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Chapitre 1 

Sources d’énergies renouvelables 


( gisements et matériaux )

1. Présentation des énergies renouvelables

Ce sont des énergies inépuisables. Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la Terre, les
chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, leur exploitation n’engendre
pas ou peu de déchets et d’émissions polluantes.
Ce sont les énergies de l’avenir. Aujourd’hui, elles sont sous-exploitées par rapport à leur
potentiel. Ainsi, les énergies renouvelables couvrent seulement 20 % de la consommation
mondiale d’électricité.

Quel est l’intérêt d’exploiter les énergies renouvelables ?


• En utilisant les énergies renouvelables, on lutte contre l’effet de serre, en réduisant
notamment les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère.
• En développement dans le monde entier, les énergies renouvelables permettent de
gérer de façon intelligente les ressources locales et de créer des emplois.

Fig.1: On qualifie les énergies renouvelables d’énergies “flux” par opposition aux énergies
“stock”, elles-mêmes constituées de gisements limités de combustibles fossiles : pétrole,
charbon, gaz, uranium.

2. Contexte énergétique mondial

2-1 L’énergie dans le monde


• Pour tous les pays, l’énergie est stratégique
• Consommation très variable selon les pays
• Ressources très variables et mal réparties
• Liaisons énergie - environnement
– Problèmes CFC, pluies acides
– Réchauffement climatique
• Nécessité de prévoir les tendances à long terme
• Faire le point sur les ressources et réserves
• Importance des échanges internationaux
• Enjeux géopolitiques globaux

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3. Statistiques de consommation

3-1 Conversion de quelque unités


• 1 baril de pétrole : 159 litres (tonneaux de vin !!)
• 1 baril = 0,136 TEP (Tonne Equivalent Pétrole)

3-2 Evolution des consommations

• En MTEP
• Evolution des énergies « commerciales » : hors bois
• Consommations surajoutées.

3-3 Consommations par régions

- Consommation mondiale multipliée par 1,75 en 30 ans (mais par 3,3 concernant l ’Asie).
- L ’OCDE regroupe les pays les plus riches de la planète (Europe de l’Ouest, Amérique du
Nord et Océanie). Ces pays représentent moins de 20 % de la population, plus de 50 % de la
consommation (plus de 60 % en 1973).

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3-4 Consommations par secteur Charbon

• Consommation en baisse, part industrie en hausse

3-5 Consommations par secteur Pétrole

• Consommation et transport en hausse

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3-6 Consommations par secteur Gaz naturel

• Consommation en forte hausse, surtout résidentiel

3-7 Tendances
• Augmentation de la population mondiale :
– entre 8 et 11 milliards d ’habitant en 2050
– « mécaniquement » + 50 % de besoins énergétiques
• S’ajoute la tendance à l’urbanisation : 50 % de la population mondiale en 2000, 80 % en
2050, avec des besoins supplémentaires (accès aux réseaux d’énergies…)
• Augmentation du parc automobile : x 6 en Chine d ’ici 2020, + 35 % au niveau mondial…
• Prévisions de l ’AIE, 15 GTEP dès 2020

4 Statistiques de production……………..Mer20/Oct.

4-1 Production par type d ’énergie

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4-2 Pétrole produit par région

• Peu de modifications fondamentales

4-3 Production par type d ’énergie


• Part du pétrole diminue, mais quantités augmentent (2,8 à 3,5 GTEP entre 1973 et 2000)
• Charbon reste autour de 25 %
• Augmentation très forte du nucléaire (de 200 à 2600 TWh entre 1973 et 2000, 1 TWh =
0,086 MTEP)
• Doublement du gaz naturel (de 1 à 2 GTEP)
• Part négligeable des Energies Renouvelables (hors biomasse et déchets) : de 6 à 50 MTEP
seulement
• Tendances pour 2050 : hydrocarbures, nucléaire et hydraulique stables (limites des
ressources et des sites), renouvelables en forte augmentation.

4-4 Gaz naturel produit par région

• Epuisement des ressources de l ’OCDE ??

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4-5 Consommation d’énergie en 2003

• Le nucléaire est et restera marginal

4-6 Electricité nucléaire par région

On constate :
• Part de l ’OCDE, très forte augmentation
• USA : 790 TWh + France 440 TWh presque 50 %

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4-7 Production hydraulique

• Production hydraulique = production nucléaire


• La plupart des sites intéressants déjà équipés

5- Réserves de pétrole

• Expression très médiatisée, mais complexe


• Réserves prouvées définies à l ’instant t.
• Réserves prouvées / production annuelle : nombre d ’années de réserve
• Pétroles conventionnels :
– réserves prouvées au 1/1/2005 : 175 GTEP, (42 ans de réserves) dont 90 au Moyen Orient.
• Pétroles nonconventionnels :
• Huiles lourdes et très lourdes
– réserves prouvées : 65 GTEP dont 60 % au Vénézuela
• Sables asphaltiques :
– 60 GTEP, dont 70 % au Canada
• Schistes bitumineux :
– de 500 à 2000 GTEP (très important et très imprécis)
– Problèmes de récupération (matière première utile très diluée) et problèmes
d ’environnement (déchets des procédés d ’extraction, modification des reliefs …)

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5-1 Prévisions de production

6- La structure de la production en 2030

6-1 Réserves de Gaz Naturel


• Gaz naturel : mélange de gaz contenant, après épuration, plus de 80 % de méthane (CH4), le
reste étant surtout d ’autres alcanes (éthane…)
• PCS moyen de 33000 (Pays Bas) à 42000 (Algérie) kJ/Nm3
• Réserves prouvées : 150 GTEP ( équivalent à celles de pétrole), dont 37 % CEI
• Taux de récupération de 70 à 80 % : peu de progrès à faire dans l ’extraction, donc surtout
compter sur les nouvelles découvertes

6-2 Réserves de charbon


• > 500 ans de réserves
• Réserves prouvées 980 GTEP, 360 de houille
• 25 % au USA, 25 % en CEI, 20 % en Chine
• Problèmes économiques et technologiques liés aux coûts d ’extraction, de transport
et de stockage
• Enjeux technologiques : liquéfaction et gazéification du charbon
• Problèmes d’émission de polluants (cimenteries au charbon en Chine pourraient polluer plus
en 2010 que toute l’Union Européenne)

6-3 Prix des énergies


• Charbon : offre > demande : prix indépendant de celui du pétrole, stable en baisse : prix
plancher d ’environ 3 $ par baril équivalent pétrole
• Prix du gaz naturel : presque indexé sur les prix du pétrole, car mêmes exportateurs (qui ne
veulent pas que le GN concurrence le pétrole) : 4 à 5 $ par BEP
• Prix du pétrole brut : pendant longtemps très variable entre 15 et 30 $ par baril, mais
possibilités de pointes spéculatives, > 120$

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• Jusqu’en 2003, politiques de maîtrise de la demande, et nouvelles sources ont permis une
stabilisation des prix (mais problème des réserves à moyen terme).

6-4 Un impact géopolitique


• Augmentation des besoin et diminution des réserves
• Augmentation de la dépendance pétrolière :
– Europe, de 50 à 70 % en 2025
– Etats Unis, de 55 à 70 %
– Chine, de 30 à 75 %
• -> « guerre pour le pétrole » entre grandes puissances, compagnies pétrolières…
• Stabilité politique nécessaire des régions productrices et des circuits d ’échange
• Préparation obligatoire du passage à d’autres sources d’énergie (après 2030 ?)

7- Pollution due à la combustion des fossiles

7-1 Le dioxyde de carbone


Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz, dans les conditions normales de température et de
pression, les molécules sont constituées d'atomes d'oxygène (O) de carbone (C). Il est
indispensable à la vie car il participe au mécanisme de la photosynthèse.
Les véhicules sont responsables de 40% des rejets de dioxyde de carbone dans l'air.

7-1-1 L'effet de serre : qu'est ce que c'est ?


Durant la journée, la terre reçoit des rayonnements solaires qui réchauffent le sol et
l'atmosphère. Au cours de la nuit, le sol renvoie un rayonnement infrarouge que l'on peut
assimiler à un renvoi de la chaleur accumulée le jour. Les gaz à effet de serre présents dans
l'atmosphère absorbent ces rayons infrarouges (ils ne peuvent pas s'échapper vers l'espace). La
couche de gaz emmagasine ainsi de l'énergie avant de la réémettre sous forme de chaleur qui
est piégée dans l'atmosphère.
Les gaz à effet de serre agissent donc comme les vitres d'une serre; l'augmentation de la
concentration de ces gaz dans l'atmosphère provoque une augmentation de la température que
l'on dit effet de serre.
L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la vie de subsister sur terre. En
l'absence de ce phénomène, la température à la surface du globe serait de -18°C.
Néanmoins, l'augmentation de la concentration de dioxyde de carbone serait responsable de
55% de l'augmentation de l'effet de serre, d'autres gaz sont également responsables de ce
dérèglement, comme, la vapeur d'eau (H2O), le méthane (CH4) ou encore le protoxyte
d'azote (N2O).

7-1-2 Les problèmes engendrés par une accentuation de l'effet de serre sont:

• Le réchauffement de la planète (entre 1,5 et 6°C) avec les risques associés : fonte des
glaciers, hausse du niveau de la mer. Certaines régions risquent fortement d'être inondées
(polders au Pays-Bas par exemple);
•Le bouleversement des climats avec des perturbations du régime des précipitations.
 Attention ne pas confondre effet de serre et destruction de la couche d'ozone : ce sont
des phénomènes très différents.

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7-2 Différences entre Effet de Serre et Destruction de la Couche d'Ozone
L'effet de serre et la destruction de la couche d'ozone sont deux problèmes différents. Les gaz
à effet de serre qui en quelque sorte "emprisonnent" la chaleur, se situent dans la troposphère :
à environ 10 km de la surface de la Terre.
La couche d'ozone qui nous protège des rayons ultraviolets (UV) se trouve dans la
stratosphère : à environ 30 km de la surface de la Terre.
Les gaz à effet de serre et la couche d'ozone ne se situent pas au même endroit dans
l'atmosphère terrestre.

7-3 Destruction de la couche d'ozone


Gaz responsable de la destruction de la couche d'ozone :
•Les CFC (chlorofluorocarbones)
•Les Halons gaz contenant du brome
•Les solvants chlorés
La destruction de la couche d'ozone engendre une augmentation de rayonnements ultraviolets
à la surface de la Terre qui mène à :
•une augmentation des cancers de la peau
•une modification de la flore et de la faune sous-marine
•etc.
Il faut distinguer l'ozone qui se situe dans la stratosphère, de l'ozone qui se situe dans la
troposphère.
* L'ozone stratosphérique se situe dans les hautes couches de l'atmosphère (la stratosphère à
environ 30 km de la surface terrestre) et est indispensable à la vie sur terre. En effet, il filtre
les rayons ultraviolets émis par le soleil. C'est de celui-là dont il s'agit dans le problème du
trou dans la couche d'ozone.

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* L'ozone troposphérique se cantonne dans les basses couches de l'atmosphère (la troposphère
: la partie de l'atmosphère dans laquelle nous vivons). C'est un polluant secondaire : il résulte
de réactions chimiques mettant en cause des polluants primaires, principalement les oxydes
d'azote.

• Des solutions ?

• Utilisation rationnelle de l’énergie


• Efficacités énergétiques
– Passer de 400 à 50 kWh/m2 par an dans le secteur des bâtiments
– De 15 à 3 litres aux 100 km pour les véhicules
• Rendements thermiques
– Chaudières etc….
– Les énergies renouvelables !

8 - Les énergies renouvelables

• Petites centrales hydrauliques, vagues et marées


• Energie éolienne
• Géothermie
• Biomasse et déchets
• Solaire (PV, thermique, thermodynamique)

8-1 Le solaire photovoltaïque


Des modules solaires produisent de l’électricité à partir de la lumière du soleil. Ils alimentent
des sites isolés ou le réseau de distribution général. L’intégration à l’architecture est l’avenir
du photovoltaïque dans les pays industrialisés.

8-2 Le solaire thermique


Les capteurs solaires produisent de l’eau chaude sanitaire. Ils peuvent être aussi utilisés pour
le chauffage.
Plusieurs dizaines de millions de mètres carrés de capteurs sont installés dans le monde.
Les capteurs solaires dits “haute température” produisent de l’électricité par vapeur interposée
: quelques grandes centrales de ce type existent dans le monde.

8-3 L’éolien
Les aérogénérateurs, mis en mouvement par le vent, fabriquent des dizaines de millions de
mégawattheures. Utile dans les sites isolés, cette électricité alimente aussi les grands réseaux
de distribution. Les éoliennes mécaniques servent à pomper de l'eau dans de nombreux pays.

8-4 La petite hydroélectricité


Elle désigne les centrales ne dépassant pas 10 MW de puissance. Des turbines installées sur
les cours d’eau utilisent la force motrice des chutes pour générer de l’électricité.
Celle-ci est injectée dans le réseau ou alimente des sites qui n’y sont pas raccordés.
Les petites centrales, les grands barrages et les usines marémotrices forment la filière
hydraulique, deuxième source d’énergie renouvelable dans le monde.

8-5 La biomasse
(Masse des végétaux) réunit le bois, la paille, les rafles de maïs, le biogaz et les
biocarburants :

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- Le bois énergie représente 14 % de la consommation énergétique mondiale. Issu des
déchets de la forêt ou des industries du bois, il est brûlé pour produire de la chaleur.
- Le biogaz est issu de la fermentation des déchets organiques. Sa combustion produit de la
chaleur, mais également de l’électricité par cogénération.
- Les biocarburants proviennent de plantes cultivées (tournesol, betterave, colza…).
Le biodiesel (ou ester méthylique d’huile végétale, EMHV), l’éthanol, et son dérivé, l’éthyl-
tertio-butyl-ether, l'ETBE sont les plus courants. Il sont mélangés à de l’essence ou à du
gazole.

Cette énergie utilise la chaleur du sous-sol. Avec une température moyenne ou faible,
on chauffe des locaux, alors qu’une température élevée permet de produire de l’électricité par
vapeur interposée.

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Quelle est la différence entre pétrole conventionnel et pétrole non-conventionnel ?

Le pétrole, qu’il soit conventionnel ou non, est issu de la transformation d'une roche riche en matière organique (la roche-mère). La matière
organique se décompose en hydrocarbures par augmentation de la température géothermique et de la pression, lors de l’enfouissement de la
roche sous le poids des strates s’accumulant dans un bassin sédimentaire.  

Le caractère « non-conventionnel » ne distingue pas le processus de formation du pétrole, mais la composition de la roche dans laquelle il se
trouve et par là, les techniques employées pour son extraction. Il en est de même pour le gaz.

 Dans le cas du pétrole conventionnel, les hydrocarbures formés au niveau de la roche-mère migrent vers une roche poreuse et
perméable (appelée réservoir).
Ils s’y accumulent et forment des gisements dont l’exploitation se fait par simple forage.
 Pour le pétrole non-conventionnel, les hydrocarbures restent dispersés dans les couches peu poreuses et peu perméables du
bassin sédimentaire. Ils peuvent même être piégés dans la roche-mère (schistes bitumeux et pétroles de schiste). Dans d’autres cas
(sables bitumeux et pétroles lourds), les caractéristiques physiques du pétrole, très visqueux voire solide, ne permettent pas une
exploitation classique.
Les techniques d’extraction du pétrole non conventionnel s’avèrent plus complexes, en ayant recours notamment à la fracturation
hydraulique.

Ainsi, les gisements de pétrole conventionnel cohabitent pour la plupart avec les gisements de pétrole non conventionnel sur le même site
géologique, mais non au sein d’un même réservoir.

Définition et catégories

Le gaz et le pétrole (ou huile) de réservoir compact, appelés tight gaset tight oil en anglais, sont des hydrocarbures contenus dans des
couches de roches réservoirs très peu poreuses et très peu perméables. L’extraction de ces hydrocarbures est par conséquent difficile (bien
que la nature géologique de ces couches soit traditionnelle pour la recherche pétrolière).

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Nécessitant le recours à des techniques spécifiques pour les produire, les hydrocarbures de réservoir compact sont classifiés dans la catégorie
des « non conventionnels ». On inclut également dans cette catégorie le gaz et l’huile dits de schiste (shale gas et shale oil en anglais), le gaz
de houille (coalbed methane ou CBM), les schistes bitumineux (oil shales), les sables bitumineux (tar sands ou oil sands) ou encore les
hydrates de méthane (natural gas hydrates).

Notons que les hydrocarbures de réservoir compact concernent des hydrocarbures ayant migré hors de la roche-mère, contrairement à ceux
de « schiste ». Le périmètre circonscrit par la notion de « tight » reste toutefois flou. Les valeurs limites de porosité et de perméabilité qui
fixent le caractère non conventionnel évoluent avec les progrès de la technique et en fait ces réserves finiront en partie par être
comptabilisées en réserves conventionnelles. La distinction entre tight et conventionnel n’est donc pas figée.

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