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EMC-Chirurgie 2 (2005) 347–387

www.elsevier.com/locate/emcchi

Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale


sous-rénale : techniques chirurgicales
Open surgical repair of subrenal abdominal
aortic aneurysms
E. Kieffer (Professeur à la faculté de médecine, praticien hospitalier)
Service de chirurgie vasculaire, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital,
75013 Paris, France

MOTS CLÉS Résumé Ce chapitre a pour but de préciser les techniques utilisées pour le traitement
Aorte abdominale ; chirurgical conventionnel des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale. Sont succes-
Anévrisme ; sivement exposés les soins périopératoires, les voies d’abord et les techniques de
Chirurgie des
restauration, en détaillant les principes généraux puis le traitement des anévrismes isolés
anévrismes
de l’aorte abdominale sous-rénale, des anévrismes juxtarénaux et des anévrismes aorto-
iliaques. La place restreinte des traitements palliatifs est ensuite discutée, ainsi que le
traitement des anévrismes rompus, inflammatoires, infectieux et disséquants. Enfin sont
traités les problèmes particuliers posés par l’association relativement fréquente de
diverses pathologies athéroscléreuses occlusives, d’anévrismes d’autres localisations, de
diverses affections urologiques et digestives et enfin d’anomalies veineuses.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Abstract The purpose of this chapter is to precise the techniques used for open surgical
KEYWORDS
Aorta;
repair of subrenal abdominal aortic aneurysms. Perioperative care, surgical approaches
Abdominal; and reconstructive techniques are exposed and the general principles and treatment of
Aneurysm; isolated aneurysms of the subrenal aorta, juxta-renal aneurysms and aortoiliac aneurysms
Surgery of aneurysms are detailed. The limited role of palliative treatment is then discussed, as well as the
management of ruptured, inflammatory, infected and dissecting aneurysms. Finally we
review the specific problems raised by the relatively common combination of various
occlusive atherosclerotic lesions, aneurysms of other localization, various urologic and
digestive diseases and venous abnormalities.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Soins périopératoires diale. La diurèse est surveillée grâce à un cathété-


risme vésical. Une sonde de Swan-Ganz est utilisée
Deux voies veineuses sont installées au membre de façon sélective pour surveiller la fonction car-
supérieur pour permettre une transfusion massive diaque.1,2 Elle est de plus en plus souvent rempla-
et rapide si nécessaire. La pression artérielle est cée par une échocardiographie transœsopha-
surveillée grâce à un cathétérisme de l’artère ra- gienne,3 si l’on dispose de l’appareil et si
l’anesthésiologiste est familier avec son manie-
Adresse e-mail : edouard.kieffer@psl.aphp.fr (E. Kieffer). ment.
1762-570X/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi: 10.1016/j.emcchi.2005.07.002
348 E. Kieffer

L’anesthésie générale peut être réalisée isolé- l’appendice xiphoïde jusqu’en sous-ombilical, à
ment, en veillant à la prolonger par une analgésie une distance du pubis qui varie en fonction de la
postopératoire suffisante mais en sachant que les présence ou non d’anévrismes iliaques. L’interven-
morphiniques ont un effet retardateur sur la reprise tion débute par une exploration viscérale complète
du transit. L’association à une anesthésie péridu- puis, une fois extériorisé le côlon transverse vers le
rale prolongée en postopératoire a été proposée haut et les anses grêles vers la droite, on réalise
mais ses bénéfices restent discutés.4–7 une incision latéroduodénale du péritoine pariétal
L’autotransfusion peropératoire est maintenant postérieur (Fig. 1C). L’angle duodénojéjunal est
systématique pour la plupart des équipes.8,9 Il sem- décroché, avec éventuellement ligature de la veine
ble préférable de séparer les éléments sanguins et mésentérique inférieure. On repère alors le bord
de n’autotransfuser que des concentrés de globules inférieur de la veine rénale gauche, qui constitue
rouges plutôt que du sang total. Cette façon de habituellement la limite supérieure de la dissec-
faire entraîne moins de perturbations de l’hémos- tion. L’incision péritonéale est poursuivie vers le
tase.10 Nous ne pratiquons plus d’autotransfusion bas jusqu’en iliaque droit, en prenant garde au
différée, le bénéfice nous étant apparu minime pédicule urétéral droit, qui est laissé au contact du
lorsque l’on utilise l’autotransfusion peropératoire. péritoine. On peut alors contrôler séparément l’ar-
Dans tous les cas, quelle que soit la nature de la tère iliaque primitive droite en respectant les raci-
transfusion, un réchauffeur de sang doit être uti- nes du nerf présacré, qui passent en avant de
lisé. l’origine de l’artère, puis éventuellement les bran-
Le traitement bêtabloqueur11,12 a l’avantage de ches de celle-ci, artère iliaque externe et artère
diminuer le travail du ventricule gauche, soumis à hypogastrique. Le contrôle de l’origine de l’artère
des variations de sa postcharge dues au clampage iliaque primitive gauche peut être fait par voie
et au déclampage aortique. En diminuant la pres- médiane, si besoin après ligature à l’origine de
sion artérielle, le rythme et la contractilité cardia- l’artère mésentérique inférieure. Si l’on veut
que, il diminue la demande en oxygène du myo- contrôler la bifurcation iliaque gauche ou si l’on
carde et peut donc éviter l’ischémie myocardique. veut éviter la ligature de l’artère mésentérique
C’est la raison pour laquelle il est largement utilisé inférieure, il est préférable de faire un décolle-
dans la chirurgie des AAA. Seuls échappent les ment du mésosigmoïde, au contact duquel on laisse
malades porteurs de contre-indications (insuffi- le pédicule urétéral gauche. Cet abord séparé
sance cardiaque, bloc auriculoventriculaire de type donne un très bon jour sur l’artère iliaque primitive
3, bronchospasme). gauche et sa bifurcation (Fig. 1D). Dans tous les cas,
L’utilisation d’une couverture chauffante au ni- il faut prendre garde au plan veineux voisin car il
veau du thorax et de la partie distale des membres peut être accolé à l’aorte ou aux artères iliaques
inférieurs ainsi que le réchauffement du sang et des par des adhérences fibreuses serrées. Dans cette
solutés administrés sont utiles pour éviter l’hypo- éventualité, il est préférable de ne libérer que les
thermie, due principalement à l’exposition des an- flancs latéraux de l’artère pour un clampage anté-
ses grêles. Cela permet d’éviter les frissons du ropostérieur en masse, voire dans les cas extrêmes
réveil, source d’ischémie myocardique.13,14 (fibrose rétropéritonéale) de renoncer au contrôle
par clampage et de réaliser celui-ci par voie endo-
Enfin, un consensus s’est fait jour pour recom-
vasculaire (à l’aide d’un cathéter de Fogarty
mander une antibiothérapie par une dose unique
n° 5 ou d’une sonde de Foley n° 16).
d’une céphalosporine de première génération, ad-
Une extension proximale pour contrôler l’aorte
ministrée en début d’intervention.15
interrénale et les artères rénales nécessite la mobi-
lisation ou la section de la veine rénale gauche.
Mais il faut d’emblée choisir l’une ou l’autre de ces
Voies d’abord éventualités. Le plus souvent, la section des veines
capsulaire moyenne et génitale gauches, associée à
Voies transpéritonéales une dissection large de la veine rénale gauche
menée vers la droite jusqu’à la veine cave infé-
Laparotomie classique rieure suffit à la mobiliser et à la récliner vers le
La laparotomie médiane est la voie d’abord habi- haut (Fig. 2A). Il est rare que l’on doive sectionner
tuelle des AAA,16,17 voire pour certains la seule.18 la veine rénale gauche, et il faut alors le faire à sa
Le malade est en décubitus dorsal, un billot trans- partie moyenne, au niveau de l’aorte, en ayant
versal sous la pointe des omoplates. L’opérateur respecté les veines capsulaire moyenne et génitale
est placé à sa gauche, les deux aides en face de lui gauches, qui sont des voies collatérales importan-
(Fig. 1A, B). Une incision verticale est faite depuis tes (Fig. 2B). Cette ligature est, pour certains
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 349

Figure 1 A, B. Laparotomie médiane. Un billot transversal est placé sous la pointe des omoplates. L’opérateur est à gauche du
malade.
C. Incision médiane du péritoine pariétal postérieur au bord gauche du 3e duodénum.
D. Décollement du mésosigmoïde pour aborder l’artère iliaque primitive gauche et sa bifurcation.

auteurs,19–21 parfaitement anodine, pourvu que le vention.25,26 Pour la majorité des auteurs, ses col-
rein droit soit normal. Elle entraîne souvent pour latérales permettent le plus souvent d’éviter
d’autres auteurs21–23 une altération le plus souvent d’avoir à reconstruire la veine en fin d’interven-
discrète et temporaire de la fonction rénale. Cer- tion.23 Cette reconstruction ne serait formellement
tains ont recommandé un essai de clampage de la indiquée qu’en cas de distension significative de la
veine rénale24 ou la réanastomose systématique de partie proximale de la veine rénale gauche en fin
la veine rénale gauche sectionnée en fin d’inter- d’intervention.
350 E. Kieffer

Figure 3 Contrôle de l’aorte supracœliaque par section du pilier


droit du diaphragme.

un décollement rétrorénal gauche (Fig. 5). Ces


gestes peuvent être faits par laparotomie mé-
diane29 mais, sauf chez des sujets particulièrement
maigres, le risque de traumatisme splénique et
pancréatique n’est pas négligeable.30 Il est préfé-

Figure 2 A. Mobilisation de la veine rénale gauche grâce à la


section de ses branches capsulaire et génitale.
B. Section de la veine rénale gauche, respectant les collatérales.

Une extension proximale pour contrôler l’aorte


supracœliaque (par exemple pour traiter un ané-
vrisme juxtarénal) est faite facilement par la même
incision médiane.27,28 Après avoir libéré le lobe
gauche du foie en sectionnant le ligament triangu-
laire gauche qui l’attache au diaphragme, on effon-
dre le petit épiploon, en liant une éventuelle artère
hépatique gauche accessoire. On récline alors
l’œsophage vers la gauche et le foie vers la droite
et on sectionne longitudinalement le pilier droit du
diaphragme. Cela permet d’aborder la face anté-
rieure et les deux faces latérales de l’aorte su-
pracœliaque, généralement souple et que l’on peut
ou non contrôler par un lacs pour la clamper
d’avant en arrière, en prenant appui en arrière sur
le rachis (Fig. 3).
L’extension proximale pour disséquer l’aorte
cœliaque et ses branches viscérales nécessite un Figure 4 Décollement du mésogastre postérieur pour aborder
décollement du mésogastre postérieur (Fig. 4) ou l’aorte cœliaque et ses branches.
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 351

La voie transpéritonéale est contre-indiquée en


cas d’abdomen hostile (antécédents de chirurgie
digestive ou urologique, en particulier avec stomie,
ou de radiothérapie abdominale, présence d’une
ascite, traitement d’une insuffisance rénale termi-
nale par dialyse péritonéale).

Minilaparotomie
Depuis quelques années, certains auteurs39,40 pro-
posent de réaliser la cure chirurgicale des AAA par
une minilaparotomie médiane, d’une dizaine de
centimètres de long. Les anses grêles ne sont pas
extériorisées, l’aorte et les artères iliaques sont
clampées par des clamps souples type clamp de
Cosgrove et les sutures sont faites avec des instru-
ments longs. Particulièrement bien adaptée au
traitement des anévrismes aortiques isolés, elle est
sans doute un peu plus difficile mais pas impossible
à réaliser lorsque des anastomoses iliaques sont
Figure 5 Décollement rétrorénal gauche pour aborder l’aorte nécessaires.41 Cette approche ne nécessite aucun
cœliaque et ses branches. appareillage particulier (ni instrumentation de chi-
rable d’agrandir l’incision, en réalisant en conti- rurgie laparoscopique, ni équipement radiologique,
nuité soit une sternotomie partielle inférieure, soit ni endoprothèse). Elle est très bien supportée au
une thoracotomie antérolatérale par le sixième plan général, en particulier respiratoire, sans doute
espace, avec une courte phrénotomie radiée d’une du fait de l’absence d’extériorisation des anses
dizaine de centimètres pour réaliser le décollement grêles. Elle permet une diminution significative de
du mésogastre postérieur ou le décollement rétro- la durée de séjour et donc du coût de l’interven-
rénal gauche sous contrôle de la vue et sans trac- tion. Très prometteuse, mais pour le moment limi-
tion excessive sur la rate et le pancréas.31 tée à quelques centres, elle nécessite une évalua-
L’extension vers la partie distale des artères tion multicentrique avant d’entrer dans la pratique
iliaques externes, rarement nécessaire, peut se courante.
faire en décollant la partie basse du péritoine vers
l’espace de Retzius ou par une incision inguinale Voies rétropéritonéales
oblique séparée. L’extension vers les trépieds fé-
moraux se fait très simplement par une incision Lombotomie gauche
séparée du triangle de Scarpa. La voie rétropéritonéale gauche est un peu plus
La voie transpéritonéale a l’avantage de la sim- complexe à réaliser mais, compte tenu de nom-
plicité. Elle permet une exploration viscérale com- breux avantages, est de plus en plus souvent utili-
plète ainsi que l’abord des artères rénales et diges- sée,42 en particulier en cas d’AAA complexe.43 De
tives. Elle fournit une exposition complète du nombreuses incisions ont été décrites.44 Nous utili-
système artériel, depuis la veine rénale gauche sons typiquement une lombotomie gauche sur la
jusqu’aux artères iliaques externes. Mais elle est 11e ou la 12e côte. Le malade est en décubitus
grevée d’un taux non négligeable de complications latéral, avec un billot transversal sous le rebord
pariétales secondaires à type d’éventration.32–36 La costal. L’opérateur est placé à sa gauche, les deux
paroi abdominale, et singulièrement les aponévro- aides en face de lui. L’incision est menée depuis la
ses des malades ayant un AAA, est en effet souvent ligne axillaire moyenne jusqu’au bord gauche du
dystrophique, ce dont témoigne volontiers la pré- muscle grand droit. Les plans musculaires sont inci-
sence préopératoire de hernies inguinales, opérées sés au bistouri électrique à l’extrémité antérieure
ou non, ou d’un diastasis des muscles droits.32,35,37 de la côte, où l’on trouve facilement l’espace ré-
Elle expose également aux risques d’occlusion sur tropéritonéal. Un décollement prudent vers l’ar-
bride inhérents à toute laparotomie. rière permet d’inciser l’espace intercostal en res-
C’est pour éviter ces complications qu’ont été tant immédiatement au-dessus de la côte
proposées des incisions transpéritonéales transver- inférieure, pour éviter le nerf intercostal. On dé-
sales ou paramédianes. Mais le taux de complica- colle alors le péritoine vers l’avant, jusqu’au bord
tions pariétales et occlusives ne semble pas avoir externe du muscle grand droit et on sectionne les
été diminué de façon significative.34,38 muscles larges de l’abdomen au bistouri électrique.
352 E. Kieffer

Puis l’espace rétropéritonéal est décollé au doigt une vue satisfaisante sur l’aorte cœliaque et ses
vers l’arrière, en passant en arrière du rein, de branches (sauf l’artère rénale droite).
l’uretère et du côlon gauche (Fig. 6). Certains L’agrandissement vers le bas peut se faire en
préfèrent laisser le rein et l’uretère en arrière, en poursuivant l’incision verticalement, le long du
sectionnant cependant la veine génitale.45 On peut bord gauche du muscle grand droit ou dans l’axe de
alors, après avoir repéré l’artère rénale gauche, la lombotomie. Dans ce dernier cas, on peut alors
contrôler facilement le collet anévrismal au- inciser soit seulement les deux feuillets de la gaine
dessous de celle-ci (éventuellement, si l’on est du muscle grand droit, soit la totalité du muscle
passé en arrière du rein, après avoir sectionné la grand droit et de sa gaine. La section de l’artère
veine réno-azygo-lombaire, qui relie la veine rénale mésentérique inférieure permet d’écarter suffi-
gauche au système azygos). On incise alors de haut samment le sac péritonéal pour contrôler l’artère
en bas le tissu graisseux périaortique, en prenant iliaque primitive droite et même, dans les cas les
garde de rester au flanc gauche de l’anévrisme et plus favorables, sa bifurcation.46 Lorsque l’on doit
de n’aller ni trop en arrière, où l’on risque de sectionner le muscle grand droit du côté droit, on
rencontrer les vaisseaux lombaires, ni trop en réalise une lombolaparotomie, qui permet d’abor-
avant, où un uretère adhérent peut être assez der facilement la bifurcation iliaque droite. Mais
proche et où l’on risque de rencontrer l’artère cette voie d’abord est délabrante et n’est réalisée
mésentérique inférieure et le pédicule gonadique. qu’exceptionnellement, en présence de constata-
Une fois ce tissu ouvert jusqu’au niveau de l’artère tions opératoires imprévues. Un bon bilan morpho-
iliaque gauche, on peut si besoin faire l’hémostase logique préopératoire doit faire prévoir les difficul-
de sa tranche de section postérieure grâce à un tés au niveau de l’axe iliaque droit et choisir
surjet de monofil 0 ou 2/0. On contrôle ensuite d’emblée une voie transpéritonéale.
l’artère iliaque primitive gauche et sa bifurcation. La voie rétropéritonéale a plusieurs avantages
Le contrôle de l’artère iliaque primitive droite est indéniables par rapport à la voie transpéritonéale :
plus difficile. En pratique, il est préférable de le • elle est techniquement plus facile chez le ma-
faire une fois la poche anévrismale ouverte, par lade obèse ou en cas d’anévrisme inflamma-
voie endovasculaire, à l’aide d’un cathéter de Fo- toire,47–50 d’anévrisme juxtarénal51,52 ou d’ané-
garty ou d’une sonde de Foley. vrisme associé à un rein en fer à cheval ;47,53–56
On peut s’agrandir vers le haut en réalisant une • elle semble mieux supportée au plan respira-
thoracolombotomie avec une petite phrénotomie toire,57 bien que plusieurs études randomisées
radiée sur une dizaine de centimètres. Un décolle- aient trouvé des résultats discordants ;58–61
ment rétrorénal complet et une incision verticale • elle permet une reprise plus précoce du transit
du pilier diaphragmatique gauche permettent alors intestinal,62 diminuant la durée de séjour en
un contrôle de l’aorte supracœliaque et donnent unité de soins intensifs et la durée de séjour
hospitalier ;46,57,60,63
• elle n’expose pas au risque d’occlusion tardive
sur bride ;
• elle évite une viscérolyse complète en cas d’ab-
domen hostile ;64
• elle évite une contamination prothétique en cas
de stomie digestive ou urinaire ;65
• elle permet d’opérer des malades traités pour
insuffisance rénale terminale par dialyse périto-
néale ;66
• elle comporte moins d’éventrations vraies que
la laparotomie.
Elle est cependant techniquement plus difficile à
réaliser chaque fois qu’il existe une pathologie de
l’axe iliaque droit à traiter. C’est la raison pour
laquelle elle est surtout intéressante lorsque l’on
doit mettre en place une prothèse tubulaire aorto-
aortique.67 De plus elle comporte un petit risque de
plaie de la rate par les écarteurs, qu’il faut savoir
reconnaître avant la fermeture de l’incision.68
Figure 6 Lombotomie gauche permettant l’abord rétropérito- Sa principale complication pariétale n’est pas
néal de l’anévrisme. Le rein gauche est refoulé vers l’avant. une éventration à proprement parler mais une fai-
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 353

blesse pariétale due à la dénervation muscu- ture ou agrafage79 proximal et distal de l’anévrisme
laire.69,70 Celle-ci est due à une atteinte d’un ou laissé en place, anastomose aortique proximale
plusieurs nerfs intercostaux dus à la section ou plus terminoterminale et pontage aorto-bi-iliaque com-
souvent à l’étirement du nerf lors de l’intervention porte un risque faible mais non nul de persistance
et est alors parfois réversible après quelques mois. d’un flux dans l’anévrisme (analogue aux endofui-
Particulière à cette voie est également la possibi- tes de type II après traitement endovasculaire)79–81
lité de névralgies liées à l’englobement d’un nerf et n’est pratiquée que par un très petit nombre
intercostal dans la cicatrice, qu’une technique cor- d’équipes.79,82
recte doit éviter.71 Bien que certains auteurs47 aient recommandé
Ces raisons font que nous considérons actuelle- d’opérer sans anticoagulation, la chirurgie des AAA
ment la voie rétropéritonéale comme la voie est généralement faite après administration intra-
d’abord de choix pour traiter la majorité des AAA, veineuse d’héparine à la dose de 0,5 mg
réservant la laparotomie médiane aux malades en (5 000 unités)/kg pour éviter les complications
bon état général (en particulier respiratoire) et thrombotiques au niveau des membres inférieurs.
déjà opérés par voie rétropéritonéale ou chez les- L’héparine est neutralisée en fin d’intervention par
quels existe une pathologie de l’axe iliaque droit ou l’administration dose pour dose de protamine.
de l’artère rénale droite nécessitant un pontage. Le clampage aortique est fait par un clamp droit
atraumatique, type clamp de De Bakey ou clamp de
Lombotomie droite Fogarty, généralement appliqué sagittalement
Une voie rétropéritonéale droite peut être utili- (Fig. 7). Le clampage des artères iliaques est fait
sée72–74 en cas de sténose de l’artère rénale droite, par des clamps du même type ou par voie endovas-
d’anévrisme de l’artère primitive iliaque droite, de culaire à l’aide de cathéters de Fogarty n° 5 ou de
tumeur rénale droite ou de cholécystectomie si- sondes de Foley n° 16. Ce dernier type de contrôle
multanée. Elle peut également être préférée en cas a l’avantage de ne pas nécessiter de dissection de
de colostomie gauche ou d’antécédent de chirurgie l’axe iliaque, en particulier dans les anévrismes
par voie rétropéritonéale gauche ou de chirurgie purement aortiques, mais comporte des pertes san-
colique gauche. Elle n’est particulière par rapport à
la lombotomie droite que par la présence de la
veine cave inférieure, nécessitant la section de la
veine génitale.

Minilombotomie
Cette incision a été décrite dans le même esprit
que la minilaparotomie.75,76 Elle a l’avantage de
diminuer la durée de séjour, grâce à une excellente
tolérance respiratoire. Mais, comme la minilaparo-
tomie, elle n’est actuellement pratiquée que dans
quelques centres et une plus grande expérience est
nécessaire à son application large.

Techniques de restauration

Principes généraux

La mise à plat-greffe des AAA77,78 consiste en une


endoanévrismorraphie de la poche anévrismale sui-
vie par l’interposition d’une prothèse entre les
extrémités de l’anévrisme à l’intérieur de la poche,
qui est ensuite refermée autour de la prothèse. Elle
a remplacé l’ancienne résection-greffe, beaucoup
plus longue et fastidieuse, qui comportait des ris-
ques de traumatisme des structures de voisinage,
en particulier veineuses, et ne permettait pas
d’isoler la prothèse du tube digestif. L’exclusion- Figure 7 Clampage aortique sous-rénal par un clamp appliqué
pontage faite par voie rétropéritonéale, avec liga- sagittalement.
354 E. Kieffer

guines légèrement plus élevées qu’un clampage


préalable. L’artère mésentérique inférieure n’est
pas disséquée avant le clampage aortique.
La poche anévrismale est ouverte longitudinale-
ment au bistouri électrique. Le collet aortique su-
périeur est incisé transversalement au niveau de
son hémicirconférence antérieure. Les berges sont
suspendues à l’aide de monofil 2.0 à l’extrémité
desquelles sont mises en place des pinces de Kelly.
Le thrombus mural très souvent présent est éva-
cué à la curette et/ou à la cuiller. Une partie est
envoyée pour examen bactériologique. Celui-ci
pousse dans 8 % à 15 % des cas83–90 (davantage dans
les anévrismes rompus que chez les malades asymp-
tomatiques ou symptomatiques), mais la significa-
tion de ce fait n’est pas claire, l’infection prothé-
tique (tout au moins clinique) ne dépassant pas 2 %.
Puis un petit écarteur orthostatique type Beckmann
est mis en place à l’intérieur de l’anévrisme pour
en écarter les berges.
Souvent, une, deux ou parfois trois paires d’artè-
res lombaires, ainsi que l’artère sacrée moyenne,
refluent de façon plus ou moins abondante dans la
poche anévrismale. Ces artères sont suturées par
l’intérieur de l’anévrisme à l’aide de points en X de
monofil 2.0 (Fig. 8). Lorsque sont présentes des
calcifications pariétales importantes, il ne faut pas
hésiter à réaliser une endartériectomie plus ou
moins complète de la poche anévrismale, ce qui a Figure 8 Suture des artères lombaires perméables par des points
en X de monofil 2.0.
l’avantage de faciliter beaucoup la suture des artè-
res lombaires et sacrée moyenne. la prothèse. Il est noué à l’intérieur de l’aorte, ce
L’artère mésentérique inférieure est souvent oc- qui permet, lorsqu’il est tendu et que la paroi
cluse à son origine et ne reflue pas. Lorsqu’elle est aortique est suffisamment souple, de bien visuali-
perméable, et quelle que soit l’importance du re- ser le bourrelet aortique qui doit être pris large-
flux, il est de bonne règle à ce stade de l’interven- ment, par des points passés de dedans en dehors de
tion de la respecter, en clampant en masse la paroi l’aorte, épais d’environ 1 cm et distants également
dont elle est issue. d’environ 1 cm (Fig. 9B). Les deux hémisurjets se
La prothèse utilisée pour remplacer l’aorte ané- rejoignent en avant sur la ligne médiane (Fig. 9C).
vrismale est une prothèse en polyester tissé enduit. On remplit alors la prothèse de sérum physiologi-
Nous n’avons pas l’expérience des prothèses en que. Elle est clampée temporairement un peu au-
polytétrafluoroéthylène (PTFE) dans la chirurgie delà de son origine puis on ouvre le clamp aortique,
des AAA.91,92 ce qui permet de nouer les brins des deux hémisur-
La technique de suture aortique proximale mé- jets sous tension, évitant ainsi de trop serrer le
rite d’être détaillée. Il est important, en particulier surjet, avec un risque de sténose, ou de ne pas le
chez les malades jeunes, de clamper l’aorte au ras serrer suffisamment, avec un risque de fuite
des artères rénales et de faire l’anastomose proxi- (Fig. 9D). Le clamp aortique est ensuite remis en
male au voisinage de celles-ci, pour éviter l’appa- place au niveau de l’aorte ou de la partie initiale de
rition tardive d’un anévrisme sus-prothétique.93 la prothèse (Fig. 9E) et l’intervention poursuivie.
Cela peut nécessiter la section complète de l’aorte, Lorsque la paroi aortique est fragile, on peut
empêchant la suture intra-anévrismale. Mais géné- renforcer l’anastomose par une bandelette de Té-
ralement le collet de l’anévrisme n’est sectionné flon® (Fig. 10A, B). Il n’est généralement pas néces-
qu’au niveau de son hémicirconférence antérieure saire de passer l’attelle de Téflon® derrière le
(Fig. 9A). Un point de monofil doublement serti 2, collet postérieur de l’anévrisme, car la prise des
3 ou 4.0, suivant l’épaisseur et la fragilité éven- deux segments d’aorte de part et d’autre suffit le
tuelle de la paroi, prend par l’intérieur la partie plus souvent à assurer une bonne solidité. En géné-
moyenne de l’hémicirconférence postérieure et de ral, on se contente d’une attelle de feutre de
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 355

Figure 9 Anastomose proximale.


A. Un point de monofil est noué par l’intérieur à la partie moyenne du collet anévrismal.
B. La traction sur l’un des brins du fil permet de soulever un bourrelet transversal, qui facilite le passage des points du surjet.
C. Les deux hémisurjets se rejoignent en avant sur la ligne médiane.
D. Le surjet est noué au cours d’un bref déclampage de l’aorte.
E. Le clamp aortique est remis en place au niveau de l’aorte ou de la partie initiale de la prothèse.

Téflon® mise en place au niveau des faces latérales permettre en fin d’intervention une fermeture par-
et antérieure de l’aorte, là où le collet a été faitement étanche de la poche anévrismale.
sectionné. L’anastomose proximale est ensuite testée, en
Il existe deux façons plus élégantes de renforcer clampant la prothèse quelques centimètres au-delà
l’hémicirconférence antérieure de la suture aorti- d’elle et en déclampant temporairement le clamp
que. La première47 consiste à ne pas sectionner aortique. Après avoir reclampé l’aorte, toute fuite,
transversalement le collet et à faire une anasto- en particulier postérieure, est alors facilement
mose entièrement intra-anévrismale (Fig. 10C). traitée par un ou des points en U de monofil 3.0 ap-
Cette façon de faire s’adapte plus particulièrement puyés sur attelle de feutre de Téflon® (Fig. 11).
aux anévrismes volumineux. La seconde consiste à L’aorte est alors déclampée pour s’assurer de l’ef-
faire les refends latéraux de l’aortotomie 1 cm en ficacité du geste puis reclampée au-dessus de
aval du collet, dans la paroi anévrismale et à passer l’anastomose.
les points deux fois dans l’aorte au-dessus et au- Une fois la ou les anastomoses distales réalisées,
dessous du collet, comme pour l’hémicirconférence c’est-à-dire une fois les artères hypogastriques re-
postérieure (Fig. 10D). Cela a de plus l’intérêt de mises en charge, on se tourne vers l’artère mésen-
356 E. Kieffer

Figure 11 Hémostase d’une fuite au niveau du surjet postérieur


par un point en U de monofil 3.0 appuyé sur une attelle de feutre
de Téflon®.

térique inférieure lorsque celle-ci est perméable.


Lorsque le reflux reste médiocre, baveux, il faut
certainement la réimplanter quel que soit son dia-
mètre. Lorsque le reflux est excellent et que l’ar-
tère est petite (2 à 3 mm), on peut sans danger la
suturer par l’intérieur de la poche anévrismale par
un point en X de monofil 2.0. Cette suture faite par
l’intérieur de la poche anévrismale évite de com-
promettre par une ligature externe l’arcade bor-
dante du côlon gauche, dont la branche ascendante
naît parfois très près de l’origine de l’artère mésen-
térique inférieure. Lorsque le reflux est excellent
et qu’elle est volumineuse (4 mm ou plus), nous
pensons qu’il y a intérêt à la réimplanter systéma-
tiquement pour préserver le pool circulatoire pel-
vien, dans l’optique d’une dégradation future des
artères iliaques. La réimplantation se fait très sim-
plement grâce à un clampage latéral du flanc anté-
rogauche du corps de la prothèse ou un clampage
total de l’origine de sa branche gauche. On réalise
au niveau de la prothèse l’excision d’une petite
pastille ovalaire à grand axe vertical. Puis on dé-
coupe une pastille d’aorte autour de l’ostium de
l’artère mésentérique inférieure (Fig. 12A) ou la
réimplantation est faite directement, par voie en-
doanévrismale (Fig. 12B).94,95 Dans tous les cas, la
réimplantation est faite par une suture directe à
l’aide d’un surjet de monofil 5.0. Une endartériec-
tomie de la pastille aortique et de l’ostium de
l’artère mésentérique inférieure est parfois néces-
Figure 10 Renforcement de l’anastomose supérieure. saire, auquel cas on utilise plus volontiers du mono-
A, B. Par une bandelette de feutre de Téflon®. fil 6.0.
C. Par une double suture aortique proximale, le sac anévrismal
n’étant pas sectionné transversalement.
Une fois terminée la reconstruction vasculaire,
D. Par une double suture aortique proximale, le sac anévrismal la protamine est administrée et une hémostase
étant sectionné transversalement à 1 cm en aval du collet. soigneuse réalisée. Il faut en particulier vérifier
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 357

la poche anévrismale par des points en U ou un


surjet de monofil 2.0 ou 0 (Fig. 13A). Lorsque la
poche est particulièrement volumineuse, il faut la
capitonner soigneusement, pour éviter la formation
d’un espace mort propice à l’hématome et à l’in-
fection (Fig. 13B). Si la poche ne peut être refer-
mée complètement, il faut faire appel soit aux
tissus graisseux de voisinage, en particulier en cas

Figure 12 Réimplantation de l’artère mésentérique inférieure.


A. Après découpe d’une pastille d’aorte contenant son ostium.
B. Directement, par voie endoanévrismale.

l’hémostase des artères lombaires et de l’artère


sacrée moyenne, au niveau desquelles la revascu-
larisation des artères hypogastriques peut avoir
déclenché un reflux. Les berges de l’incision de la
poche anévrismale suintent souvent et doivent être
électrocoagulées ou suturées par un surjet de mo-
nofil 2.0. Les pouls fémoraux et distaux sont véri-
fiés par la palpation. En cas de mauvaise perception
des pouls distaux, une artériographie peropératoire
permet de différencier les complications throm-
boemboliques, qui nécessitent un traitement chi-
rurgical, d’une vasoconstriction périphérique, rela-
tivement fréquente si l’intervention a été
prolongée et si le malade est froid, qui nécessite Figure 13 Fermeture du sac anévrismal.
remplissage et réchauffement. A. Par suture directe.
Un des points importants de la technique est de B. Par suture après capitonnage postérieur en cas d’anévrisme
volumineux.
protéger parfaitement en fin d’intervention la pro-
C. Par translation du mésocôlon gauche, suturé à la berge droite
thèse des viscères voisins, en particulier du duodé- du sac, en cas de petit anévrisme.
num, pour éviter une fistulisation tardive. Cela est D. Par utilisation d’un feuillet de péricarde équin en cas de petit
réalisé le plus souvent en refermant complètement anévrisme et d’impossibilité d’utiliser le mésocôlon gauche.
358 E. Kieffer

d’intervention par laparotomie médiane à une


translation du mésocôlon gauche (Fig. 13C) asso-
ciée à une ligature (ou à la réimplantation) de
l’artère mésentérique inférieure, soit à de la
graisse pédiculée : épiploon,96,97 graisse périré-
nale,98 soit dans les cas extrêmes à un feuillet de
péricarde équin (Fig. 13D).
L’indication d’un drainage aspiratif par drain de
Redon dépend de la voie d’abord (drainage systé-
matique en cas de lombotomie du fait de l’étendue
du décollement) et d’une éventuelle suffusion hé-
morragique persistante.

Anévrismes isolés de l’aorte sous-rénale

C’est le cas le plus simple et aussi le plus fréquent,


pour peu que l’on ne traite pas comme des anévris-
mes les petites ectasies iliaques (diamètre compris
entre 12 et 18 mm) qui, au moins chez le sujet âgé,
peuvent être respectées.99 Les études morphologi-
ques à long terme100–104 montrent que dans ces cas
les dégradations tardives (5 à 10 ans) au niveau des
artères iliaques primitives sont suffisamment rares
pour autoriser des indications très larges de pro-
thèse tubulaire. Même les exceptionnels anévris-
mes sacciformes, qui pourraient justifier un traite-
ment par un patch prothétique, sont généralement
traités par une prothèse tubulaire.105
Lorsque l’on intervient par laparotomie mé-
diane, les artères iliaques primitives sont clampées
en premier, pour éviter une embolisation distale
lors de la manipulation de l’anévrisme,106 puis le
clamp aortique est mis en place à la partie
moyenne du collet anévrismal sous-rénal (Fig. 14A).
L’anévrisme est alors ouvert longitudinalement et
la partie antérieure des deux collets incisée trans-
versalement (Fig. 14B).
Lorsque l’on intervient par lombotomie, il est
habituel de clamper d’abord l’artère iliaque primi-
tive gauche, éventuellement en passant le clamp à
travers la paroi abdominale (à l’emplacement où
l’on fera sortir les drains de Redon à la fin de
l’intervention), ce qui réduit l’encombrement du
champ opératoire, puis de clamper l’aorte. L’ar-
tère iliaque primitive droite est contrôlée par l’in-
térieur, une fois ouverte la poche anévrismale
(Fig. 15).
Figure 14 A. Mise en place des clamps pour traiter un anévrisme
Dans tous les cas, une fois réalisée l’anastomose
isolé de l’aorte sous-rénale.
supérieure, on met en charge la prothèse afin de B. Ouverture longitudinale de l’anévrisme et incision transver-
bien calculer sa longueur (Fig. 16A). Puis on re- sale de la partie antérieure des deux collets.
clampe l’aorte et on sectionne la prothèse de façon
légèrement oblique, de façon à pouvoir accéder
plus facilement au plan postérieur pour replacer un l’anastomose supérieure. Elle est parfois rendue
point si le surjet n’était pas étanche. Cette anasto- difficile par une calcification du culot aortique que
mose est faite par deux hémisurjets de monofil l’on peut endartériectomiser avec prudence,93,104
2.0 ou 3.0 (Fig. 16B) suivant la même technique que en évitant de s’engager dans les artères iliaques.
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 359

moyenne) pour la récliner vers le haut et passer le


clamp verticalement au-dessous d’elle, ce qui
donne habituellement un excellent jour sur l’aorte
interrénale.
Lorsqu’il existe des lésions athéroscléreuses de
l’aorte viscérale ou que la distance entre les artè-
res rénales et l’origine de l’artère mésentérique
supérieure n’est pas suffisante pour réaliser cette
manœuvre, on est amené à faire un clampage de
l’aorte supracœliaque (Fig. 17C, D). Cela a de plus
l’avantage, en plus de la facilité technique,114,115
d’éviter les complications rénales causées par des
Figure 15 Traitement d’un anévrisme isolé de l’aorte abdomi-
nale par lombotomie. Contrôle de l’artère iliaque primitive embolies athéromateuses sur le clamp, plus fré-
droite par un cathéter de Fogarty n° 5. quentes après clampage interrénomésentérique su-
périeur qu’après clampage supracœlia-
Dans certains cas, lorsque le diamètre de la pro- que,51,114,116–118 l’aorte étant moins pathologique à
thèse est nettement plus grand que celui du culot ce niveau. Le risque est alors d’avoir un reflux
aortique,107 on peut inciser l’artère iliaque primi- important par les artères digestives principales
tive gauche sur 1 à 2 cm et continuer la suture à ce (tronc cœliaque et artère mésentérique supé-
niveau.42 rieure) et par les artères lombaires provenant de
Le déclampage est fait de façon progressive, un l’aorte sus-rénale. Le plus souvent, l’aspiration suf-
côté puis après l’autre (Fig. 16C, D), pour éviter fit.114 Lorsque ce reflux est gênant, on peut le
toute hypotension artérielle au déclampage. contrôler par un cathéter de Fogarty occlusif n°
8-22 introduit par la prothèse et gonflé pendant
que l’on anastomose celle-ci au collet juxtarénal.
Anévrismes de l’aorte juxtarénale
Dans tous les cas, le clampage des artères réna-
les, qui refluent très peu, n’est pas utile (Fig. 18A).
Les anévrismes de l’aorte juxtarénale représentent La seule précaution est de bien vérifier, en passant
classiquement environ 10 % des anévrismes de un dissecteur, que la suture juxtarénale ne compro-
l’aorte abdominale sous-rénale traités chirurgicale- met pas la perméabilité des artères rénales et
ment.108 Mais cette proportion est sans doute appe- d’éviter une embolie gazeuse en remplissant la
lée à augmenter sensiblement dans la mesure où la prothèse de sérum physiologique une fois l’anasto-
chirurgie endovasculaire est de plus en plus utilisée mose réalisée (Fig. 18B). Une fois l’anastomose
pour le traitement des anévrismes sous-rénaux pos- aortique terminée, ce qui ne doit pas prendre plus
sédant un collet supérieur suffisant et où la chirur- de 15 minutes, on clampe l’origine de la prothèse
gie conventionnelle reste utilisée pour le traite- puis l’aorte sus-rénale est déclampée, les artères
ment des anévrismes juxtarénaux,109 en attendant viscérales remises en charge (Fig. 18C) et l’inter-
le développement d’endoprothèses fenêtrées ou vention est poursuivie.
porteuses de branches destinées aux artères réna-
les. Le traitement chirurgical conventionnel de ces Anévrismes aorto-iliaques primitifs
anévrismes nécessite un clampage sus-rénal pour
réaliser l’anastomose proximale. Il a été montré Le clampage des artères iliaques peut être fait
que le risque du clampage sus-rénal était minime d’emblée en bonne place pour pouvoir faire l’anas-
dans les limites de temps nécessaires à la confec- tomose iliaque. Mais lorsque celle-ci doit être faite
tion d’une anastomose aortoprothétique110–112 et sur la bifurcation, il est souvent commode, si cela
les résultats de certaines séries contemporaines est techniquement possible, de clamper dans un
d’AAA juxtarénaux sont excellents, comparables à premier temps en masse l’anévrisme iliaque primi-
ceux des AAA sous-rénaux.109,113 tif (ou de profiter d’un collet en bissac aorto-
Un clampage interrénomésentérique supérieur iliaque) et de reporter à un temps ultérieur le
est parfois possible, lorsque les artères rénales sont contrôle de l’artère iliaque externe et de l’artère
situées nettement (au moins 2 cm) au-dessous de hypogastrique.
l’origine de l’artère mésentérique supérieure Le traitement des anévrismes aorto-iliaques pri-
(Fig. 17A, B). Dans ce cas, lorsque l’on intervient mitifs nécessite l’utilisation d’une prothèse bifur-
par laparotomie médiane, on a intérêt à disséquer quée. Le choix de la taille de la prothèse est
largement la veine rénale gauche (en liant éven- important. Les prothèses dont on dispose ont en
tuellement les veines génitale et capsulaire effet généralement un corps dont le diamètre est le
360 E. Kieffer

Figure 16 Anastomose distale d’une prothèse tubulaire aortoaortique.


A. Déclampage aortique pour mettre en charge la prothèse et calculer sa longueur.
B. Confection de l’anastomose suivant la même technique que l’anastomose supérieure.
C, D. Déclampage progressif d’une artère iliaque, puis de l’autre.

double de celui des branches. La discordance entre un corps prothétique légèrement plus large que
le diamètre de l’aorte au niveau du collet supérieur l’aorte.
et les artères iliaques est fréquente, la somme des Le corps prothétique doit être recoupé de façon
diamètres des artères iliaques étant plus grande à lui laisser une longueur de 3 à 4 cm (sauf lorsque
que le diamètre de l’aorte. Dans ce cas, il est l’on envisage un ou des pontages destinés aux artè-
préférable d’adapter par priorité le diamètre des res viscérales ou une réimplantation de l’artère
branches à celui des artères iliaques, quitte à avoir mésentérique inférieure).
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 361

Figure 17 Clampage sus-rénal pour traitement d’un anévrisme juxtarénal.


A, B. Il existe un espace suffisant (au moins 2 cm) entre les artères rénales et l’artère mésentérique supérieure : le clampage est
interrénomésentérique.
C, D. Les artères rénales sont situées à proximité immédiate de l’artère mésentérique supérieure : le clampage est supracœliaque.

Plusieurs cas de figures sont possibles. anastomose prothéto-iliaque terminoterminale


• L’anévrisme iliaque primitif, cas relativement vraie (Fig. 20B). Sinon, l’artère iliaque primitive
rare, ne dépasse pas la partie moyenne de l’ar- est refendue longitudinalement sur 2 cm jusqu’à
tère iliaque primitive (Fig. 19A). Dans ce cas, on l’artère iliaque externe et une anastomose
peut souvent, après avoir clampé la partie dis- prothéto-iliaque terminoterminale en palette
tale de l’artère iliaque primitive, sectionner est réalisée (Fig. 20C). Dans les deux cas, la
transversalement l’artère au niveau du collet suture est généralement faite à l’aide d’un sur-
(complètement s’il n’y a pas d’adhérence vei- jet de monofil 3.0 ou 4.0. Lorsque l’anévrisme a
neuse, partiellement s’il y en a) et faire très écartelé la bifurcation de l’artère iliaque primi-
simplement une anastomose prothéto-iliaque tive, rendant les origines des deux artères trop
terminoterminale vraie, par deux hémisurjets distantes (plus de 1 cm), on sectionne l’artère
de monofil 4.0 (Fig. 19B à F). hypogastrique à son origine, on l’anastomose en
• L’anévrisme iliaque primitif englobe la bifurca- terminoterminal à la prothèse, et, profitant
tion, cas le plus fréquent (Fig. 20A). Il faut alors d’un fréquent excès de longueur de l’artère
tenter de contrôler les deux branches termina- iliaque externe, on réimplante celle-ci directe-
les. Si cela est possible, elles sont au mieux ment en latéroterminal à la partie basse de la
clampées à l’aide d’un seul clamp de Satinsky. branche prothétique aortohypogastrique,42,119
Sinon, elles peuvent être clampées séparément que l’on aura laissé légèrement redondante
par des clamps droits, l’artère iliaque externe (Fig. 20D). Les sutures sont faites par des surjets
peut être clampée par un clamp droit et l’artère de monofil 3.0 ou 4.0.
hypogastrique contrôlée par un cathéter de Fo- • L’anévrisme de l’artère iliaque primitive se
garty occlusif n° 4 ou plus rarement les deux poursuit par un anévrisme de l’artère hypogas-
artères peuvent être contrôlées par des cathé- trique (Fig. 21A). Ces cas relativement rares
ters de Fogarty occlusifs n° 4. On sectionne sont susceptibles de poser des problèmes tech-
alors, complètement ou partiellement, la termi- niques difficiles, en particulier en cas d’ané-
naison de l’artère iliaque primitive. Le plus sou- vrisme hypogastrique bilatéral. Si l’anévrisme
vent les origines des deux artères sont à proxi- est unilatéral (ou pour traiter les plus difficiles
mité immédiate l’une de l’autre. On peut alors des anévrismes bilatéraux) une ligature distale
réaliser, si l’artère est suffisamment saine, une (Fig. 21B) ou mieux une endoanévrismorraphie
362 E. Kieffer

oblitérante (Fig. 21C) est possible. La revascula-


risation porte alors sur l’artère iliaque externe,
anastomosée en terminoterminal (Fig. 21D).
Mais la revascularisation est préférable. En tout
cas, lors d’anévrisme bilatéral, au moins une des
deux artères hypogastriques doit être revascula-
risée.
Le clampage distal est souvent délicat et on doit
généralement avoir recours à un contrôle endo-
vasculaire à l’aide d’un ou plus souvent de deux
cathéters de Fogarty occlusifs n° 4 (un dans le
tronc antérieur, un dans le tronc postérieur)
(Fig. 21E). Ces cathéters sont passés dans la
branche prothétique par un orifice latéral qui
servira ensuite pour l’anastomose de l’artère
iliaque externe. L’anastomose prothétohypo-
gastrique est faite par un surjet de monofil
3.0 ou 4.0 sur une coiffe faite de la partie distale
de l’anévrisme sectionnée complètement si cela
est possible (Fig. 21F). Cette anastomose une
fois terminée, on clampe la prothèse immédia-
tement en amont de celle-ci et on teste son
étanchéité grâce au reflux distal. On peut alors,
après avoir reclampé l’hypogastrique, anasto-
moser directement par un surjet de monofil
4.0 l’artère iliaque externe en palette latéroter-
minale dans la branche prothétique comme indi-
qué précédemment (Fig. 21G). Cette technique
est plus pratique, nous semble-t-il, que la réim-
plantation indirecte, par l’intermédiaire d’une
prothèse, de l’artère hypogastrique dans un
pontage aorto-iliaque externe ou aortofémoral.
Ce qu’il faut en tout cas éviter dans ces formes
complexes avec anévrisme aortohypogastrique,
c’est abandonner l’anévrisme de l’artère hypo-
gastrique après ligature de l’artère iliaque pri-
mitive et faire une anastomose terminolatérale
sur l’artère iliaque externe ou l’artère fémorale
commune sous-jacente. De même doit-on éviter
de se limiter à une ligature proximale de l’ar-
tère iliaque externe. Outre un risque septique
immédiat et un risque tardif de faux anévrisme
légèrement supérieur en cas d’abord fémoral,
on court en effet le risque d’évolution ultérieure
de l’anévrisme hypogastrique vers des troubles
de compression et éventuellement une rup-
ture.120–124

Figure 18 Anastomose supérieure en cas d’anévrisme juxtaré- Cas particuliers


nal.
A. Collet supérieur visible après ouverture de l’anévrisme. Les Traitements palliatifs
artères rénales ne sont pas clampées.
B. Remplissage de l’aorte et de la prothèse par du sérum
physiologique. Chez les malades en très mauvais état général, en
C. Clampage de la prothèse en aval de l’anastomose et remise en particulier au plan cardiorespiratoire, ou lorsque
charge des artères viscérales. les conditions locales sont vraiment défavorables,
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 363

Figure 19 Anastomose distale en cas d’anévrisme de l’artère iliaque primitive n’intéressant pas la bifurcation.
A. Schéma des lésions.
B. Clampage de la partie distale de l’artère iliaque primitive.
C, D Section transversale complète de l’artère iliaque et anastomose terminoterminale.

la tentation a été grande depuis longtemps d’éviter L’exclusion anévrismale associée à un pontage à
le traitement chirurgical direct de l’anévrisme. partir de l’aorte thoracique descendante,50 ou plus
L’enrobement de l’anévrisme était encore pro- volontiers à un pontage axillofémoral a fait couler
posé dans les années 1980.125 Mais il implique un beaucoup d’encre. Cette technique comporte des
abord direct de l’anévrisme, qui constitue une complications tardives propres au pontage axillofé-
bonne partie de la gravité du traitement chirurgical moral.126 La ligature distale des artères iliaques
conventionnel. Cette technique est donc complète- primitives ou externes suivie, en l’absence de
ment abandonnée. thrombose de l’anévrisme, par un cathétérisme à
364 E. Kieffer

Figure 19 E, F. En cas d’adhérence veineuse, seule la partie antérieure de l’artère iliaque est ouverte et l’anastomose est faite par
l’intérieur.

partir de l’artère axillaire permettant l’injection Le malade doit être transporté au plus tôt en salle
de thrombine et de Gelfoam127 ou une embolisation d’opération.135 Il est recommandé, pour éviter une
par des ballons ou des coils128,129 (Fig. 22A) a mani- chute tensionnelle prolongée due au relâchement
festement échoué à prévenir de façon fiable la de la paroi abdominale lors de l’induction anesthé-
rupture secondaire des anévrismes. Celle-ci s’est sique, que l’équipe chirurgicale soit prête à inciser
produite dans 20 % des cas de l’étude coopérative le malade dès qu’il est endormi.
de Lynch130 et dans 5 % des cas de la série de Une thoracotomie antérolatérale gauche par le
Karmody et al.,126 malgré une documentation pré- 7e espace intercostal136 est rarement nécessaire
cise de la thrombose aortique. En revanche, l’asso- avant la laparotomie, sauf en cas de très volumi-
ciation d’une ligature proximale de l’aorte sous- neux hématome remontant jusqu’au diaphragme.
rénale (Fig. 22B),131,132 proposée par Blaisdell133 Le plus souvent, une laparotomie médiane est seule
dès 1965, permet d’obtenir la thrombose de l’ané- indiquée et c’est à ventre ouvert que l’on apprécie
vrisme dans la plupart des cas, avec un risque de si l’on doit faire d’abord un clampage de l’aorte
rupture secondaire très faible ou nul, sans doute supracœliaque137 ou si l’on peut faire d’emblée un
analogue à celui des endofuites de type 2 du traite- clampage de l’aorte sous-rénale, en se méfiant des
ment endovasculaire. Mais une laparotomie est né- veines (rénale gauche et surtout génitale) qui peu-
cessaire, augmentant le risque opératoire. La mise vent être traumatisées lors du contrôle rapide de
en place d’une endoprothèse aortique borgne134 l’aorte au sein de l’hématome rétropéritonéal.
(Fig. 22C), dans les cas où le collet de l’anévrisme Dans tous les cas, on ouvre l’anévrisme, on contrôle
ne se prête pas à l’utilisation habituelle de celle-ci, les artères iliaques par l’intérieur et, après avoir
ou la ligature de l’aorte par voie laparoscopique individualisé le collet anévrismal, on replace éven-
permettront peut-être d’utiliser cette technique tuellement le clamp proximal à ce niveau. Le clam-
avec profit pour traiter les malades vraiment ino- page de l’aorte supracœliaque dans ces conditions
pérables. Mais d’autres études, avec un recul plus ne doit pas durer plus d’une dizaine de minutes.
important, sont nécessaires. La voie rétropéritonéale, qui a pu être proposée
pour traiter également les anévrismes rompus,138
Anévrismes rompus semble à déconseiller, surtout pour des opérateurs
non entraînés. En revanche, les tentatives récentes
Ils constituent une urgence chirurgicale, le but de traitement endovasculaire des AAA rompus139
étant de clamper l’aorte sus-anévrismale le plus paraissent intéressantes car elles semblent dimi-
vite possible, sans perdre de temps dans des nuer considérablement la mortalité périopératoire.
manœuvres prolongées de réanimation ou des ten- Mais elles nécessitent une hémodynamique relati-
tatives intempestives de monitorage sophistiqué. vement stable et surtout la disponibilité d’un maté-
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 365

Figure 20 Anastomose distale en cas d’anévrisme de l’artère iliaque primitive intéressant la bifurcation.
A. Schéma des lésions.
B. Anastomose terminoterminale vraie à la bifurcation iliaque par l’intérieur de l’anévrisme.
C. Court refend longitudinal de l’artère iliaque externe et anastomose terminoterminale en palette.
D. En cas d’écartèlement de la bifurcation iliaque, le plus simple est d’anastomoser la prothèse en terminoterminal à l’artère
hypogastrique et de réimplanter latéralement l’artère iliaque externe immédiatement en amont de cette anastomose.

riel adapté et d’une équipe (chirurgicale et radio- peut-on oblitérer la fistule aorto- ou ilioveineuse
logique) entraînée. par compression contre le rachis, cette compres-
Les ruptures dans la veine cave inférieure (ou sion étant réalisée au doigt ou à l’aide de deux
une veine iliaque ou, beaucoup plus rarement, la tampons montés. On peut alors prendre des points
veine rénale gauche) constituent un problème par- transversaux larges de monofil 2.0 ou 3.0 pour
ticulier. Une fois contrôlée l’aorte proximale (et fermer la fistule par l’intérieur de l’ané-
éventuellement les artères iliaques), on ouvre vrisme.140,143–145 Les tentatives de contrôle par
l’anévrisme et on évacue rapidement le thrombus clampage veineux ou occlusion endoveineuse par
qui masque parfois la fistule.140–142 Alors seulement des cathéters occlusifs de Fogarty sont dangereuses
366 E. Kieffer

Figure 21 Anastomose distale en cas d’anévrisme intéressant les artères iliaque primitive et hypogastrique.
A. Schéma des lésions.
B, C, D. En cas d’anévrisme hypogastrique unilatéral, il est possible de faire une ligature distale ou mieux une endoanévrismorraphie
oblitérante de l’anévrisme suivie d’une anastomose terminoterminale à l’artère iliaque externe.

et prennent beaucoup plus de temps que cette associé à un pontage extra-anatomique n’est indi-
méthode particulièrement simple. Le traitement qué qu’en l’absence d’hémorragie massive et en
fait exceptionnellement appel à la ligature de la cas de milieu particulièrement septique.147 Sinon,
veine cave inférieure ou d’une veine iliaque.142,144 un remplacement aortique in situ est recommandé
De la même façon, la mise en place d’un filtre cave par la plupart des auteurs.148,150 Cette chirurgie in
pour éviter les complications thromboemboliques situ pose le problème du risque septique vis-à-vis
n’est généralement pas nécessaire.143 d’une éventuelle prothèse. Compte tenu de l’ur-
Les ruptures dans le tube digestif (principale- gence, on ne dispose habituellement pas d’une
ment le duodénum) sont très rares.146–151 Le traite- allogreffe dont ce serait une indication idéale.
ment par résection (et non mise à plat) aortique Aussi est-il habituellement nécessaire de mettre en
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 367

Figure 21 E, F, G. En cas d’anévrisme hypogastrique bilatéral, un côté au moins doit être revascularisé. La technique la plus simple
consiste à contrôler les branches terminales de l’artère hypogastrique par l’intérieur à l’aide de cathéters de Fogarty, à anastomoser
la prothèse en terminoterminal au collet distal de l’anévrisme hypogastrique et à réimplanter latéralement l’artère iliaque externe
dans la partie basse de la prothèse aortohypogastrique.

place une prothèse in situ. Étant donné la forte dans les jours ou les quelques semaines qui suivent
probabilité d’infection secondaire,152 nous pensons par une allogreffe, sans attendre les complications
que l’on a le plus souvent intérêt à la remplacer infectieuses ou hémorragiques. Bien entendu, il
faut dans tous les cas associer à la résection aorti-

Figure 22 Traitement palliatif des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale par pontage axillobifémoral.
A. Ligature distale des artères iliaques primitives suivie d’embolisation du sac anévrismal par voie axillaire ou humérale.
B. Ligatures proximale et distales.
C. Endoprothèse aortique borgne.
368 E. Kieffer

que une suture duodénale soigneuse, une épiplo- données encore plus péjoratives sont fournies par
plastie et le plus souvent une jéjunostomie d’ali- Von Fritschen et al.169 et Pistolese et al.167 Mais ce
mentation. n’est qu’en cas d’échec avéré, après traitement de
l’anévrisme, montée de sonde en double J et quel-
Anévrismes inflammatoires ques mois de corticothérapie que l’on peut envisa-
ger une urétérolyse chirurgicale.
Dans leur forme habituelle, ces anévrismes se ca- Les anévrismes aortiques de la maladie de Beh-
ractérisent par une couenne fibreuse épaisse, si- çet170–172 posent des problèmes particuliers. Ce sont
tuée à leurs faces antérieure et latérales et créant souvent des anévrismes sacciformes, pour le traite-
des adhérences très serrées avec les organes de ment desquels une angioplastie par patch est ten-
voisinage, en particulier le duodénum, les uretères, tante. Il faut d’une façon générale ne pas céder à
la veine cave inférieure et la veine rénale gau- cette tentation et faire une résection-greffe passant
che.152 Certains anévrismes inflammatoires sont largement au-delà des lésions macroscopiques.
petits et peuvent s’accompagner d’une fibrose ré- Même dans ces cas, la survenue secondaire de faux
tropéritonéale très intense, entraînant une obs- anévrismes anastomotiques n’est pas exception-
truction urétérale uni- ou bilatérale. Ces formes nelle, surtout lorsque le traitement médical au long
peuvent être traitées par 3 à 6 mois de corticothé- cours spécifique de la maladie n’est pas administré.
rapie,153–157 associée à une montée de sonde urété- C’est la raison pour laquelle nous manchonnons soi-
rale en double J. En cas d’anurie, ce drainage gneusement les anastomoses avec des segments de
urinaire est éventuellement associé à quelques prothèse, ce qui implique de faire une section com-
séances d’hémodialyse. plète de l’aorte en zone macroscopiquement saine
Lorsque l’anévrisme, volumineux, doit être et éventuellement des artères iliaques.
opéré, la lombotomie trouve une excellente indica- Les anévrismes aortiques de la maladie de Ta-
tion48,49,158,159 car elle permet d’éviter la dissec- kayasu siègent habituellement au niveau de l’aorte
tion des organes de voisinage et de clamper aussi thoracoabdominale.173,174 Mais on peut parfois ob-
haut que nécessaire pour assurer un contrôle aorti- server des anévrismes isolés de l’aorte abdominale
que satisfaisant. Les artères iliaques sont contrô- sous-rénale.174,175 Ils ont la particularité de s’asso-
lées par voie endovasculaire. L’obstruction urété- cier très fréquemment à des lésions occlusives ou
rale, uni- ou bilatérale, qui peut accompagner ces parfois anévrismales des artères viscérales. Dans la
anévrismes, est traitée en préopératoire par une moitié des cas, ils sont également associés à des
montée de sonde en double J ou, en cas d’échec lésions occlusives des troncs supra-aortiques. Une
et/ou d’obstruction complète, rarement par une panaortographie est donc nécessaire pour fixer les
néphrostomie percutanée. En cas d’anurie, ce drai- indications thérapeutiques. Généralement, nous
nage urinaire est éventuellement associé à quel- préconisons chez ces malades le plus souvent jeu-
ques séances d’hémodialyse. L’urétérolyse chirur- nes et par ailleurs en bon état général, une chirur-
gicale d’emblée,160,161 lors de l’intervention gie en un temps des différentes localisations.
aortique, défendue par quelques chirurgiens, sem-
ble comporter plus d’inconvénients (risque de plaie Anévrismes infectieux
ou de dévascularisation de l’uretère) que d’avanta-
ges et la plupart des auteurs158,162–166 n’y ont pas Ils sont l’indication d’un traitement particulier lié
recours. Cela est d’autant plus vrai que, au moins au risque d’infection des prothèses mises en place in
classiquement,158 l’inflammation périaortique ré- situ. Classiquement, le traitement consiste à réali-
gresse le plus souvent après la mise à plat de ser dans un premier temps un pontage axillobifémo-
l’anévrisme. En fait, des travaux récents,165,167–169 ral, puis à aborder l’aorte sous-rénale, à suturer
utilisant des contrôles postopératoires tardifs par l’aorte immédiatement au-dessous des artères
tomodensitométrie ont montré que cette notion rénales ainsi que les artères iliaques, à réséquer
n’est pas exacte. Dans la série de Stella et al.,168 la l’anévrisme, à réaliser un parage complet du tissu
fibrose ne régressait complètement que dans envi- rétropéritonéal et à terminer par une épiploplas-
ron 47 % des cas, alors qu’elle régressait incomplè- tie.176–178 Mais, outre le fait qu’il n’est pas toujours
tement dans 21 % des cas, et pas du tout dans 31,7 % possible lorsqu’une complication aiguë, en particu-
des cas. Dans la série de Nitecki et Hallett,165 la lier hémorragique, force à intervenir d’emblée au
persistance d’un englobement des uretères était niveau de l’aorte, un tel traitement comporte des
notée chez 32 % des malades et 47 % d’entre eux risques importants : ischémie colique due à l’im-
avaient des signes d’atrophie rénale uni- ou bilaté- possibilité habituelle de revasculariser les artères
rale à la tomodensitométrie, l’un de ces malades hypogastriques, infection ou thrombose du pontage
ayant dû passer en hémodialyse chronique. Des extra-anatomique, rupture septique du moignon
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 369

aortique, thrombose ascendante de l’aorte mena- Anévrismes de l’aorte abdominale


çant les artères rénales et digestives.179 sous-rénale et pathologie
C’est la raison pour laquelle de plus en plus athéroscléreuse associée
d’auteurs sont en faveur d’une chirurgie in situ. La
plupart180–186 utilisent une prothèse en polyester, Lésions carotidiennes
éventuellement imprégnée de rifampicine. Associée
à une antibiothérapie adaptée prolongée quelques En dehors d’une indication urgente concernant
mois, sinon à vie, cette méthode fournit des résul- l’AAA, il est classique d’opérer les lésions caroti-
tats moyens, avec un risque d’infection prothétique diennes associées dans un premier temps, de 8 à
non négligeable. D’autres auteurs utilisent une 10 jours à quelques semaines avant la cure de
autogreffe veineuse fémorale superficielle bilaté- l’AAA.193–195 Mais cela est consommateur de temps
rale mais le prélèvement prend du temps et ne et d’argent, en particulier parce que cela nécessite
permet pas de traiter un malade en extrême ur- trois interventions en cas de sténoses carotidiennes
gence, par exemple devant une complication hé- bilatérales. Après d’autres,196,197 nous avons mon-
morragique. Par analogie avec le traitement des tré qu’il était parfaitement possible, sans augmen-
infections de prothèse aorto-iliaque,187 nous avons, tation de la morbidité et de la mortalité, d’opérer
comme d’autres,188 opté depuis une quinzaine d’an- dans le même temps que l’AAA les sténoses caroti-
nées pour un remplacement in situ par allogreffe. diennes unilatérales.198 Ce n’est qu’en cas de sté-
On dispose en effet le plus souvent de suffisamment noses carotidiennes bilatérales que nous opérons en
de temps (quelques heures) pour se procurer une deux temps : d’abord la sténose carotidienne la
allogreffe. En cas d’extrême urgence liée à une plus serrée et/ou symptomatique, puis la deuxième
rupture de l’anévrisme ou si une allogreffe n’est pas sténose carotidienne et l’AAA. L’installation du
immédiatement disponible, il semble préférable de malade peut être unique lorsque l’on opère l’AAA
mettre en place une prothèse in situ et de réopérer par laparotomie, quel que soit le côté de la sténose
le malade quelques jours ou une à deux semaines carotidienne à opérer, ou lorsque l’on opère une
plus tard, une fois l’allogreffe disponible. sténose carotidienne interne gauche et l’AAA par
lombotomie. Une double installation est cependant
nécessaire lorsqu’on opère une sténose caroti-
Anévrismes disséquants dienne interne droite et l’AAA par lombotomie.
Le même raisonnement s’applique aux indica-
tions – beaucoup moins fréquentes – de revasculari-
Les dissections localisées à l’aorte abdominale
sation sous-clavière ou vertébrale par voie cervi-
sous-rénale sont rares189–191 mais ne posent pas de
cale ou de revascularisation des troncs supra-
problèmes chirurgicaux particuliers. Tout au plus
aortiques par voie thoracique (le plus souvent par
est-il souvent indiqué de réaliser une section com-
sternotomie partielle).
plète du collet anévrismal supérieur pour être cer-
tain de bien prendre la totalité de la paroi aortique
Lésions coronaires
dans la suture.
Les extensions à l’aorte abdominale sous-rénale Un bilan cardiaque préopératoire plus ou moins
des anévrismes disséquants de l’aorte thoracique poussé met en évidence chez les malades candidats
peuvent nécessiter un traitement propre, sans chi- à la cure chirurgicale d’un AAA environ 20 % de
rurgie associée de l’aorte thoracique, lorsque lésions coronaires nécessitant une interven-
celle-ci n’est pas ou peu dilatée et que l’aorte tion.199,200 Ces lésions sont généralement traitées
abdominale l’est192 (Fig. 23A). Dans ces cas, le au préalable. Lorsqu’il s’agit d’une angioplastie
clampage aortique pose en général peu de problè- simple, ce qui devient de plus en plus rare, la
mes. Mais il doit tout d’abord être fait au niveau de chirurgie de l’AAA peut être faite quelques jours
l’aorte supracœliaque pour permettre une fenes- plus tard.201 Lorsque le traitement endovasculaire
tration par résection de la membrane intimale dans comporte la mise en place d’un ou plusieurs stents,
son segment interrénal et une circulation dans les ce qui est de plus en plus fréquent, et surtout la
deux chenaux, vrai et faux (Fig. 23B, C). On peut mise en place de stents « actifs », le délai est
alors, après quelques minutes de clampage su- beaucoup plus long, du fait d’un traitement antia-
pracœliaque, clamper l’aorte sous-rénale et faire grégant plaquettaire prolongé très lourd, qui inter-
une anastomose aortoprothétique aux deux che- dit la chirurgie précoce de l’AAA. Lorsque les lé-
naux, généralement manchonnée par une attelle sions coronaires doivent être traitées par pontage,
circulaire de feutre de Téflon® (Fig. 23D). celui-ci est classiquement réalisé dans un premier
370 E. Kieffer

Figure 23 Traitement d’un anévrisme de l’aorte sous-rénale compliquant une dissection de l’aorte thoracique.
A. Schéma des lésions.
B, C. Après clampage de l’aorte supracœliaque, la membrane intimale est visualisée et réséquée jusqu’au clamp.
D. Le clamp est placé en sous-rénal et l’anastomose aortique proximale réalisée.

temps.199,200 Le délai entre les deux interventions née associant une revascularisation coronaire,
est souvent de quelques semaines voire de quelques idéalement à cœur battant, et la chirurgie de
mois,201 en particulier lorsque la chirurgie coro- l’AAA.206–210
naire s’est compliquée. Il faut dans la mesure du
possible, essayer de réduire le délai entre les deux Lésions ilio-fémoro-poplitées
interventions, en raison du risque de rupture de
l’anévrisme dans l’intervalle.202–205 Il peut même y Les lésions iliaques doivent impérativement être
avoir place, lorsque l’anévrisme est très volumi- traitées dans le même temps que l’AAA, faute de
neux (plus de 7 à 8 cm) et/ou symptomatique et quoi on s’expose à une thrombose postopératoire
que les lésions coronaires nécessitent absolument de la prothèse aortique ou de l’une de ses bran-
un traitement préalable, pour une chirurgie combi- ches.211 Le but est la revascularisation des artères
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 371

fémorales profondes et, si possible, d’au moins une angioplastie. Lorsque les lésions sont unilatérales,
artère hypogastrique (Fig. 24A et B). Le plus sou- le pontage prothétorénal, réalisé à l’aide d’une
vent, on utilise une prothèse bifurquée, dont au prothèse en polyester ou en PTFE 7 ou 8218–221 ou la
moins une branche est anastomosée en terminoter- réimplantation directe dans la prothèse en cas de
minal à une artère hypogastrique, les deux bran- lésions strictement ostiales216,218 sont les procédés
ches étant ensuite anastomosées aux trépieds fé- de choix (Fig. 26A). Les deux techniques sont par-
moraux en cas de lésions bilatérales. Lorsque les ticulièrement simples à appliquer en cas de sténose
artères iliaques primitives sont « acceptables » et de l’artère rénale gauche et d’intervention aorti-
qu’existent des lésions occlusives sévères des artè- que par lombotomie. En cas de lésions bilatérales
res iliaques externes (Fig. 25A) on peut être amené peut être proposée une endartériectomie par voie
à utiliser un artifice qui consiste à traiter l’ané- transaortique, à condition que la distance entre les
vrisme par une prothèse tubulaire, destinée à pré- artères rénales et l’artère mésentérique supérieure
server des artères hypogastriques que l’on préfère soit suffisante, supérieure ou égale à 2 cm sur les
ne pas « travailler », et à traiter les lésions iliaques clichés d’aortographie de profil et que les lésions
externes par une deuxième prothèse bifurquée212 intéressent l’origine des artères rénales et ne
ou par deux prothèses213 implantées latéralement s’étendent pas au tiers distal de l’artère
sur la première et destinées aux artères fémorales (Fig. 26B).222–229 Un pontage prothétorénal bilaté-
(Fig. 25B et C). ral, utilisant au besoin l’artifice dit de Van Dongen
Bien qu’elles soient fréquentes (25 à 30 % des pour les lésions s’étendant jusqu’à l’artère rénale
cas) le traitement des lésions associées sous- distale, ou une réimplantation directe bilatérale
inguinales est moins souvent nécessaire.211,214 Ce- sont les autres alternatives dans ces cas. Lorsque
pendant, une sténose serrée ou une occlusion de des artères rénales accessoires (polaires inférieu-
l’artère fémorale commune impose une revascula- res) naissent directement de l’anévrisme ou du
risation, soit par extension de la branche prothéti- collet anévrismal sous-rénal et qu’elles sont de
que au niveau fémoral en cas de lésions occlusives calibre suffisant (supérieur ou égal à 2 mm) elles
associées de l’artère iliaque externe, soit, mieux, si doivent être réimplantées directement dans la pro-
l’artère iliaque externe est saine, par chirurgie thèse en utilisant la même technique que pour la
isolée du trépied fémoral, le traitement de l’AAA réimplantation de l’artère mésentérique inférieure
étant fait par prothèse aortoaortique ou aorto- (découpe d’une collerette aortique ou revasculari-
iliaque primitive. Dans tous les cas, la présence sation par voie endoaortique). Il en est de même
d’une sténose ostiale de l’artère fémorale profonde des rares artères rénales principales naissant de
impose un traitement particulier.214 façon ectopique directement de l’anévrisme.230
En revanche, le traitement associé dans le même Chez un malade en bon état général, les lésions
temps des lésions fémoropoplitées est rarement occlusives associées des artères digestives principa-
indiqué :214 pontage fémoropoplité ou fémorojam- les (tronc cœliaque et artère mésentérique supé-
bier en cas d’ischémie critique, angioplastie trans- rieure) doivent être traitées complètement, c’est-
luminale d’une sténose isolée de l’artère fémorale à-dire chirurgicalement.231 On a le choix entre une
superficielle responsable d’une claudication inter- endartériectomie transaortique (Fig. 27A), par une
mittente chez un malade jeune. L’occlusion fémo- voie d’abord thoracoabdominale avec décollement
ropoplitée isolée a- ou paucisymptomatique n’ap- du mésogastre postérieur, ou un pontage antéro-
pelle pas de traitement, à condition que l’artère grade bifurqué à partir de l’aorte supracœliaque,
fémorale profonde soit normale, ce qui est habi- qui ne nécessite qu’une voie d’abord abdominale,
tuellement le cas dans ce cadre clinique. trans- ou rétropéritonéale. Chez un malade en
mauvais état général, ce sont en général les lésions
Lésions des artères viscérales de l’artère mésentérique supérieure qui appellent
un traitement. Une sténose postostiale de l’artère
Les lésions associées des artères rénales sont rare- mésentérique supérieure peut parfois être traitée
ment traitées par angioplastie transluminale préa- par angioplastie transluminale avec ou sans stent
lable.215–217 Il s’agit en effet le plus souvent de quelques jours ou quelques semaines avant la chi-
lésions ostiales, avec présence de thrombus ou de rurgie de l’AAA. Sinon une sténose ostiale ou une
matériel athéromateux intra-aortique. De plus, occlusion segmentaire de l’artère mésentérique su-
l’angioplastie laisse généralement une sténose rési- périeure seront traitées dans le même temps que
duelle de l’ordre de 20 à 30 %, alors que la chirurgie l’AAA, par pontage rétrograde prothétomésentéri-
donne un résultat anatomique bien meilleur. Enfin, que supérieur (Fig. 27B) ou par transposition di-
le malade devant être opéré de son AAA, il n’y a le recte de l’artère mésentérique supérieure dans la
plus souvent aucun bénéfice à lui proposer une prothèse (Fig. 27C). Il est rare que, devant une
372 E. Kieffer

Figure 24 Traitement des lésions athéroscléreuses oblitérantes iliofémorales associées.


A, B. Les lésions iliaques primitives isolées sont traitées par revascularisation distale de ces artères.
C, D. Les lésions iliaques étendues sont traitées par pontage aortobifémoral en prenant soin de revasculariser si possible au moins une
artère hypogastrique.
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 373

Figure 25 Traitement des lésions athéroscléreuses oblitérantes associées des artères iliaques externes.
A. Schéma des lésions.
B. Mise à plat-greffe aortoaortique associée à un pontage prothéto-bi-fémoral.

occlusion étendue de l’artère mésentérique supé- Anévrismes artériels associés


rieure, on ne traite que la sténose ou l’occlusion,
généralement beaucoup plus courte, du tronc Anévrisme de l’aorte thoracique
cœliaque, au mieux par un pontage aorto-tronc descendante
cœliaque à partir de l’aorte supracœliaque.
Environ 5 % des malades ayant un AAA ont eu dans
Les lésions associées des artères digestives et leurs antécédents ou sont porteurs d’un anévrisme
rénales sont, chez un malade en bon état général, de l’aorte thoracique descendante et environ 30 %
l’indication de choix d’une endartériectomie trans- des malades traités pour un anévrisme de l’aorte
aortique par voie thoracoabdominale avec décolle- thoracique descendante ont eu dans leurs antécé-
ment du mésogastre postérieur (Fig. 28), d’autant dents ou sont porteurs d’un AAA.232 Il est classique
qu’il existe souvent des lésions occlusives associées d’opérer ces lésions en deux temps, en commen-
de l’aorte sus-rénale.225 Chez un malade en mau- çant par l’AAA (au motif que sa convalescence est
vais état général, et s’il n’existe pas de lésion plus rapide que celle d’un anévrisme de l’aorte
occlusive importante de l’aorte sus-rénale, la thoracique) ou l’anévrisme le plus volumineux
confection de pontages multiples à partir de la et/ou symptomatique. Cette attitude comporte, si
prothèse aortique est également possible.94 Dans l’on commence par l’anévrisme de l’aorte thoraci-
ce cas, la revascularisation des artères digestives que descendante, et si l’on utilise une perfusion
est le plus souvent limitée à celle de l’artère mé- aortique distale, un risque d’embolie peropératoire
sentérique supérieure. dans les artères viscérales ou médullaires situées
au-dessous du clamp aortique inférieur. Il existe de
plus, dans l’intervalle de temps entre les deux
374 E. Kieffer

Figure 25 C. Mise à plat-greffe aortoaortique associée à un double pontage prothétofémoral.

interventions, un risque de rupture de l’anévrisme Anévrismes fémoropoplités


non opéré. Le mieux est le plus souvent une inter-
vention combinée.233 Lorsque les deux anévrismes Les anévrismes de l’artère fémorale commune doi-
sont traités par chirurgie conventionnelle, celle-ci vent être traités dans le même temps que l’AAA.
est faite par une seule voie d’abord (thoraco- Compte tenu du petit risque septique supplémen-
phréno-lombotomie par le 6e, 7e ou 8e espace inter- taire que comporte l’abord fémoral et du fait que
costal en fonction de l’étendue vers le haut de l’artère iliaque externe est presque toujours accep-
l’anévrisme de l’aorte thoracique descendante, table (sauf lésions occlusives associées), il est
avec phrénotomie partielle), en commençant, préférable de faire deux interventions séparées
avant la perfusion aortique distale, par traiter (prothèse aortique ou aorto-iliaque pour l’AAA,
l’AAA.234 Puis la perfusion est débutée par canula- prothèse fémorale pour l’anévrisme de l’artère fé-
tion d’une prothèse accessoire mise en place sur le morale commune).
tube aortique ou par la branche gauche d’une pro- Le traitement des anévrismes isolés de l’artère
thèse bifurquée, qui sera anastomosée en fin d’in- fémorale commune dépend des lésions anatomi-
tervention à l’artère iliaque gauche. Lorsque l’ané- ques : mise à plat-greffe iliofémorale commune si
vrisme de l’aorte thoracique descendante peut être les lésions respectent la bifurcation fémorale, mise
traité par voie endovasculaire, l’AAA est traité dans à plat-greffe iliofémorale profonde si les lésions
un premier temps par laparotomie médiane ou lom- intéressent la bifurcation, l’artère fémorale super-
botomie, puis l’endoprothèse de l’aorte thoracique ficielle, si elle est perméable, étant réimplantée
est déployée par l’intermédiaire d’une prothèse dans la prothèse, directement ou par l’intermé-
accessoire ou de la branche gauche d’une prothèse diaire d’une courte prothèse.
bifurquée.235 Les anévrismes fémoropoplités ou poplités asso-
ciés sont relativement fréquents. Dix pour cent des
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 375

Figure 28 Traitement des lésions athéromateuses oblitérantes


associées des artères rénales et digestives par endartériectomie
transaortique.

gnent d’un AAA.236 La cure simultanée d’un AAA et


d’un anévrisme fémoropoplité, surtout bilatéral,
est une entreprise chirurgicale qui peut être longue
et éprouvante, aussi bien pour le malade que pour
le chirurgien. Sauf exception (anévrisme fémoropo-
plité volumineux et/ou compliqué d’ischémie dis-
Figure 26 Traitement des lésions athéroscléreuses oblitérantes
associées des artères rénales. tale associé à un petit AAA), incitant à opérer
A. Par pontage prothétorénal ou réimplantation directe dans la l’anévrisme poplité dans un premier temps, le
prothèse. mieux est de préparer complètement le champ
B. Par endartériectomie transaortique (en cas de lésions bilaté- opératoire et de commencer par l’AAA. Si l’inter-
rales).
vention aortique s’est déroulée simplement et rapi-
AAA s’accompagnent d’anévrismes fémoropoplités
et 50 % des anévrismes fémoropoplités s’accompa-

Figure 27 Traitement des lésions athéroscléreuses oblitérantes associées des artères digestives.
A. Par endartériectomie transaortique.
B. Par pontage prothétomésentérique supérieur.
C. Par réimplantation directe de l’artère mésentérique supérieure dans la prothèse aortique.
376 E. Kieffer

dement, on peut alors faire le traitement du ou des des malades ont trois à cinq artères pour chaque
anévrismes poplités. Suivant le volume et l’exten- rein, naissant de l’aorte abdominale, et dans 15 %
sion des lésions anévrismales, on a le choix entre des cas une ou des artères rénales aberrantes nais-
une exclusion-pontage (de préférence veineux) ou sent d’une ou des deux artères iliaques. En dehors
une mise à plat-greffe, éventuellement prothéti- des cas opérés en urgence pour rupture, où la
que, voire dans certains cas privilégiés une mise à laparotomie médiane garde tous ses droits,239 la
plat-anastomose. Sinon, ce traitement est remis à voie d’abord de choix est donc la lomboto-
une date ultérieure, après s’être assuré que le mie.238,240–243 Elle évite la nécessité fréquente
clampage aortique n’a pas entraîné de thrombose d’une section de l’isthme, avec son risque urinaire
fémoropoplitée. Une autre solution consisterait à et septique, et permet la réimplantation d’une
faire une chirurgie simultanée à double équipe. collerette aortique ou iliaque contenant les artères
accessoires, que l’on aura identifiées en repérant
Anévrismes des artères viscérales leur trajet grâce à un dilatateur, les différenciant
ainsi de l’artère mésentérique inférieure.42
Les anévrismes associés des artères viscérales sont
rares. Ils doivent être traités dans le même temps Anévrisme de l’aorte abdominale et rein
que l’AAA. Les anévrismes du tronc cœliaque sont transplanté (ou rein pelvien congénital)
traités par mise à plat ou résection-greffe aorto- ou
prothéto-tronc cœliaque ou par revascularisation Cette association, qui est de plus en plus fréquente
de l’artère hépatique.237 Les anévrismes de l’ar- étant donné l’âge croissant des greffés rénaux,
tère mésentérique supérieure sont traités par mise pose le problème de l’ischémie rénale au cours du
à plat ou résection-greffe, en prenant soin de re- clampage.240 De nombreuses techniques plus ou
vasculariser les branches collatérales du deuxième moins complexes ont été décrites pour protéger
segment de l’artère mésentérique supérieure. Les le rein contre l’ischémie : circulation extracorpo-
anévrismes de l’artère splénique sont traités par relle fémorofémorale,241 pontage axillofémoral,242
résection ou mise à plat simple, au mieux réalisées shunt de Gott ou de Javid à partir de l’aorte sus-
par lombotomie. Les anévrismes des artères rénales anévrismale ou de la partie proximale de la pro-
sont traités par résection-greffe prothétorénale, en thèse,243–245 hypothermie locale.246,247 En réalité,
réalisant éventuellement une chirurgie ex situ s’ils il a été bien montré248–250 qu’une chirurgie simple
intéressent les branches primaires ou secondaires visant à préserver la circulation collatérale pendant
de l’artère rénale. un clampage ne dépassant pas 30 minutes permet-
tait d’opérer l’AAA sans dommage pour la fonction
du rein transplanté ou du rein pelvien.
Anévrismes de l’aorte abdominale
Anévrisme de l’aorte abdominale et cancer
sous-rénale et problèmes urologiques
du rein
associés
La pratique routinière d’une tomodensitométrie
Anévrisme de l’aorte abdominale associé dans le bilan préopératoire des AAA a conduit à la
à un rein en fer à cheval reconnaissance plus fréquente251 et à un stade plus
précoce252 de cancers du rein. La chirurgie simulta-
Chez les malades opérés de façon élective, le dia- née est très généralement indiquée251–256 car le
gnostic de rein en fer à cheval est le plus souvent haut appareil urinaire est habituellement stérile. Il
porté sur la tomodensitométrie préopératoire.238 est prudent de commencer par la lésion la plus
Une aortographie est indispensable pour tenter de menaçante (généralement l’AAA) pour le cas où une
préciser la vascularisation rénale. En effet, les dif- dégradation peropératoire obligerait à écourter
ficultés rencontrées pour traiter un AAA en pré- l’intervention. Pourraient faire exception à la chi-
sence d’un rein en fer à cheval proviennent non rurgie simultanée254 les malades ayant une infec-
seulement de la présence d’un isthme rénal le plus tion urinaire ne pouvant être éradiquée sans la
souvent parenchymateux, situé en avant de la par- néphrectomie première, ceux chez lesquels existe
tie basse de l’AAA, mais surtout de la présence une incertitude quant à l’envahissement local ou au
fréquente d’artères rénales accessoires qui ne sont type histologique, et enfin ceux ayant un thrombus
malheureusement pas toujours visibles sur les aor- tumoral envahissant la veine cave inférieure. Une
tographies préopératoires (Fig. 29A à C).238 Seuls lombotomie est particulièrement adaptée en cas de
20 % des reins en fer à cheval ont des artères chirurgie simultanée d’un cancer du rein gauche.253
rénales uniques, en position normale. Deux tiers Elle permet de faire facilement la cure de l’AAA et
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 377

Figure 29 Anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale et rein en fer à cheval.


A. Artères rénales uniques en position normale.
B. Artères rénales principales associées à quelques artères isthmiques naissant de la partie basse de l’anévrisme.
C. Artères rénales accessoires multiples naissant de l’anévrisme et éventuellement des artères iliaques.

la néphrectomie élargie, voire la néphrectomie ment lors du bilan d’extension de celle-ci par tomo-
partielle252 en cas de tumeur de petit diamètre et densitométrie), de proposer une chirurgie en deux
d’insuffisance rénale. En cas de cancer du rein temps, car la cystectomie expose aux fuites urinai-
droit, les deux gestes sont faits par laparotomie res et éventuellement digestives et donc à un ris-
médiane.253,254 que septique.257 Les auteurs donnent généralement
la priorité à l’AAA, en conseillant de faire le curage
Anévrisme de l’aorte abdominale iliaque dans le même temps que la cure de l’AAA
et cancer de la vessie pour éviter le risque d’une nouvelle dissection au
contact de la prothèse. Cette attitude est remise
Il est classique, lorsque l’AAA est découvert en en question par deux travaux récents,258,259 qui
même temps que la tumeur de vessie (générale- préconisent une chirurgie en un temps, pour des
378 E. Kieffer

raisons de plus grandes difficultés techniques en isolement parfait n’est pas possible (par exemple
cas d’intervention en deux temps, avec un risque en cas de colectomie gauche et d’anévrisme aorto-
septique qui ne semble pas augmenté. iliaque).

Anévrismes de l’aorte abdominale Anévrismes de l’aorte abdominale


sous-rénale et pathologie digestive sous-rénale et anomalies veineuses
congénitales
La fréquence importante, dans la tranche d’âge des
AAA, des lésions digestives, bénignes ou malignes, Les anomalies congénitales de la veine cave infé-
ces dernières dépassant la simple coïnci- rieure et de la veine rénale gauche sont rares. Leur
dence,260,261 et la fréquence croissante des AAA au fréquence varie suivant la méthode diagnostique
sein de cette population rendent compte de la utilisée : 2 % pour les séries chirurgicales,287 où le
fréquence des associations, posant des problèmes diagnostic est fait par des examens préopératoires
d’indication opératoire.262,263 La réalisation simul- ou en peropératoire, environ 4 % pour les séries
tanée d’une cure d’AAA et d’un acte de chirurgie
tomodensitométriques.288 Les deux anomalies vei-
digestive (cholécystectomie, gastrectomie, résec-
neuses les moins rares289 sont la veine rénale gau-
tion intestinale ou surtout colectomie) comporte
che rétroaortique, isolée (1,8 à 2,4 %) (Fig. 30A) ou
théoriquement un risque septique vis-à-vis de la
associée (1,5 à 8,7 %) à une veine rénale gauche
prothèse aortique, ce qui incite à séparer les deux
préaortique (Fig. 30B), formant un collier veineux
interventions chirurgicales264–269 suivant une chro-
et la veine cave inférieure gauche, isolée (0,2 à
nologie variable. Mais cette attitude comporte plu-
0,5 %) (Fig. 30C) ou associée (2,2 à 3,0 %) à une
sieurs inconvénients :
veine cave inférieure droite, formant une veine
• impossibilité de réaliser ou plus souvent obliga-
cave inférieure double (Fig. 30D). Ces anomalies
tion de différer la deuxième intervention prévue
modifient sensiblement les données anatomiques
en raison de complications postopératoires de la
première intervention ou du refus du ma- et doivent donc être reconnues en préopératoire
lade ;268,270 (au mieux par la tomodensitométrie avec injection
• risque, au cours de la période intermédiaire de produit de contraste).288,290–292 La veine rénale
postopératoire de la première intervention, de gauche rétroaortique a en effet généralement un
complications de la pathologie non traitée et en trajet oblique vers le bas et la droite, ce qui risque,
particulier de rupture d’AAA270–273 ou de dissé- lorsque l’intervention est faite par laparotomie
mination du cancer ; médiane, de la faire léser lors du contrôle du collet
• augmentation de la durée de séjour hospitalier, anévrismal ou de son clampage antéropostérieur
de la durée d’immobilisation et donc des coûts ; sans précaution.289 En sa présence, il est impératif
• enfin, doublement du taux de complication gé- de clamper l’aorte d’avant en arrière au ras des
nérale, notamment cardiaque et respiratoire. artères rénales, sans contrôler le collet anévrismal.
En réalité, sauf exceptions liées à l’urgence En cas de plaie par laparotomie d’une veine rénale
digestive (cholécystite aiguë, cancer colique en gauche rétroaortique, il faut clamper l’aorte et la
occlusion) ou à la fréquence des complications di- sectionner au niveau du collet anévrismal, pour
gestives postopératoires prévisibles (duodénopan- faire l’hémostase sous contrôle de la vue. Lorsque
créatectomie céphalique), qui incitent à ne traiter l’on est intervenu par lombotomie, le rein étant
dans un premier temps que la pathologie digestive basculé en avant, la veine rénale gauche rétroaor-
pour réaliser la cure de l’AAA quelques semaines tique est bien exposée mais elle peut constituer
plus tard, de préférence par voie rétropérito- une gêne importante pour le contrôle du collet
néale,274 la chirurgie combinée par laparotomie anévrismal, surtout si elle adhère à l’aorte. On peut
médiane est le plus souvent possible, qu’il s’agisse alors passer dans le plan du mésogastre postérieur,
d’une cholécystectomie,275–281 d’un cancer colo- en avant du rein, pour clamper l’aorte d’avant en
rectal,278,279,282–284 d’un cancer gastrique,284 voire arrière avec précaution.42 La présence d’un collier
même d’un cancer du foie.285 Il est cependant veineux périaortique doit être suspectée lorsque,
impératif de prendre certaines précautions sim- par laparotomie médiane, la dissection montre la
ples : débuter par la cure de l’anévrisme, refermer présence d’une petite veine rénale gauche préaor-
très soigneusement la poche anévrismale et le péri- tique.
toine, en utilisant éventuellement une épiplooplas- La veine cave inférieure gauche constitue, lors-
tie, bien protéger la cavité abdominale lors du que l’on intervient par lombotomie, une gêne
temps digestif, voire utiliser une allogreffe286 si un considérable, car elle se continue généralement
Chirurgie des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale : techniques chirurgicales 379

Figure 30 Anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale et anomalies veineuses associées.


A. Veine rénale gauche rétroaortique.
B. Veine rénale gauche en collier pré- et rétroaortique.
C. Veine cave inférieure gauche.
D. Veine cave inférieure double.

devant mais parfois derrière l’aorte immédiate- une contre-indication à la lombotomie, à moins que
ment sous-rénale par un volumineux segment obli- l’on puisse mobiliser suffisamment sa terminaison
que qui rejoint le côté droit et dans lequel se jette grâce à la ligature de quelques veines lombaires.
la veine rénale gauche. Elle est donc en principe Par laparotomie médiane, elle constitue une gêne
380 E. Kieffer

beaucoup plus modérée, le segment préaortique 11. Mangano DT, Layug EL, Wallace A, Tateo I. Effect of
étant généralement facilement disséqué et récliné atenolol on mortality and cardiovascular morbidity after
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vers le haut grâce à la ligature de veines lombai- Ischemia Research Group. N Engl J Med 1996;335:1713–7.
res.293 Sinon, la veine rénale droite peut être sec- 12. Pasternack PF, Imparato AM, Baumann FG, Laub G,
tionnée de façon temporaire,25 à la condition Riles TS, Lamparello PJ, et al. The hemodynamics of
qu’elle reçoive les veines capsulaire moyenne et beta-blockade in patients undergoing abdominal aortic
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rieure gauche doive être sectionnée au-dessous de Barie PS. Hypothermia during elective abdominal aortic
la veine rénale gauche, par exemple en cas d’ané- aneurysm repair: the high price of avoidable morbidity. J
vrisme inflammatoire.294 Dans ce cas, il est impé- Vasc Surg 1995;21:392–402.
ratif de la reconstituer en fin d’intervention. Dans 14. Elmore JR, Franklin DP, Youkey JR. Normothermia is pro-
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le cas d’une veine cave inférieure double, lorsque
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l’on opère par laparotomie médiane et que la par- 15. Kaiser AB, Clayson KR, Mulherin Jr. JL, Roach AC, Allen TR,
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sectionner la veine cave inférieure gauche ou sec- 16. Mannick JA, Whittemore AD, Donaldson MC. Elective abdo-
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