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Le 18 Octobre 2000,

Ces derniers mois avaient été fort en émotion et en tension ainsi qu’en adrénaline et danger
mortelle… de bons mois d’actions et d’activités qui feraient, juste en entendant ces mots, sûrement
sourire n’importe quelle personne voulant devenir aventurier. Toutefois, ces derniers se calmeraient
sûrement en sachant que j’entendais par-là : le fait d’avoir errer pendant une semaine en se
nourrissant de rats et autres bestioles à combattre des morts-vivants et autres atrocités dans une
ruine elfique, le fait d’avoir humilier lors d’un combat car vous êtes trop vieux pour combattre, le fait
d’avoir été torturer pendant un certain temps par un fanatique religieux, le fait d’avoir été quasiment
brûler vif par ce dernier et avoir fini agonisant et calciné…. Bref, une bonne partie de plaisir comme
ils aimeraient sûrement… ne jamais vivre.

Habituellement, j’ai un homme difficilement abattable, mais un tel enchainement de mauvaises


péripéties me donnait clairement le droit de me plaindre et ne pas avoir le sourire pendant quelques
temps. Sauvé par un Ikhyldien au service d’un Duchéenne, ce dernier me ramena avec lui dans les
terres de mon pays afin d’être soigné d’une mort certaine au vu de mes blessures, de mon cœur
agonissant et des infections diverses. Shiroi, que j’avais précédemment rencontré dans les territoires
nains, accepta ma faveur de partir vers les territoires d’Ikhyld afin que je puisse briser les chaînes du
temps et du corps qui m’empêcher de continuer ma vie de combattant. L’homme était loin d’être
avare en acte bienveillant : il me sauva la vie, me fit soigner, m’accompagna jusqu’aux territoires de
sa patrie natale et en plus de me faire entrer dans les terres grâce à sa noblesse me paya des papiers
à l’année afin de circuler dans le pays.

Ma fierté m’avait toujours empêchée de recourir à l’utilisation de la technologie ou de la magie afin


de régler le problème de mon cœur malade ou de mon corps vieillissant, mais le passage dans un
puit de magie corrompu et une presque-mort m’avait fait revoir mes principes. Au final, arrivé dans
les terres d’Ikhyld et avec l’aide de Shiroi, je finis par trouver diverses personnes afin d’assouvir mes
besoins de changement. À travers enchantement et potion, mon âge fut réduit, ma maladie
éradiquée et mon corps amélioré de diverses manières entraînant un changement dans mon statut
passant de guerrier à guerrier magique. Je ne pouvais toujours pas utiliser une magie, mais ma lame
suffisait à trancher tout ce qui se mettrait désormais en travers de mon chemin sans que rien d’autre
que mes compétences puissent jouer dans la balance.

Certaines choses s’étaient passaient dans le monde et ces événements entrainèrent un


bouleversement annonçant une certaine ère de ténèbres qui s’étendit sur toutes les terres d’Orzian.
Tandis que les morts se levaient de toute part, un événement particulier se produisit dans les terres
d’Ikhyld : une ruine elfique de l’âge d’or était apparue de sous terre et le bruit de cette découverte
entraîna la création de groupes pour l’étudier. Un nouveau corps, de nouveaux équipements –
essayer de porter une armure à soixante ans sans vous épuiser à chaque mouvement en étant en
plus cardiaque, vous. – et une mission intrigante, qui ne ce serait pas proposé ? Avec l’aide de
commerçant se dirigeant vers Langzi afin de me rajouter à l’un des groupes de garde du corps censé
protéger les érudits.
Shiroi était d’ailleurs l’une des personnes qui m’accompagnerait pour cette mission, ironiquement le
destin n’arrêtait pas de placer sur mon chemin cet homme qui s’était clairement démontrer comme
un homme de valeur. De l’autre côté, une certaine O’Barai participait au voyage, je ne savais que son
nom de famille et pourtant je pensais déjà à une femme qui nous accompagnerait, une pensée qui
était fausse à l’arrivé de ce dernier sur le chemin. Au début je ne pouvais deviner, mais bon un
homme qui n’a clairement pas une attitude de soldat qui se dirige vers une caserne de lui-même,
c’est forcément un mercenaire. Au final, nous fûmes accueillis par Shiroi à l’entrée de la caserne…
caserne qui abritait les gardes ayant en leur possession mes armes au vu des droits de port d’armes
du pays.

« Content de te revoir, Shiroi. M’as-tu reconnu ? »

Shiroi réagit tout de suite à ma question en expliquant que sans l’information que j’avais moi aussi
reçu concernant les participants à cette mission, il n’aurait sûrement pas pu me reconnaitre
directement du moins. En effet, physiquement j’avais perdu – ou gagner selon le point de vue –
trente années de vie qui avaient donc influencer un grand changement corporel que ce soit dans mes
rides, ma couleur de cheveux, mon physique ou encore simplement ma gestuelle. Faut dire que
perdre trente années à se faire torturer – surtout les derniers mois qui ont été assez intenses pour ce
genre d’activités -, se blesser, guérir dans des conditions minables, etc… Le corps a vite changé sa
manière de fonctionner et ma démarche avait pris un coup à force de me faire casser une jambe,
avoir la hanche qui malgré mes entrainements quotidiens commençait à plus être en forme, etc…

Toutefois, tout n’était pas à nouveau beau et un point assez crucial devrait être abordé quant à ma
condition, je venais de perdre trente années, mon corps avait changé et tout ce à quoi je m’étais
habitué avait disparu. Hors ma cécité, bien entendu. Ainsi, il me fallait tout de même un temps
d’adaptation à mon nouveau corps ce qui causait quelques petites difficultés dans mes
comportements, comme-ci je n’étais plus calibré à mes propres mouvements. Un petit contre-temps
qui ne perturberait pas la mission en elle-même, mais qui ferait que mes capacités par le passé
influencé par un cœur fragile étaient désormais influencées par un manque de synchronisation. Si je
devais réfléchir à un exemple, j’en étais au même point qu’une personne ayant perdu quelques
orteils, je dois réapprendre à marcher.

Je remerciais Shiroi de me rendre mes armes qui m’avaient un peu manqué, surtout pour Shinrei
dont j’avais l’habitude de toujours avoir près de moi dans n’importe quelle situation afin de prévoir
plusieurs portes de sorties létales et non-létales. Je pouvais alors mettre à ma ceinture mon Katana
et mon Wakizashi avant de placer mes couteaux de lancers dans les emplacements attitrés sur
différentes parties de mon armure. Je rangeais aussi mon couteau de sculpteur dans ma gibecière, il
m’avait aussi été pris m’empêchant de faire de nouvelles sculptures… mais il est vrai que même avec
ça je pouvais faire de beaux spectacles.

Les pas d’un homme attirèrent mon attention et il se présenta alors à nous comme étant l’un des
érudits faisant partie du cortège à protéger lors de l’étude des ruines elfiques, ce dernier respirait
l’elfe que ce soit par son parfum, sa voix ou encore un je-ne-sais-quoi dans son attitude. Ce dernier se
présenta comme étant l’Archiviste de l’Académie d’Argent, étant peu familier avec toutes ses
choses… je ne savais clairement pas ce qu’était un archiviste, mais le lien avec le mot archive me fit
penser qu’il s’occupait des… archives ?

Pour ma part, je fis part de mon identité en tant que Gareel Krenliwën, duchéen à considérer comme
une sorte de mercenaire, je fis tout du moins une petite remarque comme quoi il ne fallait pas se
vexer si je ne les regardais pas tout le temps dans les yeux. Précisant alors que j’étais aveugle, ce
n’était pas dans mes habitudes, mais je me préparais à rentrer dans une ruine sortie de nulle part
avec ses personnes alors avoir des informations sur chacun était une bonne idée.

L’homme nous demanda, de son côté, si nous avions des questions et j’en avais une effectivement,
alors que nous avancions et que Shiroi faisait part d’une information dont j’avais déjà connaissance
au nouvel être qui nous suivit, je me permis :

« Les seules informations que j’ai pu obtenir sur la première expédition sont que rien de mal ne
s’était passé, est-ce une vérité ou une information pour le public ? Un groupe revient en disant que
rien ne semble agressif et nous voilà ici avec un petit groupe armée afin de vous protéger… Cela
peut-être une simple précaution, il est vrai. Mais est-ce vraiment cela ? Je préfère savoir avant
d’entrer dans le dit-lieu, votre réponse ne changera rien quant à ma participation, toutefois. »

L’érudit elfique commença alors à m’expliquer que c’était tout simplement la vérité et que dans le
cas contraire une expédition de cette importance culturelle et d’une certaine manière historique
aurait requise des centaines de de soldats. Il rajouta par-dessus le marché une explication quant à la
raison qui poussait l’exploration des ruines à requérir le service de garde du corps afin de protéger
les érudits malgré le faible taux de danger. Son explication venait attiser une certaine flamme de
passion pour l’inconnu et les risques qui était réapparu depuis mon rajeunissement, jamais éteinte
cette dernière avait tout de même commencer à s’essouffler à l’époque.

L’homme expliquait la possibilité de divers pièges magiques ou système de défense censé vaincre
toute créature jugée dangereuse et néfaste par les différentes créations magiques des elfes de la cité
d’or. Il rajouta même que le temps était un impact des plus particulier sur la conception et le
maintien de sort ayant ce genre d’utilités et qu’ainsi entre les humains n’existant pas à l’époque et le
fait qu’il y avait une possibilité que les elfes ne soient pas reconnus eux non plus. J’acquiesçais quand
ce dernier proposa de continuer tout cela en avançant, chose que nous fîmes tandis que je souriais à
l’idée de ce qui nous attendrait dans les ruines… créatures comme découverte.

Je le remerciais de ses précisions et lui faisais part de mon excitation quant à ce qui se passerait dans
ces ruines anciennes, le reste du trajet je fus devant en compagnie de l’elfe et du troisième
mercenaire Karma O’Barai, qui possédait des capacités particulières. Il s’agissait d’un mage et
précisément d’un invocateur, une branche que j’avais peu rencontré dans mes voyages et dont je ne
savais pas vraiment s’ils étaient fiables ou non en combat. Une chose qui serait vérifiable lors des
premiers combats, mais tout de même j’avais du mal avec ceux dépendant totalement de leur
magie… les factions technologiques ayant montrés des capacités pour bloquer leurs créations
magiques. Si les ruines possédaient ce genre de système, mais avec un point de vue plus magique…
est-ce qu’il serait capable de se débrouiller ?
Le trajet fut plutôt calme et malgré nos passages dans des zones souvent à fort risque d’attaque de
monstre ou de bête, je ne captais que des sons d’animaux se trouvant à une distance suffisamment
lointaine pour être jugés comme non-important. Le talisman qui était accroché au pommeau de
Shinrei avait pour objectif de réduire la possibilité d’attaque de monstre, son effet était-il présent en
plus du convoi plutôt bien gardé, là était la question. En tout cas, tout se passa bien pendant le trajet
et une pause fut décidé afin de permettre aux fatigués de se reposer alors que les ruines se
trouvaient plutôt proches.

Pour mon cas, je n’étais pas fatigué et je décidai de prendre le premier tour de garde lorsque le
sommeil s’installa dans le camp, une nouvelle énergie débordée de moi et de ma nouvelle jeunesse
tandis que je sentais une autre puissance en moi suite aux enchantements que je m’étais fait
appliquer sur le corps. Mes principes quant au fait d’agir, combattre, se débrouiller par soi-même
avaient pris un coup, mais j’avais vu en la magie adaptée aux non-mages une façon de prendre une
nouvelle voie dans le maniement de ma lame et mon style de combat. Un style dont j’étais bien
décidé à apprendre à qui le voudrait et dont je jugerais digne afin d’éviter l’erreur de ma première
vie qui se serait finie sans que je puisse faire perdurer mes connaissances.

Tandis que mon tour de garde se faisait, je profitais de la solitude pour sortir l’un des bouts de bois
acheté peu cher dans un stand proposant divers bois afin de commencer la taille de ce dernier afin
de sculpter. La sculpture était un domaine qui s’était apposé en moi comme un passe-temps et sa
pratique avait pris un tournant différent à l’arrivée d’Hotaru qui me permettait d’admirer le résultat à
la fin. Loin de moi l’idée de perturber mon environ par le fait de recouvrir la vue ou d’user d’Hotaru
pour influencer mes actes, je lui demandais de me rendre ce service qu’en des occasions particulières
afin d’admirer un autre monde que celui des ténèbres.

Après mon tour de garde, je me permis d’aller me reposer, non dans une tente mais plutôt à la belle
étoile en posant une couche à même le sol un peu à côté du camp afin de profiter de la lueur de la
Pleine Lune qui frappait sur ma peau. Au matin, après une bonne nuit de sommeil, je faisais par au
groupe et à Shiroi en particulier que j’étais moi aussi prêt à reprendre la route sans pour autant
vraiment réagir à la remarque de Karma. Le plus drôle, c’était qu’il est décidé de faire cette blague à
Shiroi, qui était loin d’être un fan d’humour en soi, surtout quand il ne connaissait pas vraiment la
personne en face.

Quelques temps après le réveil de tous, les tentes qui avaient étés mises en place furent démontés et
le campement disparu tout comme le feu qui fut éteint avant que nous puissions nous mettre en
route vers l’objectif principal. D’après notre guide, il ne restait pas longtemps avant d’atteindre la
cité de l’ancienne empire, ainsi comme il avait raison nous purent très vite atteindre notre prochain
objectif. Contrairement à ce que je pensais au début, la cité n’était pas si facilement accessible et à
mon grand désarroi, les sons m’indiquaient la présence d’eau en grande quantité et les dires de l’elfe
parlant de barque me firent comprendre ce que nous devions faire…
Je pouvais combattre, lire, sculpter… mais conduire une barque était une chose fastidieuse tant il y
avait d’éléments à écouter tout en agissant afin d’éviter de percuter des rocheuses ou autres
structures qui nous feraient chuter. Heureusement pour moi, Shiroi qui avait conscience de mon état
plus que tout autre me fit la proposition de rejoindre sa barque et de juste m’installer tandis qu’il la
conduirait. J’acceptais et en claquant de la langue afin de détecter précisément la barque, je me
permettais de lui emprunter un bras afin d’entrer et de m’asseoir, une chose compliquée et qui
m’était ma faculté à tenir debout à rude épreuve. Sans son aide, cela aurait été chose facile de me
mettre trop près du bord et finir par passer par-dessus bord lorsque la barque aurait commencé à
tanguer sous mon poids.

Assis tranquillement et malgré un sentiment de malaise face à ma situation qui montrait bien à quel
point je n’appréciais guère une position sur mer… un manque de solidité et de fermeté sous ses pieds
accompagné d’un équilibre bancale... Toutefois le fait de n’avoir rien à faire d’autre que d’avancer
me permettait de me concentrer sur la chose qui se trouvait être une de mes qualités principales : la
perception. Concentré sur les sons et odeurs, je me préparais à signaler tout problème potentiel face
à ce qui était devant nous : l’inconnu. Les discussions quant à un brouillard magique donnaient un
bonus d’utilité à mon comportement et je faisais savoir à Shiroi que s’il avait besoin, je pouvais lui
indiquer la position de l’érudit en chef.

Shiroi ayant accepté mon aide, je me permettais de lui indiquer la direction lorsqu’il semblait aller un
peu trop vers la gauche ou la droite et quittant alors le chemin direct pour suivre notre guide, cela fut
mon travail de le ramener sur le bon chemin pendant quelques temps. Après ceci, ce qui avait causé
des problèmes d’orientations disparut et la lumière du soleil passa finalement à travers, une lumière
qui frappa doucement mon visage et me réchauffa. À ce moment, l’objectif était visible pour tous et
cela était parfaitement audible au vu de l’admiration porté sur cette bâtisse qui se traduisait par des
exclamations, des remarques et des commentaires réfléchis sur son état. Un état étonnamment bien
conservé qui semblait supposé qu’il en fût de même pour ce qui se trouvait à l’intérieur et qui
annonçait donc des découvertes intéressantes. Bien que des questions se posaient sur un manque de
faune, cela ne me semblait pas être une des priorités à mes yeux et préférais donc laisser ceci à la
réflexion des têtes pensantes.

Arrivé sur le ponton, Shiroi fit preuve d’un état assez peu habituel pour lui et l’empressement qui
s’était emparé de lui le fit sauter de la barque soudainement avant d’empoigner mon bras afin de me
faire sortir de la barque à mon tour. Ce dernier ne se limita pas à ceci et se permit d’ajouter à ses
gestes, des paroles piquantes sur ma tendance à être un peu trop lent à ses yeux, bon il n’avait pas
tort, mais je me demandais tout de même qui était le plus âgé ici alors qu’il se comportait comme un
enfant. Je me permettais de lui faire remarquer qu’après tant d’années passés, une ou dix minutes de
plus n’allaient rien changer à l’histoire.

L’empressement de ce dernier semblait être de pire en pire vu qu’à peine au niveau de la porte, son
état se mélangea avec une certaine fouge qui le poussa à nous signaler d’attendre tandis qu’il partait
en éclaireur et nous signalerez par la suite quand on aura le droit d’avancer. Pour ma part, j’avais
connaissance des capacités de Shiroi et s’il se jugeait apte à rentrer dedans et à en ressortir sans qui
lui manque une partie de son corps et nous simplifiant le travail, qu’il en soit ainsi. De mon côté, je
suivais les discours des érudits et certains parlèrent d’un poste de garde non loin, ceci fut alors mon
chemin d’action, curieux de savoir ce qui pouvait bien s’y trouver.

Je me permettais d’entrer dans le poste de garde tandis que tous avaient les yeux focalisés sur la
porte d’entrée dont Shiroi avait décidé d’ouvrir et d’y entrer seul afin de servir d’éclaireur afin de
nous mâcher le travail d’une manière. Personnellement, je n’étais ni le père de Shiroi, ni tout autre
personne pouvant lui dire de faire ou ne pas faire les choses, ce dernier avait des capacités et était
toujours en vie, deux facteurs suffisants pour que je puisse le laisser agir comme il le voulait. De mon
côté, j’avais décidé d’analyser d’abord l’extérieur des lieux avant d’entrer dans ce lieu de mystère, les
terres dont nous fouillions le sol n’avaient pas étés examiner depuis des siècles… après tant de
temps, pourquoi tant d’empressement ? Autant profiter de chaque seconde pour tout examiner, il
serait bête de passer à côté d’une relique de l’ancien temps parce que nous agissions avec la fougue
et la témérité d’un jeune enfant, n’est-ce pas ?

Après quelques instants de recherche, ma chance me sourit après des mois d’absence, une bourse
faite d’un cuir à la texture et l’odeur inconnues se trouvait dans le poste, le poids du tout me
semblait étrange et je n’arrivais pas à véritablement évaluer la somme avec le poids d’une pièce de
notre temps. La taille des pièces était la même, mais le poids varié, la matière ne semblait pas être la
même et le marquage des pièces était lui aussi différent… des pièces d’un ancien temps dans une
demeure d’un temps ancien, une suite logique. Loin de pouvoir évaluer la somme à laquelle pourrait
correspondre le poids des pièces, j’estimais que le caractère précieux, rare et d’un autre temps des
pièces permettait d’estimer un prix bien supérieur à celui de nos pièces pour un tel poids. Mon
passage à Ikhyld m’avait fait épuiser quelques années d’économies afin d’effectuer les modifications
nécessaires à une évolution à plus long terme quant à mon existence. Bien qu’il me restât tout de
même de quoi tenir un certain, caché dans le même lieu, les derniers mois m’avaient permis de voir
les choses d’une autre manière et j’estimais qu’il me fallait agir, avoir un plan et agir… tout ceci
nécessiterait des sommes d’argents, ainsi je ne pouvais cracher sur ce précieux trésor.

De leur côté, la porte avait fini par s’ouvrir et ce qui en sortie ne sentait pas l’humain… enfin pas
l’humain en chair et en os, leurs dires nous ramenaient encore une fois aux évènements de ces
derniers temps : « L’empereur éternel ». Des morts-vivants bloquaient l’entrée, de mon côté j’étais
un peu loin d’eux et pourtant je pus facilement entendre les paroles de soumission de notre collègue,
O’Barai. Bien entendu, il fallait être un idiot fini pour n’avoir pas reconnu le gros mensonge balançait
par ce dernier, avec sa voix qui respirait aucune forme de sincérité et semblait limite vouloir bien
montrer la forme de moquerie tel un panneau géant. Toutefois, les actes de Shiroi semblèrent
étranges… je ne savais pas comment, mais j’avais une impression mitigée vis-à-vis de ces actes,
presque comme-ci c’était un autre. De mon côté, j’estimais que les autres pouvaient amplement
gérer une bande de zombies et que je pouvais me permettre de me balader encore dans le poste à la
recherche d’autres objets tandis que la bourse se trouvait dans ma gibecière. Si ces derniers
montraient des signes de difficulté, que ce soit d’eux-mêmes ou par les sons que j’entendrais, je me
permettrais alors d’agir afin de les soutenir.
Le combat semblait aller à bon train et de ce que j’entendais, nous semblions avoir l’avantage
face aux créatures de Césario… toutefois le terme « nous » était peut-être de trop et je pouvais
déjà sentir que certains devaient se poser des questions quant à ma présence… Bon ces gens
devaient pour le moment être occupé à ne pas mourir et certains devaient m’avoir oublié. De
mon côté, j’étais plutôt occupé à fouiller les lieux, une curiosité et une certaine intention
d’obtention d’objet rare étaient à l’origine de mes actes, mais… nous étions dans une des
ruines des anciens elfes, je pouvais parfaitement tomber sur quelque chose d’utile face à ces
morts-vivants. Des armes et des pierres précieuses… les armes ne semblant ayant rien de plus
intéressant que leur métal et leur fabrication d’origine elfique, je me permettais de garder une
dague à disposition et mettais tout le reste dans mon sac, ce que je ne pouvais prendre resterait
là jusqu’à la fin du combat.

Quant au combat, je me devais de tout de même intervenir bien que O’Barai et Shiroi
semblaient se débrouiller, la petite armée qui tentait de défendre les scientifiques semblait
plus enclin à avoir du mal. Je me permettais alors de réveiller Hotaru et lui demandait si elle
pouvait aller aider les soldats en jouant de ses capacités pour perturber la vue des morts-
vivants quant il le fallait. De mon côté, j’analysais la situation du combat et cherchais le coin
où les boucliers n’avaient pas leur place, il semblait d’ailleurs que les créatures n’avaient pas
connaissance de mon existence vue que c’était très peu défendu de mon côté. Ainsi, la
surprise permettrait d’effectuer un peu de nettoyage, ce qui permettrait de perturber les lignes
ennemies de partout avec l’arrivé d’une autre personne.

Toutefois, je n’étais pas encore tout à fait habitué à mon ancien corps et je possédais encore
quelques habitudes ancrées par mon âge réel, ainsi malgré ma maîtrise et mes capacités, ces
dernières avaient pu s’améliorer grâce à ma nouvelle jeunesse, mais mes comportements
s’étaient retrouvés parasitant face à ce corps qui n’était plus le vraiment le mien. Il me fallait
une certaine période pour me réhabituer à ce corps et ainsi ne gardait que le positif des trente
années qui avaient succédé à ce corps. Je m’efforçais d’être le plus concentré possible et
j’accédais discrètement au combat avant d’attirer l’attention en lançant mon attaque « Füjin »
en étant baisser afin de viser les jointures des armures au niveau des jambes. Certains étaient
protégés, mais pas tous, cela suffirait à couper quelques jambes, j’espérais.

Les combats continuèrent pendant quelques instants avant que tout cela cesse lorsque le
dernier cadavre s’écroula au sol, à ce moment un soulagement s’imprima dans l’air et
principalement de la part des érudits qui furent les plus troublés de tout ceci. De mon côté, j
me sentais vaguement inutile pour ce combat-ci, je me sentais un peu comme… au ralenti,
incapable d’agir instantanément… à savoir si cela avait un rapport avec ma transformation
physique. En tout cas, j’avais obtenu des choses qui me feraient pardonner vis-à-vis des
érudits, je me permettais alors de récupérer les quelques armes que je n’avais pas stocker dans
mon sac et les donner aux érudits accompagnés d’une petite part de mes autres découvertes.
Bien qu’il me faudrait une certaine somme d’argent pour mes objectifs futurs, l’étude du
passé était aussi une chose importante et tout ceci pourrait être une bonne chose de participé à
la découverte du passé au côté d’Ikhyld.

Après cette partie, je me permettais de tâter les cadavres à la recherche d’informations quant à
ce qu’ils faisaient dans ces ruines – vu qu’ils n’y étaient pas lors du passage des éclaireurs – et
aussi à la recherche d’équipements anciens gardant une bonne qualité, au moins pour filer
quelques armes aux érudits même sans leur consentement. Les soldats, c’était bien. Moi et les
autres mercenaires, c’était bien. Mais si un événement faisait que nous ne soyons pas
suffisants, je pense qu’un moyen de se défendre soi-même était toujours une solution
préférable à la mort. En tout cas, après mes recherches, je me permettais de suivre les deux
autres dont le nouveau Shiroi, plus téméraire… une chose plaisante tant qu’il savait ce qu’il
faisait.

Arrivé dans l’intérieur, les autres semblaient fascinés par l’intérieur... ma perception me
permettait d’analyser la pièce et je percevais bien que les livres n’étaient pas présents et selon
les informations d’autrui, ici il y avait surtout des portes avec des inscriptions. De mon côté,
j’aimerai explorer ces portes qui pourraient me conduire à des écrits quant à l’escrime ou
encore au sujet des artéfacts… Mon katana avait changé et j’aimerai étudier la connaissance
des elfes d’antan afin de pouvoir évaluer toutes les données reliées à cet artéfact et à ses
limites afin de l’utiliser pleinement.

Au final, très peu d’informations furent obtenus quant à la raison de l’apparition des troupes
squelettiques dans le domaine des elfes d’antan, par très peu, j’entendais surtout aucune
information plutôt. La recherche d’armes fut plus viable et les outils de mort recueillis furent
acceptés par les érudits, bien que la manière concernant leur acceptation me poussât bien à croire
qu’il s’agissait d’un acquis pour étude. Les érudits et moi-même qui était porté sur l’étude ou la
lecture lorsque je n’étais pas occupé par mon travail avions tout de même une différence majeure
quant à l’évolution de la situation, étudié une lame alors que nous venions de subir un assaut ne
faisait pas partie de mes prérogatives. Tant pis, il s’agirait d’espérer que moi-même, mes collègues
mercenaires et les troupes militaires d’Ikhyld soyons toujours présent pour eux, la question étant
que si l’ennemi réapparaissait, quelle serait notre nombre au final pour les protéger ?

Après être entré, je m’étais baladé dans le lieu aux multiples portes, honnêtement mon intérêt pour
la protection de l’escouade d’érudit avait commencé à s’effriter tandis que mon intérêt pour les
connaissances martiales dans le domaine de l’art du katana ou de la manipulation d’artéfact des elfes
d’antan s’était accrue. Au final, côtoyer par Hotaru, je me permettais d’évaluer les multiples portes
afin de trouver l’une d’entre elles qui satisferait mon désir de connaissance, en effet il était très
clairement visible par le biais de peintures et autres œuvres d’arts, le sujet caché derrière la porte.
Finalement, une porte adaptée à mes envies fût trouvée par Hotaru qui me le fit remarquer et je me
permettais de passer cette dernière.

Je me trouvais désormais dans une véritable bibliothèque composait de livres multiples, je me


mettais alors à rechercher dans tout ce domaine ce qui pourrait convenir à mes besoins et envies afin
de satisfaire mon désir de connaissance. Cette fois-ci, j’avais laissé Hotaru retournait au repos,
cachée dans ma sacoche tandis que je me permettais de rechercher seul ce qui m’intéressait, car
malgré mes manques visuels, je pouvais lire les caractères inscrits sur les bouquins d’un simple
effleurement des doigts. Peu de gens pouvaient deviner à quel point la sensibilité du corps humain
varié selon l’endroit et justement quel endroit était utile afin de viser une certaine précision de la
sensibilité, les bouts des doigts étaient un parfait exemple de sensibilité accrue.

Soudainement, mes sens aiguisés s’agitèrent tandis que la présence d’un inconnu n’ayant rien à voir
avec celle de qui que ce soit dans l’escadron se fit ressentir. Une présence telle que mes sens et mon
instinct s’agitèrent pour me signaler que l’épaisse présence de l’homme était dangereuse et que je
devais éviter de m’approcher. Je ne percevais aucune forme d’envie meurtrière venant de la part
d’hommes, à force de côtoyer des types pensant qu’à buter, ce genre d’impressions que les autres
veulent vous trancher était facilement reconnaissable, impression inexistante ici. Toutefois, la
présence de l’homme était suffocante et posait un certain poids sur mon cœur, légèrement
douloureux même. Il devait être quelque chose ou quelqu’un de vraiment impressionnant pour que
je puisse le percevoir d’une telle manière, suffisamment pour que mon intérêt passe au-dessus de
mon instinct de survie dirais-je.

Ainsi, alors que ce dernier partait, je me mettais à le suivre avec discrétion et sans faire de bruit afin
d’évaluer ses actes, le lieu qu’il voulait atteindre et surtout essayer de définir plus précisément qui ou
quoi il était afin d’évaluer ensuite mes choix plus précisément.

Alors que j’étais parti à la recherche de textes liés à l’escrime me permettant de peaufiner mon art
du katana, j’avais fini par rencontrer une entité à la présence suffisamment impressionnante pour
attirer complètement mon attention. Dans les détails, j’avais l’espoir que cette entité avait un
rapport à ma situation de recherche et qu’elle m’amènerait dans un lieu où mes désirs
d’apprentissage seraient comblés. Trente années de mon existence physique avaient disparu et
pouvaient ainsi être renouvelées… un artiste martial profiterait de cela pour perfectionner sa raison
d’exister : son art. Par extension, il était aussi question de trouver une personne digne d’hériter de
mes capacités martiales que ce soit aux poings ou à la lame afin de faire perdurer mes décennies
d’expérience couplé à l’expérience des maîtres du Temple.

Toutefois, que ne fut pas ma surprise quand ce dernier m’amena tout simplement rejoindre mes
compères mercenaires qui semblaient être dans un combat des plus sérieux, le plus étonnant était
que le combat était entre eux deux. L’attitude de Shiroi avait été étrange pendant tout le long de la
mission et le voici désormais en combat avec l’un de ses collègues… Bien que j’eusse fait peu
attention à son comportement par facilité ayant moi-même mes propres problèmes à gérer, j’avais
finalement compris. Tout ceci avait donc un lien avec l’entité en lui dont il m’avait parlé à une autre
occasion, bien que nous n’eussions pas abordés ceci en détail, j’avais à peu près compris l’histoire et
pouvait dire que ce n’était pas une bonne chose.

L’entité que j’avais décidé de suivre intercepta le combat tout simplement par la parole, cela marcha
étonnamment tandis que ce dernier commença à parler en direction des deux mercenaires à propos
d’un serviteur des dieux du désert…. Les dieux du désert faisaient sûrement référence à quelque
chose avec le désert d’Akkaton… Karma était un duchéen et Shiroi… un mixte entre un Ikhyldien et
un Duchéen…. Ainsi aucun n’était proche d’une manière avec Akkaton, bien que Shiroi m’avait parlé
d’une envie de passage en ces terres lors d’une rencontre. Le reste du discours était clairement dirigé
sur les deux individus afin d’une manière de les faire rejoindre son camp, le camp de l’empereur
éternel Cesario d’après la réponse de Shiroi – le vrai -.

Le grand Cesario était là devant nous, je ne pouvais m’empêcher d’agir face à cet individu
suffisamment reconnu pour ses capacités et sa dangerosité, impossible pour moi de ne pas tenter de
combattre même si la mort était au bout du chemin. Il ne semblait pas m’avoir remarqué et je
comptais en profiter, le combattre en face n’était sûrement pas une situation enviable et ici il
s’agissait surtout de terrasser l’individu… la fin justifie les moyens. Je déposais ma dague spatiale
dans le sol et ainsi, prêt à combattre, j’usais de l’enchantement de mes bottes afin d’arriver
rapidement vers l’empereur. À ce moment, en faisant attention à bien attaquer entre les failles
possibles de l’armure, je lançais un assaut en dégainant ma lame avec bien entendu l’intention de lui
infliger un coup mortel. Après cet assaut, j’usais directement de l’effet de la dague spatiale pour
retourner auprès d’elle avant de profiter de la distance pour surenchérir avec une attaque Fûjin en
direction de l’opposant tout en me préparant à réagir à tout moment.

« Si tu comptes me proposer la même offre, va falloir quelque chose de plus alléchant, je n’ai
personne à faire revivre. »

Alors que ma première attaque fait mouche, ce dernier montre bien que mon attaque l’a touché
malgré le fait qu’il ne périsse pas face à cet assaut, ce qui montre bien que les rumeurs et autres
histoires sur l’entité ne sont pas fausses. Toutefois, alors que je me prépare à lancer la seconde
attaque, ce dernier répondit à mon attaque d’un simple geste de la main et je sentis mon corps se
déchirer. Je pose un genou à terre et un râle de douleur s’échappe alors que j’essaye de résister face
à la douleur infligée, bien que cela ne dura qu’un instant, les stigmates de l’opération magique
perdurent.

Je tentais de me relever par moi-même après l’attaque dénué de difficulté de l’entité, mais le contre-
coup était assez sévère et forcer de constater que je n’avais toujours pas récupéré toutes mes
capacités en changeant de corps. J’acceptais l’aide de Shiroi qui m’aidait à me relever et je pouvais
sentir une certaine amertume quant à l’homme dénommé Cesario et qui venait de me mettre à
genou en levant simplement la main. Les paroles du Kitsune étaient vexantes, j’avais par le passé
rencontré des hommes plus fort que moi… mais personne qui m’avait simplement contrôlé avec tant
de facilité, la frustration était grande… Mais il n’avait pas tort, vaincre ce monstre dans notre position
actuel causerait des pertes et le résultat serait peut-être sa victoire et notre mort.

De son côté, Cesario nous laissa une porte de sortie en s’exprimant sur le fait qu’il n’était
aucunement là pour combattre, mais son discours semblait cacher une forme toute particulière de
prévision. En effet, il parlait du fait qu’il avait des erreurs, etc… et que l’oubli de tout ceci
commencerait ici tandis qu’il décidait de mettre le feu aux ouvrages entreposées par les elfes de
l’Empire d’Or. Il était chose aisée de deviner que ses erreurs et son oubli par les flammes avaient
donc une certaine relation et que parmi ces bouquins devaient se trouver des bouquins utiles face à
cet homme. Sans prévenir Shiroi qui semblait d’une confiance fluctuante par la présence de son
esprit, je me permettais alors de récupérer le plus de livres bouquins de manière discrète en
espérant que mes talents de perception et ma chance quant aux livres semblant les plus précieux
permettent d’obtenir : des bouquins pour vaincre l’entité et par la même occasion des bouquins
pouvant m’intéresser. Trouver un moyen de combattre et vaincre cet chose me permettrait d’effacer
la dette de honte que je venais d’accepter en refusant de combattre encore.

Le temps était devenu une monnaie à l’importance capitale à ce moment présent, entre les flammes
dévorant les livres et les exigences de départ de notre personne par l’Immortel Cesario, tout voulait
que nous quittions cette pièce rapidement et bredouille de surcroit. L’avantage avec un feu débutait
à un endroit en particulier, c’est que si l’on n’incinère pas tout d’un coup, le feu nécessite une
propagation avant que tout soit emporté. Ainsi j’avais pu récupérer quand même un grand nombre
de livres que j’avais mis dans ma sacoche avant d’en récupérer encore et encore tant que je sentais
que les flammes ne s’imposaient pas suffisamment pour nécessiter un départ immédiat. Karma
semblait faire de même et avec lui en plus, cela devrait augmenter nos chances de trouver des livres
utiles et d’ainsi satisfaire l’employeur par la même occasion. Qui sait, peut-être qu’apporter un livre
très utile entraînerait une récompense supplémentaire, au-delà même d’une possible nature
monétaire.

En tout cas, après avoir récupérer une certaine quantité de livre qui aurait peut-être une certaine
valeur, ayant été récupéré au hasard sous le signe d’une prière envers l’entité gérant la chance en ce
moment. Après ceci, les flammes commencèrent à être suffisamment présente pour nécessiter de
quitter la pièce et en sortant de cette dernière, je pus percevoir dans le couloir la présence des
érudits effectuant la même activité que nous autres. Leur activité était moins couronnée de succès
étant donné que le couleur baignait bien plus dans les flammes, ainsi il fallait agir afin de sauver des
bouquins, mais aussi notre passage vers l’extérieur. Je n’avais jamais essayé, mais c’était ma seule
façon de pouvoir contrer les flammes, ainsi je saisissais le manche de Shinrei et me préparais à
dégainer avec la partie non tranchante. Cette fois-ci, autre que le mot permettant d’invoquer la lame
de vent, je me permettais de la visualiser. Bien moins tranche, bien plus large, tel une bourrasque de
vent capable de souffler les flammes et les étouffer afin qu’elles s’éteignent ou s’amenuisent
suffisamment.
Je me permettais alors de lancer l’attaque afin de m’occuper des flammes tout en pensant que les
livres obtenus par moi et Karma attendraient sûrement notre sortie du bâtiment pour être donner
aux érudits afin d’être examiné. Toutefois nous avions d’autres problèmes et je me permettais
d’intervenir auprès du chef de l’expédition afin de quitter rapidement le lieu avec une raison qui en
vaudrait sûrement dix milles :

« Cesario est là en personne, les flammes sont de lui. »

Bref, rapide et surtout suffisamment impactant pour susciter une réaction rapide, car nous avions
d’autres chats à fouetter entre les flammes, les possibles autres problèmes et Shiroi a la stabilité
fluctuante.

Le chef de l’expédition était un homme plutôt rare que ce soit à Ikhyld ou dans le monde entier,
j’avais beaucoup voyagé ces dernières décennies et bien que j’eusse souvent remarquer –
étrangement – la présence d’hommes fou de savoir, ce dernier était différent. En effet, là où la
plupart de ces fous de savoir préférés tout de même garder leur tête sur leurs épaules ou leur cœur
battant, lui semblait voir son existence comme secondaire… enfin presque secondaire. Je ne pensais
pas qu’il puisse accepter de jouer sa vie jusqu’aux portes de la mort, mais sa soif de savoir lui offrait
une témérité rare chez les dévoreurs de bouquins.

Pour ma part, ces évènements n’étaient qu’un emploi, je n’avais donc aucune raison de mourir en ce
lieu et encore moins de raison de m’enflammer de passion pour la récupération de ces bouquins
malgré mes intérêts pour la connaissance souvent à tord considérer comme en lien avec mon âge.
Enfin, ceci serait le cas dans une situation normale, mais l’apparition d’un être aussi réputé que
Cesario et notre pitoyable affrontement suivi de son intérêt pour ces bouquins changeaient tout cela.
Je n’étais pas un enfant et bien que ma fierté soit un peu blessée, je n’allais pas bouder d’avoir été
vaincu, le seul responsable était moi-même de n’être suffisamment fort pour le terrasser. Toutefois
son intérêt pour ces livres et mon envie de recroiser le fer me poussait à chercher la raison derrière
ces actes et a crée un intérêt pour ses livres, de ma personne.

« Bien. »

Disais-je simplement à l’elfe avant de partir rejoindre les autres érudits qui s’occupaient de récupérer
des livres, bien que mes blessures semblassent encore douloureuses, j’avais un travail à effectuer en
espérant que les récompenses en vaudraient la peine. Un pseudo-combat contre un individu n’ayant
que lever la main ne suffirait pas à me satisfaire et je comptais bien trouver une meilleure
récompense pour ce travail qui ne servait qu’à tester mon nouveau-ancien corps. Loin de moi l’idée
d’éteindre les flammes après un essai pour le moins insatisfaisant avec ma lame de vent, je me
limitais donc à la récolte des livres qui n’étaient pas atteint par les flammes ou en début de
combustion et je me contentais de les jeter hors des brasiers afin d’empêcher toutes flammes
supplémentaires. Je laissais donc ces livres à terre, à disposition des érudits et autres personnes
désirant les ramasser ou éteindre les débuts de flammes de ces derniers.

Le temps s’écoula dans les flammes et l’engouement général quant à la récupération des ouvrages et
à la protection de ces derniers face aux flammes, qui que ce soit s’était mêlé à l’effort général dans
sauver le plus possible surtout avec l’idée que Cesario pouvait avoir peur des informations contenues
dans ces bouquins. De mon côté, alors que je portais toujours les stigmates douloureux de ma
témérité face à lui, les sensations s’étaient étouffées d’elle-même face à ma concentration pour la
récupération de bouquins.

Alors que les gens se décomposaient entre les sauveurs des bouquins non-atteints et ceux jetant de
l’eau de n’importe quelle manière possible, le mercenaire bestial qui nous accompagnait montra une
fois de plus ses talents magiques en usant de ces derniers pour terrasser les flammes du mieux qu’il
pouvait. Ainsi avec son aide, les flammes finirent par être totalement étouffées et laissèrent alors
place à une pile de livres trempés et à moitié en cendres pour certains, mais bon peut-être que les
parties non-brûlés ou non-effacés par l’eau – par un processus magique par exemple – pourraient
apporter leur lot de bonnes informations.

Lorsque les livres furent rassemblés, je me permettais d’y rajouter tout ceux que je pouvais posséder,
bien que les informations pouvant m’être utile personnellement ou contre Cesario m’intéressait, ma
connaissance des langues anciennes elfiques faisait que je n’en aurais pas trop d’utilités
directement… Et user d’un érudit pour traduire me couterait bien trop chère sans savoir si le jeu en
vaudrait la chandelle. Après cela, je m’étais reposé non loin de l’autre mercenaire, comme-ci un
camp pour nous avait été monté et je m’étais surtout occupé à requérir les services d’un mage des
eaux pour me soigner. Peut-être par habitude professionnelle, mais j’étais assez distant et peu
bavard dans la situation actuelle.

L’elfe vint alors nous féliciter et alors qu’il n’y avait pas grand-chose à dire sur son premier discours,
les phrases qu’il prononça par la suite permirent de poser la question d’un autre paiement... les
informations contenues dans les livres ? Un moyen d’être anobli ? Un moyen d’être libre d’aller où je
veux quand je veux ? Pouvoir avoir accès au port d’armes ? Ou bien d’autres paiements divers
pouvaient être demander sans avoir tous une chance d’être accepté… sans travaux supplémentaires.
Toutefois je faisais part de mon intention de rediscuter du paiement tandis que je me concentrais sur
la suite des évènements et de mon occupation au retour… Après tout, je comptais rester encore
quelques temps en territoire Ikhyldien, surtout que l’existence de dojos pratiquant les arts martiaux
dont certains basés sur l’épée me vinrent aux oreilles… Était-ce tolérer d’exiger un duel avec ce genre
d’artistes ou la nature Ikhyldienne plus… raffiné trouverait ceci comme étant impoli ou autres… Je le
saurais le moment voulu.

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