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Acoustique, Chapitre 9
Acoustique, Chapitre 9
1.1.1 Généralités
Le larynx n'est pas fixe dans le cou : il se déplace de haut en bas quand on parle. Il s’élève
pour les sons aigus et s'abaisse pour les sons graves.
1.1.2 Cartilages du larynx
Le larynx est formé d'une charpente cartilagineuse maintenue en place par une
musculature interne et externe, et revêtue d'une muqueuse aux replis caractéristiques.
Directement en rapport avec les téguments du cou (pomme d'Adam), le larynx s'ouvre en
arrière dans le pharynx, juste avant l'œsophage.
Le larynx est constitué d'une série de cartilages superposés. Le cartilage inférieur (le
cartilage cricoïde) apparaît comme un anneau différencié de la trachée, fermé en arrière
par une plaque verticale qui lui donne l'aspect d'une chevalière. Au bord du chaton de la
chevalière, deux petites pyramides (cartilages aryténoïdes) glissent et pivotent ; elles
servent de point d'attache postérieur aux cordes vocales.
Les cordes vocales s'insèrent en avant dans l'angle d'un volumineux cartilage (cartilage
« thyroïde ») en forme de bouclier ou de proue de navire, dont la saillie antérieure prend le
nom de « pomme d'Adam ».
En basculant sous ce bouclier, l'anneau cricoïdien entraîne avec lui les pyramides
aryténoïdiennes ; ainsi, les deux points d'attache des cordes vocales s'éloignent, assurant
leur mise en tension ; les muscles tenseurs sont les muscles cricothyroïdiens.
1.1.3 Structure des cordes vocales
Le faisceau thyro-vocal est un autre muscle qui part du cartilage thyroïde pour se
superposer au précédent.
La superposition de ces deux faisceau et du ligament vocal forme une corde vocale.
Les cordes vocales sont donc formées par des ligaments vocaux, longés par des muscles sur
lesquels on peut agir ; le tout est recouvert d'une muqueuse qui constitue la partie vibrante
qui produit le son. Elles forment un clapet qui peut être ouvert ou fermé.
On parle d’abduction lorsque les cordes vocales sont écartées et d’adduction lorsque les
cordes vocales sont rapprochées. L’écart entre les cordes vocales porte le nom de fente
glottique ou glotte.
A l'avant les ligaments vocaux s'insèrent dans l'avant intérieur du cartilage thyroïde, à l'arrière
elles s'insèrent sur les cartilages aryténoïdes.
Le pivotement des cartilages aryténoïdes permet de rapprocher ou éloigner les cordes vocales,
et donc de fermer ou d'ouvrir la glotte.
Section schématique du larynx au niveau des cordes vocales
Il y a de nombreux muscles qui permettent des mouvements entre les différents cartilages
formant le larynx.
Nous n’en distinguons que quelques uns, indispensables à la compréhension de la phonation :
Les muscles crico-aryténoïdes postérieurs (ou CAP), qui relient le cartilage cricoïde aux
cartilages aryténoïdes par l’arrière : les contractions de ces muscles crico-aryténoïdes
postérieurs rapprochent les apophyses arrières des aryténoïdes et déportent vers l’extérieur
les apophyses antérieures (ou vocales), ce qui a pour effet d’écarter les cordes vocales et
d’ouvrir complètement la glotte ; ces muscles sont donc responsables du mouvement
d'abduction (écartement) des cordes vocales.
Les muscles crico-aryténoïdes latéraux (ou CAL) qui relient les mêmes cartilages par les côtés.
Les contractions de ces muscles crico-aryténoïdes latéraux tirent vers l’avant les apophyses
arrières des aryténoïdes et ces muscles permettent donc l'adduction (rapprochement) des
cordes vocales et donc la phonation.
Soit, elles sont écartées : la glotte est ouverte et l'air circule librement. C'est la
respiration. Lors d’une inspiration profonde, l’écartement est maximal, lors de la
respiration normale, l’écartement est moyen.
Soit, elles sont accolées : la glotte est alors fermée et l'air ne passe pas. C'est
l'apnée.
Soit, les cordes sont rapprochées : la glotte est variable. C'est la phonation ou le
voisement.
L'adduction est la position requise pour la vibration des cordes vocales (phonation).
La vibration des cordes vocales n'est pas une succession d'abductions et d'adductions : ce qui
s'ouvre et se ferme c'est uniquement la muqueuse, les ligaments sont en contact pendant
toute la phonation. Les cordes vocales se comportent comme une valve bloquant le passage
de l'air.
Cordes vocales au repos
La majorité des sons du langage sont le fait du passage d'une colonne d'air venant des
poumons, qui traverse un ou plusieurs résonateurs de l'appareil phonatoire.
le pharynx ;
les fosses nasales (ou cavités nasales) sont deux cavités cunéiformes séparées par une
cloison verticale médiane et sont recouvertes de muqueuses. Une résonance nasale est très
caractéristique (nasillement). L’air passe par le nez lorsque le voile du palais (prolongement
musculaire du palais osseux) est rabaissé : passage oro-nasal ouvert.
la bouche (ou cavité buccale) est séparée des fosses nasales par une cloison appelée le
palais. Dans cette cavité se situent des articulateurs, certains fixes (= passifs), d’autres
mobiles (= actifs).
la cavité labiale est une cavité que l’on crée lorsqu’on projette en avant les lèvres
(protrusion labiale).
2 Production du son par l’appareil phonatoire et caractéristiques du
son émis
2.1 Fonctionnement général de l’appareil phonatoire
La parole est une succession d’évènements sonores faisant alternativement apparaître des
sons dits voisés caractérisés par la vibration des cordes vocales et des sons non voisés (qui ne
font pas intervenir les cordes vocales)
Le signal voisé est un signal pseudo-périodique présentant des zones fréquentielles plus ou
moins importantes. Ces zones fréquentielles d’enveloppe maximale sont appelés des
formants.
Le spectre du son émis par les cordes vocales est modulé par les propriétés résonantes du
corps résonateur et par la position des lèvres.
Les différentes modifications possibles dans le corps résonateur pour le traitement du son
permettent d’obtenir un panel de sonorités extrêmement important.
Comparaison entre deux
phonèmes particuliers : la
voyelle [a] et la voyelle [i].
Dans les deux cas, on
distingue des zones
fréquentielles émergentes
(les formants) qui
permettent à notre système
auditif d’identifier
rapidement tel ou tel son.
Dans le cas du son [a], les
deux premiers formants sont
relativement proches, alors
que pour le son [i]les deux
premiers formants sont
éloignés. D’autres
caractéristiques globales
apparaissent : la largeur de
bande de chaque formant,
l’organisation des
harmoniques (moins
nombreux dans le cas du son
[i]).
2.2 Mécanisme de production du son
Étape 1 : formation du flux d'air
Celui-ci se contracte ce qui chasse l'air des poumons et c'est cet air dont les variations de
pression au niveau du pharynx vont créer le son.
Étape 2 : création du son (au niveau des cordes vocales) ou phonation
L'air circule donc de manière saccadée dans le conduit vocal, ce qui engendre une
vibration acoustique semblable au claquement des mains. Ce son est un son assez
complexe, constitué d'une fréquence fondamentale (qui correspond à la fréquence
moyenne du mouvement des cordes vocales), et de ses harmoniques.
On admet dans l’ensemble que les cordes vocales longues correspondent plutôt à des voix
graves, et les cordes vocales courtes, aux voix aiguës. Les hommes ont des cordes vocales
de 17 mm (voix de ténor) à 24 mm (voix de basse) et les femmes de 14 mm (voix de
soprano) à 18 mm (voix de contralto).
L’onde source produite par la glotte est un signal périodique s(t).
Ces fonctions sont reprises de manière complexe par les organes supra glottiques.
Ces résonateurs sont des cavités de forme et de taille variable, ce qui permet d'ajuster le
timbre du son, via le phénomène de résonance.
2.4.1 Rappels physiques sur le phénomène de résonance
Toute cavité, de par sa forme, présente une fréquence caractéristique ou fréquence propre :
ce mode propre peut être excité par un son fondamental ou une de ses harmoniques, et la
cavité résonne alors sous l'influence de ce son et le renforce.
La fréquence caractéristique varie selon la forme et le volume des cavités, les plus grandes
ayant en général un son propre plus grave que les plus petites. Il en résulte qu'en aucun cas
une cavité ne crée d'harmoniques nouveaux.
Des modifications de forme et de volume permettent donc un accord avec des sons de
fréquences très diverses : les articulateurs façonnent dans le conduit vocal des cavités dont
les fréquences de résonance déterminent la forme du spectre émis.
De plus, deux cavités résonantes ouvertes l'une sur l'autre modifient leurs propriétés
réciproques notamment en modifiant leur fréquence caractéristique, la plus grave
s'aggravant et la plus aiguë devient encore plus aiguë. On parle d’un phénomène de
couplage.
2.4.2 Résonances dans l’appareil phonatoire
Le pharynx ne change pas facilement de forme, mais sa longueur peut changer légèrement
en haussant ou en abaissant le larynx d’un côté ou le voile du palais de l’autre côté. Ce
dernier agit aussi comme une valve qui permet d’isoler ou de connecter la cavité nasale au
pharynx.
L’épiglotte agit aussi comme une valve, dont le rôle est d’empêcher toute nourriture
d’atteindre le larynx : elle est ouverte au cours de la respiration normale mais se ferme au
moment de la déglutition.
La cavité nasale a aussi des dimensions et une forme fixe. Pour un homme adulte, elle a une
longueur d’environ 12 cm et un volume de l’ordre de 60 cm3.
La cavité orale, ou buccale, est la partie la plus importante du tractus vocal car sa forme et
sa taille peuvent varier en ajustant les positions relatives du palais, de la langue, des lèvres,
et des dents.
2.4.3 Effets de la résonance sur le spectre émis
En résumé …
3 Notions de phonétique
En linguistique, un phonème est la plus petite unité distinctive (c'est-à-dire permettant de
distinguer des mots les uns des autres) que l'on puisse isoler dans la chaîne parlée.
si le passage de l'air se fait librement à partir de la glotte, on a affaire à une voyelle ;
Les semi-voyelles présentent la même articulation que les voyelles, mais se comportent dans
la syllabe comme les consonnes : plus précisément, les consonnes et les semi-voyelles ne
peuvent constituer à elles seules une syllabe, les voyelles si : par exemple, le mot abbaye [a /
be / i] comporte des voyelles alors que le mot abeille [a / bεj] comporte ausi une semi-voyelle
notée [j].
3.1 Les voyelles
La caractéristique majeure des voyelles est le libre passage de l'air à partir des cavités supra
glottiques.
Le seul traitement que l'air peut dès lors subir est la résonance (c'est-à-dire le renforcement
de certaines bandes de fréquences).
Le nombre de résonateur est toujours au moins de un, puisque le résonateur buccal est
toujours présent.
Si le voile du palais est relevé, l'air ne traverse pas le résonateur nasal, mais se répand
exclusivement dans le résonateur buccal ; si le voile du palais est abaissé, l'air traverse
simultanément les résonateurs buccal et nasal, ce qui porte à deux au moins le nombre de
résonateurs.
Si les lèvres sont projetées vers l'avant et arrondies, il se forme un troisième résonateur à la
sortie du canal buccal, le résonateur labial ; si, au contraire, les lèvres sont appliquées contre
les dents, le résonateur labial ne se forme pas.
D'après les critères ci-dessus, on oppose :
des voyelles nasales (présence du résonateur nasal) à des voyelles orales (absence du
résonateur nasal) ;
des voyelles arrondies (présence du résonateur labial) à des voyelles non-arrondies (absence
du résonateur labial).
3.1.2 Forme du résonateur buccal
La forme du résonateur buccal est déterminée par l'emplacement de la masse de la langue
dans la bouche. A partir de là, on envisage trois cas :
des voyelles antérieures (la masse du dos de la langue se trouve dans la région pré-
palatale) ;
des voyelles postérieures (la masse de la langue se trouve dans la région post-palatale ou
vélaire) ;
des voyelles centrales (la masse de la langue se trouve dans la région médio-palatale).
3.1.3 Volume du résonateur buccal
Le volume du résonateur buccal est le dernier facteur pris en compte dans l'analyse
articulatoire du timbre des voyelles.
l'aperture ou ouverture du conduit vocal, qui dépend de l'élévation de la langue par rapport
à la voûte palatine (voyelles fermées ou ouvertes)
L'utilisation systématique de ces critères permet de définir les voyelles cardinales (orales)
dont le trapèze vocalique fournit une représentation schématique.
Trapèze vocalique des voyelles
Voyelles fermées [i] comme dans « pie », [y] comme dans « rue » et [u] comme dans « boue »
Voyelles à double timbre : [e] comme dans « thé » et [] comme dans « fait » ; [ø] comme dans
« peu » et [œ] comme dans « bœuf »
Voyelles à double timbre : [o] comme dans « sceau » et [] comme dans « bosse »
Voyelle très ouverte : [a] comme dans « la »
Voyelle nasale : []
comme dans « quand »
La qualité de cet obstacle, ou mode d'articulation, est le critère principal qui permet de les
distinguer entre elles.
soit le passage de l'air est fermé (occlusion momentanée du chenal expiratoire) et le son
résulte de son ouverture subite; on a alors affaire à des consonnes occlusives (cf. [k]) ; les
consonnes occlusives sont des sons bruités de courte durée, caractérisés par un silence
provenant de la fermeture complète du conduit vocal en un point précis.
soit le passage se rétrécit mais n'est pas interrompu; on parle dans ce cas de consonnes
continues ou constrictives, dont les fricatives sont les plus représentatives (cf. [s]) ; les
consonnes fricatives sont des sons bruités produits par l’écoulement turbulent de l’air :
lorsque cet écoulement rencontre un rétrécissement, un lieu de constriction, il se produit un
bruit de friction.
Mais ces deux grands modes d’articulation sont souvent précisés par un adjectif
supplémentaire, caractérisant l’obstacle.
Par exemple :
On distingue, selon le type d’écoulement, les consonnes centrales et les consonnes latérales :
Une consonne centrale est une consonne dont le mode d'articulation nécessite pour sa
réalisation l'écoulement de l'air par le centre de la bouche au-dessus de la langue. C’est le cas
de presque toutes les consonnes en français.
Une consonne latérale est une consonne qui nécessite pour sa réalisation l'écoulement de l'air
via un canal latéral (parfois bilatéral) formé par l'affaissement de l'avant de la langue et le
contact de son dos avec le palais, l'air continuant de s'échapper sur les côtés de la langue. Il
existe en français une seule latérale, le[l] (comme dans laid).
Si l'obstacle est rendu intermittent par les battements de la pointe de la langue, on parle de
consonnes battues ([r] dans « perro » en espagnol).
Au carrefour du pharynx, le passage de l'air peut en effet s'effectuer dans une ou deux
directions, selon la position du voile du palais :
Le second critère de classification des consonnes est donc le point d'articulation (lèvres,
dents, palais, etc.) et l’organe articulateur (lèvres, langue).
Le point d'articulation est l'endroit où se trouve, dans la cavité buccale, un obstacle au
passage de l'air.
De manière générale, on peut dire que le point d'articulation est l'endroit où vient se placer
la langue pour obstruer le passage du canal d'air.
1. exo-labial
2. endo-labial
3. Dental
4. Alvéolaire
5. post-alvéolaire
6. pré-palatal
7. Palatal
8. Vélaire
9. Uvulaire
10. Pharyngal
11. glottal
12. Épiglottal
13. ,14. postéro-dorsal
15. antéro-dorsal
16. laminal
17. Apical
18. sub-laminal
Coupe sagittale schématique des organes de la parole. La représentation en trait
plein correspond à la position de la langue pour l'articulation de [s] et celle en
pointillé à l'articulation de [k].
Anatomie et nomenclature correspondante
3.2.3 Consonnes occlusives
Les consonnes occlusives (ou encore explosives) sont donc produites par une fermeture
complète du chenal respiratoire, et non un simple rétrécissement, ce qui les différencie des
continues.
orales sourdes : [p] bilabiale (pépé), [t] apico-dentale ou alvéo-dentale (tétée), [k] palatale
ou dorso-vélaire (kéké) ;
orales sonores : [b] bilabiale (bébé), [d] apico-dentale ou alvéo-dentale (Dédé), [g] palatale
ou dorso-vélaire (gaga) ;
nasales : [m] bilabiale (ma), [n] apico-dentale (ni), [ŋ] (à la fin de parking)
[p] les cordes vocales
écartées ne vibrent pas
[b] les cordes vocales
vibrent
Ce sont essentiellement les lèvres et la langue qui, selon leur position et leur tension
musculaire particulière, conditionnent le type de friction réalisée.
Par exemple,
le son [f], qui peut être soit écrit f ou bien ph dans les mots à racine grecque est une
consonne fricative labio-dentale sourde ;
le [v], qui peut être soit écrit v ou bien w dans les mots d'origine germanique est une
fricative labio-dentale voisée ;
le [z], qui s'écrit s entre voyelles ou z est une consonne fricative alvéolaire voisée ;
le [ʃ] est une fricative post-alvéolaire sourde et s'écrit généralement ch, mais aussi sh ou
sch dans les mots respectivement d'origine anglaise et allemande ;
le son r usuel de la langue française, noté [ʁ], est une fricative (dite vibrante) uvulaire
voisée ;
Une consonne spirante est une consonne produite par un rapprochement modéré des
organes phonateurs qui ne va pas jusqu’à produire le bruit caractéristique de friction des
fricatives. Elles font partie de la catégorie des constrictives.
la semi-voyelle labio-vélaire [w] (à l'initiale de « oui ») (qui possède deux points
d’articulation) ;
la semi-voyelle palatale [j] (noté par le digramme ll, comme dans « briller », on le trouve
aussi écrit y, surtout dans les mots d'emprunt, comme « yourte ») ;
la consonne spirante latérale alvéolaire voisée [l] (comme dans « lac »).
spirante latérale alvéolaire voisée [l]
3.2.5.b Consonnes affriquées
Une consonne affriquée est une consonne composée de deux phases successives : une
phase occlusive et une phase fricative produites dans le temps nécessaire à la
production d’une occlusive ou d’une fricative simples. Il faut noter que ces deux phases
sont nécessairement homorganiques, c’est-à-dire qu’elles doivent se produire au même
point d’articulation.
Par exemple, le français possède une consonne affriquée alvéolaire sourde, le [t͡s] dans
certains mots d'origine étrangère, comme tsar.
Représentation temporelle de
« le chapeau » avec un léger
bruit de fond.
Ecouter…
Représentation fréquentielle
de « le chapeau ». Les
voyelles sont responsables
des pics aux multiples de 110
Hz.