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Industrie pétrolière
L'industrie pétrolière traite de la chaîne industrielle du pétrole et du
Accueil gaz naturel, du gisement jusqu'au consommateur.
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Sommaire [masquer]
Contact 1 Historique
2 Exploration
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3 Forage
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Wikipédia 4 Extraction
Aide 4.1 Évaluation
Communauté 4.2 Récupération primaire
Modifications 4.3 Traitement des fluides
récentes 4.4 Récupération secondaire
Faire un don 4.5 Récupération tertiaire Pompe d'un puits pétrolier présentée sur un
4.6 Ressources et réserves campus universitaire du Natal, Brésil.
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Version imprimable 5.1.2 Par voie maritime
Outils 5.1.3 Par d'autres moyens
Pages liées 5.2 Stockage
Suivi des pages liées 6 Raffinage
Importer un fichier 7 Produits
Pages spéciales 8 Impact environnemental et avenir de cette industrie
Adresse de cette 9 Références
version 10 Annexes
Information sur la 10.1 Articles connexes
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Autres langues Historique [modifier le code]
‫اﻟﻌرﺑﯾﺔ‬
Беларуская Article détaillé : Histoire du pétrole.
Català
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English
Exploration [modifier le code]

Español Pour avoir du pétrole, il faut d'abord faire de l'exploration, c’est-à-dire rechercher les endroits où la topographie du sous-sol
‫ﻓﺎرﺳﯽ‬ permet de « piéger » l'or noir.
Bahasa Indonesia
Italiano Sans obéir à des lois physiques bien précises, l'existence de gisements de pétrole dans un endroit est fonction de deux
한국어 critères élémentaires :
Lietuvių Les hydrocarbures (pétrole) doivent s'être formés dans des terrains propices que l'on qualifie de roche mère; ces terrains
Nederlands
correspondent nécessairement à certaines phases de la sédimentation marines avec dépôts de matières organiques dont
Norsk nynorsk
l'évolution physico-chimique conduit à la formation des hydrocarbures. Leur maturation se fait sur des périodes
Norsk bokmål
Polski extrêmement longues (des millions d'années) mais les conditions de formation de ces hydrocarbures ayant existé à
Português n'importe quelle époque de l'évolution du globe terrestre, par conséquent on trouve des hydrocarbures dans tous les
Русский terrains sédimentaires.
Srpskohrvatski / Cependant, certaines époques géologiques ont donné lieu, dans certaines zones, à des productions de matières organiques
српскохрватски
Simple English plus abondantes, et finalement, à des évolutions physico-chimiques plus élaborées que dans d'autres secteurs. La répartition
Српски / srpski des hydrocarbures dans les bassins sédimentaires est donc très hétérogène.
Svenska
Pour qu'il y ait ensuite gisement de pétrole, il faut que les hydrocarbures aient été, après leur formation, rassemblés, puis
Українська
« piégés » dans des « réservoirs ».
Tiếng Việt
Modifier les liens On appelle « réservoir » un espace étanche en haut, bordé par de l'argile ou par des roches imperméables, plus ou moins
grand dans lequel il y a une roche poreuse, comparable à une éponge. Cette roche est imprégnée de gaz et/ou de liquide
(pétrole) et/ou d'eau salée.
Formé en milieu marins dans la plupart des cas, les hydrocarbures sont toujours contenus dans des roches mères
imprégnées d'eau; d'où une pression hydrostatique les refoulant vers le haut (les hydrocarbures sont plus légers que l'eau).
Si au cours de cette migration vers le haut, ces hydrocarbures rencontrent, sur le chemin, une zone de roches imperméables,
leur migration s'en trouvera stoppée. Un gisement de pétrole est donc constitué d'un réservoir à toit imperméable.

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La qualité du réservoir est caractérisée par sa porosité (plus la roche est poreuse, plus le volume du pétrole contenu est
grand) et sa perméabilité (possibilité d'extraire le pétrole).
L'exploration du pétrole consiste à étudier la géologie pétrolière. Cette exploration commence par l'établissement des cartes
à l'aide de photos aériennes. La géologie pétrolière est l'ensemble des techniques permettant de prévoir l'emplacement des
gisements pétrolifères; elle se devise en deux branches :
L'étude géologique proprement dite, s'intéressant à la formation des gisements et autres caractéristiques des roches en
tant que réservoirs (ou couvertures).
L'étude des structures internes tendant à définir l'existence des « pièges » à partir des méthodes de surface ; c'est la
géophysique que pratiquent des équipes parcourant les terrains à prospecter (à explorer) et dessinant des cartes
structurales. Les moyens les plus sophistiqués sont mis en œuvre, la prospection étant affinée par un maillage sismique.
Ce maillage sismique consiste à obtenir des informations précises sur la profondeur et la disposition des formations
pétrolifères à l'aide de mesures soit par réflexion soit par réfraction d'ondes de choc émises.
Sur terre, la génération des ondes se fait soit à l'aide d'explosifs, soit avec des camions vibrateurs. Les données sont
enregistrées à l'aide de sismographes.
En mer, un bateau remorque un dispositif de génération des ondes à air comprimé (canon) ainsi qu'un réseau de capteurs
de pression (hydrophones) répartis en lignes (streamers) pouvant atteindre 10 km de long. Il s'agit de la sismique marine.
L'ensemble des techniques ci-dessus aboutit au « prospect » c’est-à-dire au gisement « putatif » qu'il faut finalement vérifier
sur le terrain par forage.
géophysique : composition des terrains, utilisation de la sismique et des explosions contrôlées, échantillonnage par carottage

Forage [modifier le code]

Le forage est la clé de toute prospection pétrolière. Cette étape représente le principal
et l'essentiel du coût total d'une installation(environ les 2/3). Ce coût dépend bien
entendu de la localisation et de la profondeur du terrain. L'exploration offshore (en mer)
coûte bien plus (plusieurs fois) que la prospection onshore.
Malgré les progrès des méthodes d'explorations géologiques, la découverte, surtout de
gros gisements, reste un événement rare. Dans le monde, on compte en moyenne une
découverte pour dix forages effectués ; mais il faut 100 forages pour découvrir un
gisement de 10 millions de tonnes /an.
En matière d'exploration, l'économie est dominée par l'aspect aléatoire de la découverte
qui exige d'établir au préalable des relations de choix sous forme probabiliste. Les
techniques économiques à appliquer sont au demeurant fort simples, une fois cette
« probabilisation » des « données » comprise et acceptée.
Un appareil de forage est constitué d'un mât (mast en anglais) ou une tour de forage Une plate-forme offshore
(derrick en anglais) servant à descendre le train de tiges de forage, au bout desquelles
se trouve un outil de forage (bit en anglais). Le train de tiges de forage est constitué
d'un ensemble de tubes vissés les uns au bout des autres, au fur et à mesure de sa
descente au fond du puits. Le trépan découpe la roche au fond du puits, à la tête du
forage. Un fluide " la boue" (mud en anglais) mélange à base d'eau d'argile (bentonite),
de polymères, et d'autres produits généralement neutres à l'environnement est injecté
dans le puits par l'intérieur des tiges, remonte dans l'espace annulaire entre bord du trou
et tiges pour contenir les bords du puits et remonter les déblais (cuttings en anglais).
D'autres outils sont également disponibles utilisant des fraises garnies de dents en
diamant synthétique. Composition du train de forage conventionnel (drilling string): dans
l'ordre de descente à l'avancement dans le puits : outil de forage + masse tiges (drill
collars)+ tiges lourdes (heavy pipes)+ tiges de forages (drilling pipes). connecté au jour
soit à une tête de rotation (powered swivel) soit à une tête d'injection (swivel) qui justifie Tête de forage
l'utilisation d'une tige carrée de rotation (kelly) entrainée par une table de rotation (rotary
table)posée sur la plateforme de forage.
Un forage peut se situer à terre (onshore) ou mer (offshore), il se trouve alors sur une plate-forme pétrolière (voir l'article
spécifique sur la conception, la construction, l'acheminement, le montage et la mise en exploitation des plates-formes).
En principe, l'exploration-production en mer n'introduit pas de différences fondamentales avec les opérations terrestres.
Pourtant si la facilité du mouvement rend la « sismique marine » très bon marché, le forage au contraire, qu'il soit opéré à
l'aide des bateaux, de plates-formes fixes ou mobiles, coûte plusieurs fois (3 à 4 fois) le prix du plus cher des forages à terre.
Même si l'on veut ignorer le problème pécuniaire, le forage en eau profonde se heurte aux limites actuelles de la technique
qui grâce à l'invention des robots peut faire des progrès dans le futur.
Les techniques modernes de forages permettent de forer en déviation à partir d'un seul point, cela limite les dimensions des

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installations de surface en concentrant les puits (limite la déforestation ou la taille des plates-formes offshore). les puits
peuvent simplement être déviés ou réellement horizontaux voire en U (U-shape). Optimisant ainsi la surface d'échange entre
le puits et la roche réservoir, les puits horizontaux peuvent avoir des productivités cinq à dix fois supérieures aux puits
verticaux.
Tout forage se fait en plusieurs étapes.
Un premier trou de large diamètre 30" (~76 cm) depuis la surface jusqu'à
quelques dizaines de mètres pour stabiliser le sol de départ, ce premier trou
sera consolidé par un tubage (casing) de 26" et cimenté pour assurer la
cohésion entre le terrain et le tube (tubage conducteur). Ce tube servira de
guide pour le trépan suivant de diamètre 20" (~50 cm), qui ira plus profond,
sera à son tour tubé puis cimenté (tube de surface). Suivant la profondeur à
atteindre jusqu'à 5 trous de diamètres de plus en plus petits peuvent être
forés. Cette technique permet d'isoler les zones et donc ce prévenir toute
contamination, par les nappes phréatiques de surface par exemple. Souvent
le dernier trou est foré en diamètre 8,5" (~21 cm), mais peut aussi être plus
petit. Pour évaluer le potentiel du forage, les "cuttings" sont analysés en
continu.
Dans ce trou, non encore tubé, des outils sont descendus au bout de câbles
électriques, pour permettre d'évaluer les possibilités des roches
rencontrées : cela s'appelle des diagraphies électriques (wireline logging). Les informations recueillies permettent :
de recaler les données sismique (en temps) par rapport à des données de profondeur (en mètres) ;
d'évaluer la hauteur de zone productive ;
d'évaluer sa porosité.
Il est aussi possible de prendre des carottes de terrain lors du forage par un trépan spécial. Cette possibilité existe aussi au
bout du câble électrique pour des carottes latérales, ou grâce à des outils spéciaux pour récupérer du fluide là où on le veut.
Si le puits est considéré comme valable pour la production, il reçoit un dernier tubage, dans notre cas 7" (18~cm) cimenté sur
place. Puis on descend au bout du câble électrique un canon contenant des explosifs sur le principe de la charge creuse en
face de la zone de production prévue et l'on perfore le tubage et le ciment pour mettre en relation la roche mère et le puits.
Voir aussi :
Technicien des fluides de forages (Boueux)
Technicien de surveillance de forages (Mud logger)
Schlumberger ("wireline logging company")

Extraction [modifier le code]

Évaluation [modifier le code]

Une fois le gisement détecté de façon formelle par le forage, on procède à un


certain nombre de tests permettant d'évaluer le champ découvert, avec entre
autres :
prélèvement d'échantillon de la roche-réservoir par carottage, afin de
mesurer sa porosité, sa perméabilité, etc.
prélèvement d'échantillon du fluide au fond du gisement, afin de mesurer sa
composition, sa densité, sa viscosité, etc.
identification des différentes couches productrices ; il arrive fréquemment que
Puits de pétrole en Roumanie au début
le gisement se présente en plusieurs couches superposées potentiellement du xxe siècle
productrices
essai de production : on laisse le puits produire pendant quelques heures, ce
qui permet de mesurer les différentes proportions eau/gaz/pétrole, en ayant une idée des débits.
Dans le cas d'un gisement de grande taille (certains champs font des dizaines de kilomètres de diamètre), on peut procéder
à plusieurs forages exploratoires afin de chiffrer les réserves.
Ces informations permettent de dresser un plan de développement du gisement, qui comprendra le nombre de puits à forer,
le type de récupération envisagé, les débits de fluides, le coût des installations annexes (oléoducs, sites de traitement, etc) ;
en face, on tentera également d'évaluer les recettes, avec un prix du baril estimatif, un accord de partage avec le pays
propriétaire, etc.
C'est l'équilibre financier entre ces aspects qui détermine la prise de décision. Ce plan est remis à jour au fur et à mesure de
la vie du champ, en fonction de son comportement réel.

Récupération primaire [modifier le code]

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Un gisement pétrolier est en équilibre à la pression de fond, qui peut atteindre plusieurs centaines de bars ; au début de la
vie du puits, le pétrole parvient spontanément à la surface, propulsé par plusieurs facteurs qui peuvent éventuellement se
cumuler, mais qui faiblissent rapidement ; cette période est appelée « récupération primaire », et ne permet d'obtenir, selon
les cas, que 5 à 40 % du pétrole en place. Un puits en cours de récupération primaire ne nécessite plus aucun équipement
de surface, si ce n'est le fameux « arbre de noël (en) », ensemble de vannes surmontant le puits, et permettant
essentiellement de fermer le puits en surface, ainsi que le séparateur (voir ci-dessous) et la torchère si nécessaire. Les
autres modes de récupération, secondaire et tertiaire, sont appelés « récupération assistée ».

Traitement des fluides [modifier le code]

Les fluides qui parviennent en surface comportent fréquemment, en plus du pétrole :


de l'eau, qu'il s'agisse d'eau de gisement, ou d'eau injectée (voir ci-dessous)
du gaz
Ces deux composants doivent être séparés du pétrole, par passage dans un séparateur ; selon la taille du puits et les
composants de la phase gazeuse, il peut être utile d'y adjoindre une installation de traitement de gaz, permettant une
séparation plus fine des différents hydrocarbures présents, du CO2 et de l'H2S le cas échéant. L'eau peut être perdue, ou
réinjectée dans le puits ; le gaz, s'il est en trop petite quantité, est brûlé sur place ("torché"). Cette dernière pratique est de
plus en plus critiquée 1 à cause de l'effet de serre consécutif, et les compagnies pétrolières font des efforts pour la limiter 2, 3.

Récupération secondaire [modifier le code]

Au-delà de cette période, le puits ne produit plus suffisamment, et on met en œuvre des techniques permettant de
réaugmenter la pression de fond pour continuer l'exploitation ; ceci exige l'installation d'équipements complémentaires :
pompe immergée en fond de puits, c'est l'image 1. Moteur
classique des chevalets de pompage (« têtes de 2. Contrepoids
cheval »), voir schéma ci-contre
3. Arbre de transmission
injection d'eau : cette technique est de plus en plus
4. Bras principal
courante ; elle nécessite une compréhension précise de
5. Tête
la physionomie du gisement, et de l'eau disponible en
6. Câble
grandes quantités ; cette technique est évidemment
7. Tête de puits
fréquemment employée dans l'exploitation en mer.
8. Conduite de pétrole
injection du gaz de formation : il est fréquent que le
9. Fondation en béton
pétrole soit produit en association avec du gaz, ce
dernier en trop petite quantité pour être vendu ; il est 10. Enveloppe du puits (casing)
alors brûlé à la torche. Cette pratique est de plus en 11. Câble supportant la pompe
plus critiquée, et le gaz peut être réinjecté dans le 12. Tubulure (tubing)
gisement pour maintenir la pression et continuer 13. Pompe
l'exploitation 14. Valves
injection de CO2, d'azote : à partir d'une source à 15. Couche pétrolifère
proximité, on injecte l'un de ces gaz dans le gisement,
de la même manière que ci-dessus ; cette méthode implique de séparer le gaz miscible quand il parvient en surface, pour
le réinjecter. L'azote est généralement obtenu par séparation cryogénique ; ce gaz a l'avantage d'être pratiquement
inerte, donc non corrosif pour l'équipement d'exploitation. Le CO2 peut être d'origine naturelle, ou venir d'une installation
industrielle, ce qui permet de procéder à de l'enfouissement de CO2 par la même occasion. Il est généralement gratuit,
mais corrosif.
Ces méthodes sont employées couramment sur les gisements suffisamment importants ; elles permettent d'atteindre un taux
de récupération de l'ordre de 25 % à 35 % du pétrole en place.

Récupération tertiaire [modifier le code]

La « récupération tertiaire » désigne un ensemble de techniques visant notamment à diminuer la viscosité du fluide de
formation, ou à améliorer la diffusion à l'intérieur du gisement. La mise en œuvre de l'une ou l'autre méthode dépend des
caractéristiques du gisement, mais également des ressources disponibles localement. On peut citer :
injection de CO2 (en) : cette technique emploie du CO2 comme ci-dessus, mais l'injection se fait dans la phase liquide de
la formation ; le CO2, en se mélangeant avec le liquide, diminue sa viscosité, et améliore son écoulement vers le puits de
production ; on peut également employer de l'azote
injection de vapeur : le gaz produit en même temps que le pétrole est brûlé en surface, et les produits de la combustion
sont injectés dans la formation
injection de surfactants : elle permet de mieux balayer l'ensemble du gisement, mais est limitée par l'existence de chemins
4
préférentiels
injection de gaz non-miscibles
5
Ces méthodes peuvent être utilisées séparément, successivement ou simultanément .
Signalons également d'autres méthodes qui, employées ponctuellement et éventuellement conjointement, contribuent à

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améliorer le taux de récupération :
fracturation hydraulique 6, acidification 7 ;
nettoyage du sable s'accumulant peu à peu à proximité du tubing ;
forage horizontal dans le gisement.

Ressources et réserves [modifier le code]

La ressource est définie comme la quantité de pétrole totale présente dans les gisements ; les réserves désignent la quantité
de pétrole récupérable. Pour un gisement donné, cette dernière valeur peut évoluer, au fur et à mesure d'une meilleure
connaissance du gisement, et de l'éventuelle application de méthodes plus performantes. En revanche, la ressource totale
ne peut varier.
Près de 40 % des réserves sont exploitées de manière primaire par simple pompage, moins de 60 % sont exploitées en
injectant de l'eau ou du gaz, et seulement 2 % utilisent des méthodes de récupération tertiaire. Les taux de récupération
varient ainsi de moins de 10 % à plus de 70 %. Le taux moyen mondial de récupération des gisements actuellement en
production est estimé à 35 %8.
Article détaillé : Réserves de pétrole.

Distribution [modifier le code]

Article détaillé : Distribution du pétrole.

Transport [modifier le code]

Une fois découvert, collecté, traité et stocké dans les terminaux de chargement, le brut doit être transporté par un moyen
quelconque vers les lieux de consommation.
Si le gisement se trouve au fin fond des continents, il est indispensable d'acheminer le brut vers un terminal de chargement
maritime. D'une manière générale, les lieux de production sont presque toujours éloignés des lieux de raffinage et de
consommation. Par exemple le Golfe Persique (lieu de production) est bien loin de l'Amérique, de l'Europe et de l'Asie (lieux
de consommation). Le transport sur une longue distance se fait de deux manières :
soit par oléoduc,
soit par voie maritime.
Ceci est valable aussi bien pour le pétrole lui-même que pour les produits pétroliers (naphta, essence, kérosène, gazole). En
ce qui concerne le gaz méthane (ou gaz naturel, il existe des navires-citernes particuliers appelés méthaniers sur lesquels on
trouve des compartiments sous pression. Le méthane gaz est passé par une station de compression où l'on le comprime et
par détente on abaisse sa température et le rend liquide. On pompe ensuite le méthane liquide à très basse température sur
le méthanier pour le transporter du lieu de production vers les lieux de consommation.

Par oléoduc [modifier le code]


Pour ce faire, on a recouru le plus souvent à un réseau d'oléoducs (ou de gazoducs si
c'est un gisement de gaz) allant du lieu de production jusqu'au terminal maritime de
chargement. La construction d'un tel réseau nécessite de grands moyens financiers,
parfois des négociations de longue haleine entre les compagnies pétrolières et les États
si l'oléoduc doit traverser un ou plusieurs États avant d'aboutir au terminal maritime.
À l'heure actuelle, il existe de nombreux oléoducs et de gazoducs dans le monde entier
et principalement en Russie( premier réseaux au monde)aux États-Unis, au Canada et
en Europe, et au Moyen-Orient.
Pour ce faire, au départ le fluide est passé par une station de compression qui comprime
et élève la pression à un certain niveau. Il est ensuite envoyé dans l'oléoduc pour être
acheminé vers la destination. Mais, en cours de route, par friction interne entre la paroi
du tuyau et le fluide, la pression diminue et le pétrole n'avance plus dans l'oléoduc. Cette
diminution de pression s'appelle la perte de charge. Aussi l'oléoduc est toujours équipé Oléoduc d'Alaska
de stations de pompage relais qui sont des stations de compression afin de maintenir
une pression constante dans le tuyau tout au long de l'oléoduc, plus ou moins nombreuses selon la configuration du terrain
traversé (montagne, vallée ou plaine) pour maintenir une pression assez élevée afin de pouvoir écouler le brut à un débit
raisonnable. Le transport par oléoduc se fait par tranche ou cycle. En effet, il est fortement déconseillé de mélanger un brut
HTS (haute teneur en soufre) avec un brut BTS (basse teneur en soufre), ou bien un brut léger à un brut lourd car ceux-ci
n'ont pas le même prix à l'achat et à la revente. Il en est de même pour les produits.
La puissance de pompage mise en jeu est donc fonction du profil du terrain traversé, et également de la densité, du point
d'écoulement (température à laquelle un produit liquide s'écoule normalement) et de la viscosité du brut (ou du produit)
transporté.
Ces considérations sont également valables pour un gazoduc qui transporte du gaz depuis le gisement, soit directement vers

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les lieux de consommation, soit vers les terminaux maritimes où des équipements spéciaux permettent de liquéfier le gaz
avant son transport sur des « méthaniers ». Mais dans le cas du gaz, seule la perte de charge doit être considérée.
À ce propos, le plus grand gisement de gaz du monde entier découvert en Iran par Total, le gisement de « South Pars »
contient uniquement du gaz et des condensats. Ce gisement s'étend sur des centaines de kilomètres carrés au Sud de l'Iran
et exploité commercialement à l'heure actuelle.
Pour le gazoduc comme pour l'oléoduc, sauf dans les régions désertiques où le risque est minimal, il faut également enterrer
les tuyaux d'une assez grande profondeur pour permettre le cas échéant, l'exploitation des terres agricoles en surface, mais
aussi pour éviter la tentation de vol et de détournement du brut. L'explosion récente d'un oléoduc de produits pétroliers en
Afrique est le témoin de tels faits.
Le transport par oléoduc est également utilisé pour transporter, soit des produits
pétroliers du terminal maritime vers les lieux de consommation (par exemple l'oléoduc
le Havre-Grandpuits en passant par Aubervilliers près de Paris, le PLIF (Pipeline de
l'Île-de-France)), soit pour acheminer les bruts depuis le terminal maritime jusqu'aux
raffineries intérieures.
C'est le cas du SPLSE (Pipeline du Sud Européen) qui transporte depuis plusieurs
dizaines d'années les différents bruts venant du Moyen-Orient et d'Afrique pour
alimenter les raffineries de France, de Suisse et d'Allemagne (11 raffineries au total).
Il en est de même pour le pipeline Méditerranée-Rhône (SPMR) qui remonte la vallée
du Rhône jusqu'à Lyon pour se terminer à Genève en passant par Grenoble et
Annecy.
Pour les oléoducs de produits finis aussi bien que pour ceux transportant des bruts, il
existe des séquences de transport qu'il faut respecter pour éviter au maximum la
pollution (mélange entre les bons et les moins bons produits, entre les bruts légers et
lourds, les moins sulfureux et les plus sulfureux). Le débit doit être calculé de manière Système d'ordonnancement
adéquate pour avoir le minimum de produits pollués (appelés « contaminats ») à télécommandé par ordinateur d'un
oléoduc.
retraiter.
Il existe également des réservoirs de « contaminats » aux terminaux des oléoducs.
Ces contaminats, dans certains cas, sont réinjectés à des doses suffisamment faibles dans le brut (ou dans le produit) afin
de ne pas modifier et altérer les caractéristiques propres au brut (ou au produit).
D'une manière générale, la séquence va du brut (ou du produit) le plus léger au brut (ou au produit) le plus lourd ou vice
versa et nécessite une coordination rigoureuse entre le gestionnaire de l'oléoduc et ceux de la production (ou du terminal
maritime) et du lieu de réception. La même règle doit être observée pour les bruts peu sulfureux et très sulfureux.
Par exemple, on envoie d'abord dans l'oléoduc pour produits de l'essence ordinaire sans plomb, ensuite du super sans
plomb, ensuite du « jet fuel » (kérosène), du gazole puis du fioul, etc.
L'exploitation d'un oléoduc ne nécessite pas beaucoup de main d'œuvre car tout le réseau est automatisé.
Avec l'écoulement des fluides et la quantité plus ou moins grande de soufre contenu, les tuyaux, les vannes, les stations de
recompression sont constamment érodés par le débit et corrodés par les produits sulfurés, il est donc nécessaire de
l'entretenir. Pour éviter les actions de corrosion et d'érosion des tuyaux, on fait appel à des revêtements isolants et en
utilisant la protection cathodique.
On estime, à l'heure actuelle que, les réseaux d'oléoducs et de gazoducs du monde entier représentent une longueur totale
allant de 500 000 à 600 000 km.
En résumé, le transport des bruts (ou des produits) par oléoduc est le moins onéreux car :
l'oléoduc fonctionne 24 h /24 h,
il ne consomme que l'énergie pour transporter le brut (ou le produit),
la fiabilité est au maximum,
les frais opératoires et d'entretien sont pratiquement négligeables.
Le tracé de l'oléoduc dépend de plusieurs facteurs tels que la configuration du terrain, l'aspect économique et/ou politique du
tracé.
On peut aussi utiliser un oléoduc dans les deux sens, à l'aller et au retour. Dans le cas du pompage au retour, on dit qu'il y a
rétro-pompage. L'oléoduc Grandpuits-Le Havre transporte du brut depuis Le Havre pour alimenter la Raffinerie de
Grandpuits. Celui-ci peut être utilisé en « rétro-pompage ». Il existe, de par le monde, une quantité assez grande d'oléoducs
de toutes les tailles et de toutes les longueurs : États-Unis, Canada, Venezuela, Europe, Russie, Chine, etc.
Comme oléoducs de produits on peut citer par exemple :
le LHP qui alimente les aéroports de Paris à partir des raffineries du Havre,
le Donges-Metz qui se connecte au pipeline de l'OTAN,
et les pipelines de l'OTAN qui transportent les produits des raffineries de Dunkerque ou de Lavera (près de Marseille)

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vers l'Allemagne.

Par voie maritime [modifier le code]


Un deuxième moyen de transport du brut est celui du transport maritime.
L'augmentation constante de la consommation dans les pays industrialisés nécessite
le développement en parallèle de la flotte des pétroliers pour le transport du brut (et
des produits) afin de satisfaire la demande de consommation. Le transport du gaz par
méthanier est spécifique à ce produit et n'entre pas dans le cadre de cet article.
Ce besoin exige un effort particulier de la part des compagnies pétrolières et des
transporteurs indépendants. En effet, la construction d'un pétrolier, surtout de grande
taille coûte 100 à 125 millions de dollars (330 000 tonnes). Dans un passé récent,
Un « tanker » dans le port de
avant que le Canal de Suez soit rouvert au passage des bateaux, on a construit Rotterdam
même des pétroliers de 550 000 tonnes afin de réduire le coût de transport vers
l'Europe via le Cap (de Bonne Espérance).
Une société pétrolière utilise, soit ses propres navires (on parle de « flotte intégrée » ou « flotte organique »), soit affrète des
navires appartenant à des tiers. Si elle est la propriétaire du navire on dit qu'elle est l'armateur et si elle loue ce navire à des
tiers on dit qu'elle est l'affréteur.
L'affréteur obtient de l'armateur que celui-ci transporte sur un de ses navires une cargaison de brut (ou autres produits) pour
un certain voyage (on dit affrètement au voyage isolé ou « spot ») ou pour une suite de voyages consécutifs (affrètement en
voyages consécutifs) ou bien encore que l'armateur met, un navire déterminé à la disposition de l'affréteur pendant un
certain temps. Cette dernière mode de location s'appelle affrètement à temps.
Comme il a été dit, un armateur est en principe le propriétaire du navire, seulement l'armateur n'est pas toujours le vrai
propriétaire. En effet ce dernier peut très bien louer en « coque nue » à un armateur qui se charge d'armer en personnel,
d'entretenir, de réparer et d'assurer le navire.
C'est le cas par exemple, d'un groupe financier qui fait construire un bateau et le confie à une société d'armement qui
« l'arme » et l'exploite commercialement, les fonctions de propriétaire et d'armateur sont alors nettement dissociées.
Un navire est déterminé par son port en lourd, pratiquement toujours exprimé en tonne anglaise, le « deadweight » (ou dwt, ;
en français port en lourd ou tpl) où 1 tonne en lourd est égale à 1 000 tonnes métriques. C'est le poids total qu'un navire
peut transporter tout en restant dans les « lignes d'eau » autorisées par les règlements internationaux de sécurité. Ce n'est
qu'une indication approchée de la capacité utile du navire, en effet, pour définir la vraie capacité du navire, il faut également
prendre en considération les notions de jauge brute et de jauge nette.
Un navire, selon que son propriétaire est correct ou non correct, est enregistré dans un pays de complaisance (on dit « sous
pavillon de complaisance ») ou pas. Dans le premier cas le coût de cet enregistrement pour le propriétaire est faible, les
règlements du pays sont favorables au propriétaire du navire mais beaucoup de règles sont outrepassées, le pétrolier peut
être mal entretenu, l'équipage peut avoir peu d'expérience ou pas du tout d'expérience en matière de navigation et les droits
sociaux de l'équipage sont royalement ignorés.
Dans le cas contraire où le pétrolier est régulièrement enregistré dans un pays disons normal, le coût de l'enregistrement est
plus élevé, mais on a la garantie que le pétrolier est en bon état de navigation, un équipage expérimenté et avec des
contrôles stricts et réguliers.
D'une manière générale, avant d'affréter un pétrolier, l'affréteur examine la liste des bateaux disponibles sur le marché, la
taille de ces bateaux, leur navigabilité, etc. ainsi que le coût demandé. C'est une bourse dans laquelle les critères de l'offre et
de la demande sont les principaux critères. Mais souvent, comme les montants des factures mis en jeu sont énormes
(souvent des millions de dollars par voyage), certains critères essentiels sont ignorés ce qui provoque des accidents et des
pollutions énormes dont le passé récent peut témoigner.
La taille des pétroliers peut aller depuis 3 000 tonnes en lourd (tpl) jusqu'à 550 000 tonnes. Mais cette taille est limitée pour
des questions de tirant d'eau et de largeur pour la traversée du canal de Panama (80 000 t environ) et du canal de Suez
(150 000 t environ à pleine charge).
Le contrat qui définit les obligations réciproques de l'armateur et de l'affréteur s'appelle un contrat d'affrètement, matétialisé
par une charte-partie. Il existe deux sortes de « charte-partie » :
le time-charter met le navire à la disposition de l'affréteur qui en assure la gestion commerciale; quand le navire est
affrété de cette façon, les conséquences de pertes de temps (c'est un facteur très important dans le transport car il est
très coûteux), notamment aux escales, sont supportées intégralement par l'affréteur car la location du navire est basée
sur un forfait mensuel. Dans ce cas, l'affréteur paie également les soutes (combustibles) et les frais de port.
le voyage-charter est un affrètement au voyage et l'affréteur paie seulement un fret fixé à la tonne transportée. Ici si les
escales de chargement et de déchargement prennent plus de temps que prévu dans le contrat (appelé « temps de
planche »), il paie en plus du fret des indemnités appelées « surestaries ».
Le coût du transport maritime (coût de fret) est défini internationalement par des barèmes qu'on appelle échelle Worldscale
(ou taux Worldscale - WSC). Il est établi conjointement par les deux plus grandes associations mondiales de courtiers

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d'affrètement maritime de Londres et de New York. Dans ce livre, tous les ports, grands ou petits, du monde entier sont
répertoriés avec toutes les commodités et les inconvénients de chaque port. En plus, les liaisons, depuis chacun des ports
indiqués avec les autres ports du monde, comportent un coût en US dollars.
Ce barème, appelé Barême Worldscale, définit, pour chaque année, et pour toutes les relations maritimes possibles et
imaginables dans le monde entier, le coût de transport du brut par tonne en lourd, en dollars US, pour chacune de ces
relations (y compris des relations comportant deux ports de chargement et/ou de déchargement). Les chiffres figurant dans
ce barème sont les prix de revient à la tonne transportée, sur chaque relation, d'un navire standard de caractéristiques bien
définies (75 000 tpl se déplaçant à la vitesse de 14,5 nœuds...) et d'autres facteurs tels que les taxes portuaires, les frais de
port, et les difficultés d'accès au port...
Ce barème est mis à jour tous les ans pour tenir compte des variations intervenues (prix des soutes, parités monétaires,
modifications des frais d'escale, etc.) et reconnu par tous les transporteurs du monde entier. Ce coût est révisable tous les
ans et une nouvelle édition parait vers le mois de février de chaque année. Dans le jargon du métier, on dit de ce coût que
c'est un coût flat.
Ce coût qu'on appelle le coût « flat » est égal à 100 par convention (ou taux Worldscale 100). Quand le taux « worldscale »
d'un pétrolier est à WSC 100 pour une relation donnée (par exemple de Yanbu à Marseille), le coût de transport du brut est
indiqué dans ce barème Worldscale.
Quand le « worldscale » est inférieur à 100, par exemple « WSC 60 », le coût de transport est minoré et égal à 60 % du coût
indiqué dans le barème et si le WSC est supérieur à 100, celui-ci est majoré (par exemple WSC 180 = 1,8 fois le coût « flat »
du barème). Lorsque la demande de transport dépasse l'offre disponible, le taux WS de certaines catégories de navires peut
dépasser de deux à trois fois, voire plus, le coût « flat ».
Tous les jours il existe sur le marché, pour chaque taille de navires et pour chacune des relations principales, des cotations
basées sur ces WSC. Comme dans d'autres domaines du commerce, selon l'offre et la demande pour chacune des relations,
on observe des « taux WS » plus ou moins élevés. Cette cotation du marché des transport maritimes se fait actuellement par
moyens informatiques et les négociations entre armateurs et affréteurs se font en 'online'.
L'organisation des transports de bruts dépend, pour un pétrolier raffineur, de plusieurs paramètres dont la coordination doit
être la meilleure possible. En effet ce transport dépend de la disponibilité des pétroliers, de la demande en produits finis, de
la disponibilité des bruts, de celle des capacités de stockage et de traitement en raffinerie. Le pétrolier a toujours intérêt à
minimiser la distorsion entre ces facteurs afin de minimiser le coût de chacun de ces facteurs.
En général, le transport du brut est prévu plusieurs mois à l'avance, mais la désignation d'un bateau spécifique se fait
seulement quinze jours ou un mois avant le transport proprement dit. En cas d'absence du nom d'un navire spécifiquement
désigné, dans le programme de prévision de transport, le gestionnaire remplace le nom du bateau par le sigle « TBN » (« To
Be Nominated ») dans le jargon des pétroliers.
Pendant la durée du transport, une cargaison de brut (ou de produit) peut changer plusieurs fois de propriétaires. En effet,
selon que le marché est en baisse ou surtout en cas de hausse (crise pétrolière, guerre en vue, terrorisme, conflit ouvert ou
non entre les États, ou encore manque momentané d'une certaine qualité de brut sur le marché), les transactions vont bon
train entre pétroliers ou entre pétroliers et spéculateurs (qui sont des pétroliers eux-mêmes ou des sociétés indépendantes)
pendant tout le trajet du navire. Il arrive très souvent que sa destination, donc la direction de sa route soit modifiée plusieurs
fois pendant ce trajet. Les bénéfices retirés par ces transactions sont énormes (un bénéfice de 5 cents US par baril et par
intermédiaire peut donner lieu jusqu'à 100 000 dollars de bénéfice par cargaison de brut) pour chacun de ces propriétaires
passagers.
Les différentes tailles de bateaux :
25 000 tpl (barges)
Entre 50 000 tpl et 550 000 tpl (pétrolier)
550 000 tpl (super pétrolier)
Le coût réel de transport se négocie entre transporteur et client. Il existe un marché sur le transport du pétrole et des
produits pétroliers et ce marché est international. Tous les jours le journal Platt's Oil Gramm publie les prix de transport pour
chaque catégorie de pétroliers et les sociétés pétrolières s'en servent pour discuter avec les transporteurs. Selon la
catégorie de pétroliers et selon aussi l'équilibre entre l'offre et la demande du moment, le prix Wordscale réel peut être
supérieur ou inférieur au taux « Flat » (c’est-à-dire au taux de base indiqué dans le « barème Wordscale »). Il existe
également des courtiers qui profitent de la rareté d'une catégorie de pétroliers pour acheter et revendre ensuite des
« transports » de pétroliers aux clients pressés ou dans le besoin et tirer des profits substantiels.
Ce qui est vrai pour le transport est encore plus vrai pour les bruts et les produits finis. Il n'est pas rare de voir une cargaison
de brut, entre le moment où cette cargaison est en cours de chargement au Golf Persique et le moment où elle arrive à
destination, qu'elle change de propriétaire cinq à six fois. La destination elle-même peut être modifiée en cours de route due
au changement de propriétaire. Les transactions se font en général par téléphone, télex et courriels ou en ligne et
confirmées par fax ou par télex.
Enfin, comme il a été dit plus haut, il peut exister une « flotte organique » dont les bateaux appartiennent à la compagnie
pétrolière et des bateaux « sous contrat » loués à plus ou moins long terme par celle-ci. Mais compte tenu des charges

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financières énormes, des coûts d'équipage, et des risques (pollution entre autres) les compagnies ont tendance à réduire la
flotte organique au profit des pétroliers sous contrat.

Par d'autres moyens [modifier le code]


D'autres moyens de transport sont également utilisés pour transporter les bruts et les
produits pétroliers intermédiaire ou finis.
C'est le cas du transport fluvial par barges, par voie ferrée ou simplement par
camions sur route. Ces moyens de transport sont utilisés soit pour des produits
spécifiques soit sur de courtes distances. Par exemple, pour de petites productions
locales de bruts (production de brut en Seine et Marne par exemple), on utilise des
camions pour acheminer ce brut vers la Raffinerie de Grandpuits.
Train routier avec 1 semi et 3
Les camions sont également utilisés pour livrer les produits depuis les raffineries vers remorques
les dépôts et les stations service.
Dans certains cas, la production de bruts génère des produits secondaires tels que le soufre par exemple. Celui-ci est un
sous produit de certains gisements de gaz et de pétrole au Moyen-Orient ou ailleurs au Venezuela. Ce sous produit
nécessite un transport et un stockage spécifiques.

Stockage [modifier le code]

Ici on ne peut pas parler de transport sans dire un mot sur le


stockage. Il existe des stockages aux terminaux maritimes, mais
aussi aux lieux de production des bruts, dans les raffineries et
finalement près des lieux de consommation.
Parc de stockage de la raffinerie MiRO à Karlsruhe, en
Souvent le stockage représente également des investissements Allemagne.
énormes et des coûts d'entretien qui ne sont pas négligeables.
Pour les bruts, on construit des bacs pour brut léger ou lourd, brut sulfureux ou non sulfureux. Les produits sont séparés
selon leurs caractéristiques propres (naphta, essence, super, kérosène, gazole, fioul, résidus, les différentes charges etc.).
Selon le cas, les toits des bacs peuvent être fixes ou flottants.
Il existe également, quand la configuration du terrain le permet (existence de poches imperméables dans le sous-sol,
gisement de sel par exemple) des stockages souterrains. Ce type de stockage est réservé au brut, au gaz propane, au
gazole et au fioul domestique.
Un parc de stockage en raffinerie peut avoir des dizaines voire des centaines de bacs de tailles différentes et de destinations
différentes.
En France, le régime de stockage des bruts et des produits pétroliers est soumis à un certain nombre de règles dictées par
la loi (Douanes et Administrations diverses).
Les sociétés de distribution choisissent la (ou les) catégorie (s) dans laquelle (ou lesquelles) sont classés leurs dépôts du
point de vue douanier dont les principales caractéristiques sont les distinctions entre les catégories d'entrepôts ci-après :
l'entrepôt réel spécial,
l'entrepôt réel spécial forfaitaire,
l'entrepôt fictif spécial,
l'entrepôt fictif particulier,
l'entrepôt fictif simple,
ceci pour montrer que, pour le pétrole tout est régi de manière stricte car ce produit est stratégique et l'enjeu financier est
énorme pour tout le monde qui touche cette industrie et surtout pour les états qui peuvent percevoir d'énormes produits
fiscaux (en France 85 % du prix de vente d'un litre de carburant est une taxe prélevée par l'État).

Raffinage [modifier le code]

Articles détaillés : Raffinage du pétrole, Pétrochimie et Gaz naturel.

Le pétrole brut est traité par plusieurs procédés pour obtenir le maximum de produits
légers à forte valorisation. En effet, les produits légers (gaz propane, butane, naphta,
essences, kérosène et gazole) se vendent à prix élevé tandis que les fiouls et les
résidus sont vendus à bas prix. L'ensemble de ces procédés constituent la technique
du raffinage. De vingt-quatre en 1977 9, le nombre de raffineries est tombé en France
à onze aujourd'hui 10. En 2010, Total a fermé sa raffinerie des Flandres 11 et, en 2011 Raffinerie Shell à Martinez,
unité de distillation de la raffinerie de Gonfreville 12. La même année, Petroplus a Californie.
13
quant à lui a annoncé la fermeture de sa raffinerie de Reichstett . Compte tenu des
prévisions de baisse de la consommation de produits pétroliers, les pouvoirs publics et les professionnels du secteur
estiment qu’à l’horizon 2020-2030, une ou deux raffineries supplémentaires fermeront à défaut d’investissements permettant
14

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de renforcer leur compétitivité et d’un rééquilibrage de la demande respective d’essence et de gazole 14.
Les produits tirés du pétrole le sont par plusieurs techniques de raffinage :
la distillation atmosphérique,
la distillation sous vide,
le reformage catalytique
le craquage
craquage catalytique,
hydrocraquage,
craquage thermique,
craquage à la vapeur,
l'isomérisation,
la polymérisation,
le visbreaking,
le traitement mérox,
l'hydrotraitement du naphta et du kérosène,
l'hydrodésulfuration du gazole,
Le reformage catalytique est une technique qui consiste à transformer, à l'aide d'un catalyseur, les produits naphténiques en
produits aromatiques à haut indice d'octane.
L'hydrotraitement et l'hydrodésulfuration sont des techniques permettant d'enlever le soufre contenu dans des produits
concernés. En effet le soufre est un produit très corrosif, et pour le soustraire des produits pétroliers, on utilise l'hydrogène
qui se combine avec le soufre pour former de l'hydrogène sulfuré (H2S) (produit mortel à très faible dose, de l'ordre de
quelque 50 ppm (parties par million)), qu'on élimine ensuite.
Dans le traitement mérox par contre, on n'élimine pas le soufre, mais on le rend complexe sous forme de disulfure, donc le
soufre devient inactif et n'est plus corrosif.
Le craquage consiste à « casser » les plus grosses molécules pour en obtenir de plus petites. Le craquage catalytique est
une technique qui consiste, à l'aide d'un catalyseur, à casser les grosses molécules d'hydrocarbures afin d'obtenir de petites
molécules servant de base aux mélanges des essences utilisées comme carburants.

Produits [modifier le code]

Par ordre de légèreté décroissante, les produits pétroliers sont (liste non exhaustive) :
les gaz légers (méthane et éthane) qui constituent du gaz combustible utilisé par les raffineries elles-mêmes
du gaz propane,
du gaz butane,
du naphta,
des essences : ordinaire et du super (premium de différents grades)
le kérosène utilisé essentiellement dans la fabrication du Jet A1 pour les avions
le gazole léger servant de base pour le gazole moteur et du fioul domestique
le gazole moyen
le gazole lourd ou fioul lourd de différentes teneurs en soufre (< 0,5 % de soufre, 0,5 % de soufre, 1 % de soufre et >1 %
de soufre) appelé aussi fioul BTS (basse teneur en soufre), fioul MTS (moyenne teneur en soufre) et fioul HTS (haute
teneur en soufre).
le fioul combustible utilisé dans la raffinerie,
le bitume (un composant de l'asphalte).
C'est par déstructuration et/ou recombinaison des molécules des éléments plus ou moins lourds que l'on obtient certaines
matières plastiques à partir du naphta. C'est ainsi que par "craquage à la vapeur" (voir l'article de fond dans : Raffinage du
pétrole), on obtient de l'éthylène et du propylène, puis par polymérisation de l'éthylène ou du propylène, on obtient ensuite
du polyéthylène ou du polypropylène, matières plastiques utilisées dans tous les domaines.

Impact environnemental et avenir de cette industrie [modifier le code]

La combustion du pétrole comme carburant produit des gaz à effet de serre et d'autres polluants atmosphériques, comme les
oxydes d'azote, le dioxyde de soufre, les composés organiques volatils et les métaux lourds.
Comme le pétrole est une ressource naturelle non renouvelable, l'industrie est confrontée à une déplétion inévitable de la
production. Les statistiques de BP Review of World Energy 2007 ont listé les ratios de réserves par rapport à la production
pour les ressources prouvées dans le monde. L'étude a placé la durée de vie prévisible des réserves prouvées dans le
Moyen-Orient à 79,5 ans, an Amérique latine à 41,2 ans, et en Amérique du Nord à seulement 12 ans.
La théorie du pic de Hubbert, qui a introduit le concept de pic pétrolier, questionne la durabilité de la production de pétrole.
Elle suggère qu'après un pic dans la production de pétrole, il s'ensuivra une période de déplétion.

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Références [modifier le code]
1. ↑ Observation satellitaire du torchage
2. ↑ Total s'engage à limiter le torchage
3. ↑ Sonatrach : objectifs de réduction des gaz torchés
4. ↑ (mul) US1989002418 PROCEDE DE RECUPERATION D'HUILE AMELIORE PAR DU GAZ MISCIBLE UTILISANT DU SULFONATE
D'ALKYLPHENOL ETHOXYLE - Dépôt de brevet, juin 1989
5. ↑ Exemples d'application des méthodes de récupération assistée dans des champs matures - Site de la compagnie Total [PDF]
6. ↑ Fracturation hydraulique : Propriétés dynamiques en milieu aqueux de systèmes mixtes micelles vermiculaires-polymères associatifs
d’origine naturelle - Isabelle Couillet, Thèses de doctorat, Université Louis Pasteur, 10 janvier 2006 (voir archive)
7. ↑ (fr) (en) Méthode pour estimer l'impact des réactions secondaires et tertiaires lors des traitements d'acidification de gisements
gréseux - Oil & Gas Science and Technology, Rev. IFP, Volume 60, no 2, mars-avril 2005
8. ↑ Les réserves de pétrole, document IFP
9. ↑ L'avenir du raffinage en France en débat sur fond de grève , Le Monde, 15 avril 2010
10. ↑ Raffineries en crise: à qui la faute ? , L’Expansion, 28 septembre 2011
11. ↑ La raffinerie des Flandres autorisée à fermer , Le Figaro, 22 octobre 2010
12. ↑ TOTAL : fermeture d'une unité de distillation à Gonfreville , Zonebourse.com, 10 mai 2011
13. ↑ Raffinerie de Reichstett : fermeture le 30 juin , France 3 Alscace, 1er juin 2011
14. ↑ [1] bilan énergétique 2010, Ministère de l'Environnement

Annexes [modifier le code]

Articles connexes [modifier le code]


Sur les autres projets Wikimedia :
Géopolitique du pétrole
Plan d'approvisionnement, de production et de distribution du pétrole Industrie pétrolière, sur Wikimedia
Desmarais Frères Commons
Union française des industries pétrolières

Lien externe [modifier le code]

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pétrolières exercées sur le territoire français métropolitain

v·d·m Gisements et industries pétroliers et gaziers


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Région pétrolifère (liste des réserves pétrolières ; liste des producteurs de pétrole) ·
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