécystectomie simultanée. Elle peut également être préférée en cas de colostomie gauche ou
d’antécédent de chirurgie par voie rétro péritonéale gauche ou de chirurgie colique gauche. Elle n’est
particulière par rapport à la lombotomie droite que par la présence de la veine cave inférieure,
Minilombotomie :
Cette incision a été décrite dans le
même esprit que la mini laparotomie. Elle a l’avantage de diminuer la durée de séjour, grâce à une
excellente tolérance respiratoire. Mais, comme la mini laparotomie, elle n’est actuellement
pratiquée que dans quelques centres et une plus grande expérience est nécessaire à son application
large.
La technique chirurgicale précise est détaillée par Kieffer (Kieffer E. Chirurgie des anévrismes de
Après laparotomie médiane verticale, le duodénum et les anses grêles sont refoulés. Le
péritoine pariétal postérieur est incisé. On contrôle d'abord le collet de l'anévrysme sans faire le
tour de l'aorte, le clamp étant serré au ras du rachis. Puis les iliaques sont également contrôlées
sans dissection trop importante (on évite ainsi les plaies urétérales et des veines iliaques).
L'anévrysme est ouvert, c'est-à-dire mis à plat : le thrombus est ôté et mis en culture selon les
équipes.
Les artères lombaires qui refluent sont aveuglées, par l'intérieur du sac, de même que l'artère
mésentérique inférieure. Cette artère est parfois réimplantée dans la prothèse : ceci dépend de
La prothèse est alors cousue par l'intérieur de la poche anévrysmale, au niveau du collet
supérieur, puis inférieur. La prothèse est un tube droit en cas d'anévrysme aortique, ou une
induites par cette chasse sanguine distale. En général, les modifications hémodynamiques
observées lors du clampage sous rénal sont toujours modérées et ne demandent un contrôle
particulièrement assidu que chez les patients aux réserves cardiaques et/ou coronaires les plus
limitées. Mais dans la majorité des cas, les constituants de l’anesthésie suffisent à limiter les
modifications tensionnelles (-Neema KP, Kerala Varma P. Perioperative issues due to longstanding
lung collaps during repair of large ascending aortic aneurism. Annals of cardiac anesthesia ).
que le clampage (Hersey P, Poullis M. Does the administration of mannitol prevent renal failure in
open abdominal aortic aneurysm surgery? Interact CardioVasc Thorac Surg;). La prévention
Dans notre série, le déclampage était progressif, précédé d’une expansion volémique.
La coque anévrysmale est ensuite refermée sur la prothèse, afin de séparer la prothèse du
anévrysmes de l’aorte abdominale sous rénale. C Ann Fr Anesth Réanim,………. Frank A. Lederle MD.
Outcomes Following Endovascular vs Open Repair of Abdominal Aortic Aneurysm JAMA .); le
besoin en culot globulaire est d’environ 2-4 unités avec comme objectif de maintenir un taux
d’hématocrite entre 25 et 30% car en dessous, une hémorragie brutale pourrait gravement
compromettre l’apport en O2 chez des patients souvent coronariens (Troëng T. Volume Versus
outcome when treating abdominal aortic aneurysm electiVely – is there eVidence to centralise?
Dans notre série, les pertes sanguines étaient compensées volume par volume initialement par des
Les pertes sanguines étaient en moyenne de 1050 ml, la moyenne du sang transfusé était de 1,8
Proposée récemment, l’avantage de cette technique est qu’elle permet une mise à plat
difficulté technique de la procédure laparoscopique, sera plus long et plus délétère qu’en
débuts et une longue courbe d’apprentissage est nécessaire pour obtenir des résultats
comparables à la chirurgie à ciel ouvert. Elle n’est donc actuellement proposée qu’à des patients
bien sélectionnés, présentant une anatomie favorable. La place réelle de cette voie d’abord, entre
Annales de chirurgi).
Figure N :Coupes transversales de l’abdomen montrant les différentes voies d’abord vidéoscopiques
de l’aorte : (A) Transpéritonéale rétrorénale gauche, (B) Transpéritonéale rétrocolique gauche, (C)
Transpéritonéale directe, (D) Rétropéritonéoscopique.
3- Traitement endovasculaire
L'implantation d'une endoprothèse couverte , par voie endoscopique, a pour but d'exclure la poche
perfusion distale.
sur les examens paracliniques (Ghouri M, Krajcer Z, Facc M. Endoluminal Abdominal Aortic
Aneurysm Repair. The Latest Advances in Prevention of Distal Endograft Migration and Type 1
Endoleak. Tex Heart Inst J ,……. William D. Jordan, MD, Francisco Alcocer, MD, Douglas J.
Endovascular Repair,…….. Gregorio A, Sicard, MD, Brian G, Rubin, MD, Luis A. Endoluminal Graft
Repair for Abdominal Aortic Aneurysms in High-Risk Patients and Octogenarians; Is it Better Than
*Indications cliniques
Les patients avec un risque chirurgical certain du fait de pathologie cardiaque ou respiratoire
associées, représentent les meilleures indications cliniques, ainsi qu'un abdomen hostile multi-opéré.
*Indications paracliniques
supérieur, sans thrombus, d'au moins 15 mm de haut, un collet inférieur à bords parallèles
également d'au moins 15 mm sur l'aorte distale ou sur les iliaques, un axe iliaque d'au moins 7
angulation du collet proximal de moins de 60° et des axes iliaques de moins de 90°.
charpente interne constituée par un treillis métallique encore appelé stent. L’alliage constituant
le stent est à mémoire de forme pour permettre un auto déploiement lors de la procédure de
largage. Le stent possède une force radiaire suffisante pour s’opposer à la déformation de
l’ensemble de la structure sous l’effet de la pression artérielle et en même temps une faible
dans des conditions normales de coagulation. Cette couverture externe est fixée en de nombreux
points au stent pour permettre une bonne stabilité du système. Cette couverture est soit en
le stent est en fait situé à l’extérieure de la couverture. Il existe à l’heure actuelle de nombreux
modèles commerciaux de ces endoprothèses, aucun n’a fait la preuve de sa supériorité par
rapport à l’autre, et tous sont sujets aux mêmes complications évolutives (Robert D, Sanders, M.
Endovascular Repair of Abdominal Aortic Aneurysm. N Engl J Med ,……… Cindy W, Tom MD,
Zvonimir Krajcer MD. Use of the IntuiTrak® Stent-Graft Delivery System. Tex Heart Inst J ).
Différents types de pontages endovasculaires subsistent (Marret E, Lembert N, Bonnet F La chirurgie
-Tube aorto-aortique : l'exclusion par tube aorto-aortique n'est possible que si l'aorte
abdominale sous rénale présente un collet proximal et distal suffisant, ce qui représente moins
de 10 % des AAA.
collet sous rénal d'au moins 15 mm, pour permettre l'appui de la prothèse au-dessus du sac
anévrysmal, et par ailleurs d'axes iliaques suffisamment larges et rectilignes afin de monter les
controlatérale et un pontage croisé. Lorsqu'un axe iliaque ne peut être cathétérisé en raison de
iliaque controlatérale est exclue par ligature ou par endoprothèse occlusive, la revascularisation
Il faut retenir que quelque soit le type d'endoprothèse un collet sous-rénal suffisant est
réalisation d'incidences de face, de profil et en oblique. Il faut disposer d'un double écran, de
automatique est indispensable (William S, Stavropoulos MD, Sridhar R. Imaging Techniques for
Radiology ).
au patient des suites opératoires plus faciles que la chirurgie conventionnelle, notamment sur le
plan respiratoire. La mise au point de cette technique a également été réalisée dans le but de
spécifiques dont la principale est la réinjection de la poche anévrysmale par la collatéralité et par
place. Cette technique justifie donc une surveillance régulière et prolongée des patients afin de
dépister des facteurs de risque de rupture liés à ces endofuites (Becquemin JP, Creteil MD.
The ACE trial: A randomized comparison of open versus endovascular repair in good risk
patients with abdominal aortic aneurysm. J Vasc Surg ………Elliot L, Chaikof MD, Peter H, Lin MD.
Endovascular vs. Open Repair of Abdominal Aortic Aneurysms in the Medicare Population.
endovascular aneurysms: repair complication. Biomed Pap Med Fac Univ Palacky Olomouc Czech
Repub ).
Si cette technique n'est donc pas actuellement totalement validée, c'est une alternative
ont été mises en place ces dernières années ; certains systèmes ont l'agrément F.D.A. (food and
Les indications doivent être larges et sont basées sur la taille de l'anévrysme, l'existence
-Un anévrysme dont le diamètre maximal dépasse 5,5 cm, ce chiffre a été officiellement publié
comme référence par le comité ad hoc de la société de chirurgie vasculaire américaine dans Journal
of Vascular Surgery en 2003 (Becker F, Baud J. Screening for abdominal aortic aneurism and
surveillance and surveillance of small abdominal aortic aneurysm, rationale and recommendations’
of the French Society for Vascular. ). Cependant le risque de rupture étant plus important
chez les femmes que chez les hommes, il est légitime d’offrir une intervention chirurgicale à une
Les anévrysmes dont le diamètre est inférieur à 50 mm chez les patients coopérants, doivent
2 ans selon leur taille. L’indication du traitement chirurgical ne sera retenue que si l’anévrysme
présente des signes d’évolutivité (Cueef C. Intérêt du dépistage des anévrysmes de l’aorte
Dans notre série ,on a opté pour la chirurgie chez 5 de nos patients devant le diamètre de
Légende :
NB: Il est recommandé que la surveillance ne se limite pas à la simple mesure du diamètre
antéropostérieur maximum de l’AAA mais inclut également la prise en charge globale du patient
CAS PARTICULIERS :
chirurgicalement.
Mais cette proportion est sans doute appelée à augmenter sensiblement dans la mesure où la
chirurgie endovasculaire est de plus en plus utilisée pour le traitement des anévrismes sous-rénaux
Il a été montré que le risque du clampage sus-rénal était minime dans les limites de temps
contemporaines d’AAA juxta rénaux sont excellents, comparables à ceux des AAA sous-rénaux.
Un clampage interrénomésentérique supérieur est parfois possible, lorsque les artères rénales sont
situées nettement (au moins 2 cm) au-dessous de l’origine de l’artère mésentérique supérieure.
Dans ce cas, lorsque l’on intervient par laparotomie médiane, on a intérêt à disséquer largement la
veine rénale gauche (en liant éventuellement les veines génitale et capsulaire moyenne) pour la
récliner vers le haut et passer le Clamp verticalement au-dessous d’elle, ce qui donne habituellement
rénales et l’origine de l’artère mésentérique supérieure n’est pas suffisante pour réaliser cette
Cela a de plus l’avantage, en plus de la facilité technique, d’éviter les complications rénales causées
par des embolies athéromateuses sur le clamp, plus fréquentes après clampage
pathologique à ce niveau. Le risque est alors d’avoir un reflux important par les artères digestives
principales (tronc Coeliaque et artère mésentérique supérieure) et par les artères lombaires
Le plus souvent, l’aspiration suffit. Lorsque ce reflux est gênant, onpeut le contrôler par un cathéter
de Fogarty occlusif N° 8-22 introduit par la prothèse et gonflé pendant que l’on anastomose celle-ci
Dans tous les cas, le clampage des artères rénales, qui refluent très peu, n’est pas utile .
La seule précaution est de bien vérifier, en passant un dissecteur, que la suture juxta rénale ne
compromet pas la perméabilité des artères rénales et d’éviter une embolie gazeuse en remplissant la
Une fois l’anastomose aortique terminée, ce qui ne doit pas prendre plus de 15 minutes, on clampe
l’origine de la prothèse puis l’aorte sus-rénale est déclampée, les artères viscérales remises en charge
ANEVRISMES ROMPUS :
Ils constituent une urgence chirurgicale, le but étant de clamper l’aorte susanévrismale le plus vite
possible, sans perdre de temps dans des manœuvres prolongées de réanimation ou des tentatives
intempestives de monitorage sophistiqué. Le malade doit être transporté au plus tôt en salle
d’opération.
Il est recommandé, pour éviter une chute tensionnelle prolongée due au relâchement de la paroi
abdominale lors de l’induction anesthésique, que l’équipe chirurgicale soit prête à inciser le malade
Le plus souvent, une laparotomie médiane est seule indiquée et c’est à ventre ouvert que l’on
apprécie si l’on doit faire d’abord un clampage de l’aorte supracoeliaque ou si l’on peut faire
d’emblée un clampage de l’aorte sous-rénale, en se méfiant des veines (rénale gauche et surtout
génitale) qui peuvent être traumatisées lors du contrôle rapide de l’aorte au sein de l’hématome
rétropéritonéal.
Dans tous les cas, on ouvre l’anévrisme, on contrôle les artères iliaques par l’intérieur et, après avoir
clampage de l’aorte supracoeliaque dans ces conditions ne doit pas durer plus d’une dizaine de
minutes.
La voie rétro péritonéale, qui a pu être proposée pour traiter également les anévrismes rompus,
semble à déconseiller, surtout pour des opérateurs non entraînés. En revanche, les tentatives
récentes de traitement endovasculaire des AAA rompus paraissent intéressantes car elles semblent
Mais elles nécessitent une hémodynamique relativement stable et surtout la disponibilité d’un
Les ruptures dans la veine cave inférieure (ou une veine iliaque ou, beaucoup plus rarement, la veine
rénale gauche) constituent un problème particulier. Une fois contrôlée l’aorte proximale (et
éventuellement les artères iliaques), on ouvre l’anévrisme et on évacue rapidement le thrombus qui
Alors seulement peut-on oblitérer la fistule aorto- ou ilioveineuse par compression contre le rachis,
On peut alors prendre des points transversaux larges de monofil 2.0 ou 3.0 pour fermer la fistule par
l’intérieur de l’anévrisme.
Les tentatives de contrôle par clampage veineux ou occlusion endoveineuse par des cathéters
occlusifs de Fogarty sont dangereuses et prennent beaucoup plus de temps que cette méthode
particulièrement simple.
Le traitement fait exceptionnellement appel à la ligature de la veine cave inférieure ou d’une veine
iliaque. De la même façon, la mise en place d’un filtre cave pour éviter les complications
Les ruptures dans le tube digestif (principalement le duodénum) sont très rares. Le traitement par
résection (et non mise à plat) aortique associé à un pontage extra-anatomique n’est indiqué qu’en
Sinon, un remplacement aortique in situ est recommandé par la plupart des auteurs. Cette chirurgie
Compte tenu de l’urgence, on ne dispose habituellement pas d’une allogreffe dont ce serait une
indication idéale. Aussi est-il habituellement nécessaire de mettre en place une prothèse in situ.
Étant donné la forte probabilité d’infection secondaire, nous pensons que l’on a le plus souvent
intérêt à la remplacer dans les jours ou les quelques semaines qui suivent par une allogreffe, sans
attendre les complications infectieuses ou hémorragiques. Bien entendu, il faut dans tous les cas
associer à la résection aortique une suture duodénale soigneuse, une épiplooplastie et le plus
ANEVRISMES INFLAMMATOIRES :
Dans leur forme habituelle, ces anévrismes se caractérisent par une couenne fibreuse épaisse, située
à leurs faces antérieure et latérales et créant des adhérences très serrées avec les organes de
voisinage, en particulier le duodénum, les uretères, la veine cave inférieure et la veine rénale gauche.
Certains anévrismes inflammatoires sont petits et peuvent s’accompagner d’une fibrose rétro
Ces formes peuvent être traitées par 3 à 6 mois de corticothérapie, associée à une montée de sonde
urétérale en double J. En cas d’anurie, ce drainage urinaire est éventuellement associé à quelques
séances d’hémodialyse.
Lorsque l’anévrisme, volumineux, doit être opéré, la lombotomie trouve une excellente indication car
elle permet d’éviter la dissection des organes de voisinage et de clamper aussi haut que nécessaire
pour assurer un contrôle aortique satisfaisant. Les artères iliaques sont contrôlées par voie
endovasculaire.
L’obstruction urétérale, uni- ou bilatérale, qui peut accompagner ces anévrismes, est traitée en
préopératoire par une montée de sonde en double J ou, en cas d’échec et/ou d’obstruction
En cas d’anurie, ce drainage urinaire est éventuellement associé à quelques séances d’hémodialyse.
En fait, des travaux récents, utilisant des contrôles postopératoires tardifs par tomodensitométrie
Dans la série de Stella et al, la fibrose ne régressait complètement que dans environ 47 % des cas,
alors qu’elle régressait incomplètement dans 21% des cas, et pas du tout dans 31,7 % des cas.
Dans la série de Nitecki et Hallett, la persistance d’un englobement des uretères était notée chez 32
% des malades et 47 % d’entre eux avaient des signes d’atrophie rénale uni- ou bilatérale à la
Des données encore plus péjoratives sont fournies par Von Fritschen et al. et Pistolese et al. Mais ce
n’est qu’en cas d’échec avéré, après traitement de l’anévrisme, montée de sonde en double J et
quelques mois de corticothérapie que l’on peut envisager une urétérolyse chirurgicale.
Les anévrismes aortiques de la maladie de Behçet posent des problèmes particuliers. Ce sont souvent
des anévrismes sacciformes, pour le traitement desquels une angioplastie par patch est tentante.
Il faut d’une façon générale ne pas céder à cette tentation et faire une résection-greffe passant
Même dans ces cas, la survenue secondaire de faux anévrismes anastomotiques n’est pas
exceptionnelle, surtout lorsque le traitement médical au long cours spécifique de la maladie n’est pas
administré.
C’est la raison pour laquelle nous manchonnons soigneusement les anastomoses avec des segments
de prothèse, ce qui implique de faire une section complète de l’aorte en zone macroscopiquement
Mais on peut parfois observer des anévrismes isolés de l’aorte abdominale sous-rénale. Ils ont la
particularité de s’associer très fréquemment à des lésions occlusives ou parfois anévrismales des
artères viscérales.
Dans la moitié des cas, ils sont également associés à des lésions occlusives des troncs supra
aortiques.
ANEVRISMES INFECTEUX :
Ils sont l’indication d’un traitement particulier lié au risque d’infection des prothèses mises en place
axillobifémoral, puis à aborder l’aorte sous rénale, à suturer l’aorte immédiatement au-dessous des
artères rénales ainsi que les artères iliaques, à réséquer l’anévrisme, à réaliser un parage complet du
Mais, outre le fait qu’il n’est pas toujours possible lorsqu’une complication aigue, en particulier
hémorragique, force à intervenir d’emblée au niveau de l’aorte, un tel traitement comporte des
risques importants : ischémie colique due à l’impossibilité habituelle de revasculariser les artères
C’est la raison pour laquelle de plus en plus d’auteurs sont en faveur d’une chirurgie in situ. La
Associée à une antibiothérapie adaptée prolongée quelques mois, sinon à vie, cette méthode fournit
D’autres auteurs utilisent une autogreffe veineuse fémorale superficielle bilatérale mais le
prélèvement prend du temps et ne permet pas de traiter un malade en extrême urgence, par
ANEVRISMES DISSEQUANT :
Les dissections localisées à l’aorte abdominale sous-rénale sont rares mais ne posent pas de
pour être certain de bien prendre la totalité de la paroi aortique dans la suture.
Les extensions à l’aorte abdominale sous-rénale des anévrismes disséquant de l’aorte thoracique
peuvent nécessiter un traitement propre, sans chirurgie associée de l’aorte thoracique, lorsque celle-
Dans ces cas, le clampage aortique pose en général peu de problèmes. Mais il doit tout d’abord être
fait au niveau de l’aorte supra coeliaque pour permettre une fenestration par résection de la
membrane intimale dans son segment interrénal et une circulation dans les deux chenaux, vrai et
faux.
On peut alors, après quelques minutes de clampage supra coeliaque, clamper l’aorte sous-rénale et
faire une anastomose aortoprothétique aux deux chenaux, généralement manchonnée par une
- LESIONS CAROTIDIENNES :
En dehors d’une indication urgente concernant l’AAAr, il est classiqued’opérer les lésions
carotidiennes associées dans un premier temps, de 8 à 10 jours à quelques semaines avant la cure de
l’AAAr.
Mais cela est consommateur de temps et d’argent, en particulier parce que cela nécessite trois
interventions en cas de sténoses carotidiennes bilatérales. Après d’autres, nous avons montré qu’il
Ce n’est qu’en cas de sténoses carotidiennes bilatérales que nous opéronsen deux temps : d’abord la
sténose carotidienne la plus serrée et/ou symptomatique, puis la deuxième sténose carotidienne et
l’AAAr.
-LESIONS CORONARIENNE :
Un bilan cardiaque préopératoire plus ou moins poussé met en évidencechez les malades candidats à
la cure chirurgicale d’un AAA environ 20 % delésions coronaires nécessitant une intervention.
Ces lésions sont généralement traitées au préalable. Lorsqu’il s’agit d’une angioplastie simple , la
Lorsque le traitement endovasculaire comporte la mise en place d’un ou plusieurs stents, ce qui est
de plus en plus fréquent, et surtout la mise en place de stents « actifs », le délai est beaucoup plus
long, du fait d’un traitement antiagrégant plaquettaire prolongé très lourd, qui interdit la chirurgie
précoce de l’AAAr. Lorsque les lésions coronaires doivent être traitées par pontage, celui-ci est
Le délai entre les deux interventions est souvent de quelques semaines voire de quelques mois, en
Il faut dans la mesure du possible, essayer de réduire le délai entre les deux interventions, en raison
Il peut même y avoir place, lorsque l’anévrisme est très volumineux (plus de 7 à 8 cm) et/ou
symptomatique et que les lésions coronaires nécessitent absolument un traitement préalable, pour
une chirurgie combinée associant une revascularisation coronaire, idéalement à coeur battant, et la
chirurgie de l’AAAr.
Lésions ilio-fémoro-poplitées
Les lésions iliaques doivent impérativement être traitées dans le même temps que l’AAA, faute de
branches. Le but est la revascularisation des artères fémorales profondes et, si possible, d’au moins
une artère hypogastrique (Fig24). Le plus souvent, on utilise une prothèse bifurquée, dont au
moins une branche est anastomosée en termino terminal à une artère hypogastrique, les deux
branches étant ensuite anastomosées aux trépieds fémoraux en cas de lésions bilatérales. Lorsque
les artères iliaques primitives sont « acceptables » et qu’existent des lésions occlusives sévères des
artères iliaques externes (Fig. 25A) on peut être amené à utiliser un artifice qui consiste à traiter
l’anévrisme par une prothèse tubulaire, destinée à préserver des artères hypogastriques que l’on
préfère ne pas « travailler », et à traiter les lésions iliaques externes par une deuxième prothèse
bifurquée ou par deux prothèses213 implantées latéralement sur la première et destinées aux
artères fémorales (Fig. 25B et C).
Bien qu’elles soient fréquentes (25 à 30 % des cas) le traitement des lésions associées sous inguinales
est moins souvent nécessaire. Cependant,une sténose serrée ou une occlusion de l’artère fémorale
commune impose une revascularisation, soit par extension de la branche prothétique au niveau
fémoral en cas de lésions occlusives associées de l’artère iliaque externe, soit, mieux, si l’artère
iliaque externe est saine, par chirurgie isolée du trépied fémoral, le traitement de l’AAA
étant fait par prothèse aortoaortique ou aortoiliaque primitive. Dans tous les cas, la présence
En revanche, le traitement associé dans le même temps des lésions fémoropoplitées est rarement
transluminale d’une sténose isolée de l’artère fémorale superficielle responsable d’une claudication
n’appelle pas de traitement, à condition que l’artère fémorale profonde soit normale, ce qui est
A, B. Les lésions iliaques primitives isolées sont traitées par revascularisation distale de ces artères.
C, D. Les lésions iliaques étendues sont traitées par pontage aortobifémoral en prenant soin de
externes.
Les lésions associées des artères rénales sont rarement traitées par angioplastie transluminale
préalable. Il s’agit en effet le plus souvent de lésions ostiales, avec présence de thrombus ou de
résiduelle de l’ordre de 20 à 30 %, alors que la chirurgie donne un résultat anatomique bien meilleur.
Enfin, le malade devant être opéré de son AAA, il n’y a le plus souvent aucun bénéfice à lui proposer
Une angioplastie. Lorsque les lésions sont unilatérales, le pontage prothétorénal, réalisé à l’aide
en cas de lésions strictement ostiales216,218 sont les procédés de choix (Fig. 26A). Les deux
techniques sont particulièrement simples à appliquer en cas de sténose de l’artère rénale gauche et
d’intervention aortique par lombotomie. En cas de lésions bilatérales peut être proposée une
endartériectomie par voie transaortique, à condition que la distance entre les artères rénales et
l’artère mésentérique supérieure soit suffisante, supérieure ou égale à 2 cm sur les clichés
d’aortographie de profil et que les lésions intéressent l’origine des artères rénales et ne s’étendent
pas au tiers distal de l’artère (Fig. 26B). Un pontage prothétorénal bilatéral, utilisant au
besoin l’artifice dit de Van Dongen pour les lésions s’étendant jusqu’à l’artère rénale distale, ou une
réimplantation directe bilatérale sont les autres alternatives dans ces cas. Lorsque des artères
sous-rénal et qu’elles sont de calibre suffisant (supérieur ou égal à 2 mm) elles doivent être
revascularisation par voie endoaortique). Il en est de même des rares artères rénales principales
naissant de façon ectopique directement de l’anévrisme.Chez un malade en bon état général, les
lésions occlusives associées des artères digestives principales (tronc coeliaque et artère
a le choix entre une endartériectomie transaortique (Fig. 27A), par une voie d’abord
bifurqué à partir de l’aorte supracoeliaque, qui ne nécessite qu’une voie d’abord abdominale,
trans- ou rétropéritonéale. Chez un malade en mauvais état général, ce sont en général les lésions
de l’artère mésentérique supérieure qui appellent un traitement. Une sténose postostiale de l’artère
mésentérique supérieure peut parfois être traitée par angioplastie transluminale avec ou sans stent
quelques jours ou quelques semaines avant la chirurgie de l’AAA. Sinon une sténose ostiale ou une
occlusion segmentaire de l’artère mésentérique supérieure seront traitées dans le même temps que
l’AAA, par pontage rétrograde prothétomésentérique supérieur (Fig. 27B) ou par transposition
directe de l’artère mésentérique supérieure dans la prothèse (Fig. 27C). Il est rare que, devant une
généralement beaucoup plus courte, du tronc coeliaque, au mieux par un pontage aorto-tronc
coeliaque à partir de l’aorte supracoeliaque. Les lésions associées des artères digestives et
rénales sont, chez un malade en bon état général, l’indication de choix d’une endartériectomie
transaortique par voie thoracoabdominale avec décollement du mésogastre postérieur (Fig. 28),
d’autant qu’il existe souvent des lésions occlusives associées de l’aorte sus-rénale. Chez un
malade en mauvais état général, et s’il n’existe pas de lésion occlusive importante de l’aorte sus-
possible. Dans ce cas, la revascularisation des artères digestives est le plus souvent limitée à celle de
Anévrismes fémoropoplités
Les anévrismes de l’artère fémorale commune doivent être traités dans le même temps que l’AAA.
Compte tenu du petit risque septique supplémentaire que comporte l’abord fémoral et du fait que
l’artère iliaque externe est presque toujours acceptable (sauf lésions occlusives associées), il est
préférable de faire deux interventions séparées (prothèse aortique ou aorto-iliaque pour l’AAA,
Le traitement des anévrismes isolés de l’artère fémorale commune dépend des lésions anatomiques:
mise à plat-greffe iliofémorale commune si les lésions respectent la bifurcation fémorale, mise
superficielle, si elle est perméable, étant réimplantée dans la prothèse, directement ou par
Les anévrismes fémoropoplités ou poplités associés sont relativement fréquents. Dix pour cent des
AAA s’accompagnent d’anévrismes fémoropoplités et 50 % des anévrismes fémoropoplités
s’accompagnent d’un AAA. La cure simultanée d’un AAA et d’un anévrisme fémoropoplité,
surtout bilatéral, est une entreprise chirurgicale qui peut être longue et éprouvante, aussi bien pour
le malade que pour le chirurgien. Sauf exception (anévrisme fémoropoplité volumineux et/ou
compliqué d’ischémie distale associé à un petit AAA), incitant à opérerB l’anévrisme poplité dans un
premier temps, le mieux est de préparer complètement le champ opératoire et de commencer par
traitement du ou des anévrismes poplités. Suivant le volume et l’extension des lésions anévrismales,
on a le choix entre une exclusion-pontage (de préférence veineux) ou une mise à plat-greffe,
éventuellement prothétique, voire dans certains cas privilégiés une mise à plat-anastomose. Sinon,
ce traitement est remis à une date ultérieure, après s’être assuré que le clampage aortique n’a pas
entraîné de thrombose fémoropoplitée. Une autre solution consisterait à faire une chirurgie
Figure 26 Traitement des lésions athéroscléreuses oblitérantes associées des artères rénales.
Chez les malades opérés de façon élective, le diagnostic de rein en fer à cheval est le plus souvent
porté sur la tomodensitométrie préopératoire. Une aortographie est indispensable pour tenter de
préciser la vascularisation rénale. En effet, les difficultés rencontrées pour traiter un AAA en
présence d’un rein en fer à cheval proviennent non seulement de la présence d’un isthme rénal le
plus souvent parenchymateux, situé en avant de la partie basse de l’AAA, mais surtout de la présence
fréquente d’artères rénales accessoires qui ne sont malheureusement pas toujours visibles sur les
aortographies préopératoires (Fig. 29A à C). Seuls 20 % des reins en fer à cheval ont des artères
rénales uniques, en position normale. Deux tiers des malades ont trois à cinq artères pour chaque
rein, naissant de l’aorte abdominale, et dans 15 % des cas une ou des artères rénales aberrantes
naissent d’une ou des deux artères iliaques. En dehors des cas opérés en urgence pour rupture, où la
laparotomie médiane garde tous ses droits, la voie d’abord de choix est donc la lombotomie.
Elle évite la nécessité fréquente d’une section de l’isthme, avec son risque urinaire et septique, et
accessoires, que l’on aura identifiées en repérant leur trajet grâce à un dilatateur, les différenciant
Cette association, qui est de plus en plus fréquente étant donné l’âge croissant des greffés rénaux,
moins complexes ont été décrites pour protéger le rein contre l’ischémie : circulation extracorporelle
dépassant pas 30 minutes permettait d’opérer l’AAA sans dommage pour la fonction du rein