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Chu de Sétif

département d’anesthésie réanimation

Traumatisme abdominale
Dr :Kerioudj
Introduction :
• Les traumatismes abdominaux représentent 30-40% des
traumatismes graves.
• On générale c’est des traumatismes fermés
• Une mortalités élevée en rapport avec les lésions hémorragiques
• La gravité immédiate d’un traumatisme abdominal est liée au risque
d’hémorragie par lésion d’un organe plein (foie, rate, rein) ou des
vaisseaux (mésentère).
• L’urgence c’est la réanimation du choc hémorragique dans l’attente
d’une hémostase chirurgicale ou radio-interventionnelle rapide.
Épidémiologie :

• 80 %des traumatises
• Mortalité 10 à 30%
• Polytraumatismes dans 45 à 75% des cas
• Age :environ 50% des blessés ont un âge <45ans
• Sexe :78%de sexe masculin
Rappel anatomique :
• La cavité abdominale est limitée en haut par le diaphragme ,en bas
par le pelvis et les os du bassin , en avant par les derniers arcs costaux
et les muscles abdominaux en arrière par le rachis dorso-lombo-sacré
et le bassin ,et latéralement de haut en bas les derniers arcs costaux,
les muscles abdominaux et dorsolombaires et les crètes iliaques .
• Les organes pleins : rate , foie ,pancréas et rein
• La division anatomique classique sépare l’abdomen en 9 régions
permettant de suspecter les lésion de certains organe selon l’examen
clinique .
• On distingue deux types de traumatismes abdominaux :

1. les traumatismes fermés et les traumatismes pénétrants.

2.La prise en charge de ces derniers fait appel à certaines spécificités


Traumatisme fermé :
• plus fréquent que le traumatisme pénétrant
Mécanisme :
• 70 à 90% les accident de la voie publique
• Chutes accidentelle ou de grande hauteur
• Accident de sport ou professionnelle (écrasement surtout )
• Prédominance masculine 70%
• Age moyen 30ans
• Les lésions fréquemment rencontrées :rate (43% ),foie (36%) du mésentère , des
reins et de la vessie , grêle , du côlon , et duodéno-pancréatiques ,
• les lésions multiples intra-abdominale sont fréquente aussi 40% .
Mécanisme lésionnel :
• On peut designer 3 mécanisme selon le conteste :
• traumatisme direct , décélération brutal ,blast .
• Les contusions abdominales surviennent le plus souvent dans des
contextes de traumatisme à forte vélocité.
• D’autres éléments rentrent en compte :caractère d’amortissement du
choc , l’équipement des automobiles par airbag , la direction de l’onde
de choc
• L’énergie dissipée au cours du traumatisme est sous forme d’ondes de
choc qui exercent alors des forces d’écrasement, de cisaillement et
d’étirement sur les organes intra-abdominaux.
Traumatismes pénétrants:
• Les traumatismes pénétrants abdominaux comprennent
principalement les plaies par arme blanche et par arme à feu.
• Parmi les organes les plus touchés au cours des traumatismes
pénétrants : le tube digestif (20 %), le foie (13 %) le diaphragme (9 %)
et la rate (4 %) .
• Les traumatismes par arme à feu entrainent des lésions plus sévères
(60%) que les traumatismes par arme blanche (30%) .
Mécanisme lésionnel :
• Il faut dissocier les plaie par arme a feu que les plaies par arme
blanche dont le mécanisme et la gravité sont très différents .
• Les plaies par arme a feu dépendent de l'énergie cinétique et de la
balle ,type ,trajet ,type de tissu rencontrés ,type de munition
• Les plaies par arme blanche dépendent de la taille de la lame
(longueur, largeur ) et du trajet ,les mouvements de l’agent pénétrant
au sein de l’abdomen
Diagnostic :
• Interrogatoire : le contexte ,l’heure ,le mécanisme de l’accident ,ceinture ,airbag ,
lieu d’impact ,l’objet traumatisant…
• Le terrain :traitement ,grossesse , prise d’alcool ,intoxication ….
• soit avec la victime si possible ou le témoins de l’accident et l’équipe de ramassage

• Examen clinique :
• Un examen précis et complet
• Inspection :point d’impact; distension ,ecchymose , hématome …
• Palpation : sensibilité ,douleur , contracture ….
• Percussion et auscultation ,touchers pelviens , examen des urines
• Les lésions de ceinture abdominale ou thoracique témoignent d’un
traumatisme décélérant violent
• En cas de traumatisme pénétrant, la recherche des orifices d’entrée et
de sortie doit être effectuée sur tout le corps.
• l’examen doit être complet à la recherche de lésions extra-
abdominales associées (crâniennes, thoraciques, orthopédiques).
• La recherche d’une détresse vitale est effectuée en premier lieu
surtout une détresse hémodynamique liée à une hémorragie intra-
abdominale.
Bilan biologique :
• Groupage RH ,FNS ,TP ,INR,TCK,
• Bilan standard : urée ,créatinine ,ionogramme sanguin ,CPK
• Bilan hépatique :ASAT ,ALAT ,PAL ,ALB ….
• On demande les bilan selon le contexte clinique
Imagerie :bilan lésionnel
• Échographie abdominale
• L’échographie abdominale est devenue un outil de diagnostic
incontournable dans l’exploration des traumatismes abdominaux.
• Elle permet d’objectiver rapidement la présence d’un
hémopéritoine ,hémothorax … avec information précieuse
• La tomodensitométrie (TDM) est l’examen de référence afin de dresser
un bilan lésionnel exhaustif des lésions chez les patients suspects de
traumatisme abdominal
• Mais sa réalisation nécessite le transfert dans une unité de radiologie !!!
polytraumatisé

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in

Salle de Service de
déchoquage radiologie

RX du thorax TDM corps entier avec


Bassin injection de produit de
Echographie contraste
abdominale
Rachis
Doppler transcranien
Prise en charge :
• Elle consiste a pris en charge le patient traumatisé en totalité (50%des
TAB sont associés a un TC , pelviens , thoracique )
Mise en condition
Thérapeutique adaptée
Surveillance
Objectif :
• Restaurer un état hémodynamique  Réanimation

• Réaliser un bilan lésionnel aussi rapide et précis que possible 


Radiologie

• Traiter de façon optimal chaque lésion  chirurgie


- mise en condition :mesure de réanimation
Remplissage
 Nacl 0,9 % en première intention avec
l’adjonction possible de solutés colloïdes en cas
d’instabilité hémodynamique
Drogues vasoactives
 vasopresseur si une expansion volémique de 1000 à 1500
ml s’avère inefficace
 action α-adrénergique prédominant :NORADRENALINE

 Hypovolémie :syndrome hémorragique


extériorisé ou non ++++++.
 Transfusion
 CG : si hémoglobine < 7 g/dl, 8 a9 g IC
10 g IC instable, Icoron et TCG
 PFC :si TP < 40%.(70 % si TCG)
 CP :si taux de plts <50000/mm3( 100 000/mm3 si TCG)
 Fibrinogène si son taux <1g
acide tranexamique: Antifibrinolytique
 Posologie :dose de charge de 1 g en 10 min puis de 1 g sur 8 h
facteur VII : si choc hémorragique n’est pas contrôlé par l’hémostase
chirurgicale et/ou artériographique
• Geste d’hémostase :
• Le contrôle des hémorragies externes :
-des pansements compressifs
-la suture d’un décollement important du scalp,
• Compression manuelle d’une lésion artérielle
Traitement des lésions :
• Traitement chirurgical

• Traitement conservateur (non chirurgicale )

• Artériographie ;embolisation
Traitement chirurgical

 chirurgie urgente:
 instabilité hémodynamique
 Estomac plein
 L’anesthésie générale est la règle.
Une séquence rapide d’induction (étomidate ou
Kétamine) et succinylcholine avec manœuvre de
Sellick.
 Un système de récupération sanguine préopératoire est
systématiquement installé, mais n’est utilisé que s’il
n’existe pas de perforation d’organe creux.
 Antibioprophylaxie: Augmentin
Les principes de l’hémostase chirurgical

stratégie de damage control


Le damage control :la PEC chirurgicale du
polytraumatisé s’effectue en trois temps

1-Le premier temps


correspond à une chirurgie de sauvetage et doit être la
plus courte possible
• objectif :l’arrêt des hémorragies
le contrôle des foyers infectieux.
tout geste difficile et long est proscrit

• Techniques :packing
drainage externe
pas d’anastomose
fermeture sommaire
2-Le second temps:
une phase de stabilisation en réanimation
(24 heures ou plus) .

3-Le troisième temps:


permet un traitement fonctionnel sur un
malade stabilisé .
Lésion d’organes pleins :
Foie :retrouvées dans 26% ,traumatisme de HD,
• Dgc :écho et TDM ou per-op si malade instable
• Trt : traitement chirurgical ou
non opératoire :surveillance +/-embolisation
Rate :traumatisme de HG ,dlr et décence HCG + irradiation scapulaire , fracture de
cotes basses
• Dgc :echo et TDM ou per-op
• Trt :non opératoire :malade stable
Chirurgicale :conservateur ,splénectomie(peni-V et vaccin anti-pneumocoque )
Rein :retrouvées dans 9%des contusions abdominales
Dgc :trauma thoraco-abdominale ,une hématurie
Écho rénale ,l’uroscanner ,l’UIV
Pancréas et surrénales
Lésions des organes creux :
Intestin grêle: résection de la partie traumatisé et une suture
Colon et rectum :si éclatement de l’organe colectomie segmentaire
Si plaie dans le segment mobile colectomie temporaire de dérivation

Autres :
Lésion vasculaires :Aorte ,veine cave
Conclusion :
• Malgré les moyens diagnostics et thérapeutiques la mortalité et morbidité
restent très élevées
• Le pronostic vital engagé court terme :hémorragie
moyen terme :sepsis
syndrome compartimental abdominal
• La Prise en charge est multidisciplinaire ,avec des protocoles
préétablis ,dans un trauma center .
• Avec l’ intérêt de la bonne orientation initiale .

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