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Marketing Strategique Lp2
Marketing Strategique Lp2
STRATÉGIQUE LP2
2016
PREPARE PAR ANNE-JOSSELINE KOFFI
Cours de Marketing stratégique LP2
ANNE-JOSSELINE KOFFI 1
Cours de Marketing stratégique LP2
ANNE-JOSSELINE KOFFI 2
Cours de Marketing stratégique LP2
INTRODUCTION
Le marketing naît en réaction à la pensée économique classique qui, au 19e siècle, était
incapable de résoudre les problèmes provoqués par la rapide croissance de l'économie.
Les premières notions apparaissent au 17e siècle et 18e siècle en France et au Royaume-
Uni. Mais l'histoire du marketing s'inscrit dans l'histoire du management et constitue donc
une discipline récente caractérisée par l'environnement et les besoins spécifiques du 20e
siècle. La crise de 1929 a particulièrement affecté cette période par l'intensification de la
concurrence qui en a résulté.
On emploie communément le mot marketing pour désigner toute campagne v isant à
“se faire connaître ou gagner des clients“. Cette utilisation est abusiv e : en effet, il ne suffit
pas de dépenser de l’argent dans une opération de communication pour que celle-ci
soit forcément une “opération marketing“. Et encore moins une stratégie marketing !
En fait, le marketing n’est pas un év énement qu’on lâche ponctuellement pour lancer
ou relancer les v entes. Le marketing consiste en un processus de v ente. Ce processus est
intimement lié au bon sens, à la planification, et non à l’argent qu’on dépense.
La stratégie marketing, quant à elle, est un plan d’actions coordonnées mis en œuvre sur
le moyen ou long terme par une entreprise pour atteindre ses objectifs commerciaux et
marketing.
La stratégie marketing est une des composantes de la stratégie d’entreprise. Selon les
cas, la stratégie marketing peut s’appréhender au niv eau global de l’entreprise ou ne
s’appliquer qu’à un produit ou une famille de produits. I l est ainsi possible pour une
entreprise à l’activ ité v ariée de combiner plusieurs stratégies marketing selon ses
domaines d’activ ité.
La stratégie marketing est élaborée à partir de l’analyse des forces et faiblesses marketing
de l’entreprise et d’une étude de son env ironnement.
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Le marketing orienté produit part du principe que les consommateurs priv ilégient les
produits qui offrent la meilleure qualité objectiv e, les meilleures performances et les
caractéristiques les plus innov antes. Dès lors, la stratégie marketing se focalise sur
l’amélioration permanente des produits.
Or la qualité est subjectiv e, et elle doit être déterminée par les clients et non par
l’entreprise elle-même. Si l’on se concentre uniquement sur les produits de l’entreprise, on
risque la myopie marketing. Enfin, à supposer que l’on dispose de bons produits appréciés
par les consommateurs, encore faut-il savoir communiquer dessus et les v endre.
Cette approche qui a également été souv ent adoptée dans le passé comporte un
risque : celui de se préoccuper uniquement de la qualité du produit et sous-estimer les
réactions des consommateurs ou ne plus chercher à les comprendre.
En outre, l’orientation marché ou encore l’orientation marketing, qui a émergé dans les
années 1950, se préoccupe avant tout des clients en cherchant à analyser leurs souhaits
et à y répondre. On ne cherche pas à identifier les bons clients pour son produit, mais les
bons produits pour ses clients.
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La stratégie marketing d'un produit év olue tout au long de sa v ie. Les conditions
économiques et l'activ ité de la concurrence se modifient entraînant une réformation de
la position du produit sur le marché. Toute entreprise qui lance un nouv eau produit sait
qu'il ne durera pas éternellement, mais elle doit se soucier de réaliser un bénéfice suffisant
pour couv rir les efforts et le risque encouru.
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Durant cette phase, l’entreprise essaie de soutenir la croissance aussi longtemps que
possible. Elle peut y parv enir de plusieurs façons :
• Améliorer la qualité du produit ou ajouter d’autres v ariables ou caractéristiques ;
• Etoffer la gamme en créant d’autres modèles ou v ersions du produit ;
• Attaquer de nouv eaux segments du marché ;
• I ntensifier sa distribution et s’introduire dans de nouv eaux circuits ;
• Assigner à la publicité un objectif de persuasion et non plus seulement de notoriété,
afin de fav oriser une préférence pour la marque ;
• Baisser progressivement les prix, afin d’attirer les segments de consommateurs moins
fortunés.
L’entreprise qui met en place l’une ou l’autre de ces stratégies améliore sa position
concurrentielle, mais au prix d’un effort financier supplémentaire.
Une entreprise en phase de croissance est donc confrontée au dilemme part de marché
/ bénéfice. I l conv ient donc de définir les objectifs que l’entreprise v eut atteindre. En
général, l’entreprise familiale aura tendance à fav oriser les bénéfices, le profit. A l’inv erse,
la grosse entreprise favorisera généralement la rentabilité par des prix moindres et dans
un but d’obtenir un maximum de parts de marché.
3.1.3. Les stratégies en phase de maturité
Tout produit connaît un moment où le rythme de ses v entes ralentit : il entre alors en phase
de maturité. Cette phase dure en principe plus longtemps que les précédentes, et les
problèmes qu’elle pose sont parmi les plus délicats auxquels un responsable marketing
doiv e faire face. On peut donc considérer que le produit est mûr. Trois grandes stratégies
peuv ent être mises en place :
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La plupart des produits et des marques finissent par connaître une phase de déclin (lente
ou rapide). Les v entes peuvent retomber à zéro (le produit est alors retiré du marché) ou
bien stagner à un niv eau très bas.
Une entreprise qui v eut assurer une gestion efficace de ses produits v ieillissants doit
prendre toute une série de décisions. I l faut d’abord identifier les produits en déclin.
En phase de déclin, 5 options stratégiques peuvent être mises en place :
Le cycle de v ie est donc dav antage une résultante qu’un déterminant de l’action
marketing. Par ailleurs, la stratégie à adopter pour chaque phase n’est pas toujours
év idente car tout dépend de ce que fait la concurrence.
3.2. Adapter la stratégie à la position concurrentielle
Selon sa position concurrentielle sur son marché, une entreprise peux choisir 4 stratégies
que sont :
Dans la plupart des secteurs d'activité, il existe une entreprise reconnue comme le leader
du marché. Le leader prend généralement l'initiativ e des modifications de prix, des
lancements de nouv eaux produits et possède le système de distribution le plus v aste et
le budget promotionnel le plus élev é. Son objectif est de rester à la première place. Pour
se faire, trois solutions s'offrent à lui :
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Un challenger doit d’abord définir son objectif stratégique qui doit être clairement
identifié, significatif et réalise. L’objectif d’un challenger est souv ent d’accroître sa part
de marché afin d’améliorer son bénéfice. Pour atteindre cet objectif, il y a 3 approches
possibles :
• Attaquer le leader : C’est une stratégie à haut risque mais à haut niv eau de résultat
en cas de succès. C’est une stratégie qui a du sens lorsque le leader n’est pas
v raiment dominant ou bien est en perte de v itesse.
• Attaquer un concurrent à sa portée : On déclenche alors une attaque tous
azimuts contre lui.
• Attaquer les "canards boiteux" : C’est souv ent une stratégie payante car elle ne
nécessite pas une offensive de grande env ergure.
Donc il faut choisir l’adv ersaire et son objectif. Si l’adv ersaire est le leader, on peut
accroître sa part de marché. Si l’adv ersaire est un canard boiteux, on env isage de
l’éliminer purement et simplement.
Le challenger aura surtout une stratégie d’attaque. I l existe 5 stratégies offensives :
• L’attaque frontale : Elle consiste à masser ses troupes directement face à l’ennemi
et attaquer d’abord ses points d’appui. L’issue du combat dépend du rapport de
force et de la ténacité des combattants. Dans une attaque frontale, on s’aligne
pied à pied sur le terrain des produits, des prix, de la publicité. C’est celui qui
engage le plus de troupes qui l’emporte (principe de force)
• L’attaque de côté : Une attaque de côté se matérialise souv ent dans une région
ou dans un segment donné. Une attaque géographique consiste à isoler des zones
où le concurrent est plus faible. On se concentre sur les petites v illes qui sont plus
souv ent délaissées. On choisit un segment peu ou mal couv ert
• L’encerclement : Si l’attaque de côté cherche à identifier une zone mal couverte
par l’adv ersaire, l’encerclement consiste à lancer plusieurs attaques simultanées
contre le leader, afin de le forcer à se défendre sur plusieurs fronts à la fois.
L’attaquant doit alors disposer de ressources supérieures.
• L’écart : C’est la stratégie offensive la plus indirecte, car elle consiste à éviter toute
confrontation av ec le leader en s’attaquant à des marchés non tenus par lui.
L’attaquant peut div ersifier ses produits, ses marchés ou ses technologies.
• La guérilla : Consiste à harceler le leader à coups de petites attaques localisées et
intermittentes. C’est une stratégie à la porte des petites entreprises. On essaye
d’irriter le leader et de faire parler de soi. Les moyens utilisés : guerres des prix
sélective, coups promotionnels, opérations commando, surenchère publicitaire.
• La stratégie du discount : L'une des stratégies les plus couramment utilisées par les
challengers consiste à offrir le même produit que le leader à un prix plus bas. Le
succès d'une stratégie discount suppose trois conditions :
il faut que le challenger arrive à convaincre l'acheteur que son produit est
aussi de bonne qualité ;
il faut que l'acheteur soit sensible à un écart de prix et prêt à renoncer à sa
marque préférée ;
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il faut enfin que le leader décide de ne pas s'aligner sur le prix du challenger.
Toute société qui occupe la seconde, troisième ou quatrième place sur un marché est
en position de "dauphin" (Pepsi-Cola par exemple). Le dauphin qui cherche à accroître
sa part dev ient un "challenger", s'il se contente des positions acquises, il dev ient un
"suiveur".
Une stratégie "d'imitation innov atrice" peut être tout aussi rentable qu'une stratégie
d'innov ation. Une entreprise qui choisit cette stratégie doit fidéliser sa clientèle, tout en se
souciant de son renouv ellement. Elle doit connaître toutes les raisons qu'à sa clientèle de
lui accorder sa confiance (emplacement, service, relations humaines,) afin d'adapter sa
stratégie.
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Lorsque de nouv eaux segments apparaissent, le suiv eur doit essayer d’obtenir sa part. I l
doit rester vigilant, doit av oir une bonne connaissance de la stratégie du leader et
contrôler des facteurs tels que coûts de production, approvisionnement,…
3.2.4. Les stratégies du spécialiste
Ce sont des entreprises qui s'efforcent de découv rir un créneau sur lequel elles se
spécialisent. I ci on s’efforce de découvrir un créneau sur lequel l’entreprise se spécialise
sans que les "grands" réagissent. La politique du créneau n’est pas uniquement réservée
aux petites entreprises mais peut également concerner des filiales.
Pour être rentable et durable, un créneau doit : 1) Être d'une taille suffisante en termes
de pouv oir d'achat ; 2) Av oir un potentiel de croissance significatif ; 3) Être ignoré ou
délaissé par la concurrence ; 4) Correspondre aux compétences distinctiv es de
l'entreprise, 5) Être défendable en cas d'attaque.
L’idée centrale d’une politique de créneau est la spécialisation (de marché, de clientèle,
ou autres éléments du marketing mix). Toutefois, le créneau peut être attaqué ou
disparaître. C’est pourquoi une stratégie de créneaux multiples est préférable.
La cause de l’action des indiv idus réside dans les besoins, qui sont des manques physiques
et psychiques. Des chercheurs ont essayé de définir les principaux besoins
caractéristiques de l’indiv idu et d’en dresser la liste. Celle de Maslow est l’une des plus
populaires.
Selon lui, nous dev rions rechercher d'abord à satisfaire chaque besoin d'un niv eau donné
av ant de penser aux besoins situés au niv eau immédiatement supérieur de la pyramide.
Selon cet ordre proposé par Abraham Maslow en 1943, on ne peut prétendre à la
satisfaction d'un nouv eau besoin que lorsque les précédents sont déjà pourv us. Alors que
l'assouv issement des besoins élémentaires év ite la név rose, la satisfaction des deux
derniers besoins complexes participe au dév eloppement personnel.
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Besoins physiologiques : Ce sont des besoins liés directement à la suiv ie des indiv idus ou
des espèces, et au maintien de l'homéostasie de l'organisme (respirer, boire, faire ses
besoins, manger, dormir, se réchauffer). Nécessaires à la surv ie de la personne, ils sont
impérieux (faim, soif, désir sexuel…) et peuv ent l'emporter sur la conscience s'ils ne sont
pas satisfaits.
Besoin de sécurité : Les besoins de sécurité sont ceux qui sont liés à l'aspiration de chacun
d'entre nous à être assuré du lendemain physiquement comme moralement. Ils
recouvrent le besoin d'un abri (logement, maison), la sécurité des rev enus et des
ressources, la sécurité physique contre la v iolence (délinquance, agressions, etc.), la
sécurité morale et psychologique, la stabilité familiale ou, du moins, une certaine sécurité
affective et la sécurité sociale (santé).
Besoin affectif d'appartenance : Parfois qualifié de « besoin de reconnaissance sociale »,
le besoin d'appartenance à une famille ou à un groupe se traduit par la recherche de
communication et d'expression. Ce besoin d'intégration dans le lien social v a de pair
av ec le besoin de reconnaissance et de considération. Le besoin d'amour doit pouvoir
être pris en considération. I l passe par l'identité propre (nom, prénom), le besoin d'aimer
et d'être aimé, d’av oir des relations intimes av ec un conjoint (former un couple), d’avoir
des amis, de faire partie intégrante d'un groupe cohésif, de se sentir accepté et,
conséquence logique, de ne pas se sentir seul ou rejeté.
Besoin d'estime personnelle : L'Homme a besoin de dév elopper une estime de soi et de
se faire respecter par les autres (estime des autres). I l a besoin de s'occuper pour être
reconnu, av oir une activ ité v alorisante qu'elle soit dans le domaine du trav ail, ou dans
celui des loisirs. I l s'agit en particulier du besoin de se réaliser, de se valoriser (à ses propres
yeux et aux yeux des autres) à trav ers une activité.
Besoin d'épanouissement personnel : Le besoin d'accomplissement d'une oeuv re ou d'un
engagement consiste à permettre à sa personnalité de s'épanouir et à se montrer
capable d'accomplir tout son potentiel : « Ce qu'un homme peut être, il doit le dev enir ».
Mais pour parv enir à ce « besoin de réalisation », il conv ient de bien maîtriser l'ensemble
des besoins précédents.
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Les usages env ers la marque ou le produit représente les pratiques généralement
observées chez le consommateur quand il est face au produit. Plusieurs facteurs
influencent ces usages :
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Les groupes de référence : ce sont des groupes actuels ou imaginaires qui influencent
l’év aluation, l’aspiration et le comportement d’un indiv idu. Parmi ces groupes, on peut
distinguer les groupes primaires (familles, v oisins, amis, collègues de trav ail), et les groupes
secondaires (associations, clubs). Ces groupes interv iennent de trois manières : Ils
proposent à l’indiv idu des modèles de comportement et de mode de v ie. I ls influencent
l’image qu’il se fait de lui-même. I ls engendrent des pressions en fav eur d’une certaine
conformité de comportement.
Les facteurs de situation : ce sont l’env ironnement physique (son, éclairage, décor,
odeurs, etc.), la destination de l’achat (pour soi-même, pour offrir, pour la famille ou des
inv ités), l’état mental au moment de l’achat (fatigue, stress, faim, anxiété, excitation), la
perspective temporelle (temps disponible ou non, moment dans la journée, temps
d’attente, etc.), l’activ ité (trav ail, loisirs, v acances), la présence ou l’absence d’une
tierce personne.
I l s’agit d’identifier les différentes étapes que trav erse un consommateur av ant de
prendre sa décision d’achat. Chaque étape suggère certaines interv entions du
marketing destinées à faciliter la progression du consommateur dans un sens fav orable.
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Décision d’achat ou prise de décision : Une fois les différentes solutions possibles évaluées,
le consommateur v u arrêter définitiv ement en fonction : des facilités de paiement
accordées, des services rendus, de la qualité de sa relation av ec le vendeur.
Après av oir étudié les différentes possibilités, v ous décidez de choisir l’enseigne de
liv raison de pizza à domicile. En plus, le nouv el épisode de v otre série TV préférée est
diffusé ce soir.
Evaluation post-achat : Après l’achat et la consommation (ou l’utilisation) le
consommateur pourra éprouver soi un sentiment de satisfaction, soit un sentiment
d’insatisfaction. Dans le premier cas : il sera amené à racheter le produit et à faire part
de sa satisfaction à son entourage, dans le deuxième cas il ne rachètera pas le produit
et n’hésitera pas à faire part de son mécontentement à son entourage.
La pizza était bonne (jugement positif). Mais v ous savez que c’était trop calorique et vous
regrettez un peu (sentiment mitigé v is-à-vis de soi-même). La prochaine fois, vous
priv ilégierez les sushis qui sont moins gras (prév ision du prochain acte d’achat).
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Pour constituer des groupes homogènes d’individus, il existe une deuxième méthode dite
« méthode agrégativ e ». Contrairement à la première méthode qui consiste à fractionner
l’ensemble de la population en utilisant des critères choisis a priori, cette méthode v ise à
rassembler les indiv idus qui se ressemblent.
Parce qu’elle ne part d’aucun a priori et qu’elle cherche à découv rir des catégories
«naturelles » d’indiv idus, cette méthodologie prend souv ent le nom de « segmentation
exploratoire » ou de « segmentation par constitution de groupes naturels ». Elle est de
nature typologique : on regroupe les indiv idus en fonction de leurs apparentements, de
leurs similarités.
Du point de v ue méthodologique, on commence par collecter des informations sur les
consommateurs (styles de v ie, av antages recherchés, etc.), puis on v a mesurer les
proximités et les ressemblances entre les indiv idus (à l’aide d’analyses
multidimensionnelles permettant de traiter toutes les v ariables connues).
La démarche typologique autorise, v oire exige, l’utilisation d’un grand nombre de
v ariables, si possible, pertinentes pour permettre le regroupement des indiv idus. C’est la
raison pour laquelle elle utilise fréquemment des critères tels que les critères
psychographiques (personnalité, styles de v ie, v aleurs) et socio-psychologiques
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(attitudes, motiv ations), et les av antages recherchés dans le produit (prix, qualité,
couleur, goût, sécurité, …).
3.3. Les stratégies de segmentation
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Dans une clientèle, il existe le plus souv ent quelques clients importants en termes de
chiffre d’affaires, un nombre un peu plus important de clients moyens et une multitude
de petits clients. C’est ce qui fonde les techniques de segmentation 20/80 et ABC.
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Quel est le marché potentiel d'Haribo ? Pour augmenter la taille de son marché,
Haribo a donc deux axes possibles :
• Conquérir des consommateurs de bonbons concurrents.
• Conv aincre des non-consommateurs relatifs.
• Marché actuel d'Haribo en 1995 : les enfants
« Haribo, ça n'est v raiment que pour les enfants » (Campagne ridiculisant un
adulte mangeant une fraise Tagada).
• Stratégie d'Haribo pour accroître son marché actuel - 2 objectifs :
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I ls sont souv ent utilisés, car ils génèrent des segments homogènes et accessibles. Ces
critères sont :
le sexe : homme ou femme
l’âge : - de 15, 15-24, 25-34, 35-44, 45-54, 55-64, + de 64 ans
la taille du foyer : 1, 2, 3, 4, 5 et plus
la nationalité : française, européenne ou non ; religion : chrétienne, musulmane,
juiv e ou autre
le niv eau d’instruction : primaire, secondaire, supérieure
le rev enu : supérieur, moyen supérieur, moyen inférieur, inférieur
la taille, le poids : dans les normes ou hors normes
la Profession et catégories sociales (PCS) ou Catégorie socio-professionnelle
(CSP) : professions et catégories sociales : agricultures exploitants ; artisans,
commerçants, chefs d’entreprise ; cadres et professions intellectuelles
supérieures ; professions intermédiaires ; employés ; ouv riers ; retraités ; autres
personnes sans activité professionnelle.
Ces critères recouvrent des différences relatives aux modes de v ie, aux climats, aux
traditions. Ce sont :
le lieu d’habitation : pays, région, v ille, urbain/rural, Paris/ province
le climat : froid, chaud, tempéré
le type d’habitation : collectif/individuel, résidence principale/ secondaire
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Le choix des critères dépend de leur capacité à caractériser un segment défini par un
comportement homogène d’achat, directement utilisable en mercatique (médias
préférés, canal de distribution…) et définissant un segment de taille suffisante.
Pour que ces critères soient pertinents, il faut qu’il soit :
Mesurable : il faut que l’on puisse dénombrer les indiv idus à l’intérieur du
segment.
Pertinent : il faut qu’il y ait un rapport av ec le sujet de l’étude.
Accessible : le segment doit pouv oir être atteint par une action commerciale.
Fertile : on doit pouv oir déterminer les v entes prévisionnelles dans le segment.
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I l est difficile de segmenter sur les réseaux sociaux puisque les entreprises ne peuvent pas
aisément s’approprier les informations relativ es à leurs fans. Le principe des pages fan
consiste à av oir le plus d’amis possible pour toucher un maximum de gens intéressés.
Seulement, v ous ne pouv ez pas définir des profils parmi v os amis : les inconditionnels de
v otre marque, ceux qui v iennent de v ous découvrir, les mécontents… Dans ce contexte
le ciblage est très difficile.
Pour l’heure, peu d’entreprises disposent de v éritables applications B2C à v aleur ajoutée
car les API Facebook et la structure des données sous-jacentes se prêtent mal au
marketing one-to-one, à la gestion et à l’exécution des campagnes, aux
recommandations automatisées ou au service client. Créer une application capable de
réellement exploiter le graphe social nécessite des technologies complémentaires et une
structuration des données qui aille au-delà de ce que proposent Facebook et ses API.
Cette structuration additionnelle est indispensable pour intégrer des capacités de
ciblage, de personnalisation, d’analyse et d’historique.
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L’attractiv ité est l’Ensemble des caractéristiques ou attributs détenus par un produit ou
une marque et qui lui donnent une certaine supériorité sur ses concurrents directs.
L'attractiv ité est définie pas trois facteurs : l'attrait du marché (taille du marché, taux de
croissance.), l'intensité concurrentielle (nombre de concurrents, niv eau des prix.),
l'accessibilité du marché (réseaux, éducation.).
Pour saisir les caractéristiques d'un marché et identifier son attractivité, la première étape
consiste à collecter des données pertinentes sur les consommateurs et leurs habitudes de
consommation.
Ces données renseignent le chargé d'étude sur les attentes, comportements et attitudes
des acheteurs potentiels. Une fois que les besoins sont identifiés et que le fonctionnement
du système est intégré, la seconde étape consiste à créer des segments.
Cette étape fondamentale a pour objectif de classer les consommateurs en groupes
homogènes formant des segments de marché. Chacun d'entre eux regroupe des
indiv idus présentant des caractéristiques proches. Fort de ces informations, l'entreprise
peut bâtir des plans d'action adaptés aux attentes des groupes sélectionnés. Elle
adoptera une position pertinente pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixé.
1.2. Analyse de la compétitivité de l’entreprise
La compétitiv ité peut être définit comme étant l’ensemble de capacité que détient une
entreprise et qui lui permet de mettre à la disposition d’un marché en situation
concurrentiel ses produits pour une longue période.
Les facteurs déterminants de la compétitiv ité de l’entreprise sont :
L’économie d’échelle : On désigne par l’économie d’échelle, l’accroissement de
l’efficience d’une entreprise grâce à la baisse du cout unitaire d’un produit obtenue
en augmentant la quantité de la production. Exemple : Pour la banque, le coût
unitaire tend à diminuer au fur et à mesure que le nombre de clients s’accroît et que
les opérations dev iennent plus répétitives.
L’innovation : Dans un contexte concurrentiel et face aux perpétuels changements
de leur env ironnement, les entreprises mènent une réflexion sur l’innov ation qui est
essentielle pour assurer leur croissance et leur développement.
Les ressources naturelles : Toutes les marchandises incorporent des ressources
naturelles (par exemple les automobiles contiennent du minerai de fer); ou
nécessitent des ressources naturelles pour être produites. Les ressources naturelles
peuv ent faciliter la tâche aux entreprises et leur permet une certaine compétitivité.
La disponibilité des matières premières : Les matières premières peuv ent av oir un effet
sur la compétitiv ité des entreprises, notamment les entreprises industrielles à forte
dépendance de matières premières : coûts des matières premières av antageux,
proximité des fournisseurs, nombre de fournisseur disponible
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La politique économique et financière : I l s’agit des mesures prises par l’état et qui
influencent sur la compétitiv ité des entreprises ou du produit donné. Les politiques
fiscales et monétaire, on évoque à titre d’exemple (taux d’intérêt, l’I S, la TVA, ciblage
de l’inflation..), on peut même év oquer les subventions qu’accorde l’état.
Les différentes phases du cycle de v ie d'un marché sont les suiv antes : le lancement, le
dév eloppement, la maturité, le déclin.
Ce cycle de v ie n’est pas forcément homogène : un marché peut redémarrer après une
phase de déclin par effet de mode, de repositionnement, de modernisation, d’impact
d’un autre marché etc.
En effet, les marchés sont souv ent interdépendants : actuellement le marché de
l’automobile et celui du pétrole par exemple (cependant, av ec le déclin de la
production de pétrole d'ici quelques dizaines d'années, cela v a év oluer et cela a déjà
commencé av ec le lancement des moteurs hybrides pour rendre la v oiture moins
dépendante du pétrole).
Le modèle des « cinq forces de Porter » a été élaboré en 1979 par le professeur de
stratégie Michael Porter. I l considère que la notion de concurrence doit être élargie. Au
sein d'une industrie, un « concurrent » désigne tout interv enant économique susceptible
de réduire la capacité des firmes en présence à générer du profit.
Selon Porter, cinq forces déterminent la structure concurrentielle d'une industrie de biens
ou de serv ices :
1. le pouv oir de négociation des clients,
2. le pouv oir de négociation des fournisseurs,
3. la menace des produits ou serv ices de substitution,
4. la menace d'entrants potentiels sur le marché,
5. l'intensité de la riv alité entre les concurrents.
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L'influence des clients sur un marché dépend de leur pouv oir de négociation. Leur
influence sur le prix et les conditions de vente (délais de paiement, services) détermine la
rentabilité du marché. Le niv eau de concentration des clients leur accorde plus ou moins
de pouv oir ; des clients peu nombreux faisant face à des producteurs multiples ont de
plus grandes possibilités de négociation (ex : la grande distribution).
Les clients disposent d'un pouv oir de négociation élevé quand :
L'influence des fournisseurs dépend de leur pouv oir de négociation, c'est-à-dire de leur
capacité à imposer aux firmes en présence leurs conditions (en termes de coût ou de
qualité). Un faible nombre de fournisseurs, une marque forte, des produits très différenciés
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sont autant de facteurs qui accroissent le coût de changement des fournisseurs et donc
leur pouv oir.
Les fournisseurs disposent d'un pouv oir élevé quand :
• ils sont concentrés et peu nombreux ;
• les concurrents (leurs clients) sont nombreux et dispersés ;
• le coût de transfert (coût que doit supporter un client pour changer de fournisseur)
est fort ;
• il existe une menace d'intégration v ers l'aval de la part des fournisseurs.
3.3. Menace des produits de substitution
Les produits de substitution représentent une alternative à l'offre des firmes en présence :
cigarette électronique pour la cigarette classique, smartphones pour les consoles de jeux
portables, etc.
Les produits de substitution constituent une menace lorsque leur rapport v aleur/prix est
supérieur à celui de l'offre établie : s'ils procurent une v aleur supérieure pour un prix égal
ou à peine plus élev é, la menace est forte (MP3 pour le CD). Si à l'inv erse le surcroît de
v aleur est proportionnel - v oire inférieur - au surcroît de prix, la menace est faible (v éhicule
électrique pour le v éhicule à essence).
Face à un substitut menaçant, les firmes en présence peuv ent env isager plusieurs
actions : baisse des prix, augmentation de la v aleur (ajout de fonctionnalités), abandon
de l'offre actuelle et passage au substitut (si elles possèdent les ressources et
compétences requises), abandon du marché.
3.4. Menace de nouveaux entrants
La surv enue de nouv eaux concurrents est freinée par l'existence de barrières à l’entrée :
les inv estissements initiaux et le temps nécessaire pour les rentabiliser (également
appelée « intensité capitalistique » ou « ticket d’entrée »), les brev ets déjà en place, les
normes et standards techniques, les mesures protectionnistes, l’image de marque des
entreprises déjà établies, les barrières culturelles, etc. Tous ces moyens rendent l’entrée
plus difficile pour un nouv eau concurrent.
Les concurrents déjà en place tentent généralement de renforcer ces bar rières à l'entrée.
3.5. Concurrence intra-sectorielle
Les concurrents luttent au sein de l'industrie pour accroître ou simplement maintenir leur
position.
I l existe entre les concurrents des rapports de forces plus ou moins intenses, en fonction
du caractère stratégique du secteur, de l’attrait du marché, de ses perspectives de
dév eloppement, de l’existence de barrières à l’entrée et à la sortie, du nombre
d'entreprises, de la taille et de la div ersité des concurrents, de l’importance des frais fixes,
de la possibilité de réaliser des économies d’échelle, du caractère banal ou périssable
des produits, etc.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 28
Cours de Marketing stratégique LP2
La stratégie Océan Bleu (ou Blue Ocean), a été initiée par Chan Kim et Renée
Mauborgne. La Stratégie Océan bleu est issue de l’analyse de la stratégie marketing de
150 entreprises pendant 1 siècle. Les deux auteurs ont mis en év idence des
caractéristiques communes à toutes ces entreprises : elles ont cassé les codes, et créées
un nouv el espace de croissance même dans des univ ers très concurrentiels.
La stratégie « Océan Bleu » est le résultat d’une étude basée sur les plus belles réussites
stratégiques de ces 15 dernières années telles que Apple, Body Shop, Sw atch, E-Bay…
Pour W.Chan KI M – Renée Mauborgne, ce qui réunit ces av ancées spectaculaires c’est
la recherche de nouv eaux espaces stratégiques inexplorés, ce qu’ils nomment les
océans bleus par opposition à l’océan rouge (sanglant) de l’espace concurrentiel saturé.
Les auteurs proposent une méthodologie qui permet à l’entreprise, quels que soient sa
taille ou son secteur d’activ ité, d’élargir son espace de dév eloppement en créant son
propre espace stratégique, par une remise en question de sa v ision du marché et de son
positionnement sur ce marché.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 29
Cours de Marketing stratégique LP2
Créer une nouv elle demande peut passer par une innovation de produit ou service mais
il est fondamental de préciser que celle-ci n’est pas seulement technologique. Elle se doit
d’être une « innov ation valeur ». C’est la base essentielle de la stratégie Océan Bleu. Cela
signifie que l’innov ation qui v a créer cette nouv elle demande doit impérativ ement
apporter de la v aleur et ce non seulement pour l’entreprise (rentabilité), mais également
pour l’acheteur (utilité).
Dans les Océans Rouges, la différentiation n’engendre pas un surcroit de v aleur pour une
des deux parties. La stratégie Océan Bleu pense possible et indispensable de poursuivre
de front la réduction des coûts et l’augmentation de la v aleur.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 30
Cours de Marketing stratégique LP2
Les auteurs av ertissent rapidement que suiv re une stratégie Océan Bleu n’implique pas
de prendre des risques mais plutôt de les réduire. Pour cela, plusieurs outils sont à notre
disposition :
4.1. Le canevas stratégique.
L’erreur de toute entreprise (nouv elle ou pas) souhaitant se démarquer serait de suivre
ces critères, c’est-à-dire de les prendre en compte dans la stratégie marketing. En effet,
l’entreprise n’aurait plus comme solution que de dépasser ses concurrents sur la base de
ces critères. Donc si le propre canev as stratégique d’une entreprise suit le profil du
marché, alors celle-ci év olue dans un Océan Rouge.
Afin d’en sortir, il ne faut pas proposer une solution meilleure à celle existante, ce qui
rev iendrait à segmenter son offre pour une partie du marché et augmenter ses coûts.
Mais plutôt, à partir du canev as stratégique, se concentrer sur les « non-clients » (marché
qui est en général plus v aste que le marché de clients). En répondant aux besoins des
non-clients, une nouv elle courbe très différente sur certains critères se profilera.
L’entreprise va maintenant utiliser la grille des quatre actions.
4.2. La grille des quatre actions ou grille ERAC
Quelles caractéristiques faudrait-il Renforcer, Exclure, Atténuer et/ou Créer pour que les
non-clients actuels trouvent notre offre utile ?
La bonne équation est de faire des choix de renfort et de création qui ne coûtent pas
trop, afin de maintenir un coût inférieur (et donc oser désinvestir et exclure).
ANNE-JOSSELINE KOFFI 31
Cours de Marketing stratégique LP2
En répondant à ces quatre questions, l’entreprise se dessine une nouv elle courbe de
v aleur sur le canev as stratégique (av ec un ajout de nouv eaux critères dévoilés par les
réponses apportées à la question « Que faut-il créer ? »).
Focalisation, div ergence et slogan percutant sont les critères d’une stratégie Océan Bleu
réussie. Focalisation sur les critères de choix décisifs (ceux les plus utiles pour que les non-
clients adoptent l’offre), div ergence avant gardiste (être le premier à aller là où les autres
ne sont jamais allés), slogan percutant (rév élateur de la stratégie).
ANNE-JOSSELINE KOFFI 32
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Cette matrice a été dév eloppée par le cabinet en stratégie Mc Kinsey dans les années
1970, dans le but d'analyser le portefeuille des domaines d'activ ités stratégiques (DAS) de
General Electric. Cette analyse est désormais connue sous les noms de matrice M c Kinsey
ou matrice General Electric.
La matrice Mac Kinsey est une matrice de décision stratégique où chaque DAS (Domaine
d'activ ité stratégique) est analysé à partir de deux dimensions : l’attrait du marché (pour
l'entreprise devant prendre une décision) et la position concurrentielle.
L’attrait du marché : dépend de sa taille, de sa croissance, de sa rentabilité, des
barrières à l’entrée, de l’intensité de la concurrence et du dév eloppement des
technologies.
Le positionnement concurrentiel : dépend de la part de marché de l’entreprise,
de l’év olution de cette part de marché, la qualité des produits v endus, la fidélité
des clients et de la structure des coûts.
La méthode propose le positionnement du D.A.S sur une grille de neuf cases. Chacune
de ces dimensions est appréciée sur une échelle à trois dimensions d’où le tableau
suiv ant :
ANNE-JOSSELINE KOFFI 33
Cours de Marketing stratégique LP2
Analyser son portefeuille d'activ ités actuel et décider quelles activ ités stratégiques
dev raient recevoir plus ou moins d'inv estissement.
Dév elopper des stratégies de croissance et de nouv eaux produits et activ ités au
portefeuille sur des marchés attractifs.
Décider quelles activités ou quels produits ne dev raient plus être maintenus.
5.1.2. Contexte
Cette matrice s'utilise aussi bien pour le portefeuille d'activ ités d'une entreprise, d'un
groupe, d'une unité d'affaires ou pour un portefeuille de produits. Elle s'applique à tous
les secteurs, industriels, services, grande consommation, B to B ou B to C. Généralement,
son utilisation s'impose lorsque l'entreprise rev oit sa stratégie de croissance, de
div ersification ou d'innovation sur des domaines d'activités ou des marchés qu'il convient
de prioriser.
Commencez par établir une liste de produits ou serv ices sur lesquels vous souhaitez
mener cette réflexion et donc connaître la position sur le marché.
Déterminez alors un certain nombre de facteurs renv oyant à la position
concurrentielle des différents produits sur le marché (parts de marché, originalité
et réputation du produit…).
Attribuez à chaque facteur un coefficient de pondération (de 1 à 3) selon
l’importance que v ous lui accordez.
Réalisez alors un tableau à double entrée où v ous attribuerez une note (de 0.5 à
3.5 par incrémentation de 0.5) à chaque produit et sur chaque facteur. Chaque
note sera multipliée par le coefficient de pondération qui lui correspond.
Faites alors le total de points pour chaque produit. Div isez-le ensuite par la somme
des coefficients de pondération.
Vous obtenez alors une note moyenne de position concurrentielle pour chaque
produit.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 34
Cours de Marketing stratégique LP2
On représente souvent les DAS par des cercles tracés dans la matrice :
5.1.5. Avantages
L'attractiv ité du marché inclut une plus large gamme de facteurs que le taux de
croissance du marché (v s matrice BCG).
Les atouts concurrentiels incluent une plus large gamme de facteurs que la part de
marché relativ e (vs matrice BCG).
La matrice apporte une v ision complète, précise et dynamique puisqu'on peut y faire
apparaître la position souhaitée.
Être objectif est difficile, il faut réaliser cette matrice de façon collégiale et, si possible,
av ec l'aide d'un cabinet extérieur. Le coeur de compétences n'est pas mis en év idence.
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Les interactions entre les domaines d'activités stratégiques ne sont pas considérées.
La matrice ADL, matrice de Arthur D. Little, est une matrice de gestion de portefeuille.
Cette matrice se base sur deux v ariables :
L’attrait du DAS (domaine d'activité stratégique) : Dimension fondée sur les phases
du cycle de v ie (démarrage - croissance - maturité - déclin) av ec l’intégration du
taux de croissance du secteur (pour mesurer les besoins financiers des activités)
La position concurrentielle : Dimension qui permet d’apprécier qualitativement les
positions des concurrents.
I l est aisé d'identifier les activ ités nécessitant un investissement soutenu : celles qui se
situent dans une phase de démarrage et de croissance. Leur niveau de rentabilité étant
généralement faible. Et celles qui ont atteint leur maturité, voire commencent à décliner.
Elles sont généralement rentables. Cette rentabilité s'appréciant par la lecture de l'axe
concurrentielle.
En projetant l'ensemble de ses activ ités, la matrice permet de v isualiser l'équilibre de son
portefeuille entre celles nécessitant un inv estissement important et celles dégageant du
cash. I l s'ensuit une capacité d'autofinancement des unes pour les autres.
Le modèle ADL comprend un ensemble de prescriptions suiv ant la position des DAS sur
les cadrans formés par les deux axes d'analyseCe ne sont que des cadres de réflexion
qu'il faut sav oir utiliser dans des domaines précis. ADL repose sur la théorie des volumes :
celui qui v end le plus est le plus fort car il possède des coûts de production plus faibles
dus aux économies d'échelle. I l sera donc le plus rentable. Ce principe n'est pas
forcément v rai sur tous les marchés, notamment celui du luxe. Et l'analyse se complique
sérieusement lorsque la concurrence est hyper fragmentée.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 36
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5.2.2. Contexte
La matrice ADL (Arthur Doo Little) est utilisée comme un outil d'aide à la décision.
L'entreprise est positionnée sur trois angles d'analyse : le degré de maturité du marché ;
la position concurrentielle de l'entreprise ; le chiffre d'affaires réalisé sur le marché : les
activ ités de l'entreprise sont schématisées par des cercles dont la taille est proportionnelle
au chiffre d'affaires réalisé.
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5.2.5. Avantages
La matrice ADL permet d'être proactif en projetant les conséquences pour l'entreprise de
son positionnement concurrentiel après analyse de l'év olution marché. La notion de
cycle de v ie induit la prise en compte du renouvellement d'activ ités. C'est une v ariable
plus fiable que le taux de croissance, qui peut connaître des v ariations conjoncturelles.
Elle permet aussi une v ision plus dynamique, puisqu'elle projette l'av enir. L'entreprise
dispose de quatre choix stratégiques : le dév eloppement naturel, le dév eloppement
sélectif, la réorientation des activités et l'abandon pur et simple de certaines activités.
ANNE-JOSSELINE KOFFI 38
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6.1.2. Contexte
Lors du plan marketing annuel, l'utilisation de la matrice donne une idée de l'év olution
des produits. Lors d'une analyse stratégique en v ue d'une div ersification, cette matrice
apporte une analyse aidant la prise de décision. Elle s'utilise bien plus souv ent en secteur
B to C.
Construire la matrice BCG, à partir des deux v ariables fondamentales : taux de croissance
du segment analysé et part de marché relativ e de l'entreprise. La part de marché relative
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Tenir compte, dans cette analyse, d'autres informations av ant de prendre une décision,
notamment le cycle de v ie du produit, l'apport des produits " poids morts " à la marque
ou à d'autres produits, la concurrence.
6.1.5. Avantages
Le modèle est simple et facile à comprendre. I l fournit une base solide au management
pour décider et préparer les futures actions marketing. C'est une méthode applicable
aux grandes entreprises qui cherchent du v olume et un effet d'expérience.
La matrice RCA, connue aussi sous le nom de matrice rentabilité chiffre d’affaires, vous
permet de v isualiser l’équilibre de v otre portefeuille de produits ou serv ices au sein de
v otre gamme, ceci dans le but d’orienter v otre réflexion stratégique par rapport aux
actions marketing et commerciales à mener pour chacun de vos produits et/ou services,
fonction de s’ils sont rentables pour v otre business ou non : dev ez-vous promouv oir vos
anciens et/ou nouv eaux produits ? Dev ez-vous v ous dégager de certains produits ?
Dev ez-vous investir dans de nouv elles offres ? Etc.
La matrice d’aide à la décision RCA permet de situer les produits/services d’une gamme
selon l’év olution de leurs v entes et de leur rentabilité. Ce type d’analyse est
particulièrement utile lors de l’élaboration du plan marketing annuel, lorsqu’il s’agit
d’orienter les choix de dév eloppement pour chaque produit ou service.
En effet, la matrice RCA v ous permet :
• D’assurer le dév eloppement de v otre offre en fonction de la rentabilité qui v ous est
nécessaire
• D’équilibrer v otre offre de manière à av oir en permanence de nouv eaux produits
v enant remplacer les produits vieillissants
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• De v ous assurer un bon suiv i des résultats v ia des indicateurs de performance bien
définis.
Conclusion générale
Les matrices stratégiques ont comme objectif de positionner les activ ités de l’entreprise
ou ses produits sur leur marché. I l est donc essentiel de situer sur un premier axe, en
ordonnées, l’attractivité du marché. Le deuxième axe de la matrice, en abscisses, situe
la position de l’entreprise ou de ses produits. C’est ce qui v a permettre de mettre en
perspective la position des activ ités ou des produits sur leur marché et donner, selon les
cadrans, les grandes orientations de stratégie marketing.
Les matrices BCG et RCA prennent le taux de croissance comme indicateur. La matrice
Mac Kinsey mixe plusieurs critères : croissance, nombre de concurrents, accessibilité,
profitabilité, v olume…
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Toute stratégie marketing repose sur la prise en compte de l’env ironnement externe. On
ne peut élaborer de stratégie marketing sans données fiables! Ce conseil v aut pour
toutes matrices, principalement pour la matrice Mac Kinsey: le mix des critères
d’attractiv ité du marché et d’atouts de l’activ ité /offre produit doit être fondé sur des
données précises et chiffrées et correspondants au secteur. En marketing BtoB, il est
parfois difficile de se procurer les bonnes informations sur son marché: il faut absolument
croiser plusieurs sources d’informations.
On représente chaque activité ou chaque produit par un cercle. La taille de celui-ci est
proportionnel à la part qu’il représente dans le portefeuille global. Ainsi le directeur
marketing ou le chef de produit v isualise rapidement le poids de chacun et sa position
sur le marché. Cette v isualisation permet de partager le même diagnostic av ant
d’orienter la stratégie marketing.
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