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Pathologie Et Durabilité Du Béton Armé
Pathologie Et Durabilité Du Béton Armé
durabilité
et protection
du béton armé
ENPC, MPREP
Bruno GODART
Diagnostic d’une structure
distinction
matériaux structure
« Tour d ’horizon »
Défauts apparents
08/03/2021 4
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Bullage
– origines possibles :
»béton pas ouvrable
»coffrage inadapté
»vibration inadaptée
08/03/2021 5
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Nids de cailloux
❖origines possibles :
❖problème de mise en
œuvre
❖ béton mal vibré
❖ hauteur de chute du
béton dans coffrages
trop élevée
08/03/2021 6
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Fuites de laitance
– origines possibles :
»mauvaise
étanchéité des
coffrages (joints
mal étanchés)
08/03/2021 7
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Variations de teinte
– origines possibles :
» reprises de bétonnage
avec modifications des
constituants du béton
ou des conditions de
mise en œuvre
» ragréages
» impuretés dans le
béton
08/03/2021 8
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Pommelages
– origines possibles :
» différence de densité
entre gravillons et
autres constituants du
béton
» variations du taux
d’hydratation du
ciment en surface
08/03/2021 9
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Fissures de retrait
– origines possibles :
» dessiccation en surface
» retrait différentiel gêné
08/03/2021 10
Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Epaufrures
– origines possibles :
» choc
08/03/2021 11
Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Salissures
– origines possibles :
» pollution (fixation de
poussières)
» graffitis
08/03/2021 12
Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Recouvrements
biologiques
– origines possibles :
» développements
biologiques
influencés par :
– température
– humidité
– luminosité
08/03/2021 13
Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Aspect grenu
– origines possibles :
» érosion éolienne
» pluies
08/03/2021 14
Effets des circulations d’eau
dans le béton
❖ Efflorescences
– origines possibles :
» béton poreux soumis
à l ’humidité
– mécanismes :
» humidité entraîne sels
solubles du cœur du
béton vers la surface
où ils cristallisent
08/03/2021 15
Effets des circulations d’eau dans
le béton
❖ Stalactites
– origines possibles :
» circulation d ’eau dans
pores ou fissures du
béton
– mécanismes :
» humidité entraîne sels
solubles vers la
surface où ils
cristallisent
si couleur rouille :
corrosion des armatures
08/03/2021 16
Effets des circulations d’eau dans
le béton
❖ Suintements
– origines possibles :
» mauvaise évacuation
des eaux
08/03/2021 17
Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Fissures (autres que de
retrait)
– origines possibles
» problème de structure
❖ défaut de
fonctionnement, choc...
» Problème de dégradation du
béton armé
❖ corrosion des armatures
❖ gel
❖ gonflement du béton
08/03/2021 18
Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Corrosion des
armatures
– origines possibles :
» insuffisance
d ’enrobage
» béton poreux
» béton fissuré
» carbonatation du
béton d ’enrobage
» pénétration d’agents
agressifs (cl-)
08/03/2021 19
Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Ecaillage
– origines possibles :
» corrosion des armatures
» béton gélif
» gonflement du béton
08/03/2021 20
Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Faïençage
– origines possibles :
» retrait de surface
» gonflement du béton
08/03/2021 21
Récapitulatif influence
des défauts d ’exécution
»mauvaise disposition armatures : enrobage
insuffisant, nids de cailloux
»mauvaise formulation : porosité élevée
»mauvaise exécution coffrages : fuites de laitance,
nids de cailloux
»mauvaise conditions de transport : risque de
ségrégation ou de raidissement du béton
»mauvaise mise en œuvre (vibration) : défauts de
bétonnage
»mauvaise manutention d ’éléments : épaufrures
»mauvaise étanchéité : efflorescences, stalactites
08/03/2021 22
Défauts apparents
❖ Référentiel
– Catalogue des défauts apparents des ouvrages d’art en
béton ( Ministère Equipement)
– Défauts d’aspect des parements en béton ( Guide
LCPC)
– Les altérations visibles du béton - définitions et aide au
diagnostic - Cahier technique du Cercle des Partenaires
du Patrimoine
– Manuel d’identification des réactions de dégradation
interne du béton dans les ouvrages d’art
08/03/2021 23
Généralités
sur la durabilité du béton
et ses pathologies
Rappel sur les bétons
❖ Granulats enrobés de pâte de ciment
– pâte contient des vides
» de 10-8 m : pores capillaires
» à 10-3 m : bulles
– vides contiennent solution aqueuse
» équilibre chimique avec constituants du ciment
08/03/2021 25
Généralités sur durabilité et
dégradations du BA
❖ Béton sain : durable
– tenue mécanique
– absence de risque vis-à-vis de la sécurité
– bon aspect
– protection des armatures
❖ Béton dégradé :
– n’assure plus ses fonctions
08/03/2021 26
Principales causes de
dégradation du BA
❖ pénétration des agents agressifs
– dioxyde de carbone (CO2) : carbonatation
– chlorures contenus dans les eaux ou sels de
déverglaçage
corrosion des armatures
❖ réaction internes
– alcali-réaction
– réactions sulfatiques
08/03/2021 27
Autres causes de dégradation
Eau de mer
Incendie
Effet du retrait
08/03/2021 28
Processus de dégradation
2 phases :
– incubation (latence)
» altération lente sans effet visible
– développement
» dégradations observables
béton sain béton altéré rouille fissure
ex. : cas de la
corrosion des armatures
08/03/2021
Attention au béton apparemment sain ! 29
Etude de chaque phénomène
de dégradation
08/03/2021 30
Plan adopté dans cet exposé
pour chaque phénomène, sont traités :
▪ manifestations
▪ description du phénomène
▪ moyens et essais pour établir le diagnostic
▪ traitements
▪ prévention
08/03/2021 31
Carbonatation
❖ Manifestations
08/03/2021 32
Carbonatation
❖ Phénomène
– Pénétration du CO2 dans le béton
» transformation des hydroxydes (chaux) en carbonate
❖ Ca(OH)2 + CO2 ➔Ca CO3
❖ portlandite calcite
❖ baisse du PH (13 9)
» conséquences :
❖ pas de pb pour le béton
08/03/2021 33
Carbonatation
H2O
CO2 CO2
ec
ee e
f
Photo G. Grimaldi
CORROSION des ARMATURES dans les BETONS
Cl -
CORROSION
CO2
– Phénomène inéluctable
– vitesse décroît avec le temps (loi en racine de t)
» vitesse dépend
❑ du béton
– porosité
– nature ciment, ...
❑ de l’humidité relative
– max à 60% HR
– après 30 ans : 1 à 30 mm
08/03/2021 36
Carbonatation
❖ Moyens de diagnostic
– Phénolphtaléine
» réactif coloré :
– incolore sur béton carbonaté
– rose sur béton sain
» mesure sur une surface interne,
fraîche de béton
– en // mesure enrobage
armatures
» position du front de carbonatation
=> pronostic
08/03/2021 37
Carbonatation
Ø>3D (5cm)
Ph > 9
08/03/2021 38
Photo G. Grimaldi
Carbonatation
❖ Traitement
– plusieurs possibilités à considérer:
» front de carbonatation loin des armatures : on peut attendre
08/03/2021 39
Carbonatation
❖ Prévention
– Phénomène de vieillissement naturel
– pour le ralentir :
» béton compact (faible porosité et perméabilité)
» respect des enrobages
08/03/2021 40
Enrobage
Principe :
variation électro-magnétique due à la présence
d’armatures
Détecteur d’armature :
position –direction
enrobage (épaisseur)
diamètre (barre isolée)
08/03/2021 41
Enrobage
0 100
08/03/2021 42
Photo 1 Photo 2
dans sa mallette de
08/03/2021
transport 43
Exemple
d’image
obtenue par le
Ferroscan
08/03/2021 44
Photo G. Grimaldi
Pénétration des chlorures
❖ Manifestations
08/03/2021 45
Pénétration des chlorures
❖ Phénomène
– origine des cl-
» eau de mer
» solutions de sels de déverglaçage
– pénétration
» sous l ’effet de l ’eau
» dépend de
❑ cycle humidification/séchage , durée,
conditions climatiques
❑ perméabilité du béton
❑ prélèvement de poudres
» obtention de profils
❑ découpage de l ’échantillon en
tranches de 1 cm et dosage des
cl- dans chaque tranche
❑ dosage sur poudres
08/03/2021 47
Prélèvement de poudre béton
Guide
Trépan Ø25
Perceuse
Poudre
08/03/2021 48
Pénétration des chlorures
0,25
– si concentration
0,2
cl- > 0,1 % du poids de béton,
au niveau des armatures :
0,15
risque de corrosion
» cette valeur dépend
[C l]%
0,1
teneur en oxygène
pH du béton
0,05
– en // mesure enrobage
armatures 0
=> risque de corrosion 0 5 10 15 20 25 30
-0,05
profondeur (m m )
08/03/2021 49
Pénétration des chlorures
❖ Traitement
– plusieurs possibilités à considérer:
❑ Cl- n ’ayant pas encore atteint les armatures : on
peut attendre
❑ Cl- ayant atteint les armatures mais cl- < 0,1 % du
poids de béton (et diagnostic sur l ’état de corrosion
des armatures confirmant armatures pas corrodées) :
protection du béton à titre préventif
❑ Cl- ayant atteint les armatures et cl- > 0,1 % :
méthodes particulières
❑méthodes électrochimiques, déchloruration,
inhibiteurs, enlèvement du béton pollué
08/03/2021 50
Pénétration des chlorures
❖ Prévention
»béton compact (faible porosité et perméabilité)
»respect des enrobages
»protection à titre préventif des parties
particulièrement exposées (exemples fûts de
pile)
08/03/2021 51
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Manifestations
1. aucune manifestation apparente (au début)
2. fissures
3. écaillage
4. armatures apparentes
08/03/2021 52
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Phénomène
– Béton sain
» formation de produits protecteurs à la surface de l ’acier
– Béton carbonaté ou contenant des chlorures
» produits instables : dépassivation et amorce corrosion
diminution progressive de la section des aciers
gonflement des produits de corrosion
08/03/2021 55
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Mesures de potentiel
– principe de la mesure
» différence de potentiel entre armature et
électrode de référence
– interprétation des résultats selon
norme ASTM (/électrode CuSO4)
» si E < - 350 mV: enrouillement certain
» si -350 < E < - 200 mV : enrouillement
possible
» si E > - 200 mV passivation
08/03/2021 56
Mesure du potentiel
d’électrode
Électrolyte
Armature
Zone Zone cathodique
Ec (mv/Cu.CuSo4 Zone de passivation
sat) anodique
-200
Enrouillement probable
-300
Enrouillement certain
Gradient
(>8mv/cm)
08/03/2021 57
Mesure du potentiel
d’électrode
gradient
08/03/2021 58
Nord Ouest Sud Est
15m
14m
12m
11m
Cartographie 10m
des potentiels 9m
sur une pile de 8m
pont en mer 7m - 450 / - 320
6m
5m Limite hautes eaux
Limite coquillages
4m - 600 / - 450
Limite gros coquillages (moules, huîtres, etc…)
3m
2m
Photo G. Grimaldi
Électrode Cu1
08/03/2021 60
Potentiel
08/03/2021 61
08/03/2021 62
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Mesures de vitesse de corrosion
» donne une information sur la vitesse d ’évolution de la
corrosion
– (technique de la résistance de polarisation - application d ’un
courant de faible intensité dans l ’armature et mesure des
variations du potentiel)
– Rp = variation de potentiel/ courant appliqué
– Icorr = B/ Rp où B= cte
– Interprétation des mesures du courant de corrosion (µA/cm²)
» Icorr inférieure à 0,2 : négligeable
» comprise entre 0,2 et 0,5 : faible
» comprise entre 0,5 et 1 : modéré
» Icorr > 1 : élevé
08/03/2021 63
influence : Température, humidité
Appareil de mesure et capteur
08/03/2021 64
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Remarque :
– pas de possibilité de mesurer la section
résiduelle d ’une armature corrodée
08/03/2021 65
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Traitements
»dépend du degré d ’importance de la corrosion et
de la cause (par exemple si cl-)
»Exemples de traitements dans des cas simples :
❑ cas des armatures dénudées :
– armatures totalement consumées par la
corrosion ou rompues : remplacement
d ’armatures
– armatures dénudées présentant une corrosion de
surface : brossage et application traitement de
passivation après brossage
❑ - cas d ’armatures dans un béton dégradé :
– purge du béton, passivation des armatures,
08/03/2021
reconstitution d ’un enrobage 66
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Prévention
» respect des enrobages
» bonne compacité des bétons
» protection préventive des parties de structures les
plus exposées aux agents agressifs
08/03/2021 67
DIAGNOSTIC béton armé
vis-à-vis corrosion
❑ béton (porosité, densité)
❑ profondeur de carbonatation
0,2
0,15
[C l]%
❑ mesure de la concentration en cl-
0,1
0,05
0
0 5 10 15 20 25 30
-0,05
p ro fon d eu r (m m )
08/03/2021 68
07/03/2005 66
Photo G. Grimaldi
Quelques questions préalables au choix
d’une solution
❑ Pb de durabilité et/ou d’esthétique ?
❑ Protection ou réparation ?
– quelle est la cause des dégradations ? Diagnostic
– quel est l’état de dégradation déjà atteint
et son évolution probable ?
– Quelle est la fonction principale attendue du traitement ?
Par exemple (protection contre l’eau, le CO2, …)
08/03/2021 69
Référentiel
du maître d ’oeuvre
Produits de réparation
▪ guide : « Choix et application des produits de réparation et de protection
des ouvrages en béton » - LCPC-SETRA août 1996
▪ référentiel pour les produits de réparation (produits inscrits à la marque
NF)
Peintures bétons
▪ guide « Mise en peinture des bétons de génie civil » - LCPC juin 1999
▪ procédure de qualification pour les systèmes de peinture pour béton de
génie civil (critères : adhérence, aspect, esthétique)
Protection des bétons
▪ guide : « Protection des bétons par application de produits à la surface
du parement » – LCPC- SETRA décembre 2002
▪ guide d’application AFNOR GA P 18-902 Recommandations
d’application nationale pour la sélection des systèmes de protection de
surface des bétons destinés aux ouvrages de Génie Civil ( EN 1504-2)
Guide AFGC : « Réhabilitation du béton armé dégradé par la corrosion –
novembre 2003 »
08/03/2021 70
Familles de produits / Fonctions
attendues
❖ Produits -> applicables sur béton durci
❑inhibiteurs de corrosion
❑imprégnations
❑lasures (épaisseur sèche 50 m)
❑systèmes de peintures (épaisseur sèche 50 à 600 m)
❑revêtements minces (épaisseur sèche 600 m à 3 mm)
❖ Protection contre
– la pénétration d’eau, des chlorures, du CO2
– les réactions de gonflement interne (alcali-réaction -
réaction sulfatique)
– le gel et l’écaillage
– les pressions d’eau
08/03/2021 71
Inhibiteurs de corrosion
08/03/2021 72
Produits d’imprégnation
08/03/2021 73
Lasures
08/03/2021 74
Peintures
08/03/2021 75
Revêtements 1/2
08/03/2021 76
Revêtements 2/2
08/03/2021 77
Aide au choix du mode de traitement
selon avancement dégradation
(carbonatation et chlorures)
Aciers non atteints par Aucune protection nécessaire sauf à titre préventif.
1 la carbonatation et
Cl- < 0,01%
Aciers non atteints par Ralentir la pénétration des chlorures à l’aide de :
2 la carbonatation et Peinture, revêtement ou inhibiteurs qualifiés.
0,01 <Cl-< 0,1%-
Aciers non atteints par Idem mais après diminution du taux de Cl- par une
3 la carbonatation et technique d’extraction appropriée.
Cl->0,1%
Aciers atteints et Corrosion forcément commencée.
4 Cl- < 0,01% 1) Augmenter le PH par ré-alcalinisation ou
inhibiteurs efficaces + revêtement imperméable aux
Cl- exprimé en % du poids de béton gaz.
2) Ou, sous réserve d’absence de conséquences
structurelles, élimination et remplacement du
béton
atteint après traitement des aciers.
Aciers atteints et actions 2 et 4 combinées
5 -
0,01 <Cl < 0,1% -
08/03/2021 79
Critères de choix d’un système de protection
classification selon guide AFNOR GA P 18-902, et en accord avec
la démarche du guide protection
Essais de colorimétrie
08/03/2021 83
Principe général des garanties
(*) : commentaire pour le cas particulier des peintures par réf au fasc. 65 A Additif août 2000
08/03/2021 84
08/03/2021 85
Autres causes de dégradation
Gel -dégel
Réactions de
gonflement
interne
08/03/2021 86
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Manifestations
– gonflements
– fissures ( en réseau)
– écaillage en surface
– désagrégation du béton
08/03/2021 87
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 88
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 89
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 90
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 91
Les dégradations dues au Gel
❑ L’écaillage : en surface
Eclatement superficiel de la surface du béton
exposée aux sels de déverglaçage, sous forme
d’écailles
08/03/2021 93
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Phénomène : gel interne
– Différentes théories :
» Théorie des pressions hydrauliques de Powers
(1949) la plus répandue
08/03/2021 94
Gel-dégel + sels de déverglaçage
– gel interne
théorie des
pressions
hydrauliques :
» étapes :
eau gèle dans capillaire
augmentation du volume de glace/ volume eau (9 %) chasse l ’eau vers
pores qui servent de vase d ’expansion
mouvement d ’eau pas encore gelée entraîne pression hydraulique
si pression trop élevée / résistance du béton : fissuration, gonflement,
éclatement
pression avec distance à parcourir par l ’eau pour atteindre paroi
d ’une bulle
08/03/2021 95
08/03/2021 96
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ action des sels de déverglaçage
– Microfissuration du matériau résultant du choc thermique
la fusion de la glace nécessite un apport de chaleur (environ 80 cal/g)
cette chaleur est prise dans le support (couche supérieure du béton)
cette couche se trouve soumise à une chute brutale de température,
d’où un gradient localement fort et proche d’un “choc”
– écaillage des surfaces
» du à augmentation des pressions osmotiques au voisinage surface en
raison de l ’augmentation de la teneur en sel
– pénétration des cl- sur plusieurs centimètres => risque de
corrosion
– attaque chimique par agents agressifs contenus dans sels
(sulfates)
08/03/2021 97
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Moyens de diagnostic
– pré-diagnostic en général assez facile à établir
d’après les manifestations
– Investigations
» prélèvements de béton
essais de gel interne
essais d ’écaillage
comptage espacement des bulles d ’air
08/03/2021 98
La gélivité des granulats
Autre facteur responsable de la gélivité d’un béton
08/03/2021 100
XP P 18-420
Configuration d ’un échantillon
Saumure Couvercle
Élément de
mesure
thermique
Éprouvette de béton
Solin de joint
mastic
Liaison par
collage
Isolation Étanchéité
08/03/2021 101
08/03/2021 102
Gel –Dégel
Facteur d’espacement des bulles
= ½ distance entre bulles
L (L barre)
Pour la même quantité d’air plus de petites bulles que de grosses
Description de la mesure
des caractéristiques des bulles d’air
08/03/2021 104
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Traitements
– gel interne : pas de traitement possible
– écaillage : amélioration de la tenue à l ’écaillage
par application de produit de protection
08/03/2021 105
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Prévention
– vis-à-vis gel interne :
» obtenir un réseau de petites bulles d ’air fines et bien
réparties
❑ formulation du béton adaptée
– vis-à-vis de l ’écaillage
» réseau de bulles d ’air optimal par introduction
d ’un adjuvant entraîneur d ’air : pas suffisant
» essais d ’écaillage sur béton
08/03/2021 107
Gel-dégel + sels de déverglaçage
08/03/2021 108
Alcali-réaction
❖ Manifestations
- nombreuses et de divers types
selon structure et partie d ’ouvrage
référentiel :
Identification des désordres dûs à
l’alcali-réaction (Guide LCPC)
08/03/2021 109
Alcali-réaction
❖ Manifestations
» Fissuration en réseau et faïençage:
❑ maillage qui se densifie avec des mailles souvent de plus
en plus fines dans le temps
❑ fissures avec rejets souvent bordées d ’humidité
08/03/2021 110
Alcali-réaction
» Fissuration orientée :
selon tracé des armatures de peau
cas des OA précontraints : fissures
longitudinales avec ouverture
suivante direction non précontrainte
08/03/2021 111
Alcali-réaction
» gonflements,
mouvements, déformations
de la structure
tâches, colorations
08/03/2021 112
Alcali-réaction
» pop-out
ruptures
d ’armatures
08/03/2021 113
Alcali-réaction
phénomènes aggravés
dans les zones humides
08/03/2021 114
Alcali-réaction
❖ Phénomènes
– pH de la solution interstitielle dépend de
» teneur en alcalins (calcium, sodium, potassium) du
ciment
– alcalins proviennent aussi de :
» adjuvants, granulats, environnements (remblais,..)
– dans béton à forte teneur en alcalins : pH voisin de 13
– certains granulats contiennent silice ( Si O2) mal cristallisée
ou amorphes (granulats siliceux ou silicatés ou même
certains calcaire)
08/03/2021 115
Alcali-réaction
08/03/2021 118
Alcali-réaction
❖ Conséquences mécaniques pour le matériau
» gel gonflant => pression , contraintes sur la matrice
» => microfissuration ou décollement à l ’interface ciment-granulats
» (observable au Microscope ou au MEB)
» caractéristiques mécaniques : résistance traction, E ,
résistance compression peu affectée au début
08/03/2021 119
Alcali-réaction
❖ Moyens de diagnostic
– au niveau de la structure
» suivi de l ’évolution de la
fissuration (mesure de l ’indice
de fissuration)
08/03/2021 120
Détermination de l’indice de fissuration
d’un parement de béton
Méthode d’essai LPC n° 47
08/03/2021 121
Alcali-réaction
❖ Moyens de diagnostic
– au niveau du matériau :
» (acétate d ’uranyl utilisé en
prédiagnostic)
» analyses minéralogiques
08/03/2021 122
L’essai d’expansion résiduelle
Méthode LPC 44
Carotte F 100 mm L 250
mm
Emballage papier
absorbant
+ film polyéthylène
08/03/2021 123
L’essai d’expansion résiduelle
Stockage dans les conteneurs
et réacteur de NF P 18-585/7 (38°C)
08/03/2021 124
L’essai d’expansion résiduelle
Mesure au rétractomètre
mécanique
08/03/2021 125
L’essai d’expansion résiduelle
Expansion résiduelle Er = 1327um /m / an
Expansion (10 -6 )
2500
2000
1500
Er
1000
500
0
0 8 16 24 32 40 48 56 64
Valeur Er Qualification
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Alcali-réaction
❖ Traitement
– Absence de traitement curatif de l ’alcali-réaction
– traitements visent à ralentir le gonflement :
» limitation des arrivées d ’eau
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Alcali-réaction
❖ Prévention
– des granulats non réactifs
– peu d ’alcalins ou des ajouts minéraux adaptés
– un bon drainage des eaux
❖ Référentiel
– AFNOR FD P 18-464 + normes associées
– guide du dossier carrière
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Alcali-réaction
modalités d ’application des recommandations
– classification des ouvrages : 3 catégories
» I : ouvrages sans importance
» II : cas général
» III : ouvrages exceptionnels
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Alcali-réaction
Détermination
du niveau de prévention
II A B B
III C C C
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Alcali-réaction
❑ Niveau A
– pas de spécifications particulières
❑ Niveau C
– utiliser des granulats non réactifs ou granulats PRP
si conditions satisfaites
– sinon faire étude expérimentale approfondie suivant
recommandations
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Alcali-réaction
❑ Niveau B
– il faut répondre oui à au moins 1 des 5 questions :
» les granulats sont-ils non réactifs ?
» La quantité totale d ’alcalins est-elle inférieur à un seuil fixé ?
» La formulation satisfait-elle à un critère de performance ?
» Le béton contient-il suffisamment d ’additions minérales
inhibitrices ?
» Sommes-nous dans les conditions particulières d ’utilisation
des granulats PRP ?
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Réaction sulfatique
❖ Origine des sulfates dans le béton :
– interne au béton
» due au ciment par exemple
» granulats contenant des pyrites mal cristallisées
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Réaction sulfatique
❖ Manifestations
– si origine interne : identiques à celles de
l ’alcali-réaction
» gonflement
» fissuration selon un maillage
– si origine externe :
» dégradation progressive
» du béton de la surface
» vers le coeur
=> désagrégation
du matériau
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Réaction sulfatique
❖ Phénomène
– réaction sulfatique résulte de la formation
différée d ’ettringite dans les bétons durcis
– ne pas confondre
» ettringite primaire non expansive et normale
qui se forme normalement lors de l ’hydratation des
ciments pendant sa phase de prise et qui ne conduit
pas à un gonflement du matériau :
» ettringite mal cristallisée et expansive pouvant
être due à :
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Réaction sulfatique
❑ oxydation des pyrites contenus dans les granulats
❑ libération tardive des sulfates du clinker
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Réaction sulfatique
❑ conséquence au niveau du matériau
(microstructure)
– cristallisation en aiguilles
– pression exercée en bout d ’aiguilles
– localisation :
Cavité contenant des cristaux
» autour des granulats d’ettringite
» dans les pores
» dans la pâte
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Réaction sulfatique
❑ conséquences identiques à celles de l ’alcali-
réaction ou décohésion du matériau
❑ phénomène aggravé par l ’eau
❑ remarque : réaction sulfatique et réaction
alcali-granulat se rencontrent souvent
simultanément
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Réaction sulfatique
❖ Moyens de diagnostic
– moyens identiques à ceux de l ’alcali-réaction :
– MEB pour déterminer présence d ’ettringite
– origine des sulfates (internes ou externes) ne
pouvant être déterminées que par analyse
minéralogique
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Réaction sulfatique
❖ Traitement
– si origine interne : aucun traitement efficace
– si origine externe : produit de protection pour
limiter les arrivées d ’eau
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Réaction sulfatique
❖ Prévention
» d ’après état des connaissances actuelles, les facteurs qui
favorisent le développement de la réaction sont
❑ température de cure trop élevée (supérieure à 65 °C -
attention aux pièces massives)
❑ concentration en alcalins élevée dans la solution
interstitielle du béton
❑ teneur en SO3 et Al2O3 élevées ( les ciments à faible
teneur en C3A et SO3 tels que les liants pour travaux à
la mer (PM) ou en eaux à haute teneur en sulfates (ES)
ne devraient pas en principe poser de pb)
❑ des cycles d ’humidification/séchage ou des conditions
d ’humidité relativement élevées
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Délaminage des tabliers de pont
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Le délaminage des tabliers
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Le délaminage des tabliers
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Le délaminage des tabliers
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Le délaminage des tabliers
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Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Manifestations
– gonflements
– éclatements
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Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Phénomènes
– en immersion totale
» attaque purement chimique
– en immersion alternée
» favorise pénétration des agents agressifs
» attaque physique supplémentaire (érosion due aux
vagues, retraits dus à l ’absorption et l ’évaporation
successive d ’eau,…).
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Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Phénomènes (suites)
– sels marins les plus agressifs :MgSO4 et MgCl2
» le magnésium se substitue au calcium : C-S-H → M-S-H qui
n ’a plus de propriétés liantes
» les sulfates engendrent la formation d ’ettringite
» le chlore s ’insère dans le réseau C-S-H, fait disparaître les
fibres et crée une structure alvéolaire de plus en plus lâche
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Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Traitements
– voir traitements proposés pour limiter la
pénétration des chlorures
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Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Prévention
– utilisation d ’un ciment prise-mer
– dosage minimum en ciment
– bonne compacité du béton
– respect des enrobages des armatures (BAEL : 5 cm)
– bonne cure du béton (pour une bonne peau)
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Dégradation du béton par incendie
❖ Manifestations
– microfissuration
– écaillage progressif à partir de la peau
– éclatements
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Désordres dus à l’incendie
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Désordres dus à l’incendie
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Dégradation du béton par incendie
❖ Phénomène
– élévation rapide de la température
» dans le talon d ’une poutre à 5 cm du parement
» t = 30 mn = 150° C
» t = 2h = 600° C
» t = 4h = 850° C
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Dégradation du béton par incendie
❖ Traitement
– béton projeté (après diagnostic et
expertise complète)
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Effet du retrait
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Conclusions :
❑ Critères essentiels de durabilité du béton
armé
➔ Respect des enrobages
➔ Choix de matériaux adaptés
/environnement
➔ Bonne compacité et faible porosité du béton
– quantité de ciment suffisante
– diminution de la quantité d ’eau
– optimisation de la courbe granulométrique
– malaxage et vibration efficace
– empêcher la dessiccation durant les premiers jours
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Conclusions :
❑ Vers une démarche préventive
– Ouvrages existants :
➔ ne pas attendre qu ’une structure
soit trop dégradée pour s ’en préoccuper
– Ouvrages neufs :
➔ définir des objectifs : indicateurs de durabilité
➔ faire un point zéro : état de référence
➔ suivi dans le temps : carbonatation, cl-,..
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