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Cours d’Introduction à la Gestion
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BRA© 2020 Dr. Babarindé R. Adéromou, Chargé du Cours.
Objectifs du cours
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
Il s’agit de :
I. Plan du cours
Organisation
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APPROCHE PEDAGOGIQUE
Calmé, I., Hamelin, J., Lafontaine, J. P., Ducroux, S., & Gerbaud, F.
(2013). Introduction à la gestion-3e édition. Dunod.
Cocula, F. (2014). Introduction générale à la gestion-5e édition. Dunod.
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Introduction
Le management est un domaine de recherche de grande ampleur. Partageant la
même racine latine que ménagement, mot français du xvie siècle dé rivé de ménager,
ou disposer et régler avec soin et adresse, le management peut se définir comme la
manière de conduire, diriger, structurer et développer une organisation. Il touche
tous les aspects organisationnel et décisionnel qui sous -tendent le fonctionnement
de cette dernière.
Le management concerne moins les procédures qu’il faut appliquer, qu’elles soient
comptables, juridiques ou sociales, que l’animation de groupes d’hommes et de
femmes qui doivent travailler ensemble dans le but d’une action collective finalisée.
Le management définit les conditions de fonctionnement de l’entité sociale
(entreprise, administration, institution) afin que chacun puisse contribuer au mieux à
l’effort collectif. Le management trouve ainsi son ap plication à tous les niveaux de
l’organisation. Dans un cas, il s’agit de la répartition des rôles au sein d’un atelier
de production. Dans un autre, le management porte sur la définition des processus
de pilotage de la stratégie d’une entreprise. Enfin, il peut s’ap pliquer à l’élaboration
et à la mise en place de modes d’incitation et d’évaluation.
De manière synthétique, le problème principal du management est de savoir
comment faire vivre des groupes sociaux afin qu’ils puissent produire du collectif
au-delà de la simple addition d’expertises individuelles. Le rôle du management est
ainsi immense, car il conditionne le succès et le bon fonctionnement de bon nombre
d’entreprises et organisations. C’est un rôle complexe, car il traite de la matière
humaine avec ses contradictions de nature cognitive – nous ne voyons ni tous la
même chose ni de la même manière selon nos représentations du monde.
Contradictions également de nature émotionnelle, dont les origines sont enfouies
dans notre inconscient.
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Chapitre 1 : Introduction aux concepts cléset éléments de théories : Gestion & Organisation
Le terme Gestion vient du latin gestio ce qui veut dire « action de gérer ». La gestion
correspond, à l'origine, à l'administration des organisations. Elle s'est développée dans
les années 1950 pour englober les questions de management et de direction. La gestion
renvoie à la conduite des organisations : c'est l'action ou la manière de gérer,
d'administrer, d'organiser quelque chose. En somme, la gestion c'est l'ensemble des
connaissances permettant de conduire une entreprise.
Bien que le terme anglais management ait été adopté par l'Académie française avec
une prononciation francisée, on note que cet emprunt intégral à l'anglais n'ajoute rien
de plus à ce qu’apporte le terme gestion dans son sens moderne. Les vocables manager
et management dérivent des mots français ménager et ménagement qui veulent dire
‘régler avec soin’ (Le Robert).
2. Définition du management
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activité particulière de l’entreprise, un projet, la tenue d’un magasin, … Les actions de
management ont ainsi des conséquences plus ou moins importantes.
Management tactique
(intermédiaire, « middle
managers »)
Exemple :
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Management intermédiaire : en application de ces orientations stratégiques, les
directions de X et Y planifient des réunions de travail communes pour voir
comment harmoniser leurs ressources humaines dans les douze mois. Z décide de
contractualiser ses relations avec le centre universitaire pour atteindre ses
objectifs et mettre en place un partenariat en recherche appliquée.
Le management n’est pas une science exacte, il s’apparente à une science humaine
expérimentale, qui traite de phénomènes socio-économiques évolutifs, et qui doit
trouver concrètement son application dans la vie des organisations.
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- il est souvent difficile de disposer à temps d’informations fiables e t suffisantes
pour appliquer une théorie dans les conditions idéales. Le manager est
fréquemment amené à prendre ses décisions sur la bas e d’informations
incomplètes ou incertaines, et il doit alors en mesurer les risques et prévoir les
ajustements nécessaires ;
La littérature (ouvrages, revues) aborde le management sous des angles différents qui
peuvent suggérer une concurrence entre des approches théorique et pratique ou
psychologique et économique de cette discipline.
Le management a cependant une visée unique et concrète, la bonne marche des
organisations, et les travaux des universitaires rejoignent l’action des praticiens (les
universitaires réalisent d’ailleurs bien souvent leurs recherches au sein des
organisations).
Au plan pédagogique, les deux visions du management se complètent :
- la vision académique met en perspective des concepts et des théories. Elle permet de
s’approprier des raisonnements essentiels et stables, notamment concernant la stratégie
et les réactions humaines, qui sont le moteur des organisations ;
- la vision pratique relate le vécu des praticiens, présente des techniques concrètes et
tente parfois une vulgarisation favorisant la diffusion des concepts. Elle intègre de
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façon pragmatique les objectifs économiques et les contraintes de fonctionnement des
organisations, en se plaçant parfois dans une vision à court terme.
Organisation
Sur le terrain, le management réalise une synthèse entre des techniques de psychologie
sociale et des techniques de gestion de diverses origines, et de nouvelles méthodes
apparaissent aussi sous le label unique « management ».
Le terme managérial (approche managériale, théorie managériale, pratique
managériale, …) fait référence à la vision, aux préoccupations et aux actions des
managers qui doivent emmener leur organisation vers la réalisation de ses ob jectifs.
1. Définition de l’organisation
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organisations, mais les actions qu’ils mènent ne constituent pas leur raison d’être
permanente. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait action en commun orientée vers un but
pour qu’une famille, un village ou un cercle d’amis existent. Dans l’organisatio n, au
contraire, l’action en commun et les buts sont les conditions mêmes de l’existence du
groupe.
Les buts des organisations sont très variés, tout comme leur forme juridique. On
distingue classiquement trois familles : les entreprises privées capitalistes, les
administrations et entreprises publiques, le tiers secteur (coopératives, mutuelles,
associations à but non lucratif, fondations). L’essentiel de ce qui est décr it dans ce
livre vaut cependant pour toutes ces formes d’organisation.
Une organisation est un groupe humain structuré par une ou des actions communes.
Cette définition appelle quelques précisions :
Les membres sont supposés concourir aux buts de l’organ isation, mais leur
contribution peut être difficile à évaluer : il arrive que certains me mbres agissent à
l’encontre des buts officiels et explicites de l’organisation. Ce n’est donc pas la
contribution effective et sans faille de tous qui est requise pour qu’il existe une
organisation, mais le fait que les membres admettent tous qu’ils sont censés apporter
leur contribution.
L’existence d’une organisation n’est pas liée au nombre de ses membres. Il existe des
organisations comprenant deux personnes, d’autres p lusieurs centaines de milliers.
Évidemment, en fonction du nombre, certains comportements peuvent différer. Les
membres peuvent être des individus ou bien d’autres organisations intervenant par
l’intermédiaire de leurs représentants. L’action menée par l’organisation peut être
matérielle (par exemple la production industrielle) ou immatérielle (par exemple la
promotion d’une cause). Les buts affichés peuvent être lucratifs (société commerciale)
ou non (association à but non lucratif, administration publique). L’entreprise est une
forme très répandue d’organisation, mais elle n’est pas la seule. La délimitation de
l’organisation (qui en fait partie ?) n’est pas toujours évidente et elle n’est pas
nécessairement confondue avec un périmètre juridique. Par exemple, de nombreux
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bénévoles participent au Téléthon ; ils contribuent bien à une organisation, caractérisée
par une action commune, mais ils ne sont pas membres d’une même entité
officiellement déclarée. Même quand son périmètre juridique est clair, l’organisation
peut comprendre, outre des salariés, des bénévoles ou du personnel détaché par des
entreprises sous-traitantes ou partenaires.
Certains groupes suscitent chez leurs membres une forte implication. C’est
fréquemment le cas avec les organisations, dont certaines disposent même d’atouts
spécifiques à cet effet, au moins pour certains de leurs membres. En particulier, les
collaborateurs de bon nombre d’organisations y passent la majeure partie de leur
temps, et en retirent l’essentiel de leurs revenus. Heureux ou malheureux, un tel
investissement concret laisse rarement indifférents les intéressés.
Dans tous les cas, le phénomène est le même : l’individu puise dans son appartenance
à l’organisation, ou à un sous-ensemble de celle-ci, des raisons de se rassurer sur sa
propre valeur en tant qu’être humain et en tant que professionnel. Ce phénomène pe ut
expliquer les difficultés que rencontrent certains au moment où ils arri vent à la retraite
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: privés désormais de la relation à leur organisation et de l’identité qu’elle leur
procurait, ils ont le sentiment de « n’être plus personne ». D’autres mécanismes
peuvent aussi stimuler le besoin d’appartenance : recherche d’une autorité protectrice,
d’une mère nourricière. En contrepartie, si les collaborateurs s’impliquent, leur
personnalité est en partie façonnée par les normes et les valeurs que l’organisatio n leur
impose. Il en résulte que certaines organisations laissent une puiss ante empreinte sur
les individus.
▪ Le partage du travail
Doit-on spécialiser étroitement les postes de travail ou, au contraire, maintenir une
polyvalence des collaborateurs ? Doit-on distinguer des postes de travail uniquement
chargés de l’exécution et d’autres uniquement chargés de la conception ? Doit-on
mettre en place des échelons hiérarchiques, et combien ? Doit-on diviser les grands
sous-groupes de l’organisation en fonction de la nature de leur mission (vente,
production, etc.), du territoire géographique, des marchés éventuels auxquels
l’organisation s’adresse ? Doit-on donner à ces divisions ou départements (business
units) des responsabilités globales, c’est-à-dire regroupant toutes les fonctions de
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l’organisation ? Comment assurer la coordination et la communication entre les divers
membres de l’organisation ?
Une première approche consiste à se demander ce qui est le plus efficace, sans se
soucier des préférences des individus ; ce fut le cas notamment du taylorisme . Une
autre est de se demander ce qui est le plus motivant pour les individus. Ces deux
critères sont évidemment importants ; le problème est qu’ils ne sont pas
nécessairement convergents. Qui plus est, ni l’un ni l’autre ne permettent de dégager
des solutions exemptes d’inconvénients, du fait de la complexité des prob lèmes et de
la variété des individus.
En outre, la division du travail pose des problèmes sur le plan des relations humaines.
Tout d’abord, des individus ou des sous-groupes de l’organisation peuvent être chargés
de missions antagonistes (par exemple, développer l’activité pour les uns, limiter les
risques financiers pour les autres). Ensuite, la division du travail pe ut être un facteur
d’incompréhension entre individus, chacun détenant des inf ormations et des
compétences différentes. Enfin, elle peut conduire à la création de clans au sein de
l’organisation (les vendeurs, les comptables, la maintenance, etc.), c’est-à-dire de
sous-groupes entretenant leurs propres normes de conduite, leur propre identité, en
opposition ou en repli par rapport au reste de l’organisation. Il n’empêche qu’il faut
bien partager le travail…Il faut donc vivre avec les inconvénients et essayer de les
limiter.
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Pourquoi existe-t-il des organisations ?
Certaines tâches nécessitent d’être faites à plusieurs. Un exemple classique est l’obélisque de la
Concorde, à Paris, qui a été dressé en une journée par cinquante hommes, mais qui ne l’aurait pas été
par un seul homme pendant cinquante jours.
Selon Adam Smith, économiste du xviiie siècle, la division du travail procure d’autres avantages que la
simple addition de forces de travail. Il prenait l’exemple d’une manufacture d’épingles et constatait
que la production par ouvrier était nettement supérieure quand les ouvriers se partageaient les
différentes étapes du travail que quand chaque ouvrier fabriquait de son côté des épingles du début
à la fin.
Toutefois, rien n’empêcherait en théorie que la manufacture d’épingles embauche toutes les heures
ou toutes les demi-journées les ouvriers dont elle a besoin et les congédie ensuite. Il n’y aur ait alors
que des organisations très éphémères, et un vaste et permanent marché de main-d’œuvre. Puisque
nous sommes dans une société régie par les lois du marché, pour quoi ce dernier fait-il place si
souvent à des formes de collaboration plus stables ?
On peut répondre que d’autres lois que celles du marché sont à l’œuvre ; les individus ont besoin de
lien social, et les organisations, comme nous l’avons vu, n’ont pas qu’une simple fonction pratique ou
économique. D’autre part, l’économiste Coase a montré que, d’un simple point de vue pratique,
l’existence des organisations était logique. En effet, passer des transactions avec des personnes dont
on a besoin présente un coût (temps, information, risque et, au final, argent). Il peut être intéressant,
dans certains cas au moins, de passer un contrat de plus long terme, moins coûteux que des
transactions répétées. C’est donc l’appréciation des coûts de transaction qui conduit un
entrepreneur à recourir à la forme d’une organisation ou, au contraire, à de simples transactions sur
un marché.
Sources : Smith A., Recherches sur la nature et la cause de la richesse des nations, Paris, Guillaumin, 1881 (1776, édition originale) ;
Coase R. H., « La nature de la firme », Revue française d’économie, 1987, p. 134-163 (1937, édition originale).
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ont été décidés par un comité d’experts et où une seu le personne décide des
productions qui vont être développées ou abandonnées. À l’inverse, il en existe
d’autres où les employés du comptoir disent ce qu’ils jugent adapté – ils ont même
conçu la disposition du comptoir – et la décision d’abandonner une production se fait
en assemblée générale des employés. Il existe de nombreuses autres formes de partage
des décisions plus nuancées.
De plus, le pouvoir de décision n’est pas seulement formel ; une chose est de disposer
d’un pouvoir théorique de décision, conféré par un règlement ou un titre, autre chose
est de le mettre en œuvre concrètement.
On se doute que la question peut facilement poser des problèmes. Comme pour le
partage du travail, il est possible de rechercher la formule la plus efficace, rapide,
adaptée aux compétences de ceux qui décident ; il est également possible de
s’interroger sur la formule qui permettra la meilleure adhésion des membres de
l’organisation. Là encore, tous les critères ne convergent pas et la solution idéale
n’existe pas. Les insatisfactions et les conflits autour du partage des décisions sont
d’autant plus sensibles qu’ils sont liés à une autre question cruciale : le partage des
avantages et des inconvénients du travail en commun.
Le plus souvent, l’organisation retire des avantages de son action, financiers (les
profits et les plus-values d’une entreprise) ou symboliques (renommée, popularité,
etc.). En même temps, contribuer à une organisation peut présenter des r isques en cas
de difficultés : des pertes financières pour un actionnaire d’entreprise privée, une perte
de l’emploi et de la source de revenus principale pour un salarié, etc. Comment répartir
les fruits et les risques du travail commun ? La question est complexe. Chacun
contribue à sa façon au travail commun (finances, travail, influence), et pas toujours
avec la même intensité, sans que cela soit facilement mesurable. Les rétributions sont,
elles aussi, composites : revenus financiers, plus-values, satisfactions symboliques,
accumulation de compétence, employabilité, protection vis-à-vis des risques.
Comment équilibrer ces contributions et ces rétributions disparates et parfois mal
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connues à l’avance ? De nombreuses théories politiques se sont attelées au problème
sans que la question soit aujourd’hui tranchée. En Occident, les rapports de force,
l’histoire et la culture ont façonné le modèle capitaliste actuel pour ce qui concerne la
majorité des entreprises privées. Toutefois, dans les faits, chaque organisation est
traversée par ce débat et ces rapports de force, tant en ce qui concerne l’aspect matériel
que symbolique.
On pourrait penser que la réponse à cette question est liée aux précédentes, c’est -à-dire
au partage du travail, des décisions et des fruits du travail commun. Ce n’est vrai qu’en
partie. D’une part ces partages sont souvent trop complexes pour qu’une solution
évidente se dégage, d’autre part de nombreux acteurs sont tentés de dissocier à leur
avantage pouvoir de décision et responsabilité ou encore part dans les fruits du travail
et responsabilité.
▪ Le partage du contrôle
L’action collective implique des contrôles. Contrôle des résultats s ouhaités, des
méthodes employées, du respect des règles communes. Le partage du contrôle, et les
questions qu’il pose, constitue une facette de la division du travail évoquée
précédemment, mais il comporte une forte implication dans le partage du pouvoir.
D’une part, ces contrôles peuvent être plus ou moins nombreux et stricts. D’a utre part
se pose la question de leur répartition, tant vis-à-vis de ceux qui sont contrôlés que de
ceux qui contrôlent. En particulier, jusqu’où doivent aller l’autocontrôle, cel ui que
chaque collaborateur exerce sur son travail, et la confiance qui lui e st accordée ?
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Jusqu’où, à l’inverse, doivent porter les contrôles effectués par d’autres ? Ici encore, la
question fait l’objet de débats, d’interrogations et parfois de conflits dans les
organisations. Tous ces dilemmes, toutes ces tensions, tous ces problèmes structurent à
la fois les comportements des individus au sein de l’organisation et l’action de ses
dirigeants. Ils n’ont le plus souvent pas de solution simple et définitive et posent
fréquemment des questions d’éthique. Ils constituent les difficultés spécifiques des
organisations… et la raison d’être du métier de manager.
Comment les organisations affrontent-elles les difficultés que nous venons de passer
en revue ? Les réponses sont très variables, comme en témoigne la grande diversité des
organisations. Néanmoins, il existe une base de fonctionnement commune à toutes, c ar
les mêmes défis fondamentaux sont posés à toute organisation. Nous caractériserons
cette logique commune sous la forme d’un modèle.
• Tout d’abord, nous partirons de l’idée que, pour faire face aux défis et aux dilemmes
que nous avons évoqués, l’organisation ne peut ressembler à une machine au
fonctionnement bien huilé et prévisible ; c’est un lieu d’incohérence partielle et
d’ambiguïtés. En même temps, elle doit nécessairement tendre à un minimum de
cohérence et de clarté. Elle se situe donc entre ordre et désordre.
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3.1. Entre ordre et désordre
Face à tous les défis et dilemmes qui se présentent à elles, soulignons pour commencer
que les organisations ne réussissent jamais totalement. Sur le plan des relations
humaines, aucune n’évite les tensions et les frustrations, même celles où les membres
se sentent plutôt bien. L’organisation procure des satisfa ctions à ses membres, mais
l’action en commun ne va jamais sans compromis ou concessions plus ou moins bien
vécus : elle est un lieu de frustrations. L’organisation ne vit que parce que les individus
ont la capacité de les supporter. Dans les cas heureux, elles sont compensées par les
satisfactions et la dynamique du groupe ; dans les cas malheureux, il s’ensuit des
souffrances et des maladies.
L’organisation possède une caractéristique qui lui permet de faire face aux défis : elle
est un lieu d’ambivalence et d’un minimum d’incohérence, que ce soit au niveau de
chaque individu ou au niveau de l’ensemble des individus. Comment, en effet, se s ort-
on d’un dilemme quand on dirige une organisation ? Au mieux, en se fixant un cap,
une position à tenir sur le curseur (par exemple, entre responsabilisation collective et
responsabilisation des individus). Comme cette position comporte des inconvénients et
n’est pas adaptée à toutes les situations, on admet des variations, des entorses plus ou
moins importantes à la ligne de conduite, en procédant par essais pragmatiques. La
rationalité limitée que déploient ordinairement les membres d’une organisation les
conduit à se contenter de ce qui « marche », sans toujours savoir pourquoi ni se soucier
de la cohérence de tout ce qu’ils font. L’ambivalence du psychisme humain facilite en
outre le vécu de ces situations. Par exemple, un individu peut être à la fois demandeur
de protection, de fusion dans un groupe, et demandeur de différenciation, d’affirmation
de lui-même. Il peut ainsi s’adapter aux éventuelles ambiguïtés de son organisation sur
ce plan : celle-ci peut être très responsabilisante sur certains points et nettement moins
sur d’autres. Le même individu pourra donc passer, dans la même organisation, de
situations où il fait appel à sa maturité d’adulte autonome à d’autres où il peut se
laisser aller à la facilité, se reposer sur les autres et fuir ses responsabilités. Pas plus
qu’ils ne sont totalement rationnels, les individus sont rarement totalement clairs et
exempts de contradictions dans tout ce qu’ils font. Le plus souvent, ils ne s’en rendent
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d’ailleurs pas compte, faute de prendre le temps d’y ré fléchir ou parce que leurs
défenses inconscientes sont à l’œuvre. Paradoxalement, cela aide les organisations à
fonctionner au jour le jour puisque les individus sont de ce fait capables de tolérer,
voire d’apprécier, l’ambivalence et l’incohérence partiel les dans lesquelles ces
organisations les font vivre.
Dans son acception la plus courante, le travail du manager consiste préc isément à
apporter et renforcer cette part d’ordre et de cohérence, c’est évident. Mais ce serait
une illusion de croire que, s’il y a du désordre, de l’incohérence et de l’ambiguïté, il
s’agit d’une anomalie. Ce qui précède suggère que ces phénomènes ne s ont ni
évitables, ni systématiquement négatifs.
Le jeu entre les sphères permet l’état intermédiaire entre ordre et désordre, cohésion et
dispersion, qui caractérise l’organisation. D’une part, les organisations ont besoin
d’assurer la cohérence pratique des actions de chacun de leurs membres ; d’autre p art,
comme tout groupe, elles ont également besoin de préserver leur cohésion sociale. On
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trouve donc deux sphères dont une fonction essentielle est d’apporter en partie cet
ordre, cette cohérence d’ensemble.
Les organisations existent depuis la nuit des temps, mais la littérature à leur sujet n’a
commencé à devenir abondante qu’au début du xxe siècle. À cette époque les travaux
furent le plus souvent écrits pour répondre à la question : comment manager une
organisation ? Ils ont constitué les premières pièces de ce que l’on nomme aujourd’hui
la « littérature managériale », dont le but n’est pas de produire de la théorie sur les
organisations mais des conseils pratiques. Pour autant, ces livres s’appuient sur une
représentation de ce qu’est une organisation et de la façon dont elle fonctionne, mê me
si cette représentation est le plus souvent implicite.
L’homme qui a laissé le plus de traces, parmi ces précurseurs, est l’Américain
Frederick Taylor. Ouvrier, puis ingénieur, puis consultant, ses principaux ouvrages
datent du début du xxe siècle (voir notamment Direction scientifique des
entreprises14). Sa ligne directrice est la rationalisation des méthodes de production.
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Ses moyens sont une étude « scientifique » des postes de travail, une codification
minutieuse des pratiques optimales, une séparation des fonctions de conception et
d’exécution de façon à ce que les ouvriers ne fassent que bien appliquer les méthodes
optimales mises au point, une sélection et une formation elles aussi rationnelles des
ouvriers, et enfin un contrôle rigoureux de la bonne exécution du travail prescrit.
L’organisation selon Taylor est avant tout une sphère de dispositifs organisationnels
qu’il s’agit d’agencer le plus rationnellement possible. Il considère que la motivation
des ouvriers au travail est assurée s’ils sont équitablement rémunérés. Il sait bien que
les stratégies individualistes des ouvriers sont fréquentes dans les usines. Il le déplore
et entend y mettre fin par ses méthodes, en faisant gagner de l’argent à l’entreprise,
argent que devront se répartir ensuite équitablement patrons et employés. En d’autres
termes, Taylor est conscient qu’il existe d’autres sphères, mais, dans sa représentation
de l’organisation, elles ne sont pas opérantes si la sphère des dispositifs
organisationnels est correctement traitée. Aujourd’hui encore, l’esprit sinon la lettre
des méthodes de production de Taylor sont encore souvent présents ; ses
recommandations sur le partage équitable des gains se sont, elles, perdues dans l’oubli.
A la même époque naissaient aux États-Unis les chaînes de production ; Taylor n’en
fut pas l’inventeur mais elles procédaient du même souci de rationaliser la sphère
productive. Puis les représentations sur les organisations se sont enrichies ; en réaction
à la vague du management scientifique incarnée par le taylorisme.
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Le travail à la chaîne permettant de contrôler le rythme de la production ;
Les travaux dont il est question sont issus de plusieurs courants ; leur dénominateur
commun est qu’ils cherchent à comprendre la façon dont l’environnement
conditionne ou façonne les formes pratiques de l’organisation, en partant du
principe que les organisations qui survivent sont celles qui ont réussi un minimum
d’adaptation à cet environnement et que les autres disparaissent. Parmi ces
courants, il convient de citer celui de la théorie de la contingence, avec Burns et
Stalker et Woodward comme travaux fondateurs, et Mintzberg comme synthèse.
Max Weber fut un précurseur dans la prise en compte de la sphère c ulturelle pour
l’étude des organisations. Il a notamment produit une description du type
d’organisation dominant durant une bonne partie du xxe siècle.
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montré qu’à trop les négliger on ruinait tous les efforts de rationalisation du travail,
que ce dernier ne pouvait se faire au détriment des hommes. D’où un plaidoyer
pour un management et des méthodes de travail prenant en compte le bien-être
moral des employés.
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« Lewin prolonge et enrichit les travaux de E. Mayo en intro duisant dans
l’analyse des organisations un phénomène qu’il qualifie de « dynamique de
groupe » ». Il étudie le comportement de l’homme au travail.
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CHAPITRE 2 : L’entreprise et son environnement
I- Notion d’entreprise
1. Définition
L'entreprise est un système ouvert au sein duquel sont transformés les inputs
(ressources) en outputs (biens et/ou services) afin de satisfaire un marché dans le but
d'assurer la survie et le développement de ce système.
Une entreprise est une unité de production qui vend ses produits sur un marché. Elle
produit donc des biens et services marchands. Une banque, une exploitation
agricole, une boucherie, un cabinet de médecin sont ainsi des entreprises. En
revanche, une administration est une unité de production de services non
marchands, mais ce n’est pas une entreprise.
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richesse, ainsi créée est répartie grâce au partage de la valeur ajoutée (l’entreprise
crée une valeur ajoutée quand la valeur de sa production est supérieure à la valeur
des biens et services qu’elle a consommés) entre :
- La rémunération du travail,
- La rémunération du capital (par les dividendes versés aux actionnaires),
- Le paiement des impôts à l’Etat et de cotisations aux organismes sociaux,
- L'autofinancement (part de la VA que l’entreprise affecte à son propre
développement).
L’entreprise est un construit social sécrété par des acteurs animés de rationalités
diverses et ayant des singularités psychologiques et comportementales.
L’entreprise est un groupe d'Hommes : Formel et Durable.
L’entreprise est un lieu où se rencontre un groupe d’individus appelé encore acteurs
sociaux. Les individus impliqués dans l’entreprise sont porteurs :
- De compétences diverses et de savoir-faire multiples ;
- D'aspirations, d’intérêts, d’exigences individuelles et collectives. Il faut donc
assurer la cohérence du réseau en supposant la communauté d’objectifs entre
les participants à l’organisation, la mise en place de procédures de
coordination, de coopération et de communication.
L’entreprise développe des pouvoirs qui structurent ses relations avec les acteurs
externes. L’entreprise est un espace politique de négociation.
L’entreprise renferme et développe un ensemble de relations de pouvoir à l’intérieur
d’elle-même. L’organisation est un lieu d’affrontements, d’antagonismes, de conflits
liés à des ambitions personnelles ou à des oppositions d’intérêts collectifs.
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L’entreprise est un système culturel au carrefour de plusieur s cultures qui se
superposent.
Nous avons aussi l’ensemble de sous cultures internes correspondant aux groupes
sociaux qui composent l’entreprise.
Les quatre (04) « systèmes entreprise » constituent un tout unifié. Ils sont
interdépendants et complémentaires.
Le client est le pilier de l’affaire parce qu’il faut exister, il faut surviv re et se
développer grâce à l’argent payé par le client.
Une entreprise doit produire des biens et/ou des services qui répondent à des besoins
réels chez les clients afin de pouvoir payer les ressources qu’elle utilise et dégager un
profit.
Certains conflits peuvent survenir entre des actionnaires soucieux d’une rentabilité
maximum à court terme et des dirigeants préoccupés par le long terme et dont les
,
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objectifs sont orientés vers la recherche d’une position sécurisante.
But de l’entreprise : c’est une fin qu’on se propose d’atteindre. Le but concrétise la
(ou les) raison d’être de l’entreprise, souvent de manière qualitative. Ex : Rester
maître du marché sur les 15 prochaines années ou pénétrer le marché europée n.
Conflits
Entente
Négociation
Objectifs des Objectifs des
salariés acteurs externes
Systèmes d’objectifs de
l’entreprise
,
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Le profit : C’est l’excédent de revenu aprèsavoir couvert tous les frais
occasionnés par une activité.
La croissance: C’est le passage progressif d’une situation à une autre meilleure (se
mesure en termes de part de marché, de valeur ajoutée, …).
Ainsi :
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les finalités peuvent être donc de différents types: économiques, sociales,
environnementales ou sociétales.
En moins de dix ans, l’utilisation de l’expression business mode l a été multipliée par
mille dans les discours économiques et managériaux. Que signifie cette évolution ?
Utilisée comme outil pour représenter les offres et les modèles d’affaires des
entreprises de la Net économie à la fin des années 1990, la notion de b usiness model
tend à devenir un outil de diagnostic et de prospective pour les entreprises.
La notion de business model (BM) (ou de business model dans une version un peu
francisée) est très utilisée par les médias mais aussi par les praticiens d’entreprise pour
exprimer l’ensemble des variables économiques et stratégiques d’une entreprise. Ce
terme très générique permet de représenter tout ce qui est important pour une
entreprise et générateur de valeur1. Cependant le périmètre de la notion de business
model reste flou et très variable en fonction des situations qu’elle décrit.
L’expression « business model » peut être traduite par « modèle économique », qui
définit les sources et les modalités de revenus d’une entreprise. Dans un
environnement avec une finalité financière forte, le BM permet de définir les facteurs
de création de liquidité. Quand on regarde les définitions avancées pour cette
expression, la notion de génération des revenus revient quasi systématiquement, mais
également le fait que cela résulte d’une bonne combinaison de facteurs tels que les
clients, les fournisseurs, les ressources et les compétences.
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2.1. La Classification Sectorielle
Le secteur privé: Ce secteur rassemble les entreprises individuelles d’une part et les
entreprises sociétaires de l’autre.
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Le secteur public: Il rassemble les entreprises publiques, semi publiques, les
établissements publics industriels et commerciaux ainsi que les régies directes.
• Les entreprises publiques ont des capitaux entièrement fournis par l’Etat.
Les vagues de privatisation ont considérablement réduit leur nombre.
• Les entreprises semi publiques: Ont des capitaux fournis par l’Etat et
d’autres, par des privés.
Rien n’est plus délicat que de définir la dimension d’une entreprise ; et pourtant
cette classification est celle qui différencie le mieux les pratiques de gestion des
entreprises. Un seul critère ne permet pas de comparer avec certitude la taille des
entreprises. Plusieurs autres critères sont retenus/ le nombre de personnes
employées, le capital investi, le chiffre d’affaires réalisé, l’investissement
nécessaire...
3. L’environnement de l’entreprise
Dans le contexte social actuel, les dirigeants d'entreprises doivent être conscients des
contraintes extérieures auxquelles ils sont confrontés. Auparavant les dirigeants se
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préoccupaient principalement de satisfaire les besoins de leurs clients, de leurs
employés, de leurs fournisseurs... Aujourd'hui ils doivent travailler avec plusieurs
groupes de la société.
Ces relations avec les différentes composantes de l'environnement ne sont ni
simples ni univoques. En effet, l'entreprise est à la fois en situation de dépendance et
d'autonomie. Le degré de dépendance et d'autonomie dépend du contexte
concurrentiel dans lequel elle se trouve et des caractéristiques propres de son
environnement technologique, économique, juridique, social, éthique...
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Le micro environnement est celui avec qui l’entreprise entretient un contact direct. Il
est composé d’agents qui fournissent les éléments essentiels au fonctionnement de
l’entreprise et absorbent aussi les produits de son activité. Il est généralement
subdivisé en deux sous-espaces : le marché aval et le marché amont (partenaires).
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- Environnement éthique: Concerne la base du comportement moral de l'entreprise.
L'éthique du monde des affaires dépend de l'éthique personnelle (honnêteté, sens de
la justice…) et de l'éthique corporative (respect de l'employé, normes équitables…),
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3.1. Relations de l’entreprise avec son environnement
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Un environnement est hautement complexe si le nombre d’éléments qui le composent
est très important et si ces éléments sont hétérogènes.
✓Sensibilité au prix,
✓Résistance aux pratiques commerciales peu sérieuses,
✓La satisfaction des clients devient la clé de survie de
l'entreprise (fidélisation, état d'esprit, service …),
✓Un consommateur prêt à payer le prix de la vraie qualité c'est-à-
dire de la valeur ajoutée ou du service.
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3.3. L’environnement des entreprises de notre siècle
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ou leur statut ; les mutations de l’environnement, économique,
technologique, juridique et social, l’augmentation accrue de la concurrence,
les exigences croissantes des consommateurs, la maîtrise d’un environnement
complexe et incertain obligent les entreprises à repenser leurs modes de
fonctionnement de manière radicale.
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Chapitre 3 : La gestion et le gestionnaire
1. Définition de la gestion
Notre société est influencée par un ensemble de structures organisationnelles
comme les écoles primaires et secondaires, les universités, les hôpitaux, les équipes
de foot….
Toutes ces organisations ont des points en commun. On y trouve plusieurs
personnes " gestionnaires ", visant des buts communs, en utilisant des ressources
pour atteindre les buts visés.
A/ Une 1ère définition stipule que la nature même de la gestion est "de
s'assurer que les ressources d'une organisation sont utilisées de façon optimale c'est à
dire qu'elles sont bien utilisées, à de bonnes fins ".
Comment s'assurer de l'atteinte de ces objectifs ? On considère trois facteurs
clés:
• Economie: Comment obtenir les ressources au moindre coût ?
Par une analyse coût/ avantage avant d'investir et de dépenser;
Par le choix stratégique de la meilleure alternative pour l'entreprise.
• Rendement: Comment exploiter les ressources de la façon la plus adéquate
pour atteindre le plein rendement ?
Il se mesure par le rapport: QUANTITES D' EXTRANTS /
QUANTITES D'INTRANTS
Exp: le coût unitaire est le coût total / quantités d'extrants
• Efficacité: Comment atteindre au mieux les objectifs de l'entreprise ?
B/ Une 2ème définition peut être donnée à la gestion:" c'est le processus par
lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les ressources d'une organisation afin
d'atteindre les buts visés ".
La gestion est un processus: toutes les organisations ont des points communs
(entreprise automobile, équipe de foot, hôpital, ...): Elles sont constituées de
gestionnaires qui dirigent des personnes pour la poursuite d'un but commun.
Que retenir ?
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1. la planification : permet de fixer les objectifs de l’entité et de déterminer les
missions de chaque salarié.
2. la mesure et le contrôle afin de valider la réussite d'une action, de faire des
bilans et de suivre la mise en place des différentes actions.
3. l'action et la réaction : pour établir rapidement des corrections si la situation le
demande.
Une bonne gestion va permettre au chef d’entité de prendre des initi atives.
Il devra faire des choix, veiller à la durabilité de son entité, s'assurer de son bon
fonctionnement, contribuer à son développement ainsi que faire le lien en tre les
diverses fonctions de ses salariés.
2. Le processus de gestion
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1. Phase de Planification
La planification est " un processus systématique et continu de préparation de
l'avenir ". C'est une réflexion sur le " quoi faire " et le " comment faire ? ".
- décide des objectifs et choisit les personnes qui vont contribuer à l'atteinte des
objectifs;
- réalise des prévisions pour fixer un objectif.
La fixation des objectifs dépend:
• des moyens techniques, humains et financiers,
• de l'environnement constitué par des éléments moteurs, contraignants ou
stables,
• de l'aspiration des dirigeants.
La planification consiste donc à déterminer les grandes orientations qui
permettront à l'entreprise d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.
2. Phase d'Organisation
L'organisation consiste à faire la répartition fonctionnelle et équitable des tâches
individuelles et le regroupement des activités selon un arrangement ordonné afin de
s'assurer qu'il existe des relations harmonieuses entre les individus et les groupes de
travail.
La conception d'une organisation efficace nécessite la mise en place d'une structure
bien étudiée.
3. Phase de Direction
La direction est l'orientation et l'animation des Hommes en vue de la réalisation
des résultats. La direction vise ainsi à influencer positivement les membres d'un
groupe de travail afin de s'assurer que les buts visés sont atteints.
Cette phase impose au gestionnaire d'avoir des compétences interpersonnelles. Il
doit savoir communiquer avec tous ceux qui œuvrent à l'atteinte des objectifs.
Il doit les:
• diriger,
,
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• motiver,
• inspirer,
• encourager.
4. Phase de Contrôle
Le contrôle permet d'évaluer les progrès réalisés afin de les comparer aux
objectifs, aux plans établis et de remédier, éventuellement, aux situations
défavorables de façon à ce que les résultats correspondent aux plans. Des écarts
négatifs ou positifs, entre le prévu et le réalisé, peuvent être dégagés qu'il s'agit de
communiquer au responsable concerné pour qu'une action correctrice soit
entreprise.
3. Compétences du gestionnaire
• Capacité de motiver;
• Capacité de communiquer;
• Capacité d'être leader c'est à dire le fait d'occuper une position dominante au
sein d'un groupe et d'en exercer la direction.
Le leader est caractérisé par les mots suivants: vision, confiance, capacité
créative, courage, communication, prise de risque, visibilité, absence d'égoïsme.
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Chapitre 4 : Le gestionnaire et la planification
1. Définition de la planification
POURQUOI PLANIFIER?
2. La démarche de la Planification
Ces axes sont ensuite déclinés en plans opérationnels dans chaque division et
fonction de l'entreprise et ce, sous forme de stratégies.
,
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Les plans comportent des actions et des moyens à mettre en œuvre par les
opérationnels.
a. La notion de Mission
,
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compétences propres (métier de l'entreprise) mais aussi l'utilité que procurent les
produits aux clients.
b. La notion d'Objectifs
,
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Exemple :
* Remplacer certaines
machines
* Améliorer le processus de
II- Moderniser les équipements en 5 ans fabrication
(production)
* Mise en place de la
qualité totale
c. La notion de Stratégie
C'est une démarche concrète qui tend à orienter l'activité du gestionnaire vers la
concrétisation de la mission et des objectifs de l'entreprise. La stratégie est un choix
parmi plusieurs options stratégiques:
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• La diversification: Stratégie qui consiste à ce que la firme soit présente sur
d'autres marchés et activités afin de répartir les risques ( Exemple:
L'entreprise Poulina, diversifiée entre l'agroalimentaire et le tourisme par
exemple).
d. La notion de Politiques
Elle représente une orientation encore plus détaillée et plus canalisée vers
l'action. Les caractéristiques d'une politique valable :
• Reliée aux objectifs de l'entreprise.
• Comprise par les personnes qui vont l'appliquer.
• Suffisamment flexible pour permettre une marge de manœuvre aux
opérationnels.
• Ecrite et exprimée clairement.
• Stable mais sujette à un changement.
Une stratégie détermine les moyens d'y arriver et la façon dont les ressources seront
utilisées pour atteindre les objectifs.
Exemples de politiques :
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serait donnée par exemple aux fournisseurs tunisiens.
• Politique financière: Pour l'achat d'une autre entreprise, il faut se baser
sur, par exemple, un autofinancement plutôt que sur un emprunt bancaire ou
encore les dividendes seront distribués une fois / an
• Politique commerciale: Les efforts de vente devraient se concentrer sur le
grand Tunis pour augmenter le CA de 5% cette année ou encore la
distribution des produits devrait se faire par les propres canaux de l'entreprise.
• Politique de personnel: Tous les nouveaux employés devraient suivre des
programmes de formation.
e. La notion de Budget
Il exprime en termes chiffrés les résultats prévus sur une période qui peut être
l'année, le semestre, le mois…
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prévoie tous les encaissements et tous les décaissements.
a. La planification Stratégique
b. La planification Opérationnelle
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procédures formelles de prise de décision, qui constituent un obstacle au
développement de la pensée stratégique.
• Risque d'erreur;
• Est coûteuse;
• Etouffe les initiatives;
• Retarde l'action;
• Peu flexible dans un environnement incertain et mouvant;
• Accentue les différences de niveaux hiérarchiques
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gestionnaires;
• Un processus de planification non formel.
ESSENTIEL A RETENIR
Planifier, c'est diriger, organiser selon un plan c'est à dire selon un ensemble de
dispositions adaptées en vue de la réalisation d'un projet.
C'est donc le fait de concevoir un futur désiré et les moyens d'y parvenir.
CE QU'ELLE EST:
,
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plans.
✓ des budgets: permettant aux gestionnaires de répartir leurs ressources,
d'évaluer les résultats financiers des décisions.
On distingue généralement:
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Chapitre 5 : Le gestionnaire et la prise de décision
La prise de décision fait partie intégrante des tâches quotidiennes d'un gestionnaire.
Certaines décisions sont assez difficiles à prendre alors que d'autres peuvent être
considérées comme routinières.
1. Définitions
La prise de décision a été définie par G.TERRY et S.FRANKLIN comme étant
« Le choix d’un mode de comportement entre deux ou plusieurs
comportements possibles ».
Afin d’aboutir à la meilleure des décisions, il convient de chercher le maximum
de possibilités.
Quand il n’y a pas de choix, d’alternatives ou de sélection, on ne peut parler de
prise de décision, pourquoi ?
Décider = choisir une option que l’on juge profitable et qui est
supérieure aux autres options.
Décider = renoncer à d’autres options donc, sans choix, pas de prise
de décision
* La décision se manifeste à chaque étape du processus de gestion :
Planification (Exemple):
* Quels objectifs devons-nous fixer ?
Organisation (Exemple):
Direction (Exemple):
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* Quel pouvoir d’autorité attribuer aux cadres ?
Contrôle (Exemple):
* Comment évaluer le rendement des activités des unités ?
* Qui juge de la performance des cadres ? Comment ?
Exemple:
Exemples :
,
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60
Que faire face à une entrée d'un nouveau concurrent sur le marché ?
Décisions de gestion :
Exemples :
Décisions techniques :
Exemples :
Décisions organisationnelles:
Prises par les dirigeants et touchant l'orientation de l'entreprise.
Exemples :
,
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61
auparavant afin de prévoir les conséquences éventuelles et probables de la
décision.
3. Processus de décision
Que les décisions soient faciles ou difficiles à prendre, le gestionnaire doit passer à
travers toutes les étapes d'un processus, sinon il risque de choisir la mauvaise option.
a. Diagnostic de la situation: Le gestionnaire relève l'ensemble des symptômes
révélateurs de dysfonctionnement afin de maîtriser l'environnement
interne et externe de l'entreprise.
b. Identification du problème: Etape importante pour corriger une situation
défavorable. Il doit cerner le vrai problème.
c. Réunion et analyse des éléments pertinents: Evaluation des faits reliés au
problème: Qui est responsable, qui peut fournir plus de renseignements, qui
peut apporter des idées nouvelles … ?.
,
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plusieurs facteurs:
- La qualité de l'information disponible: Peut ne pas être très fiable car les
ressources engagées se basent sur des prévisions affectées d'un haut degré
d'incertitude.
- La personnalité des décideurs: La manière dont les décideurs perçoivent
l'environnement de la décision, analysent les informations et interprètent les
problèmes à résoudre n'est pas neutre.
- Le fonctionnement de l'organisation: La décision est influencée par les
interactions sociales caractérisant toute organisation. Par exemple, les
décisions qui engagent l'avenir de l'entreprise supposent un réel consensus et un
compromis satisfaisant pour tous les membres de l'entreprise.
ESSENTIELS A RETENIR
La prise de décision est une activité du gestionnaire. Prendre une décision
consiste essentiellement à faire un choix entre différentes possibilités. La prise de
décision s'applique dans toutes les fonctions de gestion: La planification,
l'organisation, la direction et le contrôle. Il y a plusieurs types de décisions.
Selon la classe:
Selon l'objectif:
Selon l'univers:
- déterminé dans lequel le décideur peut préciser d'une façon assez juste
les conséquences de sa décision;
- aléatoire où le décideur peut tenir compte des facteurs incertains puisque les
fluctuations peuvent être prévues par des probabilités;
- incertain où le décideur ne possède aucune information objective sur les
fluctuations futures. Le décideur se réfèrera alors à son intuition, son
jugement et son expérience.
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7- Mise en œuvre
8-Contrôle ; Evaluation et rétroaction.
De plus en plus, les entreprises utilisent des techniques d'aide à la prise de décision
pour quantifier les résultats anticipés, la rentabilité du projet d'investissement, le
profit attendu, les coûts exigés…
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Chapitre 6 : Le gestionnaire et l’organisation
1. Définition
L'organisation est le processus qui consiste à instaurer une structure
organisationnelle, permettant à des individus de travailler ensemble efficacement et
en harmonie en vue de réaliser les objectifs planifiés.
f. Principe de définition : Tout poste dans une entreprise doit être identifié par
une définition précise de ses fonctions quant à leur nature et à la description
des tâches et ce, afin de délimiter le champ d'action de chaque poste, pour
qu'il n'y ait pas de duplication de tâches parmi les membres de l'organisation.
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g. Principe d'équilibre: Il doit exister un juste équilibre en tre l'autorité déléguée à
la personne et sa responsabilité.
3. La structure de l’entreprise
,
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préparation de leurs décisions.
a. Spécialisation
b- La coordination
Elle assure la cohérence globale de l'unité d'action. La coordination peut se faire par la
hiérarchie dont l'importance se mesure au caractère plus ou moins aplati de la
structure.
c. La formalisation
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Ce type d'organisation se distingue par:
• Sa lourdeur (le nombre important de niveaux hiérarchiques);
• Sa lenteur (la prise de décision ralentie par la circulation de l'information
le long de la ligne hiérarchique);
• Sa rigidité (le respect des règles et des procédures laisse peu d'initiative).
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Chapitre 7 : le gestionnaire et la direction
1. Définition
Nous pouvons ainsi définir la direction comme, " un élément qui consiste à
pousser (pouvoir et commandement) ou inciter (motivation) les membres d'un groupe
pour qu'ils travaillent ensemble et de plein gré à des tâches liées les unes aux autres
afin d'atteindre les objectifs fixés. La direction implique alors une influence et une
interaction entre le dirigeant et les membres du groupe qu'il dirige ".
Gélinier O. (1991) propose un inventaire des tâches de direction générale et met
en évidence ainsi l'apport créatif, la nécessité de prendre des décisions complexes et
la capacité à conduire des négociations à tous les niveaux.
2. La motivation
Elle est définie comme étant " l'ensemble des impulsions, des désirs, des besoins,
des préférences, qui incitent une personne à réagir favorablement ".
La motivation est donc étroitement liée au comportement d'un individu.
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Pour d'autres ==>un voyage
D'autres encore ==> un beau bureau….
Les dirigeants sont investis d'un pouvoir formel qui leur permet d'agir sur le
comportement des autres membres de l'organisation. Pour que ces derniers acceptent
de se soumettre à un tel système de pouvoir, il faut qu'ils en reconnaissent la
légitimité. La manière dont les dirigeants mettent en œuvre leur pouvoir et
exercent leur style de direction constitue un déterminant essentiel de leur légitimité.
On peut définir le pouvoir comme étant " la capacité d'influencer le comportement des
autres et de les contrôler ". Pourquoi un individu obéit-il aux ordres qu'il reçoit ? Les
subordonnés acceptent les ordres parce qu'ils croient qu'ils sont légitimes.
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officielle détenue par un gestionnaire dans une organisation / un parent, un
agent de police, un professeur, un juge ont tous un pouvoir légitime sur nous.
• La légitimité charismatique ou pouvoir charismatique: Est la
capacité d'influencer les autres grâce à une forte personnalité et à l'admiration
suscitée chez l'entourage. Ce pouvoir fait naître chez les subordonnés un
désir d'identification au gestionnaire. C'est donc un pouvoir issu des
personnes et lié aux facteurs émotionnels que leurs personnalités est capable
de susciter.
• La légitimité issue de l'expertise ou pouvoir d'expertise: Est reliée à la
compétence, aux connaissances et à l'habilité d'un individu. Les membres de
l'organisation reconnaissent les compétences techniques, professionnelles,
relationnelles ou autres … lui conférant ainsi le droit de les influencer. Un
médecin, un avocat, un informaticien détiennent un pouvoir d'expertise
incitant les autres personnes à les suivre.
• La légitimité issue de la fonction ou pouvoir légal: S'appuie sur un droit
abstrait et impersonnel. Pour Weber, cette légitimité caractérise les
organisations bureaucratiques où les objectifs et les moyens sont clairement
établis, les compétences et les rémunérations biens définies, la hiérarchie
claire et acceptée, ce qui élimine ainsi tout risque d'incertitude.
• La légitimité issue de la force ou pouvoir coercitif: Est basée sur la
crainte, les sanctions, le contrôle et la supervision systématique des
subordonnés.
Remarque:
Le pouvoir coercitif et le pouvoir de récompense peuvent être jumelés
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et adopter ce que l'on appelle Système Sanctions/Récompenses.
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Chapitre 8 : le gestionnaire et le contrôle
1. Définition
Le contrôle désigne la fonction managériale par laquelle s'opère le suivi des activités,
qui vise à garantir leur conformité aux préconisations de départ et à corriger tout écart
trop important. Le terme de contrôle recouvre ce double processus qui d'une part
permet d'évaluer le rendement d'une entité et d'autre part d'intervenir afin d'obtenir les
résultats recherchés. Les managers ne peuvent pas vraiment savoir si leurs services
fonctionnent correctement tant qu'ils n'ont pas évalué les tâches accomplies ni
comparé les performances réalisées avec les objectifs fixés. Un système d e contrôle
efficace permet de vérifier que le travail est bien effectué, de manière à atteindre les
objectifs de l'entreprise.
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73
L'objet du contrôle est donc:
Une fois que les critères et les normes de performance ont été établis, le processus
de contrôle comprend trois étapes distinctes:
- (1) la mesure des performances réalisées et du rendement;
- (2) la comparaison des performances réalisées par rapport aux: normes de
référence;
- (3) l'action managériale visant à corriger les écarts ou à modifier les normes.
Avant d'étudier en détail chacune de ces étapes, il faut garder à l'esprit que le
processus de contrôle suppose l'existence préalable des no rmes de performance,
établies par le biais de la jonction de planification. Si le manager s'appuie sur une
définition mutuelle des objectifs, ces objectifs sont par nature tangibles, vérifiables et
mesurables. Dans ce cas-là, ce sont eux qui constituent les normes de référence
permettant de mesurer et de comparer les progrès réalisés. Si la dé finition des objectifs
n'est pas mise en œuvre, les normes correspondent aux indicateurs de performance
spécifiques utilisés par le management. En tout état de cause, ce qu'il faut retenir, c'est
que les normes de performance sont élaborées au niveau de la fonction de
planification, qui précède obligatoirement le contrôle.
• La multiplication des pannes mineures sur les machines d'un atelier incitera
une amélioration de la maintenance afin d'éviter un incident technique
probable plus grave.
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• L'étudiant qui reçoit une mauvaise note au cours de l'année a le temps de
prendre les mesures nécessaires pour améliorer sa situation …
C'est un contrôle qui s'effectue, une fois la tâche accomplie, c'est un contrôle qui
s'oriente d'avantage vers la "guérison ".
Il met l'accent sur les résultats déjà réalisés : c'est un contrôle correctif pour
l'avenir.
On distinguera :
,
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75
• Le contrôle selon le champs de l'analyse pouvant concerner l'entreprise dans
son ensemble ( contrôle budgétaire, contrôle de gestion) ou un sous ensemble (
contrôle d'exécution par fonctions ou contrôle opérationnel ).
On distinguera :
,
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Chapitre 9 : Les grandes fonctions de l’entreprise
Afin de satisfaire les besoins de ses clients par le biais de biens et services qu’elle
produit et commercialise, l’entreprise mis en œuvre et coordonne plusieurs fonctio ns
spécialisées telles que la logistique, la production, la direction, la fonction
commerciale, la fonction financière et la fonction de gestion des ressources humaines.
Le nombre et la nature des fonction à créer au sein de l’entreprise ainsi que les modes
de coordination entre ces fonctions dépendent de plusieurs facteurs notamment la taille
de l’entreprise, les objectifs de cette dernière, ses moyens, la nature de ses produits et
enfin de son environnement. Dans une petite entreprise, différentes tâches sont
assurées par une même personne, généralement le chef d’entreprise, mais dans une
grande entreprise, la diversité et la complexité du travail à faire fait que différentes
fonctions sont créées et réparties entre des groupes spécialisés. Dans l’entreprise, les
fonctions correspondent aux différentes activités nécessaires pour atteindre so n but.
Des taches et activités même de nature différente peuvent être regroupées pour former
une fonction.
Fayol distingue six grandes fonctions (Nous sommes allés au-delà de ces fonctions
dans la suite du cours):
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1. La fonction de direction (administrative)
Le premier à avoir réfléchi sur la Direction (ou l’Ad ministration) est Henri Fayol en
1916. Pour lui, la direction d’une entreprise s’appuie sur 5 types d’ac tions :
• Contrôler : Vérifier que tout se passe conformément aux consignes du plan, afin
de pouvoir corriger au plus vite les éventuelles erreurs.
• de donner des informations sur la situation financière de l’e ntreprise vis à vis
des partenaires extérieurs
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3. La fonction Recherche & Développement
La fonction Recherche & Développement développe donc des innovations, qui sont les
applications industrielles et commerciales d’une découverte ou d’une invention.
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Si certaines entreprises sont aussi performantes ou innovantes, c’est parce qu’elles
disposent d’un élément un peu spécial : leur personnel. D’ailleurs, de nombreux
entrepreneurs n’hésitent pas à dire que les hommes et les femmes qui travaillent dans
leur entreprise sont leurs meilleurs atouts. La fonction Ressources humaines a pour
mission de faire en sorte que l’organisation dispose du personnel nécessaire à son
fonctionnement et que ce personnel fasse de son mieux pour améliorer la performance
de l’organisation, tout en s’épanouissant.
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les compétences nécessaires pour y répondre. Une fois cette fiche de poste rédigée, le
candidat sera sélectionné à la fois sur ses compétences actuelles, mais aussi sur la
facilité avec laquelle il pourra en acquérir d’autres à l’avenir, si l’entreprise en a
besoin.
Le salaire est donc l’équilibre résultant de ces deux forces : à la hausse pour le salarié,
à la baisse pour l’entreprise. La rémunération ne se limite pas au salaire fixe : une
partie du salaire peut dépendre des performances du salarié (partie variable). On peut
aussi y ajouter des rémunérations en nature : voiture de fonction, téléphone portable,
assurance-vie, …
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motivation des salariés. En effet, moins un salarié est stressé, ou plus un salarié sera
motivé, meilleures seront ses performances dans l’entreprise.
5. La fonction Production
• production par projet : les opérations sont réalisées pour la production d’un
seul bien ou service (fusée, film,…)
La fonction Marketing et Vente est la fonction qui est la plus en contact avec les
consommateurs que nous sommes. Quelques mètres dans la rue suffisent à rencontrer
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des affiches de publicités, et quelques mètres dans un magasin suffisent avant de
rencontrer un vendeur ! Cette fonction est de plus en plus importante dans les
entreprises car elle permet d’améliorer leur résultat.
La définition
• Sur le plan financier, les études de marché permettent de choisir au mieux les
produits qui seront les plus rentables pour l’entreprise.
• Sur le plan commercial, une bonne étude des attentes des consommateurs
permettra de vendre plus facilement les produits.
- la politique produit
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- la politique de prix
- la politique de communication
- la politique de distribution
Ces univers d'actions du marketing mix sont également appelés 4 P à cause des
initiales de ces 4 termes en anglais (Product, Price, Promotion, Place). Des "P"
complémentaires (People, Process, Physical support) ont parfois été proposés
pour élargir le champ du marketing mix, mais on peut considérer qu'ils étaient
déjà inclus dans les 4 P initiaux.
Les entreprises ne peuvent pas tout produire. Elles doivent donc se procurer des biens
et services nécessaires à la production. Or la façon de se procurer ces biens ou services
joue un rôle déterminant dans la compétitivité de la firme. Il faut donc s’intéresser
d’un peu plus près au fonctionnement et aux enjeux de la fonction Achats. La fonction
Achats est chargée de procurer les matières premières et composants nécessaires à
la production. Ces composants doivent être livrés dans les délais, tout en étant
conformes en qualité et en quantité au cahier des charges (c’est à dire aux besoins)
de l’entreprise. L’importance de la fonction Achats ou Approvisionnement peut
s’appréhender à plusieurs niveaux :
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Deux types de grandes tâches sont effectuées au sein de la fonction Achats
8. La fonction Logistique
C’est une fonction transversale et influente. La fonction Logistique est une fonction
transversale, qui influence la performance de l’ensemble de l’entreprise. Longtemps
considérée comme une fonction secondaire, son rôle a été remis en avant depuis une
trentaine d’années. En effet, les entreprises utilisent le temps comme une arme
stratégique pour se différencier de leurs concurrents (on parle de chrono-compétition)
et la logistique y joue naturellement un rôle importan t.
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