Vous êtes sur la page 1sur 8

Chap.

03- Dynamique du point matériel Page 1 sur 8

Chapitre 03 Dynamique du point matériel


La dynamique est la partie de la mécanique dont l’objet est l’étude du mouvement des points
matériels en rapport avec les causes capables de produire ces mouvements ou de les modifier. Par
rapport à la cinématique, deux notions nouvelles y sont introduites : celle de masse et celle de force.
Prérequis :
Savoir résoudre les équations différentielles du 1er et 2ème ordre (1er semestre).
Objectifs :
 Différencier repère galiléens et non galiléens.
 Enoncer et appliquer le principe de l'inertie (1ère loi de Newton).
 Identifier et définir les différentes forces s’appliquant sur un objet ou particule (poids, force de
rappel, force de frottements visqueux, force électrostatique, force de Lorentz, forces d'inertie).
 Enoncer et appliquer la loi fondamentale de la dynamique (2ème loi de Newton).
 Enoncer et appliquer le théorème du moment cinétique.
 Enoncer et appliquer le principe de l'action et de la réaction (3ème loi de Newton).

I. Masse et quantité de mouvement


I-1. Masse d’un point matériel
La masse d’un corps ou masse d’inertie est un scalaire positif m qui caractérise la quantité de
matière que renferme ce corps. En mécanique classique elle est invariante dans le temps et ne
dépend pas du référentiel. C’est une caractéristique intrinsèque du point matériel. Plus la masse
d’un point matériel est grande, plus il sera difficile de modifier sa vitesse. La résistance qu’un
corps oppose à toute modification de sa vitesse est appelée inertie du corps.

I-2. Quantité de mouvement d’un point matériel


⃗ dans un référentiel (R). Par
Soit un point matériel M de masse m, se déplaçant à la vitesse 𝒗
définition, la quantité de mouvement de M est le vecteur : 𝑝 = 𝑚𝑣
⃗ est égale à la somme des quantités de
Pour un système constitué de N points matériels 𝒑
mouvement des différents points matériels :
𝑁

𝑝 = ∑ 𝑝𝑖
𝑖=1

II. Les principes de la dynamique (Lois de Newton)


La dynamique est régie par des lois (lois de Newton) qui permettent de prévoir le
mouvement du système matériel étudié à partir de sa position et de sa vitesse initiale.
II-1. Notion de référentiel galiléen
La mécanique Newtonienne se fonde sur l'hypothèse de l'existence au moins d’un référentiel
« privilégié » dans lequel la quantité de mouvement d’un point matériel mécaniquement isolé ou
libre (i.e. un point matériel qui n’est soumis à aucune action mécanique) est constante. Ce
référentiel est appelé référentiel d’inertie ou galiléen et sera noté Rg dans la suite du cours.
Pour un point matériel isolé dans un référentiel galiléen (Rg) on a donc plus généralement
𝑑𝑝
𝑝 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡𝑒 ⟹ 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡𝑒 𝑜𝑢 = ⃗0
𝑑𝑡
II-2. Principe d’inertie
Ce principe est une conséquence directe de la définition d’un référentiel galiléen.
Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020
Chap.03- Dynamique du point matériel Page 2 sur 8
Enoncé : « Un point matériel mécaniquement isolé dans un Rg, est soit dans un état de repos, soit
animé d’un de translation rectiligne et uniforme ».

Remarques :
 La notion de point matériel isolé est une abstraction irréalisable. Cependant, il est possible que la
résultante des actions mécaniques sur un point matériel soit nulle. Ainsi, on dit qu’un point matériel
est pseudo-isolé lorsque la résultante des actions qui lui sont appliquées est nulle. On peut alors
appliquer à un tel point le principe d’inertie.
 Le principe d'inertie postule l'existence des référentiels galiléens et les définit en même temps.
 Le principe d'inertie peut être énoncé en disant que « dans un référentiel galiléen, tout point
matériel isolé se déplace avec une quantité de mouvement constante : c’est la loi de la conservation
de la quantité de mouvement constante.
 Si le principe d'inertie est valable dans un référentiel galiléen (Rg), il l’est également dans tout
référentiel (R) animé d’un mouvement rectiligne uniforme par rapport à (Rg).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
En effet, pour un point matériel M isolé dans (Rg), on a 𝑣(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
Or d’après la loi de composition des vitesses :
𝑣 (𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑣 (𝑀)/𝑅 + 𝑣𝑒 (𝑀)
(R) étant animé d’un mouvement de translation rectiligne uniforme par rapport à (Rg),
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . On en déduit que :
𝑣𝑒 (𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣(𝑀)/𝑅 = 𝑣(𝑀)/𝑅𝐺 − 𝑣𝑒 (𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
Ainsi, les référentiels galiléens, constituent un ensemble (appelé groupe ou classe de Galilée)
dans lequel les uns sont en translation rectiligne uniforme par rapport aux autres.

II-3. Exemples de référentiels galiléens.


 Le référentiel galiléen de base ou Référentiel de Copernic : L’origine de son repère d’espace est
confondue avec le centre d’inertie du système solaire (barycentre des distributions de matière) et les
axes orthonormés de celui-ci sont orientés vers trois étoiles lointaines fixes.
 Référentiel héliocentrique ou de Kepler : Son repère d’espace a son origine au centre du soleil et
ses axes sont orientés vers trois étoiles fixes.
 Référentiel géocentrique : L’origine du repère d’espace correspond au centre de la terre et ses
axes sont également orientés vers trois étoiles fixes. Il n'est pas solidaire de la Terre dans son
mouvement de rotation autour de l’axe des pôles et se trouve en mouvement de translation
elliptique par rapport au référentiel de Copernic. Il peut être considéré comme galiléen sur des
expériences terrestres "peu longues" (dont la durée est brève devant une journée).
 Référentiel terrestre ou de laboratoire : 

S 


T


C’est le référentiel le plus utilisé : son repère d’espace est centré en un point de la Terre et ses axes
sont liés à la rotation de la terre. Il n’est pas rigoureusement galiléen mais être considéré comme tel
Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020
Chap.03- Dynamique du point matériel Page 3 sur 8
avec une bonne approximation lorsque la durée de l'expérience est négligeable devant la période de
rotation de la Terre, ou lorsqu'il est évident que l'es conséquences de la faible vitesse rotation
( = 7,3 10-5 rad.s-1) sont minimes dans l’étude des mouvements se produisant au voisinage de la
terre.
II-4. Le principe fondamental de la dynamique.
II-4-1. Notion de force
Pour un point matériel mécaniquement isolé dans un Rg,
𝑑𝑝
𝑝 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡𝑒 ⟹ = ⃗0
𝑑𝑡
𝑑𝑝
Pour un point matériel soumis à des actions mécaniques (point matériel lié) dans un Rg, ≠ ⃗0
𝑑𝑡
La force s’exerçant sur un tel point matériel correspond par définition la grandeur vectorielle
𝑑𝑝
𝐹=
𝑑𝑡
qui traduit mathématiquement l'interaction du point matériel M avec son environnement.

II-4-2. Interactions fondamentales


Malgré la variété de forces, la compréhension des phénomènes physique et chimiques
rencontrés dans l’univers s’est faite au moyen de 4 interactions fondamentales :
 Interaction gravitationnelle : Son intensité est très faible, mais elle agit sur toutes les masses et
constitue ainsi la force dominante de l'Univers. Elle est responsable de la cohésion des astres et du
mouvement des planètes. Elle est responsable du poids d’un corps ainsi que des marées.
 Interaction électromagnétique : Elle s'exerce entre des objets électriquement chargés. Les forces
électromagnétiques sont les plus importantes car elles permettent aux électrons et noyaux de
s’associer pour former les atomes et relient ces derniers entre eux conduire à la matière (elle est à
l'origine de la structure atomique, de la liaison chimique, des forces intermoléculaires....)
 Interaction (nucléaire) forte : Elle a une très courte portée et n'agit que sur certaines particules
dont les protons et les neutrons. Elle permet d'expliquer la cohésion des noyaux.
 Interaction (nucléaire faible) : Elle est de courte portée et est 105 fois plus faible que l’interaction
forte. Elle intervient aussi dans le noyau et est responsable de la radioactivité. Sans elle, le soleil ne
brillerait pas et il n'y aurait pas de vie sur terre.

II-4-3. Les Forces macroscopiques


A notre échelle, il est quasi impossible de décrire les forces à partir des interactions
fondamentales, vue la complexité qui part d'une particule élémentaire (électron, proton, neutron...)
pour aboutir à un objet ordinaire. On adopte alors une démarche phénoménologique qui consiste à
étudier les forces macroscopiques sans se soucier de leur origine précise. Ainsi, on classe les forces
en deux catégories.
a) Les forces à distances :
 Force de gravitation (loi universelle de la gravitation ou 4è loi de Newton) : Deux corps M1 et M2
de masse respectives m1 et m2 exercent l’un sur l’autre une force d’attraction proportionnelle au
produit des masses et inversement proportionnelle au carré de la distance r qui les sépare.
Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020
Chap.03- Dynamique du point matériel Page 4 sur 8
𝑚 𝑚
𝐹𝑖𝑗 = −𝐺 𝑟1 2 2 𝑒𝑖𝑗
G est la constante universelle de la gravitation m2
r12 z
G = 6,67428x10-11 N.kg-2 .m2. ⃗ 𝟐𝟏
𝒆
⃗𝑭𝟏𝟐
Le poids d’un corps en est un exemple. m
z
En effet m1 ⃗𝑭𝟐𝟏
⃗ 𝟏𝟐
𝒆 ⃗
𝐏

𝑚𝑀𝑇 𝑀𝑇
𝑃⃗ = −𝐺 𝑒 = 𝑚𝑔 = −𝑚𝑔𝑒𝑧 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑔 = 𝐺
(𝑅 + 𝑧)2 𝑧 (𝑅 + 𝑧)2 ⃗𝒛
𝒆
T
𝑚𝑀
Au voisinage de la terre z<<R et 𝑃⃗  − 𝐺 𝑅2𝑇 𝑒𝑧 = − 𝑚𝑔0 𝑒𝑧
𝑀𝑇
𝑔0 est la valeur de l'accélération de la pesanteur qui vaut 𝑔0 = 𝐺 𝑅2
= 9.8 ms-2 au voisinage du sol.
 La force (force électrostatique) qui s’exerce entre deux charges ponctuelles distantes de r est un
exemple de force à distance.
𝑞1 𝑞2
𝐹12 = 𝑒
4𝜋𝜀0 𝑟 2 𝑟
b) Les Force de contact :
Elles caractérisent une interaction de contact entre éléments matériels.
 Tension d’un ressort de raideur k : C’est la résultante T
⃗ des actions
⃗T
exercées par un ressort sur un corps auquel il est lié :
⃗T = −k(x − x0 ) e⃗x
x O
x x0 e⃗x
Où x –x0 représente l’allongement du ressort. O

 Tension d’un fil : ⃗


𝐓
C’est la résultante des actions ⃗T exercées par un fil sur un corps 
M
auquel il est lié. Elle s’annule quand le fil n’est plus tendu.

𝐏
 Réaction d’un support : Lorsqu’un objet est en contact avec un support, la force de réaction est la
résultante des actions exercées par le support sur le corps. Elle peut se décomposer en deux forces :
⃗R = ⃗R T + ⃗R N
⃗R N est la composante normale de la réaction. Elle est orthogonale au
support et dirigée vers l'extérieur de celui-ci.
⃗R T = f est la composante tangentielle. Elle caractérise les frottements
entre le support et le corps. On l’appelle force de frottement. Elle
appartient au plan tangent au support et son sens est opposé à celui du mouvement. y

 En absence de glissement ⃗R T et ⃗R N sont liées par :



𝒗
R T ≤ μ0 R N ⃗
R
𝑒𝑦 o
μ0 désigne le coefficient de frottement statique. ⃗𝑹𝑵
𝑒𝑥
 Lorsque le point matériel glisse sur le support, on a :

𝒇
R T = μR N
 ⃗
𝑷
où 𝜇 est le coefficient dynamique de frottement (μ0 ≈ μ). x

Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020


Chap.03- Dynamique du point matériel Page 5 sur 8
ème
II-4-4. Principe fondamental de la dynamique ou 2 loi de Newton
Soit un point matériel M de masse m animé d’une vitesse 𝑣 dans un référentiel galiléen
(Rg). Sa quantité de mouvement est 𝑝 = 𝑚𝑣 et son accélération dans (Rg) est 𝑎.

Enoncé du PFD : « Par rapport à tout référentiel galiléen (Rg), la résultante des forces appliquées
à un point matériel mobile est égale à la dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement
de ce point matériel ».
d𝑝
⃗F =
dt
a) Interprétation du principe (ou postulat) fondamental de la dynamique
⃗ = ⃗0, on retrouve le principe d’inertie, qui constitue ainsi un cas particulier du PFD.
 Lorsque F
 Le PFD représente une loi d’évolution de l’état mécanique d’un point matériel, caractérisé par le
couple (r, 𝑝)dans un Rg. En effet, à l’instant t, l’état mécanique est [r(𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀(𝑡), 𝑝 = 𝑚𝑣 (𝑡)]. A

l’instant t + dt, cet état devient [r(𝑡 + 𝑑𝑡) = 𝑟(𝑡) + 𝑣⏟


𝑑𝑡 , 𝑝(𝑡 + 𝑑𝑡) = 𝑝 + 𝑑𝑝].
𝐝𝐫
Puisque 𝑑𝑝 = 𝐹 𝑑𝑡, cet état est déterminé dès que l’on connaît la loi 𝐹 (𝑀, 𝑡).
⃗ dt est appelé impulsion du point matériel.
Le produit F
Le principe fondamental de la dynamique peut s’écrire :
d𝑣
⃗ = m
F = m𝑎
dt
Connaissant l’ensemble des forces qui agissent sur un système, cette relation conduit à un système
de trois (ou deux) équations différentielles dont la résolution permet, connaissant les conditions
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 et 𝑣0 ), de prédire le mouvement de ce système.
initiales (𝑂𝑀

b) Equilibre d’une particule dans un référentiel galiléen


L’équilibre d’une particule située en un point M d’un Rg, exige que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ quel que soit t.
𝑂𝑀(𝑡) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
Cette condition se traduit par 𝑎 = ⃗0, c’est-à-dire 𝐹 = ⃗0.

II-5. Principe de l’action et de la réaction (3ème loi)


Deux corps A et B sont en interaction si l’état de mouvement ou de repos de l’un dépend de
l’existence de l’autre. Une interaction entre 2 corps A et B se traduit donc par deux actions
réciproques et simultanées : celle de A sur B et celle de B sur A.

Enoncé de la 3ème loi: Si deux corps A et B sont en interaction, la force 𝐹AB exercée par A sur B est
égale et opposée à la force 𝐹BA exercée par B sur A. B
⃗ AB
F
On a donc l’égalité vectorielle : 𝐹AB = −𝐹BA
A
En effet, le principe fondamental de la dynamique
appliqué à A et B conduit à : ⃗ BA
F

d𝑝B d𝑝A
𝐹AB = et 𝐹BA =
dt dt

Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020


Chap.03- Dynamique du point matériel Page 6 sur 8
Si A et B ne ont soumis qu’à leurs seules actions mutuelles, ils forment un système isolé. Par
conséquent,
d𝑝 d𝑝A d𝑝B
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝 = 𝑝A + 𝑝B = 𝑐𝑠𝑡𝑒  = + ⃗  𝐹AB = − 𝐹BA
=0
dt dt dt
III. Moment cinétique
III-1. Moment cinétique en un point. ⃗ 𝑶 (𝐌)
𝑳
Le moment cinétique en un point O, d’un point matériel M de masse

m, animé d’une vitesse 𝑣 dans un référentiel (R) est le moment M ⃗


𝒗
O
en ce point O du vecteur quantité de mouvement : d 

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑝 = 𝑂𝑀
𝐿⃗O (M) = OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑣 = 𝑀
⃗⃗ /𝑂 (𝑝)

⃗⃗⃗⃗0 ‖ = 𝐿0 = 𝑚𝑑𝑣 = 𝑚𝑟𝑣𝑠𝑖𝑛


‖𝐿

𝑂𝑀‖, d étant la distance entre O et le support de la vitesse,  est l’angle entre 𝑣 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
où r = ‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀.

Remarques : Si M est en mouvement circulaire de centre O, de rayon r et de vitesse angulaire 𝜔


dans un plan dont le vecteur unitaire normale est 𝑒𝑧 alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟 𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑣 = 𝑟𝜔𝑒𝜃  𝐿
𝑂𝑀 ⃗ O (M) = 𝑚𝑟 2 𝜔𝑒𝑧

III-2. Moment cinétique par rapport à un axe.


Soit () un axe orienté défini par le vecteur unitaire 𝑢⃗ ∆ , le moment cinétique de M par
rapport à () est la projection sur () du moment cinétique de M en un point O de () :

⃗ ∆ . 𝐿⃗0 (𝑀)
𝐿∆ = 𝑢

Il est indépendant du choix du point O sur (). En effet, si O’ est un point de (), alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂′𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑂′
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ 𝐿⃗0 (𝑀) = 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑝 = (𝑂𝑂 𝑂′ 𝑀) ∧ 𝑝 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑂′ ∧ 𝑝 + 𝐿⃗0′ (𝑀)
𝐿∆ = 𝑢 ⃗ ∆ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ∆ . 𝐿⃗0 (𝑀) = 𝑢 𝑂𝑂′ ∧ 𝑝 + 𝑢 ⃗ ∆ . 𝐿⃗0′ (𝑀) = 𝑢⃗ ∆ . 𝐿⃗0′ (𝑀)
⃗ ∆ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Car 𝑢 𝑂𝑂′ sont parallèles.

III-3. Théorème du moment cinétique


Soit un point matériel M en mouvement dans un référentiel galiléen (Rg). Le principe
fondamental de la dynamique appliqué à ce point matériel permet d’écrire :

𝐹 = ∑ 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗

Si O est un point fixe de (Rg), alors : ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑣 .


𝐿0 (𝑀) = 𝑂𝑀

𝑑𝐿⃗0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 𝑑𝑣
( ) = (𝑚𝑣 ) + 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚 = ( 𝑣 𝑣 )𝑚 + 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑎
𝑑𝑡 /𝑅𝑔 𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑𝐿⃗0
( ) 𝑂𝑀𝑚𝑎 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀𝐹 = 𝑀
⃗⃗ /𝑂 (𝐹 )
𝑑𝑡 /𝑅𝑔

Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020


Chap.03- Dynamique du point matériel Page 7 sur 8
D’où le théorème du moment cinétique :  Dans un référentiel galiléen, la dérivée par rapport au
temps du moment cinétique d’un point matériel en un point fixe O, est égale au moment en ce point
O de la résultante des forces appliquées au point matériel.

De même si (∆) est un axe fixe dans (Rg), passant par O et ayant comme vecteur unitaire 𝑢
⃗ ∆ , alors

𝐿∆ (𝑀) = 𝐿⃗0 (𝑀). 𝑢


⃗ ∆ où 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ car (∆) fixe.
⃗ ∆ = 𝑐𝑠𝑡𝑒

𝑑𝐿∆ 𝑑𝐿⃗0 𝑑𝑢⃗∆ 𝑑𝐿⃗0


( )=( ⃗ ∆ + 𝐿⃗0 .
).𝑢 = ( ).𝑢 ⃗⃗ /𝑂 (𝐹 ). 𝑢
⃗∆ = 𝑀 ⃗ ∆ = 𝑀/∆ (𝐹 )
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐿∆
d′ où on tire également ∶ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹 ). 𝑢
= (𝑂𝑀 ⃗ ∆ = 𝑀/∆ (𝐹 )
𝑑𝑡

III-4. Théorème du moment cinétique et relation fondamentale de la dynamique


Dans un référentiel galiléen (Rg), le mouvement d’un point matériel M de masse m est régi par le
PFD :
𝑑𝑣
𝑚 =𝐹
𝑑𝑡
Le mouvement de M est en général un mouvement à trois (ou deux) degré de liberté et cette relation
fournit, par projection trois (ou deux) équations. Le mouvement peut être déterminé en tenant
compte de la position et de la vitesse initiale du point matériel.
Le théorème du moment cinétique en un point fixe O qui a été établi en utilisant le PFD fournit
ainsi un autre moyen d’étudier le mouvement d’un point matériel.

III-5 Cas des mouvements à force centrale.


Soit O un point fixe d’un référentiel galiléen (Rg). On dit qu’un point matériel M est soumis
à un champ de force centrale, de centre O ou qu’il est animé d’un mouvement à force centrale, si la
force 𝐹 qui lui est appliquée est constamment orientée vers le point fixe O. Pour un tel mouvement :
𝐹 = 𝑚𝑎
𝐹 est (comme l’accélération 𝑎) toujours colinéaire à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. On dit aussi que M est animé d’un
mouvement à accélération centrale.

III-5-1 Conservation du moment cinétique


Pour un mouvement à force centrale dans un référentiel galiléen (Rg). 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑎 = 0
⃗ ; ce qui implique

𝑑𝐿⃗0
( ) 𝑂𝑀𝑚𝑎 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀𝐹 = ⃗0
𝑑𝑡 /𝑅𝑔
On en déduit que :
𝑂𝑀𝑚𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐿⃗0 (𝑀) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀0 𝑚𝑣0 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Pour un mouvement à force centrale, le moment cinétique se conserve (c'est une constante du
⃗ 𝟎.
mouvement).La trajectoire de M est contenue dans un plan. Ce plan est celui défini par O, M0 et 𝒗
2 ̇
Un mouvement à force centrale s’effectue suivant la loi des aires. Par conséquent r θ = 𝐶 = 𝑐𝑠𝑡𝑒.
Donc la vitesse aréolaire est une constante.
dS 1 𝐶
= r 2 θ̇ =
dt 2 2
Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020
Chap.03- Dynamique du point matériel Page 8 sur 8
IV. Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen
Les lois de Newton (en particulier le P.F.D) ne sont valables que dans un référentiel galiléen.
Considérons un référentiel galiléen (Rg) et un référentiel non galiléen (R1) en mouvement par
rapport à (Rg).

La résultante des forces appliquées à un point matériel M dans (Rg) est :

𝐹 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑚[ 𝑎(𝑀)/𝑅1 + 𝑎𝑒 (𝑀) + 𝑎𝑐 (𝑀) ]

Dans le référentiel relatif (R1), on peut donc écrire :

𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐

où 𝐹𝑖𝑒 = −𝑚𝑎𝑒 (𝑀) = 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡


𝐹𝑖𝑐 = −𝑚𝑎𝑐 (𝑀) = 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑖𝑜𝑙𝑖𝑠 = −2𝑚Ω
⃗⃗ 𝑣𝑟

Dans un référentiel (R1) non galiléen en mouvement par rapport à un référentiel galiléen (Rg), le
P.F.D peut s’appliquer à condition d’introduire les forces d’inertie.

𝑚𝑎𝑟 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐

Remarque : 𝐹𝑖𝑐 = −2𝑚Ω ⃗⃗ ∧ 𝑣𝑟 n’existe que si le point matériel est en mouvement par rapport à (R1)

et si (R1) est en rotation par rapport à (Rg).

V. Equilibre d’un point matériel dans un référentiel non galiléen


Soient un référentiel galiléen (Rg) d’origine O et un référentiel non galiléen (R1) d’origine O1 en
mouvement par rapport à (Rg).
La résultante des forces appliquées à un point matériel M dans (Rg) est :

𝐹 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑚[ 𝑎(𝑀)/𝑅1 + 𝑎𝑒 (𝑀) + 𝑎𝑐 (𝑀) ]

Dans le référentiel relatif (R1), on peut donc écrire :

𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐

Si le point matériel M est en équilibre dans (R1), alors le vecteur

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1 M = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
cste  𝑣 (𝑀)/𝑅1 = ⃗0 𝑒𝑡 𝑎(𝑀)/𝑅1 = ⃗0

On en déduit que 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐 = ⃗0


⃗⃗ ∧ 𝑣
Or 𝐹𝑖𝑐 = −2𝑚Ω ⃗⃗ ∧ 𝑣(𝑀)/𝑅1 
⃗ 𝑟 = −2𝑚Ω 𝐹𝑖𝑐 = ⃗0 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 = ⃗0
On en déduit que la résultante des forces qui s’exercent sur le point matériel M en équilibre dans le
référentiel non galiléen est égale et opposée à la force d’inertie d’entraînement.

𝐹 = −𝐹𝑖𝑒

Pr. C . SENE Cours de Mécanique du point matériel L1-PCSM : 2019/2020

Vous aimerez peut-être aussi