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« J’accuse Blaise Compaoré, oui je l’accuse de l’un des crimes les plus graves d’atteinte à la sûreté
de l’État », a martelé le parquet militaire avant d’ajouter : « Je l’accuse également de complicité
d’assassinat ». Selon le parquet militaire, Blaise Compaoré est le donneur d’ordre. C’est lui qui
avait intérêt à ce que le coup réussisse. Les stratégies d’attaque, les hommes et les moyens ont été
fournis par Blaise Compaoré, dit-il, rapporte notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani.
Pour le parquet militaire l’objectif de Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendere dans
l’attaque du 15 octobre 1987 était bien l’assassinat de Thomas Sankara, et non une tentative
d’arrestation qui aurait mal tourné, comme le clament les accusés. « Pouvait-on seulement arrêter le
capitaine Thomas Sankara, interroge le parquet. Le charisme et la popularité du président du
Conseil national de la révolution, rendait périlleuse cette démarche. L’objectif du complot était de
tuer » conclut-il.
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Après Moscou, puis Kiev, le président français Emmanuel Macron s’est arrêté ce mardi soir à Berlin,
où il a rencontré Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda.
« Éviter une guerre en Europe »: la France, l'Allemagne et la Pologne ont affiché leur objectif
commun et leur unité après un marathon diplomatique d'Emmanuel Macron qui assure voir des
« solutions concrètes » à la crise russo-occidentale liée à l'Ukraine. Les trois pays sont « unis » pour
préserver la paix en Europe « par la diplomatie et par des messages clairs, ainsi que la volonté
commune d'agir ensemble », a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz qui recevait les présidents
français et polonais.
Ce dîner de travail à Berlin était la dernière étape de la tournée diplomatique d'Emmanuel Macron
qui a enchaîné un long face à face avec Vladimir Poutine lundi, puis avec Volodymyr Zelensky, le
président ukrainien, mardi, à la recherche d'une issue diplomatique dans un contexte de tensions
d'un niveau rarement atteint depuis la fin de la Guerre froide.
Le président polonais, Andrzej Duda a dit croire possible « d'éviter la guerre », tandis que
Emmanuel Macron a plaidé en faveur « d'un dialogue exigeant avec la Russie », car c'est « le seul
chemin qui rendra possible la paix en Ukraine », lors de courtes déclarations avant leur réunion.
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« Dans toutes mes rencontres avec les victimes d’abus sexuels de la part de prêtres, surtout
pendant mes nombreux voyages apostoliques j’ai regardé dans les yeux les conséquences d’une
très grande faute », affirme Benoît XVI dans cette lettre écrite en allemand et datée de ce mardi 6
février.
Un texte dans lequel l’ancien archevêque de Munich, alors Joseph Ratzinger, exprime sa
« profonde honte, sa grande douleur et sa demande sincère de pardon » envers toutes les victimes
d’agressions sexuelles.
Selon le rapport du cabinet Westpfahl Spilker Wastl (WSW) recensant plus de 400 victimes de
violences sexuelles dans l'archevêché de Munich et Freising, le cardinal Joseph Ratzinger, avant
qu'il ne devienne pape, était au courant du passé pédocriminel d'un prêtre, Peter Hullermann.
Dans un document également transmis mardi par le Vatican, des conseillers du pape émérite
réfutent les accusations du rapport de 8 000 pages qu'ils ont passé au crible pour lui. « En tant
qu'archevêque, le cardinal Ratzinger n'a été impliqué dans aucun acte de dissimulation d'abus »,
assurent ces quatre conseillers, évoquant des informations « inexactes » contenues dans le rapport
allemand.
« Je ne peux qu'exprimer, une fois encore, à l'égard de toutes les victimes d'abus sexuels ma
profonde honte, ma grande douleur et ma demande sincère de pardon. J'ai eu de grandes
responsabilités dans l'Église catholique. Ma douleur est d'autant plus grande pour les abus et les
erreurs qui se sont produits au cours de mon mandat en différents lieux », a dit l'ancien pape Benoît
XVI, qui fut archevêque de Munich de 1977 à 1982, puis pape de 2005 à 2013.
Benoît XVI estime aussi avoir été blessé des accusations de mensonges et remercie le pape
François pour son soutien. « Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie », peut-on lire par deux
fois dans cette lettre, une expression qui donne des accents de testament au pape émérite. Ce
dernier fêtera au mois d’avril prochain ses 95 ans. Il vit actuellement retiré dans un ancien
monastère au Vatican.
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« Il y a beaucoup de monde, là, avec les motos et les voitures. Vraiment c’est la joie, on est super
contents, parce qu’on n’a pas reçu ce trophée depuis 1960. C’est le bonheur total : j’ai vu mon
grand-père, mon père et ma mère pleurer de joie. Vraiment c’est beau. »
Des milliers de Sénégalais sont sortis dans les rues, marchant parfois près de 30km
En groupes, des jeunes courent pour rejoindre la foule qui accompagne le bus des Lions. Malick
Maniang est venu depuis les Parcelles assanies, un quartier périphérique de la capitale : « Je suis
fier d’être Sénégalais ! J’habite au Sénégal, j’ai étudié au Sénégal, je vis pour le Sénégal. Je suis
venu pour les voir ! »
Les supporters ont chaudement accueilli les Lions de la Téranga à leur retour de la CAN 2022
À l’arrivée des joueurs, le président Macky Sall les a chaudement félicités, avec un mot pour les
joueurs, mais aussi pour leur entraîneur, Aliou Cissé. Mardi 8 février, dans l’après-midi, le président
va recevoir les joueurs au Palais de la République pour recevoir l’Ordre national du Lion.
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Le journaliste malien Birama Touré, porté disparu depuis janvier 2016, il y a six
ans, « est très probablement mort des suites des sévices infligés dans les locaux
des services de renseignement ». Voilà les conclusions de l’enquête publiée le 3
février par l’association Reporters sans frontières (RSF). Birama Touré, qui
travaillait notamment avec le journal Le Sphinx, enquêtait à l’époque sur Karim
Keïta, le fils du président IBK alors locataire du Palais de Koulouba.
Le journaliste Birama Touré venait de se marier lorsqu’il a disparu, le 29 janvier 2016. Pour son
enquête, Reporters sans frontières a notamment interrogé d’anciens détenus de la Sécurité d’État,
les services de renseignements maliens. Certains l’ont été en même temps que Birama Touré,
d’autres peu après.
« De nombreux témoignages nous permettent d'affirmer d'abord que Biramé Touré a bien été
détenu au secret pendant plusieurs mois dans les geôles secrètes de la Sécurité
d'État, explique Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF et co-auteur, avec le
journaliste malien Adama Dramé du Sphinx, de cette enquête. Ensuite, Birama Touré est mort une
nuit après avoir été torturé dans une cellule secrète qui s'appelle "le frigo". Il est revenu ensanglanté
de cette cellule secrète. Le lendemain matin, son corps a été transporté en dehors de la Sécurité
d'État en présence notamment de Karim Keïta, le fils de l'ancien président, du général Moussa
Diawara qui était le patron de la Sécurité d'État et de plusieurs officiers de ce service de sécurité
malien. »
Karim Keita fait depuis juillet dernier l’objet d’un mandat d’arrêt international, délivré par la justice
malienne, mais qui n’a pas été exécuté par les autorités de Côte d’Ivoire, où il a trouvé refuge.
RSF rappelle qu’au moment de sa disparition, Birama Touré enquêtait sur le fils de l’ancien
président : sur une affaire de mœurs mais également sur un vaste contrat d’armement qui aurait
donné lieu à des détournements. Le fils de l’ancien président IBK était alors à la tête de la
Commission Défense de l’Assemblée nationale du Mali.
Deux procédures judiciaires sont actuellement en cours, en France et au Mali. RSF précise que
« trois témoins clefs » sont déjà morts sans avoir pu parler à la justice, et que plusieurs suspects
clairement identifiés sont toujours en liberté.