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Génétique qualitative des diploïdes Université Ibn Khaldoun - Tiaret

2.2.3. Test-cross

Sachant qu'un allèle récessif ne s'exprime pas en présence d'un allèle dominant, pour
tout caractère représenté par deux allèles, l'un dominant "A" et l'autre récessif "a", les génotypes
homozygotes dominant "AA" et hétérozygote "Aa" ne sont phénotypiquement pas discernables.

Ainsi, par exemple, une souris grise peut présenter deux phénotypes : "GG" ou "Gb",
sachant que le caractère "couleur du pelage" est gouverné par deux allèles, l'un dominant "G"
(pelage gris foncé), l'autre récessif "a" (forme blanche, albinos). Afin de déterminer le génotype
d'une telle souris grise, il suffit de la soumettre à un test-cross, autrement dit de la croiser avec
un individu homozygote récessif. Le résultat du croisement, soit l'observation des phénotypes
de la génération F1, permettra de choisir entre les deux génotypes possibles de l'individu "testé".
Deux possibilités sont envisagées pour la sourie grise foncée du caractère dominant :

• Si son génotype est homozygote, le résultat est le suivant (Fig. 4A) :

Parents : ♂ GG × ♀ gg
Gamètes : ♂ × ♀
F1 : Gg
Génotype F1 : 100 % Gg
Phénotype F1 : 100 % [G]

Le génotype homozygote produit un seul type de gamète et par conséquent, un seul


génotype sera présent à la F1.

Figure 1: Croisement entre souries grises et blanches : A) de race pure, B) les souries grises
sont hétérozygotes et les souries blanches sont des homozygotes récessifs.

• Si son génotype est hétérozygote, le résultat est le suivant (Fig. 4B) :

Parents : ♂ Gg × ♀ gg
Gamètes : ♂ × ♀



Gg gg

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Génotype F1 : ½ Gg : ½ gg
Phénotype F1 : ½ [G] : ½ [g]

Le génotype hétérozygote produit deux types de gamètes et par conséquent, deux


génotypes et deux phénotypes seront présents à la F1.

2.2.4. Backcross (Rétrocroisement)

Un rétrocroisement, aussi appelé "croisement en retour", est le croisement d'un hybride


avec l'un de ses parents ou avec un individu similaire sur le plan génétique à l'un de ses parents,
de manière à obtenir un descendant ayant une identité génétique plus proche de celle du parent.
On utilise ce procédé en culture sélective des plantes (agriculture, horticulture), en sélection
animale et pour la production d'organismes par invalidation génique.

Lorsqu'il s'agit de croisements entre lignées pures, le croisement de l'hybride F1 avec le


parent portant les caractères récessifs, le résultat est identique à celui du test cross.

En prenant le même exemple du test-cross, les résultats des croisement backcross sont
les suivants (Fig. 5) :

Figure 2 : Les deux croisement backcross entre souries grises et blanche.


Parents : ♂ GG × ♀ gg
Gamètes : ♂ × ♀
F1 : Gg

Génotype F1 : 100 % Gg Phénotype F1 : 100 % [G]

F2 : ♂ F1 × ♀ Parent 1 F2 : ♂ F1 × ♀ Parent 2
F2 : ♂ Gg × ♀ GG F2 : ♂ Gg × ♀ gg
♂ ×♀ ♂ ×♀

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♂ ♂
♀ ♀
GG Gg Gg gg

Génotype F2 : ½ GG : ½ Gg Génotype F2 : ½ Gg : ½ gg
Phénotype F2 : 100% [G] Phénotype F2 : ½ [G] : ½ [g]

Remarque

La méthode du backcross est utilisée en amélioration des plantes pour incorporer dans
une variété A par ailleurs désirable, un caractère qui lui manque et qui existe dans une variété
B, ou même parfois dans une autre espèce (pour les autogames). La méthode consiste à croiser
les variétés A et B pour introduire le caractère désiré dans A. L'hybride AB de la F1 est ensuite
croisé à la variété A pour produire une progéniture dans laquelle on sélectionnera des individus
ayant le caractère désiré : A²B. On répète cette dernière opération le nombre de générations
requis pour intégrer le caractère de la variété B désiré dans un génome entièrement A : A3B,
A4B, A5B, etc. Par ailleurs, cette méthode a été utilisée par Mendel pour vérifier sa 2ème loi : loi
de pureté des gamètes.

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