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© INRS, 2003. Maquette Michèle Billerey. Schémas Christiane Bourbon. Illustration de couverture Bernard Chadebec.
Sécurité des machines
et des équipements de travail
Moyens de protection
contre les risques mécaniques
ED 807
Sommaire Page
AVANT-PROPOS. AVERTISSEMENT 5
Chapitre 4 PROTECTEURS 27
4.1. Généralités 27
4.2. Choix du type de protecteur 28
4.3. Protecteur fixe 29
4.4. Protecteur mobile 29
4.5. Protecteur réglable sans outil 41
4.6. Comparaison de matériels entrant dans les dispositifs de verrouillage
et d’interverrouillage 42
2
8.3. Procédures de déconsignation 71
8.4. Documents de référence 71
ANNEXES 87
1. Normes citées dans le document 89
2. Références bibliographiques 91
3
Avant-propos
Ce document ne traite que des moyens de protec- documents de référence cités en fin de chaque
tion contre les risques mécaniques et a pour objec- chapitre. Par ailleurs, en ce qui concerne le cas
tif de faciliter leur choix. Il est bien entendu que très spécifique des machines à bois et des presses
d’autres mesures de prévention peuvent être mises à métaux, il y a lieu de se référer aux documents
en œuvre pour améliorer la sécurité des opérateurs les concernant cités en annexe [1], [2] et [3].
sur machines. Il s’agit essentiellement : Les deux premiers chapitres de ce recueil repren-
• des mesures d’organisation (aménagement des nent les principales définitions normalisées et résu-
postes de travail, adaptation des modes opéra- ment la démarche à suivre pour le choix d’un moyen
toires, etc.), de protection. Les chapitres suivants sont spéci-
• de la formation et de l’information des opérateurs, fiques à un moyen de protection. Pour chacun
• de l’emploi de protections individuelles. d’entre eux, les points suivants sont abordés : les
Ce document n’est pas un recueil exhaustif, mais définitions normalisées spécifiques, l’aspect régle-
il reprend des exemples de moyens de protection mentaire, leur principe, les facteurs à prendre en
connus à ce jour, dont on peut s’inspirer pour compte pour leur choix et leur mise en œuvre, les
réduire les risques mécaniques engendrés par principaux documents de référence.
les machines. Pour le choix final du moyen de Une liste non exhaustive de fabricants est présen-
protection, il est recommandé de s’appuyer sur les tée sur le site Internet de l’INRS (www.inrs.fr).
Avertissement
Des extraits de normes ont été reproduits dans ce document avec l’autorisation de
l’AFNOR. Seuls font foi les textes de ces normes éditées par l’AFNOR dans leur ver-
sion originale.
Tous les extraits de normes figurent dans ce document en couleur.
Les normes citées dans cette brochure ne sont pas d’application obligatoire et elles
ont été élaborées en vue de la conception des machines et des équipements de tra-
vail neufs ou considérés comme neufs. Nous estimons cependant que les informa-
tions techniques qu’elles contiennent peuvent aider utilement les personnes en
charge de l’amélioration des machines en service.
La validité des informations contenues dans ce document s’entend à la date de son
élaboration, soit mai 2003.
Les chiffres entre crochets renvoient à la bibliographie, en fin d’ouvrage.
5
1 Terminologie
Définitions
6 Terminologie . Définitions
- fonction de non répétition de cycle, Dispositif de verrouillage
- fonction de commande bimanuelle, (NF EN 292-1, § 3.23.1)
- etc.
b) Les fonctions conditionnant la sécurité, qui sont
des fonctions de sécurité directe autres que les « Dispositif de protection mécanique, électrique ou
fonctions de sécurité proprement dites. d’une autre technologie, destiné à empêcher cer-
tains éléments de la machine de fonctionner dans
Exemples :
certaines conditions (généralement tant qu’un pro-
- commande manuelle d’un mécanisme dangereux
tecteur n’est pas fermé). »
pendant des phases de réglage, les dispositifs de
protection ayant été neutralisés,
- régulation de la vitesse ou de la température main-
tenant la machine dans des limites de fonctionne- Autosurveillance
ment sûres. » (NF EN 292-1, § 3.14)
Terminologie . Définitions 7
2 Stratégie pour le choix
des moyens de protection
Ce chapitre reprend de façon très sommaire les Étant donné les nombreuses façons de réduire les
diverses recommandations concernant l’apprécia- risques d’origine mécanique sur une machine, la
tion du risque que l’on retrouve dans les normes procédure à suivre est du type itérative. Afin de
NF EN 292-1 et NF EN 292-2 Sécurité des garantir le choix des moyens de protection les
machines, principes généraux de conception et mieux adaptés à la machine, il est nécessaire de
dans les normes NF EN 1050 Sécurité des s’interroger, à chaque étape du processus décrit
machines, principes pour l’appréciation du risque et ci-dessous, sur la validité et la pertinence des choix
NF EN 954 - 1 Sécurité des machines, parties des précédemment effectués.
systèmes de commande relatives à la sécurité -
Cette démarche doit être réalisée dans chacun des
Principes généraux de conception.
modes de marche et de fonctionnement : installa-
L’objectif de la démarche qui va suivre est d’élimi- tion, réglages, production, maintenance, démon-
ner, dans la mesure du possible, compte tenu de tage et mise au rebut. Dans chaque mode, des
l’état de la technique, tous les phénomènes dan- risques similaires peuvent apparaître, mais leur maî-
gereux d’origine mécanique par prévention intrin- trise peut conduire à des moyens de protection dif-
sèque et/ou par les moyens de protection adéquats. férents.
Déterminer les limites de la machine : limites d’utilisation, limites dans l’espace et limites dans le temps.
1 Durée et fréquence d’utilisation, vitesse maximale de déplacement, surface et/ou volume d’évolution,
etc.
Identifier les phénomènes dangereux d’origine mécanique que peut engendrer la machine dans tous
ses modes de fonctionnement (voir § 2.1).
2 Risque de choc avec un robot, au moment de la programmation par apprentissage local, ou d’une
reprise manuelle, si une défaillance survient ou si l’opérateur fait une fausse manœuvre et que la
vitesse d’évolution est élevée.
Estimer le risque engendré pour chaque phénomène dangereux identifié (voir § 2.2).
3 Déterminer les paramètres suivants : gravité, exposition, probabilité d’occurrence, possibilité d’évi-
tement.
Définir les objectifs de sécurité.
4 Réduire la gravité, supprimer le besoin d’intervenir, étudier les modes de défaillances techniques,
améliorer l’ergonomie du poste de travail, donner à l’opérateur la maîtrise des mouvements du robot.
Déterminer les prescriptions et/ou mesures nécessaires afin d’éliminer et/ou de limiter les risques.
5 Réduire l’inertie ou le couple, réaliser un apprentissage hors ligne, concevoir un système redondant,
réduire la vitesse d’évolution, imposer une commande à action maintenue.
• couple, • accouplement,
• diamètre, • broche,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse), • plateau,
• forme, état de surface, • barre,
• accessibilité. • etc.
• couple,
• diamètre, • poulie,
CHOC • inertie (masse • volant,
ÉCRASEMENT + vitesse), • clavette,
ENTRAÎNEMENT • forme, dimensions des • vis d’arrêt,
SECTIONNEMENT ouvertures, des saillies, • ventilateur,
CISAILLEMENT • distances entre partie tour- • bras de mélangeur,
nante et partie fixe, • etc.
• accessibilité.
1. Le terme risque est à prendre, dans la suite du document, au sens de phénomène dangereux.
• couple,
• inertie (masse + vitesse),
ENTRAÎNEMENT • matériau (cohésion, • tronçonneuse,
SECTIONNEMENT homogénéité), • rectifieuse,
BRÛLURE • balourd, • meuleuse,
PROJECTION • distances entre partie • etc.
tournante et partie fixe,
• accessibilité.
• couple,
• centrifugeuse,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse),
• essoreuse,
CISAILLEMENT • dimensions,
• etc.
• jeu.
• couple,
• malaxeur,
CHOC • inertie (masse + vitesse),
• mélangeur,
ENTRAÎNEMENT • dimensions,
• hachoir,
SECTIONNEMENT • jeu,
• etc.
• accessibilité.
• couple, • engrenage,
• inertie (masse + vitesse), • crémaillère,
• dimensions, • laminoir,
ÉCRASEMENT
• matériau, • convoyeur à rouleaux,
ENTRAÎNEMENT
• écartement, • machine d’impression,
BRÛLURE
• forme, état de surface, • cylindre malaxeur,
• température, • cylindre encolleur,
• accessibilité. • etc.
• machines à bois,
• inertie (masse + vitesse),
ÉCRASEMENT • presse,
• force,
CISAILLEMENT • machine de moulage,
• écartement mini/maxi,
CHOC • unité d’avance,
• recul des pièces.
• etc.
CISAILLEMENT
• inertie (masse + vitesse), • cisaille,
SECTIONNEMENT
• force, • brocheuse,
ENTRAÎNEMENT
• écartement mini/maxi, • unité d’avance,
ÉCRASEMENT
• accessibilité. • etc.
CHOC
• vitesse de coupe,
COUPURE • scie à ruban,
• vitesse d’amenage,
SECTIONNEMENT • etc.
• forme de la pièce.
• cloueuse,
• force,
PIQÛRE • agrafeuse,
• fréquence,
POINÇONNEMENT • poinçonneuse,
• écartement mini,
PERFORATION • machine à coudre,
• écartement maxi.
• etc.
• couple,
• vis d’Archimède,
ENTRAÎNEMENT • inertie (masse + vitesse),
• broche,
ARRACHEMENT • diamètre,
• mandrin,
CHOC • forme, état de surface,
• etc.
• accessibilité.
• disposition relative,
• fréquence du mouvement,
CHOC • force, • arbre à came + galet,
ÉCRASEMENT • amplitude, • excentrique,
ENTRAÎNEMENT • dimensions • etc.
des ouvertures et/ou
de la partie tournante.
• fréquence,
CHOC
• force, • bielle - manivelle,
CISAILLEMENT
• dimensions, • bras d’amenage,
ÉCRASEMENT
• amplitude, • etc.
ENTRAÎNEMENT
• jeu.
• matériau (cohésion,
• meule,
homogénéité),
CHOC • denture rapportée,
• balourd,
PROJECTION • disque de tronçonnage,
• pression,
• etc.
• inertie (masse + vitesse).
• pistolet de scellement,
BRÛLURE • inertie (masse + vitesse),
• meule,
ENTRAÎNEMENT • volume,
• conduite hydraulique/
CHOC • température,
pneumatique,
PROJECTION • matériau,
• cloueuse,
PERFORATION • pression.
• etc.
1. Définition citée dans le chapitre 1. (d’après AISS. Prévention des risques mécaniques [2.1])
Détection - Tapis
de la présence et planchers
humaine sensibles
dans la zone
de danger - Balayage de
zone
Protection - Balayage
de zone de zone
volumétrique - Infrarouge
passif
Détection et/ou actif
de la présence - Vision
humaine - Ultrasons
dans la zone - Hyper-
de danger fréquences
Protection de - Bordures
proximité sensibles
(bords, barres,
Détection pare-chocs)
au voisinage
immédiat - Cellules mono-
d’un organe faisceau
dangereux
Protection - Boutons - Transfert de
par suppression « coup de clé
du risque poing » - Cadenas
- Dispositifs à - Dissipation
Mise câble
ou maintien d’énergie
de la machine - etc. - etc.
en sécurité
Atteinte par-dessus les structures de protection * Les structures de protection de hauteur inférieure à 1 000 mm
ne sont pas prises en compte car elles ne limitent pas suffisam-
(NF EN 294, § 4.3.) ment les mouvements.
** Les structures de protection de hauteur inférieure à 1 400 mm ne
conviennent pas si elles sont utilisées sans mesures de sécurité
supplémentaires.
e≤4 ≥2 ≥2 ≥2
Extrémité du doigt
4<e≤6 ≥ 10 ≥5 ≥5
6<e≤8 ≥ 15 ≥5
6<e≤8 ≥ 20
Doigt 8 < e ≤ 10 ≥ 80 ≥ 25 ≥ 20
jusqu’à
l’articulation 10 < e ≤ 12 ≥ 100 ≥ 80 ≥ 80
à la base
du doigt ou main 12 < e ≤ 20 ≥ 120 ≥ 120 ≥ 120
20 < e ≤ 30 ≥ 850*
Bras jusqu’à
l’articulation 30 < e ≤ 40 ≥ 850
de l’épaule
40 < e ≤ 120 ≥ 850 ≥ 850 ≥ 850
(*) Si la longueur de la fente est inférieure ou égale à 65 mm, le pouce constituant un blocage, la distance peut être réduite à 200 mm.
Les dimensions e correspondent au côté d’une tances déterminées à partir des dimensions e
ouverture carrée, au diamètre d’une ouverture cir- déduites du diamètre de la plus petite ouverture
culaire et à la plus petite dimension d’une ouverture circulaire, du côté de la plus petite ouverture carrée
en forme de fente. et de la largeur de la fente la plus étroite dans les-
Dans le cas d’une ouverture irrégulière, la distance quelles l’ouverture irrégulière peut être inscrite com-
de sécurité sr à retenir est la plus faible des trois dis- plètement.
Orteil 5 < e ≤ 15 ≥ 10 0
15 < e ≤ 35 ≥ 80* ≥ 25
Pied
35 < e ≤ 60 ≥ 180 ≥ 80
60 < e ≤ 80 ≥ 180
Jambe
jusqu’au genou 60 < e ≤ 80 ≥ 650
80 < e ≤ 95 ≥ 650
(*) Si la longueur de la fente est inférieure ou égale à 75 mm, la distance peut être réduite à 50 mm.
(**) L’ensemble du corps est susceptible de passer par l’ouverture : un autre moyen de prévention est indispensable (ouverture interdite).
Les dimensions e correspondent au côté d’une tances déterminées à partir des dimensions e
ouverture carrée, au diamètre d’une ouverture cir- déduites du diamètre de la plus petite ouverture
culaire et à la plus petite dimension d’une ouverture circulaire, du côté de la plus petite ouverture carrée
en forme de fente. et de la largeur de la fente la plus étroite dans les-
Dans le cas d’une ouverture irrégulière, la distance quelles l’ouverture irrégulière peut être inscrite com-
de sécurité sr à retenir est la plus faible des trois dis- plètement.
Notes :
– Aucune interpolation ne doit être faite à partir des
valeurs de ce tableau. On retiendra, dans tous les
cas, celle qui entraîne la sécurité la plus grande.
– Les distances de sécurité données ci-dessus ne
prennent pas en compte le risque d’intrusion.
Pour seulement dissuader de l’accès par dessous
une enceinte, il est possible de limiter l’espace libre
par rapport au sol à 300 mm.
Protecteur fixe
Maintenu en place de façon permanente par des
moyens de fixation s’opposant à ce qu’il soit
déplacé ou ouvert sans outil.
Les distances de sécurité sr dépendent des dimen-
sions e des ouvertures suivant le tableau page 17.
Écartements minimaux pour éviter les risques d’écrasement de parties du corps humain (NF EN 349, § 4.2.)
CORPS DOIGTS
d mini = 500 mm d mini = 25 mm
TÊTE JAMBE
d mini = 300 mm d mini = 180 mm
BRAS PIED
d mini = 120 mm d mini = 120 mm
MAIN ORTEILS
d mini = 100 mm d mini = 50 mm
Effort maximal s’exerçant sur des parties du corps : Effort maximal s’exerçant sur des parties du corps :
75 N 150 N
Énergie cinétique maximale de la partie mobile : Énergie cinétique maximale de la partie mobile :
4 joules 10 joules
1. Les protecteurs fixes ou mobiles peuvent être réglables avec l’aide d’un outil.
Protecteurs 27
4.2. Choix du type de protecteur
28 Protecteurs
4.3. Protecteur fixe Facteurs à prendre en compte
- fixations,
Définition (NF EN 292-1, § 3.22.1) - résistance,
- vision,
« Protecteur maintenu en place (c’est-à-dire fermé) : - dimensions des ouvertures éventuelles,
- soit de manière permanente (par soudage, etc.), - position par rapport aux éléments mobiles,
- soit au moyen d’éléments de fixation (vis, écrous, - etc.
etc.) s’opposant à ce qu’il soit déplacé/ouvert sans
outil. »
Documents de référence
Exemples de protecteurs fixes constitués de - NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
grillage et de cornières, empêchant l’accès au cipes généraux de conception.
mécanisme de transmission - NF EN 294 Sécurité des machines, distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs (atteinte à
travers les ouvertures).
- NF EN 811 Sécurité des machines, distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
- NF EN 953 Sécurité des machines, prescriptions
générales pour la conception et la construction des
protecteurs fixes et mobiles.
- Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur mobile
actionné occasionnellement [4.1].
1. Définition chapitre 1.
Protecteurs 29
Diagramme fonctionnel d’un dispositif de verrouillage
- si l’on ouvre le protecteur pendant que les fonc- - L’interrupteur de position ne doit pas servir de
tions dangereuses de la machine s’accomplissent, butée mécanique.
un ordre d’arrêt soit donné, - Le protecteur ne doit pas pouvoir être déposé
- lorsque le protecteur est fermé, les fonctions dan- (gonds inversés, butées, etc.).
gereuses de la machine “couvertes” par le protec-
teur puissent s’accomplir, mais la fermeture du pro-
Facteurs généraux à prendre en compte
tecteur ne provoque pas à elle seule leur mise en
marche. »
- Caractéristiques électriques et degré de protec-
tion de l’interrupteur.
En fonction de la fréquence d’ouverture du protec-
teur pour accéder à la zone dangereuse, le dispo- - Sûreté de fonctionnement du dispositif de ver-
sitif de verrouillage pourra être réalisé soit à partir rouillage.
de composants intrinsèquement sûrs (accès occa- - Difficulté de manœuvre.
sionnel1), soit en appliquant le principe de redon- - Temps d’obtention de l’arrêt des éléments
dance par duplication des composants et/ou auto- mobiles dangereux et temps d’accès aux éléments
surveillance (accès fréquent1). mobiles dangereux.
Note : Certains protecteurs fixes susceptibles d’être - Conception du protecteur (fixation, résistance,
démontés et remontés fréquemment, par exemple vision, matériau, etc.).
lors d’opérations telles que le changement d’ou- - Dimensions des ouvertures éventuelles du pro-
tillage ou de fabrication, doivent être équipés d’un tecteur.
dispositif de verrouillage (ex. : écrans latéraux de
presse).
Documents de référence communs
aux différents dispositifs de verrouillage
Consignes particulières et/ou d’interverrouillage
- L’interrupteur et les organes de commande (cible, - NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
clé, came, etc.) doivent être immobilisés après cipes généraux de conception.
réglage de façon sûre et indémontable manuelle-
- NF EN 294 Sécurité des machines, distances
ment (rivetage, soudage, etc.).
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs (atteinte à
1. D’après la norme NF EN 1088, § 7.5. travers les ouvertures).
30 Protecteurs
- NF EN 811 Sécurité des machines, distances Commande positive
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
- NF EN 953 Sécurité des machines. Prescriptions
générales pour la conception et la construction des
protecteurs fixes et mobiles.
- NF EN 954-1 Sécurité des machines. Parties des
systèmes de commande relatives à la sécurité.
- NF EN 1050 Sécurité des machines. Principes
pour l’appréciation du risque.
- NF EN 1088 Sécurité des machines. Dispositifs
de verrouillage associés à des protecteurs.
- NF EN 60204-1 Sécurité des machines. Équi-
pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
criptions générales.
- Dispositifs de verrouillage et d’interverrouillage à
transfert de clé [4.2] et [4.3]. Remarque
- Les écrans mobiles automatiques de protection Il ne faut pas utiliser un interrupteur de position
pour presses mécaniques en service [4.4]. comme butée mécanique.
Principe
A. Interrupteurs de position à commande
mécanique Un interrupteur de position à commande mécanique
se compose essentiellement de trois éléments :
Éléments essentiels • l’organe de commande
Il doit être aussi simple que possible.
• l’enveloppe
Elle doit permettre une fixation indéréglable de l’in-
terrupteur.
Elle doit être de type double isolement (symbole
8 ), ou avec borne de mise à la terre.
• l’élément de contact
Il peut être à action dépendante, à action brusque
ou à action brusque puis dépendante par sur-
course.
Commande positive
Protecteurs 31
Défaut Manœuvre de l’organe de commande de l’interrupteur de position
Action brusque
Action dépendante Action brusque puis dépendante
par surcourse
contacts collés
bris du contact ne garantit pas
bris du ressort de rappel ouvre le circuit l’ouverture du circuit ouvre le circuit
poussoir encrassé
Fermeture
Levier
Levier
OUVERT FERMÉ
Interrupteur à languette
Principe
Un seul interrupteur à manœuvre positive d’ouver-
ture actionné suivant le mode positif contrôle la posi-
tion du protecteur.
Avantages
• Action mécanique positive.
• Manœuvre positive d’ouverture.
32 Protecteurs
Inconvénients Principes
• Défaillance dangereuse en cas de détérioration Les différents principes rencontrés sont :
de l’organe de commande ou de déréglage du • Les détecteurs assurant une ouverture de contact
détecteur. À contrôler par inspection visuelle. de plusieurs millimètres. Ces détecteurs sont com-
• L’absence du protecteur, ou de l’interrupteur, parables aux interrupteurs classiques qui seraient
n’est pas détectée. commutés par l’action d’un aimant au lieu d’une
• Imprécision possible de la détection d’ouverture transmission mécanique.
du protecteur. • Les détecteurs basés sur le principe de l’effet
HALL.
Facteurs à prendre en compte • Les interrupteurs à lames souples (ILS ou REED).
Ces types de détecteurs, étant par conception
• Fréquence d’ouverture occasionnelle. étanches (IP65-IP67), antidéflagrants et faciles à
• Protection contre les tentatives de fraude. nettoyer, leur utilisation peut dans certains cas pré-
• Fiabilité. senter des avantages en matière de sécurité.
• Conditions environnementales : hygiène, pous- Cela est notamment le cas lorsque les conditions
sières, produits corrosifs, vibrations. d’utilisation sont très sévères (hygiène, corrosion,
empoussièrement, etc. – dans l’industrie agroali-
Documents de référence mentaire principalement), conditions pouvant entraî-
• Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement ner la détérioration du mécanisme d’actionnement
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur mobile d’un interrupteur mécanique. Dans ces conditions,
actionné occasionnellement [4.1]. les interrupteurs de position magnétiques à lames
• Interrupteurs de position électromécaniques à souples peuvent être une alternative intéressante
clé [4.6]. aux interrupteurs de position mécaniques lorsqu’il
• Dispositif de verrouillage électrique à un inter- s’agit d’empêcher une mise en route accidentelle. En
rupteur [4.7]. effet, une fois ouvert, le contact reste de façon fiable
dans cette position tant qu’il n’est pas actionné.
Facteurs à prendre en compte
C. Interrupteurs à commande magnétique
Pour assurer une fonction de sécurité directe (fonction
Exemple de détecteurs magnétiques de sécurité de verrouillage par exemple) à l’aide de détecteurs de
position à commande magnétique, il est recommandé
de satisfaire aux trois exigences suivantes :
• appliquer le principe de redondance par l’emploi
d’un contact normalement ouvert et d’un contact
normalement fermé,
• réaliser avec ces deux contacts un contrôle de
discordance, ce qui permet également :
- d’améliorer le degré d’« inviolabilité »
- de maîtriser les caractéristiques électriques de
fonctionnement du détecteur magnétique.
Exemple de montage limitant les possibilités de • utiliser un aimant de commande codé, spécifique
fraude au détecteur, afin de limiter les possibilités de neu-
tralisation. Il est également recommandé de prendre
toutes les mesures possibles, lors de la conception
du montage mécanique du détecteur, pour empê-
cher l’utilisation d’un aimant de substitution.
Documents de référence
• Détecteurs de position magnétiques à lames
souples [4.8].
• Composants de sécurité. Détecteurs de position
magnétiques à lames souples. Règles d’utilisation
pour assurer des fonctions de sécurité [4.9].
Protecteurs 33
Circuit de protection
Nature de la charge
Nature Schéma type
Capacitive
Lors de la fermeture du contact, on peut se
Résistance ou inductance
trouver en présence d’un court-circuit
en série avec la charge
momentané et donc d’une surintensité
importante.
Résistive
La résistance à froid d’un filament est envi-
ron 10 fois plus faible qu’en état d’incan- Résistance en série avec
descence. À la fermeture du contact, on se la charge
trouve donc en présence d’une surinten-
sité de 10 fois l’intensité nominale.
En courant alternatif :
Inductive
- circuit R/C ou varistance
en parallèle de la charge
Lors de l’ouverture du circuit, la brusque
En courant continu :
variation de champ magnétique induit une
- diode ou varistance en
surtension importante.
parallèlle de la charge
34 Protecteurs
Dispositif de verrouillage à deux détecteurs de • Manœuvre positive d’ouverture des contacts.
proximité à commande non mécanique • Conditions environnementales : hygiène, pous-
sières, produits corrosifs, vibrations.
- détecteurs inductifs
Documents de référence
E. Dispositifs d’autosurveillance
Principe
Avantages
Autosurveillance par module de sécurité
• La duplication évite une première défaillance
(contrôleur de discordance)
dangereuse.
• La mise en œuvre de composants de nature dif-
férente évite le risque de défaillance de mode com-
mun.
• Ce système permet la détection de l’absence du
protecteur.
Protecteurs 35
Autosurveillance par automate programmable industriel
36 Protecteurs
Le dispositif de déblocage du protecteur peut fonc- rieur au temps d’élimination des phénomènes dan-
tionner soit de manière inconditionnelle, cela sup- gereux, soit de façon conditionnelle, le déblocage
posant qu’un ordre d’arrêt ait été donné au début de du protecteur étant réalisé après la détection de la
la manœuvre d’ouverture du protecteur et que le disparition des phénomènes dangereux (tempori-
temps nécessaire pour débloquer celui-ci soit supé- sation, détecteur d’arrêt, etc.)
A. Dispositifs d’interverrouillage
Protecteurs 37
Dispositif de blocage mécanique du protecteur Principe
• Estimation du risque.
• Temps d’arrêt effectif des éléments mobiles (note 2
page 28).
• Temps d’accès aux éléments mobiles dangereux
(note 3 page 28).
• Défaillances de mode commun.
• Contrôle des positions du pêne et du verrou.
• Défaillance du verrou ou de son dispositif d’ali-
Dispositif à transfert de clé mentation (en cas de défaut, le verrou doit mainte-
(sur circuit de puissance ou de commande) nir le protecteur en position bloquée).
• Protection contre les neutralisations.
Fermeture du protecteur puis mise en marche de • Fiabilité.
la machine
Consigne particulière
Documents de référence
S1 : serrure à loquet
S2 : serrure à contact
S3 : serrure électromécanique
38 Protecteurs
B. Dispositifs de freinage
Moteur frein Module de freinage par injection
de courant
A - Un tel dispositif peut faire partie intégrante du - Permet un freinage doux et constant.
V moteur, il s’agit alors d’un moteur frein, ou être - Pas d’usure mécanique et de ce fait aucun
A conçu sous forme de module pouvant être entretien.
N ajouté, si nécessaire, sur une transmission. - Dispositif entièrement électrique, ne nécessi-
T - Sécurité de freinage en cas de coupure acci- tant aucune modification mécanique du
A dentelle d’alimentation. mécanisme à freiner.
G - Conditions de fonctionnement optimales. - Adaptation facile à différents types de moteur.
E - Possibilité de déblocage manuel du frein.
S
- Adaptation mécanique pouvant être impor- - Par principe, ces dispositifs ne respectent
I
tante. pas le principe de l’action positive. Une
N
défaillance (absence d’alimentation,
C
défaillance interne, etc.) peut entraîner une
O
absence de freinage.
N
- La possibilité d’obtenir électriquement des
V
temps de freinage très courts, sur des
É
moteurs non conçus à cet effet, peut entraî-
N
ner leur détérioration.
I
- Ne convient pas en général pour des frei-
E
nages fréquents.
N
- Vérifier les caractéristiques électriques lors
T
de l’association avec un contrôleur de
S
vitesse nulle analogique.
Note : Lorsque l’estimation du risque conduit à qualifier la fonction de freinage comme une fonction de
sécurité directe, celle-ci ne peut alors être réalisée à l’aide d’un simple module de freinage par injection de
courant.
Protecteurs 39
C. Détecteurs de vitesse nulle segmenté, un arbre à came, une roue dentée ou tout
autre « drapeau » de signalisation.
Détecteur mécanique : Liaison mécanique par
accouplement du contrôleur de rotation et du méca-
nisme à contrôler. Le basculement du contact de sor-
tie est obtenu par l’intermédiaire d’un accouplement
magnétique à glissement (1-2) et d’un accouplement
fluidique (3-4).
40 Protecteurs
4.5. Protecteur réglable sans outil Protecteur réglable pour machine-outil (perceuse)
Exemples
Principe
Documents de référence
Protecteurs 41
4.6. Comparaison de matériels entrant dans les dispositifs de verrouillage
et d’interverrouillage
MATÉRIELS AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Avec une serrure directement adaptable sur une porte Il faut tenir compte des paramètres suivants : implan-
Serrure
et dont la clé ne peut pas être retirée tant que la porte tation (à l’intérieur ou à l’extérieur), climat, température,
d’inter-
n’est pas effectivement fermée, on peut interdire l’ac- ambiance (normale ou corrosive) et fréquence
verrouillage
cès à des zones dangereuses. d’usage.
- Il effectue le contrôle des détecteurs de position - L’écart de synchronisme conditionne, dans une cer-
associés à un écran matériel à ouverture cyclique ou taine mesure, le réglage des détecteurs de posi-
Contrôleur
occasionnelle. tion reliés à ses entrées.
de
- Il intègre une autosurveillance de ses composants - Il est difficile de recommander une valeur de l’écart
discordance
et offre en sortie des contacts d’utilisation confir- de synchronisme car il dépend de l’inertie du pro-
mant que les informations en entrée sont valides. tecteur.
- Il permet la détection d’une très faible vitesse de Par principe, les détecteurs d’arrêt détectent une
Contrôleur
rotation, voire l’arrêt d’un mécanisme. absence de signal (analogique, numérique ou méca-
d’arrêt
- Il intègre un test interne de la tension d’alimentation, nique). De ce fait, ils ne peuvent être à manœuvre
« de sécurité »
une conception redondante et un autocontrôle. positive d’ouverture.
42 Protecteurs
5 Équipements
de protection sensibles
conçus pour la détection
des personnes
Comportement
Résumé des prescriptions Exemples d’application
du système1
Zone à protéger
Exemple de protections
Nombre
Hauteur recommandée
de faisceaux
4 300-600-900-1 200 mm
3 300-700-1 100 mm
K = 1 600 mm /s
C = 850 mm
soit
S = 1 600 ! (t1 + t2) + 850 mm
Principe
Détermination de S
K = 1 600 mm /s
C = 1 200 mm
soit S = 1 600 ! (t1 + t2) + 1 200 mm
Documents de référence
• NF EN 294 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs.
• NF EN 811 Sécurité des machines - Distances
Figure b
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres inférieurs.
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties
des systèmes de commande relatives à la sécurité.
• NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
nement des équipements de protection en fonction
de la vitesse d’approche des parties du corps.
• NF EN 61496-1 Sécurité des machines - Équi-
pements de protection électrosensibles. Partie 1 :
Prescriptions générales et essais.
• CEI 61496-2 Sécurité des machines - Équipement
de protection électrosensible. Partie 2 : Prescriptions
particulières à un équipement utilisant des dispositifs
protecteurs optoélectroniques actifs (AOPD).
• NF EN 61496-3 Sécurité des machines - Systèmes
de protection électrosensibles. Partie 3 : Pres-
criptions particulières pour les systèmes utilisant des
Barrage immatériel et miroirs de renvoi permettant la pro- systèmes actifs optoélectroniques sensibles aux
tection de plusieurs accès avec un seul barrage immaté- réflexions diffuses (AOPDDRS).
riel (vue de dessus). • Protection du personnel par dispositifs électro-
niques sensibles - État de l’art [5.2].
• Dispositifs de protection électrosensibles.
Les barrages immatériels [5.3].
• Dispositifs de protection électrosensibles.
Dispositifs monofaisceau et multifaisceaux [5.4].
5.2.1. Définitions
Documents de référence
• NF EN 294 Sécurité des machines - Distances
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan-
gereuses par les membres supérieurs. 1) Un « couvercle à ressort » empêche que les pieds d’ancrage de
la machine ne soient utilisés par l’opérateur pour se placer « en
• NF EN 349 Sécurité des machines - Écartements dehors » de la zone du tapis, c’est-à-dire dans la zone dangereuse.
minimaux pour prévenir les risques d’écrasement Il protège également les câbles et élimine les zones mortes dues aux
couvre-câbles.
de parties du corps humain. 2) Les tapis sont tous situés dans la zone de sécurité et fixés dans
• NF EN 811 Sécurité des machines - Distances la position adéquate.
3) Les zones insensibles sont placées de manière à minimiser leur
de sécurité pour empêcher l’atteinte des zones dan- utilisation comme seuils d’accès à la zone dangereuse.
gereuses par les membres inférieurs. 4) Les bords des tapis sont protégés par des rebords inclinés qui
protègent également les câbles et les connecteurs et réduisent les
• NF EN 954-1 Sécurité des machines - Parties des risques de perte d’équilibre au minimum.
systèmes de commande relatives à la sécurité. 5) Des protections à pleine hauteur avec des supports conçus pour
éliminer tout accès entre la protection et le système de tapis.
• NF EN 999 Sécurité des machines - Position- 6) Jonction des câbles installée à l’extérieur de la protection fixe.
nement des équipements de protection en fonction 7) Circuit de commande situé à un emplacement bien protégé et
fournissant une visibilité totale sur la machine lors de l’utilisation du
de la vitesse d’approche des parties du corps. bouton de réarmement local.
• NF EN 1760-2 Sécurité des machines - Dispositifs
de protection sensibles à la pression. Partie 2 :
Principes généraux de conception et d’essai des
bords et barres sensibles. Principe
• Installation et mise en service des pare-chocs
Une présence sur la surface provoque l’arrêt du
sensibles à la pression [5.5].
mouvement dangereux et si nécessaire l’inversion
• Dispositifs de protection sensibles à la pression
du mouvement.
[5.6].
Technologies rencontrées : pneumatique, élec-
trique, acoustique, optique.
B. Tapis et planchers sensibles
Fig. 1.
Dispositifs de validation 57
Dans le cas d’un dispositif de commande bimanuelle - expérience dans l’usage de la technologie,
équipé de boutons poussoirs mécaniques, ceux-ci ne - autres facteurs spécifiques à chaque application
possédant pas de circuit de commande, le bloc (par exemple la protection contre les neutralisa-
logique est assimilé au générateur de signal. tions).
Lorsque ce sont des touches sensitives qui équipent
un dispositif de commande bimanuelle, le bloc
logique comprend le circuit de commande du géné- 6.1.3. Principe
rateur de signal et celui des touches sensitives (cf.
figure 2). Les commandes bimanuelles représentent un des
moyens traditionnels de protection par occupation
simultanée des deux mains tant que subsiste un
6.1.2. Réglementation risque. Ces dispositifs sont utilisés notamment sur
des machines telles que les presses travaillant au
« coup par coup » et nécessitant l’intervention de
Les « blocs logiques de commande bimanuelle »
l’opérateur dans la zone de travail pour des opéra-
sont inclus dans les composants de sécurité listés
tions de chargement et de déchargement des
à l’annexe IV de la directive 98/37/CE du 22 juin
pièces à façonner. Qu’elle soit électrique ou pneu-
1998 [5.1]. Ils sont donc, en l’absence de normes
matique, la commande bimanuelle se compose tou-
harmonisées les concernant, soumis à certification
jours :
par tierce partie (examen « CE » de type).
• d’un pupitre fixe ou mobile supportant les
La norme NF EN 574 propose un classement des
organes de service,
dispositifs de commande bimanuelle en trois types
• d’un circuit intégré ou non au pupitre, éventuel-
qui sont définis d’une part par un nombre minimal
lement sous la forme d’un bloc logique relié aux
de caractéristiques fonctionnelles et d’autre part,
organes de service.
par l’application de principes de conception garan-
Qu’elle soit intégrée ou non à la commande d’une
tissant le maintien de la sécurité apportée par ces
machine, qu’elle soit réalisée à partir de modules,
dispositifs. Le tableau ci-dessous précise les pres-
ou d’éléments discrets, une commande bimanuelle
criptions minimales apportées par chacun des
doit satisfaire aux caractéristiques fonctionnelles
types de base.
suivantes :
Le choix et la conception d’un type de dispositif de
• les organes de service doivent être disposés de
commande bimanuelle dépendent des critères sui-
telle manière qu’ils ne puissent être actionnés que
vants :
par les deux mains sans être une gêne pour l’opé-
- risque(s) présent(s),
rateur ;
- appréciation du risque,
• un ordre de commande ne peut être délivré que
par action simultanée sur les deux organes de ser-
vice, le relâchement d’un seul devant entraîner son
TYPE interruption ;
PRESCRIPTIONS I II III • l’action sur les deux organes de service doit être
A B C synchrone, un décalage de 0,5 seconde maximum
Usage des deux mains
est toutefois toléré.
Relation entre le signal d’entrée
et le signal de sortie
Interruption du signal de sortie
Protection
contre les manœuvres accidentelles
Protection contre la fraude
Réinitiation du signal de sortie
Manœuvre synchrone
Utilisation de la catégorie 1
selon NF EN 954-1
Utilisation de la catégorie 3
selon NF EN 954-1
Utilisation de la catégorie 4
selon NF EN 954-1
58 Dispositifs de validation
Schéma d’installation 6.1.4. Facteurs à prendre en compte
Dispositifs de validation 59
6.1.6. Mesures expérimentales 6.1.7. Documents de référence
de protection contre la neutralisation
(NF EN 574) • NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines, prin-
cipes généraux de conception.
• NF EN 294 Sécurité des machines, distances
a) Protection contre la neutralisation de sécurité pour empêcher l’accès aux zones dan-
avec une seule main gereuses.
• NF EN 954-1 Sécurité des machines, parties
• Séparation des organes de service par une dis- des systèmes de commande relatives à la sécurité.
tance au moins égale à 260 mm, représentant • NF EN 983 Prescriptions de sécurité relatives
l’écartement des doigts d’une main. aux systèmes et leurs composants de transmissions
hydrauliques et pneumatiques - Pneumatique.
• NF EN 894-1 Sécurité des machines - Principes
ergonomiques pour la conception des dispositifs
de signalisation et de commande - Partie 1 :
Interactions entre l’homme et les dispositifs de
signalisation et de commande.
• NF EN 894-2 Sécurité des machines - Principes
ergonomiques pour la conception des dispositifs
de signalisation et de commande - Partie 2 :
• Séparation des organes de service par un ou plu- Dispositifs de signalisation.
sieurs écrans ou une surélévation de telle façon • NF EN 999 Sécurité des machines - Position-
qu’ils ne puissent être touchés avec les extrémités nement des équipements de protection en fonction
d’une corde de 260 mm. de la vitesse d’approche des parties du corps.
• NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
pour l’appréciation du risque.
b) Protection contre la neutralisation
• NF EN 60204-1 Sécurité des machines, équi-
avec une main et le coude du même bras
pement électrique des machines. Partie 1 : Pres-
criptions générales.
• Éloignement des organes de service par une dis-
• Dispositifs de commande bimanuelle pneuma-
tance au moins égale à 550 mm.
tique. Commandes et blocs logiques [6.1].
• Blocs logiques pour commandes bimanuelles
[6.2].
6.2.1. Généralités
• Séparation des organes de service par un ou plu-
sieurs écrans ou une surélévation conçus de telle Dans un certain nombre de cas tels que :
façon que les organes de service ne puissent être - dépistage de dysfonctionnement, contrôle lors
touchés simultanément par les extrémités d’un dis- d’une mise en production, …
positif de mesure composé d’une barre rigide de - commande de machine en mode réglage ou pour
300 mm, n’excédant pas 5 mm de diamètre, et certaines productions très particulières, …
d’une corde de 250 mm fixée à cette dernière. il est très difficile, voire impossible, d’assurer « com-
plètement » la sécurité de l’opérateur et on est alors
Note : d’autres mesures de protection peuvent être conduit, pour aboutir à une sécurité acceptable, à
adoptées en fonction des risques possibles de neu- rechercher la « Possibilité d’éviter ou de limiter le
tralisation. Ces dispositions sont détaillées dans la dommage » tel que décrit dans la norme NF EN
norme NF EN 574. 1050.
60 Dispositifs de validation
Cette possibilité d’éviter ou de limiter le dommage • - position 3 : fonction mise hors tension (organe
prend en compte (cf. NF EN 1050) : de service appuyé au-delà de la position milieu).
a) les personnes qui exploitent la machine, Lors du retour de la position 3 à la position 2, la
b) la rapidité d’apparition de l’événement dange- fonction ne doit pas être autorisée. »
reux,
c) la conscience du risque,
d) la possibilité humaine d’éviter ou de limiter le 6.2.3. Principe
dommage (par exemple action réflexe, agilité, pos-
sibilité de fuite), • La plupart des dispositifs de validation ont trois
e) l’expérience et la connaissance pratique. positions et sont conçus spécifiquement pour assu-
Les dispositifs de validation constituent un moyen rer cette fonction. Le fonctionnement de ce dispo-
donné à l’opérateur pour éviter ou limiter le dom- sitif peut être schématisé comme suit :
mage.
6.2.2. Définitions
Dispositifs de validation 61
Suivant les cas de figure et l’analyse des risques il vitesse réduite en utilisant un dispositif de valida-
pourra être nécessaire : tion… » ;
• de s’assurer qu’un court-circuit ou une coupure du • la possibilité de se tenir dans une zone repérée
câble de liaison n’altère pas la sécurité, sans risque, à utiliser aussi souvent que possible ;
• de prévoir un sélecteur imposant l’usage d’une clé • la possibilité, après un arrêt correspondant à la
pour passer en mode « Réglage avec dispositif de position 3 de l’organe de service, de pouvoir déga-
validation ». ger très rapidement la victime, soit grâce à
quelques grands axes de déplacement rendus
« équilibrés » (déplaçables à la main) soit, à défaut,
grâce à une commande spécifique de dégagement
6.2.4. Facteurs à prendre en compte
après arrêt clairement identifiée.
Ce point est d’autant plus important que le risque
A. Poignée de validation d’écrasement peut toucher le tronc de l’opérateur
(ce qui entraîne très rapidement la mort).
Remarque : Dans certains cas et si l’appréciation du
risque le permet, un dispositif de validation à deux
positions associé à un arrêt d’urgence peut être uti-
lisé à la place d’un dispositif de validation à trois posi-
tions : cette dernière solution reste celle à privilégier.
B. Pédale de validation
62 Dispositifs de validation
être sélectionnée manuellement en agissant sur un 6.2.5. Documents de référence
sélecteur qui active le dispositif de commande à
action maintenue et simultanément règle la vitesse
• NF EN 292 1 & 2 Sécurité des machines -
lente. La vitesse ne doit pas uniquement être limi-
Principes généraux de conception.
tée par le réglage des paramètres variables.
Les moyens de limitation sont par exemple des • NF EN 1050 Sécurité des machines - Principes
plaques à orifice fixe, puissance de pompe limitée. pour l’appréciation du risque.
[…] Lorsque le dispositif de commande à action • NF EN 60204-1 Sécurité des machines - Équi-
maintenue est une pédale, la 3e position doit être pement électrique des machines - Prescriptions
atteinte en passant un point de pression. La force générales.
requise ne soit pas dépasser 350 N » ;
• ISO 11161 Système d’automatisation industrielle
• la possibilité, après un arrêt correspondant à la
- Sécurité des systèmes de fabrication intégrés -
position 3 de l’organe de service, de pouvoir déga-
Prescriptions fondamentales.
ger rapidement la victime, par exemple avec une
commande spécifique clairement identifiée de • NF EN 12622 Sécurité des machines-outils -
dégagement après arrêt. Presses plieuses hydrauliques - Sécurité.
Dispositifs de validation 63
7 Dispositifs d’arrêt d’urgence
• L’arrêt d’urgence peut être : Ce dernier est imposé par le décret no 88-1056
un arrêt de catégorie 0, c’est-à-dire mise à l’arrêt (article 10) du 14 novembre 1988 relatif à la protec-
par : tion des travailleurs contre les dangers du courant
électrique.
- interruption immédiate de l’alimentation en éner-
gie de l’actionneur (des actionneurs), Ce dispositif a pour fonction principale la coupure
- ou déconnexion mécanique (débrayage) entre les en charge de tous les conducteurs actifs d’un circuit
éléments dangereux et leur(s) actionneur(s), et, si dont le maintien sous tension peut être dangereux
nécessaire, freinage (arrêt non contrôlé), en cas de choc électrique ou de risque d’incendie
un arrêt de catégorie 1 : arrêt contrôlé, les action- ou d’explosion.
neurs restant alimentés en énergie afin qu’ils puis- Il doit être placé à proximité immédiate de la - ou
sent mettre la machine à l’arrêt, puis interruption de des - machine(s) qu’il commande. Cette fonction
l’alimentation en énergie lorsque l’arrêt est obtenu. de coupure en charge peut être remplie par le dis-
positif de commande normal servant à la mise en
• L’ordre d’arrêt d’urgence doit avoir priorité sur marche et à l’arrêt de l’appareil, à condition que ce
tous les autres ordres. dispositif de commande assure la coupure en une
seule manœuvre de tous les conducteurs actifs.
• Toute action sur l’organe de service conduisant au
déclenchement de l’ordre d’arrêt d’urgence doit Pour certains appareils ou machines, la fonction
aussi conduire au blocage mécanique de l’appareil « coupure d’urgence » peut être assurée par le dis-
de commande de façon que, lorsque cesse l’action, positif « d’arrêt d’urgence ».
l’ordre d’arrêt d’urgence reste maintenu jusqu’à ce En revanche, dans la plupart des machines, le dis-
que l’appareil soit « réarmé ». Il ne doit pas être pos- positif de « coupure d’urgence » peut s’avérer
sible d’obtenir le blocage mécanique de l’appareil de insuffisant pour assurer seul la fonction d’arrêt d’ur-
commande sans déclencher l’ordre d’arrêt. gence ».
Câbles
Exemples d’organes de service d’arrêt d’urgence
Boutons en forme de champignon
Consignations et déconsignations 69
8.2. Procédures types de consignation [8.1]
70 Consignations et déconsignations
8.3. Procédures de déconsignation • verrouillage appliqué aux éléments de puissance,
• séparation mécanique, par exemple à l’aide d’un
[8.1]
embrayage,
• immobilisation des éléments mobiles à l’aide d’un
Exemples de condamnations
dispositif de retenue mécanique, par exemple une
cale, un sabot d’arrêt, etc.
Coffret électrique :
- verrouillage par multicadenas,
L’analyse des risques doit permettre de déterminer
- position visible du sectionneur.
le contenu et l’ordre des opérations de déconsi-
gnation.
Par exemple :
• la dépose ou l’arrêt du dispositif de purge ou la
réalimentation en énergie peuvent entraîner des
risques spécifiques (mouvements de vérins, démar-
rage à vide de pompes),
• une initialisation des équipements commandés
par certains automatismes (microprocesseur...)
devra être effectuée avant toute remise en service
afin d’éviter des commandes intempestives.
Une attention particulière sera apportée à l’iden-
tification des circuits pour limiter les risques de
confusion d’installation et donc de déconsignation
intempestive. En particulier, c’est le chargé de
consignation qui a pour rôle de recevoir les dispo-
sitifs de condamnation restitués par les différents
intervenants à la fin de leur travail.
Vannes :
- condamnation par cadenas, Note : avant la phase de redémarrage normal, une
- signalisation. phase transitoire est souvent nécessaire : la phase
d’essai, pour laquelle les sécurités mises en place
pour l’exploitation doivent être parfois partiellement
neutralisées ; des procédures compensatrices spé-
cifiques et rigoureuses doivent alors être mises en
place pour cette phase d’essai.
Consignations et déconsignations 71
9 Sûreté de fonctionnement
des machines
Circuits de commande
Partie d’un système de commande relative à la Les systèmes de commande (parties ou sous-par-
sécurité (NF EN 954-1, § 3.1) ties) relatifs à la sécurité doivent être conçus afin
que les principes de l’appréciation du risque (NF
« Partie ou sous partie(s) du système de commande EN 1050) soient pris en compte dans les cas sui-
qui répond à des signaux d’entrée et génère des vants :
signaux de sortie relatifs à la sécurité. Les parties • lors de toute utilisation normale et lors du mauvais
combinées d’un système de commande relatives à usage prévisible,
la sécurité commencent aux points où les signaux
• en cas de défauts,
sont déclenchés et se terminent à la sortie des pré-
actionneurs (voir également l’annexe A de l’EN 292- • en cas d’erreurs humaines prévisibles durant l’uti-
1 : 1991). Cela inclut également des systèmes de lisation normale de la machine dans sa globalité.
surveillance. »
1. La catégorie n’est pas destinée à être utilisée dans un ordre ou une hiérarchie quelconque par rapport aux prescriptions de sécurité.
2. L’appréciation du risque indiquera si la perte totale ou partielle de la fonction de sécurité provenant de défauts est acceptable.
(contacts S), soit enfin sur le relais P de la logique puisque, d’une part, l’ordre d’arrêt pourra encore
câblée (contact de contrôle appartenant à l’auto- transiter par l’automate programmable industriel et
mate voir schéma 3). que, d’autre part, la défaillance sera détectée et
L’obtention de la sécurité est donc basée sur une provoquera la retombée du relais P (schéma 3).
redondance de type hétérogène mais également En revanche, si l’on substitue à l’automate pro-
par association de techniques de sécurité telles grammable industriel une logique câblée, il sera
que : nécessaire, pour respecter le concept de sécurité
• action directe des organes de sécurité sur la cou- positive, d’utiliser une technique d’autocontrôle fai-
pure de l’énergie (logique câblée), sant appel à des modules de sécurité, conçus de
• sécurité positive : organes à comportement façon à détecter leurs propres défaillances. Bien
orienté à la coupure1 (contacts NF pour les détec- entendu, ces précautions ne dispensent pas de
teurs, contact NO pour les préactionneurs et relais), respecter la structure présentée sur le schéma 2,
• autocontrôle des dispositifs de protection : ces notamment en séparant la partie fonctionnelle de
dispositifs détectent leur propre défaillance et émet- la partie « sécurité ».
tent un ordre d’arrêt. Le schéma 5 montre qu’on peut réaliser une logique
entièrement câblée respectant le concept de sécu-
f) Remarques sur le bloc « logique câblée » rité positive en utilisant des modules de sécurité
(schéma 3) dont le fonctionnement sera sommairement rappelé
Le schéma en logique câblée donné en exemple ne ci-après.
peut être utilisé qu’avec une structure telle que celle La première ligne met en œuvre un module d’arrêt
que décrit le schéma 2 car, dans ce cas, les relais d’urgence dont la mission est de contrôler la coïn-
KAU, P, C1, C2 et C3 sont contrôlés par l’automate cidence d’informations provenant des dispositifs
programmable industriel ; le « collage » de l’un d’arrêt d’urgence.
d’entre eux est sans conséquence immédiate La deuxième ligne réalise la fonction d’arrêt d’ur-
gence en tenant compte de certaines conditions
1. Composants qui maintiennent leur sortie dans un état prévisible
indispensables telles que l’armement et la vérifica-
en cas de défaillance du système d’alimentation en énergie. tion des sécurités à chaque mise en route. Là aussi,
2. Références bibliographiques
Annexes 87
CONCEVOIR DES MACHINES SÛRES...
...OU METTRE À NIVEAU SON PARC MACHINES
Tous les textes juridiques et techniques qui font référence en Europe
Pour vous permettre un accès pratique à cet ensemble de référence, l’AFNOR publie en colla-
boration avec l’UNM, un recueil en trois tomes
88 Annexes
1. Normes citées dans le document
Indice
Référence Date
de classement
NF EN 292 -1 E 09-001-1 12/1991 Sécurité des machines - Notions fondamentales, prin-
cipes généraux de conception - Partie 1 : Terminologie
de base, méthodologie.
NF EN 954-1 E 09-025 02/1997 Sécurité des machines - Parties des systèmes de com-
mande relatives à la sécurité - Partie 1 : Principes géné-
raux de conception.
Annexes 89
Indice
Référence Date
de classement
NF EN 999 E 09-052 12/1998 Sécurité des machines - Positionnement des équipe-
ments de protection en fonction de la vitesse d’approche
des parties du corps.
90 Annexes
2. Références bibliographiques 4.2. Dispositifs de verrouillage et d’interverrouil-
lage à transfert de clé(s). Fiche prévention.
AVANT-PROPOS Dijon, CRAM Bourgogne et Franche-Comté,
1995, 94-2.
1. Presses pour le travail à froid des métaux.
4.3. Dispositifs de verrouillage et d’interver-
Amélioration de la sécurité sur les presses
rouillage à transfert de clé. Description et
en service dans le cadre de leur rénova-
principes d’utilisation. Cahiers de notes
tion. Spécifications techniques à l’usage des
documentaires. Paris, INRS, 1985, 121, ND
préventeurs et des rénovateurs. INRS, 1995,
1549.
ED 782.
4.4. Les écrans mobiles automatiques de protec-
2. Presses pour le travail à froid des métaux.
tion pour presses mécaniques en service.
Amélioration de la sécurité sur les presses en
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1991,
service dans le cadre de leur rénovation. Guide
ED 27.
à l’usage des utilisateurs et des préventeurs.
INRS, 1995, ED 783. 4.5. Interrupteurs de position à ouverture forcée et
3. Fiches Techniques de Sécurité concernant les à commande mécanique positive, utilisés
machines à bois. pour la protection des personnes. Choix et
ED 724 Scies à ruban vertical à grumes à chariot montage. Fiche pratique de sécurité. Paris,
tracté. INRS, 1989, ED 15.
ED 737 Déligneuses monolames pour le débit 4.6. Interrupteurs de position électromécaniques
des bois massifs. à clé. Cahiers de notes documentaires. Paris,
ED 788 Scies à ruban à refendre et dédoubler. INRS, 1992, 149, ND 1902.
Paris, INRS. 4.7. Dispositif de verrouillage électrique à un inter-
rupteur. Lyon, CRAM Rhône-Alpes, 5/95,
CHAPITRE 2 D 34-201.
4.8. Détecteurs de position magnétiques à lames
2.1. Prévention des risques mécaniques, solutions
souples. Cahiers de notes documentaires.
pratiques. AISS, 1994, ISBN 92-843-2080-1.
Paris, INRS, 1996, 163, ND 2021.
CHAPITRE 3 4.9. Composants de sécurité. Détecteurs de posi-
tion magnétiques à lames souples. Règles
3.1. Distances de sécurité spécifiques aux d’utilisation pour assurer des fonctions de
cisailles à tôles en service à chargement sécurité. Paris, INRS, 1997, ED 65.
manuel. Fiche pratique de sécurité. Paris, 4.10. Dispositifs de verrouillage « à sécurité posi-
INRS, 1995, ED 53. tive » (autosurveillance) pour protecteur
3.2. Le travail sur enrouleuses. Règles générales mobile actionné fréquemment. Fiche pré-
relatives aux distances de sécurité. Recom- vention. Dijon, CRAM Bourgogne-Franche-
mandations de la Caisse nationale de l’assu- Comté, 1991, 91-2.
rance maladie. Paris, INRS, 1989, R 323.
4.11. Détecteurs de proximité inductifs. Cahiers de
3.3. Travail sur bobineuses. Règles générales rela-
notes documentaires. Paris, INRS, 1988, 131,
tives aux distances de sécurité. Recomman-
ND 1676.
dations de la Caisse nationale de l’assurance
4.12. Dispositif de verrouillage électrique à deux
maladie. Paris, INRS, 1990, R 337.
interrupteurs. Lyon, CRAM Rhône-Alpes,
3.4. Les cylindres dans l’industrie textile. Protec-
5/95, D 34-202.
tion des zones de convergence. Fiche pra-
tique de sécurité. Paris, INRS, 1995, ED 57. 4.13. Contrôleurs de discordance. Bilan d’une éva-
luation des dispositifs disponibles sur le mar-
ché français. Cahiers de notes documen-
CHAPITRE 4
taires. Paris, INRS, 1993, 152, ND 1935.
4.1. Dispositifs de verrouillage « intrinsèquement 4.14. L’intégration de la sécurité. Conception d’un
sûrs » pour protecteur fixe et protecteur automatisme. Travail & Sécurité. Paris, INRS,
mobile actionné occasionnellement. Fiche 1995, 536, pp. 309 à 315.
prévention. Dijon, CRAM Bourgogne- 4.15. Dispositif de verrouillage à deux détecteurs
Franche-Comté, 1991, 91-1. ou interrupteurs avec autosurveillance par
Annexes 91
contrôle de la discordance. Lyon, CRAM CHAPITRE 6
Rhône-Alpes, 3/95, D 34-203. 6.1. Dispositifs de commande bimanuelle pneu-
4.16. Verrou électromagnétique avec contrôle inté- matique. Commandes et blocs logiques.
gré de position du pêne. Choix et montage. Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1992,
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1992, ED 38.
ED 39.
CHAPITRE 7
4.17. Dispositifs d’interverrouillage avec ou sans
dispositifs de déverrouillage différé pour pro- 7.1. Performances d’arrêt d’urgence des robots
tecteur mobile. Fiche prévention. Dijon, CRAM manipulateurs industriels. Cahiers de notes
Bourgogne-Franche-Comté, 1992, 91-6. documentaires. Paris, INRS, 1991, 143, ND
4.18. Contrôleurs de vitesse de rotation. Étude de 1826.
dispositifs de détection d’arrêt. Cahiers de 7.2. Performances d’arrêt d’urgence des robots -
notes documentaires. Paris, INRS, 1995, 161, Bilan d’une étude sur sites industriels.
ND 2006. Cahiers de notes documentaires. Paris, INRS,
4.19. Composants de sécurité. Les détecteurs de 1993, 151, ND 1924.
vitesse nulle. Fiche pratique de sécurité.
Paris, INRS, 1997, ED 71. CHAPITRE 8
8.1. Consignations et déconsignations. Paris,
CHAPITRE 5 INRS, 1993, ED 754.
5.1. Directive 98/37/CE du 22 juin 1998 (JO no CHAPITRE 9
L 207 du 23 juillet 1998).
5.2. Protection du personnel par dispositifs élec- 9.1. Concevoir une machine sûre. Enseigner la
troniques sensibles. État de l’art. Cahiers de prévention des risques professionnels. Paris,
notes documentaires. Paris, INRS, 1991, 142, INRS, 1994, ED 1520.
ND 1812. 9.2. Conception des automatismes pneumatiques.
5.3. Dispositifs de protection électrosensibles. Les Paris, INRS, 1996, ED 736.
barrages immatériels. Fiche pratique de 9.3. Automatismes pneumatiques 2 - Conception
sécurité. Paris, INRS, 1997, ED 64. des circuits de puissance et de commande.
5.4. Dispositifs de protection électrosensibles. Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1995,
Dispositifs monofaisceau et multifaisceaux. ED 52.
Fiche pratique de sécurité. Paris, INRS, 1998, 9.4. La sûreté des machines et installations auto-
ED 76. matisées. SADAVE, CITEF, 1992.
5.5. Installation et mise en service des pare-chocs 9.5. Armoires électriques. Guide pratique destiné
sensibles à la pression. Travail & sécurité. à améliorer la sécurité d’exploitation des
Paris, INRS, 1997, 556, pp. 34 à 37. armoires et coffrets électriques de tensions
5.6. Dispositifs de protection sensibles à la pres- inférieures à 1000 V. Fiche pratique de sécu-
sion. Normes et réglementation, concep- rité. Paris, INRS, 1993, ED 46.
tion, critères de choix. Cahiers de notes 9.6. Analyse des automates dédiés à la sécurité.
documentaires. Paris, INRS, 2000, 180, ND Éléments méthodologiques. Cahiers de notes
2130. documentaires. Paris, INRS, 1997, 166, ND
5.7. Installation et mise en service. Tapis et plan- 2039.
chers sensibles : les bonnes conditions. 9.7. Categories for safety-related control systems
Travail & Sécurité. Paris, INRS, 1995, 536, in accordance with EN 954-1. BIA Report
pp. 316 à 319. 6/97e, HVBG, Sankt Augustin, 09/99, 216 p.
92 Annexes
Sécurité des machines
et des équipements de travail
Moyens de protection contre les risques mécaniques
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93
PHOTOCOMPOSITION
IMPRESSION, BROCHAGE
IMPRIMERIE CHIRAT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
JUILLET 2003
DÉPÔT LÉGAL 2003 N° 8579
IMPRIMÉ EN FRANCE
L’Institut national de recherche et de sécurité Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
L’Institut national de recherche et de sécurité adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.
(INRS) est une association déclarée sans but
lucratif (loi du 1er juillet 1901), constituée sous
l’égide de la Caisse nationale de l’assurance Services prévention des CRAM
maladie. Il est placé sous la tutelle
des pouvoirs publics et le contrôle financier ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
de l’État. Son conseil d’administration est (67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
composé en nombre égal de représentants 14 rue Adolphe-Seyboth
236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
du Mouvement des entreprises de France BP 392 81 à 85 rue de Metz
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex
et des organisations syndicales de salariés. tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
tél. 03 88 14 33 00 tél. 03 83 34 49 02
fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48
L’INRS apporte son concours aux services fax 03 83 34 48 70
ministériels, à la Caisse nationale (57 Moselle) CENTRE
de l’assurance maladie, aux Caisses (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
3 place du Roi-George 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
régionales d’assurance maladie, aux comités BP 31062 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
36 rue Xaintrailles
d’hygiène, de sécurité et des conditions 57036 Metz cedex 1 11 allée Vauban
45033 Orléans cedex 1
de travail, aux entreprises, enfin à toute tél. 03 87 66 86 22 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
personne, employeur ou salarié, qui fax 03 87 55 98 65 fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
s’intéresse à la prévention. L’INRS recueille, fax 03 20 05 63 40
élabore et diffuse toute documentation (68 Haut-Rhin) CENTRE-OUEST
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
brochures, dépliants, affiches, films, BP 488 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
68020 Colmar cedex 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
renseignements bibliographiques... Il forme 4 rue de la Reynie Avenue du Grand-Cours, 2022 X
des techniciens de la prévention et procède tél. 03 89 21 62 20
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en son centre de recherche de Nancy aux tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
études permettant d’améliorer les conditions fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
AQUITAINE
de sécurité et l’hygiène de travail. (24 Dordogne, 33 Gironde,
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, ÎLE-DE-FRANCE PAYS DE LA LOIRE
Les publications de l'INRS sont distribuées 64 Pyrénées-Atlantiques) (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
par les Caisses régionales d'assurance 80 avenue de la Jallère 78 Yvelines, 91 Essonne, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
33053 Bordeaux cedex 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 2 place de Bretagne
maladie. Pour les obtenir, adressez-vous 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)
tél. 05 56 11 64 00 BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
au service prévention de la Caisse régionale 17-19 place de l’Argonne tél. 02 51 72 84 00
fax 05 56 39 55 93
de votre circonscription, dont vous trouverez 75019 Paris fax 02 51 82 31 62
l’adresse en fin de brochure. tél. 01 40 05 32 64
AUVERGNE
fax 01 40 05 38 84 RHÔNE-ALPES
(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire,
63 Puy-de-Dôme) (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
48-50 boulevard Lafayette LANGUEDOC-ROUSSILLON 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
Les Caisses régionales d’assurance maladie 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 26 rue d’Aubigny
tél. 04 73 42 70 22
Les Caisses régionales d’assurance maladie 29 cours Gambetta 69436 Lyon cedex 3
fax 04 73 42 70 15
disposent, pour diminuer les risques 34068 Montpellier cedex 2 tél. 04 72 91 96 96
professionnels dans leur région, tél. 04 67 12 95 55 fax 04 72 91 97 09
BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ
d’un service prévention composé fax 04 67 12 95 56
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura,
d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, SUD-EST
de sécurité. Par les contacts fréquents que 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, MIDI-PYRÉNÉES (04 Alpes-de-Haute-Provence,
90 Territoire de Belfort) (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
ces derniers ont avec les entreprises, ils sont ZAE Cap-Nord 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
à même non seulement de déceler les risques 38 rue de Cracovie 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
professionnels particuliers à chacune d’elles, 21044 Dijon cedex 2 rue Georges-Vivent 35 rue George
mais également de préconiser les mesures tél. 03 80 70 51 22 31065 Toulouse cedex 9 13386 Marseille cedex 5
préventives les mieux adaptées aux différents fax 03 80 70 51 73 tél. 05 62 14 29 30 tél. 04 91 85 85 36
postes dangereux et d’apporter, par leurs fax 05 62 14 26 92 fax 04 91 85 79 01
conseils, par la diffusion de la documentation
éditée par l’Institut national de recherche
et de sécurité, une aide particulièrement
efficace à l’action des comités d’hygiène, Services prévention des CGSS
de sécurité et des conditions de travail.
GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 fax 05 96 51 81 54
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
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La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de deux ans
et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).
© INRS, 2003. Maquette Michèle Billerey. Schémas Christiane Bourbon. Illustration de couverture Bernard Chadebec.
Ce document traite des moyens de protection
contre les risques mécaniques.
Il a pour objet de faciliter leur choix.
Il présente des exemples de moyens
de protection connus à ce jour, dont on peut
s’inspirer pour réduire les risques mécaniques
engendrés par les machines.
Pour le choix final du moyen de protection,
il est recommandé de s’appuyer
sur les documents de référence cités
en fin de chapitre.