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Annales d‘urologie – EMC Urologie 40 (2004) 139–148

d i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m

j o u r n a l h o m e p a g e : w w w. e l s e v i e r. c o m / l o c a t e / a n n d u r

Comment ponctionner un rein pour réaliser


une néphrolithotomie percutanée ?
How to operate kidney puncture in percutaneous
nephrolithotomy?
B. Makhoul a, M. Yatim b, J. Guinard b, R.-O. Fourcade a,*
a
Service d’urologie, centre hospitalier, 2, boulevard de Verdun, 89011 Auxerre cedex, France
b
Service de radiologie, centre hospitalier, 2, boulevard de Verdun, 89011 Auxerre cedex, France

MOTS CLÉS Résumé La chirurgie percutanée a permis de réduire la morbidité de la chirurgie ouverte liée
Rein ; aux calculs urinaires. Maîtrisée par l’urologue, elle peut bénéficier d’une collaboration radio-
Calcul ; chirurgicale au bloc opératoire. Le contrôle fluoroscopique reste la référence car c’est lui qui
Ponction transparenchy- permet le meilleur abord du fond du calice choisi. L’échographie sur des cavités non dilatées
est possible mais parfois difficile et le contrôle scanographique et la voie rétrograde sont d’uti-
mateuse ;
lisation plus rare. La technique de l’abord est alors personnalisée en fonction du patient
Trajet caliciel ;
(adulte, enfant), du calcul (abord simple ou multiple) et de la position du rein (eutopique ou
Radioprotection ; ectopique).
Asepsie ; © 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Matériel adéquat et ex-
périence

Abstract Obtaining a precise percutaneous calyceal puncture gave way to the development of
KEYWORDS
percutaneous nephrolithotomy, one of the first micro-invasive techniques described in urology.
Kidney; Both radiologist and urologist can perform puncture, sometimes in a collaborative effort. How-
Calculum; ever, being followed by a true surgical procedure, it should be done in the O.R; perfect
Trans-parenchymatous knowledge of the procedure is mandatory for every urologist. Standard guidance uses a fluoro-
puncture; scopic C-arm device, only able to guide the needle precisely towards the apex of the chosen
Calyx; calyx. Moving the C-arm with cephalad tilting will provide 3-D imaging. Ultrasound guidance is
Radioprotection; an alternative, but might be difficult with non dilated upper tract. CT guidance and retrograde
Asepsy; puncture are rarely used. The access is to be adapted according to the patient (adult or child),
Adequate equipment; type of stone (single or multiple access), or kidney position (eutopic or ectopic). Direct ad
stable puncture entering the apex of the chosen calyx is a pre-requisite for easy and efficient
Expertise
subsequent nephrolithotomy.
© 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

* Auteurcorrespondant.
Adresse e-mail : rfourcade@fc.horus-medical.fr (R.-O. Fourcade).

0003-4401/$ - see front matter © 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.anuro.2006.02.001
140 B. Makhoul et al.

Introduction La ligne de réflexion pleurale est un repère anatomique


fixe, le rein étant mobile par rapport à elle. Cette ligne de
La chirurgie percutanée pour calcul rénal est née en 1976 réflexion croise la 12e côte au niveau des masses lombaires
avec Fernström.1 Elle est développée par Alken, Marberger (erector spinae), à environ 4 cm de l’extrémité interne de la
2
et Wickham3 en 1981 puis introduite en France par Le Duc côte de telle sorte que la moitié externe de cette côte est
et Vallancien4 en 1983. Cette néphrolithotomie percutanée inférolatérale à cette limite. Par rapport à cette limite, le
a pour principe l’extraction des calculs rénaux à travers un rein droit, plus bas situé que le gauche, garde ses deux tiers
tunnel de néphrostomie créé par voie transcutanée permet- inférieurs situés en dessous de la réflexion pleurale, tandis
tant ainsi le passage d’instruments endoscopiques suscepti- que le gauche voit son tiers inférieur seul dépasser la
bles d’extraire, de broyer ou de pulvériser les calculs. réflexion pleurale.
Elle comprend trois temps essentiels : la ponction des
cavités rénales, la création du tunnel, la lithotritie propre- Anatomie vasculaire
ment dite et le drainage. La collaboration entre un radiolo-
gue interventionniste entraîné aux techniques d’abord per- Chaque artère rénale se divise au voisinage du hile en deux
cutané et d’un urologue endoscopiste est la meilleure branches terminales principales, l’une antérieure ou pré-
garantie de succès. Néanmoins, tout urologue doit être pyélique, l’autre postérieure ou rétropyélique. Ces deux
capable de maîtriser cette intervention. branches se subdivisent plusieurs fois et la séparation entre
les deux territoires est indiquée sur la face externe du rein
Nous n’envisageons ici que la ponction des cavités réna-
par une ligne menée parallèlement au bord externe du rein,
les qui représente la première étape de la néphrolithotomie
à 1 cm en arrière de ce bord (ligne avasculaire de Brödel).
percutanée et en conditionne la qualité.5 Cette ponction se
Les veines interlobulaires naissent à la surface du rein.
fait idéalement au bloc opératoire en respectant les condi-
Elles se dirigent vers la base de la pyramide de Malpighi,
tions d’asepsie requises pour toute intervention chirurgi-
reçoivent d’autres réseaux veineux et donnent naissance
cale. Elle doit permettre un accès direct cutanéorénal
aux veines lobaires qui gagnent le sinus. À cet endroit, on
adapté à la localisation et à la morphologie du calcul, tout
distingue un plan veineux antérieur prépyélique, un plan
en limitant les lésions parenchymateuses rénales et évitant
postérieur rétropyélique et des veines intermédiaires qui
celles des organes adjacents.
les unissent et qui passent dans les intervalles séparant les
Une bonne connaissance de l’anatomie rénale et périré- calices. Ce sont ces veines qui saignent lorsque la ponction
nale est primordiale pour l’application de cet abord percu- est extracalicielle…
tané des voies excrétrices supérieures.
Anatomie excrétrice
Rappel anatomique6-11
Les voies d’excrétions du rein commencent dans le sinus
Les reins sont appliqués sur la paroi abdominale postérieure, rénal par des tubes courts : les petits calices qui se jettent
en arrière du péritoine, l’un à droite l’autre à gauche du dans des troncs collecteurs appelés grands calices. Ceux-ci
rachis dorsolombaire. Leur forme est comparable à celle se réunissent pour former le bassinet. Seuls les petits calices
d’un haricot. Ces organes sont allongés de haut en bas, apla- sont solidaires du parenchyme. Les grands calices et le bas-
tis d’avant en arrière et leur bord concave regarde en sinet sont entourés de la graisse hilaire et impropres à l’éta-
dedans. Le grand axe de chaque rein n’est pas exactement blissement d’un trajet stable.
vertical, il est un peu incliné de haut en bas et de dedans en La disposition spatiale des calices est importante à
dehors suivant ainsi l’orientation du psoas et faisant un connaître.
angle de 15° avec la ligne médiane (Fig. 1). En effet, les calices ne sont pas disposés dans un plan
De plus, les reins ne sont pas dans un plan frontal, c’est- strictement frontal par rapport à l’axe transversal du rein.
à-dire que leur aplatissement n’est pas directement antéro- Les calices sont généralement pairs et arrangés de part
postérieur : leur face antérieure regarde en avant et en et d’autre du plan frontal des reins.9,11-13 Ainsi les calices
dehors et leur face postérieure regarde en arrière et en antérieurs sont disposés à 70° par rapport à ce plan frontal
dedans. et sont latéraux et les calices postérieurs le sont à 20° et
Les rapports postérolatéraux du parenchyme se font avec sont médiaux. Seuls les calices dorsaux à orientation posté-
la graisse péri- et pararénale postérieure, les muscles parié- rieure ou à la rigueur inférieure (médiorénal) peuvent être
taux de l’abdomen, les éléments du gril costal, le dia- retenus comme porte d’entrée intrarénale en raison de la
phragme et les culs-de-sac pleuraux (Fig. 2). proximité du côlon (Fig. 3).
Il n’y a en général pas d’interposition d’organes entre le
rein et la paroi postérieure. Toutefois, dans certaines situa- Technique : généralités
tions, le côlon ascendant ou descendant peut déborder sur
la convexité, et plus rarement une languette hépatique ou Abord percutané
splénique peut venir s’interposer jusqu’au niveau de la par-
tie moyenne du rein, mais rarement au niveau du pôle infé- L’efficacité et la sécurité de la néphrolithotomie percutanée
rieur. Le procubitus peut favoriser ces empiètements et il reposent en grande partie sur la qualité de l’abord transcu-
faut garder à l’esprit que la position des reins est très tané. Idéalement, et tenant compte de cette anatomie
variable en hauteur et parfois en rotation antéroposté- endorénale et périrénale, l’accès percutané des cavités
rieure. pyélocalicielles doit se faire, tant que possible, par le calice
Comment ponctionner un rein pour réaliser une néphrolithotomie percutanée ? 141

Figure 1 Vue supérieure d’une coupe transverse des reins à la hauteur de L2 montrant l’angulation des reins de 30-50° par rap-
port au plan frontal.7

inférieur et postérieur au-dessous et latéralement à la 12e


côte en s’efforçant de viser la papille, tout en gardant un
axe le plus proche possible de l’axe de la tige calicielle.
Cet abord va permettre de travailler dans le calice inférieur,
le bassinet et le calice supérieur. Il ne donne toutefois pas
accès au calice moyen ou aux petits calices supérieurs. Pour
ces indications particulières, on peut être amené à aborder
directement les calices moyens ou supérieurs qui permet-
tent aussi d’avoir une meilleure approche de la jonction
pyélo-urétérale et de l’uretère supérieur. Cet accès supra-
costal est souvent transpleural.
Dès qu’un tel abord « atypique » est envisagé, une tomo-
densitométrie (TDM) préopératoire, si besoin en procubitus,
est recommandée pour préciser les rapports anatomiques de
la voie d’abord.

Choix de la technique de repérage

Le repérage des cavités pyélocalicielles peut être radiosco-


pique ou échographique et dépend à la fois des habitudes de
l’opérateur et du matériel dont il dispose.10,14 De toute
manière, si la voie excrétrice n’est pas dilatée, une dilata-
tion préalable de cette dernière facilite considérablement
Figure 2 Rapports des reins. La plèvre et le poumon sont à l’abord. Elle peut être réalisée par ponction directe du bas-
considérer lors de la planification d’une néphrolithotomie per- sinet après opacification par voie veineuse ou repérage
cutanée. (D’après8). 1. Côtes (10e, 11e, 12e) ; 2. poumon ; 3. échographique, mais le plus souvent par voie rétrograde
plèvre ; 4. diaphragme ; 5. surrénale ; 6. rein. après montée de sonde urétérale qui a pour avantage d’oc-
clure partiellement, voire totalement si on utilise un ballon-

Figure 3 La zone d’impact idéale se situe en arrière de la convexité du rein, dans l’axe du calice-cible, à la jonction des deux
systèmes vasculaires antérieur et postérieur, soit à environ 70° du plan frontal médiorénal.
142 B. Makhoul et al.

net, l’uretère. Ce n’est que très exceptionnellement, lors-


qu’on souhaite viser un calice très précis, que la ponction
est faite avec l’aide d’une scanographie hélicoïdale.

Technique de ponction proprement dite

Après avoir obtenu un consentement éclairé du patient,


s’être assuré de l’absence de trouble de la coagulation, et
réalisé une antibioprophylaxie, la ponction est réalisée dans
le service de radiologie, ou, mieux, au bloc opératoire. Le
matériel nécessaire est préparé, aiguille 18 G, divers fils
guides (droits hydrophiles, en J, à âme fixe ou mobile), pro-
duit de contraste et seringues, set de dilatateurs ou ballon-
net de dilatation, et gaines d’Amplatz de calibre 28 et 30.

Notre technique de référence :


abord antégrade sous contrôle radioscopique

Cet abord représente pour de nombreux opérateurs la tech-


nique de référence.8,11,15 Il est idéalement fait sous anes-
thésie générale, mais peut être réalisé, à condition d’une
bonne coopération du patient, avec une anesthésie péridu-
rale.
L’intervention commence par une cystoscopie permet-
tant ainsi de réaliser une urétéropyélographie rétrograde
(UPR) et la montée d’une sonde urétérale de gros calibre
(8 ou 9 F) qui sera poussée jusqu’au calice supérieur et
fixée temporairement.8,11,15 La sonde urétérale sert à per-
fuser du contraste teinté par du bleu de méthylène pour
opacifier et distendre le système pyélocaliciel.
Le patient est alors placé en procubitus strict sur une Figure 4 Le patient est en procubitus. Le thorax et les diffé-
table opératoire en position telle que la totalité du rein et rents points d’appui sont protégés. D’après8. 1. Anesthésiste ;
le haut uretère puissent être visualisés en scopie. Les points 2. appui-bras ; 3. protection des points d’appui.
d’appui sont protégés et la cage thoracique dégagée
(Fig. 4). 5 × 5 cm dont les limites antérieure et inférieure sont la
Une fois le malade bien en place, l’opérateur et son aide, crête iliaque et la ligne axillaire postérieure. Le trajet est
portant protège-thyroïde et tablier de plomb sous leur choisi de sorte à être le plus direct entre l’orifice cutané et
casaque, ainsi qu’éventuellement lunettes de protection, le fond du calice choisi (Fig. 5).
procèdent à l’asepsie du champ opératoire. Des gants anti- Sous contrôle scopique continu, l’arceau étant placé ver-
radiations peuvent être utiles, mais ils ne possèdent pas les ticalement, l’aiguille est suivie, dirigée à environ 20° d’in-
qualités de souplesse des gants chirurgicaux et peuvent clinaison vers le sol. Le côlon est repéré par ses clartés
gêner les opérateurs. En leur absence, ils devront prendre gazeuses et le contact du parenchyme rénal est reconnu
garde à tenir les mains hors du champ de l’amplificateur par le déplacement en bloc du rein. Le « toucher caliciel »
de brillance. s’identifie par la déformation élective de la papille cible
Un simple arceau de scopie avec amplificateur de bril- (bull’s eye sign).8,16 Si le calice est pénétré, le liquide
lance suffit pour toute l’intervention. Il est mis en place bleuté fait irruption par l’aiguille et le temps de la ponction
avec son générateur sous la table, et son amplificateur le est terminé. Si du sang veineux apparaît à l’ablation du
plus proche possible du patient afin d’assurer une moindre mandrin, une veine péricalicielle a été ponctionnée en
diffusion des rayons X. Le faisceau sera diaphragmé dès que avant ou en arrière du calice, mais proche de lui. Si la ponc-
la ponction sera faite et l’opérateur utilisera des coups de tion est blanche, la distance dans le plan antéropostérieur
pédale brefs et répétés plutôt qu’une scopie continue, sauf est plus grande.
pour le suivi du trajet de l’aiguille. Il n’est pas conseillé à ce stade d’injecter du produit de
L’opacification in situ des voies excrétrices supérieures contraste, même dilué, car toute extravasation interfère
est alors réalisée à travers la sonde urétérale par instillation avec les prochaines tentatives de ponctions. On peut s’aider
sous légère hyperpression du produit de contraste teinté de de l’injection de 3 à 5 ml de sérum physiologique pour éva-
bleu de méthylène.6,12 cuer quelques débris bloquant la canule.17
Cette opacification permet de mieux identifier les calices Pour déterminer le site de la ponction dans cet axe, il
et donc repérer la cible calicielle qui sera le calice postéro- suffit de donner à l’amplificateur de brillance une inclinai-
inférieur. Le point d’entrée cutané de la ponction du rein se son céphalique de 30°. La nouvelle image retrouve l’aiguille
situe dans la région lombaire postérolatérale en dessous de entre le calice et le pôle supérieur en cas de ponction anté-
l’extrémité de la 12e côte, se situant dans un carré de rieure et entre le calice et le pôle inférieur en cas de ponc-
Comment ponctionner un rein pour réaliser une néphrolithotomie percutanée ? 143

de transpercer les cavités. Des mouvements imprimés à l’ai-


guille permettront de s’en assurer : si l’aiguille de ponction
sort de la projection calicielle quand on la bascule, il y a
fausse route. En revanche, si elle entraîne le calice dans
son déplacement, le trajet est bon (Fig. 7).
Une entrée papillaire ou juxtapapillaire est excellente.
Elle confère au futur tunnel un très bon trajet parenchy-
mato-calico-pyélique, évite au mieux le risque hémorra-
gique et limite les fuites du liquide d’irrigation (Fig. 8).
La perfusion par la sonde urétérale est alors arrêtée et
un prélèvement d’urines pour étude bactériologique est
fait.
Une fois l’aiguille bien placée dans les cavités rénales, on
introduit sous contrôle scopique un guide souple de 0,038
dans le bassinet qui sera idéalement enroulé, soit dans le
calice supérieur, soit introduit dans l’uretère. La dilatation
du trajet cutanéocaliciel est alors réalisée par des dilata-
Figure 5 Zone d’entrée de l’aiguille de ponction dans un teurs coaxiaux métalliques ou par un ballonnet, et une
carré de 5 × 5 cm entre la ligne axillaire postérieure et la gaine d’Amplatz de calibre supérieur à celui du néphroscope
crête iliaque. est mise en place, permettant ainsi de conserver le fil guide
initial, et d’assurer une faible pression hydraulique intraré-
tion postérieure. Ceci nous permet de réajuster notre nou- nale durant l’intervention.
velle tentative de ponction (Fig. 6).18 L’aiguille sera alors
sortie de quelques centimètres, pour être à nouveau extra- Variantes
rénale, car une nouvelle entrée parenchymateuse est néces-
saire. De positionnement
Cette nouvelle ponction se fera après avoir rétabli l’am- Certains opérateurs mettent leurs patients dans une position
plificateur de brillance en position verticale, ce qui permet de procubitus latéral le côté à ponctionner étant surélevé
de contrôler l’avancée de l’aiguille et d’éviter, soit une avec une inclinaison d’environ 20 à 30°.10,11,16,19 Il faut
entrée oblique au-delà de la papille, qui ne permettrait alors caler solidement le patient. D’autres ont aussi réalisé
pas d’assurer un trajet stable avec fuite dans le hile, soit des néphrolithotomies percutanées en décubitus dorsal,20,21

Figure 6 Bascule céphalique de l’amplificateur. a : le rayon perpendiculaire superpose l’aiguille et le calice ; b : ponction ven-
trale, le rayon céphalique montre l’aiguille entre le calice et le pôle supérieur ; c : ponction dorsale, le rayon céphalique montre
l’aiguille entre le calice et le pôle inférieur.
144 B. Makhoul et al.

D’opacification
L’opacification/dilatation peut aussi être faite par ponction
directe du bassinet avec urographie intraveineuse ou écho-
graphie s’il est impossible de monter une sonde urétérale.
Occasionnellement, on peut réaliser une pyélographie à
l’air. Celui-ci étant plus léger que l’urine ou le produit de
contraste, il identifie les calices postérieurs en premier
chez le patient en procubitus.

De ponction
Le calice approprié est repéré sous contrôle fluoroscopique
dans le plan vertical et l’arceau est alors basculé de 20 à
30° selon l’axe longitudinal de la table, en utilisant sa rota-
tion vers le rein à ponctionner. Le point d’entrée cutané en
regard est marqué (Fig. 9).22
La ponction est alors réalisée avec l’arceau en position
de rotation, ce qui met l’axe scopique en face du fond des
calices postérieurs.

Autres possibilités techniques

Ponction échoguidée
des cavités rénales6,9,13,14,16,19

L’accès échoguidé est réalisable en procubitus, en décubitus


latéralisé, voire avec le patient assis en tournant le dos au
chirurgien.
Figure 7 A. L’aiguille de ponction sort de la projection cali- L’échographie en temps réel étudie le rein et l’espace
cielle quand on la bascule : il y a fausse route. B. L’aiguille de périrénal avec une évaluation parenchymateuse, pyélocali-
ponction entraîne le calice dans son déplacement : bon trajet. cielle ainsi que les mouvements des différentes structures
interposées et le trajet théorique de la ponction. L’appro-
che est latérale à travers l’épaisseur parenchymateuse.
Cet accès échoguidé est indiqué9,13 lorsque l’opacifica-
tion endovasculaire ou les contrôles scopiques sont imprati-
cables ou à éviter (grossesse, allergie, sténose infranchis-
sable de l’uretère, insuffisance rénale aiguë ou chronique).
L’hyperdiurèse préalable est souhaitable.
Toutefois, la ponction élective d’un calice peu dilaté
reste très difficile, voire aléatoire, ce qui explique que
dans certains cas de cibles exiguës, l’opérateur peut avoir
quelques difficultés à pénétrer dans le bon calice, le repé-
rage échographique n’étant pas d’une précision millimé-
trique. On applique donc la technique en double ponction
avec un premier abord échographique permettant un accès
aux cavités pyélocalicielles qui seront opacifiées à travers
celui-ci. Ainsi, l’aiguille de ponction est introduite dans le
guide de ponction de la sonde échographique, son extrémité
peut être abrasée pour la rendre plus échogène. Le pointillé
sur l’écran indiquant le trajet de la ponction est orienté vers
le calice. L’aiguille est progressivement poussée vers celui-
ci. Cette progression est suivie en temps réel et le trajet
modifié éventuellement.
Figure 8 Abord caliciel percutané. A. Abord transpapillaire.
Une fois dans les cavités, celles-ci seront opacifiées
B. Abord latéropapillaire. 12,13,15
avec du contraste seul ou du contraste avec de l’air
ou CO2 et une nouvelle ponction est réalisée sous contrôle
le flanc étant alors soulevé de 20-30° par rapport à l’hori- scopique si l’entrée n’est pas parfaitement dans le fond
zontale, ce qui latéralise encore plus les calices postérieurs caliciel. Le reste de la technique rejoint les étapes décrites
qui deviennent presque parallèles à la table opératoire. préalablement.
Comment ponctionner un rein pour réaliser une néphrolithotomie percutanée ? 145

Figure 9 A. Quand le C-arm est verticalisé, l’aiguille peut être avancée de façon plus contrôlée vers le système pyélocaliciel.
B. Initialement, l’aiguille et le C-arm font un angle de 30° avec la verticale. D’après8.

Ponction sous guidage scanographique5,23,24 L’accès rénal rétrograde transcutané peut se faire avec
le Lawson ou le Hawkins–Hunter system. Il s’agit d’un cathé-
Très peu d’articles traitent le recours à la TDM pour la créa- térisme sélectif rétrograde du calice cible par une sonde
tion de l’accès lors d’une néphrolithotomie percutanée. Elle urétérale guidée par un guide à bout tranchant qui permet
nécessite en effet un transport du malade après mise en de ponctionner de l’intérieur vers l’extérieur le système
place de la néphrostomie. caliciel, le parenchyme, les muscles, les fascias et la peau
créant ainsi un abord rénocutané (Fig. 10).
Elle peut cependant être très utile en cas d’ectopie
Plusieurs auteurs préfèrent cette technique dans la prise
rénale, de reins fusionnés, de côlon rétrorénal ou d’abord
en charge de lithiases complexes avec des reins hypermobi-
supracostal pour des calculs caliciels supérieurs complexes.
les, mal rotés ou mal positionnés (rein en « fer à cheval »,
rein pelvien).27,28 Un abord combiné antégrade et rétro-
Néphrostomie percutanée rétrograde8,11,15,25-29 grade utilisant une gaine urétérale et un urétéroscope sou-
ple a été décrit pour les cas complexes.15,29,30
Les techniques percutanées par voie rétrograde pour le trai-
tement des lithiases complexes ont été décrites en 198325,26 Ponction « aveugle » des cavités rénales
pour simplifier l’accès des systèmes non dilatés par l’urolo-
gue qui connaît bien la technique du cathétérisme rétro- Cette ponction aveugle est indiquée lorsque l’opacification
grade. rétrograde ou par voie veineuse n’est pas possible avec
146 B. Makhoul et al.

indisponibilité du matériel échographique, et n’est donc Cas particuliers


rappelée que pour mémoire.31
Mac Dougall vise le bassinet avec une aiguille 22 G en Abord percutané par voie intercostale32-35
ponctionnant verticalement à 1,5 cm latéralement par rap-
port au corps de la première vertèbre lombaire et au psoas,
L’accès intercostal est indiqué dans les calculs coralliformes
juste en dessous de la 12e côte.
complets et dans les calculs complexes rénaux et de l’ure-
Chien et al.31 ont décrit une ponction aveugle à travers
tère proximal.34
un triangle lombaire limité en haut par la 12e côte et le
L’accès caliciel supérieur nécessite souvent une ponction
grand dorsal, latéralement par le muscle transverse et
au-dessus de la 12e côte et plus rarement au-dessus de la
l’oblique externe et à l’intérieur par le muscle sacrospinal
11e, voire la 10e côte. La ponction doit se faire le long du
et le carré des lombes. Une aiguille de 18 G est introduite à
bord supérieur de la côte inférieure pour éviter la lésion du
travers cette région, orientée de 30° vers la tête jusqu’à
pédicule intercostal.
une profondeur de 5 cm. L’aiguille est ressortie avec une
aspiration douce et continue à la seringue, l’accès au bassi- Les mêmes principes que ceux de l’abord sous-costal
net étant confirmé par le recueil d’urines. s’appliquent à cette voie.
Cet accès initial n’est pas optimal et constitue seulement Les risques de l’abord intercostal sont représentés par les
un premier temps d’opacification-dilatation pour une ponc- lésions intrathoraciques pleurales et parenchymateuses ainsi
tion de bonne qualité. qu’un pourcentage légèrement plus élevé de lésions hépa-
tique et splénique.5
Pour diminuer la morbidité de cette approche, Karling et
Smith ont décrit une technique de déplacement caudal du
rein 8,36: une gaine d’Amplatz placée au niveau d’un calice
moyen ou inférieur permet d’abaisser le pôle supérieur du
rein au-dessous de la 12e côte permettant ainsi d’aborder
le calice supérieur par voie sous-costale.
D’autres ont utilisé la thoracoscopie32 permettant ainsi
d’orienter l’aiguille de ponction et d’éviter les lésions
parenchymateuses pulmonaires.

Chirurgie percutanée et rein


en « fer à cheval »5,37-40

Le rein en « fer à cheval » associe une anomalie de rotation


et d’ectopie avec une fusion des deux pôles inférieurs des
reins avec un isthme en face du 4e disque intervertébral
lombaire antérieur par rapport aux vaisseaux iliaques primi-
tifs. La lithiase en est une complication fréquente.
L’orientation spatiale des calices et des vaisseaux rend
l’accès percutané assez facile puisque les vaisseaux sont
internes et les calices sont postérieurs. La reconstruction
scanographique s’avère très efficace dans ce domaine.
La ponction est plus verticale avec un point d’entrée plus
bas situé. De même, la dilatation du trajet est plus diffici-
lement suivie en scopie en raison de la ponction verticale.
Toutefois, en raison de la malrotation du rein, le bassinet se
trouve relativement en profondeur par rapport au point de
ponction nécessitant l’utilisation de gaines d’Amplatz et
d’endoscopes assez longs.
Il a même été décrit avec succès un abord percutané
transpéritonéal sous guidage laparoscopique pour calcul
récidivant d’un calice isthmique.40

Néphrolithotomie percutanée chez les obèses5,41,42

Il est très important chez cette catégorie de patient d’avoir


une mesure fiable, par échographie ou scanner, de la dis-
tance peau-calcul, le matériel classique standard pouvant
être insuffisamment long.
Figure 10 Accès rétrograde sous contrôle scopique : le guide Les indications de cette chirurgie sont les échecs de
de ponction est avancé le long d’un cathéter et poussé à tra- lithotritie, voire les cas où la lithotritie est impossible et
vers le calice, le parenchyme rénal et la paroi abdominale. les lithiases supérieures ou égales à 2 cm.
Comment ponctionner un rein pour réaliser une néphrolithotomie percutanée ? 147

Deux procédés ont été décrits pour faire face à un calcul dilatation ne doit être entreprise avant d’avoir un trajet sûr
situé trop en profondeur pour être atteint par les instru- et optimal.
ments standards :42
Références
● réalisation d’une incision cutanéograisseuse jusqu’au fas-
cia permettant ainsi d’enfoncer la gaine d’accès et le 1. Fernström I, Johansson B. Percutaneous pyelolithotomy: a new
néphroscope et de raccourcir de quelques centimètres extraction technique. Scand J Urol Nephrol 1976;10:257–9.
la distance peau-calcul préalablement établie ; 2. Alken P, Hutschenreiter G, Günter R, Marberger M. Percuta-
● une technique en deux temps avec mise en place d’une neous stone manipulation. J Urol 1981;125:463–6.
néphrostomie percutanée et utilisation 1 semaine plus 3. Wickham JE, Kellett MJ. Percutaneous nephrolithotomy. Br J
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que les instruments rigides. 4. Le Duc A, Cariou G, Cortesse A, Teillac P. La chirurgie rénale
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Les diverticules postérieurs sont ponctionnés directe- Philadelphia: WB Saunders; 2002.
ment sous repérage précis par amplificateur de brillance 9. Montanari E, Serrago M, Esposito N, Del Nero A, Zanetti G, Trin-
biplan ou arceau, avec le calcul comme repère. Le fil chieri A, et al. Ultrasound-fluoroscopy guided access to the
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guide est passé à travers le rétrécissement infundibulaire,
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sinon il faut se contenter de l’enrouler dans le diverticule, urinaire des voies excrétrices supérieures. Encycl Méd Chir
ce qui laisse une marge de sécurité étroite pour les manœu- (Elsevier SAS, Paris), Radiodiagnostic - Urologie-Gynécologie,
vres de dilatation. Lorsque les diverticules sont dans des 34-350-A-10, 1995 : 14p.
calices antérieurs, inaccessibles facilement par une ponc- 11. Irby PB, Schwartz BF, Stoller ML. Percutaneous access techni-
tion, l’accès peut être réalisé directement à travers une ques in renal surgery. Tech Urol 1999;5:29–39.
ponction en Y, indirectement à travers un calice adjacent 12. Dyer RB, Regan JD, Kavanagh PV, Khatod EG, Chen MY,
permettant ainsi d’aborder le diverticule par voie endoré- Zagoria RJ. Percutaneous nephrostomy with extensions of the
nale ou encore assisté par cœlioscopie.45 Le reste de l’inter- technique: step by step. Radiographics 2002;22:503–25.
vention est identique à la néphrolithotomie percutanée 13. Zagoria RJ, Dyer RB. Do’s and don’t’s of percutaneous nephros-
tomy. Acad Radiol 1999;6:370–7.
classique avec dilatation du trajet, extraction du calcul, ful-
14. Le Duc A, Desgrandchamps F, Cortese A, Cussenot O, Teillac P.
guration de la paroi diverticulaire et dilatation de son col-
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facilitate percutaneous nephrolithotomy. J Urol 2003;169:64–7.
La technique est identique et ne diffère que par la taille des 16. Dyer RB, Assimos DG, Regan JD. Update on interventional uro-
instruments utilisés, toutes les règles énoncées ci-dessus radiology. Urol Clin North Am 1997;24:623–50.
restant applicables. 17. Banner MP, Stein EJ, Pollack HM. Technical refinements in per-
La première série pédiatrique de chirurgie percutanée a cutaneous nephroureterolithotomy. AJR Am J Roentgenol
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et Jackman ont décrit l’utilisation d’accès miniaturisé pour 18. Fourcade RO, Guinard J. Calyceal puncture for nephrolithotomy
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de la technique standard.
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La ponction proprement dite expose aux risques d’hémorra- 21. Valdivia Uria JG, Valle Gerhold J, Lopez Lopez JA, Villarroya
Rodriguez S, Ambroj Navarro C, Ramirez Fabian M, et al. Tech-
gie et de perforation d’organes (plèvre, côlon, foie et rate)
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dont la prise en charge est « simple » si cet incident est
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immédiatement reconnu. 1998;160(6Pt1):1975–8.
La situation se complique énormément lorsque la dilata- 22. Patel U, Hussain FF. Percutaneous nephrostomy of nondilated
tion se poursuit le long d’un accès inadéquat nécessitant renal collecting systems with fluoroscopic guidance: technique
alors une prise en charge agressive et lourde. Ainsi, aucune and result. Radiology 2004;233:226–33.
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