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Caractéristiques principales et types de vérins

Fonctio
nnalités
Un vérin est un actionneur qui transforme une puissance hydraulique (Q x P)
en puissance mécanique au travers du déplacement linéaire d'une tige (Fr x V). On
obtient donc directement un mouvement de translation.

Un vérin est un composant économique et fiable qui peut être fabriqué en grande


dimension. Il est possible d'immobiliser en position la tige en isolant les 2 chambres. La
course est limitée et dépend de l'encombrement maximal disponible pour l'implantation.
La vitesse est également limitée ; elle dépend du débit de la pompe et de la dimension
du vérin.

La pression P dans la chambre principale pour un effort résistant Fr sur la tige est donné


par :

P = Fr / Sp (pour un rendement ρ=1)

La vitesse de sortie de la tige dépend du débit Q entrant et de la section de la chambre


principale :

V = Q / Sp

En sortie de la chambre secondaire, on a :

 un débit Q' = V x Ss
 une pression P' = 0.

Les différents types de vérins


Vérins simple effet
Pour ces vérins, une seule chambre admet de l'huile. Seule la sortie de tige est
actionnée hydrauliquement. La rentrée de la tige est obtenue grâce à la charge
extérieure ou à un ressort.

Vérins double effet


Ici, les deux chambres admettent de l'huile. La sortie et la rentrée de la tige sont donc
actionnées hydrauliquement. Les vérins à double effet à sections actives différentes sont
également appelés vérins différentiels. Ils développent des forces dans les 2 sens. Les
sections actives sont différentes à cause de la tige de vérin.

Certains industriels définissent par abus de langage "vérin différentiel" un vérin dont le
rapport des sections est égal à 0,5. En fait ces vérins sont souvent usités avec un
montage différentiel. (Voir le paragraphe "Génération de débit - commandes et
régulations de cylindrée des pompes : Commande manuelle assistée")

Vérins spéciaux : à double tige et télescopiques


Vérins à double tige
Ces vérins peuvent être utilisés avec :

 le corps fixe et la tige mobile


 ou inversement, la tige fixe et le corps mobile

Les vitesses et les forces sont identiques dans les 2 sens de fonctionnement.
Vérins télescopiques
Ces vérins peuvent être à simple ou double effet. La pression nécessaire au
déplacement de la charge dépend de l'étage en cours de mouvement. (Diamètre de tige
variable)

Les tiges sortent de manière séquentielle, de la plus grosse à la plus petite.

Étanchéité dans les vérins


Dans la construction des vérins, il est nécessaire de proposer des solutions d'étanchéité
statique et dynamiques. En général, des joints toriques suffisent pour assurer
l’étanchéité statique. Pour assurer l'étanchéité dynamique, chaque constructeur propose
des solutions qui lui sont propres. On peut citer, par exemple, les joints composites de la
société 
Actionneurs rotatifs : les moteurs hydrauliques
 Caractéristiques principales
 Raccordement : drainage des carters et protection
 Raccordement : contre-pression en sortie des moteurs
 Technologies des moteurs rapides
 Technologies des moteurs lents
Caractéristiques principales
Les moteurs hydrauliques sont utilisés pour de multiples applications pour lesquelles on
recherche principalement :

 des couples importants,


 une grande robustesse,
 et une protection contre les surcharges.

Types de moteurs
Les moteurs hydrauliques peuvent être de type rapide ou lent. L'hydraulique apporte
un avantage le plus net par rapport à d'autres technologies avec les moteurs lents. En
effet, ils permettent de produire des couples sur l'arbre de sortie très importants. De
plus, l'absence d'éléments intermédiaires tels que les réducteurs de vitesse, l'inertie
rapportée à leur arbre est faible et autorise des accélérations et des freinages rapides.

Charges
Les moteurs hydrauliques peuvent supporter des charges radiales très importantes.

Symboles et formules de calculs de couple et de vitesse


Les symboles font apparaître :

 le type de cylindrée : fixe ou variable,


 si le moteur est à 1 ou 2 sens de rotation

Les formules de calcul de couple et de vitesse sont identiques à celles démontrées pour
les pompes.

Attention
Pour le calcul du rendement, un moteur hydraulique utilise de l'énergie hydraulique (Q,
ΔP) et la transforme en énergie mécanique (ω, C)
Raccordement : drainage des carters et
protection

Drainage des carters

Orifice de drainage des carters

Tous les moteurs hydrauliques comportent un orifice de drainage des fuites internes.
Cet orifice doit être placé en haut du moteur et relié directement au bac.

Attention Protection contre les surpressions


Si le moteur est soumis à un fonctionnement sévère avec entraînement de charges à
fortes inerties, il doit être protégé contre les surpressions créées par les variations
brusques de vitesse. On place donc une valve de décharge en parallèle du moteur pour
chaque sens de rotation.

Protection contre les surpressions


Technologies des moteurs rapides
On retrouve ici les mêmes technologies que celle des pompes réversibles (utilisable en
pompe ou moteur).

Moteurs à engrenage
Ils ne diffèrent pas des pompes à engrenages, sauf pour le drainage qui est obligatoire
pour pouvoir l'alimenter par chaque orifice (aspiration ou refoulement de la pompe) afin
d'obtenir les deux sens de rotation.

Moteurs à palettes
Ils sont identiques aux pompes à palettes, excepté pour le plaquage des palettes contre
le stator qui doit être assuré à l'arrêt pour le moteur. On ajoute donc des ressorts sous
chaque palette.

Moteurs à pistons axiaux


Ils ont les meilleurs rendements et des pressions de travail plus élevées qu'avec les 2
technologies précédentes.

https://www.unilim.fr/pages_perso/thierry.cortier/Hydraulique_cours/res/
8_24_moteur_lent_poclain.mp4
Éléments de circuits : maîtrise des paramètres
Pression et Débit
 Introduction
 Maîtrise de la pression
 Maîtrise du débit

Introduction
Les circuits hydrauliques ont pour finalité de produire des mouvements de rotation ou de
translation, en utilisant des actionneurs (vérin ou moteur). Les besoins en sortie se
caractérise donc par :

 un couple de sortie Csortie et une fréquence de rotation ωsortie pour un moteur ou un


vérin rotatif.
 un effort de sortie Fsortie et une vitesse linéaire Vsortie pour un vérin linéaire.

Ces caractéristiques délivrées en sortie par ces actionneurs dépendent des paramètres
qui sont imposés au fluide à leur entrée :

 la pression P, générée par les résistances à l'écoulement du fluide ou par la


résistance au déplacement rencontrée par les actionneurs, pour les
caractéristiques d'effort ou de couple
 le débit Q, généré par les pompes ou les accumulateurs, pour les vitesses des
actionneurs.

Le paramètre pression (P) peut être maîtrisé en tout point du circuit à l'aide des
organes suivants :

 limiteurs de pression
 réducteurs régulateurs de pression
 valves multifonction (ou valves de séquence)
 conjoncteur-disjoncteur (ou valves de coupure) pour circuits avec accumulateurs
 balances de pression (traité dans le paragraphe maîtrise du débit)

Le paramètre débit (Q) peut être contrôlé en tout point du circuit par :

 des clapets anti-retour


 des limiteurs de débit (réglage et régulation du débit)
 des distributeurs de débit (Tout ou Rien, ou proportionnels) : traité dans un chapitre
spécifique.

Fonctions
Fonction de base
Les distributeurs ont pour fonction principale d'orienter le fluide hydraulique vers les
différents actionneurs et de permettre son retour vers le réservoir (aiguillage) . Cela
est réalisé par l'ouverture et la fermeture d'une ou plusieurs voies de passage qui
canalisent le fluide pour permettre à chaque actionneur les 2 sens de fonctionnement et
l'arrêt. Ce sont des organes de commande appelés pré-actionneurs qui jouent le rôle
d' interfaces entre le circuit et les actionneurs.

Ils permettent de commander :

 les mouvements d'un récepteur, vérin ou moteur hydraulique,


 les états de marche ou d'arrêt d'un circuit ou d'une partie de circuit,
 un autre distributeur,
 ...

Fonctions avancées
Dans de nombreux circuits industriels la fonction d'aiguillage du fluide ne suffit pas et on
est amené à lui superposer des fonctions supplémentaires :

 réglage de débit : distributeurs proportionnels.


 régulation de débit avec maintien du ΔP constant : distributeurs proportionnels
compensés en pression.
 adaptation à la charge : systèmes load sensing qui permettent une action sur la
cylindrée de la pompe en fonction des besoins en pression et débit de
l'actionneur.
 vitesse de réponse et une aptitude à l'asservissement très élevée : distributeurs
proportionnels particuliers appelés servo-valves.
 position neutre pour un fonctionnement de la pompe à pression nulle
en hydraulique du mobile : distributeurs spéciaux à 6 orifices.

Désignation et symboles
Définition
Les distributeurs "classiques" ou "TOUT ou RIEN" assurent l'ouverture ou la fermeture
d'une ou plusieurs voies de passages du fluide vers les actionneurs sans aucune
progressivité.

Les différentes solutions de raccordements des orifices du distributeur sont


représentées dans des rectangles qu'on appelle des positions. Il y a couramment 2 ou 3
positions.

Les orifices sont repérées par des lettres : P, T, A, B, X, Y, ... :

 P : arrivée de Pression. C'est l'orifice d'entrée du fluide venant de la pompe.


 T : retour au bac.
 A et B : connexion vers le récepteur.
 X et Y : pilotage.
On désigne les distributeurs en fonction du nombre de positions et d'orifices
disponibles :

 Un distributeur  4/2 comprend 4 orifices (hors éventuels orifices de pilotage)


pour 2 positions.
 Un distributeur  4/3 comprend 4 orifices pour 3 positions.

Fonctionnement
Exemple Fonction d'aiguillage du fluide
Les distributeurs classiques permettent uniquement d'assurer le fonction d'aiguillage. Ils
vont permettre par exemple de commander :

 la sortie de la tige d'un vérin,


 son arrêt,
 le retour de la tige,

en fonction de la position active du distributeur.

Distributeurs 4/2

État transitoire dans les distributeurs 4/2

La représentation schématique des distributeurs à 2 positions suggère qu'on passe d'un


état à un autre (position "gauche" à position "droite" par exemple) de façon instantanée.
Cela n'est technologiquement pas possible à réaliser. Même si il n'est pas représenté, il
existe un état transitoire entre les 2 positions. Cet état de transition peut correspondre à
un :
 comportement "fermé" qui a pour avantage de maintenir la pression coté
utilisation mais qui occasionne des chocs hydrauliques.
 comportement "ouvert" qui a pour avantage réaliser une transition sans choc mais
qui occasionne une chute de pression coté utilisation.

Distributeurs 4/3
Ce type de distributeur permet de mieux maîtriser l'état intermédiaire entre les 2
positions de travail en intercalant entre elles une position de repos.

Le choix du type de position centrale dépend de la fonction que l'on veut assurer à l'état
repos du distributeur.

Exemples de centres possibles pour un distributeur 4/3

Il existe de nombreuses possibilités proposées par les constructeurs de matériels


hydrauliques répondant à de multiples besoins. On peut en citer quelques-uns très
courants :

 centre ouvert : Les organes récepteurs sont libres au repos. La pompe se


décharge directement au réservoir à la pression atmosphérique. (pas de pertes
énergétiques)
 centre fermé : Les organes récepteurs sont immobilisés au repos. (pas de débit
dans l'actionneur). La pompe débite soit vers une autre branche du circuit, soit
vers le réservoir à travers le limiteur de pression. Ce dernier cas occasionne des
pertes énergétiques importantes puisque le débit généré par la pompe est
évacué vers le réservoir à une pression élevée (pression d'ouverture du limiteur).
 centre tandem : Les organes récepteurs sont immobilisés au repos et la pompe se
décharge directement vers le réservoir.
 centre chaise partiellement ouvert sur le réservoir: Les récepteurs sont libres
mais le débit de la pompe reste disponible pour une autre utilisation.
 centre chaise partiellement ouvert sur la pompe : utilisé dans quelques cas, en
particulier pour la commande de distributeurs de puissance à centrage
hydraulique. (distributeurs à 2 étages : Electrohydrodistributeurs)

Types de commandes
Les commandes des différentes positions du distributeur peuvent être réalisées avec
des technologies différentes qui sont représentées sur les schémas.

On peut trouver des commandes :

 mécaniques,

Schématisation des commandes mécaniques des distributeurs

 électriques,
 pneumatiques,
 ou hydrauliques.
Schématisation des commandes électriques, pneumatiques et hydrauliques des distributeurs

Les différentes technologies de distributeurs


Les moyens technologiques de réaliser les fonctions de distributions peuvent être
classés en 3 types :

 Le 1er utilise une combinaison de clapets que l'on ouvre ou que l'on ferme.


 Le 2ème type utilise un tiroir cylindrique PIVOTANT autour de son axe. On les
appelle distributeurs rotatifs ou à boisseau.
 Le 3ème type utilise un tiroir cylindrique COULISSANT. C'est le plus courant car
cette technologie permet une commande aisée des distributeurs.

Distributeurs à clapets

Distributeur 3/3 à clapets

Ces distributeurs sont en général utilisés avec des actionneurs simples effet. Ils
assurent une bonne étanchéité lorsque les clapets sont fermés mais ne peuvent être
utilisé que pour des débits assez faibles.

Exemple de distributeur industriel à clapets


Distributeurs rotatifs (à boisseau)

Exemple de distributeur rotatif

Le principe utilisé est celui des vannes.

Ils ne peuvent être utilisés qu'avec de faibles débits et à basse pression.

Distributeurs à tiroir
Le tiroir est une pièce de révolution rectifiée et possédant des gorges qui mettent en
communication les différents orifices du distributeur. Ce tiroir coulisse dans l'alésage
usiné dans un corps massif. Cet alésage comporte des gorges annulaires conjuguées à
celles du tiroir. L'étanchéité entre les différents domaines, pouvant être soumis à des
pressions différentes, est réalisée par l'ajustement entre le tiroir et l'alésage. La qualité
de l'étanchéité (et donc le débit de fuite entre les domaines) dépend du jeu et du
recouvrement entre du tiroir dans l'alésage.

Coupe d'un distributeur à tiroir

Les fuites internes imposent qu'il y ait au moins un orifice à faible pression pour les
évacuer. Cette fonction est appelée drainage des fuites.
Dans le cas des distributeurs ne comprenant pas d'orifice de retour au réservoir (à 2 ou
3 orifices type 2/2, 3/2 ou 3/3), il faut absolument qu'il existe un orifice de drain pour
évacuer ces fuites. Dans le cas des distributeurs comportant un orifice de retour au
réservoir (à 4 orifices ou plus type 4/2, 4/3, ...),cet orifice permet également de drainer
les fuites internes.

Distributeurs à tiroir 4/2

Distributeur 4/2 à tiroir : position stable et de travail

Sur l'exemple proposé, le distributeur comporte donc 4 orifices et il existe 2 solutions


pour les relier (2 positions).

 Position de repos (stable) : La bobine n'est pas alimentée et le ressort est


détendu.
1. L'orifice P communique avec l'orifice A.
2. L'orifice B communique avec l'orifice T.
 Position de travail (non-stable) : la bobine est alimentée et le ressort est
comprimé.
1. L'orifice P communique avec l'orifice B.
2. L'orifice A communique avec l'orifice T.

Exemple
En observant cette représentation d'un distributeur 4/2, dessiner son schéma normalisé
avec la représentation des commandes :

Distributeur 4/2 en position de repos


Distributeurs à tiroir 4/3
Sur l'exemple proposé, le distributeur comporte donc 4 orifices et il existe 3 solutions
pour les relier (3 positions).

 En position de repos (stable), les bobines ne sont pas alimentées et les ressorts


sont en équilibre statique. Le tiroir est en position centrale et tous les domaines
sont isolés les uns des autres : les orifices P, T, A et B sont fermés. C'est donc
un distributeur à centre fermé.
 En position de travail 1 (instable), la bobine L1 est alimentée. Le tiroir s'est
déplacé vers la droite et le ressort gauche est donc détendu, tandis que le
ressort droit est comprimé.
1. L'orifice P communique avec l'orifice B.
2. L'orifice A communique avec l'orifice T.
 En position de travail 2 (instable), la bobine L2 est alimentée. Le tiroir s'est
déplacé vers la gauche et le ressort gauche est donc comprimé, tandis que le
ressort droit est détendu.
1. L'orifice P communique avec l'orifice A.
2. L'orifice B communique avec l'orifice T.

Exemple de distributeur 4/3 dans ses 3 positions (repos, positions 1 et 2)

Exemple d'un distributeur industriel 4/3 à commande directe.


En observant cette représentation d'un distributeur 4/3, faîtes son schéma normalisé
avec la représentation des commandes :

Distributeur 4/3 à commande directe


Réponse : schéma du distributeur 4/3

Electrohydrodistributeurs
Exemple d'électrohydrodistributeur

Ce sont des distributeurs à commande indirecte (ou à 2 étages). Ils sont utilisés


lorsque les puissances à transmettre sont très importantes. En effet, dans ce cas les
forces de commandes du tiroir deviennent trop importantes pour être réalisées
directement par des solénoïdes. On limite ces commandes directes par solénoïdes à
des débits de l'ordre de 120 l/min. et des pressions de l'ordre de 300 bars. Au delà, on
utilise donc un distributeur à commande directe (valve pilote) pour commander le
déplacement d'un tiroir plus gros dans un 2ème distributeur (valve principale).

Le distributeur présenté ici permet pour une taille de valve principale NG25 un débit
maximal de 700 l/min. avec une pression maximale de service de 350 bars.

Sur les schémas de systèmes hydrauliques, ces distributeurs à 2 étages peuvent être
représentés sous forme :

 développé,
 condensé.

Schéma développé et condensé d'un électrohydrodistributeur

Distributeurs proportionnels
Introduction
En raison du niveau élevé des puissances mis en jeu, il est parfois nécessaire de créer une
progressivité dans la commutation d'une position à une autre d'un distributeur. On appelle
cette progressivité une "temporisation". On peut la réaliser par limitation du débit de
commande du tiroir principal sur le retour. Cela permet une ouverture progressive du
passage du fluide à l'étage de puissance et évite le risque de "coup de bélier".

Progressivité de la commutation avec limiteurs de débit de commande sur le retour

Cette progressivité peut être réalisée sur des distributeurs à commande indirecte et
directe :

Moteur fonctionnant dans les 2 sens avec temporisation

Pour réaliser cette progressivité, on ajoute donc des composants supplémentaires


(limiteurs de débits) qui implique de nombreux branchements supplémentaires. Pour
limiter les coûts, on intègre la fonction de limiteur de débit dans le distributeur. On
appelle alors ces appareils des distributeurs proportionnels.
Schéma d'un distributeur proportionnel

Appareils compensés en pression

Objectif
Le distributeur doit réguler le débit qui le traverse en le maintenant indépendant des
pressions d'entrée et de sortie.

Principe
Comme pour les réducteurs-régulateurs de débit déjà étudiés, on associe au distributeur
un régulateur différentiel de pression appelée "balance de pression" qui permet de
maintenir constante la différence de pression ΔP entre l'entrée et la sortie du
distributeur. Ce réglage de ΔP = constante doit fonctionner quel que soit la sortie
utilisée (A ou B). Pour cela on utilise un sélecteur de circuit constitué de 2 clapets
unidirectionnels permettant de sélectionner la sortie du distributeur sous
pression : Sup(A,B).

Maintien d'un ΔP = constante sur un distributeur proportionnel

L'association d'une balance de pression et d'un distributeur proportionnel peut se faire


de manière à réaliser une régulation de débit en série (comme pour un réducteur-
régulateur de débit à 2 voies) ou par dérivation (comme pour un réducteur-régulateur
de débit à 3 voies). Le choix entre ces 2 solutions dépend du type d'alimentation en
débit du circuit. (par une pompe à cylindrée constante ou par un système d'alimentation
à débit variable).
Montage en dérivation

Distributeur proportionnel compensé en pression, balance de pression en dérivation

Lorsque l'alimentation en débit est contant et donc assuré par une pompe à cylindrée


fixe, on réalise un montage en dérivation de la balance de pression. Le fluide
excédentaire qui peut être en quantité importante dans ce cas est évacué vers le
réservoir au travers de cette balance. On peut intégrer un limiteur de pression pour
protéger un organe situé après le distributeur.

Montage en dérivation avec limiteur de pression


Montage en série
Lorsque l'alimentation en débit est variable, on réalise un montage en série de la
balance de pression. En effet, ici lorsque le besoin en débit change (réglage sur le
distributeur proportionnel), on agit sur la cylindrée de la pompe. (Ou on met en charge
l'accumulateur). La balance de pression a donc uniquement le rôle d'adapter le ΔP. On
peut également intégrer un limiteur de pression pour protéger un organe situé après le
distributeur.

Distributeur proportionnel compensé en pression, balance de pression en série

Adaptation à la charge
Dans un circuit élémentaire avec une alimentation en débit constant Q0 comportant un
limiteur de débit et un limiteur de pression réglé à P0,il est possible de régler le débit à
une valeur Q < Q0 . La pression P2 imposée par la charge sur l'actionneur peut être
inférieure à la pression maximale P0.

En conséquence, le débit excédentaire Q' = Q0 - Q est évacué au travers du limiteur de


pression à une pression P1 = P0. La puissance hydraulique produite par la
pompe P0. Q0 peut donc être beaucoup plus importante que la puissance utile P2. Q.

La puissance est dissipée :

 au travers du limiteur de pression, soit P0. (Q0 - Q).


 au travers du limiteur de débit, soit (P0 - P2). Q
Pertes énergétiques dans un circuit hydraulique

Pour optimiser au mieux la puissance produite au besoin, on cherche un système


permettant :

 d'adapter la pression du circuit à celle exigée par la charge (P2).


 d'adapter le débit produit à celui nécessaire (Q).
 d'adapter les 2 paramètres pression et débit. Un tel système sensible à la charge
est appelé load sensing.

Exemple d'adaptation en pression


Exemple

Réglage de débit avec adaptation en pression - démarrage

On considère un circuit comprenant un distributeur proportionnel qui commande un


vérin. (Cas d'une presse par exemple)
Au démarrage de la pompe, le distributeur est en position repos :

 La pression de refoulement augmente alors jusqu'à atteindre la valeur de tarage de


la balance : P = ΔP= 20 bars ici.
 Tout le débit Q0 de la pompe retourne au réservoir.

La puissance consommée est alors Q0. ΔP.

Lorsqu'on commande le distributeur pour réguler un débit Q = 10l/min :

 pour vaincre la charge F = 10 000 N, la pression P2 augmente jusqu'à atteindre la


valeur : P2 = F/S = 50 bars.
 le débit excédentaire Q' est évacué au travers de la balance de pression vers le
réservoir.

La puissance consommée est alors Q0. (P2 + ΔP).

On a donc bien ici un système qui s'adapte au besoin en pression. On peut remarquer
que cette adaptation en pression est simplement obtenue avec un distributeur
compensé en pression (intégration de la balance de pression).

Réglage de débit avec adaptation en pression - en cycle

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