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Chapitre X
Caractéristiques Pétrolières
-Bassin Pétrolier (Roches mères)
-Réservoir
- Piège
- Alimentation (Migration)
- Rétention
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b) Réservoir
Ce paramètre traduit la présence ou l'absence, dans le bassin, d'une roche magasin capable
d'accumuler et de produire des hydrocarbures. Ceci implique qu'elle ait non seulement une bonne
porosité mais aussi une bonne perméabilité. Les hydrocarbures piégés pourront être facilement mis
en production. Si dans un bassin, le réservoir est présent, il faut, également, s'assurer de l'existence
de roches de couverture adjacentes. Si le piège n'est pas structural, autrement dit, avec une
fermeture propre, la couverture du réservoir potentiel doit être latérale et verticale. Si le réservoir
n'est pas couvert horizontal et verticalement, il n'y a aura, évidemment, pas de piégeage possible.
c) Piège
Ce paramètre traduit la présence ou l'absence de pièges. Les pièges peuvent être structuraux, non-
structuraux ou mixtes. Les cartes qui définissent le piégeage doivent être faites au niveau du
réservoir potentiel, qui rappelons le, doit être fermé par une roche de couverture (argile, sel, etc.,).
Les cartes faites à d'autres niveaux stratigraphiques (au-dessous ou au-dessus du réservoir
potentiel), en général, ne sont pas trop significatives du piège.
d) Alimentation
L'alimentation traduit la possibilité des hydrocarbures générés par les roches mères de migrer
jusqu'au réservoir. Les voies de migration (horizontales et verticales) doivent être mises en
évidence et cartographiées. L'âge de la migration des hydrocarbures doit être déterminé par
rapport à l'âge du piège.
Si la migration des hydrocarbures est antérieure à la formation du piège, les probabilités de
rencontrer des hydrocarbures dans le piège sont, pratiquement, nulles. Un tel piège ne pourra
avoir des hydrocarbures que si ceux-ci ont dismigrés, c'est-à-dire si les hydrocarbures ont remigré
depuis des pièges plus anciens détruits à la suite d'un basculement du bassin, par exemple.
e) Rétention
La rétention traduit la possibilité, ou non, de garder les hydrocarbures piégés dans le réservoir
potentiel. L'évaluation de ce paramètre, qui est très souvent oublié, implique une parfaite
connaissance de l'évolution tectonique régionale et globale du bassin.
L'origine des indices de surface, grâce auxquels la plupart des découvertes pétrolières majeures
ont été faites, est la conséquence d'une mauvaise rétention. A ce sujet, il est important de rappeler
la métaphore proposé par A. Perrodon (1980) :
"Le problème des indices de surface est de savoir s'ils représentent l'avant garde de gros
bataillons qui sont restés enterrés, ou s'ils ne sont, au contraire, que les derniers témoins
d'une arrière garde décimée"
Le paramètre pétrolier le plus important pour l'évaluation du potentiel pétrolier rémanent d'un bassin
sédimentaire est sans aucun doute le Bassin Pétrolier, autrement dit, la présence ou absence de roches
mères. S'il n'y a pas de roches mères dans un bassin, ou dans le substratum, il n'est pas possible d'y
rencontrer des hydrocarbures en quantités économiques. Si dans une certaine partie d'un bassin, il n'y a
pas de roches-mère matures, pour rencontrer des hydrocarbures piégés, il faut invoquer une migration des
hydrocarbures à très longue distance, depuis les secteurs où les roches mères sont matures.
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Bien que des migrations latérales à longue distance soient possibles, comme celles qui sont à l'origine des
champs de l'Oficina et de la Faja de l'Orinoco au Venezuela, elles ne sont pas la règle générale. Quand
dans un bassin, il n'y a pas des roche mères (matures) et qu'une migration latérale à longue distance des
hydrocarbures est peu probable, l'étude et l'évaluation des autres paramètres pétroliers (réservoir, piège,
alimentation et rétention) n'a plus aucun intérêt pétrolier.
A) BASSIN PETROLIER
Quand un explorateur dit que le paramètre roche mère est 0.7 / 0.8, cela veut dire que pour lui, il y a 70 à
80% de chances que les puits d'exploration, quand t forés jusqu'au socle, rencontrent des roches riches en
matière organique et qu'elles ont été, suffisamment, enfouies pour pouvoir générer des hydrocarbures.
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Dans les bassins sédimentaires explorés, et en particulier dans les bassins matures au point de vue de
l'exploration (bassins pétroliers), une telle prédiction est, relativement, simple. Il suffit d'avoir accès aux
résultats stratigraphiques et géochimiques des puits forés. Par contre, dans les bassins peu ou pas explorés,
c'est-à-dire, dans les bassins vierges, où il n'y a pas ou très peu de puits d'exploration pétrolière,
l'évaluation du paramètre roche-mère implique que l'explorateur soit capable de pronostiquer sa présence
à partir des données de terrains ou sismiques. Si cela n'est pas le cas, il dira n'importe quoi, et de ce fait, il
ne faut pas lui faire confiance.
La mise en évidence des roches mères à partir des données sismiques est, actuellement, la méthode la plus
fréquente. Dans certains cas, elle est la seule possible (offshores). Cette mise en évidence passe, avant tout,
par une bonne compréhension de la tectonique et stratigraphie du bassin. Ces deux branches de la
Géologie sont très interactives et permettent, souvent, d'expliquer l'origine de la plus grande partie des
réserves mondiales d'hydrocarbures (Fig. 10.1).
Cette distribution temporelle des réserves pétrolières s'explique par la répartition des roches sédimentaires
riches en matière organique, qui est, principalement, conditionnée par les cycles eustatiques de 1e ordre,
qui sont à l'origine du dépôt des cycles stratigraphiques d'empiétement continental (Duval et al., 1993) :
- Au moment de l'agglutination des supercontinents (Rodonia ou proto-Pangée et Pangée, pour le
Phanérozoïque), autrement dit, quand toute la croûte continentale s'est groupée pour former une
ou deux plaques lithosphériques, le niveau eustatique est au plus bas. A ce moment, le volume des
bassins océaniques est à son maximum (nous admettons l'hypothèse que la Terre n'est pas en
expansion).
- Dès que le supercontinent se fracture en plusieurs continents et que ceux-ci commencent à
s'éloigner les uns des autres par l'expansion océanique, en admettant l'hypothèse que le volume
d'eau, sous toutes ses formes, est resté constant depuis la formation de la Terre il y a 4.5 Ga), la
mise en place des rides océaniques diminue, progressivement, le volume total des bassins
océaniques et, de ce fait, le niveau marin commence à monter peu à peu.
Après la chute eustatique induite par l'agglutination des continents (subductions et collisions
lithosphériques), il se suit une montée induite par la rupture des supercontinents et la dispersion
subséquent des continents. Ce sont ces "cycles eustatiques", qui ont été appelé Cycles Eustatiques
Continentaux ou de 1e Ordre, qui induisent les Cycles Stratigraphiques d'Empiétement Continental, qui
permettent d'expliquer la distribution temporelle et spatiale des principales roches-mères (fig. 10.2).
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Deux cycles eustatiques de 1e ordre ont eu lieu pendant le Phanérozoïque. La montée eustatique qui a
accompagné la fracturation du Supercontinent Précambrien (Proto-Pangée ou Rodonia) a induit un
déplacement des dépôts littoraux vers l'amont (phase transgressive). Ce déplacement produit un taux de
sédimentation faible dans les parties distales des plate-formes. Ces conditions géologiques de faible taux de
sédimentation (souvent appelées de bassin affamé = "starved basin"), qui sont propices à la formation et à
la préservation de la matière organique, sont souvent favorisées par la mise en place des courants marins
ascendants riches en nutriments. De surcroît, ces courants peuvent développer des environnements
anoxiques qui permettent la préservation de la matière organique.
- Ainsi, se sont déposées, et préservés, les argiles organiques transgressives de l'Ordovicien
Terminal / Silurien qui ont généré la plupart des réserves pétrolières de l'ère Paléozoïque.
- Sur le diagramme d'Ulmichek (fig. 10.1), il faut pondérer les pourcentages proposés pour le
Paléozoïque. Une partie importante des hydrocarbures générés pendant cette époque géologique a
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été perdue lors de la phase d'érosion, qui a eu lieu au fur et à mesure que les continents
paléozoïques entraient en collision.
La chute eustatique, qui a accompagné la formation de la Pangée, a induit un déplacement majeur des
lignes de côte vers la mer (phase régressive). Les sédiments régressifs ont progradé sur les argiles
transgressives déposées, développant une surface basale de progradation majeure.
- Cette surface, qui est presque toujours très bien visible sur les lignes sismiques régionales, donne
aux explorateurs le moyen de pronostiquer la présence de roches mères marines dans un bassin. Sa
cartographie permet de calculer l'enfouissement et ainsi déterminer si la matière organique des
sédiments associés a atteint la fenêtre à huile ou non. Je rappellerai que des roches riches en
matière organique ne sont considérées comme des roches mères que si leur matière organique est
mature (fig.10.3).
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Pour les bassins Méso-Cénozoïque, autrement dit, les bassins remplis par des sédiments postérieurs à la
Pangée, au départ, le géoscientiste doit pointer et cartographier, soigneusement, la surface basale de
progradation majeure, autrement dit, la MFS ("maximum flooding surface") 91.5 Ma (Cénomanien-
Turonien).
Pour les argiles albiennes (roches-mère en certains bassins) et pour celles de l'Oxfordien / Kimméridgien
(roches-mère de la Mer du Nord), il faut mettre en évidence et cartographier les surfaces basales de
progradations secondaires à l'intérieur de la phase transgressive (fig. 10.5).
Si un bassin n'a pas de roches mères matures, l'évaluation pétrolière pour être exhaustive doit tenir
compte, également, le potentiel pétrolier du substratum :
- Les bassins cratoniques (classe A.2.1) sont, normalement, pauvres en roches-mère matures.
(i) Ces bassins se développent le plus souvent sur des anciens bassins de type-rift (classe
A.1.1).
(ii) Ces derniers peuvent être très riches en sédiments organiques et comme ils sont ou ont
été plus enfouis, ils peuvent alimenter en hydrocarbures les réservoirs du bassin cratonique
sus-jacent.
(iii) Les champs pétroliers du bassin cratonique de la Mer du Nord, par exemple, sont tous
alimentés par les roches-mère qui se sont déposées dans le bassin de type-rift mésozoïque
sous-jacent. Les sédiments tertiaires du bassin cratonique n'ont aucun potentiel pétrolier
générateur (fig. 10.5). .
- Les marges divergentes, qu'elles soient du type Atlantique ou non-Atlantique, se développent sur
des bassins pré-existants.
(i) Les premières se développent sur bassins de type-rift (A.1.1.).
(ii) Les dernières se développent, le plus souvent, sur des bassins d'arrière-arc (B.2.1.2).
(iii) Dans l'évaluation pétrolière de ces marges, il faut, impérativement, tenir compte du
potentiel générateur des bassins sous-jacents qui forment l'infrastructure, ainsi que du
potentiel générateur du substratum.
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Les géoscientistes savent, parfaitement, que les réservoirs sableux qui composent les prismes de haut
niveau marin n'ont ni la même géométrie, ni les mêmes caractéristiques pétrophysiques que les réservoirs
associés aux cortèges transgressifs ou aux cortèges de bas niveau marin. Si dans un certain bassin
sédimentaire, les réservoirs correspondent aux passées sableuses des levées turbiditiques des cônes sous-
marins de talus, dans leur évaluation, le géoscientiste doit tenir compte de leur extension latérale et
verticale faible et de leurs caractéristiques pétrophysiques médiocres.
Si les réservoirs potentiels sont les sables marins glauconitiques des cortèges transgressifs, l'explorateur
doit tenir compte :
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La migration des hydrocarbures, qu'elle soit primaire (expulsion des hydrocarbures à partir du
kérogène et de la roche mère) ou secondaire (transfert des hydrocarbures vers des zones à plus
faible pression et température), suit la direction des gradients de pression décroissants. les
hydrocarbures s'accumulent de préférence dans les zones à plus faible potentiel, autrement dit
dans les zones fracturées et dans les réservoirs.
En fonction de la prédominance du facteur géologique responsable de l'isolement, à l'intérieur de
la roche réservoir ou d'un secteur à potentiel plus faible, on peut considérer trois grandes
catégories de pièges:
(1) Structuraux,
(2) Non-Structuraux,
(3) Hydrodynamiques.
Les pièges structuraux constituent, à tous points de vue, une catégorie très particulière et très
différente des deux autres. Leur fermeture, autrement dit, la barrière qui oblige le flux des
hydrocarbures à s'accumuler en amont, est très différente de la fermeture des pièges
stratigraphiques ou hydrodynamiques. Cette différence est très marquée non seulement au point
de vue géométrique, mais également au point de vue dynamique:
- Au point de vue géométrique, la fermeture des pièges structuraux est constituée par une surface
chronostratigraphique concave vers le bas de la couche formant la couverture, ce qui caractérise
tous les pièges associés aux anticlinaux et aux antiformes.
(i) Cette définition ne s'applique, évidement pas, aux pièges liés aux surfaces gauches non
synchrones, comme celles des épandages gréseux.
- Ces éventails sableux forment généralement des anomalies sédimentaires très bien
reconnaissables. A titre d'exemple, on peut citer, dans le bassin cratonique de la
Mer du Nord, les épandages de Frigg et de Balder.
(ii) De la même façon, cette définition ne s'applique pas non plus aux constructions
récifales, comme celles de l'Oligocène Supérieur-Miocène Inférieur de l'Indonésie /
Malaisie qui sont facilement mise en évidence sur les lignes sismiques.
- Le piégeage associé à ces anomalies sédimentaires fait partie d'un type particulier
de pièges non-structuraux appelés géomorphologiques.
- Au point de vue dynamique, la différence entre la fermeture des pièges structuraux et celle des
autres pièges est encore plus marquée. Dans les pièges non-structuraux, la barrière faisant obstacle
à la migration des hydrocarbures est, le plus souvent, le passage d'un faciès poreux et perméable à
un sédiment à grain plus fin présentant une pression de pore, ou pression d'entrée, supérieure à la
poussée exercée de l'extérieur par les fluides.
(i) Dans le cas où la pression capillaire est suffisante pour forcer l'interface eau-
hydrocarbure à travers les pores des sédiments en amont, ces sédiments ne forment plus
une barrière à la migration des hydrocarbures (la pression capillaire est la différence entre
la pression des hydrocarbures et la pression de l'eau).
- La magnitude de la pression capillaire à laquelle l'interface eau-hydrocarbure
entre dans la barrière s'appelle pression d'entrée ou pression de déplacement de la
barrière.
(ii) Dans les pièges structuraux, le flux des hydrocarbures est perpendiculaire aux couches
sédimentaires, tandis que dans les autres pièges, le flux est parallèle.
(iii) Les pièges faillés, c'est-à-dire, les pièges où il faut faire intervenir directe ou
indirectement une faille, s'éloignent, énormément, des pièges structuraux :
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"Le flux des hydrocarbures n'y est pas perpendiculaire aux couches"
Les pièges structuraux, de par leur géométrie, sont très faciles à mettre en évidence et leurs
fermetures sont beaucoup plus efficaces :
- Si la première couche au-dessus de la roche réservoir ne présente pas une pression
de déplacement suffisamment forte pour piéger les hydrocarbures, il existe
toujours dans ce type de piège la possibilité que les niveaux stratigraphiques
supérieurs présentent une plus forte pression capable de faire un piégeage.
- Dans certains cas, on peut différencier la couverture principale et les couvertures
induites. Des niveaux à haute pression peuvent exercer une action indirecte sur les
formations couvertures sous-jacentes. Celles-ci ne jouent le rôle de couvertures
induites que lorsqu'elles sont surmontées par une couche à haute pression qui
fonctionne comme couverture principale.
Les pièges non-structuraux, sont plus difficiles à reconnaître :
- Ils sont souvent très subtiles et leur mise en évidence à partir des lignes sismiques
est, le plus souvent difficile.
- Leur fermeture est essentiellement constituée par la pression de déplacement des
niveaux stratigraphiques, ou des fissures prolongeant la roche réservoir (A.
Perrodon, 1980). Un seul lit plus détritique et présentant une pression d'entrée plus
faible suffit pour laisser migrer le pétrole ou le gaz.
- Les couvertures, sous certaines pressions et températures, sont efficaces pour
certains fluides et non pour d'autres. Il en résulte un jeu délicat et complexe
d'entrées et de sorties d'hydrocarbures.
"un piège est rempli, dans la mesure où il est alimenté en amont, à un rythme
sensiblement égal à celui de ses pertes en aval"
C) Hydrodynamisme
Les pièges localisés dans les parties les plus subsidentes des bassins ont plus de chances d'être
pleins que ceux situés dans les secteurs stables ou soulevés. Il faut tenir compte des aquifères et de
l'hydrodynamisme. Ils jouent un rôle très important dans l'efficacité des fermetures. Leur
influence est particulièrement réelle pour les fermetures des pièges non-structuraux, car le
gradient hydrodynamique y est parallèle aux couches ou aux failles, en d'autre termes :
"parallèle aux directions de fuite préférentielle des hydrocarbures"
Dans l'évaluation d'un piège, il est important, et souvent décisif, de savoir s'il y a de
l'hydrodynamisme et s'il est dans le sens du flux des hydrocarbures ou à l'opposé. Les
conséquences ne sont pas les mêmes:
(i) Dans les bassins sédimentaires jeunes en cours de subsidence, tels que le bassin
cratonique de la Mer du Nord, ou les marges divergentes du type Atlantique, la majorité
des séries sédimentaires est encore en voie de compaction. Les potentiels hydrauliques les
plus élevés se situent dans les parties centrales et profondes:
"les gradients hydrodynamiques sont surtout centrifuges",
autrement dit ascendants.
ii) Dans les bassins associés à la mégasuture Méso-Cénozoïque, tels que les bassins
épisuturaux du SE Asiatique ou de l'Amérique du Sud (bassins d'arrière-arc) ou les bassins
périsuturaux (avant-fosses), qui sont globalement en compression, les déformations
structurales soulèvent et plient les sédiments.
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- Ces déformations sont, en général, plus marquées le long des anciennes failles
normales qui bordent les hauts du substratum et près des marges.
- Les parties profondes de ces bassins à potentiel hydraulique très fort, sont
souvent inversées à la suite des raccourcissements, et deviennent des régions
structuralement hautes. De ce fait,
"les gradients hydrodynamiques sont le plus souvent centripètes",
autrement dit descendants.
Dans l'évaluation des pièges non-structuraux il faut savoir que :
"Si le flux de l'aquifère est dans le même sens que celui des hydrocarbures,
il va diminuer l'efficacité de la fermeture et éventuellement il n'y aura pas
de piégeage" (fig.10.8)
Pour que des hydrocarbures puissent être pièges dans de telles conditions il faudra des facteurs
géologiques très particuliers.
La migration se faisant suivant la direction des gradients de pression décroissant, la totalité des
hydrocarbures a des grandes chances de migrer le long de la discordance (fig. 10.8), vers des zones
à plus faible potentiel (un gisement plus haut ou vers la surface).
Cependant, si le réservoir est protégé par une couche sus-jacente à très haute pression, cette
couche peut constituer une couverture efficace et il est possible que des hydrocarbures restent
pièges dans le réservoir.
Toutefois pour que l'accumulation ait des chances d'être rentable, il faut:
a) un hydrodynamisme peu actif, et
b) un comportement structural de la roche réservoir très faible, proche de l'horizontale.
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"Si le flux de l'aquifère est dans le sens opposé à celui des hydrocarbures (fig. 10.9),
il a tendance à s'opposer à la migration de ceux-ci. Cela renforce la fermeture du
piège, favorisant l'accumulation d'importantes colonnes imprégnées"
A ce propos, le champ de Gabian, qui est situé dans le département de l'Hérault et que la SNPLM
exploitait avant la deuxième guerre mondiale, en est un exemple typique. Ce vieux champ, dont la
production devait tourner autour de 50-100b/j, avait la particularité de se dégonfler très
rapidement. Malgré cela, tous les printemps, il se regonflait après les pluies hivernales. En réalité,
celles-ci provoquaient, localement, une augmentation du flux hydrodynamique centripète des eaux
météoriques ce qui empêchait les hydrocarbures de se disperser et de migrer vers la surface, en les
piégeant.
Dans les pièges structuraux, l'influence des gradients hydrodynamiques est beaucoup moins
marquée. Le flux de l'aquifère, qui est parallèle aux plans de stratification, a pour principale action
le déplacement latéral de l'accumulation (fig. 10.10).
Le mur de l'accumulation, autrement dit le plan d'eau est incliné suivant la règle de Hubbert
(1953):
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Il est évident que le basculement du plan d'eau est, d'après cette équation, d'autant plus fort que le
gradient hydrodynamique est plus important et que les densités de l'huile et de l'eau sont plus
voisines et plus proches de 1.
Quand le flux hydrodynamique est très important l'accumulation peut être totalement balayée en
dehors du piège. Dans de telles conditions, il arrive que dans ces pièges la colonne d'hydrocarbures
dépasse la fermeture théorique (Fig. 10.10), déterminée à partir des cartes structurales.
Il est donc important de distinguer :
(i) la fermeture théorique, et
(ii) la fermeture imprégnée.
La fermeture théorique est celle déterminée à partir des données géologiques,
principalement sismiques et de terrain.
La fermeture imprégné, ou pratique, est celle donnée par la hauteur réellement
imprégnée dans le volume du piège.
Dans les pièges structuraux, et pour des gisements monocouches (un seul niveau réservoir), la
fermeture imprégnée peut:
(a) Être égale à la fermeture théorique.
- Dans ce cas, on dit que le gisement a un coefficient de remplissage de 1.
(b) Inférieure à la fermeture théorique.
- Dans ce cas, le coefficient de remplissage est inférieur à 1.
Pour les gisements multicouches (plusieurs niveaux réservoirs) il faut considérer:
(i) S'il y a un plan d'eau unique.
- La hauteur imprégnée est alors égale à la fermeture structurale.
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y est la tension interfaciale (la tension interfaciale, c'est le travail nécessaire par unité de
surface pour élargir l'interface entre deux fluides non miscible, dans ce cas l'eau et l'huile),
rt correspond au rayon des canalicules entre les pores,
rp correspond aux rayon des pores assumé égal à celui des gouttes d'huile,
g est la force gravitationnelle,
rw est la pression de l'eau, et
rh est la pression de l'huile.
Une telle constatation peut être illustré par le célèbre exemple du champ de Paduca (fig. 10.11). Ce
champ, qui est localisé dans le bassin du Delaware (État du New Mexique, USA), a très rapidement
fait prendre conscience aux explorateurs de l'importance des conditions hydrodynamiques dans
l'exploration des pièges non-structuraux.
En effet:
La plupart de ces pièges ne donnent des gisements économiquement rentables que si les
conditions hydrodynamiques sont favorables. Dans le cas contraire, les accumulations ne dépassent
que très rarement le succès géologique.
1) Champ de Paduca (fig. 10.11)
Le champ est associé à une épaisse série turbiditique d'âge permien, composée
principalement par des cônes sous-marins de talus dont la limite supérieure s'incline
légèrement vers l'Est à raison de 20 mètres par kilomètre.
La roche réservoir correspond aux sables qui remplissent par des biseaux d'aggradation,
un ancien chenal turbiditique d'environ 2.5 km de large qui zigzague doucement suivant la
direction Nord-Sud.
Ce remplissage sableux est entouré par les faciès argileux fin des tabliers et des argiles de
débordement des cônes sous-marins qui forment la barrière pour les hydrocarbures (fig.
10.11)
Dans la partie supérieure du champ (à l'Est), le toit du réservoir imprégné a été trouvé
environ 7 mètres plus bas que l'horizon pointé (sommet des cônes sous-marins de talus).
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Comme conclusion, on peut dire que les résultats très concordants entre les colonnes
d'huile calculées à partir de l'équation des pressions capillaires de Hobson (1954) :
Zc= 2y (rt / rp) / g (rw-rh )
et celles observées dans certains pièges non-structuraux, montre que la théorie capillaire
contrôle en grande partie la migration et le piégeage des hydrocarbures:
(i) La théorie capillaire est un outil important de l'exploration de ce type de pièges.
Elle a été très rarement falsifiée.
(ii) Cette théorie peut être utilisée dans l'exploration rémanente des bassins
matures au point de vue structural, mais qui ont encore un potentiel pétrolier non-
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structural important.
(iii) C'est dans ces bassins qu' une grande partie de l'effort d'exploration doit être
fait, en particulier dans ceux où les roches mères ont une charge importante, car
des réserves importantes restent encore à découvrir.
(iv) Le message de R. Berg (1975) est à ce sujet très significatif :
“Millions of barrels of oil probably are present in simple non-structural traps, but
they will be difficult to find because there is no structural evidence for their
existence. A knowledge of fluid properties, especially capillary and hydrodynamic
pressures, combined with interpretations of depositional environments, will be a
significant aid in exploration”
Il est probable que les bassins de type rift et cratonique de la Mer du Nord, les bassins
d'arrière-arc du SE Asiatique (tout particulièrement Sumatra), les bassins d'arrière arc de
l'Amérique du Sud (Maracaibo, Neuquen, etc.), les bassin Tertiaires de l'onshore des USA
(Louisiana, Alabama), nous réservent encore d'agréables surprises.
2) Champ de Milbur (fig. 10.12)
Le champ de Milbur est localisé dans le comté de Burlescon au Texas. Il est devenu un des
classique pour illustrer l'une des approches d'exploration pétrolière, des pièges non-structuraux.
L'histoire de cette découverte peut se résumer comme suit :
a) Le premier puits d'exploration a été nettement foré en aval du biseau d'aggradation
d'une barre d'embouchure (fig. 10.12).
b) Il a traversé environ 7.5 mètres d'une roche réservoir très poreuse et hautement
perméable.
c) Un deuxième puits a été implanté environ 6 km en amont du premier.
d) Il a rencontré des sables très fins lagunaires avec une porosité et une perméabilité très
faible. En test, ce puits a produit de l'eau avec des traces d'huile.
e) Une accumulation d'huile pouvait être prédite en aval, en association avec le biseau du
réservoir.
f) Son épaisseur et les caractéristiques pétrophysiques étaient telles que l'accumulation
n'avait aucune chance d'être économique.
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- Dans le tube B, un léger étranglement du tube de verre induit une zone restreinte,
caractérisée par un flux d'eau plus rapide et suffisant pour annuler la flottabilité des
bouchons, produisant ainsi leur piégeage.
Dans la nature tout semble se passer de la même façon:
L'eau se déplace le long des roches réservoirs (les tubes de verre de l'expérience) et les bulles ou
gouttelettes d'hydrocarbures (bouchons) se déplacent vers les zones à plus faible potentiel.
Les hydrocarbures peuvent être concentrés et piégés par hydrodynamisme au-dessous de zones où
le flux d'eau descendant est suffisamment important pour balancer et annuler leur flottabilité.
En dehors de tout autre mécanisme de piégeage, l'hydrodynamisme ne donne que très rarement
des accumulations importantes. Plusieurs facteurs structuraux, stratigraphiques et chimiques
peuvent faire varier le flux de l'aquifère dans les réservoirs:
1- La différence de densité entre les fluides ;
2- Les proportions des différents fluides ;
3- Les variations de la porosité du réservoir ;
4- Les variations de l'épaisseur du réservoir ;
5- Les gradients de pression qui contrôlent la vitesse du flux de l'aquifère ;
6- Les changements de pente des réservoirs ;
7- La présences de failles, etc.
Un autre expérience de Levorsen, qui est illustrée sur la fig. 10.14, explique certaines
accumulations associées aux flancs des structures anticlinales, comme celles du delta de la
Mahakam (Handil, Bekapai, Tunu), du Murphy Dôme, de Frannie (Montagnes Rocheuses), etc..
Certaines accumulations associées aux flancs des antiformes induits par la montée de diapirs
salifères (Golfe du Mexique) qui sont souvent considérées comme des pièges structuraux typiques,
sont en effet, principalement dues à des changements latéraux de faciès et/ou de gradients
hydrodynamiques descendants.
L'exemple théorique illustré sur la fig. 10.15, est celui d'une structure anticlinale avec un
hydrodynamisme très actif:
- Les changements de pendage sur le flanc gauche, qui inclinent dans le sens du flux
hydrodynamique, peuvent être suffisants pour créer un gradient hydrodynamique
favorable au piégeage des hydrocarbures qui ont tendance à se déplacer vers le sommet de
la structure.
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Figure 10.15- Ce schéma illustre un modèle géologique où le
piégeage est le résultat de l'action conjointe d'au moins deux
facteurs, l'un hydrodynamique, l'autre structural. Ce modèle
explique facilement les particularités de certains champs
pétroliers bien connus, dont quelques uns sont indiqués
comme exemples.
Pour chaque accumulation, nous sommes, le plus souvent, confrontés à des facteurs de piégeage de
différents types:
- structuraux,
- stratigraphiques,
- hydrodynamiques.
Ces facteurs se combinent entre eux dans n'importe quelles proportions et à n'importe quelle
échelle pour créer des pièges contre la dispersion et à la migration vers la surface des
hydrocarbures.
Jusqu'à maintenant, j'ai essayé de montrer d'une façon très éclectique que le piégeage des
hydrocarbures est le plus souvent le résultat de plusieurs facteurs. Depuis plusieurs décades, ceci
est le thème défendu par un certain nombre d'explorateurs. Mis à part quelques alignements
structuraux très prolifiques, les accumulations pétrolières économiquement rentables sont presque
toujours:
"le résultat de la combinaison simultanée de plusieurs facteurs géologiques favorables:
lithologiques, structuraux et hydrodynamiques"
Il n'est pas interdit de dire que dès qu'un de ce facteurs (lithologiques, structurales ou
hydrodynamiques) est défavorable il n'y a pas de piégeage, ou la quantité d'hydrocarbures piégée
n'est pas suffisamment importante pour être rentable. Dans le meilleur des cas, il y a un succès
géologique, mais le plus souvent il n'y a pas de succès économique.
Tout facteur externe renforçant la fermeture d'un piège joue un rôle primordial dans l'exploration
des hydrocarbures, en particulier dans celle des pièges non-structuraux. Par toutes ces raisons on
comprend qu'il est très difficile de faire un classement génétique des pièges. Malgré tout, un tel
classement reste une nécessité, au moins pour que les explorateurs puissent se comprendre. Ci-
dessous, je vous propose la classification des pièges de Halbouty (1966).
F) Classification des Pièges
La classification des pièges proposée par M. Halbouty est celle qui s'applique le mieux à
l'exploration pétrolière. Elle est particulièrement utile dans l'évaluation du potentiel pétrolier
rémanent des bassins pétroliers.
Cette classification distingue deux grandes familles :
- Les pièges structuraux.
- Les pièges non-structuraux (fig. 10.16).
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A- Pièges structuraux
- Par définition, ces pièges sont postérieurs au dépôt des sédiments.
- Ils se caractérisent par une géométrie concave vers le bas du couple réservoir-
couverture.
- Le réservoir et la couverture sont, le plus souvent, constitués par un seul système
de dépôt, autrement dit, il n'existe entre le réservoir et la couverture, aucun
événement géologique important, comme par exemple: des discordances
angulaires, des surfaces d'érosion, des failles, etc..
- Ces pièges représentent environ 90% des champs pétroliers géants au monde (un
champ géant d'huile doit avoir au moins 70 Mt de réserves (500 Mbbl), tandis
qu'un champ de gaz doit avoir au moins environ 70 Mm^3, autrement dit environ
2.5 TCF).
- Comme exemples de ces pièges on cite souvent les champs suivants:
Romachkino, dans l'Oural-Volga, qui a une surface fermée d'environ 3000
km^2.
Samotlor, en Sibérie Occidentale, qui a une surface fermée d'environ 2000
km^2.
Ghawar, en Arabie Saoudite, qui a une fermeture structurale d'environ
2300 km^2.
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Kirkuk, en Irak, dans le piedmont des Zagros, a des réserves qui dépassent
2000 Mt.
Kangan, en Iran, qui a des réserves de gaz de plusieurs centaines de TCF.
Gasharan, en Iran, dont les réserves dépassent 1600 Mt.
El Furrial, au Venezuela, dans le bassin de Maturin, qui a des réserves
supérieures à 4 milliards de barils.
El Carito, au Venezuela, qui correspond à l'extension ouest du champ de
Furrial.
Cusiana, en Colombie, etc., etc..
B- Pièges non-structuraux
Les pièges non-structuraux (fig. 10.16) représentent, actuellement, environ 10% des
champs géants au monde. Ce faible pourcentage doit être nuancé par le poids des champs
du Moyen Orient qui, dans sa large majorité sont associés à des pièges structuraux, et par
la difficulté que les équipes d'exploration ont a les mettre en évidence.
Aujourd'hui, ces pièges font la une des programmes de recherche. Beaucoup
d'explorateurs sont convaincus que les réserves à découvrir sont, dans leur grande
majorité, liées à des pièges non-structuraux.
La plupart des accumulations non-structurales économiquement rentables, sont le résultat
de l'interaction de différents facteurs de piégeage, M. Halbouty les a subdivisées en trois
sous-familles, en fonction du facteur géologique prédominant dans le piégeage (fig. 10.16):
B.1- Pièges stratigraphiques s.s.,
B.2- Pièges associés aux discordances, et
B.3- Pièges géomorphologiques.
B.1- Pièges stratigraphiques
- Les pièges stratigraphiques sont, fondamentalement, le résultat de changements
de faciès qui prennent place pendant ou après le dépôt.
- Quand le piège est synchrone du dépôt on peut distinguer:
(i) Le changement latéral de faciès de sédiments perméables à
imperméables, et
(ii) Le biseautage des roches réservoirs.
La disparition latérale du réservoir peut se faire par des biseaux
d'aggradation proximaux ou distaux, côtiers ou marins.
- Comme exemple des premiers (i) on peut citer les champs suivants:
- Candeias, dans le bassin du Reconcavo, au Brésil.
- Bell Creek, dans le bassin de Powder River, au Montana.
- Jay, dans l'onshore de l'Alabama-Floride.
- Comme exemple des deuxièmes (ii) on peut citer les champs de:
- Bolivar, au Venezuela (Lac de Maracaibo et environs), dont les réserves
dépassent les 15G bl,
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- Ils sont produits par des processus géomorphologiques (ex : cuestas) ou par des
processus de dépôt (ex: récifs, cônes turbiditiques).
- Les pièges induits par les mouvements relatifs des blocs faillés sont appelées des
pièges morphologiques par juxtaposition.
(i) Bien que leur genèse soit très différente, le mécanisme du piégeage et
leur mise en évidence sont très similaires.
(ii) Les rejet des failles induisent des “faux-reliefs” qui lorsqu'ils sont
fermés par juxtaposition forment des pièges morphologiquement très
similaires.
- Comme exemple de pièges morphologiques on peut citer les champs suivants:
Poza Rica ( récifs, au Mexique)
Faja d'Oro (récifs, au Mexique)
-Redwater (récifs, au Canada),
-Scurry (atoll, au Texas),
-Frigg (cônes sous-marins, dans la Mer du Nord)
-Balder (cônes sous-marins, dans la Mer du Nord)
-Marlin et Albacora (cônes sous-marins, dans l'offshore de Campos, au
Brésil),
-President Aleman (canyon, dans la Faja d'Oro, au Mexique).
- Comme exemple des pièges géomorphologiques par juxtaposition, les champs
suivants sont souvent cités:
-Jourdan (Texas),
-Oklahoma City (USA),
-Sari (Lybie),
-Bibi Eibat (Russie),
-Faud (Oman), etc..
Pour terminer ce chapitre, je donnerai quelques indications sur les paramètres pétroliers:
alimentation et rétention autrement dit l'alimentation.
D) ALIMENTATION
Pour évaluer le paramètre alimentation, l'explorateur doit être capable de mettre en évidence, les voies de
migration, verticales et horizontales, qui ont permis aux hydrocarbures de migrer depuis les roches mères
jusqu'aux pièges.
Par la suite, il doit nécessairement établir, avec le maximum de précision, l'âge de la migration par rapport
à l'âge de la formation du piège (structural ou non).
Si le piège s'est formé après la migration des hydrocarbures, la probabilité d'y rencontrer une
accumulation économique est faible. Il faudra invoquer des remigrations tardives des hydrocarbures, c'est-
à-dire la destruction d'anciennes accumulations et une remigration des hydrocarbures vers les pièges plus
jeunes.
Dans les bassins associés à la formation des mégasutures, en particulier, il est évident que les sédiments
seront tôt ou tard raccourcis par des inversions tectoniques. Les points structuralement bas deviennent des
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points hauts et vice versa. L'âge de l'inversion tectonique doit être très bien calibrée par rapport à l'âge de
la migration des hydrocarbures.
Dans certains bassins non liés à la formation des mégasutures, comme par exemple sur les marges
divergentes, où il y a des couches mobiles (sel ou argile), des inversions tectoniques sont très fréquentes
dues au fluage latéral de ces niveaux (fig. 10.17).
En conclusion, nous dirons qu'en admettant la présence d'un sous-système pétrolier générateur, dans les
types de bassin qui ont des inversions tectoniques, la datation de ces inversions, par rapport à l'âge de la
migration des hydrocarbures, est un élément indispensable pour la réussite de l'exploration.
E) RETENTION
Ce paramètre qui est très souvent "sous-estimé" doit être étudié très en détail dans les bassins à néo-
tectonique importante, tels que le Golfe du Mexique, et dans les bassins à régime tectonique en extension
ou décrochant qui montrent de forts indices de surface. Comme l'a dit Perrodon (1980) il faut savoir si:
"les indices représentent l'avant garde de gros bataillons qui sont restés enterrés, ou s'ils ne
sont, au contraire que les derniers témoins d'une arrière garde décimée"
Bibliographie:
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Dernière modification : Juin, 2014
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