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Intro

Le débat sur la question du mécanisme par lequel les actions prisent dans
le domaine financier influencent les principales grandeurs
macroéconomiques reste au cœur du débat économique. Tant qu'un
résultat macroéconomique est clairement préférable à d'autres, stabilité
des prix contre inflation et croissance contre chômage, la question de
savoir quelles actions peuvent produire les résultats les plus souhaitables
reste d'actualité, et une réponse reste nécessaire .Au fur et à mesure que
la littérature économique s’intéresse au sujet, un cadre conceptuel se
développe qui sert à définir les différents facteurs intervenant dans
l’identification du lien causal existant entre le développement financier et
la croissance économique. En effet, La majorité des auteures considèrent
que le développement financier a un effet favorable sur la croissance et
donc le développement économique. Mais il faut bien admettre que la
croissance des pays en développement, est émaillée de crises financières.
Nombreux aussi sont les travaux qui ont analysé les effets défavorables
de ces crises qui ralentissent la croissance et augmentent la pauvreté.
L'objet de ce travail est de mettre en évidence quel impact a le
développement financier sur la croissance et le développement
économique d’un pays à travers la présentation des principaux
économistes qui ont abordé ce sujet.

Def dev fin :


La relation ou plus souvent le lien qui existe entre le développement
financier et celui économique a été souligné dans la littérature depuis plus
d’un demi-siècle par différents auteurs comme Schumpeter (1911),
Keynes (1936), Goldsmith (1969), King et Levine (1993) et Rousseau et
Wachtel (2011). Mais tous d’abord, que voulons nous dire par le
développement financier ?
Du fait, il n’existe pas une définition unifiée du thème, Shaw a défini le
développement financier comme « l'accumulation d'actifs financiers à un
rythme plus rapide que l'accumulation d'actifs non financiers ». Or selon
Levine il y a développement financier lorsque, les marchés et les
intermédiaires financiers réduisent, sans éliminer, les coûts des
transactions, les coûts d'exécution des contrats et les coûts d'obtention de
l’information 
POURQUOI LE SYSTEME FIN ET IMPORTANT ?
Récemment plusieurs études, aussi bien théoriques qu’empiriques, ont
mis en évidence les effets positifs du développement financier sur la
croissance et les canaux de transmission par lesquels le développement
du secteur financier affecte le secteur réel et la croissance
macroéconomique en général, autrement dit, Le système financier est
considéré comme le système nerveux central des économies modernes.
Sans système bancaire ni système de paiement fonctionnel, il sera difficile
voire impossible de gérer l’ensemble complexe des transactions
économiques nécessaires à une économie décentralisée caractérisée par
un niveau important de spécialisation et division du travail.
En effet, selon Schumpeter dans « la Théorie de l’évolution économique »
publiée en 1911, le secteur financier, à travers les différents services qu’il
fournit comme l’évaluation des projets, la gestion des risques et la
mobilisation de l’épargne, joue un rôle important dans la croissance
économique en participant à l’amélioration de la productivité sous
l’influence de l’innovation financière.
Du même, Levine et King (1993) ont mis en exergue le lien causal qui
part de la finance vers la croissance. Ils ont montré également que le
développement financier est un bon indicateur prévisionnel de la
croissance économique et ils ont considéré ce résultat comme une preuve
du lien positif entre le développement financier et la croissance
économique.
EST-CE QUE LA STRUCTURE FIN EST IMPORTANTE ?
Les débats sur l’adoption d’un système basé sur les banques par rapport à
un système de marché, et vice-versa, sont loin de prendre fin. Plusieurs
économistes considèrent l’investissement comme étant la clé de la
croissance économique, et que nombreuses entreprises sont financées via
le crédit bancaire que par le marché, même dans les systèmes basés sur
les marchés ; de plus, les marchés risquent de déstabiliser les économies 1.
D’ailleurs, autre économistes supposent que les marchés de capitaux, en
général, peuvent réduire le coût de la mobilisation de l’épargne et de ce
fait faciliter l’investissement dans les technologies les plus productives.

Dev fin basé sur l’intermédiation fin :


Les intermédiaires financières au sens global du terme et les banques au
sens strict du terme permettent, l’allocation efficace des ressources, la
gestion des risques, le contrôle managérial, la mobilisation de l’épargne et
l’offre de services facilitant l’échange, au cours du 20eme siècle, plusieurs
auteurs ont défendu l’effet favorable du développement financier sur
l’économie. Schumpeter en 1911 a avancé que les banques jouent un rôle
déterminant dans la croissance économique dans la mesure où elles
permettent le développement de l’innovation, En outre, les intermédiaires
financiers permettent une diversification du risque technologique et
rendent plus attractive la spécialisation des investissements, facilitant
ainsi l’accroissement de la productivité et, par conséquent, la croissance
économique.
Dev fin basé sur le marché fin :
Pour ce qui concerne la finance de marché et la croissance, il existe
également dans la littérature économique des études qui examinent la
relation entre les attributs des marchés de capitaux, la croissance
économique et les décisions d’investissement des agents économiques.
Les marchés de capitaux peuvent réduire le coût de la mobilisation de
l’épargne et de ce fait faciliter l’investissement dans les technologies les
plus productives (Greenwood et Smith, 1997). En outre, la liquidité des
marchés- c’est-à-dire la facilité et la rapidité d’acheter et de vendre les
actions- réduit le risque lié aux actifs financiers. La liquidité des marchés
accroît les incitations des investisseurs à obtenir des informations sur les
entreprises, permettant ainsi d’améliorer la gouvernance d’entreprise

1
il s’est accompagné d’asymétries d’information, qui sont à la base des crises financières par exemple
(crise de la dette à partir de 1982, choc boursier de 1987, crise du SME en 1992-93, krach obligataire
de 1994, crise du peso mexicain en 1994-95, crises asiatiques en 1997, russe en 1998, brésilienne en
1999 et argentine en 2001)

le développement économique. Faut-il favoriser un système financier de


banques ou un système financier de marché ?
Stiglitz (1985) avance qu’étant donné que les marchés développés
révèlent rapidement et largement l’information aux investisseurs, cela
n’incite pas les investisseurs individuels à investir beaucoup de ressources
(temps et argent) pour la recherche d’informations sur les firmes. C’est un
problème de passager clandestin, qui est de moindre importance dans un
système de banques. En effet, les banques réalisent leurs investissements
sans révéler immédiatement leurs décisions aux marchés publics. De plus,
les défenseurs du système basé sur les banques avancent que les
marchés constituent un moyen inefficace pour assurer le contrôle des
entreprises. Premièrement, les « insiders » sont probablement plus
informés sur l’entreprise que les « outsiders ». Cette asymétrie
d’information réduit l’efficacité potentielle des rachats puisqu’il est moins
probable que les « outsiders », mal informés, feront une enchère plus
élevée que les « insiders » bien informés (à moins qu’ils paient plus chèr)
pour prendre le contrôle des entreprises.

La différence entre les systèmes financiers ne se situe pas seulement au


niveau du degré de sophistication. En effet, l’une des plus grandes
différences entre les pays, et particulièrement les pays développés, est
l’importance relative des marchés et des intermédiaires financiers dans
ces pays. D’un côté, il y a l’Allemagne, le Japon et dans une certaine
mesure la France où les banques jouent, ou ont longtemps joué, un rôle
dominant par rapport aux marchés dans le financement de l’économie. De
l’autre côté, il y a les Etats Unis, le Royaume-Uni et le Canada où les
systèmes financiers sont traditionnellement dominés par les marchés,
alors que les banques sont relayées au second rang

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