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Deux catégories de moyens : juridictionnel et non juridictionnel (moyens qui offrent une certaine
souplesse).
Délimitation entre Kenya et Somalie : tranché en faveur de la Somalie, mais le Kenya avait déjà
procédé à des exploitations d’hydrocarbure dans sa zone occupé + activité de pêche qui était un
moyen de subsistance aux pop locales. Le Kenya c’était retiré de la procédure en 2021 et a annoncé
qu’il ne reconnaissait plus la compétence de la cour.
= solution judiciaire pas forcément la même
Litige va trancher le litige mais un aspect est négocié par les parties, précisé au début de la
procédure.
Des E peuvent engager la responsabilité d’un autre E si violation du DI, et donc peut demander
réparation. Dans ce cas, les E peuvent prévoir de fixer eux-mêmes le montant de l’indemnisation par
voie d’accord.
Les bons offices : procédure existe depuis la fin du 19 ème, c’est une modalité de règlement très
souple, les parties vont recourir de manière informelle à un tiers qui va se contenter d’essayer de
rapprocher les points de vue, il joue simplement le rôle d’intermédiaire. Les OI organise des
procédures de bons offices, comme le SG pendant les deux G du Golfe. Mais il ne faut pas surestimer
le rôle de l’ONU dans les bons offices, ce sont plutôt les grandes puissances qui vont jouer ce rôle.
Accord sur le nucléaire iranien à marcher car à impliquer les 5 membres du CS + All + UE. A contrario,
sur la question syrienne, les grandes puissances n’arrivent pas à trouver un accord.
Enquête : fonction d’établir les faits, laisser les parties les soins de déterminer ce qu’elles feront des
informations dégagées.
Pouvoir d’enquête à la Cour européenne des DH : mais pas vraiment utilisé.
Procédure spéciale du Comité des DH, avec des enquêtes spéciales + organes de l’ONU peuvent créer
des commissions d’enquête indépendantes des gouvernements.
Commission d’enquête sur la Syrie : malgré les preuves, la situation n’a pas pu être envoyé à la CPI,
déjà pcq la Syrie n’est pas partie aux statuts de Rome, la seule solution est donc de passer par une
résolution du CS mais double veto russe et chinois.
En 2016, certains E ont cherchés à détourner le CS, au sein de l’AG des NU, en créant un mécanisme
international impartial et indépendant : faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves sur le
DI en Syrie depuis 2011 et aider à juger les personnes qui en sont responsables.
Le conseil des DH s’en inspire et créé le mécanisme d’enquêtes indépendant pour le Myanmar.
Commission pour la vérité et la réconciliation : instauré sur un plan interne, pas par OI.
Arbitrage : faire trancher différend par un tiers, dépasse le simple cadre interétatique (personne
privée peuvent aussi être partie)
Le recours au juge ou l’arbitre ne se fait pas de même manière. Sur base contractuelle, décide de
recourir à l’arbitre, ce n’est pas le cas pour le juge. Dans les RI, entre E cette partie volonté on la
retrouve dans les deux modes de différend.
Doivent signer un compromis d’arbitrage dont l’objet est de soumettre leur litige à une procédure
d’arbitrage.
OU cas d’arbitrage obligatoire en cas de clause compromissoire.
On peut aussi désigner 3 arbitres : 2 nationaux, chaque parties + 1 surarbtire, considéré comme
neutre.
Ca a été le cas pour Guinée Bisao – Sénégal
Décès un des membres, violence au sein d’un tribunal : tribunal anglo-iranien : deux arbitres iranien
suspendu pcq ils ont frappés un arbitre américain, mise en cause de l’impartibilité.
Procédure arbitral assez similaire que celle suivi au sein d’un organe judiciaire : contradictoire,
égalité des armes, principe d’impartialité des juges, mais différence majeures avec la procédure
judiciaire : peuvent choisir une procédure confidenteille
$2 La justice internationale
= nouveauté dans le paysage du règlement pacifique des différend
= imposé sous la SDN avec la création de la Cour permanent de justice internationale dont le statut
était entré en vigueur en 1921.
= statut de de la CIJ : annexe de la CIJ : l’E reconnait la Cour, mais se signifie en aucun cas que l’E
pourra être forcé à passer devant la Cour : il faut consentement.
Les juges sont indépendants, choisis par des personnes qui jouissent de la plus haute considération
morale (art 2 du statut).
Candidats présentés par les groupes nationaux de la Cour permanente d’arbitrage, élu par le CS et
l’AG des NU = double scrutin.
Mandat de 9 ans, renouvelable, pas de limite d’âge = assure une forte continuité à la Cour.
2018 : juge britannique pas réélu car il y eu un affrontement entre le CS et l’AG, CS favorise un des 5
permanent alors que l’AG préférera un du tiers monde : donc le RU retire sa candidature pour éviter
l’impasse : c’est l’Inde qui prend le mandat.
Litige Guinée-France
Les États ont eu tendance à politiser la CIJ. Un des États qui n’est pas représenté peut désigner un
juge ad hoc. Il est indépendant et impartial vis-à-vis de son pays. On observe néanmoins que dans la
plupart des affaires le juge ad hoc est partial et favorise son pays d’origine. Possibilité pour les États
de demander la création d’une chambre de 5 juges au sein de la cour.
La fonction contentieuse : trancher les litiges entre États par application du droit international. Les
partis peuvent demander à la cour de trancher en équité. La cour ne peut exercer sa fonction
contentieuse que si les partis y ont préalablement consentis.
Quatre façons de porter un contentieux à la cour :
- Clause compromissoire : Contenue dans un traité. Un traité est conclu par plusieurs États qui
comporte une clause stipulant qu’en cas de contentieux, ils devront être réglés par des
moyens pacifiques.
- Conclure un accord spécifique destiné à soumettre le différend à la cour.
- État qui accepte de porter le litige devant la Cour, sans avoir conclu d’accords spécifiques
auparavant.
- Déclaration facultative d’acceptation de la compétence obligatoire de la cour (Art 36 §2 du
statut). Un État va s’engager par avance à accepter la compétence de la Cour. Il peut
néanmoins moduler son engagement. Cette option était celle privilégiée des fondateurs de la
Cour car elle est celle qui est la plus propice à une justice non arbitrale. Cette option
représente 73 États, qui retirent régulièrement leurs déclarations lorsque les avis de la Cour
ne leurs plaisent pas. Exemple de la France lors de l’affaire des essais nucléaires. 23 membres
de l’UE ont formulé une déclaration. 18 Etats africains ont accepté la juridiction de la Cour.
En vertu de l’article 94, chaque Etat membre des NU s’engage à se conformer à la décision de la Cour
dans tout litige auquel il est parti. Une partie peut saisir le CSNU en cas de non-conformité d’une
autre partie. Le CSNU peut faire des recommandations mais peut également décider des mesures à
prendre pour faire exécuter la règle (recours à la force par exemple). Dans la pratique, cette
disposition a été invoquée une seule fois lors de l’affaire USA vs Nicaragua. Mais les USA sont
membres permanents au CSNU et ont posé leur véto.
La fonction consultative : La Cour peut donner des avis consultatif sur toutes questions juridiques à la
demande de tout organe qui aura reçu l’accord de la charte des NU. Quels sont les organes qui
peuvent : le CSNU, l’AG des NU qui sont autorisés directement par la charte. D’autres institutions
autorisées le sont par l’AGNU. Ces organes et institutions spécialisées ne peuvent demander des avis
que sur des questions juridiques qui se posent dans le cadre de leurs activités : compétences
spécialisées.
1/ Le Saharportéa occidental (Rio de Oro et Sakiet El Hamra) était-il au moment de la colonisation par
l'Espagne, un territoire sans maitre (terra nullius) ? = 13 voix contre 3 pour donner suite à la requête
= unanimité que le Sahara occidental (Rio de Oro et Sakiet el Hamra) n'était pas un territoire sans maître
(terra n~rlli~rs)au moment de la colonisation par l'Espagne
2/ Quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l'ensemble mauritanien
? = 14 voix contre 2
= 15 voix contre 1 que le territoire avait, avec l'ensemble mauritanien, des liens juridiques possédant les
caractères indiqués à I'avant-dernier paragraphe de I'avis consultatif
= « La Cour n'a donc pas constaté l'existence de liens juridiques de nature à modifier l'application de la
résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale des Nations Unies quant à la décolonisation du Sahara
occidental et en particulier l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et
authentique de la volonté des populations du territoire. »
Pb : Objection de l’Espagne : l’avis consultatif serait incompatible avec le caractère judiciaire de la
Cour.
- Argument qu’elle n’a pas consenti pour que la Cour se prononce
- Serait une tentative de contourner son désaccord avec la proposition en septembre 1974
soumise par le Maroc = contournement de principe et violation du DI
- Concerne l’attribution de la souveraineté territoriale donc consentement des E est toujours
nécessaire pour le règlement judiciaire d’un tel différend
- CIJ pas en mesure de répondre aux exigences d’une bonne administration de la justice pour
la détermination des faits
- Débat historique de nature académique ? Serait donc dépourvus d’objet ou d’effet pratique
car l’ONU à déjà arrêté une procédure. Procédure de décolonisation fixée conformément aux
principes onusiens de la résolution 1514.
1/ 1884 : année où l’Espagne prononce le protectorat de Rio de Oro. Par le droit on pouvait devenir
maitre d’un territoire par l’obligation dans la mesure où celui-ci était inhabité, terra nullius, sans
maitre. Or ici, il avait des pop nomades mais organisés socialement et politiquement en tribus avec
des chefs + le roi d’Espagne a conclut des accords avec les chefs de tribus donc reconnaissance qu’il y
avait bien une pop et des maitres.
= réponse négative, donc conformément aux termes de la requête pour avis consultatif « si la
réponse à la première question est négative », la Cour doit répondre à la deuxième.
2/ termes « liens juridiques » : pourraient être interpréter et influer sur la politique à suivre pour la
décolonisation.
Tribus nomades, traversant le Maroc méridional qui relèvent ajd de la Mauritanie, de l’Algérie et
autres. Religions musulmanes.
Maroc présente des liens juridiques avec le Sahara occidental : possession immémoriale du territoire
et un exercice ininterrompu d’autorité. Demande à prendre en compte sa structure particulière : lien
religieux avec l’islam + allégeance des tribus au Sultan par l’intermédiaire de leurs caïds ou cheikhs.
Il se composait de régions véritablement soumises au Sultan (bled makhzen) et de régions où en fait les
tribus ne lui obéissaient pas (bled siba); durant la période pertinente, les régions situées juste au nord du
Sahara occidental étaient comprises dans le bled siba.
+ perception d’impôts coraniques et actes militaires de résistance à la pénétration étrangère sur son
territoire.
+ actes internationaux qui auraient constitué la reconnaissance de d’autres E de son autorité jusqu’au Rio
de Oro : T avec Esp, EU, RU, France, Allemagne.
REPONSE DE LA COUR : ni les actes internationaux invoqués par le Maroc n'indiquent, à l'époque
considérée, l'existence ni la reconnaissance internationale de liens juridiques de souveraineté territoriale
entre le Sahara occidental et l'Etat marocain. Ne montrent pas que le Maroc ait exercé une activité
étatique effective et exclusive au Sahara occidental.
A l’époque pertinente : Mauritanie = le Bilad Chinguiti. Reconnaissant expressément que ces émirats et
tribus ne constituaient pas un Etat, la Mauritanie a suggéré que les concepts de nation et de peuple
seraient les plus adéquats pour expliquer la situation du peuple cliinguittien au moment de la
colonisation.
REPONSE DE LA COUR : ni un lien de souveraineté ou d'allégeance des tribus ni une simple relation
d'inclusion dans une même entité juridique MAIS l’intitulé de la question ne se limite pas l’existence de
liens juridiques impliquant une souveraineté territoriale ce qui serait méconnaîtrela pertinence
que pourraient présenter d'autres liensjuridiques pour le processus de décolonisation
La Cour considère que, pendant la période pertinente, les populations nomades du pays chinguittien
possédaient des droits, y compris certains droits quant aux terres sur lesquelles elles nomadisaient. Ces
droits constituaient des liens juridiques entre le Sahara occidental et I'ensemble mauritanien. II s'agissait
de liens qui ne connaissaient pas de frontières entre les territoires et qui étaient indispensables au
maintien même de la vie dans la région.
= les deux Etats ont souligné à la fin de la procédure devant la Cour qu'il y avait un nord relevant du
Maroc et un sud relevant de la Mauritanie sans aucun vide géographique entre eux, mais avec quelque
chevauchement du fait de I'entrecroisement de parcours de nomadisation. La Cour se borne à constater
que ce chevauchement géographique tra.duitla difficultéde démêler ce qu'étaient les diverses relations
existants dans la région du Sahara occidental au moment de la colonisation
Portée de l’avis : pas d’effets obligatoires, mais tout de même une haute valeur juridique et une
grande autorité morale.
= instrument de diplomatie préventive.