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1. Introduction
Le but essentiel des machines électriques est la transformation de l'énergie d'une forme dans
une autre, l'une au moins de ces formes étant électrique, l'autre pouvant être électrique ou
mécanique.
Les machines électriques font intervenir comme éléments fondamentaux :
- les courants électriques ;
- les champs magnétiques.
Le fonctionnement est donc basé sur les lois de l’électromagnétisme, qui ont été étudiées au
cours d’électricité, et qui seront brièvement rappelées dans ce cours. Car c’est de l’interaction
des courants électriques et des champs magnétiques que résulte leur fonctionnement.
On peut, a priori, classer les machines électriques en trois catégories principales :
a. Constitution
Un moteur asynchrone triphasé à cage comporte deux parties principales : un inducteur ou
stator et un induit ou rotor.
a.1. Le stator
C’est la partie fixe du moteur. Une carcasse en fonte ou en alliage léger renferme une
couronne de tôles minces (de l’ordre de 0.5 mm d’épaisseur) en acier au silicium. Les tôles
sont isolées entre elles par oxydation ou par un vernis isolant. Le “feuilletage” du circuit
magnétique réduit les pertes par hystérésis et par courants de Foucault.
Les tôles sont munies d’encoches dans lesquelles prennent place les enroulements statoriques
destinés à produire le champ tournant (trois enroulements dans le cas d’un moteur triphasé).
Chaque enroulement est constitué de plusieurs bobines. Le mode de couplage de ces bobines
entre elles définit le nombre de paires de pôles du moteur, donc la vitesse de rotation.
a.2. Le rotor
C’est l’élément mobile du moteur. Comme le circuit magnétique du stator, il est constitué
d’un empilage de tôles minces, isolées entre elles, et formant un cylindre claveté sur l’arbre
du moteur.
Ces moteurs présentent un fort glissement au couple nominal. Leur couple de démarrage est
élevé et le courant de démarrage faible.
Fig. I.5: Courbes couple/vitesse suivant les types de rotors à cage (à Un)
Ces moteurs sont en principe utilisés sur des applications pour lesquelles il est intéressant
d’avoir du glissement afin d’adapter la vitesse en fonction du couple, par exemple :
- cas de plusieurs moteurs liés mécaniquement sur lesquels doit être répartie la charge,
tels que train à rouleaux d’un laminoir, entraînement d’un portique de levage,
- fonction enrouleur-dérouleur à partir de moteurs Alquist prévus à cet effet,
- besoin d’un fort couple de démarrage avec un courant d’appel limité (palans de levage
ou convoyeurs).
Ils permettent la variation de vitesse par modification de la seule tension, mais cette
application tend à disparaître au profit des convertisseurs de fréquence. La majorité des
moteurs est auto-ventilé, cependant, certains moteurs avec rotor à cage résistante sont moto-
ventilés (motorisation distincte de leur ventilateur).
Pour que le couple soit régulier, les conducteurs sont légèrement inclinés par rapport à l’axe
du moteur. L’ensemble a l’aspect d’une cage d’écureuil, d’où le nom de ce type de rotor.
La cage d’écureuil est généralement entièrement moulée (seuls les très gros moteurs sont
réalisés à l’aide de conducteurs insérés dans des encoches). L’aluminium est injecté sous
pression et les ailettes de refroidissement, coulées lors de la même opération, assurent la mise
en court-circuit des conducteurs du stator.
Ces moteurs ont un couple de démarrage relativement faible et le courant absorbé lors de la
mise sous tension est très supérieur au courant nominal.
En contre partie, ils ont un faible glissement au couple nominal. Ces moteurs sont utilisés
principalement en forte puissance pour améliorer le rendement des installations sur des
pompes et ventilateurs. Ils sont également associés à des convertisseurs de fréquence en
vitesse variable, les problèmes de couple et de courant de démarrage sont alors parfaitement
résolus.
Généralement le rotor est triphasé. Une extrémité de chacun des enroulements est reliée à un
point commun (couplage étoile). Les extrémités libres peuvent être raccordées sur un coupleur
centrifuge ou sur trois bagues en cuivre, isolées et solidaires du rotor.
Sur ces bagues viennent frotter des balais à base de graphite raccordés au dispositif de
démarrage.
En fonction de la valeur des résistances insérées dans le circuit rotorique, ce type de moteur
peut développer un couple de démarrage s’élevant jusqu’à 2.5 fois le couple nominal.
Le courant au démarrage est sensiblement proportionnel au couple développé sur l’arbre
moteur.
Cette solution est de plus en plus abandonnée au profit de solutions électroniques associées à
un moteur à cage standard. En effet, ces dernières permettent de résoudre des problèmes de
maintenance (remplacement des balais d’alimentation du rotor usés, entretien des résistances
de réglage), de réduire l’énergie dissipée dans ces résistances et aussi d’améliorer de façon
importante le rendement de l’installation.
b. Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone repose sur la création d’un courant
induit dans un conducteur lorsque celui-ci coupe les lignes de force d’un champ magnétique,
d’où le nom de “moteur à induction”. L’action combinée de ce courant induit et du champ
magnétique crée une force motrice sur le rotor du moteur.
Supposons une spire ABCD en court-circuit, située dans un champ magnétique B et mobile
autour d’un axe xy
Fig. I.8 : Création d’un courant induit dans une spire en court-circuit
Si, par exemple, nous faisons tourner le champ magnétique dans le sens des aiguilles d’une
montre, la spire est soumise à un flux variable et devient le siège d’une force électromotrice
induite qui donne naissance à un courant induit i (loi de Faraday).
D’après la loi de Lenz, le sens du courant est tel qu’il s’oppose par son action
électromagnétique à la cause qui lui a donné naissance. Chacun des deux conducteurs est donc
soumis à une force F de Laplace (de Lorentz, pour les Anglo-Saxons), de sens opposé à son
déplacement relatif par rapport au champ inducteur.
La règle des trois doigts de la main droite (action du champ sur un courant, permet de définir
facilement le sens de la force F appliquée à chaque conducteur.
Fig. I.9 : La règle des trois doigts de la main droite pour trouver la direction de la force
Le pouce est placé dans le sens du champ de l’inducteur. L’index indique le sens de la force.
Le majeur est placé dans le sens du courant induit. La spire est donc soumise à un couple qui
provoque sa rotation dans le même sens que le champ inducteur, appelé champ tournant. La
spire se met donc en rotation et le couple électromoteur produit équilibre le couple résistant.
Les enroulements sont parcourus par des courants alternatifs présentant le même décalage
électrique, et qui produisent chacun un champ magnétique alternatif sinusoïdal. Ce champ,
toujours dirigé suivant le même axe, est maximal quand le courant dans l’enroulement est
maximal.
Le champ généré par chaque enroulement est la résultante de deux champs qui tournent en
sens inverse et ayant chacun pour valeur constante la moitié de la valeur du champ maximal.
A un instant t1 quelconque de la période, les champs produits par chaque enroulement peuvent
être représentés comme suit :
- les trois champs tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sont décalés
de 120° et s’annulent,
- les trois champs tournant dans le sens des aiguilles d’une montre se superposent. Ces
champs s’additionnent pour former le champ tournant d’amplitude constante
3Hmax/2. C’est un champ à une paire de pôles,
- ce champ effectue un tour pendant une période du courant d’alimentation.
Sa vitesse est fonction de la fréquence du réseau (f) et du nombre de paires de pôles (p). Elle
est appelée “vitesse de synchronisme”.
c. Glissement
Le couple moteur ne peut exister que si un courant induit circule dans la spire.
Ce couple est déterminé par le courant qui circule dans la spire et qui ne peut être que s’il
existe une variation de flux dans cette spire. Il faut donc qu’il y ait une différence de vitesse
entre la spire et le champ tournant.
C’est la raison pour laquelle un moteur électrique fonctionnant suivant le principe que nous
venons de décrire est appelé “moteur asynchrone”. La différence entre la vitesse de
synchronisme (Ns) et celle de la spire (N) est appelée “glissement” (g) et s’exprime en % de
la vitesse de synchronisme.
Le glissement en régime établi est variable suivant la charge du moteur et selon le niveau de
la tension d’alimentation qui lui est appliqué. Il est d’autant plus faible que le moteur est peu
chargé et il augmente si le moteur est alimenté en dessous de la tension nominale
correspondant à la fréquence d’alimentation.
d. Vitesse de synchronisme
La vitesse de synchronisme des moteurs asynchrones triphasés est proportionnelle à la
fréquence du courant d’alimentation et inversement proportionnelle au nombre de paires de
pôles constituant le stator.
f : fréquence en Hz,
Pour les fréquences industrielles de 50 Hz et 60 Hz et pour une fréquence de 100 Hz, les
vitesses de rotation du champ tournant, ou vitesses de synchronisme, en fonction du nombre
de pôles, sont données dans le tableau suivant :
Comme déjà évoqué, compte tenu du glissement, les vitesses de rotation en charge des
moteurs asynchrones sont légèrement inférieures aux vitesses de synchronisme indiquées dans
le tableau.
Comme la fréquence des courants induits du rotor est faible, nous pouvons négliger les pertes
fer rotoriques Pfr = 0. En effet le rotor tourne presque à la vitesse du champ tournant.
PTr est la puissance transmise du stator au rotor par le couple électromagnétique du champ
tournant dont la vitesse angulaire est s.
C = PTr / s (1)
Le rotor réagit en opposant un couple égal. Le rotor tourne à la vitesse angulaire r.
D’où :
C = Pu élec / r (2)
La transmission de la puissance du rotor se fait avec une perte de vitesse (r < s) et une perte
de puissance (Pu élec < PTr), mais à couple constant.
Sachant que :
Pjr = PTr – Pu élec
g = (ns – nr)/ns = (s - r)/s
P Tr P u PTr - P u P j r
(1) (2)→ = = = =C
ωs ω r ωs - ω r g ωs
Et C = Pj r / g s (4)
Schéma équivalent :
En vitesse, la fréquence diminue (r => s et g => 0). Donc la tension diminue avec la
diminution de la variation de flux Δφ / Δt et la réactance diminue ( X 2=L 2 ω 2)
g E2
I2 = (5)
√R 22 + g 2 X22
2
Les pertes joules au rotor sont dues à R2 ⇒ p jr =R 2 I 2
2
P Ejr2 R I
(4 ) → C = = 2 2 ( 6)
g ωs g ωs
R2 g2 E22 g R 2 E22
( 5) ( 6) → C = = ( 7)
g ωs ( R 2 + g X2 ) ωs (R 2 + g X2 )
2 2 2 2 2 2
R2 R2
cos φ 2 = = (8)
Z2 √R 22 + g 2 X22
Rendement :
Pu P a - P j s - P f s - P j r - Pm
η= =
Pa P a
avec P jr = g PTr et PTr = ( P a – P j s – P f s )
P Tr - gP Tr - Pm ( 1-g ) P Tr - P m
η=
Pa Pa
(1-g ) (Pa - P j s - Pf s ) - P m
η= (9)
Pa
g. Caractéristiques
1) Caractéristique mécanique
C'est la courbe donnant les variations du couple utile T u en fonction de la fréquence de
rotation n : Tu = f(n). Cette caractéristique est obtenue à condition de conserver la tension
entre phases U constante et la fréquence f constante.
2) Point de fonctionnement
3) Caractéristique I = f(n)
Par ailleurs, son rendement et son cosinus j sont beaucoup plus faibles que dans le cas du
triphasé et ils varient considérablement en fonction d’une part de la puissance, d’autre part du
constructeur.
En Europe, le moteur monophasé est relativement peu utilisé dans le domaine industriel, en
revanche, les moteurs monophasés jusqu’à une dizaine de kW sont d’utilisation courante aux
Etats Unis. Bien que d’un usage peu répandu, l’alimentation d’un moteur monophasé à cage à
partir d’un convertisseur de fréquence est possible, cependant très peu de constructeurs
proposent ce type de produit.
a.1. Constitution
Le moteur monophasé, comme le moteur triphasé, est composé de deux parties : le stator et le
rotor.
1) Le stator
Il comporte un nombre pair de pôles et ses bobinages sont raccordés sur le réseau
d’alimentation.
2) Le rotor
Il est le plus souvent à cage d’écureuil.
Le courant alternatif monophasé engendre dans le rotor un champ alternatif simple H qui est
la superposition de deux champs tournants H1 et H2 de même valeur et de sens contraires.
A l’arrêt, le stator étant alimenté, ces champs présentent le même glissement par rapport au
rotor et produisent par conséquent deux couples égaux et opposés. Le moteur ne peut
démarrer.
Une impulsion mécanique sur le rotor provoque une inégalité des glissements. L’un des
couples diminue pendant que l’autre augmente. Le couple résultant provoque le démarrage du
moteur dans le sens où il a été lancé.
Une autre solution consiste à utiliser des bagues de déphasage qui procurent un décalage du
champ et permettent le démarrage du moteur. Ce type de moteur ne se rencontre que dans les
petites puissances (100 W étant un maximum).
Un moteur triphasé de faible puissance (4kw max. environ) peut être également utilisé en
monophasé. Le condensateur de démarrage est alors inséré en série ou en parallèle avec
l’enroulement non utilisé. Cette disposition ne peut être considérée que comme un palliatif,
car les performances du moteur sont fortement diminuées. Les constructeurs indiquent dans
leur catalogue, le schéma à réaliser, les valeurs des condensateurs à utiliser et le déclassement
à appliquer.
Sa construction est analogue à celle d’un moteur à courant continu à excitation série.
L’ensemble étant alimenté en courant alternatif. Le flux dans la machine s’inverse en même
temps que la tension. Le couple ainsi produit est donc toujours dans le même sens.
Il comporte un stator bobiné et un rotor qui comporte des enroulements connectés à des
bagues. Des balais et un collecteur assurent la commutation.
La puissance maximale est d’environ 1 000 W et sa vitesse de rotation à vide est de l’ordre de
10 000 tr/mn. Ces moteurs sont prévus pour un usage intermittent et leur rendement est
médiocre.
Relations
3) Diagrammes vectoriels
Le courant J est placé à l’origine des angles par commodité et la valeur efficace de V est
imposée par l’alimentation.
V =E +R.J +j.L..J
L’angle électrique entre la fem E et le courant J dans l’enroulement, est essentiel pour
l’expression du couple de la machine et son contrôle.
4) Couple électromagnétique
En instantané, la loi de Faraday donne :
Cem = Kc .J.cos
Ce qui donne aussi les relations Pem = 3.V.J.cos et Cem = Pem/s = 3.V.J.cos/s
Dans le cas le plus général, le contrôle de la machine synchrone peut se faire en agissant sur 3
paramètres:
L’excitation en agissant sur la valeur du flux sous un pôle (sauf si la machine est à
aimants permanents).
Le courant J dans les phases lorsque la machine est associée à un convertisseur de
puissance avec contrôle de courant.
L’angle lorsque la position du rotor est contrôlée par capteur, et l’alimentation en
courant coordonnée à l’information de ce capteur (pilotage des interrupteurs d’un
onduleur). Il s’agit alors d’un autopilotage.
5) Bilan de puissance
Les pertes de la machine synchrone
Les pertes de la machine synchrone triphasée sont :
La puissance électrique
La puissance électrique est donnée en régime triphasé équilibré par :
Pem = 3.V.J.cos
Le moteur ne peut alors démarrer seul, lors d’un raccordement direct sur le réseau 50 Hz.
Au-delà de s, la vitesse peut augmenter, mais la puissance demeure constante à P nominale.
Ce contrôle est surtout utilisée en forte puissance (jusqu’à plusieurs centaines de MW), la machine est
alimentée par une source de courant, les interrupteurs statiques ayant pour rôle ‘d’aiguiller’ le courant
vers les bonnes phases, et ceci en fonction de la position du rotor. La structure du montage est donnée
ci-dessous:
Développements de la commande
Un même ensemble (commande + machine synchrone) peut désormais assurer :
Un pilotage en vitesse
Un pilotage en position
Fem : E = K.
L’ajout d’une régulation de vitesse, donne une précision améliorée vis-à-vis d’une MCC,
grâce aux propriétés du MS.
h. Avantages et Inconvénients
Caractéristiques dynamiques et
statiques Caractéristiques dynamiques et
Puissance massique >> (P/m : kW/kg). statiques
Vitesse max >> (pas de collecteur). Bien adaptée aux basses vitesses où
Faible inertie (forte accélération) d’où elles ont une régularité de marche
une bande passante mécanique >> (rotor excellente.
saucisson).
Caractéristiques générales Caractéristiques générales
Caractéristiques dynamiques et
statiques Caractéristiques dynamiques et
statiques
A basse vitesse les harmoniques
peuvent créer des ondulations de couple. Vitesse max limitée par le collecteur.
Puissance massique <<MS
Inertie >>MS d’où une BP mécanique
<<MS
D'après la loi de Laplace (tout conducteur parcouru par un courant et placé dans un champ
magnétique est soumis à une force), les conducteurs de l'induit placés de part et d'autre de
l'axe des balais (ligne neutre) sont soumis à des forces F égales mais de sens opposé en créant
un couple moteur : l'induit se met à tourner.
Si le système balais-collecteurs n'était pas présent (simple spire alimentée en courant continu),
la spire s'arrêterait de tourner en position verticale sur un axe appelé communément "ligne
neutre". Le système balais-collecteurs a pour rôle de faire commuter le sens du courant dans
les deux conducteurs au passage de la ligne neutre. Le courant étant inversé, les forces
motrices sur les conducteurs le sont aussi permettant ainsi de poursuivre la rotation de la
spire.
La fonction de commutation est essentielle. Chaque côté d’une spire qui tourne sur son axe
passe devant un pôle nord, puis devant un pôle sud, et ainsi de suite. De ce fait, l’induction
magnétique interceptée par la spire change de sens régulièrement, en fonction de la position
angulaire du rotor.
Pour éviter que le couple produit par la force électromagnétique ne s’inverse selon le même
rythme, il faut régulièrement inverser le courant dans la spire, ce que réalise le collecteur.
Le couple produit par le passage du courant dans une spire serait approximativement
sinusoïdal sans la présence du collecteur. Il prend l’allure d’une sinusoïde redressée grâce au
collecteur.
Sur le montage ci-dessous avec champ magnétique du stator créé par électroaimant, il y a 8
spires (ou 8 bobinages) sur le rotor.
Le courant et la tension générés sont en conséquence 8 fois plus lissés avec autant de paires de
lames de collecteur (split-ring commutator) qu’il y a de spires.
Effet du lissage
Pour mieux lisser le couple électromagnétique, les machines à courant continu comportent un
grand nombre de spires et de lames.
Le courant et la tension se trouvent ainsi ‘lissés’. Seules les crêtes des ‘sinusoïdes’ sont
commutées.
b. Machines « Shunt »
Les bobinages, induit et inducteur, sont connectés en parallèle ou alimentés par deux sources
de tensions différentes pour des questions d’adaptation aux caractéristiques de la machine (ex:
tension d’induit 400 volts et tension d’inducteur 180 volts).
L'inversion du sens de rotation s'obtient par l'inversion de l'un ou de l'autre des enroulements,
en général par inversion de la tension d'induit en raison des constantes de temps beaucoup
plus réduites. La majorité des variateurs bidirectionnels pour moteur à courant continu
travaillent de la sorte.
Fig. I.40 :
Moteur Shunt
c. Machines « Série»
Ce moteur est de construction semblable à celle du moteur à excitation séparée, excepté que
l’inducteur doit supporter le même courant que l’induit. Le bobinage inducteur est connecté
en série avec le bobinage induit, d'où son appellation.
L'inversion du sens de rotation est obtenue indifféremment par inversion des polarités de
l'induit ou de l'inducteur. Ce moteur est essentiellement utilisé en traction, en particulier sur
les chariots alimentés par batteries d’accumulateurs.
Ce moteur comporte deux enroulements par pôle inducteur. L'un est en parallèle avec l'induit.
Il est parcouru par un faible courant au regard du courant de travail. L'autre est en série.
Le moteur est à flux additif si les ampères-tours des deux enroulements ajoutent leurs effets. Il
est à flux soustractif dans le cas contraire, mais ce mode de montage est très rarement utilisé
car il conduit à un fonctionnement instable pour les fortes charges.
L’induit (ou rotor) porte des conducteurs parcourus par un courant continu (alimentation du
moteur) ; ces spires, soumises à des forces (forces dites « de Laplace »), entraînent la rotation
du rotor.
Il en résulte une variation du flux du champ magnétique à travers chaque spire ; elle engendre
une f.é.m. qui est « redressée » par l’ensemble {collecteur + balais}.
E=KΦΩ
en rad.s – 1
Φ en Wb (webers)
E en V
Remarque importante :
Si l'induit présente une f.é.m. E alors qu’il est parcouru par un courant d'intensité I, il reçoit
une puissance électromagnétique Pem : Pem = E I
Le rotor tourne à la vitesse angulaire Ω de sorte que cette puissance s’écrit aussi :
Pem = E I = Tem Ω
Tem = K I
I en A
Tem en N.m
en Wb
Pem en W
U=E+RI
U e = r Ie
Tem = k I
Et en posant : k = K
E =k
A vide, le couple utile est nul ; l’intensité est nulle et la vitesse à vide est donnée
par : v = U/K
On limite donc la caractéristique mécanique du moteur à sa partie « utile » qui nous permet de
trouver le point de fonctionnement, en régime permanent, de l’ensemble {moteur + charge}.
d. Bilan de puissance :
Nous supposerons que le flux utile sous un pôle est proportionnel au courant d’excitation I
(circuit magnétique non saturé) : Φ = k I avec k = Cte .
d. Bilan de puissance :
Lorsque le moteur est pourvu d'anneaux de levage, ils sont prévus pour soulever le moteur
seulement et ils ne doivent pas être utilisés pour soulever l'ensemble de la machine après fixation du
moteur sur celle-ci.
3.5. Graissage
La plaque signalétique des moteurs indique le type et la masse de graisse (en g) à utiliser à
chaque regraissage, ainsi que la périodicité de graissage (en heures)
4. Montage et recommandations
4.1. Vérification de l'isolement
Avant la mise en fonctionnement du moteur, il est
recommandé de vérifier l'isolement entre phases et
masse, et entre phases.
Cette vérification est indispensable si le moteur a été
stocké pendant plus de 6 mois ou s' il a séjourné
dans une atmosphère humide.
Fig. I.52
Fig II.9.a
Fig II.9.b
Fig II.9.c
Fig I.53
Fig II.10.a
Fig II.10.b
Fig II.10.c
Fig I.54
Fig II.10.a
Fig II.10.b
Fig II.10.c
Fig I.55
Fig I.58
4.2.3. Equilibrage
Les machines tournantes sont équilibrées selon la norme ISO 8821 :
- Demi clavette lorsque le bout d'arbre est marqué H: standard,
- Sans clavette lorsque le bout d'arbre est marqué N,
Précautions
Toutes les mesures doivent être prises pour se protéger des risques encourus lorsqu'il y a des
pièces en rotation (manchon, poulie, courroie etc.).
Attention au dévirage lorsque le moteur est hors tension. Il est indispensable d'y apporter un
remède :
- Pompes : installer un clapet anti retour.
- Organes mécaniques : installer un anti-dévireur ou un frein de maintien.
- etc.
Tolérances et ajustements
Les tolérances normalisées sont applicables aux valeurs des caractéristiques mécaniques
publiées dans les catalogues.
Elles sont en conformité avec les exigences de la norme CEI 72-1.
- Se conformer strictement aux instructions du fournisseur des organes de transmission.
- Eviter les chocs préjudiciables aux roulements.
Utiliser un appareil à vis et le trou taraudé du bout d'arbre avec un lubrifiant spécial (graisse)
pour faciliter l’opération de montage de l'accouplement.
Fig I.59
Fig I.60
Dans le cas d'un deuxième bout d'arbre, il doit être utilisé seulement pour un accouplement
direct et les mêmes recommandations doivent être observées.
Fig I.61
Pour parfaire ce réglage et en même temps contrôler la coaxialité des deux arbres, monter 2
comparateurs suivant schéma et faire tourner lentement les deux arbres.
Les déviations enregistrées par l'un ou l'autre, indiqueront la nécessité de procéder à un
réglage axial ou radial si la déviation dépasse 0,05 mm.
Fig I.62
Fig I.63
Fig I.64
Rappel :
- tension trop importante = effort inutile sur les paliers pouvant entraîner une usure
prématurée de la pivoterie (palier-roulements) jusqu'à rupture d'arbre.
- tension trop faible = vibrations (usure de la pivoterie).
Entraxe fixe:
Mettre un galet tendeur sur le brin mou des courroies :
- galet lisse sur la face externe de la courroie ;
- galet à gorges dans le cas de courroies trapézoïdales sur la face interne des courroies.
Entraxe réglable
Le moteur est généralement monté sur glissières ce qui permet le réglage optimal de
l'alignement des poulies et de la tension des courroies.
Mettre les glissières sur un socle parfaitement horizontal.
Dans le sens longitudinal, la position des glissières est déterminée par la longueur de courroie
et dans le sens transversal par la poulie de la machine entraînée.
Bien monter les glissières avec les vis tendeurs dans le sens indiqué par la figure (la vis de la
glissière côté courroie entre le moteur et la machine entraînée).
Fixer les glissières sur le socle, régler la tension de courroie comme vu précédemment.
Fig I.65
b. Coupure indirecte
II.1.2. Le contacteur
APPAREIL DE
COMMANDE
La capacité à "souffler" cet arc électrique (à le supprimer) sera donc donné par le pouvoir de
coupure. Un pouvoir de coupure de 10 KA (kilo ampère : 10000 A) permettra de couper un
circuit où circule 10000 A max et de supprimer l'arc électrique qui résulte de l'ouverture de ce
dernier. La fonction commande est assurée. Sans pouvoir de coupure, pas de suppression de
l'arc électrique et donc pas de possibilité d'ouverture du circuit : la fonction de commande
n'est pas réalisée. Les constructeurs utilisent plusieurs procédés de suppression de l'arc. Parmi
les plus répandus nous trouverons :
allongement de l'arc électrique,
utilisation de matériaux anti-arc (cuivre,bronze,zinc),
guidage l'arc sur des contacts autres que les contacts utilisés dans l'installation,
soufflage magnétique,
b. Constitution :
Un contacteur est constitué par :
des pôles principaux de puissance,
des contacts auxiliares (possibilité d'additionner au contacteur un bloc de contacts
auxiliaires instantannés ou temporisés : voir un peu plus loin dans le cours)
une armature fixe et une autre mobile,
un ressort de rappel,
un circuit magnétique feuilleté de manière à réduire les pertes par courant de Foucault
(dûes à la présence d'un flux d'induction magnétique alternatif)
une bobine (insérée dans le circuit de commande). Si la bobine est alimenté en courant
alternatif le courant d'appel sur le circuit de commande lors de la fermeture du
contacteur peut atteindre 6 à 10 fois le courant de maintien (utile pour le choix du
transformateur de commande...). Une bobine peut être alimenté en courant continu (faire
le bon choix lors de la commande du matériel) ce qui accroît la force d'attraction de
l'électro-aimant constitué par la bobine et l'armature fixe.
une "spire de frager" ou "bague de déphasage" qui évite les vibrations dues à
l'alimentation en courant alternatif de la bobine du contacteur.
Il faut également savoir que deux types de contact existent. Le contact normalement ouvert
(NO pour "normaly open") et le contact normalement fermé (NC pour "normaly closed"). La
logique de ces contacts sera donc complémentaire... Vous trouverez ci dessous la photo d'un
bloc de contacts auxiliaires et leur principe de nettoyage.
Bloc de contacts auxiliaires instantanés
Certains types de ces contacts seront dits temporisés. En effet, dans certains cas il nous faudra
avoir la possibilité de temporiser une action au travail ou au repos de façon à permettre à notre
équipement de fonctionner convenablement. Par exemple, "Je ne pourrai pas faire cette action
tant que la précédente ne s'effectue pas depuis 5 secondes...." . Blocs de contacts auxiliaires
temporisés
c. Caractéristique et choix :
Les caractéristiques d'un contacteur sont :
la tension d'emploi assignée,
courant d'emploi assigné,
fréquence assignée,
catégorie d'emploi,
facteur de marche,
fréquence de manœuvre,
endurance électrique.
Le choix du contacteur sera lié aux variables d'entrée : tension du réseau, nature du courant,
fréquence, et au variables de sortie : nature du récepteur, puissance, durée de
fonctionnement... Les constructeurs, à la suite d'essais normalisés, ont établi des tableaux qui
donnent directement les résultats. Une fois la puissance du récepteur à commander
déterminée, la catégorie d'emploi définie, la tension d'alimentation choisie la lecture d'un
tableau nous donne directement l'appareil à acheter. Attention les caractéristiques complètes
d'un tel appareillage spécifient la tension d'alimentation de la bobine de commande (celle
dernière est souvent oubliée par les élèves).
II.2. démarrage
II.2.1. Démarrage de moteur asynchrone
Lors de la mise sous tension d’un moteur, l’appel de courant au réseau est important.
Suivant la longueur et la section de la ligne d’alimentation, ce courant provoque des chutes de
tension telles qu’elles sont perceptibles au niveau de l’éclairage, des ordinateurs, des
télévisons etc…
Il est même possible que la tension descende momentanément sous le seuil de maintien des
contacteurs et déclenche certains de ceux-ci.
Pour remédier à ces inconvénients, les distributeurs d’électricité limitent la puissance des
moteurs asynchrones à démarrage direct et imposent ainsi un système de démarrage
approprié.
Ces différents types de démarrages reviennent presque toujours à diminuer la tension aux
bornes du stator, ce qui entraîne une réduction de la pointe d’intensité I D sur le secteur
d’alimentation, mais aussi une réduction importante du couple de démarrage CD.
Le courant de démarrage ID est proportionnel au courant de ligne IL, tandis que le couple
2
moteur est proportionnel au carré du courant de phase : C P/ω donc C R I PH
Démarrage étoile :
Iph = 400/100 = 4A I L ∆= √3 I ph =6 , 9 A
Ces rapports de réduction ne sont pas réglables et conviennent bien aux machines démarrant à
vide ou à faible couple (machines centrifuges telles que pompes, ventilateurs, machines
outils).
Fig. II.11 : Démarrage d’un moteur à rotor bobiné (Elimination de résistances rotoriques)
A la mise sous tension, un gradateur à thyristors assure une montée progressive de la tension,
ce qui permet un démarrage doux et une réduction de la pointe de courant ID.
Il est possible de régler soit le courant maximum de démarrage (par exemple IDmax = 3IN) ou
le temps de démarrage (réglage de la rampe de montée de la tension).
Le courant maximum de démarrage est choisi en fonction des capacités du réseau et du couple
initial de la machine entraînée.
Manuellement on met la manette en contact avec le premier plot actif du rhéostat. La manette
est maintenue grâce à l’électroaimant mis en série avec l’inducteur. Si pour une raison
quelconque, le circuit inducteur est coupé, la manette est relâchée et le moteur est mis hors
tension pour éviter son emballement.
- A la mise sous tension, le circuit d’excitation est alimenté avec le courant maximum
(Rhéostat d’excitation Re au minimum de résistance)
- En déplaçant le curseur du rhéostat de démarrage ( Rd), on passe du plot mort à la
résistance maximum, en fin de démarrage Rd = 0. La manette mobile M plaque
l’armature A sur le noyau B.
En cas de coupure du circuit d’excitation (risque d’emballement du moteur), la manette M est
ramenée à zéro par un ressort et le moteur s’arrête. On assure ainsi la protection contre les
risques d’emballement du moteur.
Fig. II.16 : Démarrage semi automatique moteur à excitation dérivation deux sens de marche
Schéma de puissance
A la fermeture de KM1 le moteur tourne dans un sens, à la fermeture de KM2 le moteur
tourne dans l’autre sens. Dans les deux cas l’inducteur est alimenté sous la même polarité par
KM1 ou KM2
Schéma de commande
Au démarrage Le courant d’excitation doit être maximum, et les résistances R1 et R2 en série
avec l’induit. Une temporisation court-circuite les résistances R1 et R2 au fur et a mesure du
démarrage.
Fig. II.17 : Démarrage semi automatique moteur à excitation dérivation deux sens de marche
Schéma de commande
Fig. II.18 : Démarrage semi automatique moteur à excitation série deux sens de marche
Schéma de puissance
Le courant est inversé uniquement dans l’inducteur série. Le verrouillage entre KM1 et KM2
doit être électrique et mécanique. Si les deux contacteurs se ferment en même temps
l’inducteur est court-circuité et le moteur s’emballe.
Schéma de commande
Exemple cycle monté descente avec deux fins de courses FCh et FCb
Fig. II.19 : Démarrage semi automatique moteur à excitation série deux sens de marche
Schéma de commande
II.3. Freinage
II.3.1. Freinage des moteurs asynchrones triphasés
II.3.1.1. Freinage par contre - courant
Lors du freinage, il y a ouverture de KM1 puis fermeture de KM2 : le moteur est alimenté par
un champ statorique inverse. Les pointes de courant sont très importantes et il est onseillé
d'insérer un jeu de résistances pour limiter ce courant. KM2 doit s'ouvrir dès l'arrêt du moteur,
pour éviter un redémarrage en sens inverse : il est donc nécessaire de prévoir un capteur
détectant l'absence de rotation (capteur centrifuge).
Le freinage par contre-courant est plus efficace du fait qu'il arrête complètement le
moteur à un instant où la vitesse par freinage rhéostatique vaut encore 25 % de sa
valeur nominale.
Chacun des deux ponts 1 ou 2 peut jouer le rôle de redresseur ou d'onduleur assisté. Un
redresseur fonctionne en onduleur assisté lorsque l'énergie passe du continu vers l'alternatif.
C'est nécessairement un pont tout thyristor et pour des angles d'allumage > 90°. Exemple :
- Avec le pont 1 on peut faire tourner le moteur dans un sens. Le freinage en récupération sera
assuré par le pont 2 lorsque la machine fonctionne en génératrice.
- Pour faire tourner le moteur dans l'autre sens, on commandera le pont 2 et pour assurer son
freinage le pont 1. On peut donc fonctionner dans les quatre quadrants.