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Journal de Chirurgie Viscérale 159 (2022) 45—49

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MINI-REVUE

Prise en charge d’un traumatisme


splénique, les leçons à tirer de l’essai
français SPLASH (Splenic Arterial
Embolization to Avoid Splenectomy
[SPLASH] Study Group)夽
Management of splenic trauma in hemodynamically stable patients: Lessons to
be drawn from the French trial SPLASH (Splenic Arterial Embolization to Avoid
Splenectomy [SPLASH] Study Group)

C. Arvieux a,∗, F. Thony b


a
Service de chirurgie générale et digestive, CHU de Grenoble-Alpes, université
Grenoble-Alpes, CS 10-232, 38043 Grenoble cedex, France
b
Centre universitaire d’imagerie et de radiologie interventionnelle (CURIM), CHU de
Grenoble-Alpes, CS 10-232, 38043 Grenoble cedex, France

Disponible sur Internet le 21 octobre 2021

Introduction
MOTS CLÉS
Traumatisme splénique ; Les patients atteints de traumatismes de l’abdomen doivent
Embolisation splénique ; être classés en deux catégories selon leur état hémodyna-
Choc hémorragique ; mique à la prise en charge. Les patients instables doivent
Chirurgie damage control ; bénéficier, en priorité, d’une laparotomie en urgence, avec
Splenectomie splénectomie si la rate est responsable de l’hémorragie
[1,2]. Les patients stables, qui représentent plus de 80 %
KEYWORDS des cas, bénéficient d’un traitement non opératoire (TNO)
Splenic trauma; qui permet un taux de sauvetage de rate bien supérieur au
Splenic artérial embolization; traitement chirurgical conservateur [3]. Ceci est un objec-
Hemorragic schock; tif important, compte tenu des nombreuses conséquences
Damage control surgery; délétères de la splénectomie : moindre résistance aux infec-
Splenectomy tions, contraintes importantes pour toute la vie et difficultés
particulières d’éducation thérapeutique dans cette popula-
tion concernant, le plus souvent, des patients jeunes [4,5].
Ainsi, le TNO des patients atteints de traumatisme splé-
nique, même sévère sur le plan anatomique, est désormais
recommandé, aussi bien en Europe qu’aux USA, à condition
DOI de l’article original : https://doi.org/10.1016/j.jviscsurg. qu’un suivi clinique, biologique et radiologique vigilant soit
2021.09.003. effectué [6—8].
夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet

article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral


Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus.
∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : carvieux@chu-grenoble.fr (C. Arvieux).

https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2021.08.004
1878-786X/© 2021 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
C. Arvieux and F. Thony

Le risque de rupture secondaire splénique à comparer, pour 133 patients traumatisés stables, à haut
risque de rupture splénique, l’embolisation préventive pré-
Les progrès réalisés en radiologie interventionnelle per- coce (SAE) à la surveillance et embolisation si nécessaire
mettent désormais que les patients, présentant un (SURV). Dans cette étude, des critères radiologiques stricts
saignement actif splénique, attesté par une extravasa- devaient être respectés avec une relecture en aveugle par
tion de produit de contraste au scanner, accèdent au deux experts radiologues indépendants des TDM à j0 (véri-
TNO [9]. L’embolisation artérielle splénique (EAS) peut fication du grade OIS [20]) et de celles à j30 (évaluation
être proximale, au niveau du tronc de l’artère splénique, du taux de nécrose). Le critère principal de l’étude était
pour diminuer l’hyperpression physiologique intrasplénique, le taux de sauvetage splénique, défini comme une rate en
et/ou distale pour occlure le vaisseau qui saigne [10]. L’EAS place avec une vascularisation estimée de plus de 50 % du
est aussi recommandée chez les patients qui développent volume du parenchyme sur la TDM à un mois.
un pseudo-anévrysme ou une fistule artérioveineuse post- Le taux de sauvetage splénique était statistiquement
traumatiques [7]. En effet, ces malformations vasculaires comparable entre les groupes [SAE : 56/57 [98,2 %] vs SURV :
fréquentes au sein du parenchyme splénique traumatisé, 56/60 [93,3 %]), mais les 4 splénectomies (4/63 = 6,3 %) ont
dues à l’architecture sinusoïdale et à l’hyperpression phy- été réalisées dans le groupe SURV (NS). À un mois, il a
siologique, sont les principales responsables de lésions été réalisé 23 embolisations de nécessité (non plannifiées),
hémorragiques différées. Il faut différencier la rupture pré- 2/65 [3,1 %] dans le groupe SAE vs 21/65 [32,3 %] dans le
coce, qui entraîne un risque vital et qui survient, le plus groupe SURV (p < 0,001), la majorité pendant la première
souvent, dans la première semaine après le traumatisme hospitalisation (20/24 [83 %]). On observait significative-
(entraînant la classique « rupture secondaire de rate ») de la ment moins de survenue de pseudo-anévrysmes spléniques
rupture tardive, plus difficile à évaluer, a posteriori, car elle à j5 dans le groupe SAE (SAE : 1/65 [1,5 %] vs SURV : 8/65
peut survenir plusieurs mois, voire années, après le trauma- [12,3 %], p = 0,03). Le taux de recours à l’embolisation ou à
tisme [11—13]. la splénectomie à j5 était significativement plus élevé pour
les traumatismes spléniques gradés OIS IV sur le scanner
initial, que pour les grades OIS III associés à un hémopé-
De l’embolisation curative à ritoine abondant ou chez un polytraumatisé avec un score
l’embolisation préventive NISS [24] supérieur ou égal à 15 (OIS IV : [15/21 [71,4 %]),
OIS III : 9/44 [20,4 %], p < 0,001). Les 6 complications spéci-
Chez un traumatisé abdominopelvien, l’efficacité de fiques de l’EAS, toutes accessibles à un traitement médical,
l’embolisation pelvienne [14] et hépatique [15] a été éta- étaient les suivantes : 5/65 dans le groupe SAE (2 hématomes
blie dans les années 2000. L’embolisation splénique a été inguinaux, une thrombose incomplète de l’artère fémorale,
également développée, car elle a permis d’augmenter notoi- deux anévrysmes de l’artère fémorale) et 1 dans le groupe
rement le taux de sauvetage de la rate [7,16], et plusieurs SURV (nécrose splénique > 50 %). La durée d’hospitalisation
séries rétrospectives importantes ont montré une amélio- était significativement plus courte dans le groupe EAS que
ration significative de ce taux après que l’EAS ait été dans le groupe SURV (SAE : 9 jours [6—14], SURV : 13 jours
introduite, dans un centre, aussi bien aux USA qu’en Norvège [9—17 jours], p = 0,002).
[17—19]. Dans ce contexte, certains centres experts pro- Ces résultats confirment qu’une surveillance rigoureuse,
posent une embolisation préventive pour les patients les plus dans un centre expert comportant un scanner systéma-
à risque de rupture secondaire de la rate : principalement tique à j5 et M1 [25], permet d’obtenir, pour les patients
les traumatismes spléniques gradés IV—V, selon la classifi- ayant des lésions spléniques sévère, un taux de sauvetage
cation de l’American Association for the Surgery of Trauma de rate supérieur à 90 %, que l’embolisation soit prophy-
(AAST) [20], mais aussi les patients avec un traumatisme lactique ou de nécessité [26]. Dans cette série, le taux
gradé OIS III, ceux présentant un hémopéritoine abondant et global de complications de l’EAS était de 6 %, inférieur à
les polytraumatisés. Cependant, une étude nord-américaine ce qui est décrit dans certaines séries avec, par exemple,
récente, portant sur une cohorte rétrospective de plus de un taux de nécrose nécessitant une splénectomie de 13 %
10 000 patients ayant un traumatisme isolé de la rate, a mon- dans la publication récente de Bilello et al. [27]. Une
tré que la diffusion de l’EAS des traumatismes spléniques explication peut être que les radiologues interventionnels
isolés, passée de 4,6 % à 10 %, entre 2007 et 2015, n’a pas français, participants à SPLASH, devaient disposer d’une
entraîné de diminution significative du taux de splénecto- expertise avérée et utiliser des techniques d’embolisation
mies (19,2 % à 18,3 %) [21]. Plusieurs explications peuvent standardisées avec une expérience personnelle d’au moins
être avancées pour comprendre ce paradoxe : la réalisation 25 procédures réalisées antérieurement et la proscription
trop large de splénectomies chez des patients stables ne le des particules résorbables et des microparticules classique-
nécessitant pas, une mauvaise sélection des patients pour ment responsables de nécrose [28]. Cependant, cette étude
l’EAS avec principalement un délai trop important entre le a quelques limites, en particulier son faible effectif qui n’a
traumatisme et le geste radiologique et, enfin, des tech- pas permis de mettre en évidence, de façon statistique, de
niques d’EAS inadaptées [22]. différence de taux de splénectomie [26,29,30]. De même,
la diminution significative, de près de 30 % de la durée
d’hospitalisation, dans le groupe SAE, qui apparaît comme
Nécessité d’une étude randomisée un argument en faveur de l’embolisation prophylactique
[31], doit être appréciée en tenant compte du rôle crucial
L’intérêt d’une embolisation préventive demandait à être dans la durée d’hospitalisation de la sévérité et du nombre
évalué par une étude prospective randomisée : l’étude de lésions traumatiques associés au traumatisme splénique,
SPLASH qui a bénéficié du soutien d’un PHRC national, avec même si les scores NISS [24] médians étaient strictement
la participation de 16 centres français experts en traumato- comparables entre les deux groupes (SAE : 20 [13—29] ;
logie, est la première publiée sur le sujet [23]. Elle a consisté SURV :19 [13—27], NS).

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Figure 1. Algorithme de prise en charge des patients présentant un traumatisme de rate. OIS : organ injury score [20] ; * : lésion
splénique gradée OIS III : fracture splénique de 3 cm ou plus (y compris hilaire), hématome sous capsulaire de 50 % ou plus, hématome
intraparenchymateux de 5 cm ou plus, et tout hématome splénique rompu (la présence d’une lésion splénique associée à un épanchement
est considérée systématiquement comme un grade III au moins) ; ** : lésion splénique gradée OIS IV : 25 % dévascularisation de la glande
splénique ou plus, > 50 % rate fragmentée, mais non totalement dévascularisée ; *** : lésion splénique gradée OIS V : rate totalement
fragmentée, pouvant être encore vascularisée ; 1 : situation de damage control : patient à haut risque de coagulopathie (hémopéritoine
massif, transfusion, hypothermie, hypotension, hypocalcémie, acidose) [34] ; 2 : hémopéritoine modéré : périsplénique ; hémopéritoine
abondant : visible au niveau pelvien ; 3 : score NISS : New Injury Severity Score calculé à partir du grade OIS de chaque organe lésé par le
traumatisme. Un traumatisme est considéré comme sévère si le score NISS est ≥ 15 [24].

Une discussion toujours d’actualité Conclusions : proposition d’un algorithme


de prise en charge des traumatismes
En dehors de la diminution de la durée d’hospitalisation,
deux arguments supplémentaires apparaissent en faveur de spléniques
l’embolisation prophylactique. Tout d’abord, cette tech-
Les données de la littérature et les résultats de l’étude
nique est réalisée, dès le diagnostic, chez un patient stable
SPLASH nous permettent de proposer la prise en charge sui-
hémodynamiquement, alors que l’embolisation secondaire
vante des traumatismes de la rate (Fig. 1). Les patients
de nécessité se fait, en général, dans de moins bonnes
en choc hémorragique doivent avoir une splénectomie en
conditions, devant la découverte d’une malformation
urgence. Ceux qui sont stables, sur le plan hémodynamique
vasculaire ou d’une hémorragie active splénique avec
et présentant des lésions de bas grade (OIS I—II) sur la TDM
apparition potentielle d’une instabilité hémodynamique.
injectée, doivent bénéficier d’une surveillance en milieu
Ensuite, l’embolisation prophylactique permet de diminuer
chirurgical ; ceux ayant une lésion de haut grade (OIS III—V)
le risque hémorragique pour les patients présentant une
doivent être admis en soins intensifs. Pour les patients ayant
lésion susceptible de s’aggraver comme un traumatisme
une atteinte splénique OIS grade IV—V, ils sont exposés
craniocérébral [32]. Enfin, l’EAS est particulièrement utile
à un risque d’hémorragie ou de lésions vasculaires post-
pour des cas où il faut envisager des difficultés de sur-
traumatiques de 70 %, nécessitant un traitement chirurgical
veillance pour des raisons logistiques (difficulté d’accès au
ou radio-interventionnel et, pour ces patients, une embo-
scanner, saturation des lits de réanimation, etc.), un élé-
lisation prophylactique peut être proposée, à condition
ment devenu crucial dans le contexte actuel de pandémie
qu’elle soit réalisée rapidement, dans de bonnes conditions
COVID [33].
techniques et par un opérateur entraîné. Pour les patients

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C. Arvieux and F. Thony

ayant une atteinte OIS grade III, le risque est moindre for the Surgery of Trauma practice management guideline. J
(20 %), et l’indication d’EAS doit être discutée en fonction Trauma Acute Care Surg 2012;73:S294—300.
de l’âge et des antécédents, du contexte (présence d’un [9] Frandon J, Arvieux C, Thony F. Indications for embolization in
hémopéritoine abondant et/ou polytraumatisme) et, enfin, a French level 1 trauma center. J Visc Surg 2016;153:25—31.
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hémodynamique, le taux de sauvetage splénique est intraparenchymal splenic artery after blunt abdominal trauma:
un critère important de l’évaluation des pratiques a complication of nonoperative therapy and its management.
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nécessaire. L’embolisation systématique n’était pas [17] Haan JM, Bochicchio GV, Kramer N, Scalea TM. Nonoperative
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splénique, mais à une diminution de la durée de
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de 6 %. angioembolization. J Trauma 2006;61:192—8.
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