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Ce document traite des moyens de protection

contre les risques mécaniques.


Il a pour objet de faciliter leur choix.
Il présente des exemples de moyens
de protection connus à ce jour, dont on peut
s’inspirer pour réduire les risques mécaniques
engendrés par les machines.
Pour le choix final du moyen de protection,
il est recommandé de s’appuyer
sur les documents de référence cités
en fin de chapitre.

Les deux premiers chapitres de ce recueil


reprennent les principales définitions
normalisées et résument la démarche à suivre
pour le choix d’un moyen de protection.
Pour chacun d’entre eux, les points suivants
sont abordés : les définitions normalisées
spécifiques, l’aspect réglementaire,
leur principe, les facteurs à prendre en compte
pour leur choix et leur mise en œuvre et
les principaux documents de référence.

Sécurité des machines


et des équipements de travail
Moyens de protection
contre les risques mécaniques

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles

30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00
• •
Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : info@inrs.fr

Édition INRS ED 807


2e édition (2000) • réimpression juillet 2003 • 8 000 ex. • ISBN 2-7389-0411-4
L’Institut national de recherche et de sécurité Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
L’Institut national de recherche et de sécurité adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.
(INRS) est une association déclarée sans but
lucratif (loi du 1er juillet 1901), constituée sous
l’égide de la Caisse nationale de l’assurance Services prévention des CRAM
maladie. Il est placé sous la tutelle
des pouvoirs publics et le contrôle financier ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
de l’État. Son conseil d’administration est (67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
composé en nombre égal de représentants 14 rue Adolphe-Seyboth
236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
du Mouvement des entreprises de France BP 392 81 à 85 rue de Metz
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex
et des organisations syndicales de salariés. tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
tél. 03 88 14 33 00 tél. 03 83 34 49 02
fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48
L’INRS apporte son concours aux services fax 03 83 34 48 70
ministériels, à la Caisse nationale (57 Moselle) CENTRE
de l’assurance maladie, aux Caisses (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
3 place du Roi-George 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
régionales d’assurance maladie, aux comités BP 31062 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
36 rue Xaintrailles
d’hygiène, de sécurité et des conditions 57036 Metz cedex 1 11 allée Vauban
45033 Orléans cedex 1
de travail, aux entreprises, enfin à toute tél. 03 87 66 86 22 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
personne, employeur ou salarié, qui fax 03 87 55 98 65 fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
s’intéresse à la prévention. L’INRS recueille, fax 03 20 05 63 40
élabore et diffuse toute documentation (68 Haut-Rhin) CENTRE-OUEST
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
brochures, dépliants, affiches, films, BP 488 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
68020 Colmar cedex 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
renseignements bibliographiques... Il forme 4 rue de la Reynie Avenue du Grand-Cours, 2022 X
des techniciens de la prévention et procède tél. 03 89 21 62 20
fax 03 89 21 62 21 87048 Limoges cedex 76028 Rouen cedex
en son centre de recherche de Nancy aux tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
études permettant d’améliorer les conditions fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
AQUITAINE
de sécurité et l’hygiène de travail. (24 Dordogne, 33 Gironde,
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, ÎLE-DE-FRANCE PAYS DE LA LOIRE
Les publications de l'INRS sont distribuées 64 Pyrénées-Atlantiques) (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
par les Caisses régionales d'assurance 80 avenue de la Jallère 78 Yvelines, 91 Essonne, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
33053 Bordeaux cedex 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 2 place de Bretagne
maladie. Pour les obtenir, adressez-vous 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)
tél. 05 56 11 64 00 BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
au service prévention de la Caisse régionale 17-19 place de l’Argonne tél. 02 51 72 84 00
fax 05 56 39 55 93
de votre circonscription, dont vous trouverez 75019 Paris fax 02 51 82 31 62
l’adresse en fin de brochure. tél. 01 40 05 32 64
AUVERGNE
fax 01 40 05 38 84 RHÔNE-ALPES
(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire,
63 Puy-de-Dôme) (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
48-50 boulevard Lafayette LANGUEDOC-ROUSSILLON 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
Les Caisses régionales d’assurance maladie 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 26 rue d’Aubigny
tél. 04 73 42 70 22
Les Caisses régionales d’assurance maladie 29 cours Gambetta 69436 Lyon cedex 3
fax 04 73 42 70 15
disposent, pour diminuer les risques 34068 Montpellier cedex 2 tél. 04 72 91 96 96
professionnels dans leur région, tél. 04 67 12 95 55 fax 04 72 91 97 09
BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ
d’un service prévention composé fax 04 67 12 95 56
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura,
d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, SUD-EST
de sécurité. Par les contacts fréquents que 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, MIDI-PYRÉNÉES (04 Alpes-de-Haute-Provence,
90 Territoire de Belfort) (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
ces derniers ont avec les entreprises, ils sont ZAE Cap-Nord 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
à même non seulement de déceler les risques 38 rue de Cracovie 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
professionnels particuliers à chacune d’elles, 21044 Dijon cedex 2 rue Georges-Vivent 35 rue George
mais également de préconiser les mesures tél. 03 80 70 51 22 31065 Toulouse cedex 9 13386 Marseille cedex 5
préventives les mieux adaptées aux différents fax 03 80 70 51 73 tél. 05 62 14 29 30 tél. 04 91 85 85 36
postes dangereux et d’apporter, par leurs fax 05 62 14 26 92 fax 04 91 85 79 01
conseils, par la diffusion de la documentation
éditée par l’Institut national de recherche
et de sécurité, une aide particulièrement
efficace à l’action des comités d’hygiène, Services prévention des CGSS
de sécurité et des conditions de travail.
GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 fax 05 96 51 81 54
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de deux ans
et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2003. Maquette Michèle Billerey. Schémas Christiane Bourbon. Illustration de couverture Bernard Chadebec.
Sécurité des machines
et des équipements de travail
Moyens de protection
contre les risques mécaniques

Henri Lupin, Jacques Marsot,


INRS

ED 807
Sommaire Page

AVANT-PROPOS. AVERTISSEMENT 5

Chapitre 1 TERMINOLOGIE. DÉFINITIONS 6

Chapitre 2 STRATÉGIE POUR LE CHOIX DES MOYENS DE PROTECTION 8


2.1. Identification des phénomènes dangereux d’origine mécanique 9
2.2. Description et estimation du risque 12
2.3. Choix des moyens de protection 12

Chapitre 3 DISTANCES DE SÉCURITÉ, LIMITATION D’EFFORTS ET D’ÉNERGIE 15


3.1. Principe 15
3.2. Documents de référence 15
3.3. Protection par éloignement 15
3.4. Protection contre les risques d’écrasement 21
3.5. Protection par limitation des efforts et de l’énergie 22
3.6. Protection contre les zones de convergence 23

Chapitre 4 PROTECTEURS 27
4.1. Généralités 27
4.2. Choix du type de protecteur 28
4.3. Protecteur fixe 29
4.4. Protecteur mobile 29
4.5. Protecteur réglable sans outil 41
4.6. Comparaison de matériels entrant dans les dispositifs de verrouillage
et d’interverrouillage 42

Chapitre 5 ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION SENSIBLES CONÇUS POUR LA DÉTECTION


DES PERSONNES 43
5.1. Équipements de protection sensibles optoélectroniques 43
5.2. Équipements de protection sensibles à la pression 49
5.3. Comparaison des équipements sensibles conçus pour la détection des personnes 54

Chapitre 6 DISPOSITIFS DE VALIDATION 57


6.1. Commandes bimanuelles 57
6.2. Autres dispositifs de validation 60

Chapitre 7 DISPOSITIFS D’ARRÊT D’URGENCE 65


7.1. Définitions 65
7.2. Principales exigences de sécurité 66
7.3. Organes de service d’arrêt d’urgence 67
7.4. Documents de référence 68

Chapitre 8 CONSIGNATIONS ET DÉCONSIGNATIONS 69


8.1. Définitions 69
8.2. Procédures types de consignation 70

2
8.3. Procédures de déconsignation 71
8.4. Documents de référence 71

Chapitre 9 SÛRETÉ DE FONCTIONNEMENT DES MACHINES. CIRCUITS DE COMMANDE 73


9.1. Définitions 73
9.2. Généralités 73
9.3. Catégories des parties de système de commande relatives à la sécurité 74
9.4. Système de commande électromécanique 75
9.5. Systèmes de commande hydraulique et pneumatique 84
9.6. Documents de référence 85

ANNEXES 87
1. Normes citées dans le document 89
2. Références bibliographiques 91

Ce document a été élaboré par les auteurs en collaboration étroite avec


M. BERT Caisse régionale d’assurance maladie de Bourgogne-Franche-Comté.
M. CICCOTELLI Institut national de recherche et de sécurité.
M. HUE Caisse régionale d’assurance maladie du Centre.

Ont également apporté leur concours


M. DARVES-BORNOZ Caisse régionale d’assurance maladie de Rhône-Alpes.
M. DAVID Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France.
M. KNEPPERT Institut national de recherche et de sécurité.

3
Avant-propos

Ce document ne traite que des moyens de protec- documents de référence cités en fin de chaque
tion contre les risques mécaniques et a pour objec- chapitre. Par ailleurs, en ce qui concerne le cas
tif de faciliter leur choix. Il est bien entendu que très spécifique des machines à bois et des presses
d’autres mesures de prévention peuvent être mises à métaux, il y a lieu de se référer aux documents
en œuvre pour améliorer la sécurité des opérateurs les concernant cités en annexe [1], [2] et [3].
sur machines. Il s’agit essentiellement : Les deux premiers chapitres de ce recueil repren-
• des mesures d’organisation (aménagement des nent les principales définitions normalisées et résu-
postes de travail, adaptation des modes opéra- ment la démarche à suivre pour le choix d’un moyen
toires, etc.), de protection. Les chapitres suivants sont spéci-
• de la formation et de l’information des opérateurs, fiques à un moyen de protection. Pour chacun
• de l’emploi de protections individuelles. d’entre eux, les points suivants sont abordés : les
Ce document n’est pas un recueil exhaustif, mais définitions normalisées spécifiques, l’aspect régle-
il reprend des exemples de moyens de protection mentaire, leur principe, les facteurs à prendre en
connus à ce jour, dont on peut s’inspirer pour compte pour leur choix et leur mise en œuvre, les
réduire les risques mécaniques engendrés par principaux documents de référence.
les machines. Pour le choix final du moyen de Une liste non exhaustive de fabricants est présen-
protection, il est recommandé de s’appuyer sur les tée sur le site Internet de l’INRS (www.inrs.fr).

Avertissement

Des extraits de normes ont été reproduits dans ce document avec l’autorisation de
l’AFNOR. Seuls font foi les textes de ces normes éditées par l’AFNOR dans leur ver-
sion originale.
Tous les extraits de normes figurent dans ce document en couleur.
Les normes citées dans cette brochure ne sont pas d’application obligatoire et elles
ont été élaborées en vue de la conception des machines et des équipements de tra-
vail neufs ou considérés comme neufs. Nous estimons cependant que les informa-
tions techniques qu’elles contiennent peuvent aider utilement les personnes en
charge de l’amélioration des machines en service.
La validité des informations contenues dans ce document s’entend à la date de son
élaboration, soit mai 2003.
Les chiffres entre crochets renvoient à la bibliographie, en fin d’ouvrage.

5
1 Terminologie
Définitions

Machine (NF EN 292-1, § 3.1) Sécurité positive


(NF EN 292-1, § 3.17)

« Ensemble de pièces ou d’organes liés entre eux,


dont au moins un est mobile et, le cas échéant, d’ac- « Situation théorique qui serait réalisée si une fonc-
tionneurs, de circuits de commande et de puis- tion de sécurité restait assurée en cas de défaillance
sance, etc., réunis de façon solidaire en vue d’une du système d’alimentation en énergie ou de tout
application définie, notamment pour la transforma- composant contribuant à la réalisation de cette
tion, le traitement, le déplacement et le condition- situation.
nement d’un matériau. Dans la pratique, on se rapproche d’autant plus de
Est également considéré comme “machine” un la réalisation de cette situation que l’effet des
ensemble de machines qui, afin de concourir à un défaillances sur la fonction de sécurité considérée
seul et même résultat, sont disposées et comman- est plus réduit. »
dées de manière à être solidaires dans leur fonc-
tionnement. »

Fonctions de sécurité directe


(NF EN 292-1, § 3.13.1)
Prévention intrinsèque
(NF EN 292-1, § 3.18) « Fonctions d’une machine dont le dysfonctionne-
ment augmenterait immédiatement le risque de
lésion ou d’atteinte à la santé.
« Mesures de sécurité qui consistent à : Il y a deux catégories de fonctions de sécurité
- éviter ou réduire autant de phénomènes dange- directe :
reux que possible en choisissant convenablement a) Les fonctions de sécurité proprement dites, qui
certaines caractéristiques de conception et, sont des fonctions de sécurité directe spécifique-
- limiter l’exposition des personnes aux phéno- ment destinées à assurer la sécurité.
mènes dangereux inévitables ou qui ne peuvent être Exemples :
suffisamment réduits ; ceci s’obtient en réduisant le - fonction prévenant la mise en marche impré-
besoin, pour l’opérateur, d’intervenir dans des zones vue/intempestive (dispositif de verrouillage associé
dangereuses. » à un protecteur),

6 Terminologie . Définitions
- fonction de non répétition de cycle, Dispositif de verrouillage
- fonction de commande bimanuelle, (NF EN 292-1, § 3.23.1)
- etc.
b) Les fonctions conditionnant la sécurité, qui sont
des fonctions de sécurité directe autres que les « Dispositif de protection mécanique, électrique ou
fonctions de sécurité proprement dites. d’une autre technologie, destiné à empêcher cer-
tains éléments de la machine de fonctionner dans
Exemples :
certaines conditions (généralement tant qu’un pro-
- commande manuelle d’un mécanisme dangereux
tecteur n’est pas fermé). »
pendant des phases de réglage, les dispositifs de
protection ayant été neutralisés,
- régulation de la vitesse ou de la température main-
tenant la machine dans des limites de fonctionne- Autosurveillance
ment sûres. » (NF EN 292-1, § 3.14)

« Fonctions de sécurité indirecte grâce à laquelle


une action de sécurité est déclenchée si l’aptitude
d’un composant ou d’un constituant à assurer sa
Fonctions de sécurité indirecte fonction diminue, ou si les conditions de fonction-
(NF EN 292-1, § 3.13.2) nement sont modifiées de telle façon qu’il en résulte
un risque.
Il existe deux catégories d’autosurveillance :
« Fonctions dont la défaillance n’engendre pas - autosurveillance “continue”, par laquelle une
immédiatement un risque, mais abaisse cependant mesure de sécurité est immédiatement déclenchée
le niveau de sécurité. En fait partie, notamment, lorsque se produit une défaillance.
l’autosurveillance des fonctions de sécurité directe - autosurveillance “discontinue”, par laquelle une
(par exemple l’autosurveillance du bon fonctionne- mesure de sécurité est déclenchée pendant un cycle
ment d’un détecteur de position dans un dispositif ultérieur du fonctionnement de la machine si une
de verrouillage). » défaillance s’est produite. »

Terminologie . Définitions 7
2 Stratégie pour le choix
des moyens de protection

Ce chapitre reprend de façon très sommaire les Étant donné les nombreuses façons de réduire les
diverses recommandations concernant l’apprécia- risques d’origine mécanique sur une machine, la
tion du risque que l’on retrouve dans les normes procédure à suivre est du type itérative. Afin de
NF EN 292-1 et NF EN 292-2 Sécurité des garantir le choix des moyens de protection les
machines, principes généraux de conception et mieux adaptés à la machine, il est nécessaire de
dans les normes NF EN 1050 Sécurité des s’interroger, à chaque étape du processus décrit
machines, principes pour l’appréciation du risque et ci-dessous, sur la validité et la pertinence des choix
NF EN 954 - 1 Sécurité des machines, parties des précédemment effectués.
systèmes de commande relatives à la sécurité -
Cette démarche doit être réalisée dans chacun des
Principes généraux de conception.
modes de marche et de fonctionnement : installa-
L’objectif de la démarche qui va suivre est d’élimi- tion, réglages, production, maintenance, démon-
ner, dans la mesure du possible, compte tenu de tage et mise au rebut. Dans chaque mode, des
l’état de la technique, tous les phénomènes dan- risques similaires peuvent apparaître, mais leur maî-
gereux d’origine mécanique par prévention intrin- trise peut conduire à des moyens de protection dif-
sèque et/ou par les moyens de protection adéquats. férents.

Processus itératif de réduction du risque

Déterminer les limites de la machine : limites d’utilisation, limites dans l’espace et limites dans le temps.
1 Durée et fréquence d’utilisation, vitesse maximale de déplacement, surface et/ou volume d’évolution,
etc.
Identifier les phénomènes dangereux d’origine mécanique que peut engendrer la machine dans tous
ses modes de fonctionnement (voir § 2.1).
2 Risque de choc avec un robot, au moment de la programmation par apprentissage local, ou d’une
reprise manuelle, si une défaillance survient ou si l’opérateur fait une fausse manœuvre et que la
vitesse d’évolution est élevée.
Estimer le risque engendré pour chaque phénomène dangereux identifié (voir § 2.2).
3 Déterminer les paramètres suivants : gravité, exposition, probabilité d’occurrence, possibilité d’évi-
tement.
Définir les objectifs de sécurité.
4 Réduire la gravité, supprimer le besoin d’intervenir, étudier les modes de défaillances techniques,
améliorer l’ergonomie du poste de travail, donner à l’opérateur la maîtrise des mouvements du robot.

Déterminer les prescriptions et/ou mesures nécessaires afin d’éliminer et/ou de limiter les risques.
5 Réduire l’inertie ou le couple, réaliser un apprentissage hors ligne, concevoir un système redondant,
réduire la vitesse d’évolution, imposer une commande à action maintenue.

Valider la réduction du risque et renouveler la démarche si nécessaire.


6 Refaire une appréciation du risque sur la machine incorporant les mesures de sécurité retenues.

8 Stratégie pour le choix des moyens de protection


2.1. Identification Les principaux facteurs à prendre en compte
concernant les éléments de machines, outils, pièces
des phénomènes dangereux
pouvant être à l’origine de risques mécaniques
d’origine mécanique sont :
- leur forme : éléments coupants, arêtes vives, etc.,
Risques1 mécaniques (NF EN 292-1, § 4.2) : - leur disposition relative pour les pièces en mou-
vement,
« On appelle ainsi l’ensemble des facteurs physiques
- leur masse et leur stabilité (chute),
qui peuvent être à l’origine d’une blessure par l’ac-
- leur masse et leur vitesse (énergie cinétique),
tion mécanique d’éléments de machines, d’outils, de
pièces, ou de matériaux solides ou de fluides pro- - leur accélération,
jetés. » - leur résistance mécanique (rupture, éclatement,
En conséquence, les risques mécaniques se pré- flexion),
sentent généralement sous les formes suivantes - leur énergie potentielle (ressorts, éléments élas-
(voir tableau ci-dessous) : tiques, gaz et liquides sous pression).
- risque d’écrasement, Les autres risques, non traités dans ce recueil, que
- risque de cisaillement, peuvent engendrer les machines sont les suivants :
- risque de coupure ou de sectionnement, - risque électrique,
- risque de happement, d’enroulement, - risque thermique,
- risque d’entraînement ou d’engagement, - risque engendré par le bruit,
- risque de chocs, - risque engendré par les vibrations,
- risque de perforation ou de piqûre, - risque engendré par les rayonnements,
- risque d’abrasion, - risque engendré par des matériaux et des pro-
- risque d’éjection de fluides sous haute pression, duits,
- risque de projection de pièces, outils, poussières, - risque engendré par le non-respect des principes
etc. ergonomiques.

Exemples illustrant différents risques d’origine mécanique

Schémas Risques mécaniques Paramètres à considérer Exemples non limitatifs

• couple, • accouplement,
• diamètre, • broche,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse), • plateau,
• forme, état de surface, • barre,
• accessibilité. • etc.

• couple,
• diamètre, • poulie,
CHOC • inertie (masse • volant,
ÉCRASEMENT + vitesse), • clavette,
ENTRAÎNEMENT • forme, dimensions des • vis d’arrêt,
SECTIONNEMENT ouvertures, des saillies, • ventilateur,
CISAILLEMENT • distances entre partie tour- • bras de mélangeur,
nante et partie fixe, • etc.
• accessibilité.

• vitesse, • barre d’alésage,


• dimensions, • fraise de toupie,
COUPURE
• forme, état de surface • lame de scie circulaire,
PROJECTION
• fixation des éléments • fraise,
ENTRAÎNEMENT
en rotation, • denture rapportée,
SECTIONNEMENT
• accessibilité, • disque de tronçonnage,
• résistance mécanique. • etc.

1. Le terme risque est à prendre, dans la suite du document, au sens de phénomène dangereux.

Stratégie pour le choix des moyens de protection 9


Schémas Risques mécaniques Paramètres à considérer Exemples non limitatifs

• couple,
• inertie (masse + vitesse),
ENTRAÎNEMENT • matériau (cohésion, • tronçonneuse,
SECTIONNEMENT homogénéité), • rectifieuse,
BRÛLURE • balourd, • meuleuse,
PROJECTION • distances entre partie • etc.
tournante et partie fixe,
• accessibilité.

• couple,
• centrifugeuse,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse),
• essoreuse,
CISAILLEMENT • dimensions,
• etc.
• jeu.

• couple,
• malaxeur,
CHOC • inertie (masse + vitesse),
• mélangeur,
ENTRAÎNEMENT • dimensions,
• hachoir,
SECTIONNEMENT • jeu,
• etc.
• accessibilité.

• couple, • engrenage,
• inertie (masse + vitesse), • crémaillère,
• dimensions, • laminoir,
ÉCRASEMENT
• matériau, • convoyeur à rouleaux,
ENTRAÎNEMENT
• écartement, • machine d’impression,
BRÛLURE
• forme, état de surface, • cylindre malaxeur,
• température, • cylindre encolleur,
• accessibilité. • etc.

• machines à bois,
• inertie (masse + vitesse),
ÉCRASEMENT • presse,
• force,
CISAILLEMENT • machine de moulage,
• écartement mini/maxi,
CHOC • unité d’avance,
• recul des pièces.
• etc.

CISAILLEMENT
• inertie (masse + vitesse), • cisaille,
SECTIONNEMENT
• force, • brocheuse,
ENTRAÎNEMENT
• écartement mini/maxi, • unité d’avance,
ÉCRASEMENT
• accessibilité. • etc.
CHOC

• vitesse de coupe,
COUPURE • scie à ruban,
• vitesse d’amenage,
SECTIONNEMENT • etc.
• forme de la pièce.

• cloueuse,
• force,
PIQÛRE • agrafeuse,
• fréquence,
POINÇONNEMENT • poinçonneuse,
• écartement mini,
PERFORATION • machine à coudre,
• écartement maxi.
• etc.

10 Stratégie pour le choix des moyens de protection


Schémas Risques mécaniques Paramètres à considérer Exemples non limitatifs

ENTRAÎNEMENT • force, • ponceuse à bande,


BRÛLURE • vitesse, • agrafe de courroie,
PIQÛRE • forme, état de surface. • etc.

• couple,
• vis d’Archimède,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse),
• broche,
ARRACHEMENT • diamètre,
• mandrin,
CHOC • forme, état de surface,
• etc.
• accessibilité.

• disposition relative,
• fréquence du mouvement,
CHOC • force, • arbre à came + galet,
ÉCRASEMENT • amplitude, • excentrique,
ENTRAÎNEMENT • dimensions • etc.
des ouvertures et/ou
de la partie tournante.

• couple, • transporteur à bandes,


ÉCRASEMENT
• tension, à auges,
ENTRAÎNEMENT
• dimensions, • poulie et courroie,
ARRACHEMENT
• force, • tapis roulant,
SECTIONNEMENT
• vitesse, • roue à chaîne,
CHOC
• forme. • etc.

• fréquence,
CHOC
• force, • bielle - manivelle,
CISAILLEMENT
• dimensions, • bras d’amenage,
ÉCRASEMENT
• amplitude, • etc.
ENTRAÎNEMENT
• jeu.

• matériau (cohésion,
• meule,
homogénéité),
CHOC • denture rapportée,
• balourd,
PROJECTION • disque de tronçonnage,
• pression,
• etc.
• inertie (masse + vitesse).

• pistolet de scellement,
BRÛLURE • inertie (masse + vitesse),
• meule,
ENTRAÎNEMENT • volume,
• conduite hydraulique/
CHOC • température,
pneumatique,
PROJECTION • matériau,
• cloueuse,
PERFORATION • pression.
• etc.

Stratégie pour le choix des moyens de protection 11


2.2. Description et estimation qu’en quatrième facteur car c’est la dernière bar-
rière avant l’accident. Les éléments permettant d’es-
du risque
timer ce facteur sont :
• le mode d’exploitation de la machine (avec ou
L’identification des phénomènes dangereux est sans conducteur, par des personnes expérimen-
insuffisante pour décrire à elle seule un risque. Il tées ou non),
est nécessaire de déterminer un certain nombre • la rapidité d’apparition de l’événement dange-
d’éléments complémentaires tels que : reux (soudaine, rapide, lente),
• la conscience du risque (par information géné-
rale, par observation directe, au moyen de dispo-
 La gravité du dommage possible sitifs d’indication),
• la possibilité humaine d’éviter ou de limiter le dom-
La gravité peut être estimée en prenant en compte : mage (par exemple, action réflexe, agilité, possibi-
• la nature de ce qui est à protéger : personnes, lité de fuite),
biens, environnement, • l’expérience et la connaissance pratiques de la
• la gravité des blessures (dans le cas des per- machine ou d’une machine similaire.
sonnes) : lésion ou atteinte à la santé légères (géné- Cette décomposition du risque en quatre éléments
ralement réversibles), lésion ou atteinte à la santé relativement faciles à décrire permet de satisfaire
graves (généralement irréversibles), mort, les objectifs suivants :
• l’importance du dommage (pour chaque - décrire le risque par une suite d’éléments pré-
machine). Dans le cas des personnes : une per- sentés chronologiquement,
sonne, plusieurs personnes. - fournir des axes de recherche pour réduire ce
risque,
- montrer l’ordre de priorité des différentes mesures
 La probabilité d’occurrence de sécurité envisageables,
de ce dommage - établir une grille reliant le risque réel à un indice
théorique utile dans le choix et la comparaison des
a) La fréquence et la durée d’exposition des per- priorités d’action.
sonnes au phénomène dangereux.
L’exposition peut être estimée en prenant en Exemple d’estimation du risque
compte :
• le besoin d’accès à la zone dangereuse (par L’évaluateur définit une grille de sélection (voir figure
exemple pour des raisons de production, de main- ci-après) d’un indice de risque supposé représen-
tenance ou de réparation), ter le niveau réel du risque (non mesurable). Au
• la nature de l’accès (par exemple alimentation cours du processus itératif de réduction du risque,
manuelle de matières), chaque variation du risque réel est représenté par
• le temps passé dans la zone dangereuse, une variation correspondante de l’indice de risque.
• le nombre de personnes demandant l’accès, Quand celui-ci atteint un minimum, le risque réel
• la fréquence d’accès. est supposé avoir également atteint un minimum.
b) La probabilité d’occurrence d’un événement Note : dans le cas particulier d’une estimation de
dangereux qui « déclenche » le scénario de l’ac- risque faisant intervenir les parties du système de
cident. Cet événement peut être d’origine technique commande relatives à la sécurité, la probabilité d’oc-
ou humaine, celui-ci peut être estimé en prenant en currence (d’origine technique) de l’événement dan-
compte : gereux est en relation avec le choix des composants
• les données de fiabilité et autres données statis- et la conception du système de commande.
tiques,
• les historiques d’accidents et/ou les historiques
d’atteintes à la santé, 2.3. Choix des moyens de protection
• la comparaison de risques.
c) La possibilité d’évitement, d’origine technique La démarche à suivre pour le choix des moyens de
ou humaine. Il s’agit ici d’un facteur de pondéra- protection à mettre en œuvre peut se résumer par
tion des conséquences dont il ne faut tenir compte le schéma ci-après.

12 Stratégie pour le choix des moyens de protection


Exemple de grille de détermination d’un indice de risque

Comme le montre cette figure, lors de la conception,


la mise en place de protecteurs ou de dispositifs de
protection ne doit être faite que si les phénomènes
dangereux n’ont pu être supprimés par le choix de Représentation schématique de la stratégie pour le
mesures de sécurité relevant de la prévention choix des mesures de prévention intégrée
intrinsèque1.
Dans le cas de machines en service, l’utilisateur
interviendra essentiellement au niveau de la mise en
place de protections (protecteurs ou dispositifs de
protection).

Cependant, avant d’envisager le choix et l’adapta-


tion de dispositifs de protection, il est primordial
d’examiner les divers composants ou organes de la
machine dont le fonctionnement est fondamental
pour assurer la sécurité.
En particulier, il y a lieu de remédier aux divers dys-
fonctionnements des actionneurs et/ou préaction-
neurs susceptibles de mettre en jeu la sécurité des
intervenants.
En effet, lorsque la sécurité repose sur des dispo-
sitifs de commande ou sensibles (commandes
bimanuelles, barrages immatériels…), seul le bon
fonctionnement et la fiabilité des dispositifs de mise
en marche et d’arrêt permet de garantir la sécurité
de l’opérateur.
La fiabilité de ces organes concourt à réduire l’ex-
position au risque, la probabilité d’occurrence de
l’événement dangereux et, par conséquent, l’indice
de risque.

1. Définition citée dans le chapitre 1. (d’après AISS. Prévention des risques mécaniques [2.1])

Stratégie pour le choix des moyens de protection 13


Les différents moyens de protections détaillés dans ce recueil :
Moyens Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8
de
protection Dispositifs
électro- Dispositifs Consignations
Distances Protecteurs sensibles Commandes d’arrêt et
de sécurité pour la bimanuelles d’urgence déconsi-
détection gnations
Principe des personnes
Protection par - Éloignement - Protecteurs - Commandes
éloignement fixes bimanuelles
- Écartements électriques
Maintien du minimaux - Protecteurs
corps humain réglables - Commandes
ou d’une partie bimanuelles
du corps pneumatiques
humain hors
de la zone
de danger
Protection par - Protecteurs - Barrages
contrôle mobiles immatériels
d’accès associés
périphérique à un dispositif - Cellules
de verrouillage monofaisceau
Détection du et/ou d’inter-
franchissement verrouillage - Bords
du périmètre et barres
délimitant la sensibles
zone de danger
Protection de - Barrages
zone surfacique immatériels

Détection - Tapis
de la présence et planchers
humaine sensibles
dans la zone
de danger - Balayage de
zone
Protection - Balayage
de zone de zone
volumétrique - Infrarouge
passif
Détection et/ou actif
de la présence - Vision
humaine - Ultrasons
dans la zone - Hyper-
de danger fréquences
Protection de - Bordures
proximité sensibles
(bords, barres,
Détection pare-chocs)
au voisinage
immédiat - Cellules mono-
d’un organe faisceau
dangereux
Protection - Boutons - Transfert de
par suppression « coup de clé
du risque poing » - Cadenas
- Dispositifs à - Dissipation
Mise câble
ou maintien d’énergie
de la machine - etc. - etc.
en sécurité

14 Stratégie pour le choix des moyens de protection


3 Distances de sécurité,
limitation d’efforts et d’énergie

3.1. Principe - Le travail sur enrouleuses. Règles générales rela-


tives aux distances de sécurité. R 323 [3.2.].
- Travail sur bobineuses. Règles générales rela-
La suppression de la plupart des risques d’origine tives aux distances de sécurité. R 337 [3.3.].
mécanique peut être obtenue par construction en - Les cylindres dans l’industrie textile. Protection
respectant des distances de sécurité minimales. Le des zones de convergence [3.4.].
respect de ces distances de sécurité permet de
maintenir la zone dangereuse éloignée du corps
humain ou d’une partie du corps humain. En consé-
quence, les principaux facteurs à prendre en 3.3. Protection par éloignement
compte pour une protection efficace sont :
- l’accessibilité de la zone dangereuse avec le
corps humain ou avec les différentes parties du La détermination des distances de sécurité vers le
corps humain, haut ou par-dessus les structures de protection est
- les dimensions anthropométriques du corps fonction de l’évaluation du risque, grave ou faible
humain et des différentes parties du corps humain, (risque grave conduisant à des lésions non réver-
- les dimensions des zones dangereuses. sibles ; risque faible conduisant à des lésions réver-
sibles).

Atteinte vers le haut (NF EN 294, § 4.2.)


3.2. Documents de référence

- NF EN 292-1 & 2 Sécurité des machines -


Principes généraux de conception.
- NF EN 294 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs.
- NF EN 349 Sécurité des machines - Écarte-
ments minimaux pour prévenir les risques d’écra-
sement de parties du corps humain.
- NF EN 811 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
- NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
nement des équipements de protection en fonction
de la vitesse d’approche des parties du corps.
- Prévention des risques mécaniques, solutions
pratiques [2.1.].
- Distances de sécurité spécifiques aux cisailles à
tôles en service à chargement manuel [3.1.].

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 15


Distances à utiliser lorsque le risque est faible (NF EN 294, § 4.3.2.1.)

Hauteur de la structure de protection - b (dimensions en mm) (*)


hauteur 1 000 1 200 1 400 (**) 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 500
a (mm) distance horizontale par rapport à la zone dangereuse - c (mm)
2 400 100 100 100 100 100 100 100 100
2 200 600 600 500 500 400 350 250
2 000 1 100 900 700 600 500 350
1 800 1 100 1 000 900 900 600
1 600 1 300 1 000 900 900 500
1 400 1 300 1 000 900 800 100
1 200 1 400 1 000 900 500
1 000 1 400 1 000 900 300
800 1 300 900 600
600 1 200 500
400 1 200 300
200 1 100 200
0 1 100 200

Distances à utiliser lorsque le risque est élevé (NF EN 294, § 4.3.2.2.)

Hauteur de la structure de protection - b (dimensions en mm) (*)


hauteur 1 000 1 200 1 400 (**) 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 500
a (mm) distance horizontale par rapport à la zone dangereuse - c (mm)
2 600 900 800 700 600 600 500 400 300 100
2 400 1 100 1 000 900 800 700 600 400 300 100
2 200 1 300 1 200 1 000 900 800 600 400 300
2 000 1 400 1 300 1 100 900 800 600 400
1 800 1 500 1 400 1 100 900 800 600
1 600 1 500 1 500 1 100 900 800 500
1 400 1 500 1 400 1 100 900 800
1 200 1 500 1 400 1 100 900 700
1 000 1 500 1 400 1 000 800
800 1 500 1 300 900 600
600 1 400 1 300 800
400 1 400 1 200 400
200 1 200 900
0 1 100 500

Atteinte par-dessus les structures de protection * Les structures de protection de hauteur inférieure à 1 000 mm
ne sont pas prises en compte car elles ne limitent pas suffisam-
(NF EN 294, § 4.3.) ment les mouvements.
** Les structures de protection de hauteur inférieure à 1 400 mm ne
conviennent pas si elles sont utilisées sans mesures de sécurité
supplémentaires.

Note : aucune interpolation ne doit être faite à par-


tir des valeurs de ces tableaux. On retiendra, dans
tous les cas, celle qui entraîne la sécurité la plus
grande.

16 Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie


Distances de sécurité à appliquer aux ouvertures régulières pour les membres supérieurs (Personnes âgées
de 14 ans et plus) (NF EN 294, § 4.5.1.)

Ouverture (mm) Distances de sécurité sr (mm)


Partie du corps Illustration
Fente Carré Rond

e≤4 ≥2 ≥2 ≥2
Extrémité du doigt
4<e≤6 ≥ 10 ≥5 ≥5

6<e≤8 ≥ 15 ≥5

6<e≤8 ≥ 20

Doigt 8 < e ≤ 10 ≥ 80 ≥ 25 ≥ 20
jusqu’à
l’articulation 10 < e ≤ 12 ≥ 100 ≥ 80 ≥ 80
à la base
du doigt ou main 12 < e ≤ 20 ≥ 120 ≥ 120 ≥ 120

20 < e ≤ 30 ≥ 120 ≥ 120

30 < e ≤ 40 ≥ 200 ≥ 120

20 < e ≤ 30 ≥ 850*
Bras jusqu’à
l’articulation 30 < e ≤ 40 ≥ 850
de l’épaule
40 < e ≤ 120 ≥ 850 ≥ 850 ≥ 850

(*) Si la longueur de la fente est inférieure ou égale à 65 mm, le pouce constituant un blocage, la distance peut être réduite à 200 mm.

Les dimensions e correspondent au côté d’une tances déterminées à partir des dimensions e
ouverture carrée, au diamètre d’une ouverture cir- déduites du diamètre de la plus petite ouverture
culaire et à la plus petite dimension d’une ouverture circulaire, du côté de la plus petite ouverture carrée
en forme de fente. et de la largeur de la fente la plus étroite dans les-
Dans le cas d’une ouverture irrégulière, la distance quelles l’ouverture irrégulière peut être inscrite com-
de sécurité sr à retenir est la plus faible des trois dis- plètement.

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 17


Distances de sécurité à appliquer aux ouvertures régulières pour les membres inférieurs (personnes âgées
de 14 ans et plus) (NF EN 811, § 4.2.)

Distances de sécurité sr (mm)


Partie du corps Illustration Ouverture (mm)
Fente Carré ou rond

Extrémité de l’orteil e≤5 0 0

Orteil 5 < e ≤ 15 ≥ 10 0

15 < e ≤ 35 ≥ 80* ≥ 25

Pied
35 < e ≤ 60 ≥ 180 ≥ 80

60 < e ≤ 80 ≥ 180

Jambe
jusqu’au genou 60 < e ≤ 80 ≥ 650

80 < e ≤ 95 ≥ 650

Jambe jusqu’à 80 < e ≤ 95 ≥ 1 100


l’entrejambe

95 < e ≤ 180 ≥ 1 100 ≥ 1 100

180 < e ≤ 240 Sécurité non assurée** ≥ 1 100

(*) Si la longueur de la fente est inférieure ou égale à 75 mm, la distance peut être réduite à 50 mm.
(**) L’ensemble du corps est susceptible de passer par l’ouverture : un autre moyen de prévention est indispensable (ouverture interdite).

Les dimensions e correspondent au côté d’une tances déterminées à partir des dimensions e
ouverture carrée, au diamètre d’une ouverture cir- déduites du diamètre de la plus petite ouverture
culaire et à la plus petite dimension d’une ouverture circulaire, du côté de la plus petite ouverture carrée
en forme de fente. et de la largeur de la fente la plus étroite dans les-
Dans le cas d’une ouverture irrégulière, la distance quelles l’ouverture irrégulière peut être inscrite com-
de sécurité sr à retenir est la plus faible des trois dis- plètement.

18 Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie


Distances de sécurité Le tableau ci-dessous donne les valeurs de sr pour
Extension des membres inférieurs empêcher l’opérateur d’atteindre la zone dange-
sous les protections (NF EN 811) reuse dans le cas où il se trouverait debout sans
l’aide de support additionnel.

Espace libre par Distance de sécurité sr (mm)


rapport au sol h (mm)
Cas 1 Cas 2 Cas 3
200 340 665 290
400 550 765 615
600 850 950 800
800 950 950 900
1 000 1 125 1 195 1 015

Notes :
– Aucune interpolation ne doit être faite à partir des
valeurs de ce tableau. On retiendra, dans tous les
cas, celle qui entraîne la sécurité la plus grande.
– Les distances de sécurité données ci-dessus ne
prennent pas en compte le risque d’intrusion.
Pour seulement dissuader de l’accès par dessous
une enceinte, il est possible de limiter l’espace libre
par rapport au sol à 300 mm.

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 19


Protection par tunnel Protecteur fixe
D’après AISS. Prévention des risques mécaniques [2.1].

Protecteur en forme de tunnel permettant le pas-


sage de la matière ou de la pièce travaillée tout en
empêchant l’opérateur d’atteindre la zone dange-
reuse.

Protecteur fixe
Maintenu en place de façon permanente par des
moyens de fixation s’opposant à ce qu’il soit
déplacé ou ouvert sans outil.
Les distances de sécurité sr dépendent des dimen-
sions e des ouvertures suivant le tableau page 17.

Protecteur mobile Protecteur mobile


La mise en place d’un dispositif de verrouillage per-
met de réduire légèrement les distances sr

sr ≥ 225 250 300 350 400 mm


e≤ 40 45 50 55 60 mm

sr ≥ 450 500 550 800 mm


e≤ 65 70 75 80 mm

Note : ces valeurs sont moins contraignantes que


celles données au tableau page 17. On considère
que, compte tenu du dispositif de verrouillage, le
moindre déplacement du protecteur, lors de l’intro-
duction d’une main ou d’un bras, va provoquer et
assurer le maintien à l’arrêt des phénomènes dan-
gereux.

20 Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie


3.4. Protection contre les risques d’écrasement

Écartements minimaux pour éviter les risques d’écrasement de parties du corps humain (NF EN 349, § 4.2.)

CORPS DOIGTS
d mini = 500 mm d mini = 25 mm

TÊTE JAMBE
d mini = 300 mm d mini = 180 mm

BRAS PIED
d mini = 120 mm d mini = 120 mm

MAIN ORTEILS
d mini = 100 mm d mini = 50 mm

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 21


3.5. Protection par limitation
des efforts et de l’énergie

Principe Facteurs à prendre en compte

Limitation des efforts et de l’énergie à des valeurs - accessibilité de la zone dangereuse,


non dangereuses. Ce principe, qui relève de la pré- - dimensions anthropométriques,
vention intrinsèque, ne peut être utilisé que dans le - énergie cinétique,
cas où les caractéristiques de l’actionneur sont suf- - pression sur des parties du corps,
fisantes pour assurer la fonction requise (poussée, - forme et dimensions des surfaces de contacts,
serrage, fermeture, etc.). - temps de réponse des mécanismes.

Série de valeurs no 1 : Série de valeurs no 2 :

Effort maximal s’exerçant sur des parties du corps : Effort maximal s’exerçant sur des parties du corps :
75 N 150 N

Énergie cinétique maximale de la partie mobile : Énergie cinétique maximale de la partie mobile :
4 joules 10 joules

Pression de contact maximale : Pression de contact maximale :


50 N/cm2 50 N/cm2

22 Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie


3.6. Protection contre les zones Cylindres avec une bande
de convergence Dans ce cas, il existe deux zones d’entraînement B
et C.
Des dispositions particulières, en plus du respect
des distances de sécurité minimales précédem-
ment définies, peuvent être prises pour la protection
contre les risques propres aux zones de conver-
gence.

Paire de cylindres en contact

La zone d’entraînement B a la forme d’un coin d’au-


tant plus aigu que les rayons des cylindres sont
grands. L’adhérence de la partie du corps entraî-
née, ainsi que la pression exercée sur celle-ci et,
par conséquent, le risque d’écrasement, sont d’au-
tant plus grands que le coin est aigu.

A : Limite au-delà de laquelle les doigts risquent


d’être entraînés. La limite est déterminée par la dis-
tance de 12 mm et le diamètre des cylindres.

Exemples de protection contre les zones de


convergence
D’après AISS. Prévention des risques mécaniques [2.1.].

Mise en place d’éléments fixes limitant l’accès et


facilitant le retrait de la partie du corps entraînée
Paire de cylindres sans contact
(doigts par exemple).
La main, le bras, et même le corps entier, qui pénè- - e < 8 mm (cette valeur doit être la plus petite pos-
trent dans la zone de l’intervalle entre les deux sible)
cylindres, peuvent être entraînés si l’intervalle est - E > 90o
respectivement inférieur à 80, 120, 300 mm.

Un angle E aigu rend plus difficile le retrait des doigts de


la main.

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 23


L’entraînement de la main ou du bras est empêché
par construction.
- e = 120 mm mini

L’effet d’entraînement augmente avec le diamètre des rou-


leaux, leur rugosité et leur vitesse de rotation.

Diminution du risque d’écrasement et/ou de cisaille-


ment de la main par mise en place d’un logement
de protection (a) et d’une butée (b) :

- angle hélice/butée 85o mini


Utilisation d’éléments constitutifs de la machine - écartement vis/butée 1 mm maxi
nécessaires à son exploitation et assurant égale- - arêtes vives et largeur 15 mm mini
ment une fonction de sécurité.
Les distances de sécurité sr dépendent des dimen-
sions e des ouvertures suivant le tableau page 17.

Dispositif nécessaire au fonctionnement de la


machine et utilisé comme dispositif de protection.
- e1 ≤ 8 mm
- sr ≥ 20 mm
- e2 < 8 mm

24 Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie


Accès à la zone dangereuse empêchée par un obs- Suppression du risque d’écrasement et/ou de
tacle (1) ou par éloignement (2). cisaillement par conception et respect des dis-
tances de sécurité.
Les distances de sécurité sr dépendent des dimen-
sions e des ouvertures suivant le tableau page 17. - cas 1 : interruption de l’hélice
s1 = 120 mm mini

- cas 2 : réduction du diamètre de la vis sans fin


a = 100 mm mini (main)
a = 25 mm mini (doigt)

cas 1 : interruption de l’hélice

cas 2 : réduction du diamètre

Ces principes ne peuvent être mis en œuvre que si la nature du


produit transporté le permet.

Distances de sécurité, limitation d’efforts et d’énergie 25


4 Protecteurs

4.1. Généralités Note 2 : “Fermé” signifie “maintenu en place” pour


un protecteur fixe. »

Définitions (NF EN 292-1, § 3.22)


Suivant leur conception et leur rôle, les protecteurs
« Élément de machine utilisé spécifiquement pour peuvent être classés en trois catégories ; protec-
assurer une protection au moyen d’une barrière teurs fixes, protecteurs mobiles, protecteurs
matérielle. Suivant la forme qu’on lui donne, un pro- réglables sans outil1. Les protecteurs mobiles peu-
tecteur peut être appelé carter, couvercle, écran, vent être associés à des dispositifs de verrouillage
porte, enceinte, etc. et d’interverrouillage.
Note 1 : Un protecteur peut exercer son effet :
- seul ; il n’est alors efficace que s’il est fermé, Le choix du type de protecteur est essentiellement
- associé à un dispositif de verrouillage ou d’inter- fonction de la nature du risque lié aux éléments
verrouillage ; dans ce cas, la protection est assurée mobiles (tableau 1) et du besoin d’accéder à la
quelle que soit la position du protecteur. zone dangereuse (tableau 2).

Tableau 1. Nature du risque

1. Les protecteurs fixes ou mobiles peuvent être réglables avec l’aide d’un outil.

Protecteurs 27
4.2. Choix du type de protecteur

Tableau 2. Choix du type de protecteur

Protecteurs fixes § Cas d’utilisation


Protecteurs rarement manœuvrés (par exemple une
fois par mois
Sans dispositif de verrouillage 4.3
Protecteurs de courroies, d’éléments de transmission
de puissance
Protecteurs appelés à être démontés et remontés
Avec dispositif de verrouillage occasionnellement (par exemple une fois par jour) lors
à un seul interrupteur d’opérations telles que réglage, changement d’ou-
4.4-B
à manœuvre positive d’ouverture tillage ou de fabrication avec un risque de fonction-
&
ou deux détecteurs de position nement inopiné
4.4-C
à commande non mécanique Protecteurs latéraux de presses
(inductifs, magnétiques, etc.) Protecteur des volants d’entraînement d’une lame de
scie à ruban

Protecteurs mobiles § Cas d’utilisation

Avec dispositif de verrouillage


à un seul interrupteur 4.4-A Protecteurs manœuvrés occasionnellement1
à manœuvre positive d’ouverture 4.4-B (par exemple 10 fois par jour)
ou deux détecteurs de position & Protecteurs de transmissions
à commande non mécanique 4.4-C Protecteurs pour zone de réglage
(inductifs, magnétiques, etc.)

Protecteurs manœuvrés fréquemment1 (par exemple


Avec dispositif de verrouillage 4.4-D plusieurs fois par heure)
à deux interrupteurs & Protecteurs sur une machine à alimentation manuelle
à manœuvre positive d’ouverture 4.4-E avec chargement/déchargement dans la zone dan-
gereuse ou à proximité
Doit être utilisé lorsque le temps de mise à l’arrêt2 est
supérieur au temps d’accès3
Avec dispositif d’interverrouillage 4.4.2
Machines tournantes avec inertie
Installations robotisées

Cas ou l’on veut restreindre l’accès aux éléments


mobiles dans les zones où une ouverture est néces-
§
Protecteurs réglables sans outils saire notamment pour le passage d’outils ou de pro-
4.5
duits
Protecteurs de scie à ruban, de scie circulaire, etc.

1. D’après la norme NF EN 1088, § 7.5.


2. NF EN 1088, § 3.8. Intervalle de temps entre le moment où le dispositif de verrouillage engendre l’ordre d’arrêt et le moment où le risque dû
à des fonctions dangereuses de la machine a disparu.
3. NF EN 1088, § 3.9. Temps nécessaire pour accéder à la zone dangereuse de la machine après que l’ordre d’arrêt a été donné par le dis-
positif de verrouillage, calculé sur la base d’une vitesse d’approche dont la valeur peut être choisie, dans chaque cas particulier, en fonction
des paramètres donnés dans la NF EN 999 « Sécurité des machines - Positionnement des équipements de protection en fonction de la vitesse
d’approche des parties du corps ».

28 Protecteurs
4.3. Protecteur fixe Facteurs à prendre en compte

- fixations,
Définition (NF EN 292-1, § 3.22.1) - résistance,
- vision,
« Protecteur maintenu en place (c’est-à-dire fermé) : - dimensions des ouvertures éventuelles,
- soit de manière permanente (par soudage, etc.), - position par rapport aux éléments mobiles,
- soit au moyen d’éléments de fixation (vis, écrous, - etc.
etc.) s’opposant à ce qu’il soit déplacé/ouvert sans
outil. »
Documents de référence

Exemples de protecteurs fixes constitués de - NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
grillage et de cornières, empêchant l’accès au cipes généraux de conception.
mécanisme de transmission - NF EN 294 Sécurité des machines, distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs (atteinte à
travers les ouvertures).
- NF EN 811 Sécurité des machines, distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
- NF EN 953 Sécurité des machines, prescriptions
générales pour la conception et la construction des
protecteurs fixes et mobiles.
- Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur mobile
actionné occasionnellement [4.1].

4.4. Protecteur mobile

Définition (NF EN 292-1, § 3.22.2)

« Protecteur généralement lié mécaniquement au


bâti de la machine ou à un élément fixe voisin, par
exemple grâce à des charnières ou à des glissières,
et qu’il est possible d’ouvrir sans faire usage d’au-
cun outil. »

4.4.1. Protecteur avec dispositif


de verrouillage

Définition (NF EN 292-1, § 3.22.4)

« Protecteur associé à un dispositif de verrouillage1,


de sorte que :
- les fonctions dangereuses de la machine “cou-
vertes” par le protecteur ne puissent s’accomplir
tant que le protecteur n’est pas fermé,

1. Définition chapitre 1.

Protecteurs 29
Diagramme fonctionnel d’un dispositif de verrouillage

- si l’on ouvre le protecteur pendant que les fonc- - L’interrupteur de position ne doit pas servir de
tions dangereuses de la machine s’accomplissent, butée mécanique.
un ordre d’arrêt soit donné, - Le protecteur ne doit pas pouvoir être déposé
- lorsque le protecteur est fermé, les fonctions dan- (gonds inversés, butées, etc.).
gereuses de la machine “couvertes” par le protec-
teur puissent s’accomplir, mais la fermeture du pro-
Facteurs généraux à prendre en compte
tecteur ne provoque pas à elle seule leur mise en
marche. »
- Caractéristiques électriques et degré de protec-
tion de l’interrupteur.
En fonction de la fréquence d’ouverture du protec-
teur pour accéder à la zone dangereuse, le dispo- - Sûreté de fonctionnement du dispositif de ver-
sitif de verrouillage pourra être réalisé soit à partir rouillage.
de composants intrinsèquement sûrs (accès occa- - Difficulté de manœuvre.
sionnel1), soit en appliquant le principe de redon- - Temps d’obtention de l’arrêt des éléments
dance par duplication des composants et/ou auto- mobiles dangereux et temps d’accès aux éléments
surveillance (accès fréquent1). mobiles dangereux.
Note : Certains protecteurs fixes susceptibles d’être - Conception du protecteur (fixation, résistance,
démontés et remontés fréquemment, par exemple vision, matériau, etc.).
lors d’opérations telles que le changement d’ou- - Dimensions des ouvertures éventuelles du pro-
tillage ou de fabrication, doivent être équipés d’un tecteur.
dispositif de verrouillage (ex. : écrans latéraux de
presse).
Documents de référence communs
aux différents dispositifs de verrouillage
Consignes particulières et/ou d’interverrouillage

- L’interrupteur et les organes de commande (cible, - NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
clé, came, etc.) doivent être immobilisés après cipes généraux de conception.
réglage de façon sûre et indémontable manuelle-
- NF EN 294 Sécurité des machines, distances
ment (rivetage, soudage, etc.).
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs (atteinte à
1. D’après la norme NF EN 1088, § 7.5. travers les ouvertures).

30 Protecteurs
- NF EN 811 Sécurité des machines, distances Commande positive
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
- NF EN 953 Sécurité des machines. Prescriptions
générales pour la conception et la construction des
protecteurs fixes et mobiles.
- NF EN 954-1 Sécurité des machines. Parties des
systèmes de commande relatives à la sécurité.
- NF EN 1050 Sécurité des machines. Principes
pour l’appréciation du risque.
- NF EN 1088 Sécurité des machines. Dispositifs
de verrouillage associés à des protecteurs.
- NF EN 60204-1 Sécurité des machines. Équi-
pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
criptions générales.
- Dispositifs de verrouillage et d’interverrouillage à
transfert de clé [4.2] et [4.3]. Remarque
- Les écrans mobiles automatiques de protection Il ne faut pas utiliser un interrupteur de position
pour presses mécaniques en service [4.4]. comme butée mécanique.

Principe
A. Interrupteurs de position à commande
mécanique Un interrupteur de position à commande mécanique
se compose essentiellement de trois éléments :
Éléments essentiels • l’organe de commande
Il doit être aussi simple que possible.
• l’enveloppe
Elle doit permettre une fixation indéréglable de l’in-
terrupteur.
Elle doit être de type double isolement (symbole
8 ), ou avec borne de mise à la terre.
• l’élément de contact
Il peut être à action dépendante, à action brusque
ou à action brusque puis dépendante par sur-
course.

Manœuvre positive d’ouverture

La séparation des contacts résulte directement d’un


Manœuvre positive d’ouverture
déplacement défini de l’organe de commande de
l’interrupteur transmis par des pièces non élas-
tiques.
Seuls les éléments de contacts à action dépendante,
par surcourse ou non, sont à considérer comme des
éléments à manœuvre positive d’ouverture.

Commande positive

Un détecteur est actionné suivant le mode positif (ou


positivement) lorsqu’il est inévitablement actionné
Les appareils à manœuvre positive d’ouverture por- par un autre organe en mouvement par contact
tent le symbole Y selon la norme NF EN 60947-5-1. direct ou par l’intermédiaire d’éléments rigides.

Protecteurs 31
Défaut Manœuvre de l’organe de commande de l’interrupteur de position
Action brusque
Action dépendante Action brusque puis dépendante
par surcourse
contacts collés
bris du contact ne garantit pas
bris du ressort de rappel ouvre le circuit l’ouverture du circuit ouvre le circuit
poussoir encrassé

Documents de référence Interrupteur à clé captive

- Interrupteurs de position à ouverture forcée et à


commande mécanique positive, utilisés pour la pro-
tection des personnes. Choix et montage [4.5]. Interrupteur
Interrupteur
et serrure
Serrure
B. Dispositifs de verrouillage à un détecteur
de position
Poignée
Interrupteur à commande mécanique (électrique, contenant la clé
pneumatique, hydraulique)
Exemple de dispositif à verrouillage mécanique

Fermeture

Levier

Levier

OUVERT FERMÉ
Interrupteur à languette

Autres dispositifs de verrouillage


- connecteurs à broches,
- dispositifs à transfert de clés (§ 4.4.2-A),
- etc.

Principe
Un seul interrupteur à manœuvre positive d’ouver-
ture actionné suivant le mode positif contrôle la posi-
tion du protecteur.

Avantages
• Action mécanique positive.
• Manœuvre positive d’ouverture.

32 Protecteurs
Inconvénients Principes
• Défaillance dangereuse en cas de détérioration Les différents principes rencontrés sont :
de l’organe de commande ou de déréglage du • Les détecteurs assurant une ouverture de contact
détecteur. À contrôler par inspection visuelle. de plusieurs millimètres. Ces détecteurs sont com-
• L’absence du protecteur, ou de l’interrupteur, parables aux interrupteurs classiques qui seraient
n’est pas détectée. commutés par l’action d’un aimant au lieu d’une
• Imprécision possible de la détection d’ouverture transmission mécanique.
du protecteur. • Les détecteurs basés sur le principe de l’effet
HALL.
Facteurs à prendre en compte • Les interrupteurs à lames souples (ILS ou REED).
Ces types de détecteurs, étant par conception
• Fréquence d’ouverture occasionnelle. étanches (IP65-IP67), antidéflagrants et faciles à
• Protection contre les tentatives de fraude. nettoyer, leur utilisation peut dans certains cas pré-
• Fiabilité. senter des avantages en matière de sécurité.
• Conditions environnementales : hygiène, pous- Cela est notamment le cas lorsque les conditions
sières, produits corrosifs, vibrations. d’utilisation sont très sévères (hygiène, corrosion,
empoussièrement, etc. – dans l’industrie agroali-
Documents de référence mentaire principalement), conditions pouvant entraî-
• Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement ner la détérioration du mécanisme d’actionnement
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur mobile d’un interrupteur mécanique. Dans ces conditions,
actionné occasionnellement [4.1]. les interrupteurs de position magnétiques à lames
• Interrupteurs de position électromécaniques à souples peuvent être une alternative intéressante
clé [4.6]. aux interrupteurs de position mécaniques lorsqu’il
• Dispositif de verrouillage électrique à un inter- s’agit d’empêcher une mise en route accidentelle. En
rupteur [4.7]. effet, une fois ouvert, le contact reste de façon fiable
dans cette position tant qu’il n’est pas actionné.
Facteurs à prendre en compte
C. Interrupteurs à commande magnétique
Pour assurer une fonction de sécurité directe (fonction
Exemple de détecteurs magnétiques de sécurité de verrouillage par exemple) à l’aide de détecteurs de
position à commande magnétique, il est recommandé
de satisfaire aux trois exigences suivantes :
• appliquer le principe de redondance par l’emploi
d’un contact normalement ouvert et d’un contact
normalement fermé,
• réaliser avec ces deux contacts un contrôle de
discordance, ce qui permet également :
- d’améliorer le degré d’« inviolabilité »
- de maîtriser les caractéristiques électriques de
fonctionnement du détecteur magnétique.
Exemple de montage limitant les possibilités de • utiliser un aimant de commande codé, spécifique
fraude au détecteur, afin de limiter les possibilités de neu-
tralisation. Il est également recommandé de prendre
toutes les mesures possibles, lors de la conception
du montage mécanique du détecteur, pour empê-
cher l’utilisation d’un aimant de substitution.
Documents de référence
• Détecteurs de position magnétiques à lames
souples [4.8].
• Composants de sécurité. Détecteurs de position
magnétiques à lames souples. Règles d’utilisation
pour assurer des fonctions de sécurité [4.9].

Protecteurs 33
Circuit de protection
Nature de la charge
Nature Schéma type

Capacitive
Lors de la fermeture du contact, on peut se
Résistance ou inductance
trouver en présence d’un court-circuit
en série avec la charge
momentané et donc d’une surintensité
importante.

Résistive
La résistance à froid d’un filament est envi-
ron 10 fois plus faible qu’en état d’incan- Résistance en série avec
descence. À la fermeture du contact, on se la charge
trouve donc en présence d’une surinten-
sité de 10 fois l’intensité nominale.

En courant alternatif :
Inductive
- circuit R/C ou varistance
en parallèle de la charge
Lors de l’ouverture du circuit, la brusque
En courant continu :
variation de champ magnétique induit une
- diode ou varistance en
surtension importante.
parallèlle de la charge

Le circuit de protection ne doit pas être monté en parallèle du


contact afin d’éviter qu’une défaillance de ce circuit ne vienne
« court-circuiter » le contact.

D. Dispositifs de verrouillage à deux détecteurs de position

Dispositif de verrouillage à deux interrupteurs à manœuvre positive d’ouverture

34 Protecteurs
Dispositif de verrouillage à deux détecteurs de • Manœuvre positive d’ouverture des contacts.
proximité à commande non mécanique • Conditions environnementales : hygiène, pous-
sières, produits corrosifs, vibrations.
- détecteurs inductifs

Documents de référence

• Interrupteurs de position à ouverture forcée et à


commande mécanique positive, utilisés pour la pro-
tection des personnes. Choix et montage [4.5].
• Interrupteurs de position électromécaniques à
clé [4.6].
• Dispositifs de verrouillage « à sécurité positive »
(autosurveillance) pour protecteur mobile actionné
fréquemment [4.10].
• Détecteurs de proximité inductifs [4.11].
- détecteurs magnétiques • Dispositif de verrouillage électrique à deux inter-
rupteurs [4.12].

E. Dispositifs d’autosurveillance

Autosurveillance par composants


électromécaniques

Principe

Un détecteur est actionné suivant le mode positif,


l’autre est actionné suivant le mode non positif.

Avantages
Autosurveillance par module de sécurité
• La duplication évite une première défaillance
(contrôleur de discordance)
dangereuse.
• La mise en œuvre de composants de nature dif-
férente évite le risque de défaillance de mode com-
mun.
• Ce système permet la détection de l’absence du
protecteur.

Facteurs à prendre en compte

• Ouverture fréquente et/ou détecteurs de position


à commande non mécanique.
• Défaillances de mode commun.
• Protection contre les tentatives de fraude.
• Fiabilité des composants.

Protecteurs 35
Autosurveillance par automate programmable industriel

ATTENTION : l’automate programmable ne gère Documents de référence


que la fonction d’autosurveillance (fonction de sécu-
rité indirecte), la fonction de verrouillage (sécurité • Contrôleurs de discordance. Bilan d’une évalua-
directe) est nécessairement assurée par un dispo- tion des dispositifs disponibles sur le marché fran-
sitif à relayage. çais [4.13].
• L’intégration de la sécurité. Conception d’un auto-
matisme [4.14].
• Dispositif de verrouillage à deux détecteurs ou
Principe
interrupteurs avec autosurveillance par contrôle de
La fonction d’autosurveillance s’exerce à chaque la discordance [4.15].
ouverture du protecteur, quelle que soit la fré-
quence de manœuvre.
4.4.2. Protecteur avec dispositif
Avantages d’interverrouillage

• Câblage simple (deux fils entre chaque interrup-


Définition (NF EN 292-1, § 3.22.5)
teur et l’armoire de commande).
• Sécurité positive assurée dans les cas suivants :
« Protecteur associé à un dispositif de verrouillage
- A et B restent fermés, le protecteur étant ouvert, et à un dispositif de blocage mécanique, de sorte
- court-circuit des contacts de A ou B, que :
- coupure ou court-circuit des fils de liaison. • les fonctions dangereuses de la machine “cou-
• La détection d’une discordance provoque un vertes” par le protecteur ne puissent s’accomplir
ordre d’arrêt et interdit la remise en marche tant tant que le protecteur n’est pas fermé et bloqué,
que celle-ci n’est pas supprimée. • le protecteur reste bloqué en position de ferme-
ture jusqu’à ce que le risque de blessure dû aux
Facteurs à prendre en compte fonctions dangereuses de la machine ait disparu,
• quand le protecteur est bloqué en position de
• Défaillances de mode commun. fermeture, les fonctions dangereuses de la machine
• Protection contre les neutralisations. “couvertes” par le protecteur puissent s’accomplir,
• Fiabilité des composants et conception du cir- mais la fermeture et le blocage du protecteur ne
cuit électrique de contrôle de discordance. provoquent pas à eux seuls leur mise en marche. »

36 Protecteurs
Le dispositif de déblocage du protecteur peut fonc- rieur au temps d’élimination des phénomènes dan-
tionner soit de manière inconditionnelle, cela sup- gereux, soit de façon conditionnelle, le déblocage
posant qu’un ordre d’arrêt ait été donné au début de du protecteur étant réalisé après la détection de la
la manœuvre d’ouverture du protecteur et que le disparition des phénomènes dangereux (tempori-
temps nécessaire pour débloquer celui-ci soit supé- sation, détecteur d’arrêt, etc.)

Exemple de diagramme fonctionnel d’un dispositif d’interverrouillage

A. Dispositifs d’interverrouillage

Dispositif d’interverrouillage mécanique Dispositif temporisateur (ex. : retardateur à vis)

Protecteurs 37
Dispositif de blocage mécanique du protecteur Principe

Le protecteur mobile est bloqué en position fermée


par un verrou. Le déblocage du protecteur est com-
mandé soit par un dispositif chronométrique (tem-
porisation) soit par un dispositif de détection d’ar-
rêt des phénomènes dangereux.

Facteurs à prendre en compte

• Estimation du risque.
• Temps d’arrêt effectif des éléments mobiles (note 2
page 28).
• Temps d’accès aux éléments mobiles dangereux
(note 3 page 28).
• Défaillances de mode commun.
• Contrôle des positions du pêne et du verrou.
• Défaillance du verrou ou de son dispositif d’ali-
Dispositif à transfert de clé mentation (en cas de défaut, le verrou doit mainte-
(sur circuit de puissance ou de commande) nir le protecteur en position bloquée).
• Protection contre les neutralisations.
Fermeture du protecteur puis mise en marche de • Fiabilité.
la machine

Consigne particulière

• Prévoir si nécessaire un dispositif de déblocage


de secours du verrou en cas de coupure prolongée
de son alimentation.

Documents de référence

• Interrupteurs de position électromécaniques à


clé [4.6].
• Verrou électromagnétique avec contrôle intégré
de position du pêne. Choix et montage [4.16].
• Dispositifs d’interverrouillage avec ou sans dis-
Arrêt de la machine puis ouverture du protecteur positifs de déverrouillage différé pour protecteur
mobile [4.17].

S1 : serrure à loquet
S2 : serrure à contact
S3 : serrure électromécanique

38 Protecteurs
B. Dispositifs de freinage
Moteur frein Module de freinage par injection
de courant

Module de freinage par manque de courant

P Frein à manque de courant Frein par injection de courant


R Lorsque le frein est alimenté, les disques de Le freinage est obtenu par l’alimentation des
I freinage sont séparés électromagnétiquement. enroulements du stator d’un moteur en courant
N Lorsque l’alimentation électrique du frein est pulsé, commandé par un thyristor.
C coupée, les disques de freinage sont plaqués
I l’un contre l’autre sous l’action de ressorts. Ce
P sont ces ressorts qui déterminent le couple de
E freinage.

A - Un tel dispositif peut faire partie intégrante du - Permet un freinage doux et constant.
V moteur, il s’agit alors d’un moteur frein, ou être - Pas d’usure mécanique et de ce fait aucun
A conçu sous forme de module pouvant être entretien.
N ajouté, si nécessaire, sur une transmission. - Dispositif entièrement électrique, ne nécessi-
T - Sécurité de freinage en cas de coupure acci- tant aucune modification mécanique du
A dentelle d’alimentation. mécanisme à freiner.
G - Conditions de fonctionnement optimales. - Adaptation facile à différents types de moteur.
E - Possibilité de déblocage manuel du frein.
S
- Adaptation mécanique pouvant être impor- - Par principe, ces dispositifs ne respectent
I
tante. pas le principe de l’action positive. Une
N
défaillance (absence d’alimentation,
C
défaillance interne, etc.) peut entraîner une
O
absence de freinage.
N
- La possibilité d’obtenir électriquement des
V
temps de freinage très courts, sur des
É
moteurs non conçus à cet effet, peut entraî-
N
ner leur détérioration.
I
- Ne convient pas en général pour des frei-
E
nages fréquents.
N
- Vérifier les caractéristiques électriques lors
T
de l’association avec un contrôleur de
S
vitesse nulle analogique.
Note : Lorsque l’estimation du risque conduit à qualifier la fonction de freinage comme une fonction de
sécurité directe, celle-ci ne peut alors être réalisée à l’aide d’un simple module de freinage par injection de
courant.

Protecteurs 39
C. Détecteurs de vitesse nulle segmenté, un arbre à came, une roue dentée ou tout
autre « drapeau » de signalisation.
Détecteur mécanique : Liaison mécanique par
accouplement du contrôleur de rotation et du méca-
nisme à contrôler. Le basculement du contact de sor-
tie est obtenu par l’intermédiaire d’un accouplement
magnétique à glissement (1-2) et d’un accouplement
fluidique (3-4).

Étant donné le risque, inhérent au principe de base


de ces d’appareils (détection d’une absence de
signal d’entrée), de fausse information en cas de
défaillance, les contrôleurs de rotation utilisés pour
assurer des fonctions de sécurité directe doivent
nécessairement posséder une architecture redon-
dante et/ou des fonctions de contrôle.
Détecteur analogique : Comparaison d’une consigne
préaffichée avec un signal analogique proportionnel à Il est également très important de s’assurer que le
la vitesse de rotation. Ce signal analogique pouvant dispositif retenu est conçu et installé de façon à
être généré soit par une génératrice tachymétrique, résister aux contraintes environnementales anor-
soit par la force électromotrice prise sur les enroule- males qui pourraient l’affecter (perturbations élec-
ments statoriques du moteur. triques, électromagnétiques, climatiques, méca-
niques, etc.).
Ce type de détecteur ne contrôle que la rotation du
moteur et pas nécessairement la rotation des éléments Facteurs à prendre en compte
mobiles dangereux. • Nature des éléments dangereux.
• Temps d’accès aux éléments mobiles après
déblocage des protecteurs.
• Temps d’arrêt effectif des éléments mobiles ou,
suite à une estimation du risque, seuil de vitesse à
partir duquel le phénomène dangereux peut être
considéré comme supprimé.
• Caractéristiques techniques du mécanisme à
contrôler (mode d’entraînement, vitesse maximale et
minimale, taux de décélération, en fonction des dif-
férents modes de fonctionnement).
• Lors de l’association avec un dispositif de frei-
nage par contre-courant, vérifier la compatibilité
entre les caractéristiques électriques des deux
composants.

Détecteur numérique : Traitement digital des impul- Document de référence


sions. Ce type de détecteur se décompose générale-
Contrôleurs de vitesse de rotation. Étude de dispo-
ment en deux éléments distincts, un générateur d’im-
sitifs de détection d’arrêt [4.18].
pulsions et un dispositif de traitement du signal. Les
impulsions de commande sont généralement délivrées Composants de sécurité. Les détecteurs de vitesse
par un détecteur de proximité associé à un disque nulle [4.19].

40 Protecteurs
4.5. Protecteur réglable sans outil Protecteur réglable pour machine-outil (perceuse)

Définition (NF EN 292-1, § 3.22.3)

« Protecteur fixe ou mobile qui est réglable dans


son ensemble ou qui comporte des parties
réglables. Le réglage demeure fixe pendant une
opération particulière. »

Exemples

Protecteur réglable pour scie circulaire à table

Principe

Lorsqu’il est impossible d’empêcher l’accès aux


parties dangereuses contribuant au travail parce
qu’elles sont inévitablement exposées pendant leur
fonctionnement (par exemple : foret d’une per-
ceuse, lame de scie circulaire ou à ruban), on peut
admettre l’emploi d’un protecteur réglable sans
outil.
Protecteur réglable pour scie à ruban
Consignes particulières
de menuiserie
• Le protecteur ne doit pas pouvoir être facilement
déposé (butées, etc.).
• Le protecteur doit être facilement réglable sans
entrer dans la zone dangereuse.

Facteurs à prendre en compte

• Conception du protecteur (fixation, résistance,


vision, matériau, etc.).
• Dimensions des ouvertures éventuelles du pro-
tecteur.
• Principes ergonomiques.
• Mode de réglage automatique/manuel.

Documents de référence

• NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-


cipes généraux de conception.
• NF EN 294 Sécurité des machines, distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs (atteinte à
travers les ouvertures).
• NF EN 953 Sécurité des machines, prescrip-
tions générales pour la conception et la construction
des protecteurs fixes et mobiles.

Protecteurs 41
4.6. Comparaison de matériels entrant dans les dispositifs de verrouillage
et d’interverrouillage
MATÉRIELS AVANTAGES INCONVÉNIENTS

- La came ou la rampe actionnant l’interrupteur doit


Interrupteur
être immobilisée durablement pour éviter tout dépla-
à manœuvre
À lui seul fournit au circuit de commande de la cement accidentel. Elle doit donc être soudée, rivée
positive
machine une information fiable sur la position ou goupillée par exemple.
d’ouverture
« ouverte ou fermée » d’un protecteur. - L’interrupteur ne doit pas être trop exposé aux
(et à ouverture
chocs, projections de poussières, liquide de
forcée)
coupe...

L’existence d’un orifice pour l’introduction de la clé


Interrupteur Il comporte notamment un organe de commande qui
présente l’inconvénient d’une possibilité de colma-
à clé captive ne peut être normalement actionné que par une clé
tage en présence de poussières ou de particules de
(ou codée) spéciale rendue solidaire du protecteur.
bois.

- Son usage est plus simple que celui d’un interrup-


teur de position classique à contact d’ouverture, qui - Il est essentiellement utilisable sur un protecteur
Interrupteur nécessite l’élaboration et le montage d’une came dont l’ouverture est réservée à des accès peu fré-
à clé avec ou d’une rampe spéciale sur le protecteur pour ne quents, notamment pour des opérations de réglage,
verrouillage pas être neutralisable et, pour un système d’inter- de montage ou de maintenance.
électro- verrouillage, le montage d’un verrou piloté électri- - L’utilisation d’un tel dispositif dans une zone
magnétique quement. empoussiérée nécessite des précautions particu-
- Il permet le contrôle d’un protecteur complètement lières.
amovible (avec ou sans démontage).

Interrupteur - Facilité d’installation et d’entretien.


à commande - Étanchéité aux poussières. - Il n’est pas à manœuvre positive d’ouverture.
magnétique - Intègre deux chaînes de détection (NO+NF) et un - Il nécessite un autocontrôle des deux contacts.
« de sécurité » aimant codé.

- La position fermée du protecteur doit être réalisée


avec suffisamment de précision pour éviter un non-
blocage du pêne et un défaut de mise en marche
par non fermeture du contact associé.
Verrou
- Dans le cas des portes pivotantes, il est parfois
électro- Il permet de satisfaire l’exigence d’interverrouillage.
nécessaire de compléter l’information de fermeture
magnétique
donnée par le contact du pêne par celle d’un inter-
rupteur de position supplémentaire de la porte.
- Il doit être implanté dans une zone exempte de pol-
lutions (poussières, copeaux...)

Avec une serrure directement adaptable sur une porte Il faut tenir compte des paramètres suivants : implan-
Serrure
et dont la clé ne peut pas être retirée tant que la porte tation (à l’intérieur ou à l’extérieur), climat, température,
d’inter-
n’est pas effectivement fermée, on peut interdire l’ac- ambiance (normale ou corrosive) et fréquence
verrouillage
cès à des zones dangereuses. d’usage.

- Modes de défaillance prévisibles.


Relais - Les mesures compensatoires peuvent être facile-
et contacteur ment prises.
Il doit avoir une endurance mécanique suffisante.
auxiliaire - Le « collage » d’un contact ne supprime pas la
à contacts liés sécurité directe et n’inhibe pas certaines fonctions
d’autocontrôle.

- Il effectue le contrôle des détecteurs de position - L’écart de synchronisme conditionne, dans une cer-
associés à un écran matériel à ouverture cyclique ou taine mesure, le réglage des détecteurs de posi-
Contrôleur
occasionnelle. tion reliés à ses entrées.
de
- Il intègre une autosurveillance de ses composants - Il est difficile de recommander une valeur de l’écart
discordance
et offre en sortie des contacts d’utilisation confir- de synchronisme car il dépend de l’inertie du pro-
mant que les informations en entrée sont valides. tecteur.

- Il permet la détection d’une très faible vitesse de Par principe, les détecteurs d’arrêt détectent une
Contrôleur
rotation, voire l’arrêt d’un mécanisme. absence de signal (analogique, numérique ou méca-
d’arrêt
- Il intègre un test interne de la tension d’alimentation, nique). De ce fait, ils ne peuvent être à manœuvre
« de sécurité »
une conception redondante et un autocontrôle. positive d’ouverture.

42 Protecteurs
5 Équipements
de protection sensibles
conçus pour la détection
des personnes

5.1. Équipements de protection lisateur de prescrire le type qui correspond à une


application particulière en fonction de l’estimation
sensibles optoélectroniques
du risque effectuée auparavant.
Les ESPE de type 2 et de type 4 doivent respecti-
Dans la norme NF EN 61496-1 deux types d’équi- vement satisfaire aux prescriptions applicables aux
pements de protection électrosensibles (ESPE) sont parties des systèmes de commande de la catégo-
détaillés, l’ESPE de type 2 et l’ESPE de type 4. Il rie 2 et de la catégorie 4, conformément à la norme
incombe au constructeur de la machine et/ou à l’uti- NF EN 954-1.

Comportement
Résumé des prescriptions Exemples d’application
du système1

• L’apparition d’un défaut


peut mener à la perte de
La ou les fonctions de sécurité doivent la fonction de sécurité • Contrôle d’accès de
ESPE
être contrôlées à intervalles conve- entre les intervalles de zone (enceinte roboti-
de
nables par le système de commande contrôle. sée).
type 2
de la machine. • La perte de la fonction
de sécurité est détectée
par le contrôle.
Le système de commande doit être
conçu de façon à ce que :
• Lorsque les défauts se
• un défaut unique du système de
produisent, la fonction de
commande ne doit pas mener à une
sécurité est toujours
perte de la fonction de sécurité, et • Dispositifs de protection
ESPE assurée.
• le défaut unique doit être détecté à, sur machines dange-
de • Les défauts seront
ou avant, la prochaine sollicitation reuses
type 4 détectés à temps pour
de la fonction de sécurité. Si cette (exemple : presse).
empêcher une perte de
détection n’est pas possible, une
la fonction de sécurité.
accumulation de défauts ne doit pas
mener à une perte des fonctions de
sécurité.
1. L’appréciation du risque indiquera si la perte totale ou partielle de la fonction de sécurité provenant du défaut est acceptable.

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 43


5.1.1. Réglementation Il ne doit pas être possible de se tenir entre le
champ de détection et la zone dangereuse.

Les « dispositifs électrosensibles conçus pour la


détection de personnes » sont inclus dans les com-
posants de sécurité listés à l’annexe IV de la direc-
tive 98/37/CE du 22 juin 1998 [5.1]. Ils sont donc, en
l’absence de normes harmonisées les concernant,
soumis à certification par tierce partie (examen
« CE » de type).

5.1.2. Choix d’un ESPE

Hauteur et portée du faisceau Sensibilité et distance de sécurité

Ces deux caractéristiques déterminent la surface


du champ protégé par l’ESPE.

Zone à protéger

Lorsque le champ de protection ne couvre pas par-


faitement tous les accès possibles vers la zone dan-
gereuse (sur le coté, par-dessous ou par-dessus
le barrage immatériel), il faut ajouter des protec-
tions complémentaires (protecteurs fixes, mobiles,
dispositifs électrosensibles, etc.) protégeant ces
accès.
La zone dangereuse ne doit être accessible qu’au La protection par ESPE n’est pas adaptée au
travers du champ protégé par l’ESPE. machines présentant des risques de projection.

Fonctions de sécurité à remplir

Détection du doigt ou de la main :


r ESPE de sensibilité d inférieure ou égale à 40 mm
(barrage immatériel).
Détection du passage du bras ou du corps :
r ESPE de sensibilité d inférieure ou égale à 70 mm
(dispositifs multifaisceaux).
Détection de présence dans une zone dangereuse

44 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


Distance de sécurité A. Contrôle d’accès par barrière immatérielle

Cette distance S permet d’adapter le temps d’accès Principe


au temps d’arrêt de l’élément mobile dangereux.
S = K ! (t1 + t2) + C Dispositif optoélectronique à faisceaux multiples.
S = distance de sécurité en mm avec L’occultation d’une partie du champ de détection
Smini = 100 mm provoque l’arrêt des mouvements dangereux.
K = constante en mm/s, calculée à partir des En ce qui concerne la formation du rideau lumineux
vitesses d’approche du corps humain de la par balayage de zone, deux technologies sont
zone dangereuse (NF EN 999) actuellement proposées, sans que l’une ou l’autre
t1 = temps de réponse global du dispositif en puisse être préférée :
secondes (donnée constructeur) • barrières à balayage électronique,
t2 = temps de mise à l’arrêt de la machine en • barrières à miroir tournant.
secondes
C = distance supplémentaire en mm (NF EN 999) Facteurs à prendre en compte

• caractéristiques fonctionnelles (portée, volume


La protection par ESPE n’est généralement pas sensible, sensibilité, etc.)
adaptée aux machines présentant un temps de mise • vitesse d’approche,
à l’arrêt important. • temps d’obtention de l’arrêt des mouvements
dangereux,
Catégorie de l’ESPE • distance champ de détection/éléments dange-
reux,
Pour assurer sa fonction de sécurité, l’ESPE et son • sûreté de fonctionnement.
raccordement doivent correspondre à la catégorie
du système de commande de la machine considé- Ce type de contrôle d’accès ne garantit pas l’ab-
rée. sence de personnel dans la zone contrôlée.

Exemple de protections

Barrière immatérielle verticale et protections com-


plémentaires matérielles fixes (A,B,C)

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 45


% BARRIÈRE DE SENSIBILITÉ INFÉRIEURE Nota :
OU ÉGALE À 40 mm La distance minimale S ne doit jamais être inférieure
à 100 mm.
Ce type de barrière est nécessaire pour détecter le
De plus, si la barrière immatérielle est utilisée pour la
passage du doigt ou de la main de l’opérateur.
commande d’enchaînement de cycles, elle doit avoir
La barrière se trouve généralement proche de la
une capacité de détection d’objet inférieure ou égale
zone dangereuse.
à 30 mm, la valeur de K doit toujours être égale à
2 000 mm/s et la distance minimale S ne doit pas être
Détermination de S pour une approche perpendi-
inférieure à 150 mm si la capacité de détection de la
culaire (NF EN 999)
barrière immatérielle est supérieure à 14 mm.

% BARRIÈRE DE SENSIBILITÉ SUPÉRIEURE


À 40 mm ET INFÉRIEURE OU ÉGALE À 70 mm

Ce type de barrière ne doit être utilisé que s’il res-


sort de l’estimation du risque que la détection des
mains n’est pas nécessaire. Il permet de détecter le
passage d’un bras ou du corps de l’opérateur. Ce
type de détection convient aux protections d’accès
ou périmétriques.

Détermination de S pour une approche perpendi-


culaire (NF EN 999)
Pour les presses, il est nécessaire de se référer aux
documents spécifiques.
(voir Avant-propos).
K = 2 000 mm /s
C = 8 ! (d414) avec Cmini = 0 mm
et d = sensibilité de la barrière en mm (donnée
constructeur).
soit S = 2 000 ! (t1 + t2) + 8 ! (d414)
Si la distance de sécurité calculée à l’aide de cette
relation est supérieure à 500 mm, celle-ci pourra
être réduite en utilisant K = 1 600 mm /s mais à
condition de respecter une distance S minimum de
500 mm.
Hauteur du faisceau le plus bas ≤ 300 mm
Exemple de calcul de S pour : Hauteur du faisceau le plus haut ≥ 900 mm
- une machine possédant un temps d’arrêt de K = 1 600 mm /s, C = 850 mm
t1 = 0,4 s
soit S = 1 600 ! (t1 + t2) + 850 mm
- une barrière immatérielle de sensibilité d = 14 mm
et de temps de réponse t2 = 0,02 s Exemple de calcul de S pour :
S = 2 000 ! (0,02 + 0,4) + 8 ! (14414) = 840 mm - une machine possédant un temps d’arrêt de
S est supérieur à 500 mm, on peut donc utiliser t1 = 0,4 s
K = 1 600 mm/s - une barrière immatérielle de sensibilité d = 50 mm
soit : et de temps de réponse t2 = 0,02 s
S = 1 600 ! (0,02 + 0,4) + 8 ! (14414) = 672 mm S = 1 600 ! (0,02 + 0,4) + 850 = 1 522 mm

46 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


Détermination de S pour une approche parallèle zone dangereuse. Ce type de détection convient
(NF EN 999) aux protections d’accès ou périmétriques.
Hauteur du faisceau le plus bas ≤ 300 mm
Hauteur du faisceau le plus haut ≥ 900 mm
Par exemple, pour les dispositifs à 3 et 4 faisceaux,
il est recommandé de respecter les hauteurs sui-
vantes :

Nombre
Hauteur recommandée
de faisceaux
4 300-600-900-1 200 mm
3 300-700-1 100 mm

H : Hauteur du faisceau le plus élevé Lors de l’estimation du risque, il est important de


Hmaxi = 1 000 mm prendre en compte les cas suivants :
Hmini = 15 ! (d440 mm) avec - passage sous le faisceau le plus bas,
d : sensibilité de la barrière en mm - passage de la main, du bras ou du corps entre
(donnée constructeur) deux faisceaux,
Lorsque H est supérieur à 300 mm, il existe un - passage de la main au-dessus du faisceau le plus
risque d’accès accidentel sous la zone de détection. haut.
K = 1 600 mm /s
C = 1 2004(0,4 ! H) avec Cmini = 850 mm
Détermination de S pour une approche perpendi-
soit S = 1 600 ! (t1 + t2) + 1 20040,4 H
culaire (NF EN 999)

Exemple de calcul de S pour :


- une machine possédant un temps d’arrêt de
t1 = 0,4 s
- une barrière immatérielle de sensibilité d = 50 mm
et de temps de réponse t2 = 0,02 s.
- une implantation de barrage pour Hmini = 15 !
(50440 mm) = 150 mm
S = 1 600 (0,02 + 0,4) +
1 20040,4 ! 150 = 1 812 mm

% BARRIÈRE DE SENSIBILITÉ SUPÉRIEURE


À 70 mm
Ces dispositifs ne détectent pas nécessairement le
passage du corps ou d’une partie du corps vers la

K = 1 600 mm /s
C = 850 mm
soit
S = 1 600 ! (t1 + t2) + 850 mm

Exemple de calcul de S pour :


- une machine possédant un temps d’arrêt de
t1 = 0,4 s.
- un dispositif de sensibilité d = 300 mm et de
temps de réponse t2 = 0,02 s.
S = 1 600 ! (0,02 + 0,4) + 850 = 1 522 mm

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 47


B. Contrôle d’accès par cellule(s)
monofaisceau

Principe

Dispositif optoélectronique à faisceau unique.


L’occultation d’un ou plusieurs faisceaux lumineux
provoque l’arrêt des mouvements dangereux.
Dans tous les cas, les cellules doivent être de
« sécurité ».

Le faisceau doit être parallèle au sol et coupé par le


corps d’une personne en position debout.
La hauteur recommandée pour l’implantation d’une
cellule monofaisceau est de 750 mm.
Ce type de contrôle d’accès ne garantit pas l’ab-
sence de personnel dans la zone contrôlée.

Facteurs à prendre en compte

• caractéristiques fonctionnelles (portée, volume


sensible, sensibilité, etc.),
• vitesse d’approche,
• temps d’obtention de l’arrêt des mouvements
dangereux,
• distance champ de détection/éléments dange-
reux,
• sûreté de fonctionnement.
• possibilité d’éviter la détection en passant par-
dessus ou par-dessous le faisceau.

Détermination de S
K = 1 600 mm /s
C = 1 200 mm
soit S = 1 600 ! (t1 + t2) + 1 200 mm

Exemple de calcul de S pour :


- une machine possédant un temps d’arrêt de
t1 = 0,4 s.
- une cellule de temps de réponse t2 = 0,02 s.
S = 1 600 ! (0,02 + 0,4) + 1 200 = 1 872 mm

En cas d’association de plusieurs cellules, l’électro-


nique gérant les différentes cellules (autocontrôle)
doit être également à sécurité positive.

Un faisceau explore une surface sensible. Ce type


de dispositif permet de créer une surface sensible
soit dans le plan horizontal (plancher sensible
immatériel), soit dans le plan vertical (« paravent »
sensible immatériel).

48 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


C. Exemples de détections surfaciques Les limites de la zone sensible sont définies par
et périmétrique des réflecteurs spéciaux (figure a), ou par pro-
grammation (figure b) dans le cas de cellules plus
Figure a complexes, celles-ci permettant entre autres :
• de définir le contour géométrique souhaité,
• de définir plusieurs zones de sécurité.
Ce type de dispositif est bien adapté à des situa-
tions telles que sites automatisés et robotisés.
Par exemple, un accès dans la zone 2 provoque
une alarme ou le passage en vitesse réduite du
robot ; l’accès en zone 1 provoque l’arrêt d’urgence.

Documents de référence
• NF EN 294 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs.
• NF EN 811 Sécurité des machines - Distances
Figure b
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties
des systèmes de commande relatives à la sécurité.
• NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
nement des équipements de protection en fonction
de la vitesse d’approche des parties du corps.
• NF EN 61496-1 Sécurité des machines - Équi-
pements de protection électrosensibles. Partie 1 :
Prescriptions générales et essais.
• CEI 61496-2 Sécurité des machines - Équipement
de protection électrosensible. Partie 2 : Prescriptions
particulières à un équipement utilisant des dispositifs
protecteurs optoélectroniques actifs (AOPD).
• NF EN 61496-3 Sécurité des machines - Systèmes
de protection électrosensibles. Partie 3 : Pres-
criptions particulières pour les systèmes utilisant des
Barrage immatériel et miroirs de renvoi permettant la pro- systèmes actifs optoélectroniques sensibles aux
tection de plusieurs accès avec un seul barrage immaté- réflexions diffuses (AOPDDRS).
riel (vue de dessus). • Protection du personnel par dispositifs électro-
niques sensibles - État de l’art [5.2].
• Dispositifs de protection électrosensibles.
Les barrages immatériels [5.3].
• Dispositifs de protection électrosensibles.
Dispositifs monofaisceau et multifaisceaux [5.4].

5.2. Équipements de protection


sensibles à la pression

5.2.1. Définitions

Tapis sensible à la pression (NF EN 1760-1)


« Dispositif de sécurité comprenant un(des) cap-
teur(s) qui répond à l’application d’une pression et

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 49


un circuit de commande avec ou sans fonction de Note : La surface d’une barre sensible peut égale-
contrôle selon la catégorie spécifiée et une ou plu- ment se déformer localement, mais la déformation
sieurs interfaces de sortie (voir NF EN 954-1). ne doit pas actionner le(s) capteur(s).
Dans un tapis sensible, la surface sensible se b) Un circuit de commande qui répond à un signal
déforme localement pour actionner le(s) cap- provenant du capteur et qui génère et transmet un
teurs(s). » ou plusieurs signaux de sortie vers le système de
commande d’une machine. »
Plancher sensible à la pression (NF EN 1760-1)
« Dispositif de sécurité comprenant un(des) cap-
teur(s) qui répond à l’application d’une pression et 5.2.2. Réglementation
un circuit de commande avec ou sans fonction de
contrôle selon la catégorie spécifiée et une ou plu-
sieurs interfaces de sortie (voir NF EN 954-1). Les « dispositifs sensibles à la pression conçus
pour la détection de personnes » sont inclus dans
Dans un plancher sensible, la surface sensible se
les composants de sécurité listés à l’annexe IV de
déforme dans sa totalité quand le(s) capteurs(s)
la directive 98/37/CE du 22 juin 1998 [5.1]. Ils sont
est(sont) activé(s) ou actionné(s). »
donc, en l’absence de normes harmonisées les
concernant, soumis à certification par tierce partie
Bord sensible à la pression (NF EN 1760-2) (examen « CE » de type).
« Dispositif de sécurité comprenant :
a) Un ou plusieurs capteurs qui génère(nt) un signal
lorsqu’une pression est appliquée à une partie de sa A. Bordures (bords et barres) sensibles
surface extérieure, où :
Principe
- la longueur est supérieure à la largeur,
- la section transversale est constante sur toute la
Une pression exercée sur la bordure sensible
surface sensible à la pression,
entraîne une déformation qui provoque l’arrêt du
- la largeur de la section transversale est supérieure mouvement dangereux et si nécessaire l’inversion
à 8 mm, du mouvement. Les différentes technologies ren-
- l’ensemble du champ sensible effectif est déformé contrées sont : pneumatique, électrique et optique.
localement pour actionner le(s) capteur(s).
Il existe deux types principaux d’applications :
Note : La largeur de la section transversale est géné-
ralement inférieure ou égale à 80 mm. Elle peut être
plus grande que 80 mm. • Application de type A
b) Un circuit de commande qui répond à un signal Le capteur est normalement monté sur une surface
provenant du capteur et qui génère et transmet un mobile susceptible d’engendrer un risque de colli-
ou plusieurs signaux de sortie vers le système de sion, d’emprisonnement ou d’écrasement. Dans de
commande d’une machine. » telles applications, il est admis que des parties du
corps puissent être emprisonnées pendant une
courte période. Il est souhaitable que la force de
Barre sensible à la pression (NF EN 1760-2) pression soit la plus faible possible.
« Dispositif de sécurité comprenant :
a) Un ou plusieurs capteurs qui génère(nt) un signal • Application de type B
lorsqu’une pression est appliquée à une partie de sa
Le capteur est normalement monté sur un objet fixé
surface extérieure, où :
à une certaine distance de sécurité par rapport à la
- la longueur est supérieure à la largeur, zone de danger d’une machine. Le capteur est
- la section transversale est constante sur toute la actionné lorsqu’une personne ou une partie du
surface sensible à la pression, corps humain s’approche trop près de la zone dan-
- la largeur de la section transversale est supérieure gereuse. Il est souhaitable que la distance de sécu-
à 8 mm et généralement inférieure à 80 mm, rité soit suffisante pour assurer que les parties dan-
- le champ sensible effectif se déplace dans sa tota- gereuses d’une machine sont mises au repos avant
lité pour actionner le(s) capteur(s). qu’il soit possible de les atteindre.

50 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


Exemples d’applications de type A - Type B1 : Dispositif de sécurité destiné à être
actionné par les doigts, les mains, ou les bras d’une
personne.
- Type B2 : Dispositif de sécurité destiné à être
actionné par le torse ou la cuisse d’une personne.

Exemple d’application de type B1

Exemple d’application de type B2

Pour déterminer la distance de sécurité S, depuis le


plan d’actionnement du dispositif de sécurité jusqu’au
point dangereux le plus proche, il est nécessaire de se
rapporter à la norme NF EN 999.

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 51


Facteurs à prendre en compte Installation bien conçue
• Caractéristiques fonctionnelles (compressibilité,
sensibilité, temps de réponse, etc.).
• Temps d’obtention de l’arrêt des mouvements
dangereux.
• Effort de pression maximale.
• Énergie cinétique maximale de la partie mobile.
• Distance champ de détection/éléments dangereux.
Aptitude à l’emploi, sûreté de fonctionnement.

Documents de référence
• NF EN 294 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs. 1) Un « couvercle à ressort » empêche que les pieds d’ancrage de
la machine ne soient utilisés par l’opérateur pour se placer « en
• NF EN 349 Sécurité des machines - Écartements dehors » de la zone du tapis, c’est-à-dire dans la zone dangereuse.
minimaux pour prévenir les risques d’écrasement Il protège également les câbles et élimine les zones mortes dues aux
couvre-câbles.
de parties du corps humain. 2) Les tapis sont tous situés dans la zone de sécurité et fixés dans
• NF EN 811 Sécurité des machines - Distances la position adéquate.
3) Les zones insensibles sont placées de manière à minimiser leur
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan- utilisation comme seuils d’accès à la zone dangereuse.
gereuses par les membres inférieurs. 4) Les bords des tapis sont protégés par des rebords inclinés qui
protègent également les câbles et les connecteurs et réduisent les
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties des risques de perte d’équilibre au minimum.
systèmes de commande relatives à la sécurité. 5) Des protections à pleine hauteur avec des supports conçus pour
éliminer tout accès entre la protection et le système de tapis.
• NF EN 999 Sécurité des machines - Position- 6) Jonction des câbles installée à l’extérieur de la protection fixe.
nement des équipements de protection en fonction 7) Circuit de commande situé à un emplacement bien protégé et
fournissant une visibilité totale sur la machine lors de l’utilisation du
de la vitesse d’approche des parties du corps. bouton de réarmement local.
• NF EN 1760-2 Sécurité des machines - Dispositifs
de protection sensibles à la pression. Partie 2 :
Principes généraux de conception et d’essai des
bords et barres sensibles. Principe
• Installation et mise en service des pare-chocs
Une présence sur la surface provoque l’arrêt du
sensibles à la pression [5.5].
mouvement dangereux et si nécessaire l’inversion
• Dispositifs de protection sensibles à la pression
du mouvement.
[5.6].
Technologies rencontrées : pneumatique, élec-
trique, acoustique, optique.
B. Tapis et planchers sensibles

Exemple d’utilisation Remarques importantes

Certains dispositifs sont neutralisables en interpo-


sant un panneau répartissant le poids du corps sur
une grande surface.
Certains dispositifs peuvent être endommagés par
perforation, lors de chutes d’objets, de matière en
fusion, etc.

Facteurs à prendre en compte

• Caractéristiques fonctionnelles (compressibilité,


sensibilité, etc.).
• Vitesse d’approche.
• Temps d’obtention de l’arrêt des mouvements
dangereux.

52 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


• Distance champ de détection/éléments dange- Exemple de calcul de S pour :
reux. - une machine possédant un temps d’arrêt de
• Aptitude à l’emploi, sûreté de fonctionnement. t1 = 0,4 s.
• Conditions de fonctionnement (chute de pièces, - un tapis ou un plancher sensible installé au sol
produits corrosifs, etc.). dont le temps de réponse t2 = 0,02 s.
S = 1 600 ! (0,02 + 0,4) + 1 200 = 1 872 mm
Détermination de S
Documents de référence

• NF EN 294 Sécurité des machines - Distances


de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs.
• NF EN 349 Sécurité des machines - Écartements
minimaux pour prévenir les risques d’écrasement
de parties du corps humain.
• NF EN 811 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties
des systèmes de commande relatives à la sécurité.
Pour les tapis et planchers sensibles installés au
• NF EN 1760-1 Sécurité des machines - Dispo-
sol, la distance de sécurité minimale S doit être cal-
sitifs de protection sensibles à la pression. Partie 1 :
culée en utilisant la formule :
Principes généraux de conception et d’essai des
S = 1 600 ! (t1 + t2) + 1 200 mm tapis et planchers sensibles à la pression.
Si ces dispositifs sont installés sur une marche ou • Protection du personnel par dispositifs électro-
une plate-forme surélevée, cette distance peut être niques sensibles - État de l’art [5.3].
réduite d’une valeur de 0,4 ! H (H est la hauteur de • Tapis et planchers sensibles : les bonnes condi-
la marche en millimètres par rapport au sol). tions [5.7].

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 53


5.3. Comparaison des équipements sensibles conçus pour la détection
des personnes
AVANTAGES

Équipements sensibles Autres équipements


Équipements optoélectroniques ESPE
à la pression
Dispositifs à infrarouge
Barrage immatériel Tapis, bord, barre passif, à ultrasons
Cellule « monofaisceau »
(barrage lumineux) et plancher sensibles Cellule de sécurité
à balayage rotatif
Elle s’avère suffisamment Certains barrages immaté- Le plancher et le tapis sen- Cellule de sécurité à balayage
performante tant au niveau riels ont reçu un visa d’exa- sibles sont très utiles pour la rotatif :
de la détection d’obstacles men technique ou une attes- protection de zones éten- • Elle permet de créer des
que de la tenue en environ- tation française d’examen de dues. surfaces sensibles jusqu’à
nement pertubé. type. Ceux-ci ont été soumis 50 m2.
De ce fait, elle est bien à des essais consistant à Les bords et barres sensibles • Elle peut travailler dans
adaptée pour faire partie vérifier le niveau de sécurité sont très utiles pour la pro- un plan horizontal (plan-
d’un ensemble plus com- positive ; leurs caractéris- tection contre les risques de cher sensible immaté-
plet, associant par exemple tiques principales ont été choc et/ou d’écrasement riel) ou dans un plan verti-
plusieurs cellules de ce type relevées ainsi que leur péren- (chariot filoguidé, porte à fer- cal (« paravent » sensible
à un boîtier d’autocontrôle nité en présence de condi- meture automatique, etc.). immatériel).
extérieur. tions d’environnement pou- • Elle est bien adaptée à
vant être rencontrées dans des situations telles que
l’industrie. sites automatisés et robo-
Les essais ont été suffisam- tisés.
ment poussés pour vérifier Dispositif à ultrasons :
qu’un maximum de précau- La distance entre émetteur
tions ont été prises lors de la et récepteur peut atteindre
conception et de la réalisa- 30 m.
tion du barrage. Dispositifs à infrarouge pas-
sif :
Ils peuvent être une alterna-
tive pour réaliser un contrôle
d’accès ou de présence
sélectif là ou les autres
moyens de protection sont
inadaptés.

54 Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes


INCONVÉNIENTS

Équipements sensibles Autres équipements


Équipements optoélectroniques ESPE
à la pression
Dispositifs à infrarouge
Barrage immatériel Tapis, bord, barre passif, à ultrasons
Cellule « monofaisceau »
(barrage lumineux) et plancher sensibles Cellule de sécurité
à balayage rotatif
Elle n’est pas acceptée • Des précautions doivent Malgré l’amélioration évi- Cellule de sécurité à balayage
comme protection principale être prises pour qu’il ne dente du plancher et du tapis rotatif :
sur une presse pour le tra- soit pas soumis à des sensibles dans les dernières Afin d’éviter des déclenche-
vail à froid des métaux. Dans vibrations excessives. années, il subsiste une fai- ments intempestifs, la zone
les cas qui nécessitent une • Lorsque son champ de blesse due au fait que le « balayée » doit être bien déli-
association de cellules, il protection ne couvre pas niveau de sécurité résulte mitée.
faut s’assurer d’une part parfaitement tous les aussi de l’état du sol sur Dispositif à ultrasons :
d’un espacement satisfai- accès possibles vers la lequel ils sont placés et de • Il peut y avoir des zones
sant entre cellules, d’autre zone dangereuse, il faut leurs conditions d’utilisation : mortes dans le volume de
part de l’utilisation d’une ajouter des protection • Les huiles de coupe, les détection.
électronique à sécurité posi- complémentaires qui obli- fluides hydrauliques et les • Risque d’interférences
tive pour assurer cette asso- gent l’opérateur à passer fluides de nettoyage peu- ultrasonores.
ciation. au travers du champ de vent leur être nocifs. Dispositifs à infrarouge pas-
protection pour atteindre • Les déchets chauds ou sif :
l’élément mobile dange- froids peuvent également Nécessite une maîtrise par-
reux. se révéler problématiques. faite de l’environnement (flux
• Dans certains cas, les de matière, température, flux
machines proches peu- d’air, rayonnements, etc.).
vent irradier de la chaleur Une mauvaise estimation
de manière intermittente, des paramètres de détec-
d’où des possibilités de tion et/ou de l’environnement
pannes ou de défaillances. peuvent entraîner soit des
• Il n’est pas toujours pos- détections intempestives,
sible d’anticiper les effets soit une absence de détec-
combinés de semblables tion.
phénomènes.
• Possibilité de contourne-
ment.

Équipements de protection sensibles conçus pour la détection des personnes 55


6 Dispositifs de validation

6.1. Commandes bimanuelles Organe de service (NF EN 574, § 3.3)


« Élément du dispositif de commande bimanuelle
qui détecte un signal d’entrée émis avec une main
6.1.1. Définitions
et le transmet à un dispositif de commande » (voir
Représentation schématique d’un dispositif de fig. 1).
commande bimanuelle
Convertisseur de signal (NF EN 574, § 3.6)
« Élément du dispositif de commande bimanuelle
qui reçoit un signal d’entrée d’un organe de service
et transmet et/ou adapte ce signal sous une forme
recevable par le système de commande conçu pour
le générateur de signal » (voir fig. 1).

Générateur de signal (NF EN 574, § 3.7)


« Partie du dispositif de commande bimanuelle qui
génère le signal de sortie résultant du traitement
des deux signaux d’entrée » (voir fig. 1).
Remarque :
Comme le montre la figure 1, le bloc logique d’un
dispositif de commande bimanuelle comprend le cir-
1 : Signal d’entrée cuit de commande du générateur de signal et, lors-
2 : Dispositif de commande bimanuelle
3 : Organe de service
qu’il existe, celui du convertisseur de signal.
4 : Convertisseur de signal
5 : Générateur de signal
6 : Signal de sortie

Fig. 1.

Dispositif de commande bimanuelle


(NF EN 574, § 3.1)
« Dispositif qui requiert au moins une manœuvre
simultanée par les deux mains pour déclencher et
entretenir, tant qu’une situation dangereuse existe,
tout fonctionnement d’une machine, assurant ainsi
une mesure de protection seulement pour la per-
sonne qui l’actionne » (voir fig. 1). Fig. 2 : Ilustration de la notion de bloc logique.

Dispositifs de validation 57
Dans le cas d’un dispositif de commande bimanuelle - expérience dans l’usage de la technologie,
équipé de boutons poussoirs mécaniques, ceux-ci ne - autres facteurs spécifiques à chaque application
possédant pas de circuit de commande, le bloc (par exemple la protection contre les neutralisa-
logique est assimilé au générateur de signal. tions).
Lorsque ce sont des touches sensitives qui équipent
un dispositif de commande bimanuelle, le bloc
logique comprend le circuit de commande du géné- 6.1.3. Principe
rateur de signal et celui des touches sensitives (cf.
figure 2). Les commandes bimanuelles représentent un des
moyens traditionnels de protection par occupation
simultanée des deux mains tant que subsiste un
6.1.2. Réglementation risque. Ces dispositifs sont utilisés notamment sur
des machines telles que les presses travaillant au
« coup par coup » et nécessitant l’intervention de
Les « blocs logiques de commande bimanuelle »
l’opérateur dans la zone de travail pour des opéra-
sont inclus dans les composants de sécurité listés
tions de chargement et de déchargement des
à l’annexe IV de la directive 98/37/CE du 22 juin
pièces à façonner. Qu’elle soit électrique ou pneu-
1998 [5.1]. Ils sont donc, en l’absence de normes
matique, la commande bimanuelle se compose tou-
harmonisées les concernant, soumis à certification
jours :
par tierce partie (examen « CE » de type).
• d’un pupitre fixe ou mobile supportant les
La norme NF EN 574 propose un classement des
organes de service,
dispositifs de commande bimanuelle en trois types
• d’un circuit intégré ou non au pupitre, éventuel-
qui sont définis d’une part par un nombre minimal
lement sous la forme d’un bloc logique relié aux
de caractéristiques fonctionnelles et d’autre part,
organes de service.
par l’application de principes de conception garan-
Qu’elle soit intégrée ou non à la commande d’une
tissant le maintien de la sécurité apportée par ces
machine, qu’elle soit réalisée à partir de modules,
dispositifs. Le tableau ci-dessous précise les pres-
ou d’éléments discrets, une commande bimanuelle
criptions minimales apportées par chacun des
doit satisfaire aux caractéristiques fonctionnelles
types de base.
suivantes :
Le choix et la conception d’un type de dispositif de
• les organes de service doivent être disposés de
commande bimanuelle dépendent des critères sui-
telle manière qu’ils ne puissent être actionnés que
vants :
par les deux mains sans être une gêne pour l’opé-
- risque(s) présent(s),
rateur ;
- appréciation du risque,
• un ordre de commande ne peut être délivré que
par action simultanée sur les deux organes de ser-
vice, le relâchement d’un seul devant entraîner son
TYPE interruption ;
PRESCRIPTIONS I II III • l’action sur les deux organes de service doit être
A B C synchrone, un décalage de 0,5 seconde maximum
Usage des deux mains
est toutefois toléré.
Relation entre le signal d’entrée
et le signal de sortie
Interruption du signal de sortie
Protection
contre les manœuvres accidentelles
Protection contre la fraude
Réinitiation du signal de sortie
Manœuvre synchrone
Utilisation de la catégorie 1
selon NF EN 954-1
Utilisation de la catégorie 3
selon NF EN 954-1
Utilisation de la catégorie 4
selon NF EN 954-1

58 Dispositifs de validation
Schéma d’installation 6.1.4. Facteurs à prendre en compte

• Défaillances de mode commun.


• Protection contre les neutralisations.
• Vitesse d’approche et temps d’obtention de l’ar-
rêt des mouvements dangereux.
• Accessibilité et éloignement par rapport à la zone
dangereuse.
• Caractéristiques fonctionnelles du dispositif de
commande bimanuelle (antirépétition, temps de
réponse, etc.).

6.1.5. Distance de sécurité (NF EN 999)

Une distance de sécurité minimale S entre la zone


dangereuse et l’organe de service le plus proche
doit être respectée. Cette distance permet d’adap-
ter le temps d’accès au temps d’arrêt de l’élément
mobile dangereux.

Les blocs logiques ne possédant pas un contrôle du


signal de sortie doivent être impérativement installés
dans l’armoire de commande. Le câble de liaison doit
être blindé, le blindage devant être relié à la masse par
une seule de ses extrémités.

Exemple de branchement : Bloc logique comportant,


en sortie, deux contacts de fermeture et un circuit de
réarmement.

Elle doit être calculée en utilisant la formule sui-


vante :
S = K ! (t1 + t2) + C
S = distance de sécurité en mm avec
Smini = 100 mm
K = 1 600 mm/s, calculé à partir des vitesses d’ap-
proche du corps humain de la zone dange-
reuse
t1 = temps de réponse global du dispositif en
secondes (donnée constructeur)
t2 = temps de mise à l’arrêt de la machine en
secondes
C = 250 mm (distance supplémentaire en mm)

Note : dans la mesure où, lorsque le dispositif est


actionné, un capot de protection adéquat empêche
Il est préférable d’utiliser des blocs logiques compor- la pénétration dans la zone dangereuse d’une par-
tant deux contacts de fermeture afin d’obtenir un ordre tie des mains, la distance supplémentaire C peut
d’arrêt par mise hors tension. être nulle.

Dispositifs de validation 59
6.1.6. Mesures expérimentales 6.1.7. Documents de référence
de protection contre la neutralisation
(NF EN 574) • NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
cipes généraux de conception.
• NF EN 294 Sécurité des machines, distances
a) Protection contre la neutralisation de sécurité pour empêcher l’accès aux zones dan-
avec une seule main gereuses.
• NF EN 954-1 Sécurité des machines, parties
• Séparation des organes de service par une dis- des systèmes de commande relatives à la sécurité.
tance au moins égale à 260 mm, représentant • NF EN 983 Prescriptions de sécurité relatives
l’écartement des doigts d’une main. aux systèmes et leurs composants de transmissions
hydrauliques et pneumatiques - Pneumatique.
• NF EN 894-1 Sécurité des machines - Principes
ergonomiques pour la conception des dispositifs
de signalisation et de commande - Partie 1 :
Interactions entre l’homme et les dispositifs de
signalisation et de commande.
• NF EN 894-2 Sécurité des machines - Principes
ergonomiques pour la conception des dispositifs
de signalisation et de commande - Partie 2 :
• Séparation des organes de service par un ou plu- Dispositifs de signalisation.
sieurs écrans ou une surélévation de telle façon • NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
qu’ils ne puissent être touchés avec les extrémités nement des équipements de protection en fonction
d’une corde de 260 mm. de la vitesse d’approche des parties du corps.
• NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
pour l’appréciation du risque.
b) Protection contre la neutralisation
• NF EN 60204-1 Sécurité des machines, équi-
avec une main et le coude du même bras
pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
criptions générales.
• Éloignement des organes de service par une dis-
• Dispositifs de commande bimanuelle pneuma-
tance au moins égale à 550 mm.
tique. Commandes et blocs logiques [6.1].
• Blocs logiques pour commandes bimanuelles
[6.2].

6.2. Autres dispositifs de validation

6.2.1. Généralités
• Séparation des organes de service par un ou plu-
sieurs écrans ou une surélévation conçus de telle Dans un certain nombre de cas tels que :
façon que les organes de service ne puissent être - dépistage de dysfonctionnement, contrôle lors
touchés simultanément par les extrémités d’un dis- d’une mise en production, …
positif de mesure composé d’une barre rigide de - commande de machine en mode réglage ou pour
300 mm, n’excédant pas 5 mm de diamètre, et certaines productions très particulières, …
d’une corde de 250 mm fixée à cette dernière. il est très difficile, voire impossible, d’assurer « com-
plètement » la sécurité de l’opérateur et on est alors
Note : d’autres mesures de protection peuvent être conduit, pour aboutir à une sécurité acceptable, à
adoptées en fonction des risques possibles de neu- rechercher la « Possibilité d’éviter ou de limiter le
tralisation. Ces dispositions sont détaillées dans la dommage » tel que décrit dans la norme NF EN
norme NF EN 574. 1050.

60 Dispositifs de validation
Cette possibilité d’éviter ou de limiter le dommage • - position 3 : fonction mise hors tension (organe
prend en compte (cf. NF EN 1050) : de service appuyé au-delà de la position milieu).
a) les personnes qui exploitent la machine, Lors du retour de la position 3 à la position 2, la
b) la rapidité d’apparition de l’événement dange- fonction ne doit pas être autorisée. »
reux,
c) la conscience du risque,
d) la possibilité humaine d’éviter ou de limiter le 6.2.3. Principe
dommage (par exemple action réflexe, agilité, pos-
sibilité de fuite), • La plupart des dispositifs de validation ont trois
e) l’expérience et la connaissance pratique. positions et sont conçus spécifiquement pour assu-
Les dispositifs de validation constituent un moyen rer cette fonction. Le fonctionnement de ce dispo-
donné à l’opérateur pour éviter ou limiter le dom- sitif peut être schématisé comme suit :
mage.

6.2.2. Définitions

Dispositif de validation (NF EN 292-1, § 3.23)

« Dispositif de commande supplémentaire utilisé


conjointement avec une commande de mise en
marche et qui, lorsqu’il est actionné de façon per-
manente, permet à une machine de fonctionner. »
Lorsque l’organe de service revient de la position 3
Dispositif de validation (NF EN 60204-1 : 1997, § 9.2) à la position 1 il ne doit pas y avoir de passage par
la position 2 (l’autorisation de marche ne doit pas
« Un dispositif de validation est un appareil manuel devenir active).
de commande supplémentaire, utilisé en combinai- La position 3 est très utile car, en présence d’un
son avec une commande de marche et qui, conti- danger, le réflexe de l’opérateur peut être de relâ-
nuellement appuyé, autorise le fonctionnement cher ou d’enfoncer (de se crisper) : ici dans les deux
d’une machine. cas il y a immédiatement une commande d’arrêt.
• L’action de ce dispositif de validation dans le cir-
Lorsqu’un dispositif de validation est prévu comme
cuit de commande peut être schématisée ainsi :
partie d’un système, sa conception ne doit per-
mettre le mouvement que dans une seule position
de l’organe de service. Dans toute autre position, le
fonctionnement doit être arrêté.
Il doit présenter les caractéristiques suivantes :
• être connecté à un arrêt de catégorie 0 ou 1 (voir
9.2.2) ;
• être conçu selon des principes ergonomiques ;
• pour le type à deux positions :
- position 1 : interrupteur en fonction mise hors Lorsque le dispositif de validation est en position 1
tension (organe de service au repos), ou 3, l’armoire de commande doit assurer un arrêt
• - position 2 : fonction autorisée (organe de ser- de catégorie 1 ou 0 (cf. normes NF EN 60204-1 et
vice appuyé), NF EN 418 et cette brochure § 7.2).
• pour le type à trois positions : Lorsque le dispositif de validation a été actionné
- position 1 : interrupteur en fonction mise hors jusqu’en position 3, la reprise du fonctionnement
tension (organe de service au repos), ne peut se faire qu’après une action de réarmement
• - position 2 : fonction autorisée (organe de ser- (indépendamment du retour du dispositif de vali-
vice appuyé en position milieu), dation en position 1).

Dispositifs de validation 61
Suivant les cas de figure et l’analyse des risques il vitesse réduite en utilisant un dispositif de valida-
pourra être nécessaire : tion… » ;
• de s’assurer qu’un court-circuit ou une coupure du • la possibilité de se tenir dans une zone repérée
câble de liaison n’altère pas la sécurité, sans risque, à utiliser aussi souvent que possible ;
• de prévoir un sélecteur imposant l’usage d’une clé • la possibilité, après un arrêt correspondant à la
pour passer en mode « Réglage avec dispositif de position 3 de l’organe de service, de pouvoir déga-
validation ». ger très rapidement la victime, soit grâce à
quelques grands axes de déplacement rendus
« équilibrés » (déplaçables à la main) soit, à défaut,
grâce à une commande spécifique de dégagement
6.2.4. Facteurs à prendre en compte
après arrêt clairement identifiée.
Ce point est d’autant plus important que le risque
A. Poignée de validation d’écrasement peut toucher le tronc de l’opérateur
(ce qui entraîne très rapidement la mort).
Remarque : Dans certains cas et si l’appréciation du
risque le permet, un dispositif de validation à deux
positions associé à un arrêt d’urgence peut être uti-
lisé à la place d’un dispositif de validation à trois posi-
tions : cette dernière solution reste celle à privilégier.

B. Pédale de validation

Ce type de dispositif de validation est principalement


utilisé dans les systèmes de fabrication automatisés
assez importants (ligne de production avec plusieurs
machines et robots par exemple). Il est alors utilisé
pour le dépistage des dysfonctionnements, le Ce type de dispositif de validation est surtout utilisé
contrôle des mises en production… sur des machines recourant à une vitesse très lente
Les principaux facteurs à prendre en compte sont : principalement pour des opérations de réglage et
• la connaissance des dangers, la compétence et quelquefois pour des opérations de production par-
la qualification de l’opérateur ; ticulières.
• la possibilité de travailler à vitesse réduite, à uti- Les principaux facteurs à prendre en compte sont :
liser aussi souvent que possible. À titre indicatif la • la connaissance des dangers, la compétence et
norme ISO 11161 (§ 5.4.1.) fournit les renseigne- la qualification de l’opérateur ;
ments suivants : « … L’application de la mesure • la vitesse de travail, qui doit être très faible.
“vitesse réduite” suppose qu’une personne peut se Il semble nécessaire de prendre comme base la
retirer à temps d’un risque provenant de mouve- valeur citée dans la norme NF EN 12622 : 2001 -
ments dangereux. On peut le supposer si la vitesse Presses plieuses hydrauliques § 5.3.14 :
finale ne dépasse pas 15 m/min dans le cas de « Les dispositifs de commande à action maintenue
mouvements dangereux sans risque de pincement utilisés en complément d’une vitesse de fermeture
ou de cisaillement (dû à la poussée) ou qu’elle ne lente doivent avoir une disposition assurant que la
dépasse pas 2 m/min dans le cas de mouvements vitesse ne peut dépasser 10 mm.s41. Si d’autres
dangereux avec risque de pincement ou de cisaille- modes de fonctionnement permettent une vitesse
ment. Ces valeurs s’appliquent également à la supérieure à 10 mm.s41, alors la vitesse lente doit

62 Dispositifs de validation
être sélectionnée manuellement en agissant sur un 6.2.5. Documents de référence
sélecteur qui active le dispositif de commande à
action maintenue et simultanément règle la vitesse
• NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines -
lente. La vitesse ne doit pas uniquement être limi-
Principes généraux de conception.
tée par le réglage des paramètres variables.
Les moyens de limitation sont par exemple des • NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
plaques à orifice fixe, puissance de pompe limitée. pour l’appréciation du risque.
[…] Lorsque le dispositif de commande à action • NF EN 60204-1 Sécurité des machines - Équi-
maintenue est une pédale, la 3e position doit être pement électrique des machines - Prescriptions
atteinte en passant un point de pression. La force générales.
requise ne soit pas dépasser 350 N » ;
• ISO 11161 Système d’automatisation industrielle
• la possibilité, après un arrêt correspondant à la
- Sécurité des systèmes de fabrication intégrés -
position 3 de l’organe de service, de pouvoir déga-
Prescriptions fondamentales.
ger rapidement la victime, par exemple avec une
commande spécifique clairement identifiée de • NF EN 12622 Sécurité des machines-outils -
dégagement après arrêt. Presses plieuses hydrauliques - Sécurité.

Dispositifs de validation 63
7 Dispositifs d’arrêt d’urgence

7.1. Définitions • à être déclenchée par une action humaine unique


quand la fonction d’arrêt normal ne convient pas.
Dans l’esprit de cette norme, les risques sont ceux
Arrêt (NF EN 60204-1, § 9.2.5.3) qui peuvent prendre naissance à l’occasion :
• d’anomalies dans le fonctionnement de la
« Le choix de la catégorie d’arrêt doit être déter- machine (dysfonctionnements de la machine, pro-
miné à partir de l’évaluation du risque. En outre, les priétés inacceptables du matériau travaillé, erreurs
mesures adéquates pour assurer un arrêt fiable doi- humaines...),
vent être prescrites. • du fonctionnement normal de la machine. »
Sur demande, des moyens de raccordement des
dispositifs de protection et de verrouillage doivent
Équipement d’arrêt d’urgence (NF EN 418, § 3.2)
être fournis. Si applicable, la fonction d’arrêt doit
signaler à la logique du système de commande « C’est l’ensemble de composants conçu pour
qu’une telle condition existe. Le réarmement de la accomplir la fonction d’arrêt d’urgence, c’est-à-dire :
fonction d’arrêt ne doit pas entraîner de conditions • l’organe de service : il fait fonctionner l’appareil de
dangereuses. » commande lorsqu’on l’actionne. Il est conçu pour
être actionné par une personne,
Arrêt contrôlé (NF EN 60204-1, § 3.12) • l’appareil de commande : il engendre l’ordre d’ar-
rêt d’urgence lorsque l’organe de service associé
« Arrêt du mouvement d’une machine par réduction est actionné,
du signal de commande à 0 dès que l’ordre d’arrêt • la partie du système de commande1 conçue pour
a été reconnu par le dispositif de commande mais traiter l’ordre d’arrêt d’urgence,
en maintenant la puissance aux actionneurs de la • les appareils de commutation de puissance
machine durant la procédure d’arrêt. » (contacteurs, distributeurs, variateurs de vitesse,
etc.), les moyens de déconnexion (embrayage, etc.)
Fonction d’arrêt d’urgence (NF EN 418, § 3.1) et freins utilisés pour accomplir la fonction d’arrêt
d’urgence, même s’ils sont également utilisés lors
« Fonction destinée : du fonctionnement normal de la machine. »
• à parer à des risques (phénomènes dangereux)
en train d’apparaître, ou à atténuer des risques (phé-
nomènes dangereux) existants, pouvant porter
atteinte à des personnes, à la machine ou au travail
en cours, 1. Voir chapitre 9.

Dispositifs d’arrêt d’urgence 65


7.2. Principales exigences En cas de défaillance de l’appareil de commande
(moyens de blocage mécanique compris), le déclen-
de sécurité (NF EN 418, § 4.1)
chement de l’ordre d’arrêt doit avoir priorité sur la
fonction de blocage.
« • La fonction d’arrêt d’urgence doit être dispo-
• Le « réarmement » de l’appareil de commande
nible et à même de fonctionner à tout instant, quel
ne doit être possible que par une action manuelle
que soit le mode de marche.
sur l’appareil de commande lui-même.
Note : Lorsque des appareils de commande peu-
vent être déconnectés (« pendant » d’apprentissage, • Le « réarmement » de l’appareil de commande
par exemple) ou lorsque la machine peut être par- ne doit pas, à lui seul, provoquer le redémarrage. »
tiellement consignée, il convient de prendre des pré-
cautions pour éviter que l’on confonde les appareils Pour la réalisation d’une installation d’arrêt d’ur-
de commande actifs et les appareils de commande gence, on pourra se reporter à la norme NF EN
inactifs. 60204-1 concernant « l’équipement électrique des
• L’appareil de commande et son organe de service machines ».
doivent fonctionner suivant le principe de l’action
mécanique positive.
Cas des installations complexes
• L’équipement d’arrêt d’urgence ne doit être sub-
stitué ni à un protecteur ou à un dispositif de pro- Dans le cas de machines ou d’éléments de
tection adéquat, ni à un dispositif de sécurité fonc- machines conçus pour travailler associés, les dis-
tionnant automatiquement ; en revanche, il peut être positifs d’arrêt, y compris d’arrêt d’urgence, doivent
utilisé comme complément à de tels dispositifs. pouvoir arrêter non seulement la machine mais
• Après l’action sur l’organe de service, le disposi- aussi tous les équipements en aval ou en amont si
tif d’arrêt d’urgence doit fonctionner de telle sorte leur maintien en marche peut constituer un danger.
que le phénomène dangereux soit écarté ou atténué Le dispositif d’arrêt d’urgence ne doit pas être
automatiquement de la meilleure manière possible. confondu avec le dispositif de coupure d’urgence.

• L’arrêt d’urgence peut être : Ce dernier est imposé par le décret no 88-1056
un arrêt de catégorie 0, c’est-à-dire mise à l’arrêt (article 10) du 14 novembre 1988 relatif à la protec-
par : tion des travailleurs contre les dangers du courant
électrique.
- interruption immédiate de l’alimentation en éner-
gie de l’actionneur (des actionneurs), Ce dispositif a pour fonction principale la coupure
- ou déconnexion mécanique (débrayage) entre les en charge de tous les conducteurs actifs d’un circuit
éléments dangereux et leur(s) actionneur(s), et, si dont le maintien sous tension peut être dangereux
nécessaire, freinage (arrêt non contrôlé), en cas de choc électrique ou de risque d’incendie
un arrêt de catégorie 1 : arrêt contrôlé, les action- ou d’explosion.
neurs restant alimentés en énergie afin qu’ils puis- Il doit être placé à proximité immédiate de la - ou
sent mettre la machine à l’arrêt, puis interruption de des - machine(s) qu’il commande. Cette fonction
l’alimentation en énergie lorsque l’arrêt est obtenu. de coupure en charge peut être remplie par le dis-
positif de commande normal servant à la mise en
• L’ordre d’arrêt d’urgence doit avoir priorité sur marche et à l’arrêt de l’appareil, à condition que ce
tous les autres ordres. dispositif de commande assure la coupure en une
seule manœuvre de tous les conducteurs actifs.
• Toute action sur l’organe de service conduisant au
déclenchement de l’ordre d’arrêt d’urgence doit Pour certains appareils ou machines, la fonction
aussi conduire au blocage mécanique de l’appareil « coupure d’urgence » peut être assurée par le dis-
de commande de façon que, lorsque cesse l’action, positif « d’arrêt d’urgence ».
l’ordre d’arrêt d’urgence reste maintenu jusqu’à ce En revanche, dans la plupart des machines, le dis-
que l’appareil soit « réarmé ». Il ne doit pas être pos- positif de « coupure d’urgence » peut s’avérer
sible d’obtenir le blocage mécanique de l’appareil de insuffisant pour assurer seul la fonction d’arrêt d’ur-
commande sans déclencher l’ordre d’arrêt. gence ».

66 Dispositifs d’arrêt d’urgence


7.3. Organes de service d’arrêt - dans des cas particuliers, dispositifs de com-
mande par pédale, sans capot protecteur...
d’urgence (NF EN 418, § 4.4.1)
Quand la machine est divisée en plusieurs « zones
« Les organes de service d’arrêt d’urgence doivent d’arrêt d’urgence », sa conception doit être telle
être conçus, pour pouvoir être actionnés facilement qu’il soit facile de distinguer quel(s) organe(s) de
par l’opérateur et par les personnes pouvant avoir service correspond(ent) à une zone donnée.
besoin de les actionner. Les organes de service d’arrêt d’urgence doivent
Divers types d’organes de service peuvent être uti- être de couleur rouge. La surface située derrière
lisés : l’organe de service, lorsqu’il en existe une et pour
- boutons en forme de champignon, câbles, barres, autant que ce soit praticable, doit être de couleur
- poignées, jaune. »

Câbles
Exemples d’organes de service d’arrêt d’urgence
Boutons en forme de champignon

Les paramètres suivants doivent être pris en consi-


dération lorsque des câbles sont utilisés comme
organes de service :
• la flèche du câble et l’effort nécessaire pour
déclencher le signal d’arrêt d’urgence,
• la flèche maximale possible,
• l’espace libre entre le câble et l’environnement
proche.
En cas de rupture ou de décrochage du câble,
l’ordre d’arrêt d’urgence doit être délivré automati-
quement.
Ce type d’organe de service est utilisé sur des ins-
tallations telles que les machines transferts, les
bandes transporteuses, les laboratoires d’essais,
etc.

Dispositifs d’arrêt d’urgence 67


7.4. Documents de référence de signalisation et de commande - Partie 2 :
Dispositifs de signalisation.
• NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
• NF EN 292-1 & 2 Sécurité des machines, prin- nement des équipements de protection en fonction
cipes généraux de conception. de la vitesse d’approche des parties du corps.
• NF EN 418 Sécurité des machines, équipement • NF EN 1050 Sécurité des machines, principes
d’arrêt d’urgence, aspects fonctionnels. pour l’appréciation du risque.
• NF EN 894-1 Sécurité des machines - Principes • NF EN 60204-1 Sécurité des machines, équi-
ergonomiques pour la conception des dispositifs pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
de signalisation et de commande - Partie 1 : criptions générales.
Interactions entre l’homme et les dispositifs de • Performances d’arrêt d’urgence des robots mani-
signalisation et de commande. pulateurs industriels [7.1].
• NF EN 894-2 Sécurité des machines - Principes • Performances d’arrêt d’urgence des robots - Bilan
ergonomiques pour la conception des dispositifs d’une étude sur sites industriels [7.2].

68 Dispositifs d’arrêt d’urgence


8 Consignations
et déconsignations

8.1. Définitions [8.1] appareil ou une installation préalablement consi-


gné, en assurant la sécurité des intervenants et des
exploitants.
Consignation

C’est l’ensemble des dispositions permettant de Intervenant


mettre et de maintenir en sécurité (si possible par
Un intervenant est chargé de réaliser des travaux
un moyen physique) une machine, un appareil ou
prédéfinis. Ce peut être :
une installation de façon qu’un changement d’état
- soit une personne,
(remise en état de marche d’une machine, ferme-
ture d’un circuit électrique, ouverture d’une vanne...) - soit une équipe réduite, comprenant un chef
soit impossible sans l’action volontaire de tous les d’équipe ou un chargé de travaux présent en per-
intervenants. manence sur le chantier.

Il existe, en outre, d’autres définitions plus spéci-


fiques : consignation d’ordre électrique, consigna- Chargé de consignation
tion d’arrêt machine... Un chargé de consignation est une personne com-
pétente désignée par le chef d’entreprise pour
Déconsignation effectuer la consignation et la déconsignation d’une
installation et qui est chargée de prendre ou de
C’est l’ensemble des dispositions permettant de faire prendre les mesures de sécurité qui en décou-
remettre en état de fonctionnement une machine, un lent.

Consignations et déconsignations 69
8.2. Procédures types de consignation [8.1]

Phase Nature du risque


de consignation Électrique Chimique Mécanique
Mise hors tension de tous Coupure de la transmis-
Suppression des arrivées
les circuits de puissance sion de toutes les formes
de tous les fluides ou
et de commande de façon d’énergie de façon plei-
Séparation solides de façon pleine-
pleinement apparente1, y nement apparente1 y
ment apparente1 y com-
compris les alimentations compris secours et accu-
pris les circuits auxiliaires.
de secours. mulation d’énergie.
Verrouillage par un dispositif matériel difficilement neutralisable, dont l’état est
Condamnation
visible de l’extérieur, réversible uniquement par un outil spécifique personnalisé
pour chaque intervenant.
Signalisation Information claire et permanente de la réalisation de la condamnation.
Mise au niveau d’énergie
le plus bas par :
- arrêt des mécanismes,
Mise à la terre et en court- Vidange, nettoyage (dé-
y compris volants
circuit des conducteurs croûtage...).
d’inertie,
(opération à réaliser après Élimination d’une atmo-
Purge - mise en équilibre méca-
la vérification). sphère inerte ou dange-
nique stable (point mort
Décharge des condensa- reuse.
bas) ou, à défaut,
teurs. Ventilation.
calage mécanique,
- mise à la pression
atmosphérique.
Absence de :
Absence de tension entre Absence d’énergie :
- pression,
tous les conducteurs (y - tension,
Vérification - écoulement.
compris le neutre) et entre - pression,
Contrôle spécifique éven-
eux et la terre. - mouvement.
tuel (atmosphère, pH...).
Éventuellement balisage des zones dangereuses résiduelles.
Elle a pour but de s’assurer que les travaux seront effectués sur l’installation ou
Identification
l’équipement consigné. Pour cela, les schémas et le repérage des éléments
devront être lisibles, permanents et à jour.
1. C’est-à-dire, soit par la vue directe du dispositif de séparation, soit par un asservissement fiable entre la position de ce dispositif et celle de
l’organe extérieur de manœuvre reflétant cette position.

70 Consignations et déconsignations
8.3. Procédures de déconsignation • verrouillage appliqué aux éléments de puissance,
• séparation mécanique, par exemple à l’aide d’un
[8.1]
embrayage,
• immobilisation des éléments mobiles à l’aide d’un
Exemples de condamnations
dispositif de retenue mécanique, par exemple une
cale, un sabot d’arrêt, etc.
Coffret électrique :
- verrouillage par multicadenas,
L’analyse des risques doit permettre de déterminer
- position visible du sectionneur.
le contenu et l’ordre des opérations de déconsi-
gnation.
Par exemple :
• la dépose ou l’arrêt du dispositif de purge ou la
réalimentation en énergie peuvent entraîner des
risques spécifiques (mouvements de vérins, démar-
rage à vide de pompes),
• une initialisation des équipements commandés
par certains automatismes (microprocesseur...)
devra être effectuée avant toute remise en service
afin d’éviter des commandes intempestives.
Une attention particulière sera apportée à l’iden-
tification des circuits pour limiter les risques de
confusion d’installation et donc de déconsignation
intempestive. En particulier, c’est le chargé de
consignation qui a pour rôle de recevoir les dispo-
sitifs de condamnation restitués par les différents
intervenants à la fin de leur travail.
Vannes :
- condamnation par cadenas, Note : avant la phase de redémarrage normal, une
- signalisation. phase transitoire est souvent nécessaire : la phase
d’essai, pour laquelle les sécurités mises en place
pour l’exploitation doivent être parfois partiellement
neutralisées ; des procédures compensatrices spé-
cifiques et rigoureuses doivent alors être mises en
place pour cette phase d’essai.

8.4. Documents de référence

• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties


des systèmes de commande relatives à la sécurité
- Partie 1 : Principes généraux de conception.
• NF EN 1037 Sécurité des machines - Prévention
de la mise en marche intempestive (consignation et
autres mesures).
• NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
L’ordre d’arrêt maintenu peut être introduit à cinq pour l’appréciation du risque.
niveaux différents : • NF EN 60204-1 Sécurité des machines, équi-
• verrouillage appliqué au système de commande, pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
par exemple au niveau des entrées d’un automate criptions générales.
programmable ou au niveau des préactionneurs, • Consignations et déconsignations [8.1].

Consignations et déconsignations 71
9 Sûreté de fonctionnement
des machines
Circuits de commande

9.1. Définitions 9.2. Généralités

Partie d’un système de commande relative à la Les systèmes de commande (parties ou sous-par-
sécurité (NF EN 954-1, § 3.1) ties) relatifs à la sécurité doivent être conçus afin
que les principes de l’appréciation du risque (NF
« Partie ou sous partie(s) du système de commande EN 1050) soient pris en compte dans les cas sui-
qui répond à des signaux d’entrée et génère des vants :
signaux de sortie relatifs à la sécurité. Les parties • lors de toute utilisation normale et lors du mauvais
combinées d’un système de commande relatives à usage prévisible,
la sécurité commencent aux points où les signaux
• en cas de défauts,
sont déclenchés et se terminent à la sortie des pré-
actionneurs (voir également l’annexe A de l’EN 292- • en cas d’erreurs humaines prévisibles durant l’uti-
1 : 1991). Cela inclut également des systèmes de lisation normale de la machine dans sa globalité.
surveillance. »

En conséquence, ils doivent :


Catégorie (NF EN 954-1, § 3.2)
• donner priorité aux ordres d’arrêt,
« Une classification des parties d’un système de • être conçus en sécurité positive, c’est-à-dire pas
commande relatives à la sécurité liée à leur résis- de risque en cas de défaillance :
tance aux défauts et à leur comportement à la suite • - d’alimentation en énergie,
de défauts et qui est satisfaite par la disposition • - de composants,
structurelle des parties et/ou leur fiabilité. » • - de dispositifs de sécurité.
• être de catégorie supérieure ou égale à celle
Sécurité des systèmes de commande déterminée suite à une estimation du risque préa-
(NF EN 954-1, § 3.3) lable,
• être non neutralisables,
« Aptitude à exécuter leur(s) fonction(s) pendant un
temps donné, selon leur catégorie spécifiée repo- • être éprouvés et fiables,
sant sur leur comportement en cas de défaut. » • être faciles à maintenir.

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 73


9.3. Catégories des parties de système de commande relatives
à la sécurité

Résumé des prescriptions applicables aux catégories (NF EN 954-1, § 6.2)

Comportement Base principale


Cat1 Résumé des prescriptions
du système2 de la sécurité
La partie du système de commande de machine
relative à la sécurité et/ou ses dispositifs de pro-
Si un défaut se produit, il peut
tection, ainsi que ses composants doivent être Par la sélection
B conduire à la perte de la fonc-
conçus, fabriqués, sélectionnés, montés et com- des composants
tion de sécurité.
binés selon les normes pertinentes afin de pouvoir
faire face aux influences attendues.
Comme décrit pour la caté-
Les exigences de la catégorie B s’appliquent. gorie B mais avec une plus
1 Doit utiliser des composants et des principes grande sécurité relative à la
éprouvés. fiabilité de la fonction de
sécurité.
Les exigences de la catégorie B et l’utilisation des - L’apparition d’un défaut
principes de sécurité éprouvés s’appliquent. peut mener à la perte de la
La ou les fonctions de sécurité doivent être contrô- fonction de sécurité entre
2 lées à intervalles convenables par le système de les intervalles de contrôle.
commande de la machine. - La perte de la fonction de
Note : ce qui convient dépend de l’application et sécurité est détectée par le
du type de machine. contrôle.
- Lorsqu’un défaut unique se
Les exigences de la catégorie B et l’utilisation des
produit, la fonction de sécu-
principes de sécurité éprouvés s’appliquent.
rité est toujours assurée.
Le système de commande doit être conçu de
- Certains défauts seront
façon à ce que : Par la structure
3 détectés, mais pas tous.
- un défaut unique du système de commande ne
- L’accumulation de défauts
mène pas à une perte de la fonction de sécurité,
non détectés peut conduire
- si cela est raisonnablement faisable, le défaut
à la perte de la fonction de
unique soit détecté.
sécurité.
Les exigences de la catégorie B et l’utilisation des
principes de sécurité éprouvés s’appliquent.
- Lorsque les défauts se pro-
Le système de commande doit être conçu de
duisent, la fonction de
façon à ce que :
sécurité est toujours assu-
- un défaut unique du système de commande ne
rée.
4 mène pas à une perte de la fonction de sécurité,
- Les défauts seront détec-
- le défaut unique soit détecté à, ou avant la pro-
tés à temps pour empêcher
chaine sollicitation à la fonction de sécurité. Si
une perte de la fonction de
cette détection n’est pas possible, une accu-
sécurité.
mulation de défauts ne doit pas mener à une
perte de la fonction de sécurité.

1. La catégorie n’est pas destinée à être utilisée dans un ordre ou une hiérarchie quelconque par rapport aux prescriptions de sécurité.
2. L’appréciation du risque indiquera si la perte totale ou partielle de la fonction de sécurité provenant de défauts est acceptable.

74 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


Exemple de grille de sélection (NF EN 954-1, annexe 9.4. Système de commande
B)
électromécanique
(Travail et sécurité, mai 1995, pp. 309 à 315)

Ce chapitre s’applique à la prévention des accidents


pouvant survenir lors de l’exploitation d’un système
de production automatisé. Il est établi que ceux-ci
surviennent le plus souvent lors de la présence ou
de l’intrusion d’une personne dans une zone ren-
due dangereuse par des organes en mouvement et
l’on conçoit facilement que la mise en sécurité du
personnel puisse, entre autres, être obtenue par
l’immobilisation et le maintien à l’arrêt des éléments
dangereux.
S : Gravité de lésion Il s’agit ici de convaincre de la faisabilité de ce type
- S1 : Lésion légère (normalement réversible), de prévention dans la mesure où, lors de la concep-
- S2 : Lésion sérieuse (normalement irréversible), y com- tion, un certain nombre de moyens matériels et logi-
pris le décès.
ciels ont été mis en œuvre. Bien évidemment, les
F : Fréquence et/ou durée d’exposition au phénomène solutions proposées dans ce chapitre ne sont appli-
dangereux cables qu’aux systèmes dans lesquels la sécurité
- F1 : Rare à assez fréquent et/ou courte durée d’exposi-
tion, résulte de l’arrêt du mouvement. Par conséquent,
- F2 : Fréquent à continu et/ou longue durée d’exposition. les systèmes nécessitant la poursuite de la mission
même en mode dégradé (chimie, pétrochimie,
P : Possibilité d’éviter le phénomène dangereux
- P1 : Possibilité sous certaines conditions, nucléaire, avionique...) ne sont pas concernés par
- P2 : Rarement possible. ce chapitre.
L’objectif n’est pas de décrire les exigences propres
à la conception des dispositifs de protection aux-
quels est dévolue la fonction « détection de pré-
sence ou d’intrusion », mais seulement d’attirer l’at-
tention sur l’importance de faire bon usage des
possibilités offertes par l’interface de sortie de ces
dispositifs d’une part, et, d’autre part, de la néces-
Remarque : Il est important de ne pas confondre sité de prévoir, dès la conception des parties
cet exemple de grille de sélection de catégories « puissance » et « commande » d’un automatisme,
des parties de systèmes de commande relatives à une architecture et des fonctions capables d’inté-
la sécurité avec l’exemple, plus global, de grille de grer des moyens de prévention. Si l’on transgresse
détermination d’un indice de risque donné au § 2.2, cette étape, la prévention perd en effet toute effi-
figure page 13. cacité même si de bons composants de sécurité
(protecteurs, dispositifs électrosensibles de pro-
tection...) sont utilisés.
En effet, dans la grille de détermination d’un indice
de risque, il apparaît un critère de sélection sup-
plémentaire qui est la probabilité d’occurrence de
9.4.1. Principes de base
l’événement dangereux. Cette probabilité d’occur-
rence qui, lorsqu’elle est d’origine technique, est
fonction du choix des composants et de la concep- La norme NF EN 292-1 définit deux types de fonc-
tion du système de commande relatif à la sécurité. tions de sécurité.
Ce choix et cette conception sont dépendants de la a) Les fonctions de sécurité directe qui sont clas-
catégorie retenue pour le système de commande, sées en deux catégories :
catégorie pouvant être déterminée à l’aide de la • Les fonctions de sécurité spécifiquement desti-
grille ci-dessus. nées à assurer la sécurité.

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 75


• Les fonctions conditionnant la sécurité. mais abaissent le niveau de sécurité global. Elles
Leur impact sur la sécurité est tel que leur dys- peuvent être assurées par automates program-
fonctionnement engendre un risque immédiat de mables.
lésion ou d’atteinte à la santé. Exemples de fonctions de sécurité indirecte :
Pour répondre à ces exigences, les préventeurs • autocontrôle du bon fonctionnement d’un dispo-
admettent maintenant la nécessité d’agir directe- sitif de verrouillage associé à un protecteur,
ment sur le ou les préactionneurs qui commande(nt) • contrôle de pression,
les actionneurs susceptibles d’entraîner des mou- • contrôle de température,
vements dangereux. Elles doivent être traitées par • contrôle de vitesse.
une logique à sécurité positive (sécurité assurée Dans la pratique, c’est l’évaluation du risque (voir
même en présence de certaines défaillances). norme NF EN 1050) qui renseignera sur le type de
Dans l’état actuel des techniques et des connais- fonction de sécurité à considérer comme directe
sances, l’INRS déconseille de faire confiance à une ou indirecte. En effet, pour certaines applications,
logique de type programmée pour assurer les fonc- les paramètres, pression, température... peuvent
tions de sécurité directe ; a fortiori celles-ci ne doi- devenir prépondérants et être traités comme des
vent en aucun cas être traitées par le seul automate fonctions de sécurité directe.
programmable.
Bien que l’apparition d’une nouvelle génération Implantation dans l’équipement des moyens per-
d’automates programmables dits « à sécurité ren- mettant d’assurer les fonctions de sécurité
forcée » relance le débat, il nous semble opportun C’est dès la conception qu’il est nécessaire de pré-
de maintenir cette règle dans la limite où les études voir les moyens pour assurer la sécurité. En effet, les
engagées sur ces dispositifs n’ont pas encore informations issues d’un dispositif d’arrêt d’urgence,
abouti à des résultats stabilisés. d’un dispositif de verrouillage associé à un protec-
Cette position est soutenue par la norme NF EN teur, d’un dispositif sensible... doivent s’intégrer
60204-1 qui, dans le paragraphe 12.3.5 intitulé naturellement dans le processus de commande des
Utilisation pour des fonctions de sécurité, précise actionneurs considérés comme pouvant entraîner
dans une note qu’il est « difficile de déterminer avec des risques, cela sans que l’utilisateur ait à modifier
un certain degré de certitude les cas où un acci- le câblage d’origine et/ou le programme de l’auto-
dent significatif peut résulter du mauvais fonction- mate, afin d’éviter la perte de garantie et l’apparition
nement du système de commande, et de se fier au de risques nouveaux...
bon fonctionnement d’un canal unique sur un équi-
pement électronique programmable. Tant que cette
situation perdurera, il n’est pas judicieux de se fier 9.4.2. Intégration de la sécurité
uniquement au bon fonctionnement d’un tel dispo- à différents niveaux de système
sitif à canal unique ».
Bien naturellement, malgré ces réserves, les informa-
L’intégration de la sécurité dans la commande d’un
tions relatives aux fonctions de sécurité directe peu-
actionneur doit intervenir aux trois niveaux suivants :
vent de surcroît être exploitées par l’automate pro-
• la partie puissance (ou partie opérative),
grammable, notamment pour gérer le freinage, la
remise en route, les contrôles... • la partie commande qui intègre la gestion du pro-
Exemples de fonctions de sécurité directe : cessus et des sécurités,
• arrêt d’urgence, • la partie « logique câblée » consacrée à la sécu-
• commande bimanuelle, rité qui, bien que faisant partie de la commande,
• verrouillage du fonctionnement d’une machine mérite un développement spécifique.
en fonction de la position d’un protecteur,
• détection d’une personne ou d’une partie de son 9.4.2.1. Partie puissance
corps au moyen de dispositifs électrosensibles (bar-
rages immatériels, cellules, tapis, planchers...). Si l’on souhaite assurer la sécurité par arrêt du mou-
vement, il faut :
b) Les fonctions de sécurité indirecte lesquelles • arrêter de manière certaine,
ont généralement une action de contrôle ; leurs • optimiser le temps de mise à l’arrêt,
défaillances n’engendrent pas de risque immédiat • maintenir l’arrêt.

76 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


Ces exigences ont, bien entendu, une retombée La solution « contacteur + frein » s’impose.
sur la conception de la partie opérative, laquelle
devrait être réalisée de la manière exposée dans le b) Temps d’obtention de l’arrêt minimisé avec prise
schéma ci-dessous. en compte du risque de déstabilisation de la charge
Pour certaines applications, un freinage brutal peut
1. Présentation des moyens utilisables pour pro-
entraîner un transfert de risque (chute du produit
voquer l’arrêt sûr d’un actionneur
transporté par exemple). Ainsi, le freinage le mieux
adapté devra suivre une rampe de décélération
résultant du meilleur compromis temps d’obtention
de l’arrêt/stabilité de la charge.
Dans ce cas de figure, la solution optimale sera :
variateur de fréquence + contacteur à commande
différée.

c) Temps d’obtention de l’arrêt avec un mécanisme


présentant peu d’inertie
C’est le cas des mouvements lents mettant en
œuvre des transmissions à crémaillère, vis sans fin,
etc. On peut alors simplement utiliser deux contac-
teurs montés en série (par exemple KP et KC
schéma 1).

9.4.2.2. Partie commande

La partie commande a pour mission essentielle de


commander la réalisation, par l’équipement, de la
fonction requise. Elle peut mettre en œuvre soit une
technologie à relais, soit une technologie hybride à
Remarques relais et électronique, soit un automate program-
mable. Quelle que soit la technologie utilisée, il est
L’exemple proposé sur le schéma 1 permet de com- indispensable d’y inclure des fonctions destinées à
mander l’arrêt de l’actionneur par deux techniques assurer la sécurité, réalisées en logique câblée qui
différentes : par les contacteurs (KP, KC) ou par le agiront à deux niveaux :
variateur de fréquence. • directement sur l’alimentation de l’actionneur ou
Dans la pratique, on pourra se contenter d’une des actionneurs,
redondance en mettant en œuvre : • indirectement sur la commande elle-même.
- soit contacteur + variateur,
Le schéma 2 est un exemple qui répond à ces deux
- soit contacteur (KP) + contacteur (KC).
critères et pour lequel a été prise la précaution de
Le choix de la structure redondante sera fonction
séparer la partie purement fonctionnelle qui est
des résultats d’une analyse des risques engendrés
gérée ici par automate programmable (situation
par l’installation sur laquelle on souhaite faire de la
maintenant courante) de la partie « gestion » des
prévention.
protecteurs ou dispositifs de sécurité. Cette dispo-
À titre indicatif, on peut envisager les cas de figure
sition permet d’éliminer les modes communs de
suivants :
défaillance : notamment la défaillance de l’auto-
a) Temps d’obtention de l’arrêt minimisé tenant mate n’aura pas de conséquence immédiate sur la
compte d’un mécanisme à inertie importante sécurité. En outre, la maintenance en sera plus
Il faut non seulement interrompre l’arrivée d’énergie aisée et la confiance envers les dispositifs de sécu-
sur l’actionneur M (contacteur) mais aussi enclen- rité plus grande (il est plus facile de modifier un
cher le frein électromécanique. programme qu’un câblage).

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 77


2. Exemple de structure pouvant être mise en œuvre pour réaliser une commande répondant aux exigences
de sécurité

78 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


Remarques mais aussi avoir priorité absolue sur tous les autres
ordres. Ainsi, le module « sécurité » devra traiter
On constate sur le schéma 2 que les informations de manière prioritaire l’ordre d’arrêt d’urgence qui,
relatives à la sécurité transitent par deux canaux : en agissant sur le contacteur KP, supprimera l’arri-
a) par l’unité de commande, qui peut agir de vée d’énergie sur l’ensemble des actionneurs M1
manière indépendante ou simultanée sur le varia- M2 M3... Bien entendu, l’événement « arrêt d’ur-
teur (SV1) et sur le contacteur KC1 (S1) de l’action- gence » sera lui aussi traité parallèlement par la
neur M1 ; partie « commande du processus », par désexci-
tation de KC1, KC2, KC3 et par l’envoi d’une
b) par les circuits câblés « dédiés à la sécurité »
consigne d’arrêt rapide sur les variateurs.
(sécurité positive voir 3.17 de la NF EN 292-1), qui
interviennent directement sur les contacteurs KP • Traitement d’un ordre issu d’un dispositif de pro-
(P) et/ou KC1 (C). tection (dispositif de verrouillage associé à un pro-
Cette façon de faire met en œuvre une technique de tecteur, barrage immatériel...)
redondance particulière que l’on peut décomposer Ici, contrairement à ce qui se passe dans le cas de
de la manière suivante : l’arrêt d’urgence, l’ordre d’arrêt généré par le
- redondance hétérogène du traitement des évé- module « sécurité » sera destiné à agir uniquement
nements de sécurité, sur l’axe concerné. Pour cela, la logique câblée de
- redondance de la coupure en énergie car, pour sécurité interviendra, par l’intermédiaire de l’un des
chaque actionneur pouvant engendrer un mouve- contacts C, sur le contacteur KC relatif à l’actionneur
ment dangereux, l’arrêt pourra être provoqué soit en question. Bien entendu, l’événement de sécu-
par le dispositif d’arrêt d’urgence, soit par le dis- rité sera aussi analysé en redondance par la partie
positif de protection qui lui est associé. fonctionnelle qui agit sur la carte de sortie de l’au-
tomate programmable correspondant à cet action-
neur.
• Traitement différé d’un ordre d’arrêt
Pour éviter un transfert de risque dû à un arrêt bru-
9.4.2.3. Partie logique câblée dédiée tal, il est parfois conseillé d’appliquer d’abord un
à la sécurité freinage commandé par automate, la coupure de la
puissance par le circuit de sécurité étant différée
Ce module réalisé en logique câblée est volontai- d’un temps suffisant pour permettre un arrêt « sans
rement distinct de la partie « commande du pro- casse ». Bien entendu, si l’automate ne remplit pas
cessus ». Il a pour objet unique l’exploitation des sa fonction, l’arrêt se fera néanmoins mais avec un
signaux (engendrés, en général, par des contacts léger retard et de manière brutale.
de relais, interrupteurs de fin de course...) provenant
• Traitement d’un autocontrôle
directement des dispositifs de protection (barrages
Ce traitement peut être directement pris en compte
immatériels, cellules monofaisceau, dispositifs d’ar-
par la partie fonctionnelle, à condition d’utiliser un
rêt d’urgence...) ; ses ordres de sortie actionnent
automate programmable industriel (voir schéma 4).
les contacteurs KP et KC par l’intermédiaire des
contacts P et C. Comme on peut le constater sur le Néanmoins cela ne saurait être une règle générale
schéma 2, ce module va hiérarchiser les ordres et doit s’apprécier en fonction de l’importance du
d’arrêt et les orienter vers les actionneurs concer- risque.
nés. Pour illustrer notre propos et en utilisant le
schéma 2, nous allons voir comment les ordres d’ar- b) Réalisation de la logique câblée
rêt sont engendrés et traités dans différents cas. Les informations de sécurité traitées dans cet
exemple sont issues :
a) Traitement de diverses fonctions - des arrêts d’urgence,
• Traitement de l’ordre d’arrêt d’urgence - de la commande d’armement/réarmement,
Sur une machine équipée de plusieurs actionneurs, - des protecteurs dédiés aux actionneurs présen-
l’arrêt d’urgence doit non seulement agir sur l’en- tant un risque.
semble des actionneurs (cela dans le but évident de Ces différents moyens ont été retenus car ils sont
diminuer le temps de réaction homme-machine), les plus couramment utilisés. Ils fournissent l’infor-

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 79


mation sous forme de contacts, lesquels sont exploi- « Défaillance du circuit de commande
tés par la logique câblée (schéma 3). Un défaut affectant la logique du circuit de com-
La fonction de ces dispositions de sécurité est défi- mande ou une défaillance ou une détérioration du
nie comme suit : circuit de commande ne doit pas créer de situation
dangereuse. En particulier, il ne doit y avoir :
L’arrêt d’urgence : voir chapitre 7. - ni mise en marche intempestive,
- ni empêchement de l’arrêt de la machine si l’ordre
Le dispositif de validation des sécurités
en a déjà été donné,
(armement/réarmement)
- ni chute ou éjection d’un élément mobile de la
Lorsqu’un dispositif d’arrêt d’urgence ou un dispo- machine ou d’une pièce tenue par la machine,
sitif de sécurité a été sollicité, la machine ne doit - ni empêchement de l’arrêt automatique ou manuel
redémarrer que sous l’effet d’une action volontaire des éléments mobiles, quels qu’ils soient,
de l’opérateur sur la commande « armement » pré- - ni inefficacité des dispositifs de protection ».
vue à cet effet. Cela permet de s’assurer que le
risque a bien disparu.
Il est à noter que : e) Exploitation des informations « de sécurité »
a) l’action du dispositif d’arrêt d’urgence a priorité Après avoir montré comment il est possible d’inté-
sur une action maintenue de la commande d’ar- grer la sécurité à tous les niveaux d’une machine ou
mement/réarmement, d’un automatisme, il nous paraît utile de relier les
b) la relance de la séquence interrompue ne peut actions préventives entreprises à chacun de ces
être obtenue qu’après avoir déverrouillé le disposi- niveaux en décrivant le traitement des informations
tif d’arrêt d’urgence puis relâché et réactivé la com- relatives à la sécurité qui sont fournies par des
mande d’armement/réarmement. contacts appartenant aux dispositifs d’arrêt d’ur-
gence et de protection.
c) Principe de fonctionnement de la « logique Sur le schéma 2, on constate qu’un actionneur peut
câblée » (schéma 3) être immobilisé par chacune des trois actions sui-
La première ligne, affectée aux arrêts d’urgence ali- vantes :
mente le relais KAU si aucun arrêt n’est sollicité. • désexcitation du/des contacteur(s) KP par l’in-
Le relais P de la deuxième ligne est lui-même ali- termédiaire du contact P, directement et unique-
menté si le contact de contrôle des arrêts d’urgence ment commandé par la logique câblée,
(KAU) est fermé (aucun arrêt d’urgence actionné) si
• désexcitation du/des contacteurs KC, soit par
le contact de contrôle des sécurités appartenant à
l’intermédiaire du contact P ou des contacts C pilo-
l’automate est fermé (contrôle positif) si les fonc-
tés par la logique câblée, soit directement par l’au-
tions de sécurité correspondant aux relais C1, C2, C3
tomate programmable (contacts S),
sont activées mais non sollicitées et enfin si le
contact « armement » est fermé. Ces conditions • action sur le variateur de fréquence par l’inter-
remplies, le relais P s’autoalimente par son contact médiaire soit du contact P, soit des contacts C pilo-
associé P, sa mise hors tension se produira uni- tés par la logique câblée, soit directement par l’API
quement par KAU ou par le contact appartenant à (contact SV).
l’automate. Ainsi une information de sécurité va transiter par
Les relais C1, C2, C3 sont alimentés par l’ensemble deux voies :
des contacts suivants : - la logique câblée,
- les contacts des dispositifs de sécurité, - l’automate programmable.
- les contacts de contrôle appartenant à l’automate,
La « logique câblée » agit, selon la priorité affi-
- le contact (KAU) vérifiant les arrêts d’urgence. chée, soit directement sur la puissance (relais et
contact P), soit sur l’automate programmable en
d) Commentaires
coupant l’alimentation des cartes de sortie (relais et
L’article 1.2.7 de l’annexe I de la directive
contacts C).
« Machines » (98/37/CE) [5.1] impose, en ce qui
concerne le circuit de commande, les exigences L’automate programmable agit soit sur le variateur
suivantes : de fréquence (SV), soit sur les contacteurs KC

80 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


3. Description de la logique câblé du schéma 2

4. Action des informations de sécurité sur l’API

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 81


5. Traitement des fonctions de sécurité par modules de sécurité (blocs logiques)

(contacts S), soit enfin sur le relais P de la logique puisque, d’une part, l’ordre d’arrêt pourra encore
câblée (contact de contrôle appartenant à l’auto- transiter par l’automate programmable industriel et
mate voir schéma 3). que, d’autre part, la défaillance sera détectée et
L’obtention de la sécurité est donc basée sur une provoquera la retombée du relais P (schéma 3).
redondance de type hétérogène mais également En revanche, si l’on substitue à l’automate pro-
par association de techniques de sécurité telles grammable industriel une logique câblée, il sera
que : nécessaire, pour respecter le concept de sécurité
• action directe des organes de sécurité sur la cou- positive, d’utiliser une technique d’autocontrôle fai-
pure de l’énergie (logique câblée), sant appel à des modules de sécurité, conçus de
• sécurité positive : organes à comportement façon à détecter leurs propres défaillances. Bien
orienté à la coupure1 (contacts NF pour les détec- entendu, ces précautions ne dispensent pas de
teurs, contact NO pour les préactionneurs et relais), respecter la structure présentée sur le schéma 2,
• autocontrôle des dispositifs de protection : ces notamment en séparant la partie fonctionnelle de
dispositifs détectent leur propre défaillance et émet- la partie « sécurité ».
tent un ordre d’arrêt. Le schéma 5 montre qu’on peut réaliser une logique
entièrement câblée respectant le concept de sécu-
f) Remarques sur le bloc « logique câblée » rité positive en utilisant des modules de sécurité
(schéma 3) dont le fonctionnement sera sommairement rappelé
Le schéma en logique câblée donné en exemple ne ci-après.
peut être utilisé qu’avec une structure telle que celle La première ligne met en œuvre un module d’arrêt
que décrit le schéma 2 car, dans ce cas, les relais d’urgence dont la mission est de contrôler la coïn-
KAU, P, C1, C2 et C3 sont contrôlés par l’automate cidence d’informations provenant des dispositifs
programmable industriel ; le « collage » de l’un d’arrêt d’urgence.
d’entre eux est sans conséquence immédiate La deuxième ligne réalise la fonction d’arrêt d’ur-
gence en tenant compte de certaines conditions
1. Composants qui maintiennent leur sortie dans un état prévisible
indispensables telles que l’armement et la vérifica-
en cas de défaillance du système d’alimentation en énergie. tion des sécurités à chaque mise en route. Là aussi,

82 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


le relais P du schéma 3, dont la mission est capitale Par souci de simplicité, nous n’avons pas traité des
pour la sécurité, est remplacé par un module de modes de marche et d’arrêt qui, eux aussi, influent
sécurité à sorties autocontrôlées. La même tech- considérablement sur la sécurité d’une machine ou
nique est utilisée pour les entrées « sécurité » pro- d’un ensemble automatisé.
venant des barrages immatériels, des dispositifs En effet, par nécessité, une machine dispose en
de verrouillage associés aux protecteurs... dehors de la marche « normale » d’autres modes
Les raccordements dénommés « sortie module de fonctionnement mieux adaptés aux opérations
C1 » et « sortie module C2 » situés dans la ligne de de réglage, de maintenance... et, dans certains de
commande du module P sont constitués de plu- ces modes, l’opérateur est amené à intervenir
sieurs contacts disposés en série, qui appartien- « hors protection » dans des zones dangereuses.
nent aux relais internes des modules. Ces phases de fonctionnement doivent être, elles
aussi, gérées « en sécurité », notamment en trans-
férant de l’automatisme à l’intervenant l’initiative de
Module de sécurité
la gestion des séquences.
Principe de fonctionnement
Il faut donc prévoir la neutralisation des séquences
Ces dispositifs ont pour mission de vérifier, par com- automatiques au profit d’une commande nécessitant
paraison, la concordance de signaux apparaissant une action maintenue, traduisant la volonté de l’opé-
sur leurs entrées et la génération d’un signal de sor- rateur d’exécuter ou d’arrêter un mouvement donné.
tie si les messages d’entrée sont concordants. Pour plus d’informations sur ce sujet important, il
est nécessaire de se reporter aux normes NF EN
De surcroît, cette fonction est réalisée en respectant
60204-1, § 9.2.3 et 9.2.4 et NF EN 292-2, § 3.7.9 et
le concept de sécurité positive par l’intermédiaire
3.7.10 qui fixent les grands principes à respecter
d’un autocontrôle ce qui nécessite une logique à
concernant les modes de marche.
relais relativement complexe.
Ces modules disposent tous des fonctionnalités sui-
g) Implantation des contacts des dispositifs de
vantes :
sécurité
• des sorties de sécurité constituées de plusieurs
Tout dispositif de sécurité comporte la plupart du
contacts disposés en série, appartenant aux relais
temps deux types de contacts :
internes à contacts guidés selon la norme NF EN
• des contacts dits « travail » NO (NO = normale-
50205,
ment ouvert) disposés en série,
• un contrôle de la concordance des informations • des contacts dits « repos » NF (NF = normale-
d’entrée, ment fermé) disposés en parallèle.
• un contrôle de leurs liaisons avec les dispositifs Le schéma no 6 représente ces différents contacts
de sécurité, « relais hors tension ».
• une boucle de retour permettant de contrôler
l’état des contacts de recopie associés aux relais ou
contacteurs commandés par les sorties du module. 6. Contacts de sortie du dispositif de protection
Cette fonction permet de s’assurer que l’ordre a
bien été exécuté par le relais ou le contacteur.
Pour résumer :
Par rapport au schéma 3, dans lequel la détection
des défaillances est confiée à l’automate, il convient,
lors de l’utilisation d’une structure totalement câblée,
de substituer aux relais classiques des modules de
sécurité autocontrôlés, ce qui oblige à doubler les
informations d’entrée en utilisant des dispositifs de
sécurité dont l’information de sortie est délivrée par
deux contacts.
Cette façon de procéder permet en même temps de
contrôler le bon fonctionnement des équipements
d’arrêt d’urgence, des relais de sortie... ainsi que la
liaison filaire équipements-modules.

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 83


Les contacts « travail » sont insérés à l’endroit logique câblée spécifique. En revanche, on peut
appelé « sécurité » sur les schémas 3 et 5 alors lui confier sans crainte un rôle de supervision et
que les contacts « repos » engendrent des infor- d’assistance.
mations « de sécurité » envoyées sur les entrées de
l’automate programmable destinées à les recevoir.
9.5. Systèmes de commande
hydraulique et pneumatique
9.4.3. Conclusions
Les exigences générales auxquelles les systèmes
de transmissions hydrauliques et pneumatiques doi-
Plus un système de commande est complexe, plus,
vent satisfaire sont détaillées respectivement dans
d’une part, les risques d’erreurs et de pannes
les normes NF EN 982 et NF EN 983.
deviennent probables, plus, d’autre part, il devient
Le fluide fait également partie du système de com-
difficile d’analyser son comportement, de le modi-
mande hydraulique ou pneumatique. La nature et
fier, de le dépanner sans engendrer d’autres
l’état du fluide sont des paramètres d’une grande
sources d’erreur et de panne.
importance. Une fois le fluide approprié choisi, il est
Aussi l’une des règles essentielles à mettre en
particulièrement important de veiller à une filtration
œuvre consiste à séparer physiquement la partie
suffisante de celui-ci pendant le fonctionnement ;
fonctionnelle souvent complexe de la partie sécu-
pour ce faire, on respectera les directives du fabri-
rité.
cant des actionneurs (clapets, distributeurs, etc.).
Les exemples utilisés dans ce document montrent
Les cinq catégories (B, 1, 2, 3 et 4) définies dans la
que cela est réalisable en utilisant des moyens
norme NF EN 954-1 s’appliquent aux parties rela-
simples dans la mesure où, dès la conception, a
tives à la sécurité de tous les types de systèmes
été prévue une architecture adaptée. Si ce n’est
de commande, donc également aux systèmes
pas le cas, la mise en conformité d’une installation
hydraulique et pneumatique.
mal conçue peut se révéler très coûteuse, voire
À titre d’exemple, une partie relative à la sécurité
irréalisable.
d’un système de commande pneumatique de caté-
La mise en œuvre d’une démarche d’intégration de gorie 3 selon la norme NF EN 954-1 est illustrée par
la sécurité consiste, dans la pratique, à concevoir la figure1 ci-dessous [9.9].
une logique de commande apte à recevoir et trai-
ter en sécurité les informations provenant des divers
dispositifs de protection, mais aussi à prévoir et
réaliser des modes de marche et d’arrêt sûrs. Le
choix et l’implantation des protecteurs et dispositifs
de protection doivent être laissés à l’initiative du
concepteur de la partie opérative, qui est bien placé
pour faire la sélection et l’implantation la plus perti-
nente après une analyse des risques adaptée.
Pour réussir une bonne intégration de la sécurité, il
convient également de considérer les aspects sui-
vants :
- la présentation de l’information,
- la gestion des fonctions de sécurité dans les dif-
férents modes de travail,
- les problèmes de maintenance.
Ces différents points malgré leur importance n’ont
pas été abordés dans ce chapitre. Commentaires
On notera également que l’emploi d’un automate
Le mouvement potentiellement dangereux est tou-
programmable n’est pas un obstacle à l’obtention
jours commandé par deux distributeurs (EV2 et EV3
d’un bon niveau de sécurité dans la mesure où le
traitement des fonctions de sécurité ne lui est pas 1. Ces exemples de circuit ne contiennent que les éléments néces-
confié exclusivement, mais est confié aussi à une saires à leur compréhension.

84 Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande


ou EV2 et EV4). La défaillance d’un distributeur ne - Pneumatique
conduit pas à la perte de la fonction de sécurité. Le • NF EN 1037 Sécurité des machines - Prévention
pressostat PS permet de contrôler le bon fonction- de la mise en marche intempestive (consignation et
nement de l’électrodistributeur EV5 qui permet le autres mesures).
pilotage pneumatique de EV3 et EV4. • NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
pour l’appréciation du risque.
• NF EN 50205 Relais à contacts guidés (liés).
9.6. Documents de référence • NF EN 60204-1 Sécurité des machines - Équi-
pement électrique des machines - Première partie :
• NF EN 292-1 Sécurité des machines - Notions prescriptions générales.
fondamentales, principes généraux de conception • L’intégration de la sécurité - Conception d’un
- Partie 1 : Terminologie de base, méthodologie. automatisme [4.14].
• NF EN 292-2 Sécurité des machines - Notions • Directive 98/37/CE du 22 juin 1998 [5.1].
fondamentales, principes généraux de conception • Concevoir une machine sûre - Enseigner la pré-
- Partie 2 : Principes et spécifications techniques. vention des risques professionnels [9.1].
• NF EN 418 Sécurité des machines - Équipement • Conception des automatismes pneumatiques
d’arrêt d’urgence, aspects fonctionnels. Principes [9.2].
de conception. • Automatismes pneumatiques 2 - Conception des
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties circuits de puissance et de commande [9.3].
des systèmes de commande relatives à la sécurité • La sûreté des machines et installations automa-
- Partie 1 : Principes généraux de conception. tisées [9.4].
• NF EN 982 Sécurité des machines - Prescrip- • Armoires électriques. Guide pratique destiné
tions de sécurité relatives aux systèmes et leurs à améliorer la sécurité d’exploitation des armoi-
composants de transmissions hydrauliques et pneu- res électriques de tensions inférieures à 1000 V
matiques. [9.5].
- Hydraulique • Analyse des automates dédiés à la sécurité. Élé-
• NF EN 983 Sécurité des machines - Prescrip- ments méthodologiques [9.6].
tions de sécurité relatives aux systèmes et leurs • Categories for safety-related control systems in
composants de transmissions hydrauliques et pneu- accordance with EN 954-1 - BIA Report 6/97e,
matiques. HVBG, Sankt Augustin, 09/99, 216 p. [9.7].

Sûreté de fonctionnement des machines . Circuits de commande 85


Annexes

1. Normes citées dans le document

2. Références bibliographiques

Annexes 87
CONCEVOIR DES MACHINES SÛRES...
...OU METTRE À NIVEAU SON PARC MACHINES
Tous les textes juridiques et techniques qui font référence en Europe

Pour vous permettre un accès pratique à cet ensemble de référence, l’AFNOR publie en colla-
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des dispositifs de signalisation. Le thème
des émissions, que ce soit
dans le domaine du bruit ou des substances
dangereuses, y est également traité.

Ce document de base pour la conception


des machines s’adresse en premier lieu
aux fabricants, mais également
aux utilisateurs pour lesquels il sera un outil
d’aide précieux pour appréhender le risque
« machines ». Il constitue enfin un document
indispensable aux rédacteurs et experts
français investis dans l’élaboration
des normes verticales par grand type
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Tél. 01 41 62 80 00 - Télécopie : 01 49 17 90 00
Internet : www.afnor.fr
Les normes sont susceptibles d’être révisées pour tenir compte de l’évolution de la technique.
Penser à utiliser la dernière édition, le numéro de norme restant inchangé.

88 Annexes
1. Normes citées dans le document
Indice
Référence Date
de classement
NF EN 292 -1 E 09-001-1 12/1991 Sécurité des machines - Notions fondamentales, prin-
cipes généraux de conception - Partie 1 : Terminologie
de base, méthodologie.

NF EN 292 -2 E 09-001-2 06/1995 Sécurité des machines - Notions fondamentales, prin-


cipes généraux de conception - Partie 2 : Principes et
spécifications techniques.

NF EN 294 E 09-010 09/1992 Sécurité des machines - Distances de sécurité pour


empêcher l’atteinte des zones dangereuses par les
membres supérieurs.

NF EN 349 E 09-011 09/1993 Sécurité des machines - Écartements minimaux pour


prévenir les risques d’écrasement de parties du corps
humain.

NF EN 418 E 09-053-1 02/1993 Sécurité des machines - Équipement d’arrêt d’urgence,


aspects fonctionnels - Principes de conception.

NF EN 574 E 09-037 04/1997 Sécurité des machines - Dispositifs de commande


bimanuelle - Aspects fonctionnels - Principes de concep-
tion

NF EN 811 E 09-012 12/1996 Sécurité des machines - Distances de sécurité pour


empêcher l’atteinte des zones dangereuses par les
membres inférieurs.

NF EN 894-1 X 35-101-1 04/1997 Sécurité des machines - Principes ergonomiques pour


la conception des dispositifs de signalisation et de com-
mande - Partie 1 : Interactions entre l’homme et les dis-
positifs de signalisation et de commande.

NF EN 894-2 X35-101-2 04/1997 Sécurité des machines - Principes ergonomiques


pour la conception des dispositifs de signalisation et de
commande - Partie 2 : Dispositifs de signalisation.

NF EN 953 E 09-060 12/1997 Sécurité des machines - Protecteurs - Prescriptions


générales pour la conception et la construction des pro-
tecteurs fixes et mobiles.

NF EN 954-1 E 09-025 02/1997 Sécurité des machines - Parties des systèmes de com-
mande relatives à la sécurité - Partie 1 : Principes géné-
raux de conception.

NF EN 982 E 48-202 10/1996 Sécurité des machines - Prescriptions de sécurité rela-


tives aux systèmes et leurs composants de transmis-
sions hydrauliques et pneumatiques - Hydraulique.

NF EN 983 E 49-202 10/1996 Sécurité des machines - Prescriptions de sécurité rela-


tives aux systèmes et leurs composants de transmis-
sions hydrauliques et pneumatiques - Pneumatique.

Annexes 89
Indice
Référence Date
de classement
NF EN 999 E 09-052 12/1998 Sécurité des machines - Positionnement des équipe-
ments de protection en fonction de la vitesse d’approche
des parties du corps.

NF EN 1037 E 09-053-2 03/1996 Sécurité des machines - Prévention de la mise en marche


intempestive (consignation et autres mesures : remplace en
partie XP E 09-053, juin 1989).
NF EN 1050 E 09-020 01/1997 Sécurité des machines - Principes pour l’appréciation
du risque.
NF EN 1088 E 09-051 06/1996 Sécurité des machines - Dispositifs de verrouillage asso-
ciés à des protecteurs - Principes de conception et de
choix. (Remplace NF E 09-051, octobre 1988).

NF EN 1760-1 E 09-040 10/1997 Sécurité des machines - Dispositifs de protection sen-


sibles à la pression - Partie 1 : Principes généraux de
conception et d’essai des tapis et planchers sensibles
à la pression.
NF EN 1760-2 E 09-041 10/2001 Sécurité des machines - Dispositifs de protection sen-
sibles à la pression - Partie 2 : Principes généraux de
conception et d’essai des bords et barres sensibles.

ISO 11161 04/1994 Systèmes d’automatisation industrielle - Sécurité des sys-


tèmes de fabrication intégrés - Prescriptions fondamen-
tales.
NF EN 12622 E 63-022 09/2001 Sécurité des machines-outils - Presses plieuses hydrau-
liques.
NF EN 50205 C 45-330 01/1998 Relais à contacts guidés (liés).
NF EN 60204-1 C 79-130 04/1998 Sécurité des machines - Équipement électrique des
machines - Partie 1 : Prescriptions générales.
NF EN 60947-5-1 C 63-146 06/2000 Appareillage à basse tension - Cinquième partie : appa-
+ reils et éléments de commutation pour circuits de com-
amendements 1, mande - Section 1 : appareils électromécaniques pour
2 et 12 circuits de commande.
NF EN 61496-1 C 79-151 04/1998 Sécurité des machines - Équipements de protection
électrosensibles - Partie 1 : Prescriptions générales et
essais.

CEI 61496-2 11/1997 Sécurité des machines - Équipement de protection élec-


trosensible - Partie 2 : Prescriptions particulières à un
équipement utilisant des dispositifs protecteurs opto-
électroniques actifs (AOPD).
NF EN 61496-3 C 79-153 01/2002 Sécurité des machines - Équipements de protection
électrosensibles - Partie 3 : Prescriptions particulières
pour les équipements utilisant des dispositifs protec-
teurs optoélectroniques actifs sensibles aux réflexions
diffuses (AOPDDR).
Légende :
NF EN + n° = norme européenne transposée comme norme nationale
EN + n° = norme européenne
CEI + n° = norme internationale dans un domaine électrique ou électronique
ISO + n° = norme internationale dans un domaine autre qu’électrique ou électronique.

90 Annexes
2. Références bibliographiques 4.2. Dispositifs de verrouillage et d’interverrouil-
lage à transfert de clé(s). Fiche prévention.
AVANT-PROPOS Dijon, CRAM Bourgogne et Franche-Comté,
1995, 94-2.
1. Presses pour le travail à froid des métaux.
4.3. Dispositifs de verrouillage et d’interver-
Amélioration de la sécurité sur les presses
rouillage à transfert de clé. Description et
en service dans le cadre de leur rénova-
principes d’utilisation. Cahiers de notes
tion. Spécifications techniques à l’usage des
documentaires. Paris, INRS, 1985, 121, ND
préventeurs et des rénovateurs. INRS, 1995,
1549.
ED 782.
4.4. Les écrans mobiles automatiques de protec-
2. Presses pour le travail à froid des métaux.
tion pour presses mécaniques en service.
Amélioration de la sécurité sur les presses en
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1991,
service dans le cadre de leur rénovation. Guide
ED 27.
à l’usage des utilisateurs et des préventeurs.
INRS, 1995, ED 783. 4.5. Interrupteurs de position à ouverture forcée et
3. Fiches Techniques de Sécurité concernant les à commande mécanique positive, utilisés
machines à bois. pour la protection des personnes. Choix et
ED 724 Scies à ruban vertical à grumes à chariot montage. Fiche pratique de sécurité. Paris,
tracté. INRS, 1989, ED 15.
ED 737 Déligneuses monolames pour le débit 4.6. Interrupteurs de position électromécaniques
des bois massifs. à clé. Cahiers de notes documentaires. Paris,
ED 788 Scies à ruban à refendre et dédoubler. INRS, 1992, 149, ND 1902.
Paris, INRS. 4.7. Dispositif de verrouillage électrique à un inter-
rupteur. Lyon, CRAM Rhône-Alpes, 5/95,
CHAPITRE 2 D 34-201.
4.8. Détecteurs de position magnétiques à lames
2.1. Prévention des risques mécaniques, solutions
souples. Cahiers de notes documentaires.
pratiques. AISS, 1994, ISBN 92-843-2080-1.
Paris, INRS, 1996, 163, ND 2021.
CHAPITRE 3 4.9. Composants de sécurité. Détecteurs de posi-
tion magnétiques à lames souples. Règles
3.1. Distances de sécurité spécifiques aux d’utilisation pour assurer des fonctions de
cisailles à tôles en service à chargement sécurité. Paris, INRS, 1997, ED 65.
manuel. Fiche pratique de sécurité. Paris, 4.10. Dispositifs de verrouillage « à sécurité posi-
INRS, 1995, ED 53. tive » (autosurveillance) pour protecteur
3.2. Le travail sur enrouleuses. Règles générales mobile actionné fréquemment. Fiche pré-
relatives aux distances de sécurité. Recom- vention. Dijon, CRAM Bourgogne-Franche-
mandations de la Caisse nationale de l’assu- Comté, 1991, 91-2.
rance maladie. Paris, INRS, 1989, R 323.
4.11. Détecteurs de proximité inductifs. Cahiers de
3.3. Travail sur bobineuses. Règles générales rela-
notes documentaires. Paris, INRS, 1988, 131,
tives aux distances de sécurité. Recomman-
ND 1676.
dations de la Caisse nationale de l’assurance
4.12. Dispositif de verrouillage électrique à deux
maladie. Paris, INRS, 1990, R 337.
interrupteurs. Lyon, CRAM Rhône-Alpes,
3.4. Les cylindres dans l’industrie textile. Protec-
5/95, D 34-202.
tion des zones de convergence. Fiche pra-
tique de sécurité. Paris, INRS, 1995, ED 57. 4.13. Contrôleurs de discordance. Bilan d’une éva-
luation des dispositifs disponibles sur le mar-
ché français. Cahiers de notes documen-
CHAPITRE 4
taires. Paris, INRS, 1993, 152, ND 1935.
4.1. Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement 4.14. L’intégration de la sécurité. Conception d’un
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur automatisme. Travail & Sécurité. Paris, INRS,
mobile actionné occasionnellement. Fiche 1995, 536, pp. 309 à 315.
prévention. Dijon, CRAM Bourgogne- 4.15. Dispositif de verrouillage à deux détecteurs
Franche-Comté, 1991, 91-1. ou interrupteurs avec autosurveillance par

Annexes 91
contrôle de la discordance. Lyon, CRAM CHAPITRE 6
Rhône-Alpes, 3/95, D 34-203. 6.1. Dispositifs de commande bimanuelle pneu-
4.16. Verrou électromagnétique avec contrôle inté- matique. Commandes et blocs logiques.
gré de position du pêne. Choix et montage. Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1992,
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1992, ED 38.
ED 39.
CHAPITRE 7
4.17. Dispositifs d’interverrouillage avec ou sans
dispositifs de déverrouillage différé pour pro- 7.1. Performances d’arrêt d’urgence des robots
tecteur mobile. Fiche prévention. Dijon, CRAM manipulateurs industriels. Cahiers de notes
Bourgogne-Franche-Comté, 1992, 91-6. documentaires. Paris, INRS, 1991, 143, ND
4.18. Contrôleurs de vitesse de rotation. Étude de 1826.
dispositifs de détection d’arrêt. Cahiers de 7.2. Performances d’arrêt d’urgence des robots -
notes documentaires. Paris, INRS, 1995, 161, Bilan d’une étude sur sites industriels.
ND 2006. Cahiers de notes documentaires. Paris, INRS,
4.19. Composants de sécurité. Les détecteurs de 1993, 151, ND 1924.
vitesse nulle. Fiche pratique de sécurité.
Paris, INRS, 1997, ED 71. CHAPITRE 8
8.1. Consignations et déconsignations. Paris,
CHAPITRE 5 INRS, 1993, ED 754.
5.1. Directive 98/37/CE du 22 juin 1998 (JO no CHAPITRE 9
L 207 du 23 juillet 1998).
5.2. Protection du personnel par dispositifs élec- 9.1. Concevoir une machine sûre. Enseigner la
troniques sensibles. État de l’art. Cahiers de prévention des risques professionnels. Paris,
notes documentaires. Paris, INRS, 1991, 142, INRS, 1994, ED 1520.
ND 1812. 9.2. Conception des automatismes pneumatiques.
5.3. Dispositifs de protection électrosensibles. Les Paris, INRS, 1996, ED 736.
barrages immatériels. Fiche pratique de 9.3. Automatismes pneumatiques 2 - Conception
sécurité. Paris, INRS, 1997, ED 64. des circuits de puissance et de commande.
5.4. Dispositifs de protection électrosensibles. Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1995,
Dispositifs monofaisceau et multifaisceaux. ED 52.
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1998, 9.4. La sûreté des machines et installations auto-
ED 76. matisées. SADAVE, CITEF, 1992.
5.5. Installation et mise en service des pare-chocs 9.5. Armoires électriques. Guide pratique destiné
sensibles à la pression. Travail & sécurité. à améliorer la sécurité d’exploitation des
Paris, INRS, 1997, 556, pp. 34 à 37. armoires et coffrets électriques de tensions
5.6. Dispositifs de protection sensibles à la pres- inférieures à 1000 V. Fiche pratique de sécu-
sion. Normes et réglementation, concep- rité. Paris, INRS, 1993, ED 46.
tion, critères de choix. Cahiers de notes 9.6. Analyse des automates dédiés à la sécurité.
documentaires. Paris, INRS, 2000, 180, ND Éléments méthodologiques. Cahiers de notes
2130. documentaires. Paris, INRS, 1997, 166, ND
5.7. Installation et mise en service. Tapis et plan- 2039.
chers sensibles : les bonnes conditions. 9.7. Categories for safety-related control systems
Travail & Sécurité. Paris, INRS, 1995, 536, in accordance with EN 954-1. BIA Report
pp. 316 à 319. 6/97e, HVBG, Sankt Augustin, 09/99, 216 p.

92 Annexes
 Sécurité des machines
et des équipements de travail
Moyens de protection contre les risques mécaniques

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Avenue de Bourgogne BP no 27
54501 VANDŒUVRE cedex
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93
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42540 ST-JUST-LA-PENDUE
JUILLET 2003
DÉPÔT LÉGAL 2003 N° 8579

IMPRIMÉ EN FRANCE
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67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex
et des organisations syndicales de salariés. tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
tél. 03 88 14 33 00 tél. 03 83 34 49 02
fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48
L’INRS apporte son concours aux services fax 03 83 34 48 70
ministériels, à la Caisse nationale (57 Moselle) CENTRE
de l’assurance maladie, aux Caisses (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
3 place du Roi-George 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
régionales d’assurance maladie, aux comités BP 31062 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
36 rue Xaintrailles
d’hygiène, de sécurité et des conditions 57036 Metz cedex 1 11 allée Vauban
45033 Orléans cedex 1
de travail, aux entreprises, enfin à toute tél. 03 87 66 86 22 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
personne, employeur ou salarié, qui fax 03 87 55 98 65 fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
s’intéresse à la prévention. L’INRS recueille, fax 03 20 05 63 40
élabore et diffuse toute documentation (68 Haut-Rhin) CENTRE-OUEST
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
brochures, dépliants, affiches, films, BP 488 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
68020 Colmar cedex 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
renseignements bibliographiques... Il forme 4 rue de la Reynie Avenue du Grand-Cours, 2022 X
des techniciens de la prévention et procède tél. 03 89 21 62 20
fax 03 89 21 62 21 87048 Limoges cedex 76028 Rouen cedex
en son centre de recherche de Nancy aux tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
études permettant d’améliorer les conditions fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
AQUITAINE
de sécurité et l’hygiène de travail. (24 Dordogne, 33 Gironde,
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, ÎLE-DE-FRANCE PAYS DE LA LOIRE
Les publications de l'INRS sont distribuées 64 Pyrénées-Atlantiques) (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
par les Caisses régionales d'assurance 80 avenue de la Jallère 78 Yvelines, 91 Essonne, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
33053 Bordeaux cedex 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 2 place de Bretagne
maladie. Pour les obtenir, adressez-vous 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)
tél. 05 56 11 64 00 BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
au service prévention de la Caisse régionale 17-19 place de l’Argonne tél. 02 51 72 84 00
fax 05 56 39 55 93
de votre circonscription, dont vous trouverez 75019 Paris fax 02 51 82 31 62
l’adresse en fin de brochure. tél. 01 40 05 32 64
AUVERGNE
fax 01 40 05 38 84 RHÔNE-ALPES
(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire,
63 Puy-de-Dôme) (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
48-50 boulevard Lafayette LANGUEDOC-ROUSSILLON 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
Les Caisses régionales d’assurance maladie 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 26 rue d’Aubigny
tél. 04 73 42 70 22
Les Caisses régionales d’assurance maladie 29 cours Gambetta 69436 Lyon cedex 3
fax 04 73 42 70 15
disposent, pour diminuer les risques 34068 Montpellier cedex 2 tél. 04 72 91 96 96
professionnels dans leur région, tél. 04 67 12 95 55 fax 04 72 91 97 09
BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ
d’un service prévention composé fax 04 67 12 95 56
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura,
d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, SUD-EST
de sécurité. Par les contacts fréquents que 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, MIDI-PYRÉNÉES (04 Alpes-de-Haute-Provence,
90 Territoire de Belfort) (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
ces derniers ont avec les entreprises, ils sont ZAE Cap-Nord 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
à même non seulement de déceler les risques 38 rue de Cracovie 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
professionnels particuliers à chacune d’elles, 21044 Dijon cedex 2 rue Georges-Vivent 35 rue George
mais également de préconiser les mesures tél. 03 80 70 51 22 31065 Toulouse cedex 9 13386 Marseille cedex 5
préventives les mieux adaptées aux différents fax 03 80 70 51 73 tél. 05 62 14 29 30 tél. 04 91 85 85 36
postes dangereux et d’apporter, par leurs fax 05 62 14 26 92 fax 04 91 85 79 01
conseils, par la diffusion de la documentation
éditée par l’Institut national de recherche
et de sécurité, une aide particulièrement
efficace à l’action des comités d’hygiène, Services prévention des CGSS
de sécurité et des conditions de travail.
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Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 fax 05 96 51 81 54
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
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et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2003. Maquette Michèle Billerey. Schémas Christiane Bourbon. Illustration de couverture Bernard Chadebec.
Ce document traite des moyens de protection
contre les risques mécaniques.
Il a pour objet de faciliter leur choix.
Il présente des exemples de moyens
de protection connus à ce jour, dont on peut
s’inspirer pour réduire les risques mécaniques
engendrés par les machines.
Pour le choix final du moyen de protection,
il est recommandé de s’appuyer
sur les documents de référence cités
en fin de chapitre.

Les deux premiers chapitres de ce recueil


reprennent les principales définitions
normalisées et résument la démarche à suivre
pour le choix d’un moyen de protection.
Pour chacun d’entre eux, les points suivants
sont abordés : les définitions normalisées
spécifiques, l’aspect réglementaire,
leur principe, les facteurs à prendre en compte
pour leur choix et leur mise en œuvre et
les principaux documents de référence.

Sécurité des machines


et des équipements de travail
Moyens de protection
contre les risques mécaniques

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles

30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00
• •
Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : info@inrs.fr

Édition INRS ED 807


2e édition (2000) • réimpression juillet 2003 • 8 000 ex. • ISBN 2-7389-0411-4

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