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1- Quelques définitions :

La théorie :
(bas latin theoria, du grec theôria, observation)
Ensemble organisé de principes, de règles, de lois scientifiques visant à décrire et à expliquer
un ensemble de faits : La théorie de la relativité. (Larousse)
Antonyme: application, expérimentation, pratique.

La doctrine:
du latin doctrina, « enseignement », « théorie », « méthode », « doctrine »
Ensemble de croyances ou de principes traduisant une conception de l'univers, de la société,
etc., constituant un système d'enseignement religieux, philosophique, politique, etc., et
s'accompagnant souvent de la formulation de règles de pensée ou de conduite. Elle a une
dimension idéologique et peut être d'ordre politique, juridique, économique, religieuse,
philosophique, scientifique, sociale ou militaire : Une doctrine morale, économique. Une
doctrine idéaliste, matérialiste.

L’histoire
(latin historia, du grec historia, recherche, de histôr, qui sait)
Connaissance du passé de l'humanité et des sociétés humaines ; discipline qui étudie ce passé
et cherche à le reconstituer : Les sources, les matériaux, les méthodes de l'histoire.

2- La théorie de l’architecture :
Ce sont les écrits sur l’architecture : définitions, analyse, règles et enseignement. Dans la
règle et le modèle, Françoise Choay (1980) nous dit que son livre, qui est issu d’une thèse de
doctorat soutenue en 1978, est consacré à l’espace édifié et à la ville, il ne fait pas référence
au monde concret de l’urbain….il met en parenthèses les édifices construits pour ne traiter
que de l’écrit, son objet appartient à l’ordre du texte. Ce n’est pas un livre d’histoire même s’il
suit un ordre chronologique …….il ne s’intéresse ni aux contextes culturels, économiques et
politiques de la production des textes, ni à leurs auteurs ni à leurs œuvres bâties. (F. Choay a
mis en évidence la dissociation entre l’œuvre bâtie et l’œuvre écrite de Le Corbusier).
Il s’agit de textes et de théories qui ont pour objectifs de déterminer les modalités de
conception des édifices et des villes du futur dans un champ disciplinaire qui leur est propre
(architecture et urbanisme).
La constitution et l’autonomisation d’un discours fondateur d’espace est d’origine récente et
occidentale (à partir de la deuxième moitié du XIX eme siècle pour l’urbanisme). Le sacré et le
religieux ont pendant longtemps été les grands ordonnateurs de l’espace humain.
L’organisation de l’espace dans les sociétés sans écriture résulte de pratiques et de
représentations sociales sans qu’un mot désigne cet acte. La civilisation arabe a produit de
beaux ensembles urbains et architecturaux sans un seul texte pour les structurer. Mais le XIX
eme
siècle n’est pas la vraie époque de naissance des textes sur l’architecture et la ville. Il faut
remonter à la Renaissance avec De re aedificatoria de León Batista Alberti présenté au Pape
Nicolas V en 1452. Alberti ne cesse de le remanier jusqu’en 1472 (date de sa mort). Le livre
est imprimé pour la première fois en 1485 à Florence.
Les écrits instaurateurs ont justement pour objectif la constitution d’un appareil conceptuel
autonome permettant de concevoir et de réaliser des espaces neufs et inexistants (non avenus).
Il y a trois catégories de textes instaurateurs : les traités d’architecture, les écrits d’urbanisme
et les utopies. Le traité c’est la règle et l’utopie c’est le modèle.
Un traité est un ouvrage didactique où l’on traite de l’ensemble d’un certain art, d’une
certaine science en examinant toutes les diverses parties. Un traité d’architecture est un
ouvrage théorique présentant les règles de l’architecture savante. C’est un vecteur de
transmission de l’architecture. Pourquoi intégrer l’utopie ? Pourtant elle relève de l’univers de
la fiction, de l’imaginaire, sans visée pratique et en dehors de tout contexte professionnel.
L’utopie en tant que catégorie littéraire est créée par Thomas More (1516). Elle a nourri les
écrits de l’urbanisme, elle partage avec eux l’approche critique d’une réalité présente et la
modélisation spatiale d’une réalité à venir. Sur la base d’une réflexion critique sur la société,
elle imagine une contre-société.

3- Le classement des textes et écrits selon Françoise Choay


Le plus simple est de distinguer deux catégories des écrits sur l’espace bâti et la ville :
- Les réalisateurs : ceux qui considèrent l’établissement humain comme un projet à
réaliser, et qui contribuent à produire l’espace bâti.
- Les commentateurs : ceux qui se contentent de faire de l’établissement humain un
objet de spéculation (supputation, construction abstraite), qui privilégient
l’imagination, la passion ou la réflexion et n’envisagent pas à sortir de l’univers de
l’écrit.
- Les prescriptifs : ce sont des textes réalisateurs qui énoncent pour l’organisation de
l’espace édifié des règles relevant de croyances religieuses, (Chine, Inde, l’islam).
- Les argumentateurs : Les édits communaux élaborés au sein des communes
contribuent à une édification raisonnée du cadre urbain et de solutions architecturales
inédites. Ils se différencient des traités réalisateurs dans le sens où ils ne constituent
pas une discipline spécifique autonome. Parce qu’ils désignent le bâti comme leur
propre champ d’application et que leurs propositions sont argumentées, ils sont
considérés comme argumentateurs.

4- La place de l’ouvrage de Alberti dans la pensée de Françoise Choay


L’ouvrage d’Alberti expose un ensemble de principes et de règles destinée à concevoir le
domaine construit dans sa totalité de la maison à la ville et aux établissements ruraux. De re
aedificatoria crée son propre champ théorique et pratique. Même si Alberti utilise les
connaissances des mathématiques, de la théorie de la perspective et de la physique
contemporaine, qu’il se réfère aux activités et conduites sociales, il ne subordonne son livre à
aucun savoir extérieur ni à aucune pratique politique ou économique et encore moins aux
représentations et rites religieux. Il donne une méthode rationnelle pour concevoir et réaliser
des édifices et des villes, il établit avec le monde bâti une relation que l’Antiquité et le Moyen
Age ont ignorée et que la culture européenne tente de promouvoir. Il désigne à l’architecte
une tâche qui va changer son statut social, il implique la formation d’une nouvelle catégorie
professionnelle qui le distingue des anciens bâtisseurs.
Le livre d’Alberti opère donc une rupture par rapport aux écrits antérieurs ; il a été considéré à
tort comme une version améliorée du traité de Vitruve. Il consiste à donner à l’organisation de
l’espace édifié une formation discursive et autonome, c’est donc texte instaurateur.
Le traité d’architecture tel que créé par Alberti.
- C’est un livre, une entité, une totalité organisée.
- Il est signé par un auteur et écrit à la première personne.
- La démarche est autonome et n’est subordonnée à aucune discipline ou tradition.
- Il a pour objet une méthode de conception, l’élaboration de principes universels et de
règles génératives (reproductibles), non la transmission de préceptes ou de recettes.
- Les règles énoncées concernent le domaine complet du bâti, de la maison à la ville.
Théorie architecturales Cours 1/2

 Architecture : à un statut ambigu et complexe


 D’après Vitruve : Combinaison harmonieuse et équilibrée entre solidité utilité et beauté
 Selon lui : l’architecture à pour objet l’ordonnance, la disposition, l’eurythmie, la symétrie, la
convenance et la distribution
 La tripartite de Vitruve devenu à l’ère moderne : structure ; fonction et usage ; forme

Une multitude de définition :

 Ordonnance des formes--------ordre-------affectent les sens et provoque les émotions-----------


-éveille des résonances---c’est alors que nous ressentons la beauté.
 L’architecture c’est établir des rapports émouvants
 L’architecture est au-delà de l’utilitaire

D’autre part

 Acte de bâtir
 Jeu savant et correcte et magnifique des formes sous la lumière

En somme L’architecture dans sa définition est axée sur l’acte de faire

L’architecture en tant que objet de recherche :

Théorie : système d’idée/pure pensée/aussi règles principes, connaissance par opposition à la


pratique

Des principes posés directement applicable par de règles

Ensemble de thèses qu’un sujet donnée organisées de façon systématique (selon une méthode )

La théorie évolue, s’adapte, se modifie accepte la critique ; se révise procède à la vérification lorsque
elle est contredise

Ensemble de règles de lois visant à décrire et a expliquer un ensemble de faits

La théorie est la connaissance abstraite et désintéressée qui tire les conséquences à partir d’un
raisonnement rigoureux La théorie est un système ouvert qui même recherche/débat dialogue avec
les données des autres systèmes ; ce qui la ramène à intégrer des nouveautés (condition : ne pas
altérer son noyau)

Doctrine : un ensemble de pensée qui constitue le fondement d’une religion

La doctrine refuse la mort et se ferme aux arguments contraires


Un système devenu doctrine est autosuffisant, non falsifiable ;

La doctrine qui blinde ses axiomes devient dogme (verité incontestable)

La doctrine est la théorie qui affirme que sa vérité est définitivement prouvée et réfute tous ce qui la
contredise

Unensemble de principes liés à un penseur/mouvement architectural

La théorie et la doctrine en architecture :

théorie doctrine

Tout ensemble de concepts qui offre une Tout discours visant à déterminer une pratique
compréhension de l’architecture se défini comme de l’archi à partir de notions supposées vraies
théorie peut se dire doctrine architecturale

L’énoncé » repose sur un mode descriptif, L’énoncé repose sur le mode prescriptif
interprétatif (histoire, philosophie) (programme, manifeste)

La théorie agit sur la conception Tout discours visant à déterminer un pratique de


l’architecture à partir de notions supposées
vraies = est doctrine

La théorie vise une connaissance Les doctrines opèrent au niveau de la production

Si on admet selon Philipe Boudon que la théorie est un système de pensée (le modèle) et la doctrine
est destinée à pratiquer (les modèles) ; il n’existe pas de théorie en architecture car tout les écrits sur
l’architecture ont donné des orientations doctrinale à pratiquer

Le concept : une idée générale ; représentation abstraite d’un objet

C’est un ensemble d’idée construite, enchainement entre préposition et autre.

Son inverse est l’opinion (fondée sur une compréhension immédiate) le cas de la définition
de l’archi (ce n’est qu’une opinion) a titre d’exemple Boullée travaille l’archi dans sa nature
profonde, la définie comme art de concevoir ; élabore son corpus doctrinal

Pourquoi l’archi n’est pas encore une science ?

Elle se positionne entre le faire et le connaitre =obstacle épistémologique (de fondement de l’archi
en elle-même)
Comme elle est acte de faire (conception), elle nécessite un savoir faire (non une connaissance) ; la
connaissance n’est pas alors nécessaire pour le faire de l’architecture ; cela l’éloigne d’être science/
elle se contente de l’acte de faire et du savoir faire.

Epistémologie architecturale :

L’architecturologie (développée par Philipe Boudon) qui vise scientifiquement la connaissance de


l’architecture (un objet de science). Contrairement à ceux qui comprennent quelle est une science de
l’architecture.

Distingue entre architecture (un objet de connaissance de l’architecture) et l’architecture comme


(objet)

D’après lui l’architecturologie est pour l’architecture ce qui est la sociologie pour la société.

L’idée de l’architecturologie est d’étudier le caractère invariant de l’architecture même si les


réponses apportées varient

Cours 03/04 : Des traités antiques à la charte d’Athènes :

L’ouvre architectural est moins explicite que celle des autres arts ce qui conduit les architecte ; ainsi
la theorie architecturale à evolue a trvers les traité

Vitruve vécu 1er sicle avant notre ère C’est un codificateur de la pratique archi de son
époque

Le 1er livre traite de ce qu’on appel aujourd’hui le


paysage

Son livre est reformule par Alberti par la


suite1452

Les dix live traitent de : technique, édifice


emblématique, formation e l’archi, organisation
urbaine...etc.

L’archi comme encyclos discplina et l’architecte


doit avoir des connaissances dans divers
domaine

Caractéristiques :

Sa théorie s’inscrit dans l’acte de faire et de connaitre

Le corps humain comme modèle de proportion


Critiques :

Antonio viola : le travail de Vitruve est considéré comme organicisme méthodique de la théorie
d’architecture ; mais pas comme théorie ficelée

L’organisation des connaissances n’est pas achevée ; imprécise

Apport :

Elève l’architecture au rang de maturité parce que elle pluridisciplinaire

L’architecture est imitation de la nature

La triade de vitruve (solidité, beauté, utilité) est restée fondamentale jusqu'à nos jours

La renaissance L’ouvrage de Vitruve ( basé sur des notions


pratique ) devient à la renaissance la base d’une
Alberti
science ayant comme éléments
(perspective ;ordre ; mathématique)

Recours à l’art greco-romain

-leon batista alberti , de re aedificatoria


compare l’architecture au corps humain, favorise
le style antique

-donne un statut professionnelle à l’architecte


au lieu de batisseur

L’importance du dialogue en architecture

Serlio 4 livre (archi, perspective..) le 4 est extraordina

Palladio Les 4 livre de l’architecture

Manière de construire, choix des matériaux

Doctrine qui expose les œuvres antiques

Philibert de Lorme Les nouvelles inventions pour bâtir et a petit


frais

L’architecte est porteur d’une culture savante

Il expose une doctrine qui touche l’ensemble des


phases du projet

Cette période (renaissance) avec les 4 auteurs se caractérise par :

Référence absolue a Vitruve

Adaptation des percepts de Vitruve au contexte

Plutôt doctrine que théorie


Dogme de la perfection de l‘antique

Systématique (méthodique) mais pas systémique (général)

Théorisation d’une nouvelle architecture

Fascination médiévales :gothique revival ;pugin,ruskin

Structuralisme gothique ; violet le duc

Fascination des temps moderne

Du rationalisme au fonctionnalisme
Architecture
Les nouveaux matériaux
moderne
Divorce entre architecte/ingénieur
1800-1900
Naissance et déclin de l’archi moderne aux états unis
naissance
Ecole de Chicago

Architecte artiste contre architecte ingénieur

Archi comme Horta/gaudi

Le purisme fonctionnaliste

Notamment en Europe

L’influence du plasticien :

cubisme, futurisme de stijl ; constructivisme


Architecture
moderne Architecture française :

1900-1940 Corbusier Perret ; Garnier

Pratique et Influence des ingénieurs


méthodes
Evolution des matériaux

Préfabrication et industrialisation

Caractéristique :

Le modernisme cherche a mettre en avant la forme la fonction et l’exploration des techniques

Le fonctionnel comme base de forme donnée à la construction

Utilisation des matériaux nouveaux

La forme est riche par sa pureté et non son habillage

La production de la forme est industrielle

Apres 1940 c’est la multitude de tendances et d’expression personnelle

Apres 1940 retours au monumentalité et humanisme éphémère


Cours 05/06 postmodernisme/théorie de la forme

Postmodernisme Des theorie Acte de critiques à l’égard de l’architecture moderne


developpés connaitre et apports :
Emerge aux USA
par rapport à
vers 1970 comme avec Fathi/Jacob’s/Rossi/eco
des actes
critique à la pensée
l’architecture est expression de culture
moderne
le retour vers le passé et à lhistoire des vills

introduction de la decoration

redonner une hetrogeniietécontraiement à la


regularité du modernisme

l’architecture n’est pas une expression de


l’individualité

Acte de L’architecture est significative et non


faire expressive comme au mouvement moderne

Mots ancien avec signification nouvelle

Le contextualisme Le contexte est l’un des mouvements qui


rallient ( le discours architectural, la théorie et
Cherche a expliquer la facon
la pratique)
d’implanter les formes et
leur collage Le contexte architectural comprend:

 L’environnement social
 L’environnement économique
 L’environnement physique
 L’environnent culturel
 L’environnement politique

Pensée du Schumacher à contextualisme » est une solution pour


propos du contextualisme réconcilier l’urbanisme moderne avec les
villes anciennes »a trvaers

 La création de differentited building


 Figure and ground
Caractéristiques du postmodernisme :

Vide théorique (pas de base theorique)


« il n’y a pas de perception sans forme »

mettre en ordre, donner une signification afin


d’avoir une forme structurée et qui prend sens
pour ce qui la perçoit

Ces lois agissent en même temps et sont parfois


contradictoires ces lois sont :
Théorie de la forme
La loi de la bonne forme
Gestalt Théorie
La loi de la bonne forme

La loi de la proximité

La loi de la similitude

La loi du destin commun

La loi de la familiarité

Caractéristiques :

 La forme constitue une organisation qui ne peut être réduite à une Juxtaposition
d’éléments
 Elle possède une qualité propre qu’on ne trouve dans aucun des éléments constituants
 Toute transformation même d’un seul des éléments peut modifier la forme entière
 La forme obéit à des règles qui constituent les lois structurales pour rendre compte de la
formation des groupements
Pour l’architecture : elle permet de

Percevoir le site dans sa totalité

Relier la forme architecturale au contexte qui la génère

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