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Objectifs spécifiques :
Contenu :
- Bases anatomiques,
- Mécanismes des lésions
- Manifestations cliniques et paracliniques
- Prise en charge thérapeutique
1. Généralités
1.1. Définition
Ces traumatismes se définissent comme des lésions intéressant tout ou partie de la
paroi vésicale et ou urétrale, consécutives à une agression extérieure. Ce vaste
chapitre comprend les traumatismes de l’urètre (contusion et rupture) ainsi que les
traumatismes de la vessie. Dans un souci de didactique nous nous appesantirons
essentiellement sur les ruptures de la vessie et de l’urètre.
1.2. Intérêt
- Epidémiologique : causes les plus fréquentes sont les AVP et les sujets
jeunes sont le plus souvent concernés
- Gravité : urgences médico-chirurgicales
- Pronostic : conditionné par la précocité de la prise en charge. Le risque
évolutif des ruptures de l’urètre est dominé par: la sténose’ incontinence, et
la dysfonction érectile.
2. La rupture urétrale
2.1. Tableau clinique
La rupture de l’urètre membraneux doit être systématiquement évoquée chez un
traumatisé du bassin présentant l’un des symptômes suivants :
urétrorragie
globe vésical
hématome périnéal
D’une façon plus générale, tout traumatisé présentant une fracture du bassin doit
être considéré comme suspect de lésion urétrale jusqu’à l’émission spontanée
d’urines claires.
2.3. Traitement
Le choix de l’attitude thérapeutique dépend des caractéristiques de la lésion
urétrale (totale ou partielle), de l’existence éventuelle de lésions associées
(polytraumatisme) et des habitudes de l’équipe chirurgicale urologique.
Très schématiquement il faut retenir que :
La mise en place d’un cathéter suspubien est le seul geste nécessaire en
urgence. Le traitement de la lésion urétrale sera réalisé dans un deuxième
temps.
Les techniques de réalignement endoscopique (fin de la 1 è
semaine après le
traumatisme) ont pour objectif de mettre en place une sonde qui servira de
tuteur pour la cicatrisation. Il faut garder à l’esprit que c’est un procédé
approximatif et que moins de 50 % des patients ainsi traités auront un résultat à
distance correct.
L'anastomose termino-terminale en urgence différée (entre le 5 è et le 15 è jour)
représente en théorie le traitement idéal en cas de rupture complète : elle vise
une restauration quasi-anatomique par affrontement précis de deux extrémités
urétrales bien vascularisées. Elle donne des résultats supérieurs à ceux des
techniques de réalignement.
Autre possibilité : traiter au stade de la sténose tardive (3 à 6 mois après le
traumatisme). L’hématome s’est transformé en fibrose, la rupture urétrale en
sténose. Le but de l’intervention est de réaliser une anastomose après excision
la plus complète possible de la fibrose et du rétrécissement. C’est la seule
possibilité chez un sujet initialement comateux ou polytraumatisé. Les résultats
sont comparables à ceux de la réparation en urgence différée, avec
l'inconvénient pour le patient d'imposer le maintien du drainage sus-pubien
pendant la période d'attente. Son seul avantage : laisser le temps nécessaire à
une évaluation précise des séquelles liées au traumatisme avant l'intervention.
Les ruptures partielles sont traitées en général par une simple prolongation du
drainage vésical sus-pubien. Le risque d'apparition ultérieure d'une sténose est
élevé.
Deux types de lésions peuvent s'observer : rupture intra-péritonéale (la plus rare)
et rupture sous-péritonéale (moins de 10 % des traumatismes du bassin) qui
s'opposent en tous points sur le plan du traumatisme en cause, du tableau clinique
et de la prise en charge.