Paris dévoile, aujourd’hui,

l LE P-DG DE MOBILIS À PROPOS DU l CIRCONSTANCES DU CRASH

«Nous
SPONSORING DE LA FAF : DU VOL AH 5017

Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074

sommes
heureux» les premiers éléments
Les sages-femmes
Les prix des viandes rouges en colère
l À CAUSE DE LA FIÈVRE APHTEUSE
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risquent d’augmenter
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Alger retrouve
l Les prix des viandes rouges risquent d’augmenter d’ici quelques semaines,
à l’approche de l’Aïd El Kébir. Une hausse provoquée notamment par la
propagation de la fièvre aphteuse qui affecte actuellement une partie du cheptel
bovin et commence à s’étendre aux ovins.

timidement ses plages

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Le Bonjour du «Soir»
La paix ne viendra pas
toute seule...
Directement menacée par ce qui se passe en
Libye, l'Algérie renforce ses troupes à la
frontière avec ce pays, mais est-ce suffisant ?
Les autorités qui n'ont retenu ni la leçon du
fameux Mujao au Mali, ni celle de Tiguentourine
chez nous, continuent de se conformer à cette
sacro-sainte «interdiction de sortie» qui frappe
nos troupes et qui serait, selon elles, une

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constante de la politique extérieure de notre
pays, oubliant que nos soldats et aviateurs ont
déjà franchi nos frontières pour de nobles
missions.
Il y a, politiquement et moralement, des raisons
qui tiennent la route à la base de cette décision
ferme et inflexible de laisser les hommes et les
blindés à la maison. Mais, devant le danger
imminent d'un encerclement massif de notre
pays par des troupes obscurantistes armées et
financées par le wahhabo-sionisme, les vieilles
recettes peuvent s'avérer inopérantes.
Des actions ponctuelles et non coûteuses en
pertes humaines peuvent annihiler ce risque et
nous éviter bien des déboires. Nous sommes
en guerre contre le terrorisme islamiste et
attendre tranquillement qu'il se renforce chez le
voisin avant de nous attaquer massivement,
n'est pas une bonne méthode de prévention.
Sans être des va-t-en-guerre, nous pensons
Photo : Samir Sid.

qu'il y a quelque chose à faire pour empêcher

ces «états islamiques» sanguinaires et ces
khalifats de la terreur, de souiller notre pays.
Et si nous n'y allons pas au bon moment,
d'autres pourraient le faire et je ne pense ni à
l'Otan, ni à la France qui n'ont pas pour vocation
d'éteindre les feux qu'elles allument. Mais à un
voisin qui n'aime pas beaucoup l'Algérie...
farahmadaure@gmail.com

JEUDI 7 AOÛT 2014 - 11 CHOUWAL 1435 - N° 7247- PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
 DIGOUTAGE
P ERISCOOP

Tebboune à la place de Belaïz ?

L’UGTA
Soirperiscoop@yahoo.fr
Par Arris Touffan

Jeudi 7 août 2014 - Page 3

fossile
J'ai du mal à imaginer lors qu’on évoque ça et là un remaniement
qu'en 2014, l'UGTA, la
prestigieuse UGTA, puisse
A gouvernemental durant cet été, des
encore fonctionner comme
indiscrétions laissent entendre que l’actuel
si le mur de Berlin n'était
ministre de l’Intérieur, M. Belaïz, serait
jamais tombé, octobre 1988 remplacé par l’actuel ministre de l’Habitat
n'avait jamais eu lieu, le

La bourde des services de Ghoul

Abdelmadjid Tebboune.
monde et l'Algérie
n'avaient jamais franchi le
Rubicond. On a du mal,
parole ! Et pourtant,
comme si de rien n’était,
Ce mardi en fin d’après-midi, les rédactions des
comme si tous ces
quotidiens sont destinataires d’un fax émanant du
bouleversements ne ministère des Transports.
s'étaient jamais produits, Il annonce l’annulation d’une conférence de presse
notre vieille Centrale prévue pour mercredi matin à Djenan-El-Mithak et qui
syndicale, qui tient plus du
central que du syndicat,
devait être animée par le ministre Amar Ghoul. Les services
persiste dans ce contre-
du ministère ne font pas relecture du texte expédié aux
emploi qui consiste à
journaux et autres médias avec cette bourde nommable : au
aligner les positions des lieu de cellule de crise, on écrit cellule cerise.
travailleurs sur celles des

Alger-Nice déprogrammé
intérêts de la bureaucratie.
Non, c’est bien vrai.
L’UGTA est encore le bras
séculier du pouvoir dans le La direction des opérations d’Air Algérie n’a pas
monde ouvrier. C’est à
croire que c’est à titre
autorisé, hier, un avion qu’elle a affrété à faire le vol
muséographique. Et bien,
Alger-Nice.
non ! Venez visiter la Motif avancé, le personnel navigant n’est
dernière curiosité du siècle. pas qualifié par l’aéroport de Nice. A rappeler
A. T.
arrisetouffan@yahoo.fr
que cet avion a plus de 19 ans d’âge.

Un jour, un sondage

Avez-vous
l’intention
de prendre
le bateau
pour
la navette
Alger-La
Madrague ?

OUI NON Sans opinion

Seriez-vous favorable à une grande

augmentation du prix du tabac ?
Résultat sondage
Oui : Non : S. opinion :
76,77% 19,4% 3,83%
 Le Soir
Actualité Jeudi 7 août 2014 - PAge

Paris dévoile, aujourd’hui, les premiers éléments

d’Algérie
4
CIRCONSTANCES DU CRASH DU VOL AH 5017

Les premiers éléments d’analyses des boîtes noires Algérie et Swiftair, continuent de
du Mc Donnell Douglas MD 83 de la compagnie espa- jouer les seconds rôles dans cette
gnole Swiftair, affrété par Air Algérie, seront rendus affaire. Prises de court sur tous les
plans, les autorités algériennes
publics aujourd’hui par le Bureau français d’enquêtes
tentent actuellement d’axer leurs

Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -

et d’analyses.
Paris garde la main sur la gestion
du crash du vol AH 5017 d’Air
Algérie. Les premiers éléments
d’informations sur les circons-
tances de cette catastrophe
aérienne seront rendus publics
aujourd’hui, à l’aéroport du
Bourget, par les experts du
Bureau d’enquêtes et d’analyses.
efforts sur les aspects d’ordre judi-
enquêteurs sur les circonstances ciaire. Ainsi, la Direction générale
de l’accident du McDonnell de la Sûreté nationale et le
Douglas MD 83 survenu le 24 Commandement de la
juillet 2014 — sera présenté au Gendarmerie nationale ont envoyé
cours d’un point presse qui se des experts en France afin de par-
tiendra au BEA», précise un com- ticiper aux opérations d’identifica-
muniqué de cette instance. tion de l’identité des victimes.
Cette action de communication Par ailleurs, les enquêteurs de
intervient une semaine après un la Gendarmerie nationale ont été
autre communiqué du BEA aler- chargés de mener des investiga-

Officiellement, l’initiative est
revenue au BEA puisque la délé-
gation d’enquête a été confiée à la
France par le Mali, pays où s’est
produit le crash. «Avec l’accord
du président de la commission
d’enquête, et en sa présence, un
point d’avancement de l’enquête
tant les médias à propos d’infor-
mations non confirmées sur les
causes du crash.
«Des tentatives d'explication
du déroulement de l'accident cir-
culent actuellement dans les
médias et il est parfois suggéré
que ces explications résulteraient
Le AH 5017 s’est crashé le 2 juillet dans le nord du Mali.
lu dans les locaux du BEA. Le
BEA alerte les journalistes sur le
fait que ces tentatives d'explica-
Photo : DR
exploitation est toujours en cours
et aucune information sur leur
contenu n'a été communiquée».
tions sur les procédures d’affrète-
ments d’aéronefs appliquées par
la compagnie Air Algérie.
Rappelons que le vol AH 5017
reliait, le 24 juillet, Ouagadougou
à Alger. L’avion s’est crashé dans
le nord du Mali moins d'une heure
après son décollage provoquant

T. H.

Les sages-femmes
– dont des premiers éléments des paramètres de vol issus du tion ne s'appuient nullement sur L’Algérie et l’Espagne, pays la mort de 116 personnes.
d’information validés par les Flight Data Recorder récemment ces enregistrements. En effet, leur d’origine des compagnies Air

DÉNONÇANT L’ABSENCE DU PRÉSIDENT

en colère
Soufiane Djillali veut le départ
DE LA RÉPUBLIQUE

du système dans sa «totalité»

La revendication de l’appli-
cation de l’article 88 de la
Constitution, portant procédu-
re de destitution du président
de la République pour incapa-
cité, un temps mise entre
parenthèses, vient d’être remi-
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et
se au goût du jour.
c’est le président de Jil Jadid qui
relance «l’idée». Lors d’une conféren-
ce de presse, hier mercredi, il interpel-
le le Conseil constitutionnel, l’invitant
à enclencher les procédures d’appli-
cation de l’article 88 de la Constitution.
«Le président est absent et est
incapable de défendre le pays, de pro-
poser des perspectives et de s’adres-
ser directement à son peuple auquel il
empreinte d’un vide sidéral avec l’in-
capacité du pouvoir à gérer le pays».
Et d’enfoncer le clou en estimant que
le pays est à l’abandon et avouant ne
pas savoir qui gère le pays. «Un pré-
sident qui se fait représenter par un
ministre ici et par un autre là», pour-
suivra-t-il, non sans mettre en avant
l’impératif «patriotique» d’aider ce
système à partir» dans sa «totalité».
Un départ que le premier respon-
sable de Jil Jadid dira vouloir se
concrétiser dans la «douceur» et la
«sérénité», d’où l’option d’une transi-
tion démocratique qu’il prône au
même titre que nombre de partis et
autres acteurs et personnalités dans
le cadre de la Coordination nationale
pour les libertés et la transition démo-
cratique, et même en dehors. Car il ne
s’agit pas d’adopter l’option révolu-
il, que le système a «gangrené, et les
institutions et la société».
Une transition démocratique à pro-
pos de laquelle la CNLTD vient
d’ailleurs, de rendre publique la nou-
velle feuille de route actualisée à la
lumière des recommandations de la
conférence du 10 juin dernier. Et ce
document a, selon Djillali, commencé
à être distribué parmi les participants
au rendez-vous de Zéralda, avant
qu’un nouveau au round de concerta-
tions ne soit engagé.
Et au président de Jil Jadid d’ex-
clure tout élargissement de la CNLTD,
estimant que la commission de suivi
des prochains conciliabules, qui sera
installée prochainement, fera la part
belle aux autres partis, acteurs asso-
ciatifs et autres personnalités natio-
nales, qui partagent l’option de transi-
Elles se battent au quotidien pour améliorer leurs condi-
tions de travail. Elles sont chaque jour sous le choc, de l’ac-
cident fatal et du risque juridique qui en découle. Elles reven-
diquent haut et fort leur droit d’acquérir un statut hospitalier.
Elles, ce sont les sages-femmes qui sont montées au cré-
neau et revendiquent une reconnaissance à la hauteur de
leurs missions.
Structurées au sein d’un syndicat national, affilié à la
Fédération nationale des travailleurs de la santé sous l’égide
de l’UGTA, les sagesfemmes algériennes se mobilisent pour
défendre leur statut, voire procéder à son amélioration. Elles
espèrent que cette fois-ci, leurs revendications ne vont pas
accoucher d’une souris.
C’est le souhait exprimé par la secrétaire générale par inté-
rim du Syndicat national des sages-femmes, Mme Chetti
Rachida, qui nous a fait état de la «détermination» de celles
qui donnent «la vie à longueur de journée», à faire reconnaître
leur «compétence» et la «revalorisation» de leur statut.
Les revendications sont contenues dans une plateforme
adressée à la tutelle et dans laquelle ses rédacteurs plaident
la «révision du statut particulier», la «revalorisation du régime
indemnitaire» et la mise en place «d’une loi sanitaire».
Selon notre interlocutrice, «il est urgent de revoir les dispo-
sitions transitoires d’intégration afin de corriger une injustice
commise à l’égard des sages-femmes ayant été victimes de la
non-application des articles du statut abrogé portant N°91/11».

M. K.
a été imposé», dira Soufiane Djillali, tionnaire, radicale et immédiate, por- tion démocratique. «Nous proposons dans le cas échéant, l’intégration des sages-

Le ras-le-bol des derniers habitants

pour qui la scène nationale est teuse de violences surtout, ajoutera-t- femmes ayant une ancienneté de 10 années et classées

DES FAMILLES ONT FERMÉ HIER LA ROUTE

actuellement à la catégorie 11, à la catégorie 12, l’intégration
directe des sages-femmes de la catégorie 11 et ayant une

de Diar-Echems
ancienneté de 20 ans et plus à la catégorie 13 et l’intégration
des sages-femmes de la catégorie 12 ayant une ancienneté de
5 années à la catégorie 13 et réintroduire un second poste
supérieur, notamment celui de la sage-femme inspectrice, qui
a été supprimé dans le statut n°11/122 », a-t-elle expliqué.
Au sujet du régime indemnitaire, elles revendiquent «l’attri-
bution d’une prime de contagion», la mise en place d’une
Les opérations de relogement se suivent des agents de l’ordre public. plaint un autre habitant. «indemnité de disponibilité permanente ou bien d’astreinte»,
et se multiplient depuis juin dernier, et les A midi, des banderoles D’autres affirment que pen- une «prime d’indemnité spécifique aux sages-femmes qui
sur lesquelles on peut lire : dant l’hiver, ils dorment sous exercent au sud du pays» et «l’instauration des primes de
412 dernières familles de l’une des plus
«Barakat el hogra», ou la table de la salle à manger documentation et d‘encadrement en adéquation avec l’article
vieilles cités populaires de l’Algérois, Diar- encore «Barakat de la misè- pour éviter l’eau qui s’égout- 20 du décret exécutif 11/122».
Echems, ne comprennent pas pourquoi ce re », ont été portées par les te des plafonds fissurés. Sur un autre chapitre, le syndicat des sages-femmes
sont toujours les habitants des bidonvilles protestataires. «Je suis né Mais le témoignage le plus revendique «des lois juridique claires pour les protéger

Mehdi Mehenni - Alger

qui sont prioritaires. dans l’étroitesse et j’ai peur marquant a été celui de ce dans l’exercice de leur fonction et même de les défendre en

(Le Soir) - La colère a fini

par gagner les habitants des
quatre derniers immeubles
de la cité coloniale Diar-
Echems. Femmes, hommes
et enfants ont investi hier,
vers 11h30, la rue, pour cou-
per à la circulation la route
du Ravin de la Femme
Sauvage, à l’aide de
grosses pierres, de ferrailles
et de branchages.
Contrairement aux mani-
festations précédentes,
habituellement violentes,
celle-ci a été plutôt paci-
fique. Les forces de l’ordre
n’ont d’ailleurs pas jugé utile
de dépêcher un grand
nombre de policiers sur les
lieux. Point d’affrontements,
ni hostilités. Par contre,
quelques jeunes du quartier,
le visage voilé, sont restés
postés en haut de la cité
pour riposter à une éven-
tuelle intervention musclée
de perdre la vie dans les
mêmes conditions », clame
un père de famille.
En effet, avec le récent
séisme, l’état de délabre-
ment de la cité s’est aggra-
vé. «Nos immeubles tien-
nent à peine debout, alors
que les toits de nos apparte-
ments croulent continuelle-
ment. Mon frère a été
blessé au crâne le jour
du séisme. Ça ne peut
pas continuer ainsi», se
quadragénaire, qui jure de
ne plus se souvenir de la
dernière fois où il a eu un
moment d’intimité avec son
épouse, car il partage une
seule chambre avec le reste
de sa famille.
«Je vais finir par faire
comme les jeunes couples
non mariés, qui s’isolent dans
les jardins publics ou encore
les plages interdites à la bai-
M. M.
gnade…», se révolte-t-il.
cas de complications ou d’anomalies survenues pendant
ou après l’accouchement».
Selon une source médicale, «les sages-femmes, en plus
d’une charge de travail hors norme, souffrent d’un manque
d’équipements médicaux essentiels. Elles sont chaque jour
sous le choc, de l’accident fatal et du risque juridique qui en
découle. Le taux de mortalité maternelle, causée générale-
ment par les hémorragies de la délivrance, demeure élevé en
Algérie».
Cela dit, il est à noter que le syndicat national des sages-
femmes algériennes organisera le 25 septembre prochain une
conférence nationale, lors de laquelle il sera débattu des pers-
Abder Bettache
pectives des travailleurs du secteur.
 Actualité 5
Le Soir
Jeudi 7 août 2014 - PAGE
d’Algérie

Les prix des viandes rouges risquent d’augmenter

FIÈVRE APHTEUSE

d’importants efforts pour lutter

contre cette maladie, à travers la
Les prix des viandes rouges risquent d’augmenter d’ici

mobilisation de quelque 9 000 vété-

quelques semaines, à l’approche de l’Aïd El Kébir. Une hausse

rinaires, la mise en œuvre d’actions

provoquée notamment par la propagation de la fièvre aphteuse

de prospection, de sensibilisation
qui affecte actuellement une partie du cheptel bovin et commen-

Chérif Bennaceur - Alger (Le merçants de viandes. Notons dans des éleveurs afin de les inciter à
ce à s’étendre aux ovins.

Soir) - Si la maladie virale n’est pas
maîtrisée, une hausse des prix des
ruminants serait prévisible. Certes,
des éleveurs subissent déjà «une
perte», relevait, hier, Mohamed
Tahar Ramram, qui préside le
ce contexte qu’un millier de bovins déclarer les cas de fièvre et à vac-
aurait été contaminé sur un effectif ciner leur bétail...
total de 1,9 million de têtes, outre Des mesures que le porte-paro-
les quelque 23 millions de têtes le de l’UGCAA, Hadj Tahar
d’ovins. Boulenouar, approuvera, tout en
Ce faisant, des éleveurs ont été estimant que la vaccination aurait
dû être opérée de manière proacti-

Photo : Samir Sid

Comité national des commerçants
de viandes lors d’une conférence
organisée sous l’égide de l’Union
générale des commerçants et arti-
sans algériens (UGCAA).
Ainsi, des éleveurs se retrou-
vent dans une situation de quasi –
faillite. Certes, un dispositif d’in-
demnisation à hauteur de 80%
pour la vache laitière, voire à 100%
en recourant à la vente de la car-
casse, existe au profit des opéra-
teurs qui déclarent des cas de
contamination. Mais ce dispositif
ne pourra cependant être lancé
qu’après évaluation des pertes
enregistrées. Or, l’estimation de
cette perte, de cette «catastrophe»
reste à affiner, d’autant que le
nombre des têtes contaminées
et/ou abattues reste encore incon-
nu selon le représentant des com-
en effet obligés de baisser leurs
prix de vente des têtes de bovins
d’environ 30% à 50% à l’est du
pays et notamment dans la région
sétifienne où les premiers foyers de
l’épidémie ont été déclarés et les
marchés à bestiaux fermés. Ainsi,
les prix des carcasses ont décru de
800 dinars le kilogramme à 500
dinars, voire à 200 dinars le kg
dans plusieurs localités de cette
région. Une diminution du revenu
des éleveurs, certes, et qui devrait
profiter aux distributeurs et com-
merçants et par conséquent, aux
consommateurs.
Néanmoins une baisse qui ne
devrait pas durer, et les prix des
bovins mais aussi des ovins
devraient repartir à la hausse en
raison de la spéculation et autres
pratiques commerciales plus ou
ve, mieux, anticipée. Mais aussi, au
porte-parole de l’UGCAA et au pré-
sident du comité national des com-
merçants de viandes d’en appeler à
Les viandes rouges ne sont déjà pas à la portée des petites bourses. une meilleure communication et à
moins indues et de la raréfaction essentiellement de la fermeture des davantage d’actions de sensibilisa-
tion. Comme il s’agit pour les ser-
de l’offre, nonobstant le recours à marchés de bestiaux, l’interdiction
vices agricoles et vétérinaires
l’importation. Et ce, dans le contex- des mouvements du cheptel, l’abat-
d’être davantage offensifs, d’assu-
te où l’Algérie ne dispose pas d’une tage sanitaire immédiat des ani-
race bovine locale, relève maux affectés, la désinfection et mer leurs responsabilités et d’inter-
Mohamed Tahar Ramram. A charge l’assainissement des fermes et la venir en amont de l’élevage en se
cependant que la fièvre aphteuse vaccination des animaux... rapprochant directement des éle-
qui affecte déjà seize wilayas de Notons ainsi qu’un million et veurs, sans attendre qu’ils décla-
l’est et du centre du pays où plu- demi de bêtes, voire plus, ont été rent des cas de contamination,
sieurs cas de contamination ont été déjà vaccinées dans le cadre d’une confirmée ou suspectée.
détectés ou suspectés puisse être opération nationale et un volume Rappelons que la propagation
maitrisée à temps et de manière d’un million de doses de vaccins est de la fièvre aphteuse, qui n’affecte
efficace. annoncé disponible. Les services pas l’homme, a été provoquée par
Des mesures préventives et agricoles et vétérinaires, et autres l’introduction frauduleuse d’ani-
réactives ont été certes prises par structures du ministère de maux contaminés de la frontière
les pouvoirs publics et les services l’Agriculture et du Développement tunisienne à Bir El Arch (Sétif).
vétérinaires et agricoles. ll s’agit rural ont ainsi tenté de déployer C. B.

Le ministre de l’Agriculture s'enquiert de l’évolution de la maladie

EN CES TEMPS BÉJAÏA
D’ÉPIDÉMIE PRÉVALANT
EN ALGÉRIE
Les vétérinaires
ont été enregistrés depuis l’appari- observé pour leur concrétisation

demandent plus de moyens

tion de l’épidémie, il y a une semai- par les services concernés de la
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural,

ne, sur le territoire de la wilaya de wilaya. En visite à Oued Ghir, les

Abdelouahab Nouri, a effectué une visite de travail, hier, dans

pour y faire face

Béjaïa. L’ensemble des bêtes responsables des services agri-
la wilaya de Béjaïa, pour s’enquérir de l’état de son secteur et
atteintes du virus ont été abattues coles ont présenté le bilan de la
faire le point sur la situation qui prévaut localement depuis
et incinérées à titre curatif à travers production céréalière de 2014 dans
l’apparition de la fièvre aphteuse ainsi que les mesures
les 22 communes touchées par la la wilaya. Une production en haus-
Devant l’évolution sévère de l’épidé-
prises pour faire face à cette maladie virale, très dangereuse
maladie. Localement, les autorités se de près de 5 000 quintaux par
mie de la fièvre aphteuse dans plusieurs Abdelouahab Nouri a rappelé pour prévenir et informer les ser- de la wilaya, pour éviter la propaga- rapport à l’année passée, avec une
pour le cheptel bovin.

contrées de notre pays, le Syndicat
national des vétérinaires fonctionnaires
de l’administration publique (SNVFAP)
sort de sa réserve pour tirer la sonnette
d’alarme devant le danger qui menace le
cheptel algérien. En effet, cette structure
syndicale interpelle les autorités sani-
taires algériennes à mettre plus de
moyens pour activer sur le terrain. A tra-
les différentes mesures prises par
son département pour endiguer ce
phénomène avant qu’il ne prenne
des proportions alarmantes.
Le ministre de l’Agriculture et du
Développement rural a mis l’accent
également sur les mesures de pré-
vention à prendre, mais aussi sur
les cellules de veille à installer,
vices vétérinaires les plus proches
de toute apparition de cas suspect.
A El Kseur, Abdelouahab Nouri a
tenu à rassurer les éleveurs sur la
prise en charge par l’Etat de tous
les frais d’abattage et leur indemni-
sation à hauteur de 80% du prix de
la bête.Il convient de rappeler que
plus de 200 cas de fièvre aphteuse
tion de la maladie, ont pris la déci-
sion de fermer tous les marchés à
bestiaux et d’interdire tout déplace-
ment des bêtes sans une autorisa-
tion vétérinaire. Sur le régistre des
projets inscrits dans le cadre des
PPDRI dans la wilaya, le ministre
de l’Agriculture n’a pas caché sa
colère devant le retard criant
récolte avoisinant les 54 000 quin-
taux cette année , a-t-on indiqué.
Le ministre de l’Agriculture a visité
également les unités de production
de lait de la wilaya. Les produc-
teurs de lait de la région ont inter-
pellé le ministre sur le manque de
moyen de production.
A. Kersani

LE MINISTRE DE LA SANTÉ À PARTIR DE CONSTANTINE :

«Nous n’accepterons plus des malades promeneurs»
vers le communiqué parvenu à notre
rédaction, il est demandé ou plutôt exigé
un matériel spécifique de haute techno-
logie ainsi que des véhicules de trans-
port. Plus concrètement, le listing
demandé est axé sur quatre catégories. près de 8 ans. Mais, là non plus, il vaux des nouveaux CHU d’Alger,
Il s’agit de kits complets, à savoir des ne fera pas part de son intransi- Tizi-Ouzou et Tlemcen seront lan-
L’importance des dégâts matériels engendrés par l’incen-

tenues complètes à usage unique geance légendaire, acquiesçant aux cés au mois prochain (septembre)
die survenu lundi soir au service de gynécologie relevant de

(gants, caches, bottes…), de véhicules arguments peu convaincants de ses alors que celui de Constantine sera
l’hôpital Mohamed-Boudiaf dans la daïra d’El-Khroub, quasi-
interlocuteurs préférant arborer le entamé au mois d’octobre prochain.
assez spacieuses et un approvisionne-
ment calciné par les flammes, n’émeut pour autant pas le
chiffre des patients qui seront pris Trois agréments pour l’ouverture
ment conséquent en carburant. En étant
ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui se félicite de la
en charge journellement une fois d’hôpitaux privés ont été accordés
sur le terrain, ces spécialistes de la
prompte réaction des autorités locales qui auraient, aussitôt
mis en service les trois accéléra- par son département qui a recensé
santé aimeraient disposer de moyens de teurs centre. Plus tard, il martèlera par ailleurs 450 cliniques à travers le
le sinistre maîtrisé, pris les dispositions nécessaires pour

communication comme les téléphones et Des dégâts plus importants que des malades des autres wilayas en même qu’en terme d’oncologie, le territoire national. S’agissant de la
requalifier cette structure qui accueillera 155 lits.

fax. Sur un autre plan, celui de relation
de travail avec les services ministériels,
ce syndicat voudrait la redéfinir pour
qu’elle soit en adéquation avec «ce qui
se passe ailleurs». Et pour être en
conformité avec les recommandations
de l’Organisation mondiale de la santé.
Pour le SNVFAP, l’autonomie structu-
relle, matérielle et surtout financière doit
être effective. En conclusion, ce syndicat
qui a déposé un projet de création d’un
syndicat national d’une direction généra-
le des services vétérinaires en 2012 au
niveau du ministère de l’Agriculture,
lance un pressant appel pour tirer les
conclusions des précédentes expé-
riences et converger dans le sens d’une
association de tous les partenaires et
acteurs de cette filière. Pour ce syndicat,
il y va de l’intérêt national et de l’écono-
mie de notre pays.
H. C.
ne l’ont laissé entendre les respon-
sables locaux suite à ce drame qui
n’a pas fait, heureusement, de vic-
times et qui a précipité la visite du
premier responsable du départe-
ment de la santé et non moins ex-
wali de Constantine.
Enclin par moments à promou-
voir son image à travers les projets
dits structurants lancés alors qu’il
était encore en poste dans cette
wilaya, Abdelmalek Boudiaf s’est
plutôt montré confiant en l’avenir de
son secteur à Constantine en lan-
çant qu’avec la réception prochaine
de la Maternité de Sidi-Mabrouk,
fermée pour réhabilitation, les 240
lits du centre mère-enfants de la
nouvelle-ville Ali-Mendjeli et la remi-
se à niveau de la structure incen-
diée, les parturientes risqueraient
de se faire rares. S’il admet par
contre que Constantine subit le flux
tant que pôle sanitaire et de par la
notoriété de ses structures et prati-
ciens, il reconnaîtra à demi-mots la
situation chaotique du service de la
maternité du CHU Ibn-Badis qui a
fait couler beaucoup d’encre et
continue de susciter les vives réac-
tions des Constantinois quant à
l’état de déliquescence qui y règne.
Une structure qu’il ne visitera
pas d’ailleurs, bien qu’il se trouvait à
quelques pas seulement du bâti-
ment hideux qui l’abrite jouxtant le
nouveau centre anticancéreux qui
ne sera pas hélas livré de sitôt
puisque les responsables du projet
n’envisagent pas de livraison avant
une année et demie dont 6 mois
pour une présumée harmonisation
du site avec l’ancien CAC.
Un chantier qui s’éternise et que
le ministre lui-même comparera à
celui d’Annaba resté à l’abandon
problème de la chimiothérapie fait
partie du passé et ce, au niveau
national. C’était lors de la présenta-
tion du projet du nouveau centre
hospitalier universitaire de
Constantine confié à un consortium
franco-autrichien (Bouygues et
Vamed) et dont l’accompagnement
médical sur 5 ans sera assuré par
Assistance Publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP).
A sa prise de parole, le ministre
qui évoquera vaguement la nouvelle
carte sanitaire annoncera que pas
moins de 79 000 postes budgétaires
seront créés dans le secteur de la
santé et que l’Etat n’a jamais refusé
les demandes d’équipements et que
la qualité des soins devra suivre cet
effort, exhortant les corps médicaux
à se hisser au niveau des aspira-
tions des citoyens et des autorités
du pays. Abdelmalek Boudiaf
annoncera également que les tra-
polémique née des derniers
concours de promotion des chefs de
service au sein des CHU, il rappelle-
ra que depuis 10 ans aucun
concours n’a été organisé au
moment où très rares sont les ser-
vices qui disposent d’un organi-
gramme de fonctionnement.
«Les choses doivent changer
avancera-t-il car nous avançons
vers la circonscription sanitaire et le
médecin référent et n’accepterons
plus des malades promeneurs». Tel
serait l’un des axes principaux de la
carte sanitaire version Boudiaf tant
la tentative de «réhabilitation et de
restructuration des services des
urgences de l’hôpital Mustapha-
Pacha et du CHU de Constantine
qui connaissent un flux inimaginable
des autres wilayas a été édifiant à
bien des égards», reconnaîtra le
ministre.
K. G.
 Alger retrouve timidement ses plages
Le Soir
d’Algérie Actualité Jeudi 7 août 2014 - PAGE 6
LA CAPITALE NE TOURNE PLUS LE DOS À LA MER !

En contrebas d’El Kettani, de l’avenue du 1er-Novembre,

ou encore plus loin vers la Pointe-Pescade, les plages
retrouvent en cet août 2014, leurs baigneurs, mais ce
n’est plus de la même manière, encore moins pour la
même surface. Longtemps désertées, voire abandonnées
à l’intégrisme comme à la débauche en tout genre, les
plages du centre de l’Algérois renouent à nouveau avec
leurs estivants, quoique timidement.
les agressent visuellement,
Reportage réalisé par
d’autres ne se gênent pas pour
Mehdi Mehenni aller s’installer à proximité d’eux,
Bab-El-Oued. Sur le front de comme si tout l’espace qu’offre la
mer, une légère odeur d’eaux plage ne suffisait pas. Sur le
usées mêlée à la brise marine. Le sable, des jeunes filles de passa-
vent d’est, celui dominant, et ge profitent pour faire une halte et
favorisant la baignade, embarque prendre un bain de soleil. Il n’est

Photo : Samir Sid

dans son sillage quelques vieux
souvenirs.
Tahar, 59 ans, accoudé sur les
bordures du front de mer se rap-
pelle de ce fond bleu turquoise.
Aujourd’hui, d’un gris noirci, les
vagues se brisent amèrement sur
des plages dont l’espace et la
beauté ont beaucoup perdu.
D’un pas hésitant, une dame,
la cinquantaine, engage ses trois
filles, sur la descente de l’avenue
du 1er-Novembre, menant à la
plage dite « Rmilet Laâwad», en
l’occurrence «Sablettes des
Chevaux» de Kaâ Essour. Le
pas encore midi, et quelques
familles commencent déjà à y
élire domicile.
«Il y a quelques années, cette
plage était totalement désertée
par les baigneurs. Le diktat des
années du terrorisme a fait que
seuls les intégristes la fréquen-
taient la journée, et une fois la
nuit tombée, c’était l’insécurité
totale. C’est un bon signe que la
plage retrouve les habitants et les
familles du quartier, même si ce
n’est plus de la même manière»,
optimise un natif de Bab-El-
Oued.
Les Algérois retrouvent les plaisirs de la mer.
quement algérien. Le père de
famille monte la garde devant un
parasol érigé en tente, pendant
que l’épouse, la belle-mère ou la
sœur étouffent de chaleur et res-
pirent mutuellement leur sueur
sous une chaleur de 34°.
De temps à autre, elles ont le
droit d’aller piquer une tête mais
toujours sous la haute surveillan-
maillot à deux-pièces. Sur le
reste de la plage, la roche des
travaux a remplacé le sable et
seuls les enfants semblent en
profiter pour faire des plongeons.
Les spectateurs, autant ils
s’émerveillent de cette insoucian-
ce et spontanéité de la jeunesse,
autant ils s’en inquiètent, car le
moindre faux geste peut coûter la
quartier retrouve peu à peu son
monde. Mais il se trouve que
comme à la plage Rmilet Laâwad
de la place du 1er-Novembre, à El
Kettani, quelques accès sont
encore fermés.
Des passages que les autori-
tés ont oublié de rouvrir, le réflexe
de l’interdit subsistant toujours.
Sur l’esplanade El Kettani, c’est

Même ambiance... mêmes odeurs !

seul accès possible passe par un
terrain vague, érigé en parking
réservé aux employés de la
Direction générale de la Sûreté
nationale (DGSN). Il en existe un
ce du regard suspicieux et accu-
sateur de l’homme. Certains
Un peu plus loin, vers la place
réflexes ont décidément la peau
El Kettani, même ambiance,
dure, particulièrement ceux de la
mêmes odeurs. La forte démo-
décennie noire et la montée de
vie à un gosse. La mer n’étant
pas suffisamment profonde pour
les plongeons, toutes sortes de
débris y sommeillent sur le fond
gris et puant.
un «no man’s land».
Mis à part une boutique mobi-
le de jus de fruits, et un babyfoot
poussiéreux et délaissé, il n’y a
point de commerces, d’animation

autre, entre le Bastion 23 et le
quartier de la Marine, mais telle-
ment difficile à emprunter qu’une
vieille dame a dû recourir à l’as-
sistance de deux jeunes hommes
pour enjamber un obstacle.
La plage est magnifiquement
et naturellement disposée si ce
n’est cette couleur âpre d’une
eau qui sent un peu mauvais et
ces barrières rouillées qui divi-
sent l’espace en deux quartiers :
celui de la marine qui n’est point
exploité, et celui du public qui est
peu et parfois mal fréquenté.
C’est par mesure de sécurité,
explique-t-on. «Il faut rendre la
plage au peuple», s’insurge un
père de famille. Pendant ce
temps, des couples à la
graphie qu’a connue Alger durant
la décennie noire a fait que les
gestionnaires de la ville n’ont pas
cherché d’autres solutions que de
laisser libre cours au déverse-
ment des eaux usées dans la
mer. Une situation qui n’a, pour-
tant, pas repoussé les habitants
du quartier, qui n’ont pour choix
que cette petite surface qui reste
encore de la plage El Kettani.
Les travaux de construction
d’une jetée, dans le cadre de la
structuration du territoire et l’amé-
nagement de la promenade de la
Baie d’Alger, a réduit considéra-
blement l’espace. Entassés sur
un 200 m2 de plage, les bai-
gneurs jouent des coudes pour
Un regard positif
l’intégrisme dans le pays. ou d’activités. Une enseigne
La mer est couverte de hid- géante sur laquelle est indiqué
Tout n’est pas noir. Puisque il
jabs et foulards dont la couleur «Plan stratégique d’Alger 2010-
y a au moins des maîtres-
noire de deuil ajoute à la grisaille 2029», indique l’objet et la nature
nageurs de la Protection civile,
de l’eau dénaturée et polluée. des travaux en cours. De temps à
des douchettes installées sur
Pourtant, le textile d’Arabie colle autre, des passants lèvent la tête
place et surtout la sécurité. «Le
à la peau au contact de l’eau et pour y jeter un coup d’œil.
reste viendra avec le temps»,
les formes féminines sont encore «2029… mais c’est tellement loin
espère un baigneur qui ne réalise
plus démonstratives que celles pour une génération qui ne
pas encore que la plage de son
des porteuses du bikini ou le connaîtra pas, peut-être, ce que
furent autrefois les plages
d’Alger», murmure un citoyen.
Plus bas, vers l’extrémité de la
côte, plus précisément à la
Pointe-Pescade, l’ambiance et la
mer sont plutôt meilleures, si ce
n’est ces campagnes de morali-
sation des militants d’un parti isla-
miste non agréé qui intimident les
Photo : Samir Sid

s’arracher une place. Des para- baigneurs en les poussant à

recherche d’un moment d’intimité
s’isolent du côté des rochers. sols voilés de draps dénaturent nager avec des «Kamis» et
Les regards curieux ne les l’espace. A l’intérieur gisent des «Bourka» à la place du short et
silhouettes qui veulent passer maillots.

«Nous sommes heureux»

quittent pas un instant. Certains
invisibles. C’est un concept typi- M. M.

LE P-DG DE MOBILIS À PROPOS DU SPONSORING DE LA FAF :

Mobilis succède à Oreedoo
comme sponsor de l’Équipe natio-
nale de football pour les cinq pro-
chaines années. Selon des
sources, l’opérateur public de la
téléphonie mobile aurait soumis-
sionné pour 240 milliards de cen-
times par an contre 91 milliards de
centimes de son concurrent.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) – La
Fédération algérienne de football (FAF) a
finalement opté pour l’opérateur historique
Mobilis comme partenaire officiel pour les
cinq prochaines années. «La commission
d’évaluation des offres relatives à l’adjudi-
cation des droits marketing et de publicité
de la FAF pour le secteur de la téléphonie
mobile et fournisseur de services mobiles
a rendu ainsi ses conclusions en retenant
l’opérateur ATM Mobilis en qualité de par-
tenaire officiel de la FAF et des équipes
nationales», a indiqué la FAF dans un
communiqué publié hier, sur son site élec-
tronique. Un choix basé sur «l’offre la
mieux-disante», précise-t-on.
ATM Mobilis a remporté ainsi son pari en
plaçant la barre haut, voire très haut. Selon
des sources, l’opérateur public de la télé-
phonie mobile aurait proposé 240 milliards
de centimes par an contre 91 milliards de
centimes de son concurrent Ooredoo.
Le contrat qui sera paraphé incessam-
ment, permettra au nouveau partenaire
téléphonique de la FAF d'accompagner
les Verts jusqu'en 2019 lors des
échéances internationales. Mobilis aura
ainsi l’exclusivité des équipes de football
A, Olympique, U20, U17 et de l’équipe
féminine. Il sera également question de
l’exclusivité de l’image des joueurs, des
lots d’équipement des arbitres et de l’évé-
nementiel de la FAF. wM Mobilis. «Nous
sommes très heureux d’avoir été choisis
comme sponsor officiel de la FAF», a indi-
qué Saâd Damma, président-directeur
général d'Algérie Télécom Mobilis.
Fier de pouvoir accompagner l’équipe
nationale, symbole de la souveraineté
nationale, qui portera les couleurs de
Mobilis, il affirme que «l’Algérie est tou-
jours forte avec ses hommes et ses entre-
prises».
Rappelant que les cinq prochaines
années soit jusqu’au 31 décembre 2019,
seront riches en échéances importantes,
entre autres trois Coupes d’Afrique dont
celle de 2017 qui, «fort possible, serait
organisée en Algérie», dit-il. Sans oublier
la Coupe du monde 2018 en Russie pré-
vue également au calendrier.
Le patron de l'opérateur public de télé-
phonie mobile s'active depuis des années
en termes de sponsoring dans le monde
du football en Algérie. Il est le sponsor de
plusieurs clubs de Ligue 1 professionnelle
et a également obtenu le naming des
Ligues 1 et 2 professionnelles, sans
oublier la Supercoupe d'Algérie dont il est
le sponsor.
R. N.
 Régions 7
Le Soir

Une cité oubliée

d’Algérie
Jeudi 7 août 2014 - PAGE

EL TARF
Installation
AÏN-TÉMOUCHENT

d'un nouveau
maire à la
que «depuis des lustres les travaux pas été effectué et ce, depuis l’inaugura-

d’étanchéité n’ont pas touché notre cité
Les habitants de la cité 20-Août-1956 sise au centre-ville
d’El Tarf ne savent plus où donner de la tête face à leur cal- à l’instar d’autres cités à travers la
wilaya. Aussi, les caves sont inondées
commune de
tion de la cité, il y a une vingtaine d’an-
nées. Le comportement des respon-
sables de l’OPGI est assimilé par l’en-

vaire qui dure pratiquement depuis une quinzaine d’années.
Les multiples doléances des habi-
tants et autres requêtes adressées au
responsables de l’OPGI (Office de pro-
motion et de gestion immobilière) n’ont
pas été concrétisées et ce, nonobstant
les promesses données par le premier
responsable de wilaya dudit office.
«Nous sommes complètement exas-
pérés par les promesses non tenues
des responsables de l’office. Nous
avons eu plusieurs rencontres avec le
directeur qui s’est engagé à prendre à
vain. C’est un déni d’un droit fondamen-
tal. Nous sommes des locataires exem-
plaires du fait que nous payons, rubis
sur l’ongle, nos loyers dans les temps
impartis. Ainsi, nous exigeons que l’offi-
ce procède de sa part, illico presto, à
honorer son contrat par l’entretien pério-
dique des blocs», a martelé le président
de l’association de la cité 20-Août-1956,
M. Bekiri Rabah.
Dans le même sillage, le secrétaire
général de l’association M. Mederbel
d’eau à ras bord. Une situation qui favo-
rise la prolifération des rats et des
insectes avec leurs corollaires de mala-
dies contagieuses et cutanées. L’eau
qui a envahi les sous-sols et les avaloirs
de la cité est la cause des courts-circuits
électriques récurrents qui ont eu comme
résultats logiques : des appartements
sans énergie électrique pendant plu-
sieurs jours, avec leurs lots de désagré-
ments et de contraintes».
D’ajouter que, «cerise sur le gâteau,
Aïn-Kihel
semble des habitants à un pur et mani-
feste mépris. Ils poussent les cent loca-
taires de la cité à sortir dans la rue pour
exprimer leur ras-le-bol de ce calvaire
au quotidien». Quoi qu’il en soit les habi- La commune de Aïn-Kihel, dis-
tants ne comptent pas baisser les bras tante de 15 km à l'ouest du chef-
et s’avouer vaincus par l’indifférence et lieu de wilaya, a désormais un
le laisser-aller, mais préparent des nouveau maire en la personne de
actions plus radicales pour amener les Si Bachir Bouazza du parti AHD
services de l’OPGI à remédier aux 54. Celui-ci a été installé récem-
plaies vivaces d’une cité qui, malheureu- ment par le wali par intérim
sement, vit hors du temps présent. M. Abdelkader Tayane en rempla-

C’est parti !
bras-le-corps nos revendications. En Abesse a été plus explicite en affirmant même le ravalement des façades n’a cement de l'ancien maire du parti
FLN, en l'occurrence M. Derbal
11e EDITION DES RACONTE-ARTS DE TIZI-OUZOU
Daoud Allam

Noureddine, le wali avait mis fin à

ses fonctions pour des griefs pour
mauvaise gestion et du fait qu'il fait
l'objet de poursuites judiciaires.
La décision d'installer à la tête
de la commune de Aïn-Kihel un
nouveau maire, quoique intérimai-
re, est venue au moment opportun
Pour sa 11 édition, la caravane magique Raconte-Arts a
e

pour gérer les affaires courantes

choisi pour halte le village mythique d’Agoussim, dans la
de l'Assemblée populaire commu-
commune d’Illoula-Ou-Malou pour déployer ses ailes artis-
tiques et assouvir son thème générique d’inspiration cul- nale (APC) de cette commune,
conformément à l'article 43 du
code communal qui s'applique à
turelle et religieuse «kker-t a laxwan ma n ruh» ( debout,
tout élu faisant l’objet de pour-
compagnons de cœur, entamons la marche), pour porter
suites judiciaires.
au loin dans ces montagnes les chants sacrés et profanes
de Kabylie et d’ailleurs. Le nouveau maire est ingénieur
En dehors de ramener chaque Le coup d’envoi du festival itinérant d'Etat à la DTP, il est âgé de 49
année une quarantaine d’artistes a été donné en fin de journée d’ avant- ans, il a pris ses fonctions depuis
étrangers et locaux, la nouveauté de hier, mardi à la place du village, paré jeudi dernier, lors d'une assemblée
cette édition est la compagnie Grives de ses plus beaux atours, en présence générale convoquée pour la cir-
et Ours, venue avec des instruments d’une foule nombreuse venue de plu- constance et présidée par le wali

Photo : DR
nouveaux qu’on ne connaît pas. Non sieurs coins de la région pour un intérimaire.
seulement elle en jouera mais elle moment de partage et de convivialité.
S. B.

apprendra aux villageois à en fabri-
quer et à en jouer.
Des dizaines de participants, dont
beaucoup d’étrangers parmi les
Reprise du trafic
Ainsi, la place du village kabyle a servi
de forum international où s’est expri-
mée la parole libanaise venue dire son
venus de différents coins du monde et
de l’impact sur la commune de tout ce ORAN
émerveillement devant la beauté et mélange autour de la culture.

poètes, interprètes, musiciens,
groupes, comédiens, écrivains et
autres conférenciers, cinéastes perfor-
mers, se produiront sur la place et
dans les artères étroites de ce beau
village, vestige des temps immémo-
riaux. Ils montreront l’étendue de leur
art en rimant, poétisant, chantant et
méditant pour permettre au rêve de se
réaliser et à la réalité d’être rêvée dans
l’hospitalité kabyles, l’éloge tunisien
exprimant la reconnaissance au
peuple algérien, le cri palestinien pleu-
rant sa douleur répercutée par la
magie des lieux, et enfin des artistes
qui se sont dits heureux de partager
avec les villageois ces moments de
bonheur.
Arezki Metref, subjugué par la
beauté de ce village perché, en
du tramway
Un festival pris en charge par la
population au niveau de l’organisation,
les festivaliers étant accueillis et
hébergés par les habitants pendant
plusieurs jours, comme seule la
Kabylie sait faire.
Une belle aventure humaine qui
apporte du baume au cœur, fait sortir
Ce mercredi matin, la reprise du trafic du tramway d’Oran a
les villages de la grisaille et les fait
été effective après 5 jours de grève, comme annoncée par la
connaître aux étrangers, qui décou-

Grogne à la cité des 110-Logements AADL

ces morceaux de verdure, arrachés à
la nature ingrate.
dehors du monde fabuleux, s’est réjoui
de l’accueil réservé à tous ces artistes
direction de la Setram et les représentants des travailleurs.
vrent ces trésors cachés de l'Algérie. Cette reprise décidée, au terme de la pénibilité de leur travail, et cela
de négociations entre les deux par- à l’instar de ce qui se fait pour les
ties, si elle a mis fin à l’arrêt de travail conducteurs de rame.
S. Hammoum

initié par une catégorie d’agents,
contrôle et vente des tickets, n’a pas
pour autant réglé définitivement le
risque à terme d’entraîner la détérioration des fondations. conflit social.
Des problèmes d’étanchéité sont également évoqués
Après avoir dressé un état des lieux non relui-
En effet, la direction de la Setram,
par les locataires qui sont, par ailleurs, préoccupés par un chargée de l’exploitation du tramway
sant de sa cité, le collectif des habitants de la cité
Ce point n’a donc pas été accordé
aux grévistes, essentiellement cette
catégorie d’agents qui avaient été
soutenus par les conducteurs et le
personnel administratif.
Mais une nouvelle bataille syndi-

des 110 logements AADL de Tizi-Ouzou est sorti
de ses gonds pour interpeller les autorités locales
et les responsables de l’AADL sur la situation peu
enviable dans laquelle pataugent les locataires.
Outre les sérieuses perturbations en matière d’AEP,
viennent se greffer les problèmes tels que ceux liés à l’envi-
ronnement (ramassage des ordures) et au cadre de vie dont
l’inondation des caves des immeubles provoquant la prolifé-
ration des moustiques, ce qui, avec la stagnation des eaux,
sérieux problème touchant à la sécurité de leurs enfants,
privés d’espace vital alors qu’un espace qui ne demande
qu’à être aménagé existe selon eux pour prémunir leur
progéniture des dangers de la route.
Les locataires menacent enfin de recourir à des actions
radicales telles que la «fermeture des structures concer-
nées» si jamais leurs doléances ne sont pas prises en
considération, est-il rapporté par la déclaration remise à la
presse. S. H.
d’Oran n’a cédé que sur la question
du paiement des heures supplémen-
taires, mais pour ce qui est du rythme
de travail en 4-2, c’est-à-dire 4 jours
de travail pour 2 jours de repos, il n’a
pas été accepté pour l’instant. Il faut
savoir que ce système horaire était
revendiqué par les agents de contrô-
le et de la vente des tickets, arguant
cale s’annonce à la Setram, puisque
le syndicat d’entreprise au niveau
d’Alger doit entamer sous peu, des
négociations pour l’élaboration d’une
convention collective qui réglera jus-
tement tous ces aspects liés à l’orga-
nisation du travail et de relations de
travail.
Fayçal M.

PENSÉE
A la mémoire de notre
chère mère
Mme BOUQUERSI
Fatma-Zohra
née Amazouz
Douloureuse, amère, prions
cette journée du 7 août 1994 lorsque le destin a
frappé à notre porte pour t’emporter silencieu-
sement vers un monde éternel.
Déjà 20 ans et ton absence est très pénible à sur-
monter. Notre chagrin est immense, la douleur a
pris racine dans nos cœurs. Nous avons perdu
notre support, mais nous faisons de notre mieux
pour y faire face et pour appliquer ce que tu
nous as appris durant toute ta vie.
Tes enfants, tes petits-enfants, ton mari deman-
dent à tous ceux qui t’ont connue et aimée
d’avoir une pieuse pensée pour toi.
Repose en paix, Yemma.
«A Dieu nous appartenons, à Lui nous
retournons.»
R130098/B1
 Faits divers 8
Le Soir
Jeudi 7 août 2014 - PAGE
d’Algérie

Démantèlement d’un réseau de vol de

MÉDÉA
Un sorcier
BLIDA

véhicules
La cellule de communication de la
police de Médéa a rendu public récem-
ment un communiqué, faisant état du
démantèlement d’un réseau de voleurs
de voitures qui opérait au cœur de la
Selon ce communiqué, ce fut le dépôt d’une
ville de Médéa.
plainte d’une personne pour le vol de son véhicu-
le, au niveau d’un parking de circonstance non
arrêté
à bord
d’une Ibiza
qui a permis la mise en place d’un réseau de sur- nevis, fut surpris par l’arrivée des policiers et tenta
veillance des principaux lieux de stationnement de fuir. Le second compère qui était distant du lieu
de véhicules de la ville. du vol avait probablement senti l’approche policiè-
Ce réseau de surveillance, réparti sur plusieurs re et a pris la fuite. Dans un contrôle de
endroits a porté ses fruits, puisque les allers et Tandis que le voleur qui était au volant du véhi- routine, les policiers du
barrage fixe dressé à l’en-
retours d’un suspect et de son compère au niveau cule a tenté une fuite désespérée et fut rattrapé au
d’un lieu de stationnement isolé, sis au quartier bout de quelques centaines de mètres. trée de la ville de Blida ont
pu arrêter, lundi dernier, un
«Batté» à Médéa, ont permis aux policiers en fac- Ce voleur, le dénommé Z. M. qui reconnut le
sorcier à bord d’un véhicu-
tion de renforcer l’étau de leur souricière. Le prin- vol, avoua aussi être l’auteur du vol du véhicule
le de marque Seat Ibiza.
cipal suspect, qui a réussi à pénétrer à l’intérieur signalé précédemment par une autre victime. Constatant sa panique
d’un véhicule en stationnement à l’aide d’un tour- Larbi Houari

Un adolescent électrocuté
surveillé, sis au lieudit «Aïn El Kebira» à Médéa lors des vérifications des
papiers, les agents de
KOLÉA (TIPASA) l’ordre lui ont demandé
d’ouvrir le coffre arrière de
la voiture. Et c’est là qu’ils
découvriront un livre du
Coran entièrement scotché
avec du papier adhésif de
au secours de la jeune victime n’y «la responsabilité du système de sécu- couleur noire, un autre
Des témoins ont signalé un tragique accident qui a
purent rien , car l’adolescent, victime rité électrique ainsi que le contrôle livre de magie noire, des
de brûlures et d’une décharge élec- technique des équipements, au carac- serrures et des clés que le
mis en cause avoue utili-
endeuillé, la semaine passée, le quartier populaire et ancien
trique décéda d’un arrêt cardiaque au tère douteux et quelquefois non confor-
ser pour des besoins de
site colonial dénommé «Saint Maurice», sis sur les hauteurs
cours de son transfert aux urgences de me aux normes requises, notamment
l’hôpital de Koléa. les systèmes de mise à la terre et l’iso- sortilèges, des manuscrits
Selon les témoignages du voisina- voisin que le drame arriva. Selon ces
de Koléa, aux environs de la route menant vers Douaouda.
Ce tragique accident créa l’émoi; la lation électrique, martelèrent des voix ainsi que des cahiers sur
ge, ce fut lors du déjeuner qu’un ado- sources, c’est en pénétrant à l’intérieur
colère et la tristesse furent à leur dans l’assistance lors de la cérémonie lesquels des écrits incom-
lescent de 16 ans avait quitté la table du magasin que le jeune K. A., âgé de
comble lors de l’enterrement de l’ado- funèbre. préhensibles sont anno-
familial, pour aller acheter des bou- 16 ans, fut surpris par une violente
lescent. Des citoyens ont mis à l’index L. H. tés.
teilles de limonade auprès de l’épicier décharge électrique ;les cris à l’aide et
Tout comme ils y trou-

Un nourrisson de sexe masculin en vie,

RELIZANE
veront des talismans, des
photos de ses victimes
ainsi que des produits de

abandonné à Guettar
sorcellerie.
Le sorcier cachait aussi
dans sa malle des armes
blanches, des barres de
fer, des gourdins ainsi
qu’un vaporisateur de gaz
lacrymogène.
Des passants ont découvert hier, tôt dans la mati- sement hospitalier public du chef-lieu de Mazouna, Un bébé qui devrait vraisemblablement être placé Il a été présenté hier,
née, au douar Guenadisia, non loin de Guettar dont dans la wilaya de Relizane, où il se trouve sous sur- sous tutelle judiciaire avant d’être transféré au Foyer devant le procureur de la
il dépend administrativement, un bébé qui venait de veillance médicale. pour enfants abandonnés de Relizane. République qui l’a placé
naître et qui avait été déposé. Les éléments de la Gendarmerie nationale qui se La nouvelle s’est répandue tel un couperet et a sous mandat de dépôt.
Le nourrisson de sexe masculin, enveloppé dans sont saisis de l’affaire ont immédiatement ouvert une vite fait le tour des communes avoisinantes. M. B.
des guenilles a été aussitôt transporté vers l’établis- enquête pour rechercher les géniteurs de ce bébé. A. Rahmane

Trois victimes par asphyxie

TIOUT (AÏN-SEFRA)
Un jeune homme a péri par suffocation, alors que
deux autres ont été sauvés in extremis, du fond d’un
puits destiné à l’irrigation dans une ferme, située
dans la commune de Tiout (18 km d’Aïn-Sefra).
Les victimes asphyxiées qui voulaient secourir
leur coéquipier ont été sauvées et évacuées dans un
état peu compliqué vers les UMC de l’hôpital d’Aïn-
Sefra par les éléments de la Protection civile. Le
jeune homme qui a trouvé la mort, s’apprêtait à
mettre en marche un moteur à combustion placé à
mi-niveau du puits, mais sans doute, en insuffisance
respiratoire, il n’a pu résister à l’inhalation des gaz
d’échappement.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les
circonstances de ce drame.
B. Henine
AÏN-TÉMOUCHENT
Suicide d'un jeune
à Hassi-El-Ghella
La population du douar d’El-Guetna, rattaché administrativement à
la commune de Hassi-El-Ghella, a vécu lundi dernier, une journée de
consternation profonde après qu'elle ait pris connaissance de la nou-
velle du suicide du jeune K. A.
Selon des informations concordantes, ce sont les passants qui
s’apprêtaient, de bonne heure, à rejoindre leur travail qui ont aperçu
le corps du malheureux suspendu à un tronc d'arbre à la sortie du

Étouffé avec son turban, un motocycliste

MOGHRAR douar ; ils avisèrent les services de la Gendarmerie nationale qui aler-
teront à leur tour la Protection civile. Sur les lieux, les gendarmes ne
font que constater la mort du jeune de 24 ans.

trouve la mort
Le corps a été évacué à la morgue de l’hôpital Ahmed-Medeghri
de Aïn-Témouchent ,tandis que la Gendarmerie nationale a ouvert
une enquête d’usage pour déterminer les causes de ce suicide.

BÉNI-SAF
Un incendie ravage 70 hectares
Un motocycliste a été trouvé apprend, toutefois, que l’accident complètement la vue, pour finir sa
mort en pleine nature, à quelques s’est produit au moment où le course en bas de la chaussée.

encablures de Moghrar (Kalaâ), en
allant vers le hameau de Sidi-
Brahim (sud).
Selon notre source, la victime a
été trouvée éjectée à quelques
mètres en dehors de la chaussée
et étouffée avec son turban. On
jeune homme a perdu le contrôle
de sa moto.  effet pourrait déterminer les cir-
Ce dernier n’a pas pu se relever
après une violente chute causée,
nous dit-on, par son turban
déployé autour de ses yeux et son
cou par un coup de vent, lui voilant
de forêt et de maquis
Mais seule l’enquête ouverte à cet
constances de cet accident.
Le corps sans vie a été transfé-
Un important incendie s'est déclaré mardi matin, dans deux zones
ré à la morgue de l’hôpital de Aïn-
rurales entre Sidi-Mehdi et Béni-Ghanem,à environ 15 km au sud-
Sefra.
ouest de Béni-Saf.
B. H.
L’incendie a mobilisé l'intervention d'une centaine de sapeurs-

151 comprimés d’ecstasy saisis

SIDI BEL-ABBÈS
pompiers de plusieurs unités de la Protection civile de la wilaya de
Aïn Témouchent et même de la wilaya de Tlemcen pour pouvoir le
circonscrire durant presque 20 heures.

et 3 personnes écrouées
La Sûreté urbaine de Sidi-Bel-Abbès, agissant
sur la base d’information, a arrêté trois individus
accusés de s’adonner au trafic de drogue du genre
ecstasy.  La perquisition chez l’un d’eux a permis la
découverte de 93 comprimés d’ecstasy. Interrogé,
le mis en cause a dénoncé ses deux complices sur
lesquels 58 comprimés ont été interceptés.
Les trois mis en cause ont été arrêtés et
écroués.
A. M.
L'incendie, dont on ignore l'origine, s'est déclaré vers le coup de
8h du matin dans les deux localités précitées puis il s'est propagé
vers les hauteurs du mont Skouna.
Selon notre source, la superficie ravagée par le feu porte sur 70
hectares dont 30 en forêt, le reste est constitué de maquis et d'herbes
sèches.
A noter qu'un dispositif de surveillance a été mis en place pour
prévenir que de feux dormants ne se ravivent et causent encore de
dégâts.
S. B.
 Menace sur l’Etat-nation
Le Soir
d’Algérie Contribution Jeudi 7 août 2014 - Page 9

LE CONFLIT
AU MALI
La zone du Sahel (nord du Mali, destin presque similaire : décadence du comme catastrophes en Irak et ailleurs, car
Par Saïd Dahmani
sud de l’Algérie, Mauritanie et XIVe à nos jours, colonisations française et non seulement elle détruit les efforts d’un
italienne, indépendances au cours des siècle de fondation d’Etats-nations ouverts à et au-delà, de l’Afrique, elle est totalement
Sahara occidental) a été très tôt
années 1950-1960. Toute cette période est la contemporanéité moderne et de progrès, ignorée. C’est plus qu’une lacune, c’est un
impliquée dans l’islamisation du marquée par la congélation/fossilisation de mais disloque les peuples et ravive le triba- manquement fautif, qu’il faut absolument
nord de l’Afrique et de l’Espagne. la pensée civilisationnelle musulmane. On lisme et le clanisme, les ramenant au Moyen corriger, d’autant que le Sahel et l’Afrique
Tout au long du Moyen Âge et au objectera que durant la première moitié du Âge. Si l’Algérie s’en tire momentanément, noire sont des éléments constitutifs de la
début des temps modernes, les XXe siècle était apparu le mouvement islah car en 1992, elle allait vers la partition, elle formation de l’humanité algérienne.
relations commerciales ont été (généralement traduit par «réformisme» qui ne pourra triompher définitivement qu’en L’Afrique sahélienne intervient dans notre
intenses entre les pays du Sahel et ne rend pas suffisant le concept islah qui encourageant l’adoption, d’urgence et dura- patrimoine génétique. Les géographes et
exprime l’idée de «rétablir l’état de pureté blement, de la rénovation d’une pensée dif- les historiens du Moyen Âge étaient plus
le Maghreb. Les échanges entre originelle» de l’Islam. Mais ce mouvement férente de celle qu’elle vit aujourd’hui, d’une attentifs à ce lien Maghrib-Bilâd al Sûdân :
fukahâ du Maghreb et du Sahel ont ne rénovait ni ne révolutionnait la pensée, part, et en étendant et renforçant la politique al Yaakûbî, Ibn Hawkal, al Bakrî, al Idrîsî,
été également très importants. car il était fondé sur la sentence de l’imam de développement total dans les trois quarts jusqu’à Hasan al Wazzân (Léon l’Africain)
Mâlik b. Anas : «Ne peut redresser la situa- du pays que représente le Sud saharien. s’étaient intéressés à cet espace et en
Cet ensemble donna naissance au mou- tion des dernières générations de cette Cette partie de l’Algérie, vivant dans une avaient donné des informations.
vement des Mulaththamun qui édifièrent à communauté musulmane que ce qui a assu- situation de quasi-isolement, est la plus vul- Dans la mesure où les Etats issus de
partir de l’Ouest saharien, un empire qui ré la rectitude de ses premières généra- nérable, car elle vit dans un état médiéval, la libération du colonialisme n’ont pas suffi-
s’étendit jusqu’en Espagne au XIe siècle tions.» (Lâ yuslihu âkhira hâdhihi al umma avec une structure sociale tribale bien mar- samment pris en charge l’unification des
(fondé sur une réforme religieuse fonda- illa bima saluha bihi awwaluhâ), adoptée quée et avec un développement écono- nouvelles nations en jouant sur le clanisme
mentaliste des Murâbitun), à un moment où comme devise qui figure en exergue sur la mique nettement insuffisant, alors qu’elle et le régionalisme, ils n’ont pas suscité et
les royaumes maghrébins étaient en pleine page de garde de la revue badissienne Al fournit les 90% du revenu national ; sa vul- soutenu une vaste refonte de la pensée civi-

En Algérie, l’éducation
déconfiture face à l’exode Chihab, autrement nérabilité menace l’existence de l’Etat- lisationnelle et n’ont pas veillé à promouvoir
des Hilaliens. dit l’islah algérien a nation patiemment et dramatiquement mis un développement matériel pour tous.
Lors de l’intensification nationale a été très été d’essence «sala- sur les rails depuis un siècle. Au bout des cinquante années de cette

rapidement investie et
des coups de boutoir isla- fî» (salaf : prédéces- Cette partie de l’Algérie est encerclée politique surgit le danger d’une remise en

encadrée, en majorité, par le retour aux fonda-

mistes en 2013 dans le seurs) qui proclame sur trois façades par des pays où le tribalis- cause de l’Etat-nation, si ce n’est sa des-

maliens les tenants de cet islah fondé mentaux des deux

Nord-Mali, des hommes me est le fondement des sociétés voisines, truction ; l’exemple de l’Irak est éloquent
de religion où l’état civilisationnel, en plus de son retard . Le passé, anté-XIXe siècle, est suscep-
sur la salafiya. Il suffit de d’essence sunnite,
s’étaient réunis à Alger premiers siècles, hérité de plusieurs siècles, est aujourd’hui la tible de se faire rappeler à la mémoire des

consulter les programmes

dans un élan en vue d’ap- proie des prédicateurs de l’extrémisme de populations des zones affectées par cette

pour s’en rendre compte.

porter leur aide à la solu- qui avait rejeté le l’ultra-salafiya, où l’économie est catastro- politique. Se sentant minoritaires et margi-
tion de ce qui se déroule rationalisme des phique. Dans cet état médiéval dans tous nalisées, elles raviveraient cette mémoire et
Ont été les perdants : la
dans le Sahel. C’est une mu‘tazila. La wahha- les domaines, la situation peut à tout se mettraient à entrevoir d’autres alterna-

construction de l’Etat-Nation XVIIIe siècle, préten-

louable initiative, dans biya, apparue au moment prendre un virage très dangereux tives. Les mouvements, tel Azawad, en sont

contre le mal et d’exhorta- et la libération de la pensée dant redresser la

l’esprit de «mise en garde
tion au bien», mais com-
et sa rationalisation. situation de l’Islam,
bien dérisoire au regard de en est une déviation
la situation qui dépasse de aberrante ; en s’ac-
loin la relation morale quotidienne entre les couplant avec les Âl-Sa‘ûd, elle constitue
individus ! aujourd’hui l’ennemi des Etats-nations du
Le président de la République française Maghreb et d’Asie. La pensée médiévale
s’était rendu, le 2 février 2013, à Tombouc- maintient donc sa domination sur les
tou et avait consacré une partie de sa visite esprits. Dans le Sahel, si en son temps
à la mosquée de la ville, qui date du XIVe Ahmad Baba Al Toumboucti (1556-1627),
siècle et au centre de manuscrits anciens. ses pairs et leurs successeurs jouèrent un
C’était un geste «protecteur», dont l’aspect grand rôle dans cette partie de l’Afrique sub-
bonhomme aurait pu à la limite être pris saharienne, leur pensée demeurait égale-
comme une «balade touristique diploma- ment confinée dans l’orthodoxie conserva-
tique», mais il ne fait en vérité qu’occulter le trice ; la sclérose règne donc partout. Le
problème, car en déclarant le réduire à des soufisme, majoritairement suivi dans l’espa-
«actes terroristes», se substituant «de ce saharo-sahélien, est aussi non seule-
facto» à la souveraineté d’un pays souve- ment affecté de la même crise, mais est
rain, il laisse entendre qu’il représente une combattu par l’islah qui le considère
qui peut nous ramener aux conjonctures la manifestation; ils pourraient même créer
politiques médiévales fondées sur la ‘asa- la contagion en Algérie.
biya tribale travaillée par un prédicateur- Algérie où la situation au M’zab pourrait
redresseur de l’orthodoxie. dégénérer dans ce sens : l’anti-’ibadhisme
En effet, les frontières politiques des nourri de siècles de sectarisme (voir les fat-
Etats, héritées de la colonisation, qui traver- was d’Al-Wancharisi), entre autres, pourrait
sent et divisent les territoires des confédé- déboucher sur une tendance au démembre-
rations tribales de l’espace géographique ment de cette partie du territoire national ;
saharo-sahélien sont ignorées de ces or, on oublie que le premier pouvoir indé-
ensembles. Ces confédérations, qu’Ibn pendant dans l’ère musulmane en Algérie
Khaldûn présente sous le générique San- fut l’imâmat rustamide, fondé sur l’idéologie
hâdja de la seconde génération, occupaient ibadhite (IIe/VIIIe siècles).
et occupent de nos jours un espace immen- Or, cette sorte d’irrédentisme est traver-
se qui s’étend de la région de Kiddâl au sud, sée par la propagande de l’ultra-salafiya
à la région de Tindouf au nord, et s’étale de doublée de violence armée, baptisée djihâd,
l’Océan atlantique à l’ouest, à la région de et sert de prétexte aux intégristes pour réa-
Ghadamès à l’est. C’est l’espace où sévit la liser, en apparence, leur utopique khilâfa,
prédication de la régression vers un état mais en fait atomiser notre espace en «sul-
médiéval et sa prédation destructive et dans tanats». On revient ainsi à la conception
lequel le tribalisme se meut, ignorant les médiévale de la conquête du pouvoir, et de

Dans la mesure où les Etats issus dawla (qui signifie

puissance tutélaire, reprenant une politique contraire au dogme. frontières. Dans la fondation d’une
aux relents dominateurs traçant au «domi-
de la libération du colonialisme
Les pouvoirs issus des indépendances, cet espace, l’Is-
né» le schéma à suivre. Ce président vient, âgés aujourd’hui d’un demi-siècle, dont les lam s’est répan- règne et non Etat) ; ce
n’ont pas suffisamment pris en
de nouveau, de faire une «descente» dans responsables sont soit influencés par cet du progressive- pouvoir se fonde sur le

charge l’unification des nouvelles Dieu/al hukmu li Allâh,

la région avec le même comportement islah soit eux-mêmes issus de cet islah, ment pour y postulat de pouvoir à

taire. Aussi bien nations en jouant sur le clanisme et où, le «chef de guer-
«dominateur» qui rappelle celui de la SFIO n’encouragent pas l’évolution de la pensée. devenir majori-
des années 1956 à 1958 et les suites qui en En Algérie, l’éducation nationale a été très
le régionalisme, ils n’ont pas suscité pouvoir, réduit l’indivi-
avaient découlé pour la guerre de libération rapidement investie et encadrée, en majori- avant le VIIIe re», pour imposer son

jusqu'au XIXe et soutenu une vaste refonte de la du à la soumission

en Algérie et même pour les mouvements té, par les tenants de cet islah fondé sur la siècle qu’après,

siècle, des pou- pensée civilisationnelle et n’ont pas aveugle, lui laissant
de libération de l’Afrique sahélienne et celui salafiya. Il suffit de consulter les pro-
de Mitterrand en 1954 et en 1992. Alors que grammes pour s’en rendre compte. Ont été
l’initiative de descendre sur le terrain incom- les perdants : la construction de l’Etat- voirs politiques veillé à promouvoir un croire qu’il obéit à Dieu.

bait d’abord et avant tout aux responsables Nation et la libération de la pensée et sa
politiques de la région. Maghreb et Sahel rationalisation.
connaissent, depuis bien longtemps, une En effet, les résistances du XIXe siècle,
crise profonde qui affecte la pensée, la cul- puis la naissance des mouvements nationa-
ture et se traduit par un enchaînement de listes inaugurent une nouvelle phase dans
ruptures et de conflits dont la plus grave l’évolution de nos peuples. Le processus
expression est le recours à la violence d’édification de la nation moderne et son
comme argument. Peut-on continuer à corollaire l’Etat démocratique et la formation
adapter à la guerre que livrent wahhabiya, de la citoyenneté, engagé par le nationalis-
ultra-salafiya, etc., à nos pays la grille de me radical progressiste, obtient la libération
lecture actuelle souvent imposée par les de nos pays. Mais au lieu d’aller de l’avant,
analystes euro-américains, axée essentiel- par calcul politique ou par une sorte de
lement sur l’aspect «terrorisme», ou celle «division du travail» pour avoir les mains
d’utiliser les termes cache-vérité de «tragé- libres dans l’expérimentation du dirigisme
die», d’«évènements» imposé chez nous ? d’Etat appelé «socialisme», ses architectes
Car c’est bien une guerre qui vise à détruire composèrent avec le conservatisme,
les Etats-nations de l’Afrique du Nord et de conservèrent son état civilisationnel déca-
l’Afrique sub-saharienne et leur substituer dent, le consolidèrent et le livrèrent à la pré-
une ou plusieurs «imâra» qui ne sont en fait dication utopique politico-religieuse de
que des «seigneuries de la guerre» avec refondation du modèle médinois dans les
une couverture religieuse pour rendre licites différents pays d’Afrique et d’Asie. On sait
leurs crimes. ce que cette prédication a provoqué comme
En fait, ces pays qui constituent l’en- dégâts, à tous les niveaux chez nous, en
semble sahélo-maghrébin ont connu un Algérie, et ce qu’elle entraîne actuellement
l’autre des com- développement matériel pour tous. Mali l’année précéden-
de l’une ou de Ce qui s’est passé au
posantes de te, et les suites de la
ces confédérations s’étaient imposés aux destruction de la Libye, invitent l’Algérie à
autres segments, sans aboutir à leur unifica- méditer et à réagir rapidement. Sur le plan
tion. Les exemples sont nombreux : les sécuritaire, l’offensive à l’intérieur gagnerait
Murâbitûn, ou plus tard le royaume du Mali à être doublée d’une action offensive de
ou Mandé, celui de Songhai et celui de neutralisation des dangers extérieurs.
Kanem-Bornou. Cette mémoire nourrit, Quant à l’Etat-nation, il nécessite davantage
sans doute, le conscient des descendants d’instruments pour le consolider, en s’atte-
actuels de ces confédérations tribales saha- lant d’urgence à la formation d’un nouveau
ro-sahéliennes. Mais la carte politique citoyen dans une école rénovée. Pour éviter
façonnée par la colonisation s’est imposée à une «malianisation», ou même une «libyani-
partir des années 1960, créant la carte sation» ces instruments doivent concourir à
actuelle, devenue intangible par la décision construire une citoyenneté forte et respon-
du sommet africain d’Addis-Abeba en 1963. sable de son devenir, responsable de l’édifi-
A ce propos, il faut noter l’absence de cation d’une nation et non d’un conglomé-
connaissance de la réalité historique et de rat de tribus et de clans, responsable de
notre Sud et celle de l’Afrique saharienne, l’érection d’un Etat et non d’une dawla (la
intimement liée à l’histoire de notre pays à dawla est la succession d’un règne tempo-
plus d’un titre. Nos programmes incluent raire à un autre, alors que l’Etat est une
l’histoire des Murabitûn, seulement dans le construction institutionnelle pérenne). Une
cycle moyen, succinctement, mais pour le philosophie nouvelle s’impose donc.
reste plus rien ! Quant à l’histoire du Sahel S. D.

Ghaza, échec d’une stratégie
Le Soir
d’Algérie
fondée sur la force
Je ne sais pas si la trêve conclue lundi entre Israël et la
résistance palestinienne va tenir. En revanche, ce qui est
sûr, c’est que le retrait israélien de Ghaza laissant une ville
en ruines, a remis plus que jamais à l’ordre du jour la
question palestinienne, avec un Hamas sorti renforcé.
Par Hassane Zerrouky
Certes, cette trêve conclue au
Caire grâce à la médiation de
l’Égypte qui, par la même occa-
sion, revient dans le jeu diploma-
tique, reste fragile.
Mais n’eûssent été les mobili-
sations de plus en plus fortes des
opinions publiques en Europe et
dans le monde, y compris aux
Etats-Unis, avec cette manifesta-
tion inédite de plusieurs milliers
de personnes, samedi, devant la
Maison Blanche, et la résistance
opposée par les Palestiniens à
l’armée israélienne au prix de
1850 morts, de milliers de bles-
sés majoritairement civils, et le
déplacement forcé de 520 000
personnes, cet arrêt des com-
bats n’aurait sans doute pas été
possible.
Car ces opinions publiques,
choquées par les tueries com-
mises en toute impunité quand
elles n’étaient pas implicitement
approuvées par leurs gouverne-
ments respectifs, ont fini par
contraindre les exécutifs de leurs
propres pays (Etats-Unis et leurs
alliés européens) à user d’un ton
moins conciliant à l’égard
d’Israël. Les fermes condamna-
tions, inhabituelles au demeu-
LES OPINIONS PUBLIQUES EUROPÉENNES OFFRENT LA VICTOIRE
AUX PALESTINIENS DE GHAZA
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
Les opinions publiques
ont, à l’évidence, remporté
la bataille de Ghaza, elles
qui ont obligé leurs gouver-
nements à se démarquer
d’Israël, ont même dénoncé
en termes virulents les
crimes de l’exécutif
Les principales capitales euro-
Netanyahu.
péennes et les institutions de l’UE
(Parlement, Commission,
Conseil) ont certes pendant 20
jours «rien vu», «rien entendu»,
mais depuis une semaine, ça
bouge énormément.
A Londres, à Paris, à
Bruxelles, à Copenhague,
Rotterdam, Amsterdam, Berlin,
Cologne, Lille, Lyon, Marseille,
Charleroi, Manchester,
Luxembourg-City ou ailleurs à
Liverpool, Bonn, Namur, les mani-
festations en faveur des popula-
tions ghazaouies ont rétabli le
rapport de force et l’ont fait incli-
ner en faveur du droit, de la justi-
ce et du bon sens.
Le président français, ami de
longue date de Netanyahu —
comment peut-on être l’ami d’un
si atroce individu, d’un criminel de
guerre de cet acabit ? — a, le pre-
mier, été contraint à un exercice
rant, de Washington, Paris,
Londres et, bien sûr, du secrétai-
re général de l’ONU Ban Ki-
moon, suite au bombardement
délibéré d’une école à Ghaza le 3
août – le troisième en dix jours
(Beit Hanoun le 24 juillet et
Jabaliya le 31 juillet) – tran-
chaient avec leurs habituelles
recommandations à leur allié
israélien à faire montre de «rete-
nue», quand ils n’insinuaient pas
que la résistance palestinienne
se servait des civils comme
«bouclier humain !», «Tuer des
enfants», «massacres de civils»
ont soudain fait irruption dans le
vocabulaire diplomatique occi-
dental.
Le ministre français des
Affaires étrangères Laurent
Fabius, jusque-là très prudent à
l’égard de Tel-Aviv, a même pré-
conisé que la communauté inter-
nationale «impose» la solution
politique de deux Etats, israélien
et palestinien.
Autre allié d’Israël, la Grande-
Bretagne. Sous la pression de
l’opposition et de l’opinion
publique, le gouvernement de
David Cameron a décidé de
réexaminer les licences d’expor-
tation conclues avec Israël sur
les armes et les équipements
Crimes et chuchotements
périlleux et fantasque. Lors de
ces premières déclarations
d’après les premières heures de
l’expédition punitive des armées
israéliennes, Hollande n’allait pas
plus loin que la défense de la
«sécurité d’Israël».
Même les plus proches du sio-
nisme parmi les membres de son
gouvernement à l’exemple de
Valls et de Cazeneuve n’ont pas
aussi éhontément pris position en
faveur du massacre des enfants,
du bombardement des écoles et
des tirs d’obus contre de
modestes demeures et mesures
palestiniennes. Sur les 2 000
morts jusque-là enregistrés par
les services de l’ONU sur place,
plus du tiers sont des civils. Le
bilan est lourd, macabre, difficile à
défendre. M. François Hollande a
donc dû se résigner aux acclama-
tions et aux cris d’horreur de ses
citoyens. Une large majorité s’est
dessinée dans l’espace politique
français en faveur de Ghaza la
martyre.
D’où la volte-face du gouver-
nement français qui revient peu à
peu aux fondamentaux de la poli-
tique dite arabe de la France,
construite autour de la reconnais-
sance de l’Etat palestinien sur les
frontières de 1967 et la sacro-
sainte sécurité d’Israël. Le problè-
me de Jérusalem étant laissé aux
Monde
Un Palestinien récupère quelques affaires dans les ruines
de ce qui était son immeuble.
militaires «au regard de la situa-
tion actuelle». Et signe du malai-
se provoqué par la guerre israé-
lienne contre Ghaza au sein de
l’exécutif britannique, l’annonce,
hier, de la démission de Mme
Sayeda Warsi, secrétaire d’Etat
aux Affaires étrangères de son
poste, arguant de ne plus pou-
voir «soutenir la politique du gou-
vernement sur Ghaza» qu'elle a
qualifiée de «moralement indé-
fendable».
Enfin, il n’est sans doute pas
inutile de rappeler le poids pré-
pondérant des pays d’Amérique
négociateurs tant Palestiniens
qu’Israéliens; En Europe, même
si le positionnement des Etats du
Vieux Continent n’était pas, initia-
lement, aussi engagé au côté de
Netanyahu, les choses étaient
compliquées. 
La Commission et le
Parlement en instance de
vacances et en renouvellement
post-électoraux, les cabinets
chargés des affaires courantes se
sont déclarés absents comme
s’ils n’avaient pas d’existence juri-
dique et légale. Ce qui arrangeait
énormément les affaires de l’exé-
cutif Netanyahu qui pouvait
compter sur les complicités active
et passive de l’Union européenne
et de ces Etats membres. Il est
vrai, cependant, que des voix ont
chahuté cette atmosphère qui
couvrait la mort à Ghaza.
Le Belge Elio Di Ruppo (chef
du gouvernement), en France De
Villepin, ex-Premier ministre, Paul
Laurent, Parti communiste, Les
Verts, le Front et le Parti de
gauche, des sénateurs, des
députés, une foultitude de maires
et de conseillers généraux, des
personnalités du monde des arts,
de la culture, des ONG et parmi
elles des justes juifs et parfois
pro-israéliens, des figures de
proue du monde universitaire,
des gens simples répondent aux
Jeudi 7 août 2014 - PAGE
Photos : DR
latine et leur fermeté à l’égard
d’Israël. Le 29 juillet, le sommet
du Mercosur (Argentine, Brésil,
Venezuela, Paraguay, Uruguay)
a appelé l’ONU à prendre des
mesures rapides et concrètes
afin d’obliger Israël à mettre fin à
la guerre meurtrière.
Il faut rappeler qu’en
décembre 2010, le Brésil,
l’Argentine, la Bolivie, le Guyana
puis l’Équateur avaient reconnu
l’État palestinien «à l’intérieur
des frontières de 1967». A quoi
s’ajoute le fait que les
Palestiniens ont remporté la
appels de manifester et de se ras-
sembler ont dit non à Netanyahu,
non aux crimes commis à Ghaza.
Pourtant, il serait injuste de pas-
ser sous silence les prises de
positions justes et fermes en
faveur de la Palestine de Laurent
Fabius, ministre français des
Affaires étrangères.
Il se dégage la nette impres-
sion en France que deux pôles
constituent, actuellement, la poli-
tique étrangère hexagonale. L’un
emmené par Manuel Valls, ouver-
tement pro-sioniste et aligné sur
les thèses extrêmes de
Netanyahu et l’autre, drivé par
10
bataille de l’image et des réseaux
sociaux. Deux jours avant l’an-
nonce de cette trêve, il n’était pas
du tout question de retrait.
Samedi, Benyamin Netanyahu
ne déclarait-il pas que les opéra-
tions militaires se poursuivraient
«aussi longtemps que néces-
saires» avec «toute la force
requise» ? Et le lendemain
dimanche, n’a-t-on pas entendu
un porte-parole de l’armée israé-
lienne dire qu’elle resterait «dans
la bande de Ghaza car il y a
beaucoup d’autres missions à
terminer» ! Or, c’est le contraire
qui s’est produit. Les forces
israéliennes se sont retirées.
Pour ne pas perdre la face,
Israël explique avoir achevé sa
mission de destruction des tun-
nels et tué «900 terroristes» ! En
vérité, l’acceptation de cette
trêve et du retrait israélien
signent encore une fois l’échec
d’une stratégie fondée sur l’em-
ploi de la force.
Le Hamas, loin d’être affaibli,
revient en force. Et le plus dur
reste encore à venir : Israël exige
une démilitarisation de Ghaza,
comprendre, un désarmement de
la résistance palestinienne sans
s’engager à lever le blocus impo-
sé aux Palestiniens et, encore
moins, à leur reconnaître le droit
à vivre dans un Etat viable dans
les frontières de 1967, avec
Jérusalem-est comme capitale.
H. Z.
Fabius plus conforme à la poli-
tique gaullienne et même mitte-
randienne au Proche-Orient.
Ailleurs, en pays de l’UE, à
peu-près la même évolution. Des
lobbies sionistes et pro-israéliens
prennent à la gorge les exécutifs
et en espace public largement
pro-palestinien...
Actuellement, la guerre média-
tique autour de la trêve a com-
mencé et fait déjà rage.
Et si Israël n’avait rien obtenu
après un mois de massacres, de
crimes de guerre et de crimes
contre l’humanité à Ghaza ?...
A. M.
 La leçon des tempêtes
Le Soir
d’Algérie Reportage Jeudi 7 août 2014 - Page 11

LA DERNIÈRE
MÉTAMORPHOSE
D’APULÉE
Apulée.
Zoubir dit :
- Passe demain. Je t’emmènerai voir ma
mère. Elle a 92 ans. Tu pourras parler kabyle
avec elle.
Zoubir prononce tout ça avec l’accent chan-
tant de l’arabe parlé de M’daourouch. Il porte
une casquette à l’américaine qui lui fait un petit
air de Michaël Moore. Bien qu’originaire des
montagnes de Kabylie, il est né à M’daourouch
où il a toujours vécu. Il partage ses souvenirs
d’enfance et d’adolescence avec Maâmar et
les autres. Son petit local, dans lequel il vend
des friandises pour les enfants, est aussi une
amicale, une sorte d’agora où devisent des
gens de sa génération. J’aurai le plaisir d’as-
sister à l’une de leurs gaâda. Ils ne se confi-
nent pas dans l’évocation du passé. Ils
Son œuvre
œuvrent à sa conserva-
que Zoubir se bat pour Les Métamorphoses, connues
tion. Cela fait des années
consul Claudius Maximus, il accusa Apulée de
sorcellerie et de captation d’héritage.
Deux ans auparavant, entreprenant l’un de
ces pèlerinages littéraires auxquels il consa-
crait l’héritage de 2 millions de sesterces
légués par son père, Apulée tomba de sa mule
à Oea (actuelle Tripoli, en Libye), sur la route
d’Alexandrie. Blessé, il fut secouru par deux
pêcheurs qui le transportèrent chez une patri-
cienne veuve, Pudentilla. Elle le soigna, le
logea puis l’épousa. Il se trouve qu’elle était la
mère de l’un de ses condisciples à Athènes,
Pontianus. Elle avait la réputation d’être riche,
possédant des terres prospères dans l’arrière-
pays de la Tripolitaine entre la côte et le Djebel
Nefoussa. Pudentilla était plus âgée qu’Apu-
lée, ce que ses accusateurs considérèrent
comme un élément à charge. On lui reprocha
en vrac d’être un mage, un philosophe, un
sophiste, un médecin, un beau parleur. Ils allè-
rent jusqu’à lui faire
majeure demeure
grief de sa beauté qu’il
récusait pourtant, de
(4e partie et fin)
Par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
rebroussent chemin au bout de quelques
heures. Ils ne touchent à aucun de ces rivages
rêvés de l’Europe. La seconde tentative est
carrément épique. Ils partent de nuit, l’embar-
cation poussée par le vent d’est au point de
pouvoir se passer de moteur. Mais là encore,
impossible d’accoster. Il faut revenir et ce
sacré vent d’est qui persiste, bénéfique à l’al-
ler, vire au cauchemar au retour.
- Notre barque a subi une avarie, nous obli-
geant à cingler vers notre point de départ, en
affrontant l’épreuve du vent de face.
Mokhtar ne raconte pas les détails de ces
16 heures de dérive. Il ne raconte pas la peur
de la mort, l’éventualité concrète de ne pas
revenir. Mais on devine à ses silences entre les
mots, l’expérience et le traumatisme indicibles.
nisme comme certains spécialistes de la littéra- Il ne raconte pas davantage le miracle du
ture le prétendent. L’une de ces histoires est retour. Pour souligner la gravité de ce voyage,
celle de l’amour entre Eros et Psyché. Elle fait il dit simplement :
encore à ce jour les délices de la psychanaly- - Ce que je te dis là, on ne me l’a pas rap-
se. Marie-Louise Von Frantz, collaboratrice porté. Je l’ai vécu.
pendant plus de 30 ans de Carl Gustav Jung, De cette aventure, il tire cette moralité :
fondateur de la psychologie des profondeurs, - Si je vois des jeunes tentés par la harga,
s’est livrée à une étude fouillée de ce conte. Ce je leur dis : restez où vous êtes !
roman a traversé le temps, du Moyen Âge jus- Il poursuit :
qu’à l’époque moderne, avec à chaque fois un - Lorsque je suis revenu la deuxième fois,
intérêt renouvelé. On doit à Doudou, une tra- nous sommes tous descendus sains et saufs.
duction en arabe de L’Ane d’or. Mais on attend Nous avons remis la barque à sa place. Puis
toujours la traduction en berbère d’Afulay. j’ai juré devant mes camarades que jamais
Ce qui paraît fabuleux, c’est qu’Apulée qui plus je n’essayerai de partir dans ces condi-
aurait pu se contenter de dilapider l’héritage tions.
paternel en coulant des jours studieux et heu- On lui donnerait des milliards, dit-il, qu’il n’y
reux à Madaure, a au contraire utilisé ce legs toucherait pas :
pour satisfaire le démon de l’errance qui squat- - Parce que j’ai vu la mort de mes yeux. La
tait en lui. Dans les conditions de déplacement mort !
de l’époque, il ira étudier à Athènes, voyagera Et puis cette expérience lui a insufflé une
en Asie mineure, se rendra en Égypte, vivra forme de lucidité :
environ deux ans à Rome en 136 où subsistent - Normalement, avec le pays qu’on a, ce
les ruines de ce qu’on suppose avoir été sa serait à nous d’aller en vacances en France, et

sous le titre de L’Ane d’or .

se regarder dans un demeure. Et bien sûr à Carthage. pas de traverser la mer dans des embarcations
faire vivre l’Association de
miroir, de se servir de Ce démon du voyage qui lui prit, d’après ce aléatoires et clandestines.
Le premier à lui avoir
sauvegarde du patrimoine
cosmétiques, et que l’on sait, dix années de sa vie, a été pro- Le danger semble l’avoir vacciné. Il lui a
rétroactivement attribué ce ce comme d’une
avec bien des difficultés.
notamment de dentifri- voqué autant par une certaine mode de ouvert les yeux :
Mais visiblement, il n’est
titre asinien est saint
l’époque qui consistait à rallier les métropoles - Maintenant, je suis bien. Je suis bijoutier
pas du genre à renoncer.
potion maléfique. Déjà du savoir, que peut-être, par une sorte de gène dans la boutique paternelle.
Augustin, commentateur
Pour le moment, il s’active
très connu à l’époque, de la transhumance hérité de ses ancêtres Je lui demande s’il faisait des bijoux locaux.
solidarité sociale en critique, se plaçant du point de
avec ses potes dans la
Apulée présumait que gétules. Zoubir se démènera pour me faire Il me répond que oui, mais peu. Ce sont surtout

vue chrétien. L’histoire est

le procès qui lui était rencontrer un grand nombre d’interlocuteurs, y des produits de grand luxe, notamment ita-
faveur des orphelins.
intenté en tant qu’indi- compris de hauts responsables de la daïra. liens, qui constituent son commerce : Graziella,
narrée sous forme de conte
Nous voici dans un
vidu, visait aussi sa Mais aussi cet enseignant originaire de Tuni- Raïka, etc. J’ai du mal à voir en ce jeune

fantastique.
café en compagnie
philosophie. Sa défen- sie, haut en couleurs, conteur-né, doué d’une homme si serein et si malicieux dans son pro-
d’autres copains. Des
se fut imparable. Il vision satirique parfois décapante de la réalité. pos, un miraculé. Peut-être parce que la vision
jeunes retraités revenus
admit les accusations, Zoubir et ses amis perpétuent, d’après ce apuléenne de sa future traversée en mer était
d’Alger ou d’autres lieux où ils avaient fait car-
puis les réfuta une à une. Il fut évidemment qu’il me semble avoir saisi, une sorte de culte déjà en germe dans le fait qu’adolescent, il
rière, sans jamais avoir perdu le contact avec
acquitté. Il s’éloigna d’Oea pour gagner Car- de la palabre, d’échange de parole, dans le avait enfilé ce tee-shirt frappé de l’inscription
le village.

Il rit et, à peine ironique, James Cameron. Quand on

thage où il retrouva Pudentilla dont il eut un fils. droit fil de ce que Titanic, à la gloire du film de
Télescopage de souvenirs. Un passage fur-
Sa défense nous est parvenue sous le titre devaient être les
il dit son bonheur de vivre sait le sort du Titanic, on est
tif de Ben Bella en 1964, accompagné de Bou-
d’Apologie, un véritable traité de philosophie, écoles socratiques.
mediene, alors ministre de la Défense. La sur-
cours de rhétorique à M’daourouch. Un village de
une topique de la moralité. J’imagine volontiers un fondé à parler de signe.
prise de l’un des copains de découvrir que
dispensé par Apulée taille humaine où les gens ont coqueluche de la jeunesse
Il n’est pas franchement étonnant que mes Mokhtar semble être la
Boumediene était rouquin et non presque noir
interlocuteurs ne comprennent pas toujours ce

conservé des valeurs de

comme pouvaient le laisser croire les mau-
que je recherche ici, car, il faut bien l’avouer, sur le forum de Madau- du village :
vaises images télé en noir et blanc de
solidarité et de respect
moi-même je tâtonne un peu. Cependant, je re. J’ai demandé à - Je suis connu interna-
l’époque. Dans la rue, en observant les pas-
du village. Walid m’em- d’autrui. Bien entendu, je lui Mokhtar, ils te diront : Ah
fais confiance à l’intuition. Je sens que de rencontrer des jeunes tional ici. Tu demandes
sants, je me suis demandé quelle allure aurait
toutes ces rencontres, de toutes ces discus-

demande s’il connaît

Apulée s’il devait se réincarner aujourd’hui.
sions surgira même indirectement la figure mène voir l’un de ses oui, Mokhtar de la gare, le
Celle de ce sexagénaire de taille moyenne, le
Madaure. La réponse
d’Apulée, et peut-être, à défaut, une parcelle amis. C’est dans la voi- fils de Hocine le bijoutier !
visage caucasien et le regard bleu cobalt, qui

est oui. Et Apulée ?

de son esprit. Comment aujourd’hui, en 2014, ture que je réalise l’en- On m’appelle aussi Tita.
achète une pastèque à un marchand ambulant
rattacher ce village assoupi sur sa butte à un tretien. J’ai sorti l’enre- - Tita, pourquoi ? lui
- Ce devrait être à moi de
? Celle de ce quinquagénaire aux traits purs et
personnage aussi flamboyant, et quasi gistreur capricieux : demandai-je
à la carnation basanée, aux cheveux crépus et
fonctionne cette fois, t’en parler et pas le contraire. gueur m’avait conseillé de
mythique, qu’Apulée qui en est le fils ? - Assure-toi qu’il - Parce qu’un copain bla-
noirs d’ébène, lisant le journal à la terrasse
Son œuvre majeure demeure Les Méta-
d’un café ? Celle de ce jeune homme, cheveux
morphoses, connues sous le titre de L’Ane conseille Walid. ne garder que les deux pre-
tombant sur la nuque, athlétique, chemise
d’or. Le premier à lui avoir rétroactivement Ça marche. L’appa- mières syllabes de Titanic, et d’effacer le reste.
bleue à carreaux, lunettes d’intello en butte à
attribué ce titre asinien est saint Augustin, reil recueille impeccablement les propos de Il rit et, à peine ironique, il dit son bonheur
un problème de logique ? Celle de cet adoles-
commentateur critique, se plaçant du point de Mokhtar, un jeune bijoutier de 34 ans qui, lui de vivre à M’daourouch. Un village de taille
cent en survêt aux couleurs de l’équipe natio-
vue chrétien. L’histoire est narrée sous forme aussi, saisi comme jadis Apulée par le démon humaine où les gens ont conservé des valeurs
nale de foot qui rêvasse devant un cageot de
de conte fantastique. Un aristocrate du nom de du voyage, a voulu laisser M’daourouch derriè- de solidarité et de respect d’autrui. Bien enten-
légumes frais qu’il vend au détail ? Je ne sais
Lucius, initié aux mystères d’Isis et d’Osiris, est re lui pour courir le monde. Comme il n’avait du, je lui demande s’il connaît Madaure. La
pourquoi – peut-être à cause de leur profil de
métamorphosé en âne à la suite d’une mal- pas le choix, il a adopté le moyen du désespoir réponse est oui. Et Apulée ?
médaille –, chacun à leur manière aurait pu en
adresse commise par sa maîtresse Photis, une en faisant les harraga. Par deux fois, il embar- - Ce devrait être à moi de t’en parler et pas
être la réincarnation.
magicienne. Il s’agit en fait de 11 mésaven- quera. Et par deux fois, il sera contraint par les le contraire.
Apulée était, dit-on, un bel homme. Jackie
tures – onze livres – vécues par l’âne qui, pour éléments de revenir. Que cherchait-il en ten- Dans les rues du village, je croise encore
Pigeaud, dans l’introduction d’une édition de
recouvrer sa forme humaine, doit manger des tant le diable de la harga ? quelques femmes enhidjabées, et je me rends
L’Apologie, parue chez Les Belles lettres en
roses. Dans un latin précieux et élégant, Apu- - A cette époque, me raconte-t-il, l’idée de compte que, malheureusement, aucune
2001, écrit : «Il est beau. Tout ce qui touche à
lée saisit l’occasion pour raconter diverses tri- partir m’était venue car des gens comme moi d’entre elles ne figurera dans ce reportage. Je
l’apparence est suspect.» Ce sera l’un des
bulations qui mêlent le sang à l’amour, la ne savaient pas quoi faire de leur vie ici. Pas le déplore d’autant plus que nous sommes sur
chefs d’accusation retenu contre lui lors du
réflexion à l’humour. Au-delà de son intérêt lit- de travail, aucun moyen pour se déplacer, les terres de cette farouche guerrière que fut la
procès de Sebratha qui lui fut intenté en 158
téraire, ce roman est une initiation à la magie s’habiller, s’amuser. C’est dur quand on est Kahina.
par Emilianus, frère du premier mari de Puden-
et une dénonciation ironique et spirituelle de la jeune. Alors, il met les voiles. Une première A. M.
tilla. Profitant de la tournée africaine du pro-
sorcellerie. Ce n’est pas une affaire de burida- fois, avec ses compagnons d’infortune, ils
 Culture 12
Le Soir
d’Algérie Jeudi 7 août 2014 - PAGE

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

lesoirculture@lesoirdalgerie.com

DEBBIH CHERIF ET L’ULTIME BATAILLE D’ALGER D’EL-HACHEMI LARABI

Les navets du Nanarland
Le digne hommage à un héros
ie
En librair

de la Révolution
Par Kader Bakou

Finalement, la politique aujourd’hui, c’est pire que

dans ce supernanar de Rambo 3 dont les scènes
supposées se passer en Afghanistan, ont étés tour-
La principale rue longeant le quar- d’une seule traite, grâce notamment à un
nées dans le désert du Néguev en Israël. Les avions
de chasse «soviétiques» sont, par contre, des Kfirs
tier de Soustara, à Alger, porte son nom. style d’écriture simple et direct, et à une
démarche libérée du carcan académique.
A part ça, que savent les Algériens de Dans la première partie, le lecteur
de fabrication israélienne.

Debbih Cherif, un héros de la guerre de apprend à se familiariser avec Debbih

Aujourd’hui, les Russes ont toujours le mauvais

Libération nationale ? Cherif. Il y a là un parcours de vie com-

rôle. Mais leurs adversaires se gardent bien d’avouer

plet, depuis la naissance à Harbil (un villa-

qu’ils en veulent à la Russie. Le problème, selon eux,

our certains, quelques bribes de ge en Kabylie), l’enfance et l’adolescence

c’est Poutine, rien que Poutine.

connaissances saisies au passage. à Alger (quartier la Redoute, actuel El-

Alors dans les médias, on a Poutine par- ci, Poutine
par-là. On a même vu un banal geste, come le fait de
croquer une pomme (en Pologne), considéré comme
«contre Poutine», par les médias occidentaux.
Le président de la Fédération de Russie est même
accusé nommément d’être le responsable du crash
de l’avion malaisien en territoire ukrainien. Si on
applique la même logique, c’est François Hollande
qui a abattu l’appareil d’Air Algérie en territoire
malien.
Mais les «araboïdes» sont supposés connaître la
chanson. Ils ont vu la guerre contre «l’armée de
Sadam Hussein» et ses désastreux résultats. Ils ont
aussi vu la guerre contre les «pro-Khadafi» et ses tout
aussi désastreux résultats. Ils ont aussi vu la guerre
contre le «régime de Bachar Al Assad» et ses
néfastes effets sur la région. Cet unanimisme, en tout
cas, prouve que la plupart des médias du «monde
libre» sont aux ordres des mêmes lobbies ou pire du
K. B.
même gourou. Quand la réalité dépasse la fiction !
bakoukader@yahoo.fr
P Quant aux jeunes générations, elles
ignorent pratiquement tout du stratège de
ce qui était appelé la Bataille d’Alger.
Pourtant, Debbih Cherif, mort à trente ans
les armes à la main, était l’exemple même
du patriotisme, du courage et de la
noblesse d’âme. Le don de soi-même
poussé à un tel niveau d’élévation — le
sacrifice suprême dans des circonstances
où le degré d’exaltation était d’abord le
fruit d’une froide intelligence — aurait
mérité que la connaissance académique
en fasse un chantier au bénéfice de la
société. Oui, Debbih Cherif pourrait repré-
senter un modèle pour les jeunes Algé-
riens qui ne veulent plus se contenter de
l’histoire officielle, celle génératrice d’oubli
et d’occultation. Le livre du docteur El-
Hachemi Larabi, le tout premier ouvrage
entièrement consacré au héros de la
Bataille d’Alger, vise précisément à créer
un tel désir d’histoire chez les citoyens
tout en contribuant à réparer la «négligen-
Mouradia), l’école de la vie et du scoutis-
me, la découverte des bandes dessinées
et la soif de lecture, puis le militantisme et
les moments d’exaltation ou de décep-
tions..., jusqu’à la veille du déclenchement
du 1er Novembre 1954. Par ricochet, le lec-
teur apprend aussi nombre de détails sur
Didouche Mourad, le mouvement natio-
nal, la réunion des 22, etc. Ou comment,
par exemple, «la Révolution éclata sans
qu’’il (Debbih) en sût le moindre détail, lui,
l’ami de Didouche, son adjoint, son bras
droit, son frère !» Malgré cela, Debbih
Cherif allait devenir l’un des acteurs
majeurs de la Révolution, principalement
à Alger (la deuxième partie du livre).
Avant cet engagement dans l’action
armée, le lecteur en connaît déjà beau-
coup sur le personnage, sa personnalité,
révolution. Il faut également rappeler
sa façon de vivre, ses motivations, son
qu’El-Hachemi Larabi projetait de publier
aspect physique... Ainsi, «il était plutôt
son livre hommage depuis bien longtemps
déjà. Sauf que, pour compléter ses sou-
brun pâle ; mais d’une pâleur hindoue.
Des petits yeux brillants tirés vers le haut
venirs et donner plus de crédibilité à son

POÉSIE
lui donnaient un petit air mongol ou japo-
ce» des chercheurs et des acteurs (ou projet, il avait besoin des témoignages nais que lui-même reconnaissait.

Noria Adel, au Festival

des témoins) de l’histoire. d’autres acteurs de l’histoire, d’ouvrages, De taille, il ne dépassait pas un mètre
Cette biographie sans prétention vient de documents d’archives... Las, ses soixante. Mais on l’appelait (moi surtout)

de littérature méditerranéenne
de paraître aux éditions Necib. Elle a recherches ont été décevantes, tout était ‘‘la classe’’, car il en avait de la classe».
valeur de témoignage historique et regor- à réinventer. Résultat, écrit-il dans la post- Féru de mécanique, «sportif par nécessi-
ge d’informations sur le personnage et sur face, «Debbih Cherif, malgré sa contribu- té», Debbih Cherif n’avait pas fréquenté

de Floriana
a poétesse algérienne,
Noria Adel a participé du
L 4 au 6 septembre, au 9e
Festival de littérature médi-
terranéenne de Floriana
(Malte), aux côtés d'une dou-
zaine d'auteurs originaires
des pays de la Méditerranée.
Noria Adel, née à Alger en
1980, y a poursuivi des
études d'art et débuté sa car-
rière littéraire.
Elle a écrit plusieurs
recueils de poésies en langue
française dont Damas-Alger,
(2012), Youss veillera le
L'Allumeur de réverbères
avec les poètes et écrivains
maltais Antoine Cassar, Clare
Azzopardi, Walid Nabhan et
Marlene Saliba.
Les autres participants
annoncés par les organisa-
teurs étaient notamment l'Es-
pagnol Bel Olid, le Slovène
Peter Semolic, l'Italien Giaco-
mo Sferlazzo et la Hongroise
Anna Szabô. Des courts
métrages poétiques et des
lectures collectives furent au
programme de ce festival
durant lequel les auteurs
étaient invités à traduire les
travaux des uns et des autres
des moments essentiels de la révolution
armée. Il faut souligner que la position
particulière de l’auteur El-Hachemi Larabi
était l’ami et le confident de Debbih Cherif
pendant vingt ans — le rendait très proche
de son sujet. Aussi, son présent ouvrage
tend à reconstituer, bribes par bribes, une
vie en éclats saisie dans un contexte et
une dynamique historique particuliers.
Par devoir de fidélité, l’auteur dévoile
un portrait juste et humain, sans rien
cacher du personnage, évitant ainsi les
pièges de la dithyrambe et de l’hommage
hypocritement flatteur. Dans un souci
d’honnêteté intellectuelle, El-Hachemi
Larabi inscrit également sa démarche
dans le cadre d’une histoire collective
appréhendée dans sa globalité. Tout cela
fait de Debbih Cherif et l’ultime bataille
d’Alger une précieuse contribution à
l’écriture de l’histoire contemporaine de
tion à l’ultime bataille d’Alger n’a eu droit
qu’à quatre lignes sur le livre de Yacef
Saâdi La bataille d’Alger. Il s’interroge :
«Cette négligence m’a toujours intrigué,
les protagonistes de la Bataille d’Alger
encore en vie n’ont jamais voulu me parler
du rôle éminent que Debbih Cherif a joué
pendant cette période. Ce rôle a été com-
plètement occulté.» Dans son livre, El-
Hachemi Larabi voulait justement ajouter
ce chaînon manquant, cette «ultime
bataille» de Debbih dont il avait eu des
échos alors qu’il se trouvait à l’étranger.
Le dernier élément d’une vie en éclats et
dont il voulait reconstituer le puzzle, il le
découvre enfin, avec bonheur, dans
Mémoires d’une combattante de l’ALN de
Zohra Drif. Le rôle joué par Si Mourad (le
nom de guerre de Debbih) lors de la
Bataille d’Alger, sa mort héroïque sont,
pour la première fois, rapportés dans le
l’école (deux ans en tout et pour tout) mais
«il lisait... Il lisait... Il lisait. Il était un mala-
de de la lecture du journal le Monde».
Ce personnage attachant sera l’un des
acteurs-clés de la guerre contre le colo-
nialisme. Dans la deuxième partie de l’ou-
vrage, El-Hachemi Larabi nous fait juste-
ment «revivre la mémoire d’un homme qui
donna un exemple rare de courage et
d’abnégation». Parmi les actions d’éclats
à mettre à son actif, l’attentat contre le
commissaire Freddy à la fin de l’année
1955, son rôle de stratège au cours de la
Bataille d’Alger et l’ultime combat où il
meurt en héros.
Ce jour-là, «le 26 août 1957, Debbih
Cherif est tombé au champ d’honneur
sous les grenades et les obus de la horde
barbare». Le livre dédié à Debbih Cherif
est également riche d’autres témoignages
et de documents historiques (dont un

pour une «navigation poé- l’Algérie. L’autre contribution citoyenne de détail dans ce récit magistral. «Madame volet iconographique). Un ouvrage com-
gardien (2009) et Entorse tique autour de la grande l’auteur à pareil chantier, ce sont ses volu- Zohra Drif a qualifié Debbih de géant. Je plet. La leçon, comme le souligne Lamine
marais, Acte poétique d'un

géométrique (2009). Lauréa-
te de la bourse pour artistes
de l'Unesco-Aschberg en
2012, Noria Adel a vécu en
France puis en Syrie qu'elle
quitte en 2011.
Durant le Festival Mediter-
ranju tal-letteratura ta' Malta,
bleue».
Le Festival de littérature
méditerranéenne de Malte,
créé en 2006 par l'organisa-
tion non gouvernementale
maltaise Inizjamed a pour
objectif la promotion des écri-
vains et des productions litté-
mineux mémoires autobiographiques inti-
tulés Chroniques d’un Algérien heureux,
publiés la même année et chez le même
éditeur. Dans ce témoignage vivant, le
lecteur peut déjà découvrir de nom-
breuses informations et anecdotes sur
Debbih Cherif depuis l’enfance partagée
jusqu’à l’engagement révolutionnaire et le
lui ai demandé l’autorisation de reprendre
quelques chapitres de son livre où elle
parle de cet énorme révolutionnaire», pré-
cise-t-il encore dans la postface.
Préfacé par Lamine Bechichi, le livre
(enfin édité) fait s’imbriquer l’évocation de
souvenirs communs à des événements,
des personnages et des lieux de l’histoire
Bechichi, c’est que «le courage de Deb-
bih, la grandeur de son geste devraient
servir d’exemples aux générations
futures». Le genres de livre qui crée le
désir de connaître notre histoire un peu
plus chaque jour.
Hocine Tamou

Noria Adel a croisé la plume raires de la Méditerranée. sacrifice suprême. Un ouvrage à lire collective (la grande Histoire). El-Hachemi
absolument pour mieux apprécier le Larabi propose ici de la matière vivante
El Hachemi Larabi, Debbih Cherif et

deuxième livre consacré au héros de la destinée au large lectorat. L’ouvrage se lit

l’ultime bataille d’Alger, Necib Editions,
Alger 2013, 202 pages.

Mardi 12 août : Concerts de Tang Vendredi 8 août à 22h : Concerts Carole Samaha (Liban).
Jusqu’au 16 août : Exposition de Dynasty, Maâlem Abdeslam Alikkane de Selamnesh Badume’s Band
SALLE EL-MOUGGAR (ALGER- ALGER)

Jusqu’au 31 août : Projection du film Mahieddine Saïdani intitulée & Tyour Gnaoua. (Ethiopie), Mister You (Maroc), Karim
CENTRE) LIBRAIRIE LA RENAISSANCE NIVEAU

Quantum Of Solace de Marc Forste, à «Traditions algériennes entre hier et

Mercredi 13 août : Concerts de Aziz El Gang, Abdelkader Khaldi,
112, RIADH EL-FETH (EL-MADANIA,

raison de 4 de séance par jour. aujourd’hui». Sahmaoui & University of Gnawa, Hna Nouredine Allane et Salim Chaoui. Jusqu’au 5 septembre : Foire du livre
ALGER)

Mssalmine. Samedi 9 août à 22h : Concerts de durant les vacances d’été.

THÉÂTRE DE VERDURE DE L’OREF Jeudi 14 août : Concerts de Maâlem Carole Samaha (Liban), Youba, Cette foire vise un large public
Mustapha Baqbou & Rja Fallah, Vieux Hmida El Nayli, cheb Khalas et (médecine, littérature et technique,
COMPLEXE CULTUREL ABDE-

Farka Touré. Zahouania. informatique, architecture, etc.) et sera

LOUAHEB-SALIM (CHENOUA, TIPA- (EL-MADANIA, ALGER)

Jusqu’au 15 août : Exposition d’arts Festival international de la musique enrichie par des livres pour enfants
SA) Du 8 au 14 août à partir de 20h :

plastiques de l’artiste peintre Saddek diwane (prix d’accès : 300 DA). (contes, livres d’activités et
Marouch (Biskra). Vendredi 8 août : Concerts de Keziah DE LA VILLE ANTIQUE DE d’apprentissage, livres parascolaires pour
NOUVEAU THÉÂTRE THÉÂTRE DE VERDURE CASIF DE

Jeudi 7 août à 22h : Concerts de Jones, Diwan Sidi Blel. Jeudi 7 août à 22h : Concerts de tous les niveaux).
SIDI FREDJ (WILAYA D’ALGER)

Samah Akla, Omar Belkhoudja, Sid Samedi 9 août : Concerts de Global Jusqu’au 9 août à 22h : 36e édition Zohra Lajnef (Tunisie) et du Bollywood
TIMGAD (WILAYA DE BATNA)

Ahmed Laâfia et Fatiha Nessrine. Gnawa, Ezza Groove. du Festival international de Timgad. Masala Orchestra (Inde).
Vendredi 8 août à 22h : Concerts de Dimanche 10 août : Concerts de Vendredi 8 août à 22h : Spectacle du
CENTRE COMMERCIAL ARDIS (PINS

cheb Lamine Chelfi, Amina Zohir, Nguyên Lê, Celebrating Jimi Hendrix, Jeudi 7 août à 22h : Spectacle Ballet Caracalla (Liban). Jusqu’au 23 août : Cirque Amar.
MARITIMES, ALGER)

Radja Meziane et Abdenour
GALERIE D’ART AÏCHA-HADDAD
(84, RUE DIDOUCHE-MOURAD,
Jil Saêd. Farah el Tourath de la troupe Samedi 9 août à 22h : Concerts de Horaires : du dimanche au jeudi, les
Lundi 11 août : Concerts de Jupiter & Caracalla (Liban). Concerts de Selamnesh Badume’s Band (Ethiopie), spectacles commencent à 19h. Les
Okwess international, Noujoum Souad Asla et de Abdelhamid Mister You (Maroc) et Azzou. vendredi et samedi, deux séances, à
diwane. Bouzaher. Dimanche 10 août à 22h : Concert de 16h et à 19h.
 magfemme03@yahoo.fr

magazine de la femme
Le Soir
d’Algérie

Comment savoir si
Jeudi 7 août 2014 - PAGE 13
Le Page animée par Hayet Ben

un grain de beauté
Aiguillettes TRUCS ET

est anormal ?
ASTUCES
de poulet au
La carotte est riche en
gingembre bêtacarotène
Prendre un verre de jus
2 blancs de poulet, 1 bouquet de persil, le jus d’un
citron jaune, 3 c. à s. de gingembre en poudre, sel,
poivre

Dans 80% des cas, le
mélanome apparaît sur une
peau normale et dans 20%
des cas, à partir d'un grain
de beauté déjà existant qui
change d'aspect. Dans tous
les cas, un grain de beauté
qui apparaît ou qui évolue
car c'est une partie du
corps où ils sont nombreux
mais peu visibles.
- N'oubliez pas que la
plupart des mélanomes se
développent à partir d'une
peau normale et donc pas
forcément à partir d'un
semble qu'une modification
s'est produite récemment.
- Seul un diagnostic
précoce permet un
traitement adapté, c'est-à-
dire le retrait du mélanome. de carotte chaque matin
Si le diagnostic se fait trop redonnera éclat et santé
tardivement, il existe un à votre teint et vous
redynamisera.

Exercice relaxant
Pressez une grosse
pince à plusieurs reprises
pour fortifier votre prise
et relâcher votre tension.

Eliminer une poussière

dans l'œil
Coupez les blancs de poulet en lamelles et ajoutez-y le Eplucher, couper un
gingembre moulu ainsi que le jus de citron. Laissez oignon et laissez couler
mariner 12 heures au frais. Faites revenir les morceaux
de poulet dans une poêle antiadhésive pendant
quelques minutes. Une fois le poulet bien doré,
déglacez avec un petit verre d’eau. Laissez réduire
environ 2 minutes et servez chaud.

PARENTS

Photos : DR
vos larmes, jusqu'à ce
que la poussière soit

Attendre l'été entraînée avec elles.

Contre le rhume
pour la propreté doit être montré à un
dermatologue.
grain de beauté déjà
existant.
risque de récidive. Par
contre, s'il est dépisté au
Préparez une tisane a
base de citron, de miel et

de bébé Si un grain de beauté

- Ayez le bon réflexe de début, il y a une grande de clous de girofle.

présente les aspects

consulter à temps un chance de guérison.

suivants, il doit être montré

dermatologue s'il vous

immédiatement à un
La propreté, ça

dermatologue :
veut dire une
période
d'apprentissage... - Il change de couleur ou
Sauce au chocolat
L'enfant doit savoir prend de multiples teintes.
reconnaître l'envie 3 tasses de lait, 1 tasse de lait, 1/2
- Il change de forme ou de
du pipi, ce qui tasse de sucre, 4 c. à s. de fécule de
texture.
n'est pas évident, maïs, 4 c. à s. de cacao, 2 pincées
- Sa bordure devient floue
des incidents de sel, 4 c. à c. de margarine
ou irrégulière.
peuvent arriver et - Il change de taille
l'enfant être Dans une casserole, chauffer la
rapidement.
mouillé. première quantité de lait à feu doux.
- Il saigne ou accroche
Alors, mieux vaut Dans un bol, bien mélanger la
facilement.
attendre l'été pour deuxième quantité de lait, le sucre, la
- Il est douloureux, il brûle
la propreté et pour fécule de maïs, le cacao et le sel.
ou il démange.
Incorporer au lait chaud.
Les bons réflexes à adopter
enlever la couche.
Vous pourrez laisser votre enfant se promener en culotte Porter à ébullition en remuant
ou en caleçon chez vous sans qu'il prenne froid. Les constamment.
- Prenez l'habitude de
incidents seront vite nettoyés et surtout vite oubliés par Laisser mijoter jusqu'à épaississement.
surveiller vos grains de
petit bout. Mieux vaut enlever une culotte mouillée Ajouter la margarine, bien mélanger.
beauté et observez
rapidement que trois épaisseurs de vêtements l'hiver Ideale avec les crêpes.
particulièrement votre dos
avec tout le stress que cela implique.

Pommade pour Tarte soufflée aux poires

douleurs musculaires
Quand vous vous massez
avec une pommade pour
une douleur quelconque,
celle-ci s'évapore
rapidement avec ses
principes actifs ; pour éviter
ce problème et rendre son
action plus efficace, il suffit,
après massage,
d'envelopper la partie du
corps massée (cheville,
cuisse, poignet, genou....)
avec du film transparent de
cuisine ou un sachet
plastique dont vous aurez
découpé le fond ; entourez
d'une bande pour bien
maintenir le tout et gardez
le «bandage» pendant
plusieurs heures (12
heures, voire plus).
200 g de poires, 2 jaunes d'œufs, 1 c. à s. de confiture de poires, 5 blancs d'œufs, 75 g de sucre. Pour la pâte
: 115 g de farine, 50 g de beurre, 70 g de poudre d'amandes,10 g de sucre glace, 50 g de sucre semoule, 1 œuf
Préparez la pâte en mélangeant tous les ingrédients.
Réservez. Pochez les poires dans de l'eau bouillante sucrée.
Coupez-en 100 g en quartiers et réservez. Réduisez le reste
des poires en purée. Rajoutez les jaunes d'œufs et la confiture
de poires. Mélangez. Montez les blancs en neige et serrez
avec le sucre. Puis mélangez-les à la purée de poires.
Préchauffez le four à 180°C (th. 6). Etalez la pâte et garnissez
4 moules individuels. Mettez à cuire 10 min. Sortez les
tartelettes du four et déposez sur les pâtes quelques dés de
poire. Versez le mélange de poires et les blancs en neige par-
dessus. Puis remettez à cuire environ 8 min à 185°C. Placez
une tartelette soufflée dans chaque assiette et disposez les
quartiers de poire restants tout autour.

Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Djebbour s'engage avec
l'Apoel Nicosie
L'attaquant international algérien, Rafik
Djebbour, libéré par le club anglais de
Nottingham Forest (division 2 de football), s'est
engagé mardi avec la formation chypriote de
l'Apoel Nicosie, rapporte le site du quotidien
sportif l'Equipe.
Djebbour pourrait donc prendre part à la
Ligue des champions, puisque l'Apoel dispute
le troisième tour préliminaire (2-2 en Finlande
lors du match aller, retour hier contre
Helsinki). La durée du contrat n'a pas été
dévoilée.
D'autres clubs ont manifesté leur intérêt
pour Djebbour à l'image de Lens, Malaga, ou
encore Francfort, mais sa préférence a débou-
ché sur le club chypriote.
Djebbour, formé à l'AJ Auxerre, faisait par-
tie de la liste élargie des retenus pour la Coupe
du monde 2014 au Brésil. Il n'a pas été retenu
Mostefa proche du
parmi les 23.
FC Lorient
L'international algérien Mehdi Mostefa, libre
de tout contrat après deux ans passés à l'AC
Ajaccio, est sur le point de rejoindre le FC
Lorient (Ligue 1 française), selon le journal
l'Equipe.
A la recherche d'un milieu défensif de
métier depuis le début de l'été, le FC Lorient
est en passe de finaliser ce dossier, précise la
même source.
Agé de 30 ans, Mehdi Mostefa avait pris
part avec la sélection algérienne à la Coupe du
monde 2014 au Brésil. Il avait joué le premier
match contre la Belgique (0-1) et le huitième
de finale perdu face à l'Allemagne (1-2 a.p.).
Mehdi Mostefa qui peut également évoluer
sur le côté droit avait entamé sa carrière à
Dijon en 2004. Il a également joué à Hanovre
(Allemagne) et à Nîmes Olympique.
QATAR SC
Première apparition
de Halliche
Le défenseur international algérien,
Rafik Halliche, a effectué sa première sortie
sous les couleurs de sa nouvelle équipe, le
Qatar Sport Club à l'occasion du match ami-
cal contre une formation italienne amateur
(7-0) disputé lundi soir à Rome (Italie) dans
le cadre de sa préparation en prévision de
la nouvelle saison du championnat du Qatar
de première division (QSL).
Incorporé par l'entraîneur Ivan Hazek,
l'ancien défenseur de l'Academica Coimbra
a été crédité d'une belle prestation, selon le
site officiel du club.
Halliche avait rejoint les rangs du Qatar
SC lors du mercato estival pour un contrat
de trois ans en provenance du club portu-
gais de l'Academica Coimbra.
Outre Halliche, la rencontre a été égale-
ment marquée par le baptême du feu des
deux autres recrues du club, le Tunisien
Hamdi Al Harbaoui et le Sud-Coréeen
Young Cho.
Un second match amical est au pro-
gramme du Qatar SC mardi soir contre le
club italien de l'union sportive de Latina qui
évolue en deuxième division.
Le Qatar SC entamera le championnat
qatari, saison 2014-2015 dont le coup d'en-
voi sera donné le 21 août prochain, face au
champion en titre, Lekhwiya.
Mercato des Verts
Sports
Ziani entre Fujaïrah
et Ajman
L'ex-international algérien Karim Ziani,
courtisé par les clubs émiratis de Fujaïrah et
d'Ajman, était attendu hier à Dubaï pour discu-
ter avec son manager de sa prochaine destina-
tion, rapporte la presse locale.
Selon le journal émirati Al Khaleedj Al
Arabi, le milieu de terrain algérien va s'entrete-
nir avec son manager Adel Amri de ces deux
propositions puis choisir la meilleure offre.
Agé de 31 ans, Ziani a évolué dans plu-
sieurs clubs français entre autres Troyes,
Lorient, Sochaux et l'O Marseille avant de
rejoindre le club allemand de Wolfsburg.
Ziani a également porté les couleurs de
l'équipe turque de Keyserispor avant d'embras-
ser une expérience au Qatar respectivement à
Al Jeich et Al Arabi.
L'ancien meneur des Verts avait participé
avec la sélection algérienne à la Coupe
d'Afrique des nations CAN-2010 en Angola et
au Mondial-2010 en Afrique du Sud.
Ibrahimovic, saison 3
Il est LA star incontestée du Championnat de
France qu'il éclabousse de tout son talent depuis
deux saisons: Zlatan Ibrahimovic entame son troi-
sième exercice avec le Paris SG qu'il veut
conduire à un 3e titre et surtout au sacre en Ligue
des champions.
Reposé après de longues vacances, sa sélec-
tion n'ayant pas participé au Mondial brésilien, le
Suédois, qui aura 33 ans en octobre, est déjà
affamé et affûté au moment d'ouvrir le champion-
nat avec le club de la capitale, à Reims vendredi.
Son doublé à Pékin, samedi dernier contre
Guingamp (2-0), pour conserver le Trophée des
champions en a été la preuve évidente.
En Chine, sa seule présence a largement
contribué au rayonnement grandissant du PSG
sur un marché qu'il rêve de conquérir, dans le
sillage des autres grands clubs européens. Son
but acrobatique d'un geste digne du kung-fu, il y a
une semaine à l'entraînement, est évidemment
tombé à pic au pays des arts martiaux et a fait,
comme de nombreux autres réussis ces deux
dernières années, le tour des réseaux sociaux à
travers le monde.
Pour Paris, avoir Ibrahimovic dans son équipe
est à la fois une garantie d'obtenir des résultats
probants, de marquer de nombreux buts et d'offrir
un grand spectacle. Ajoutés à cela une personna-
lité très forte et un physique hors norme que nul
ne peut ignorer, Zlatan ne peut que demeurer
encore cette saison la tête de gondole de ce PSG
Paulo Alves : « Le départ de
Slimani serait un revers »
L'entraîneur portugais Paulo Alves a consi-
déré qu'un éventuel départ de l'attaquant inter-
national algérien Islam Slimani du Sporting
Lisbonne lors du mercato d'été constitue «un
revers» pour la direction du club de la capitale.
«Montero et Tanaka sont bons, mais ils ne
sont pas de vrais attaquants de pointe typique.
Le club a besoin d'un joueur avec les caracté-
ristiques du joueur algérien. Un départ de
Slimani serait un revers», a déclaré Paulo
Alves, ancien attaquant international du
Sporting Lisbonne à la radio Renaissance.
Auteur d'une belle Coupe du monde 2014,
ponctuée par deux buts, l'ancien attaquant du
CR Belouizdad est très courtisé en cette pério-
de du mercato estival.
L'équipe de Leicester, nouveau promu en
Premier League est revenue cette semaine à
la charge en proposant au Sporting Lisbonne
une offre alléchante de 8 millions d'euros 2 mil-
lions en bonus d'objectif pour bénéficier des
services de Slimani.
PARIS SG
qui ne cesse de vouloir «rêver plus grand».
Hormis la Liga espagnole où son passage au
Barça n'a pas convaincu, dans un club où le roi
ne pouvait qu'être Lionel Messi, Zlatan a souvent
écrasé la concurrence dans les championnats où
il a évolué: néerlandais (Ajax), italien (Inter, AC
Milan) et donc français depuis 2012.
Lors de ses deux premiers exercices en
France, ses statistiques domestiques ont été
étourdissantes: 30 et 26 buts, 7 et 11 passes
décisives, en respectivement 34 et 33 matches.
La saison passée, toutes compétitions confon-
dues, il a inscrit 48 buts en 54 rencontres, un total
qui aurait pu encore être plus important s'il n'avait
pas été blessé à la cuisse durant un mois au prin-
Vers un double triplé ?
temps.
Cet épisode, arrivé au pire moment, lors du
quart de finale aller de la Ligue des champions
remporté contre Chelsea (3-1), avait fortement
pénalisé les Parisiens, éliminés la semaine sui-
vante par les Blues (2-0). «L'Ibra-dépendance»
du PSG avait été manifeste, même si le titre en
L1 et la Coupe de la Ligue ont finalement bien été
assurés.
Jusqu'à sa blessure, Zlatan avait été au som-
met de son art, sans qu'Edinson Cavani, arrivé
l'été dernier pour un montant record de 64 mil-
lions d'euros, ne puisse lui disputer la position
Jeudi 7 août 2014 - PAGE 14
Photo : DR
Hillel Soudani, Mayence
s’intéresse
El Arbi Hillel Soudani a de la cote en
Allemagne. Après Hanovre qui s’intéresse à
l’international algérien, c’est désormais
Mayence qui se lance à ses trousses, le direc-
teur sportif de Mayence s’est déplacé en
Croatie dans le but de s’attacher les services
de Soudani.
A en croire la presse croate, le club de la
Bundesliga aurait proposé 3.5M d’euros, le
Dinamo Zagreb se montre ferme et ne cédera
pas Soudani à moins de 6 M d’euros. Le
manager du Dinamo Zdravko Mamic précise
que des offres supérieures étaient déjà arri-
vées notamment de Montpellier pour 4M d’eu-
ros à laquelle Zagreb n’a pas donné suite, et
même une offre d’Angleterre des Queen Park
Rangers, avant que ce club ne se ravise
échaudé par la participation probable de l’inter-
national à la CAN 2015. Quoiqu’il en soit,
Soudani qui devait jouer hier le match retour
des préliminaires de Champions League,
devrait entrevoir son avenir en Bundesliga.
d'attaquant axial et encore moins faire oublier son
absence lors du rendez-vous si crucial à
Stamford Bridge.
Outre ses qualités de buteur et de passeur, sa
vision du jeu et sa capacité à décrocher pour ini-
tier les attaques se sont révélées diablement effi-
caces la saison passée dans l'animation en 4-3-3
mise en place par Laurent Blanc. Cette saison, la
cohabitation avec Cavani pourrait conduire l'en-
traîneur parisien à varier les schémas, en reve-
nant à deux pointes ou en faisant reculer ostensi-
blement le Suédois en soutien de l'Uruguayen.
Pour «Ibra», l'arme maîtresse offensive de
Paris, ces variations ne devraient guère poser de
problème sur les pelouses de L1, où sa domina-
tion est souvent apparue outrancière sur les
défenses. L'imaginer réaliser un double triplé
«champion de France-meilleur buteur» est tout à
fait réaliste.
Mais ce n'est pas tant dans le championnat
de France qu'Ibrahimovic sera attendu, même si
sa perpétuelle réinvention du foot fait de lui un
ambassadeur de luxe. Il aura surtout l'ambition de
mener le PSG au sommet de la Ligue des cham-
pions.
Avant le Trophée des champions, il déclarait :
«Depuis deux ans, j'ai gagné cinq trophées.
Quand je suis venu à Paris, j'ai dit que je voulais
marquer l'histoire, on l'a fait et on continue à le
faire. Mais mon travail n'est pas encore terminé.»
Le temps presse, mais l'Europe est prévenue.
 Sports 15
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 7 août 2014 - PAGE

LIGUE DES CHAMPIONS D'AFRIQUE

ES Sétif-ES Tunis : Kheireddine

ATHLÉTISME

DE FOOTBALL (5e J) CHAMPIONNATS D’AFRIQUE

La participation de Taoufik

Madoui vise la victoire

Makhloufi confirmée
Le champion olympique du 1 500 m à Londres, Taoufik
Makhloufi, participera finalement au 800 m des championnats
d’Afrique d’athlétisme prévus du 10 au 14 août à Marrakech au
Maroc.
«Makhloufi nous a confirmé sa présence au Maroc sur le
800 m», nous a indiqué le Directeur technique national (DTN)
M. Ahmed Boubrit qui a précisé que «l’athlète a été engagé sur
L'entraîneur de l'ES Sétif
(Ligue 1 algérienne), le 1 500 et le 800 m et la décision finale sera prise sur place».
Auparavant, Makhloufi avait déclaré que ce rendez-vous
continental n’était pas son objectif. L’athlète qui s’était éclipsé
Kheireddine Madoui vise la
de la compétition durant près de 18 mois pour des raisons de
victoire ce samedi au stade du
santé, est revenu en force au mois de juin dernier pour réaliser
8 mai 1945 face à l'ES Tunis
(20h 30), pour arracher la qua- 3:30.40 sur le 1 500 m à Doha, avant de confirmer sa forme
une semaine plus tard sur le 800 m de Shangai en 1:44.73.
Par la suite, l’athlète s’est contenté des chronos de 3:52.13
lification pour les demi-finales
sur le mile d’Eugue (Etats-Unis) et de 3 :35.12 sur le 1500 m à
de la Ligue des champions
Rome.
«Nous sommes devant une belle
d'Afrique de football.

occasion pour composter notre billet

C. C.

SK LIERSE
Illies Bruylandts signe
pour le dernier carré de la compétition.
Même si un seul point suffirait à notre

pour trois ans

bonheur, nous allons tenter de gagner
cette rencontre, une manière de conti-
nuer sur notre bonne dynamique», a
indiqué à l'APS le premier responsable
technique du club sétifien. Le jeune milieu offensif français d'origine algérienne Illies
Bruylandts, formé à l'Académie Jean-Marc Guillou (Belgique), a
L'ESS est leader du groupe B avec
signé un contrat professionnel de trois ans avec le SK Lierse, en
8 points, à une longueur de son pour- première division belge.
suivant, le CS Sfaxien (7 pts). Les Malgré son jeune âge, ce joueur de 19 ans est déjà passé par
Libyens du Ahly Benghazi et les

Tunisiens de l'ES Tunis suivent res-
pectivement avec 4 et 3 points.
«Notre parcours dans cette épreu-
ve est excellent jusque-là. Je pense
que la victoire décrochée en déplace-
première journée nous a fait beaucoup
de bien, notamment sur le plan psy-
chologique, et nous a permis de croire
Photo : DR
Toutefois, le coach de l'Aigle Noir
reste prudent à trois jours de cette ren-
contre décisive, face à un adversaire
plusieurs clubs belges, puisqu'en plus de Tourcoing et le centre de
formation de l'Académie Jean-Marc Guillou, il avait passé égale-
ment cinq saisons à Mouscron.
Mis à l'épreuve à son arrivée à Lierse, Illies Bruylandts s'est
montré à la hauteur des attentes de son nouvel entraîneur, en mar-
quant un joli but dès le 1er match.

Le club tunisien boucle

Cela s'est passé à la 39e minute du match contre Tienen (D3
ment (ndlr, face à l'ES Tunis) lors de la en nos chances», a-t-ajouté. «qui tentera de réaliser un bon résultat belge) où le jeune joueur a réussi à prendre le gardien adverse à
à Sétif pour se relancer». «Les contre-pied, contribuant à la victoire finale des Jaune et Noir de
Tunisiens vont effectuer le déplacement

sa liste africaine
avec la ferme intention de nous piéger.
Il faut rester vigilants, l'EST n'est pas
encore éliminée», a-t-il prévenu.
Pour Madoui, en poste depuis la sai-
son dernière, l'ESS compte jouer son
L'Espérance Sportive de Tunis (EST) a bouclé sa liste africaine, en ajoutant va-tout dans cette compétition, d'autant
les deux dernières licences permises par la Confédération africaine de football que l'équipe est à un pas d'une qualifi-
Lierse (5-3).
Néanmoins, malgré cette belle entrée en matière, et bien que
signataire d'un contrat professionnel, Illies Bruylandts devra com-
mencer avec l'équipe réserve de Lierse avant d'intégrer le groupe
professionnel, drivé par le coach Rami Bensebaïni.
Illies Bruylandts est suivi également par la Fédération algérien-
ne de football (FAF) qui pourrait lui adresser prochainement une
convocation, pour intégrer la sélection olympique algérienne.

Pas de clause morsure

(CAF), rapporte mardi la presse locale. cation pour les demi-finales. «A partir BARÇA
Après les joueurs Sami Helal, Mohamed Ali Yaakoubi et Fousseny Coulibaly, du moment que nous avons réussi à

pour Suarez
l'Espérance a ajouté, les deux joueurs de l’équipe professionnelle, Seifeddine faire face à des clubs de renom en
Jerbi et Ali Abdi, à la liste des joueurs aptes à disputer la Ligue des champions Afrique à l'image de l'EST et Sfax, je
africaine. pense qu'on aura un bon coup à jouer
L’Espérance ST affrontera l'ES Sétif, samedi 9 août au stade du 8 mai 1945 dans cette édition, à nous de croire en
Dans une interview accordée, Josep Maria Bartomeu est reve-
de Sétif (20h30), pour le compte de la 5e journée (Gr. B) de la Ligue des cham- nos moyens. En dépit du départ de plu- nu sur le transfert de Luis Suarez au Barça. «La seule chose que je
pions d’Afrique. sieurs cadres, l'équipe s'est bien com- peux dire, c'est que quand nous avons approché Suarez, c'était
La direction sétifienne avait émis le voeu d’avancer ce match d’une journée, portée et nous allons essayer de rester avant la Coupe du monde, a déclaré le président du club catalan. Il
mais l’instance africaine a finalement maintenu ce rendez-vous à sa date initiale. sur cette voie», a-t-il conclu. a le bon âge, l'expérience... Nous savons qu'il avait de meilleures
L’ES Sétif, leader du groupe B avec huit points, pourrait assurer sa qualifica- Côté effectif, l'ESS sera appelée à offres que la nôtre, mais il est venu à Barcelone.»Bartomeu n'a
tion au dernier carré de l’épreuve en cas de victoire lors de son prochain match, se passer des services des deux défen- jamais pensé retourner sa veste après la morsure de l'Uruguayen
alors que les chances de l’Espérance sont compromises. sur Giorgio Chiellini, qui lui a valu quatre mois de suspension en
seurs, Abdelghani Demou, blessé, et
attendant que l'appel soit étudié par le Tribunal Arbitral du Sport
Les Tunisois, battus lors de la précédente journée par le CS Sfaxien (1-0), Farid Mellouli, suspendu. vendredi. «Il a reconnu son erreur et s'est excusé, ce qui est très
ferment la marche de cette deuxième poule avec trois unités. L’autre match du Dans l'autre match du groupe B, Al important pour nous». Avant de conclure qu'il n'existe «pas de
groupe opposera ce vendredi, au stade Zouiten à 18h00, le CS Sfaxien à la for- Ahly Benghazi accueillera ce vendredi clause» concernant un éventuel cas de récidive. «Si la clause exis-
mation libyenne du Ahly Benghazi. les Tunisien du CS Sfaxien. tait, nous ne le dirions pas, mais elle n'existe pas.»

Une réussite
«BAHIA FOOT 2014» VISITE D’UNE DÉLÉGATION SPORTIVE

Les hôtes de l’Algérie impressionnés

DU MOZAMBIQUE
C’est dans une ambiance de fête populaire et en apothéose,
que s’est terminée la 16e édition du tournoi «Bahia Foot», au
mini complexe sportif Reguig-Abdelkader, et ce, en présence
d’un nombreux public avide de beau football.
Cette grande manifestation du sport de proximité, qui anime tion mozambicaine, les diffé- cadres de sport de Aïn
l’été oranais, a vu la consécration de l’équipe du quartier des rents lieux visités les ont Bénian.
Entrant dans le cadre de la coopération algéro-
Planteurs, qui a pris le dessus sur celle de Medioni. Le capitaine de impressionnés. Ce qui les a La délégation mozambi-
mozambicaine dans le domaine des sports, la
l’équipe vainqueur, Takichi, a reçu la coupe des mains du président
visite de la délégation mozambicaine conduite poussés à être plus curieux caine se rendra également
du Comité olympique, celui de la Radieuse, sous les applaudisse- par Martinho Fernandes, conseiller du ministre de dans leurs discussions afin dans la wilaya de Bouira
ments du public présent. Mais il n’y avait pas que du football à la d’être imprégnés par le tra- pour visiter le Centre natio-
finale de ce tournoi. Car, fidèle à ses traditions, la Radieuse a eu vail de gestion administrative nal des loisirs de Tikjda.
la Jeunesse et des Sports mozambicain qui a
des gestes de solidarité et de soutien, envers ses invités. et technique. Il faut dire que Le séjour de cette délé-
débuté depuis dimanche dernier, s’est caractéri-
Les handicapés, qui ont reçu le respect et l’estime du public,
le choix des infrastructures gation qui prendra fin aujour-
sée, hier par une tournée au niveau de trois fédé-
n’ont pas été oubliés. Ils ont reçu un vibrant hommage, de la
et d’établissements sportifs d’hui, comprend aussi des
rations sportives nationales que sont celles du
part de la Radieuse et des présents, pour leur grand défi face à
leur handicap et, comme toujours, continuent à donner des tels que le Fonds national de séances de travail avec les
football, du handball et du judo.
leçons de courage et de persévérance aux personnes valides. Accompagné par deux avec chacun des présidents la promotion des initiatives responsables du ministère
Bien entendu, et football oblige, les acteurs du Mondial bré- cadres du ministère des des instances sportives. Ces de la jeunesse et des pra- des Sports entre les deux
silien n’ont pas été oubliés. D’abord, l’arbitre international, Sports, à savoir M. Djebab derniers l’ont mis au courant tiques sportives, le stade du parties pour renforcer la
Djamel Haïmoudi, devenu en deux grandes saisons internatio- et Mme Habiba, les hôtes de de tout ce qui concerne la 5-Juillet et le Complexe nau- coopération entre l’Algérie et
nales, une vedette mondiale et qui a marqué la participation du l’Algérie, au nombre de cinq pratique spécifique nationale tique, relevant de l’Office le Mozambique dans le
football algérien à la Coupe du monde. Ensuite, c’était au tour cadres représentent des ins- et la projection internationale Olympique Mohamed- domaine sportif. Ce séjour
de la presse sportive, à la suite de l’excellent travail médiatique titutions sportives ainsi que , à travers la participation Boudiaf, l’Ecole supérieure sera ponctué par un protoco-
réalisé au Brésil. Et enfin les supporters qui ont soutenu les
le ministère des Affaires des équipes nationales de des sciences et technologies le d’accord lors de l’audien-
Verts au Brésil.
Enfin, il est à noter l’hommage particulier fait à l’ancienne
étrangères de ce pays, ont ces trois fédérations. du sport de Dely Brahim, le ce accordée par le secrétai-
grande star de la boxe algérienne, qui vit à New York, le boxeur été les hôtes de trois fédéra- A travers les impressions Centre national de médecine re général du ministère des
emblématique, Omar Goudih. tions sportives nationales. M recueillies auprès des du sport et l’Institut national Sports, Kamel Guemmar.
Martinho s’est entretenu membres de cette déléga- de formation supérieure des
A. R.
H. C.
 18
MOTS FLÉCHÉS
Le Soir
d’Algérie Détente Jeudi 7 août 2014 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Son nom Son Sa

---------------- pays passion
Son prénom
Champignons
---------------- Attaché Gère le
Eculés ----------------
---------------- Sport
Belle
Possessif
Néon Mépris
---------------- ----------------
Bernés Géant
---------------- ----------------
Pariée Tissa
Pronom Consonne
---------------- double
Note ---------------- Forgé
---------------- Insectes
----------------
Boisson Fer
Hutte
Outil Eliminas ----------------
---------------- ---------------- Aluminium
Enduits Cassée ----------------
Meurs
Règle
----------------
Fin de série
----------------
Prime
Prévenus Fine
---------------- ----------------
Flânes Manches

Draines Via Hardiesse

---------------- ---------------- ----------------
Exprimer Griffes Habit
Cérium
---------------- Bave
Son univers Vedettes ----------------
---------------- Ingurgite
Pour deux
Six à Rome Erigés Idiotie
---------------- ---------------- ----------------
Attacher Brasier Connaît
Adverbe Osmium Calée
---------------- ---------------- ----------------
Monnaies Nazis
Bout ---------------- ----------------
d’éponge Parasite Terre (inv)
Règle Rigoles Ternie
---------------- ---------------- ----------------
Article Fruit Grecque
---------------- ---------------- ----------------
Pouffé Démonstratif Argon
Pied
Lancée ----------------
---------------- Vaut
Agit ----------------
Mesure

ENUMÉRATION
Sa Sa
vocation puissance

L ET T R E S D E : Hiroshima
Ces colonnes abritent les noms de onze joueurs de 1 H
l’équipe de Hollande de 1978 finaliste de la Coupe du 2 I 1- RÉGION
monde.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. 3 R 2- EMPEREUR
3- LUI A CONSA-
Définition du mot restant = «Ballon d’or» 4 O
CRÉ UN FILM
5 S
L B R A N D T S J A N S 6 H
4- DELTA
5- ILE
O R K T E L I V T R O E 7 I 6- MONUMENT

J O N G B L O E D P O N 8 M 7- CONSTRUC-
9 A TION
K E D A V H 10
8- BOMBE

E V N N R A 11 9- PAYS
12
R A A D S A
K N V E N N S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
SE-HO-NUS-AR-SIR CTC-MATER-HARDES
H B W F O H K R E K E N -STUPIDE-DIODE-E
S-OTITE-KORSO-LS
AE-MAUVE-DORME-D
TANTES-POTES-NO- M-TAIRE-COUPE-ME
O A S T E N K I R B K E SECOURISME-DEGEL
PRAIA-ROUGES-LUE
OGRE-FAUTES-BA-G
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GT-AI-SES-SAS-SC
I-EVENTE-CE-AMER
ERE-MERES-DONT-V
UE-FERAS-COUT-FI
R-HURON-OUTRAGES
A-COEURDEVERRE-E

ESTONIE-DEVENU-E SECTES-ELLES-ARE LETTRES DE

1- JONGBLOED 5- JANSEN 9- W. VAN DE
MOTS FLÉCHÉS HIPPONE
OU-RTA-MERITE-SA
SUITE-DELICE-BIT
2- POORTVILET 6- HAAN KERKHOF ETRE-DENISE-BA-I
-EE-CENTRE-SALTO -HERZOG-BAVIERE-
7- NEESKENS SS-SALUEE-BALLON WONS-SALUT-BUEES
------ALGERIE---
3- KROL 8- R. VAN DE 10- REP E-MARIES-BA-TEN- ETA-PE-IT-VERTS- ---SAINTAUGUSTIN
DUALITE-GARDES-E RE-TURIN-HEROS-S ----VANDALES----
4- BRANDTS KERKHOF 11- RENSENBRIK ASILES-MORDES-ON N-MILAN-FANES-SI ---CESAR--------
TIRES-GOMMES-BUT ETABLI----IS-TAG
MOT RESTANT = VAN BASTEN INES-AU-MAS-NO-O RARES-----N-FOIN ------BASILIQUE-
FES-CAIMAN-COUSU -ROT-M-----HENNE ---MOSAIQUES----
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Le Soir
d’Algérie Détente Jeudi 7 août 2014 - PAGE 19

Par Tayeb Bouamar

Réprimande
----------------
Egare

Arme Réclamées
---------------- ----------------
Effectuées Musique
Dans l’œil Registre Voyelle Radium
---------------- ---------------- double ----------------
Repose Dans la ---------------- Cri d’arène
---------------- fosse Possessif ----------------
---------------- ---------------- Forme de
Disposées Flatteur Arme pouvoir
Plat (ph) Démonstratif
---------------- ----------------
Arsenic Pieds
---------------- ----------------
Chrome Renonce
Têtes Boxeur
Rejetés Cycles
blondes algérien
---------------- ----------------
---------------- ----------------
Risques Loupa
Enchères Posséderas
Equipés Arme
---------------- Possessif
----------------
Stopper ----------------
---------------- Monnaie Gros titre
Abandonna (inv)
Possessif
Pronom ---------------- Cuivre
---------------- Substance ----------------
Rongeur ---------------- Pointes
Adulé
Essayées Corde
Savouras ---------------- ----------------
---------------- Gonflement Conjonction
---------------- ----------------
Adverbe Ville du
Calcium Viêtnam
Partiras Agrafe
---------------- Démonstratif
----------------
Fruit ----------------
---------------- Début de Flatteur
Nuit soirée
Ceinture
Posa ----------------
---------------- Lots
Sommets ----------------
Approuva
Arsenic Cobalt Trompés Inutile
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Ministère Ecole Découvert Supériorité

Récidiviste Périls
---------------- ----------------
Invitera Assurances
Emprisonna
---------------- Partie Osmium
Roche ---------------- ----------------
---------------- Dans l’œil Cacha
Pays
Travaux
Tresses ----------------
---------------- Emblème
Bouse ----------------
Monnaie
Voyelle Trafic
Argon ----------------
double
---------------- Apre
---------------- ----------------
Astate Gaie Cantatrices
Ville
Partiras engloutie Exprimée
---------------- ---------------- ----------------
Dinar
Chaîne TV ---------------- Livides
Sodium
Piège (ph) Possessif Arbre
---------------- ---------------- ----------------
Fruit Habits Tailla

Infinitif Progressa
---------------- ----------------
Situa Allé

Fictif Couleur Roman

---------------- ---------------- ----------------
Sinistres Acariâtre Piégea

Racontera Pronom Golfe Note

---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Erbium Caché Attaques Rail
Spécimens
Mutilé ----------------
---------------- Rigole
Orifices ----------------
Célébré
Troublé Lots Adepte
---------------- ---------------- Planète ----------------
Glace Dérobas Chicanes
anglaise
Adverbe
Surface ----------------
---------------- Lac
Cache ----------------
Frotta
Foot à Alger Touche
---------------- ---------------- Confiante
Passé Affecte

Fin de série Détérioré Condition

---------------- ---------------- ----------------
Interpellés Champ Shoot

Mangeas Placé Cachés

---------------- ---------------- ----------------
Tellure Travaux Platine

Liaison
---------------- Choix Comparatif
Entreprise

Griffe Piété
---------------- ----------------
Poème Grottes
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Le Soir
Jeudi 7 août 2014 - PAGE
d’Algérie

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Tél. : 043 27.30.61 /
Fax : 043 27.30.82 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
BOUIRA illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas

RC N° 0013739.B.00 Tél. : 041 33.23.95 Gare Routière. Lot N°1. rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
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Fouad BOUGHANEM
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DE LA PUBLICATION : relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,
Place du 1er -Mai BLIDA 2e étage, gauche Fax : 034 21.18.60
Fouad BOUGHANEM demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra
- Alger - 103, Avenue Ben-Boulaïd Tél./Fax : 026 12 87 04
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Nacer BELHADJOUDJA ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»

Le Soir
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DÉCÈS
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Ouaksel et Hached ont la douleur de faire
part du décès d eleur cher père, grand-
père
Ouarem Achour dit Aghour
à l’âge de 82 ans.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
7 août au village Tizi-Hibel, Beni-
Douala. A Dieu nous appartenons, à Lui
nous retournons.
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PENSÉES
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Il y a une année, dispa-
raissait
Hadj Kaddour
Tahalaiti Abdelkrim
En cette émouvante
circonstance, sa famille,
ses proches, ses voisins
ainsi que ses anciens collègues du Trésor
des années 70 se souviennent de cet
homme, qui reste un exemple pour les
générations à venir.
Aussi, nous demandons à tous ceux
qui ont connu le défunt d’avoir une pieu-
se pensée pour son âme. Puisse Dieu l’ac-
cueillir en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous
retournons.
«La vie est une belle saison qui s’ac-
compagne toujours d’un automne.»
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e Sahel ! Mon Dieu, que de Plus bas, leurs copains «institu- par le Tout-Alger. Avec nos petits les couleurs de la sordidité et cou-

L souvenirs ! Je parle de
notre Sahel à nous, de ces
terres savoureuses bai-
gnées de soleil et d’air marin, de
cet art de vivre qui, de La
Madrague aux farouches rivages
du Chenoua, se nourrissait de far-
niente, de poésie et de camarade-
rie à travers des paysages divers
qui vont du sable d’or de Moretti
aux plages escarpées et
rocheuses de Tipasa… Le Sahel
commençait à la fin de ce long cor-
ridor humide et bruyant qui se ter-
minait sur le pont métallique
enjambant la voie express venant
de Frais-Vallon et se poursuivant
jusqu’au stade du 5-Juillet.
Chevalley, les grands hangars de
la RSTA, la mosquée imposante et
puis la route, solitaire après le
Golf, qui débouche sur un char-
mant village aux toits vermeil :
Chéraga.
A partir des hauteurs d’Alger, il
n’y avait que cette petite route
pour se rendre à la côte ouest. Un
filet de goudron coulant au milieu
des champs gorgés d’eau, tantôt
sentant bon les fleurs et le maraî-
chage, tantôt plantés d’arbres frui-
tiers aux récoltes prometteuses. Il
n’y avait pas d’autoroute, juste ce
serpent décoloré qui passait, sans
trop s’attarder, devant l’Auberge
du Moulin, le Souk-El Fellah, l’usi-
ne Sonipec et le domaine
Bouchaoui où l’on produisait du
vin, du whisky algérien (le fameux
Duncan’s) et d’excellents jus de
raisin. Bouchaoui, une blessure
qui ne guérira jamais et qui inter-
pelle tous les patriotes non encore
corrompus par les différents
«Destruktors» qui se sont succédé
au fil des décennies pour chapar-
der les meilleures terres du pays.
Qu’il est triste de voir ce grand
domaine de l’agriculture socialiste
tomber entre les mains des nou-
tionnels» ont dressé des murailles
pour nous empêcher d’aller barbo-
ter dans l’eau du Club-des-Pins et
de Moretti. Les colons ne l’ont pas
fait ! Mais heureusement que nous
avons eu la chance d’emmener
nos enfants là-bas, du temps où
personne ne pouvait barrer la
route de quelque endroit que ce
soit au peuple. Heureux que mes
quatre gosses aient plongé pour la
première fois dans les eaux tumul-
tueuses de cette plage agitée car
tournée vers le Nord… Personne
ne venait nous demander de quit-
ter les lieux.
Le Sahel, c’était aussi Staouéli
et Zéralda, deux perles blanches
fardées du rouge de leurs toitures,
sommeillant flegmatiquement
dans un écrin de verdure. On arri-
vait en plein centre-ville de
Staouéli et la première impression
qui se dégageait des lieux était ce
silence imposant, à peine rompu
par l’appel du muezzin qui éma-
nait de la mosquée mitoyenne.
Des arbres strictement alignés et
taillés par des mains expertes,
émanait le chant d’une multitude
d’oiseaux qui emplissaient l’air de
leurs babillages bourdonnants. Le
cinéma n’était pas bien loin, juste
à côté des deux cafés aux ter-
rasses baignées de soleil. Toute
l’industrie actuelle de la bouffe
n’existait pas. Pour bien manger, il
fallait quitter la route que nous
empruntions depuis Alger pour
prendre la perpendiculaire allant à
Sidi-Fredj. On pouvait aussi
rebrousser chemin, par la route
côtière, pour aller Chez Sauveur, à
La Madrague, le must de la gas-
tronomie, sans le faste et le sno-
bisme qui vont avec. Dans la sim-
plicité et la convivialité, on était
servis comme des rois. Et si le
poisson était le maître des lieux,
c’est certainement à la crevette
salaires, nous pouvions nous
payer le meilleur menu et le souri-
re du patron en prime.
Ah, années d’insouciance et de
sérénité ! Pas de voiture, le porte-
feuille bien maigre, nous y allions
pour des soirées magnifiques qui
se prolongeaient à Dar-Essalam
où ammi Salah Soufi nous invitait
souvent à partager sa table.
Retour à Staouéli pour reprendre
la route de Zéralda, petite fleur
multicolore des champs…
Zéralda, c’était le souffle de la mer
sur les près riants, un mariage
unique de terre et d’océan. J’y
allais souvent et même très sou-
vent. Pour rencontrer celui qui fut
mon ami durant de longues
années : Rachid, l’animateur du
coin. Victime d’un accident de
moto qui le cloua dans un fauteuil
roulant, Rachid ne m’a jamais
donné l’impression d’être ce que
l’on appelle un «handicapé» et je
n’ai jamais pu le voir comme tel. Il
débordait d’intelligence et d’en-
thousiasme. C’était le maître des
soirées estivales et tout le monde
le connaissait et l’appelait par son
prénom. J’ai en mémoire le jour où
il avait obtenu, enfin, un logement.
Il était comblé de joie en voyant
que l’on avait aménagé une rampe
pour lui permettre de circuler libre-
ment avec son fauteuil roulant.
Pardon, frère Rachid, de ne pas
avoir repris contact avec toi depuis
longtemps. Nous nous trouvons
des excuses pour justifier cette
sécheresse des cœurs et cette
paresse qui nous empêchent de
donner à l’amitié le souffle et la
pérennité sans lesquels la fidélité
est un mot creux ! Tu m'as deman-
dé avec insistance de retourner
chez toi en compagnie de Zoubir
Souissi et Mohamed Benchicou
que tu tenais tant à saluer.
Attends-moi car j'ai juré de ne pas
lait tranquillement, sous l’ancien
pont étroit qui menait vers l’autre
rive, vers Douaouda et ses magni-
fiques plages de sable blond. Il y
avait, là-bas, adossée à un monti-
cule herbé, une guinguette où l’on
servait la meilleure paella de la
côte ouest. Sous l’ombrage des
roseaux, on honorait ce plat
typique et bariolé en oubliant les
tracas de la ville. Le sirocco arri-
vait par rafales qui allaient mourir
dans le bleu de la mer et cette tor-
peur, accentuée par la digestion,
nous poussait parfois à nous
abandonner aux bras de Morphée,
juste en face du restaurant, sous
l’ombre de quelques palmiers agi-
tés par les vents chauds. Fouka-
Ville, sa rue des moulins, sa pla-
cette et son café bondé les
dimanches matin… J’y ai habité
quelque temps et pour m’y rendre,
je prenais, chaque soir, le car de la
TPSM qui garait rue de la Liberté,
en face du cinéma Triomphe.
C’était un voyage coloré qui, mal-
gré sa répétition quotidienne,
offrait des paysages léchés par les
couchers de soleil flamboyants
que l’on ne se lassait jamais d’ad-
mirer…
Comment oublier Fouka-
Marine et ses nombreux restau-
rants aux terrasses ouvertes aux
quatre vents. La plage, bourrée
d’oursins, n’était pas très fréquen-
tée et les clients y étaient peu
nombreux. Quelques couples, les
cheveux dans le vent et les yeux
dans les yeux, se disaient les mots
que répètent les amoureux depuis
la nuit des temps. Mots emportés
par les courants du large et qui
seront, un jour, de vieux souvenirs
jaunis par le temps. Quand, les
tempes grisonnantes et les
genoux flageolants, des septuagé-
naires romantiques tireront, d’un
vieux carton ébréché, des photos
Par Maâmar Farah
farahmadaure@gmail.com
les larmes aux yeux en longeant
sa promenade abandonnée et qui
fut un joyau que l’on ne peut
oublier. La plage est fermée. Des
odeurs pestilentielles montent de
partout. Où sont les familles endi-
manchées défilant à travers ce
long boulevard élégant ? Où sont
les restaurants typiques sentant
bon les effluves de la soupe de
poisson et de la bisque de cre-
vettes ? Où est la joie de vivre ?
Comment cette douceur et cette
sérénité que tu as vécues du
temps de la «dictature» peuvent-
elles se transformer en puanteur
et en mocheté à l’heure de la
«démocratie» et des coffres de la
République pleins de dollars ?
Pleure, mon Sahel et noie tes
larmes dans l’eau de la
Méditerranée… Il n’y a plus rien !
Seules les gueules des faux riches
et des vrais imbéciles traînent
comme un soir maudit sur les car-
refours où clignotent, comme un
signal de détresse, le vert et le
rouge. Couleurs d’une Révolution
trahie.

La sonde Rosetta a rejoint la comète qu'elle

veaux nababs, ces anciens royale que revenait le titre de venir sans eux ! qui diront les folles passions de la

PREMIÈRE SPATIALE
pauvres, enrichis par le système. Reine de ce restaurant fréquenté Le Mazafran n’avait pas encore jeunesse… Bou-Ismaïl… J’ai eu M. F.

poursuit depuis 10 ans

près un périple de 10 ans à la fiques. Que l'on ne s'y trompe pas, ces cli- 2015. Equipée de 11 instruments scienti- ment sa distance et la véritable mise en

A poursuite de sa cible, la sonde

européenne Rosetta a rejoint hier
comme prévu la
Tchourioumov-Guérassimenko, devenant le
comète

premier engin spatial à réussir cet extraor-

chés où le gris domine sont retravaillés par
ordinateurs et ne reflètent pas fidèlement
les couleurs de la comète, «en réalité enco-
re plus noire que de l'asphalte frais», sou-
ligne un expert de l'ESA.
fiques (caméras, spectromètres, analy-
seurs de poussière et de particules...),
Rosetta va étudier sous toutes les coutures
le noyau de la comète, ainsi que les gaz et
la poussière éjectés (la coma ou «chevelu-
orbite aura lieu à partir de mi-septembre»,
quand Rosetta ne sera plus qu'à 60 km d'al-
titude, dans le champ de gravité de la
comète, selon le Cnes, l'agence spatiale
française.

Atterrir sur la comète

dinaire rendez-vous, une aventure scienti-
fique unique qui doit durer au moins jusqu'à
fin 2015.
Cette première doit permettre de récol-
ter des indices inédits sur l'origine du systè-
me solaire.
«On est arrivé à la comète», a fièrement
lancé à 9h29 GMT (11h29 heure de Paris)
Sylvain Lodiot, responsable des opérations
de vol de Rosetta à l'Agence spatiale euro-
péenne (ESA), depuis le Centre de contrôle
de Darmstadt (Allemagne).
Pour le prouver, la sonde a envoyé trois
heures plus tard de nouvelles images éton-
nantes, prises à l'aide de sa caméra Osiris
depuis son point de rendez-vous, à 100 km
de la comète. Relief lisse ou escarpé,
rochers à la surface, «cou» reliant les deux
lobes du noyau : avec une résolution de 2,4
mètres, on peut y découvrir des détails
inédits de Tchourioumov-Guérassimenko,
baptisée «Tchouri» par certains scienti-
Lancée en 2004, Rosetta a parcouru au
total plus de six milliards de km dans l'espa-
ce, effectuant quatre orbites autour du
Soleil et frôlant à trois reprises la Terre et
une fois Mars pour accélérer sa course.
Et c'est à plus de 400 millions de km de
notre planète, quelque part entre Jupiter et
Mars, que la sonde s'est enfin positionnée
hier près de Tchouri, qui file dans le vide
spatial à quelque 55 000 km/h.
«La sonde européenne Rosetta est
désormais le premier véhicule spatial de
l'histoire à avoir effectué un rendez-vous
cométaire, ce qui constitue un jalon majeur
dans l'exploration de nos origines. C'est
maintenant que les découvertes vont vrai-
ment commencer !», s'est réjoui le directeur
général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain.
Si tout se passe comme prévu, Rosetta
ne lâchera plus d'une semelle la comète,
l'escortant dans sa course vers le Soleil,
dont elle passera au plus près en août
re») à son approche du Soleil.
Et le 11 novembre, elle tentera un autre
tour de force spatial et scientifique : larguer
sur la comète son robot-laboratoire Philae,
grand comme un réfrigérateur et lui aussi
bardé de capteurs.
«Rosetta est une mission unique,
unique par son objectif scientifique, la com-
préhension de nos origines, qui est sûre-
ment le meilleur moyen de comprendre
notre futur», a souligné M. Dordain.
Les comètes sont en effet considérées
comme des témoins de la matière primitive
à partir de laquelle s'est formé le système
solaire, il y a 4,6 milliards d'années. Elles
pourraient même pour certains scienti-
fiques détenir la clé de l'origine de la vie sur
Terre.
Désormais parvenue à destination, la
sonde doit ensuite «diminuer graduelle-
Rosetta va encore se rapprocher de
Tchouri, glanant au fur et à mesure de ses
observations des informations sur la forme,
la masse et l'intensité du champ gravitation-
nel du noyau.
Autant d'éléments indispensables pour
déterminer les meilleurs sites possibles
pour le largage de Philae qui poursuivra les
investigations sur le terrain.
En fonction de l'activité de la comète,
Rosetta devrait s'approcher jusqu'à 10 km
de la surface du noyau, et même encore
plus près (2 à 3 km seulement) en
novembre pour larguer son passager.
L'espérance de vie de Philae sur le
noyau de la comète est limitée, de 4 à 6
mois. Mais Rosetta continuera d'escorter la
comète encore au-delà.
D'un coût total de quelque 1,3 milliard
d'euros, la mission Rosetta, lancée il y a 20
ans, est prévue pour durer au moins jus-
qu'en décembre 2015.