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Mémoire
Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER
en Génie Civil
Spécialité : Géotechnique
Par
LOURADI Salah
Thème
Modélisation du comportement des structures
d’assises ferroviaires par éléments finis
Soutenu publiquement le 22 / 05 /2011, devant le jury composé de :
Toute ma gratitude, grâce et remerciements vont à dieu ALLAH le tout puissant qui m’a
donné le courage et la volonté pour concrétiser ce modeste travail.
Je remercie madame AIT MEZIANE Yamina, Docteur au CGS, d’avoir accepté d’être
examinateur de ce mémoire.
5.4.2 Influence des caractéristiques des matériaux sur les valeurs des 80
déplacements et des contraintes
5.4.3 Influence des qualités du sol sur les valeurs des déplacements et des 82
contraintes
5.5 Conclusion 84
Conclusion générale et perspective 85
Bibliographie 86
Liste des tableaux
Tableau 1.1. La longueur d’onde des défauts et les différents procédés d’entretien 15
al.(1982)
Tableau.2.2. Tableau descriptif des matériaux constitutifs des structures d'après
Sauvage et al.(1982) 32
Tableau 5.2. Valeurs des caractéristiques mécaniques des matériaux (Profillidis, 1986) 76
Tableau 5.4. Modules d’élasticité des couches d’assise considérés dans l’analyse 80
Mots clés :
Voie ferrée - trains - ballast - essai - - éléments finis - modèle élastique linéaire - tassement
Summary
The behavior of railway ballast under the train passages is one of the most advanced research
in the field of rail transport. Because of the repeated passage of trains, differential vertical
settlement is observed throughout the track. These settlements are dependent on the quality
of the platform, speed, bearing andbehavior the way for dynamic loads. To follow the
progress of settlement, a numerical simulation was investigated. The aim of this work is to
establish a numerical model, based on the finite element method with linear elastic behavior
laws, which will check several structures of the track.This model will simulate several
parameters such as displacements and stresses in the different layers of the seat track.
Keywords:
Railway - Train - Ballast - Test - Finite element - Linear elastic model – Settlement.
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Introduction générale
Introduction
La voie ferrée, moyen traditionnel pour le transport des voyageurs et des marchandises,
connaît actuellement une profonde évolution pour s’adapter aux besoins de notre époque.
Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années, tant dans le domaine de la
performation pure que dans celui de l’exploitation courante. Cela s’est traduit entre autre
par l’utilisation de plus en plus fréquente des grandes vitesses, par une amélioration du
confort des voyageurs et par une diminution des dépenses d’entretien.
Ces progrès ont été rendus possibles grâce à la mise en œuvre d’importants travaux de
recherche. Cela a permis la mise en œuvre de modèles élastiques tridimensionnels simulant
le comportement de la voie ferrée et de sa fondation.
Les principaux travaux de recherche ont concerné essentiellement le développement des lois
de comportement des matériaux et de moyens de calcul numérique.
Cette approche plus fine permettrait, sans remettre en cause la sécurité des passagers et
aboutir à apport économique certain, de mobiliser toutes les réserves de résistance des
différents composants de ces structures.
L’objectif de ce travail consiste en l’élaboration des modèles par éléments finis de structures
d’assises ferroviaires.
Dans la troisième partie, une présentation introductive de la méthode des éléments finis est
présentée.
La quatrième partie concerne le dimensionnent des chaussées ferroviaire basé sur les
méthodes empiriques où on a présenté le modèle de Winkler et des applications.
La dernière partie est dédiée à la modélisation de la voie ferrée par éléments finis où on a
présenté le modèle de Profillidis et ses applications pour le dimensionnement de la voie
ferroviaire.
Introduction générale
Dans cette étude nous avons mis au point un modèle numérique qui nous permet de vérifier
plusieurs structures de la voie ferrée. Cette modélisation permettra de simuler plusieurs
paramètres tels que les déplacements et les contraintes dans les différentes couches d’assise
de la voie.
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Chapitre 1 :
Généralités sur la
voie ferrée ballastée
Chapitre 1 :
Généralité sur la voie ferrée ballastée
1.1 Introduction :
En transport ferroviaire ou en transport urbain, des slogans tels que confort et sécurité du
voyageur, économie d’énergie, amélioration des performances, obligent le constructeur de
l’infrastructure ou le matériel roulant à faire preuve d’imagination et d’innovation pour satisfaire
à ces critères, tout en tenant compte des prix et délais appliqués par la concurrence.
Il est nécessaire avant de construire une voie ou de fournir un matériel de s’assurer qu’il répond
aux exigences durant toute sa durée de vie. Les moyens disponibles pour cette vérification sont,
d’une part, les essais et, d’autre part, les calculs. Surtout dans ce dernier domaine, une évolution
spectaculaire s’est produite, ces dernières années, grâce aux progrès énormes de l’informatique.
Lors de l’étude d’une nouvelle voie, il faut vérifier que :
- La voie peut supporter la charge et la surcharge appliquées par le matériel roulant,
- Il n’y a pas de déformation de la plateforme,
- Le confort et la sécurité des voyageurs sont assurés.
La voie classique comporte deux rails dont l'inclinaison et l'écartement sont maintenus
par des traverses reposant sur une épaisseur variable de ballast, en principe isolé de la
plate forme par une sous-couche (figure.1.1)
Les caractéristiques de la voie sont fixées par des règles définissant des exigences géométriques
et mécaniques qui assurent une qualité continue et homogène sur le réseau.
La voie et ses différents éléments constitutifs supportent des efforts transversaux et verticaux qui
agissent de manière prépondérante entraînant des déformations irréversibles (tassement vertical),
les efforts longitudinaux étant moins importants (accélération et freinage).
1.2.1 L’armement :
1.2.1.1 Le rail
C’est le premier élément en contact le véhicule et la voie. Il assure le support vertical des roues
des véhicules et guide les roues dans le sens transversal.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Figure 1.3- Schéma d'un système nabla Figure 1.4- Photo d'une attache
La transmission des efforts entre le rail et le ballast se fait par des traverses, qui assurent en même
temps le maintien de l’écartement.
Les traverses permettent :
-la transmission des charges dynamiques et statiques du rail au ballast qui dépendent beaucoup
des conditions d’appui,
-le maintien de l’écartement des deux files de rail,
-le maintien d’une certaine inclinaison du rail (1/20).
Les forces exercées sur la traverse sont celles transmises par le rail et la réaction du ballast qui
dépend de la condition d’appuis entre la traverse et les grains de ballast.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
La première traverse utilisée était en bois, après cette traverse a été remplacée par une autre en
acier puis en béton armé pour des raisons de coût, de performances et de durée de vie. D’un point
de vue structurel, on distingue deux types de traverses : mono- bloc et bi-blocs. La traverse
actuelle est constituée de 2 blochets en béton armé (bi-blocs) reliés par une entretoise en acier qui
travaille normalement en traction (figure 1.5). La masse et la rigidité du blochet joue un rôle très
important pour assurer la stabilité de la voie. La distance (entraxe) entre deux traverses
consécutives est 0.6m.
1.2.2.1 Le ballast
Le ballast est un granulat de 25/50mm provenant du concassage de roches extraites dans des
carrières de pierres dures (granit, diorite, rhyolite, quartzite, grès). Il constitue un élément support
de la voie et fait partie de la superstructure.
Le ballast a un rôle très important, il remplit les fonctions suivantes :
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Le ballast employé actuel est un granulat concassé 25-50 mm dont les fuseaux de spécification et
de refus sont représentés sur la figure 1.6. Les deux fuseaux représentent respectivement la
spécification du ballast préconisée par la norme et les valeurs limites au-delà desquelles le ballast
est refusé. Le deuxième fuseau est établi suite à des contrôles de conformité à la norme.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Les grains de ballast (fig. 1.7) ont une forme polyédrique, avec des arêtes vives, que l’on
caractérise par la longueur, la grosseur et l’épaisseur.
Il est important de connaître la proportion des éléments pouvant nuire à la stabilité des
assemblages. Ces grains, que l’on dénomme plats ou aiguilles, ne doivent pas dépasser 92 mm et
leur proportion ne doit pas excéder 7% de la masse totale des matériaux passant au tamis de 50
mm. Les éléments plats sont caractérisés par un coefficient d’aplatissement global qui représente
le pourcentage total en masse de passant à l’ensemble des grilles et ne doit pas dépasser 12%.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
L’homogénéité du ballast est définie par la proportion d’éléments friables ou altérés qui ne doit
pas dépasser 3%.
La dureté et la résistance à l’usure des grains de ballast sont définies à l’aide de l’essai Los
Angeles et l’essai d’attrition Deval en présence d’eau.
La plate- forme est une partie supérieure de l’ouvrage en terre supportant les couches d’assise. La
caractéristique essentielle de cet élément est sa capacité de portance. Son élasticité est
relativement grande par rapport aux autres composants de la voie. La qualité de la plateforme
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
La structure type de la voie ferrée nouvelle peut être résumée par les schémas suivants (figure
1.8) :
Les efforts supportés par la voie proviennent des interactions véhicule- voie. La masse par essieu,
la charge totale annuelle et la vitesse sont des paramètres fondamentaux pour étudier la fatigue de
la voie. Actuellement le classement des voies est fait par l’Union Internationale des Chemins de
Fer (U.I.C) se divise en trois catégories :
Catégorie A, 16 tonnes par essieu,
Catégorie B, 18 tonnes par essieu,
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
La circulation des trains entraîne l’apparition de défauts de voie. Ces défauts sont de nature
géométrique résultant essentiellement de problèmes de nivellement. Les défauts de voie
entraînent un non confort pour les voyageurs et mettent en jeu la sécurité des circulations s’ils
sont trop importants. Ces défauts sont identifiés à l’aide d’une rame spéciale appelée Voiture
Mauzin, dont on analyse les enregistrements (figure1.9). Nous ne citerons ici que les défauts de
nivellement qui sont corrigés à l’aide d’opérations de maintenance.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Dans le plan vertical on distingue le nivellement longitudinal (NL) (fig. 1.10), qui est le résultat
du tassement global et du tassement résiduel, en pratique c’est la valeur instantanée entre la crête
de défaut et la ligne de l’enregistrement sur une base de 15 m et le nivellement transversal que
l’on évalue selon deux quantités :
– l’écart de dévers (fig. 1.11), c’est-à-dire la différence entre le dévers mesuré et le dévers
théorique, qui représente l’inclinaison transversale de la voie dans les courbes pour compenser les
efforts dans les courbes,
– le gauche ou torsion de la voie (fig. 1.12), qui représente le décalage vertical entre les deux files
de rails.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Les défauts apparaissant dans le plan horizontal sont caractérisés selon deux types :
– le défaut de dressage (fig. 1.13) qui représente la variation transversale du milieu des rails par
rapport à sa position théorique,
– le défaut d’écartement des rails entre eux.
La mesure et l’analyse de ces défauts conduisent à déterminer l’état de la voie selon des
tolérances de sécurité admises et à planifier les opérations d’entretien. En fonction du type de
circulation de la ligne, on définit des seuils dont le dépassement peut entraîner des réductions de
vitesse ou des opérations de maintenance urgentes.
Les défauts de voie présentés sont corrigés à l’aide d’opérations que l’on appelle le bourrage. Ces
opérations permettent de corriger les défauts par vibration et serrage des grains de ballast situés
sous les traverses. Elles sont réalisées par des engins appelés bourreuses, l’opération de bourrage
manuel s’effectuant à l’aide d’outil Jackson.
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
– sans référence au piquetage qui permet de réduire les défauts de dressage en ligne
droite ou en courbe,
– avec référence au piquetage où la valeur de défaut de dressage est mesurée au
préalable.
TABLEAU 1.1. La longueur d’onde des défauts et les différents procédés d’entretien :
Afin de réaliser ces travaux, il existe différents types de bourreuse qui sont classées selon la
nature, la qualité du travail à fournir et le rendement à obtenir. La S.N.T.F. a effectué le
classement suivant :
– les bourreuses premier niveau sont destinées aux travaux d’entretien du nivellement et
du tracé des voies. L’entretien est défini comme la rectification de la géométrie des
voies dans les limites de 20 mm de relevage (nivellement) et 20 mm de ripage
(dressage) pour le L.R.S. Ces machines sont destinées à l’entretien à grand rendement.
– les bourreuses deuxième niveau sont affectées aux opérations de ballastage et aux
travaux d’entretien du nivellement et du dressage des appareils de voie. Elles
permettent un nivellement plus important mais plus grossier,
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
– les bourreuses troisième niveau sont destinées aux opérations ponctuelles (400 m ou
500 m) d’entretien du nivellement et du tracé des voies,
– les bourreuses quatrième niveau sont destinées au calage des traverses préalablement
mises en hauteur.
Figure 1.14-Bourrage
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Figure 1.15-Surface inférieure d'une traverse et résultat de la production de fines sous la traverse en place
Sous l’effet des chocs répétés entre le ballast et la traverse, l’usure de la traverse devient de plus
en plus importante pouvant arriver jusqu’à sa destruction (fig. 1.15). Il en résulte le transport de
fines sous l’effet des circulations sur une zone d’environ une dizaine de traverses. Le ballast est
colmaté par des fines et l’ensemble forme un agrégat de grains de ballast, ces grains n’étant pas
forcément très usés.
Afin de corriger les défauts apparus, des opérations de maintenance, bourrage, rajout de ballast,
sont dans un premier temps effectués, mais des évolutions peuvent perdurer et il est nécessaire
dans ce cas de réaliser une opération de dégarnissage pour enlever le ballast et la traverse
endommagée pour les remplacer par du ballast sain et des traverses neuves.
L’ingénieur chargé de l’entretien des voies est naturellement conduit à suspecter (sauf anomalie
grave dans l’état de la superstructure) une insuffisance de qualité de la fondation lorsque les
fréquences d’intervention sur le nivellement sont anormale ; les zones très médiocres sont, en
outre, le siège de désordres visibles ; remontées boueuses, anomalies dans le fonctionnement
hydraulique, etc.…
Bien entendu, la fréquence des interventions permettant d’assurer le niveau de qualité
géométriques requis une nature de trafic donné dépend de multiples autres paramètres que la
qualité de la fonction, par exemple :
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
Il en résulte que, même lorsque la fondation est de bonne qualité, on constate que la fréquence
des interventions n’est pas constante mais évolue de façon monotone croissante au fur et à
mesure du vieillissement du matériel de voie et du ballast ; c’est ce processus tout à fait normale
qui conduit sur les lignes importantes à prévoir des renouvellements, lorsque le processus normal
de dégradation de la superstructure s’accélère et que la qualité géométrique requise ne peut plus
être assurée économiquement, et lorsque la qualité de la fondation est insuffisante, la fréquence
des interventions est plus élevée que dans la situation normale ; ceci résulte des deux phénomènes
interdépendants ci-après :
Cette influence de la qualité de la fondation est mise en évidence par les différences constatées
dans les fréquences d’interventions sur le nivellement nécessaire sur une même ligne pour des
tronçons de même âge, même armement, même trafic.
Conclusion
- L'investissement dans les chemins de fer doit être accompagné de progrès technologiques
selon les méthodes employées pour la conception et l'entretien de l'infrastructure
ferroviaire si un service de rail réussi, fiable et efficace doit être livré. Un composant
important de l'infrastructure ferroviaire est l’assise de chaussée qui devrait être conçue en
utilisant des principes techniques et économiques d'une façon saine et robuste. Une telle
approche à concevoir peut limiter plusieurs des problèmes liés à l'exécution fonctionnelle
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Chapitre 1 GENERALITES SUR LA VOIE FERREE BALLASTEE
faible de la voie insuffisamment conçue et peut donc réduire l'entretien de voie et pourrait
aider l'ingénieur à optimiser le dimensionnement d’assise de chaussée ferroviaire en
adoptant une approche numérique comme la méthode des éléments finis. On peut espérer
que ceci permettra à l'ingénieur d'adapter des procédures existantes de conception pour
fournir une solution réaliste pour les conditions actuelles.
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Chapitre 2 :
Etat de l’art sur les
modélisations existantes pour
la voie ballastée
Chapitre 2 :
Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
2.1 Introduction :
Les essais réalisés sur les portions de voies ont pour but de déterminer des lois de tassement en
fonction du nombre de cycles. Etant donné le coût élevé de ce genre d’essais nécessitant, hormis
l’intervention et le matériel nécessaire aux mesures, un arrêt du trafic ferroviaire pendant les
essais, une solution alternative consiste à reconstituer une portion de voie au laboratoire.
2.2.1 Etude du comportement vertical et latéral de la voie :
2.2.1.1 Charge latérale limite supportée par la voie :
L’étude de la résistance latérale de la voie a été le sujet d’investigations expérimentales menées
par PRUD’HOMME.M.A (1970). L’objectif était de déterminer une loi permettant de déterminer
les niveaux d’efforts acceptables sans que la voie ne se déforme au-delà d’une limite acceptable.
Deux systèmes expérimentaux ont été utilisés par Prud’homme sur une voie expérimentale :
– un wagon dérailleur possédant un essieu spécial permettant d’exercer des efforts latéraux et
verticaux variables,
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
– un wagon tombereau qui est tiré dans l’axe de la voie par un dispositif sur une voie parallèle.
Ce dispositif permet d’exercer une charge verticale de 17 tonnes et de contrôler les essais réalisés
à l’aide du wagon dérailleur.
La résistance L de la voie est donnée pour des traverses en béton par la formule suivante :
P
L = 1.5 + (2.1)
3
où P est la charge à l’essieu (en tonnes).
L’approche a permis de proposer une loi reliant l’incrément de tassement vertical (déformation
résiduelle) en fonction de la déflexion verticale d :
dτ
= α .d β (2.2)
dN
dτ
Avec l’incrément de tassement vertical par cycle (en mm par cycle), d la déflexion verticale
dN
élastique maximale de la traverse (en mm), α et β des coefficients constants. Ramenés à échelle 1
par similitude, ces deux derniers coefficients prennent pour valeurs : α = 1,437.10-6 et β = 2,51.
La déflexion verticale dépend notamment de la charge à l’essieu et de la raideur du sol. La vitesse
n’a que peu d’influence si le domaine de fréquence de la sollicitation reste inférieur à la
fréquence de désorganisation du massif de ballast.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Les essais quasi-statiques mettent en évidence une phase de mise en place du ballast sur 300
cycles environ et ensuite une phase de stabilisation. Les essais à grand nombre de cycles font
apparaître une phase de mise en place du ballast, où le tassement est important lorsque la
sollicitation est purement verticale.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Les essais cycliques sur le banc d’essai à l’échelle 1/3 ont permis d’identifier une loi de
tassement vertical et latéral valable au-delà de 250000 cycles :
dτ V
– pour le tassement vertical : = 2,1.10 −6 (δ v )1,17 (2.3)
dN
dτ L
– pour le tassement latéral : = 7.10 − 6 (δ L )1,13 (2.4)
dN
dτ V dτ L
où représente l’incrément de tassement vertical par cycle, δV la déflexion verticale,
dN dN
représente l’incrément de tassement latéral par cycle, δL la déflexion latérale.
Les conclusions des essais en terme ferroviaire sont :
– le tassement vertical est lié à la charge d’essieu et à la qualité du sol à travers la
déflexion verticale,
– le tassement latéral de la voie est lié à l’insuffisance de dévers et éventuellement à la
raideur du sol,
– les valeurs du tassement obtenues restent très faibles quelle que soit la vitesse pour les
charges ou l’insuffisance de dévers considérés.
A l’aide du même banc d’essai un phénomène important a été mis en évidence, l’existence d’une
accélération critique. L’augmentation de la vitesse de sollicitation pour différentes charges
appliquées sur le blochet entraîne une désorganisation du massif de ballast. Il a été observé une
fluidification du tas de ballast, la traverse s’enfonçant jusqu’au bâti. Ces essais montrent que
l’accélération peut être un paramètre plus représentatif que la déflexion.
Les expériences menées par INDRARATNA.D et al. (2003) consistent en une série d’essais
cycliques sur du ballast en utilisant une cellule de forme parallélépipédique, les quatre plans
verticaux pouvant se déplacer indépendamment les uns des autres, et munie d’un vérin permettant
d’appliquer des chargements verticaux d’amplitude maximale 73 kN. Ce système permet
d’imposer des contraintes majeures et mineures.
Des essais ont été réalisés à une fréquence de 15 Hz simulant une vitesse de 80 km/h et le nombre
total de cycles par essai est de 500000.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Les résultats montrent que l’évolution des contraintes verticales en fonction des déformations
verticales est caractérisée par un premier cycle de charge/décharge pour lequel les déformations
permanentes sont importantes. Plusieurs essais sur différents types de ballast montrent que c’est
le ballast neuf qui tasse le moins, l’analyse de cette constatation met en avant le rôle de
l’angularité des grains. Les auteurs en déduisent une loi de tassement :
δ = α + β log(N ) (2.5)
Avec α et β des paramètres dépendant de l’état initial de compaction, du type de ballast, de
l’amplitude du cycle de chargement, du degré de saturation de l’échantillon.
Le dispositif expérimental représente une portion de voie ferroviaire. Il est constitué d’un bloc en
aluminium représentant une portion de blochet, de prismes en béton haut performance à sections
polygonales représentant les grains de ballast, le tout reposant sur une couche d’élastomère
représentant le sol (fig. 2.2). Les grains modèles, en ciment haute performance sont de trois
différents diamètres (1 cm, 1.5 cm et 2 cm), sont répartis selon une loi de similitude à échelle un
tiers. L’ensemble est disposé dans un bâti rectangulaire, sur lequel est fixé un vérin, asservi en
force. Celui-ci permet d’appliquer des chargements cycliques sur le blochet avec diverses
inclinaisons.
Au cours des expériences des photos sont prises pour évaluer le déplacement de quelques grains.
Des prismes rectangulaires ont été collés sous le blochet pour augmenter le seuil de cisaillement
entre le blochet et les grains, en raison de nombreuses pertes d’adhérence du blochet sur les
grains au cours des premiers essais.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Le type de chargement appliqué est un signal sinusoïdal de valeur moyenne 1000 newtons et
d’amplitude 500 newtons. La fréquence des essais varie entre 0.25 Hz et 1 Hz et quatre angles de
sollicitation sont utilisés, 0, 5, 10 et 15 degrés.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
L’effet de la stabilisation est d’augmenter la résistance latérale par deux techniques. On observe
une augmentation de la résistance latérale pour des traverses en bétons d’environ 40 % par
rapport à une voie non stabilisée avec une fréquence optimale d’environ 25 Hz.
Cette opération permet une stabilisation plus rapide de la voie correspondant à de nombreuses
circulations (équivalent à 60000 et 90000 tonnes). Janin propose une loi exprimant la résistance
latérale en fonction du tonnage.
Les études menées par SATO.Y (1989) avaient pour objectif d’étudier l’opération de bourrage à
l’aide d’un banc d’essai à échelle réduite. Le ballast est disposé dans une éprouvette est soumis à
deux types de bourrage à l’aide d’une machine de type Jackson et une machine de type Vibrogir.
Les résultats sont qualitatifs et visuels et ne résultent pas de mesures effectuées sur le banc. Il
constate que le principe Vibrogir, pour lequel le ballast est compacté sous l’action de la vibration
d’une semelle, est plus approprié à la densification du ballast. La méthode de type Jackson
consiste à introduire une dent vibrée dans le ballast et le bourrage commence avec la liquéfaction
du ballast à une fréquence de 30 Hz.
Dans le cadre de la thèse de OVIEDO.X (2001) un banc d’essais dont le principe consiste à
reproduire l’action des sollicitations mises en œuvre lors du bourrage du ballast a été développé.
Ce banc d’essais a pour objectif d’améliorer la compréhension du bourrage et le comportement
du ballast lors de cette opération, de comprendre le rôle de la fréquence et de la force de serrage
et enfin d’optimiser cette opération.
27
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Le banc d’essais (fig.2.3) consiste en une boîte, délimitée par une paroi en plexiglass, pouvant se
translater sous l’action d’une force, pour effectuer le serrage de la plaque bourroir qui effectue un
mouvement horizontal d’amplitude contrôlée. L’action de serrage et la vibration sont découplées
afin de mieux maîtriser l’évolution du système, en particulier sous le blochet. Ce banc ne
reproduit pas la rentrée des bourroirs dans le ballast. La possibilité de visionner l’ensemble du
phénomène grâce à la paroi en plexiglas a permis de définir deux critères de qualité de bourrage :
la densité de grains sous le blochet et le nombre de grains en contact avec le blochet.
Les différents essais (n1,n2,...) (figure 2.4) ont permis de mettre en évidence trois zones pour
lesquelles un massif de ballast présente des comportements différenciés :
– un comportement dit solide pour la plage des faibles fréquences (inférieures à 25 Hz), où les
grains sont soumis principalement aux efforts de serrage,
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Cette approche expérimentale a permis de représenter les phénomènes réels constatés in-situ,
mais qualitativement les comparaisons numériques sont plus difficiles à effectuer étant donné que
le ballast utilisé respecte la granulométrie à l’échelle un tiers. En effet le comportement étant non
linéaire, le changement d’échelle pour des quantités cinématiques est très difficile.
2.2.3 Synthèse :
L’ensemble de ces études met en évidence le comportement de la voie ballastée qui soumise à
des actions extérieures cycliques, montre la sensibilité des résultats en fonction de la nature du
sol sur lequel elle repose et la variabilité possible lors d’une étude systématique pour identifier
une loi de tassement.
Cette deuxième phase est la phase intéressante et le tassement peut être causé par plusieurs
mécanismes de comportement du ballast et de la plate-forme :
En bref, le tassement de la voie peut être produit pour deux raisons essentielles : la
densification du ballast et du sol par réarrangement des grains et le comportement non
élastique du ballast et du sol.
La prédiction du tassement présente un sujet de recherche très intéressant qui préoccupe les
chercheurs et les organisations spécialistes dans le domaine des voies ferrées ballastées. La
plupart des lois de tassement sont déterminées empiriquement grâce à des essais à échelle réelle
ou réduite (au laboratoire) plus ou moins compliqués. Elles visent généralement la deuxième
phase du tassement qui est plus ou moins linéaire. La première phase n'est pas intéressante et
très difficile à déterminer car sa durée en nombre de cycles dépend fortement du bourrage.
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Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
– tenir compte des principaux composants de la voie : rail, traverses, ballast, sous-couche,
– prendre en compte une caractérisation réaliste des propriétés de chacun des composants,
– prendre en compte la géométrie du système,
– prendre en compte les diverses conditions de chargement possible, dynamique, statique, ainsi
que leur orientation,
– représenter les changements des propriétés des composants en fonction des conditions
environnementales.
Comme toutes les méthodes numériques, la méthode des éléments finis fournit des solutions
approximatives. Celles-ci dépendent de la formulation physique des problèmes, et elles ont donc
des implications directes sur le choix du modèle adapté, sur la subdivision en éléments (création
de sous domaines et du maillage), sur les conditions aux limites et de la distribution des charges,
et sur les valeurs assignées aux paramètres qui contrôlent la solution. Une fois que la solution a
été obtenue, il faut ensuite savoir analyser les résultats, en tirant des informations utiles pour les
buts de conception.
SAUVAGE.R et LARIBLE.G (1982) ont modélisé la structure de l'assise d’une voie ferrée
par éléments finis. Pour ce faire, ils ont utilisé le code de calcul ROSALIE mis au point par
le LCPC. Ce programme permet la prise en compte des caractéristiques rhéologiques des
matériaux constitutifs des couches d’assise (module d'Young E, coefficient de Poisson v,
cohésion c et angle de frottement cp). La modélisation est tridimensionnelle et suppose une loi
de comportement elastoplastique des matériaux, faisant intervenir un critère de plasticité
définissant la limite d'écoulement plastique. Le critère utilisé est celui de Drucker-Prager,
exprime en fonction de la cohésion c et de 1'angle de frottement cp du matériau.
31
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Les couches d'assise de la voie sont modélisées par un maillage tridimensionnel à éléments
hexaédriques à 20 noeuds. Deux cas de charge ont été modélisés : une structure d'assise
chargée par l'intermédiaire d'une seule traverse (essai de Vienne Arsenal) et une
structure chargée par l'intermédiaire d'un châssis de voie complet. Dans tous les cas de
figure, 1’assise est composée d'une couche de ballast d'épaisseur ep= 25 cm, d'une couche
de grave d'épaisseur e g variable et d'une couche de sable d'épaisseur e s =15cm. Les
résultats de la modélisation en terme de déflexion ont été confrontés aux résultats d'essais
de chargements statiques. De bonnes corrélations sur les déflexions ont été constatées dans le
cas d'essais à grand nombre de cycles de chargement (2 millions). Les couches d'assise
testées sont décrites sur le tableau.2.1.
TABLEAU .2.1. Tableau descriptif des couches d'assises testées par SAUVAGE et al.(1982)
TABLEAU.2 .2. Tableau descriptif des matériaux constitutifs des structures d'après SAUVAGE
et al.(1982)
Argile 15 0,49 50 20
Sable 100 0,2 0,1 36
Grave 1000 0,2 0,1 44
Ballast 150 0,2 0,1 45
32
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
R
ρn = (2.6)
∆en
Où ∆en est la variation d’épaisseur de la couche n.
Par ailleurs, les courbes résultant de la modélisation de Sauvage et al. montrent que pour
une structure d'assise, 1'enfoncement réversible calculé, est différent selon qu’il est déterminé
sous une traverse (4,5 mm) ou à 1'interface ballast-sous couches (3 mm), ou encore au
niveau de la plate-forme (2,3 mm). Le modèle mathématique développé par Sauvage et al.
permet d’aborder le calcul des déformations sous charge mais ne permet pas une évaluation
du tassement résiduel après un grand nombre de cycles.
33
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Afin de remédier aux problèmes des interfaces d'un système multi- couches et plus
particulièrement à 1'interface rail- traverse et traverse- ballast, et afin de représenter
correctement les discontinuités des contraintes à ces interfaces là, l'auteur a dédoublé les
noeuds du maillage, qui sont en réalité géométriquement confondus, ce qui permet de tenir
compte de l'enfoncement des traverses dans la couche de ballast, par glissement parallèlement
aux faces verticales de celles-ci.
Il a réalisé une modélisation mathématique dans laquelle il tient compte, dans son
dimensionnement, du type de traverse (en bois, en béton armé (bi-bloc) ou en béton
précontraint (monobloc) et de la qualité du sol de la plate-forme. Une autre amélioration
apportée par Profillidis par rapport aux études antérieures telles que celles de Sauvage
(1982) consiste à prendre en compte la semelle de caoutchouc interposée entre le rail et
la traverse, le rôle de cette semelle étant d'assurer d'une part une liaison élastique
permanente entre le rail et la traverse et d'améliorer d'autre part l'élasticité de la voie.
f (σ , k )= α I1 − J 2 − k (2.7)
avec:
1
J2 : second invariant du déviateur des contraintes, J 2 = S ij S ij (2.9)
2
tgϕ 3C
−σ = et..k = (2.10)
9 + tg ²ϕ 9 + tg ²ϕ
34
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
f (σ , Rc , R T ) = J 2 + (R C − R T )I 1 − 1 R C R T
1
(2.11)
3 3
Les résultats de la modélisation conduite par 1 'auteur montrent que la charge appliquée se
reporte essentiellement sur la traverse sous charge et les deux traverses adjacentes de part et
d'autre.
( Profillidis (1983))
Matériaux E (MPa) V RT (MPa) Rc (MPa)
3
Béton armé 30.10 0,25 3 30
3
Béton précontraint 50.10 0,25 6 9
3
Bois 20.10 0,25 10 100
Acier 2.103 0,3 700 600
Au-delà de la deuxième traverse adjacente, une réaction très faible est constatée et de
faibles contraintes de traction apparaissent dans 1 'infrastructure. Profillidis a mis en évidence
35
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
1'influence non négligeable de l'épaisseur des sous-couches sur les contraintes et les
déplacements.
L’auteur s’est intéresse également à la rigidité verticale de la voie, qui a été aussi
étudiée par Sauvage et al. (1982); celle-ci dépend de l'épaisseur des couches d'assise et de
la qualité du sol de la plate-forme. Il a aussi étudié la déformé de la traverse sous chargement
dont la flexibilité dépend également de l'épaisseur des couches d'assise et de la qualité du
sol de la plate-forme. Plus précisément, l’étude de la transmission de la charge appliquée aux
traverses montre les pourcentages moyens de charge supportée par chacune des traverses
situées de part et d'autre de la charge (figure.2.5) :
Figure 2.5-répartition en pourcentage de la charge d'un essieu sur les traverses (d'après Profillidis (1983))
D'après PROFILLIDIS.V (1983), les pourcentages de la charge qui sont supportés par la
traverse sous charge et les traverses adjacentes sont peu influences par la qualité du sol de
la plate-forme et par 1'effet du type de la traverse. Ces résultats sont corrobores par les
mesures effectuées in-situ sous des traverses en bois ou en béton.
36
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Aubry et al (1998) se sont basés sur les essais triaxiaux effectuées sur du ballast à L’Ecole
Centrale de Paris. Ils ont adopté le modèle qui est constitué de cinq traverses biblocs en béton
armé posée sur une couche de ballast ( Eb = 50MPa, γb=16,4 KN/m3), surmontant une couche de
grave ( Eg = 50MPa, γg=16,4 KN/m3) , le tout reposant sur un massif semi-infini ( Esol = 50MPa,
γsol=16,4 KN/m3). La charge appliquée sur les traverses est de l’ordre de 69 KN (figure 2.6 ).
La modélisation numérique réalisée par Aubry et al.(1998) est constituée de trois étapes :
Dans la première, les auteurs utilisent le logiciel MISS3D (outil numérique permettant de traiter
des problèmes tridimensionnels de dynamique des sols et de propagation d’onde) où des
simulations tridimensionnelles, dans le domaine élastique, sont réalisées, tenant compte des effets
dynamiques dus aux passages des trains. A l’issue de ce calcul, les auteurs déterminent les
37
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
déplacements élastiques dans la courbe de ballast, les efforts aux différents nœuds du maillage
ainsi que les chemins dans l’espace des contraintes et des déformations. La deuxième phase
consiste à utiliser le code de calcul en éléments finis GEFDYN, afin de déterminer les
déplacements élastoplastiques dans une tranche de ballast soumise à une sollicitation équivalente
au passage d’un convoi. Enfin, dans la troisième phase ils ont utilisé le logiciel LAWYER, qui
est une version simplifiée de GEDYN, pour prendre en compte l’aspect non- linéaire du
comportement du ballast.
La modélisation par MISS3D montre que pour une vitesse de sollicitation équivalente à une
vitesse de train de 320 km/h, la déflexion de la traverse au droit de la charge est de 0,9mm.
Une modélisation par éléments finis a été proposée par BODIN.V (2001) afin d’étudier
numériquement le comportement latéral et vertical de la voie ferrée ballastée. A l’aide de la loi de
tassement identifiée grâce aux essais expérimentaux il est possible de calculer les déflexions
élastiques verticales et latérales de la voie sous un cycle de chargement et de mesurer un
tassement irréversible après N cycles de chargement.
38
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Le ballast est considéré comme la superposition de deux matériaux distincts (fig.2.7), un matériau
à forte rigidité pour le ballast compacté situé directement sous les blochets et un matériau faible
rigidité pour le ballast lâche. Cette approche nécessite l’identification de deux états du ballast
pour deux niveaux de contraintes différents. Elle est plus simple que l’emploi d’une loi
unilatérale de comportement du ballast à laquelle on attribuerait des modules élastiques différents
en traction et en compression. Cette dernière approche ne modifie pratiquement pas les résultats
mais entraînerait une multiplication du temps de calcul par 10.
La méthode proposée est intéressante et performante pour le calcul des déflexions élastiques par
cycle, l’enrichissement de modèles de tassements, la détermination de matrices d’influence
nécessaires à ces mêmes modèles, la compréhension de situations locales complexes pour faire
intervenir les aspects hydrauliques, thermiques.
39
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
Ce type de loi peut être mis sous la forme d’une relation entre le taux d’accumulation des
déformations permanentes acquises au Nième cycle de chargement et les caractéristiques du
chemin de contrainte suivi :
dε ( x , N )
= F ( N , (σ )( x, N )) (2.12)
dN
La mise en œuvre de la méthode sur des essais œdométriques et sur une modélisation simplifiée
de l’essai BETTER à l’aide du code calcul CESAR a permis de commencer à valider l’approche
et d’analyser l’influence de l’hypothèse d’élasticité linéaire pour modéliser le comportement
réversible. Il est important de noter que le modèle ne prend pas en compte les effets dynamiques.
AL SHAER.A (2006) a modélisé par la méthode des éléments finis avec des comportements
élastiques linéaires et avec deux zones différentes de ballast (compactée et non compactée) un
essai à échelle réelle menée par le LCPC- Nantes. Cet essai représente une portion de la voie avec
un seul blochet à échelle réelle et de forme axisymétrique (Figure.2.8).
Il a modélisé aussi un essai à échelle réduite constituée de trois traverses, les traverses sont
mises en charge à l’aide de trois vérins hydrauliques fournissant des signaux ayant la forme de la
lettre M qui simulent les passages de bogies (Figure.2.9). Cet essai permet de mesurer plusieurs
paramètres tels que les déplacements, les accélérations et les contraintes dans l’éprouvette. Il a
essayé de valider la loi de puissance qui relie l’incrément de tassement avec le déplacement
élastique du blochet pour des faibles vitesses de roulement et aussi pour des grandes vitesses. Il a
40
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
trouvé que pour les vitesses faibles la loi de tassement est validée mais elle n’est pas validée pour
des grandes vitesses.
41
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
L’objectif de ces recherches est l’étude de phénomènes physiques de vibration apparaissant dans
les voies en fonction de la vitesse des véhicules. Il existe de nombreuses études afin d’étudier le
comportement d’un sol ou d’un massif soumis au passage d’une charge mobile, avec par exemple
une approche stochastique pour caractériser la réponse dynamique du milieu pour des amplitudes
aléatoires (G.LOMBAERT et al.,2003), et le modèle développé par NGUYEN.V.H (2002)
La prise en compte du massif du ballast entraîne la présence de non-linéarités qui entrent en jeu
dans le mécanisme de propagation d’onde. Une première modélisation consiste à étudier un
massif multicouche visco-élastique tridimensionnel soumis à une charge mobile ponctuelle (fig.
2.10). Ce problème linéaire peut être résolu par une méthode semi-analytique, et les exemples
numériques mettent en évidence l’influence de la vitesse ainsi que l’élasticité du milieu.
L’utilisation d’une loi de comportement non-linéaire pour le ballast permet de tenir compte des
non-linéarités. Elle est caractérisée par une élasticité non-linéaire(F.Quetin et al., 2003).
2.4 Conclusion
Dans ce chapitre, une présentation succincte des modèles expérimentales et numériques a été
présentée. Ces modèles nous permettent de prédire l’évolution incrémentale de tassement par
chargement et d’évaluer la réponse des structures d’assise sous ce dernier.
42
Chapitre 2 Etat de l’art sur les modélisations existantes pour la voie ballastée
- d’étudier une modélisation du rail sous forme d’une poutre infiniment longue sur fondation
élastique
- de modéliser par un modèle simple par la méthode des éléments finis, en se servant du logiciel
Ansys, une portion de la voie ferrée. Ce modèle nous permettra de déterminer les déplacements et
les contraintes mécaniques au niveau des interactions traverses – ballast et plateforme- ballast.
43
Chapitre 3 :
Introduction à la méthode
des éléments finis
Chapitre 3 :
Introduction à la méthode des éléments finis
3.1 Introduction
La méthode des éléments finis est une technique numérique qui permet de résoudre
des problèmes régis par des équations aux dérivées partielles. Le principe fondamental
consiste à remplacer le problème physique continu ayant une infinité de degré de liberté
par un problème discret équivalent dont le nombre de degré de liberté est choisi par
l’analyste lui-même. Ainsi les équations aux dérivées partielles sont transformées en
équations algébriques alors que le domaine géométrique étudié est discrétisé en un
assemblage d’éléments de géométrie simple. Pour un problème linéaire un système
d’équations algébriques linéaires est généralement obtenu. Les valeurs à l’intérieur des
éléments finis peuvent être interpolées au moyen des valeurs nodales.
3.2.1 L’idéalisation
L’idéalisation est aussi appelée modélisation numérique. Elle conduit à un modèle
mathématique du système physique. On distinguera trois classes :
Forme forte : Présentée comme un système d’équations aux dérivées partielles ou
différentielles ordinaires, dans l’espace et/ ou le temps, complétée par des conditions
aux limites appropriées.
Forme faible : Présentée comme une équation intégrale pondérée qui réduit la forme
forte
44
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
3.2.2 La discrétisation
La classe naturelle de discrétisation pour la forme faible est la méthode des résidus pondérés.
Les sous classes sont : Galerkin, Petrov- Galerkin, collocation par points, collocation par sous
domaines, volumes finis, moindres carrées, moments. La classe de discrétisation des formes
variationnelles est la méthode de Rayleigh- Ritz.
Le modèle mathématique continu est alors discrétisé dans l’espace. Il est approximé par un
modèle discret.
3.2.3 La résolution
45
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
Formulation
faible Méthode des
éléments finis
Formulation
variationnelle
1 Idéalisation
2 Discrétisation 3 Résolution
Figure 3.1 Principales étapes du processus d’analyse par les méthodes numériques
3.3 Formulation
Du point de vue mathématique la méthode des éléments finis est une formulation intégrale.
Les formulations intégrales d’éléments finis sont habituellement obtenues par les formulations
variationnelles ou les formulations de résidus pondérés.
Les méthodes variationnels trouvent les paramètres nodaux qui donnent une valeur
minimale ou stationnaire d’une intégrale connue comme une fonctionnelle Π qui est une
fonction d’un ensemble de fonctions et de leurs dérivées.
∂U ∂ 2U ∂ nU
∏ = ∏(U , , 2 ,......, n ) (3.1)
∂x ∂x ∂x
46
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
∂∏ ∂ ∏ ∂U ∂∏ ∂ nU
δ∏= δU + δ + ....... + δ =0 (3.2)
∂x ∂U ∂x ∂ n
U ∂x n
∂ ∂
∂x ∂x n
Pour qu’en plus, la fonctionnelle ∏ soit minimale, il faudrait que la seconde variation soit
positive.
δ2∏>0 (3.3)
Dans la plupart des cas il est possible d’allouer une signification physique à
l’intégrale. Par exemple, en mécanique des solides l’intégrale représente l’énergie potentielle
totale.
La génération de modèle d’élément finis par l’utilisation des techniques des résidus
pondérés est de plus en plus importante dans la résolution des équations aux dérivées
partielles pour les applications non structurelles. La méthode des résidus pondérés démarre
avec l’équation aux dérivées partielles régissant le problème
L(U ex ) = Q (3.4)
47
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
Où L représente l’opérateur différentiel agissant sur l’inconnue exacte Uex et Q est un terme
source pouvant, par exemple pour un problème de transfert de chaleur, représenter le taux de
génération ou d’extraction de chaleur par unité de volume. Généralement on suppose une
solution approchée notée U qui est une combinaison linéaire de n fonctions, par exemple de
forme Ni, ayant pour coefficients les inconnues des degrés de liberté correspondants. La
solution approchée, cette opération définit un terme d’erreur non nul, le résidu ℜ , dans
l’équation aux dérivées partielles, ce qui donne :
L(U ) − Q = ℜ ≠ 0 (3.5)
Quoique nous ne puissions pas forcer le résidu à disparaître puisque la solution approchée
engendre une erreur, il est toutefois possible de forcer l’intégrale du résidu pondéré sur le
domaine de résolution à s’annuler.
n
Avec U = ∑ N i ai
i =1
ψ =U
48
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
sur l’élément considéré, le produit résultant, et enfin en annulant l’intégrale du résidu pondéré
obtenue (éq.3.9), ce qui signifie concrètement minimisation de l’erreur aux nœuds :
∫ N [L(U ) − Q ]dΩ = 0
Ω e
Si une procédure variationnelle existe, le critère de Galerkin conduira aux mêmes matrices
élémentaires. Pour les deux formulations variationnelle et résidu pondéré, les restrictions
suivantes sont admises pour établir la convergence du modèle en éléments finis, à mesure que
le maillage soit fin :
- Les fonctions d’interpolation élémentaire doivent être capables de modéliser toutes les
variables dépendantes ou leurs dérivées.
- Les fonctions d’interpolation élémentaires doivent être choisies de manière à avoir
aux interfaces entre éléments, les variables dépendantes et leurs dérivées continues.
- A travers l’interpolation, les variables recherchées et leurs dérivées sont spécifiées de
manière unique à travers le domaine de résolution, par les paramètres nodaux associés
aux points nodaux du système.
- Les paramètres en un nœud particulier influencent directement, seulement les
éléments connectés à ce nœud particulier.
Les fonctions de forme doivent donc être insérées dans les équations régissant le problème
étudié. Ainsi les valeurs nodales inconnues sont déterminées par la méthode de Rayleigh-
Ritz si la solution minimise un principe variationnel, ou par Gelerkin, moindres carrés ou
bien par d’autres méthodes de minimisation de résidus pondérés si le problème ne peut
pas être exprimé en forme variationnelle.
49
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
Le domaine est subdivisé en un nombre fini de sous domaines discrets. Les nœuds
sont désignés par un nombre entier allant de un à une valeur maximale. Les paramètres
nodaux sont, entre autres, les composantes des déplacements, les températures, et les
composantes des vitesses.
Un autre concept important est la connectivité des éléments, c'est-à-dire la liste globale
des numéros des nœuds rattachés à chacun des éléments. Les données contenues dans la
connectivité des éléments définissant la topologie du maillage, elles sont utilisées pour
assembler le système d’équations algébriques.
entraîne la substitution des fonctions de forme et leurs dérivées dans la forme intégrale
50
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
respectivement, matrice de rigidité et vecteur de chargement. Une fois que les équations
élémentaires sont établies la contribution de chaque élément est additionnée, en utilisant
sa connectivité respective, pour former le système d’équations. Le système résultant de
l’analyse par éléments finis sera la forme [K ]{U } = { f }. Le vecteur {U } contient les
Après résolution du système algébrique pour les paramètres nodaux inconnus, il est
habituel d’imprimer les paramètres U. A chacun des conditions aux limites essentielles
sur {U }, correspondra une réaction inconnue dans { f }, qui peut être calculée après que
{U }soit connu. Dans la plupart des cas il est nécessaire d’utiliser des valeurs calculées des
paramètres nodaux pour calculer d’autres quantités. Par exemple en analysant des
contraintes on utilise les déplacements nodaux calculés pour déterminer les déformations
et les contraintes, il en est de même pour le transfert de chaleur où seront utilisées les
températures nodales calculées, pour déterminer le flux de chaleur.
Afin d’effectuer une analyse par éléments finis la discrétisation géométrique se fera en
fonction du problème étudié. La taille actuelle de la librairie est très grande.
Ainsi pour des problèmes unidimensionnels on aura à utiliser les éléments barres ou
éléments poutres. Pour les problèmes plans, les éléments seront bidimensionnels et auront
une forme triangulaire ou quadrilatérale. Pour ce qui est des problèmes tridimensionnels,
les éléments seront volumiques par exemple de formes tétraédriques, ou
parallélépipédiques. Selon le cas, en plus de la forme géométrique des éléments, il y a la
51
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
nature des éléments qui auront les cotés définis par deux, trois, ou quatre nœuds, ils auront
ainsi un champ d’interpolation respectivement linéaire, quadratique ou cubique.
L’élément triangulaire à trois nœuds (T3) aura six degrés de liberté. Sa représentation
dans le repère global est la suivante :
Les fonctions de forme et leurs dérivées par rapport à x et y sont récapitulées dans le
tableau suivant :
∆ étant la surface de l’élément triangulaire que l’on peut évaluer avec les coordonnées
cartésiennes des trois nœuds du triangule, de la manière suivante :
52
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
( x3 − x 2 )( y1 − y 2 ) − ( x1 − x 2 )( y 3 − y 2 )
∆= (3.10)
2
En posant :
m11= (x2y3-x3y3)/2∆ ; m12 = (y2-y3)/2∆ ; m13= (x3-x2)/2∆
m21= (x3y1-x1y3)/2∆ ; m22 = (y3-y1)/2∆ ; m23= (x1-x3)/2∆ (3.11)
m31= (x1y2-x2y1)/2∆ ; m12 = (y1-y2)/2∆ ; m13= (x2-x1)/2∆
Les fonctions de forme et leurs dérivées par rapport à x et y en fonction des coefficients
mij (éqs. 3.11) sont récapitulées dans le tableau suivant :
Figure 3.4- Elément triangulaire à trois noeuds dans le système de coordonnées naturelles
53
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
L’élément isoparamétrique quadrilatéral bilinéaire à quatre nœuds (Q4) aura huit degrés
de liberté, et sera représenté dans les repères local et global, comme suit :
Figure.3.5- Elément quadrilatéral à quatre noeuds dans les deux repères global et local
54
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
Figure 3.6- Elément quadrilatéral à huit noeuds dans les deux repères, global et local.
55
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
3.6 Conclusion
La méthode des éléments finis présente de nos jours un outil de calcul très performant,
en s’adaptant à des géométries quelconques, et en traitant des conditions aux limites ainsi que
de chargement des plus variées, avec un nombre important de degrés de liberté.
Elle permet de traiter des problèmes aussi diversifiés que différents. Seront cités, entre
autres, l’analyse des contraintes, le transfert de chaleur, les écoulements des fluides, les
champs électriques, et les champs magnétiques. Les phénomènes relatifs aux problèmes cités
pourront avoir un comportement aussi bien linéaire que non linéaire, stationnaire ou non
stationnaire, statique ou dynamique.
56
Chapitre 3 Introduction à la méthode des éléments finis
A ces qualités attrayantes s’ajoutent l’inclusion des matériaux anisotropes et non homogènes.
En effet, la majeure partie des structures et constructions en pratique sont faites de plusieurs
matériaux. La plupart des matériaux comme le béton armé, les matériaux composites, et tous
les matériaux contenant des fibres, sont essentiellement anisotropes.
La méthode des éléments finis demeures ainsi un domaine actif de recherche, et son
utilisation se généralise de plus en plus avec les outils actuels de calcul dont l’évolution est
grandissante.
57
Chapitre 4 :
Dimensionnement des
chaussées ferroviaires
basées sur les méthodes
empiriques
Chapitre 4 :
4.1 Introduction :
Dans le passé, le dimensionnement des chaussées ferroviaires était basé sur les méthodes
empiriques comme la méthode de Winkler (poutre sur appuis élastiques). Mais avec le
développement dans le domaine informatique, il est possible d’utiliser des techniques
avancées comme la méthode des éléments finis. Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord
les caractéristiques techniques de la voie puis la méthode de Winkler et le mécanisme de
transfert des charges vers le sol.
a) Module de voie K :
r
k=
z
z étant l'enfoncement de la face inférieure de la traverse correspondant à une
charge r uniformément répartie sur un rail.
Ceci n'est valable que pour une petite déformation car on tend rapidement vers
le domaine des déformations permanentes, cumulatives et aléatoires,
essentiellement dues à l'hétérogénéité des diverses couches du support.
b) Coefficient de réaction de traverse ρ :
R
ρ=
z
58
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
En désignant par l la distance entre deux traverses consécutives, ρ peut être relié à
R K K
ρ= = R = lr = Kl
z r r
Cette relation n'est qu'approximative car elle ne tient pas compte de l'action des
traverses voisines.
c) Coefficient de ballast C :
ρ R p
C= = =
S zS z
La voie est constituée par une chaîne de matériaux ayant chacun leur
élasticité propre. Nous distinguons :
- La plateforme,
- La sous-couche en matériaux granulaires,
- Le ballast,
- La traverse,
- La semelle,
- Le rail.
Si ρn est le coefficient d'élasticité d'un de ces éléments, on a par définition (Sauvage et
al.1982) :
R R 1
ρn = Donc : z = ∑ zn = ∑ = R∑
z n ρ n
ρ n
59
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
La rigidité du ballast est de l’ordre de 250 KN/mm pour une épaisseur de 25 à 30 cm et varie
peu en fonction de l’épaisseur de la sous couche.
L'élasticité du ballast augmente avec l'épaisseur, mais diminue avec l'âge et la pollution.
La rigidité de la sous-couche est élevée (de 400 à 800 KN/mm) et dépend de son épaisseur.
Une semelle de 4,5mm d’épaisseur équivaut à une rigidité de 150 KN/mm et une semelle de
9mm d’épaisseur équivaut à une rigidité de 90 KN/mm.
Exemple :
1 1 1 1
= + +
ρ fondation ρ ballast ρ sous − couche ρ lim on / arg ile
Donc :
1 1 1 1
= + +
ρ fondation 250 400 60
ρ fondation ≈ 43 KN/mm
1 1 1 1
= + +
ρ fondation 250 600 200
ρ fondation ≈ 94 KN/mm
60
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
1 1 1
= +
ρ ρ fondation ρ semelle
1 1 1
= +
ρ 94 90
ρ ≈ 46 KN/mm
NOTA :
La rigidité de la sous-couche est toujours élevée en regard de celles, tant de la couche de
ballast que de l’argile sous jacent.
La mise en œuvre de sous- couche d’épaisseur plus importante qu’autrefois conduit à une
augmentation notable des rigidités totales de la fondation. Cela pourrait conduire à une
augmentation des fluctuations dynamiques de charges de roues.
REMARQUE :
Sur les ouvrages d'art, on obtient 12 à 15 x104N/mm, c'est-à-dire que leur franchissement
introduit une notable différence d'élasticité verticale.
La plateforme ayant en général le plus faible coefficient, c'est la pression à son niveau qui
conditionne l’affaissement, cette pression sera d'autant plus faible que l'épaisseur de ballast et
des sous-couches sera plus grande.
Cette modélisation d'une voie ferrée est la plus simple que l’on puisse imaginer. On en
trouve une description dans les ouvrages classiques tels que celui de Timoshenko (1990), J
ALIAS.J (1984). Elle consiste à schématiser le rail comme une poutre élastique de rigidité
61
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
en flexion El, reposant sur un appui élastique continu de raideur uniforme K appelée
"module de voie", supportant une charge concentrée Q immobile (figure 4.1)
Q Q
A Détail (*)
M B
0 A B X
D C T T+dT
D M+dM
Si z désigne la flèche du rail comptée positivement vers le haut, la réaction du support est
donnée par :
r = −k z
d 4z Q k
4
+ w4 z = − (1) avec w = 4
dx EI EI
Prenons pour origine des coordonnées le point d’application de la charge. Par raison de
symétrie, il suffit de considérer la partie droite de la charge Q
Pour x >0, Q= 0 donc l’intégrale générale de l’équation homogène a pour expression :
wx wx − wx − wx
wx wx wx wx
z = Ae 2
cos( ) + Be 2
sin( ) + Ce 2
cos( ) + De 2
sin( ) (2)
2 2 2 2
62
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
dz
- si x tend vers l’infini, z(x) et , doivent tendre vers 0, en résulte : A=B=0
dx
L’équation (2) devient :
− wx − wx
wx wx
z = Ce 2
cos( ) + De 2
sin( )
2 2
dz
- par raison de symétrie, = 0 pour x=0 et l’effort tranchant T(0) immédiatement à
dx
d 3z Q
droite de 0 doit être égale à : T (0) = EI ( 3 ) x =0 = −
dx 2
Ou :
Q Qw
C–D=0 C+D=- =-
w 2k
4 EI ( ) 3
2
Qw
C=D=−
2 2k
Donc :
− wx − wx
Q wx wx Q wx π
z=− e 2
(cos( ) + sin( )) = - 2e 2
cos( − )
4
2 2 EIk 3
2 2 4
2 2 EIk 3
2 4
D’après le formulaire de trigonométrie : cos (a – b) = cos (a)cos (b) +sin (a)sin (b)
Q
x =0, z max = z 0 =
2 2 4 EIk 3
On peut écrire :
− wx
wx π
x≥0 z ( x ) = − z 0 2e 2
cos( − )
2 4
w 2π
On pose : =
2 λ
Donc :
−2πx
2π π
z ( x ) / z 0 = 2e λ
cos( x− )
λ 4
π EI EI l
λ=2 2 = 2 2π 4 = 2 2π 4
w K ρ
63
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
64
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
La figure suivante donne les tracées symétriques par rapport à l’axe des z qui en découle pour
M, T, et Z :
-1,25
Z/Z0
-1,00 M/M0
T/T0
-0,75
-0,50
-0,25
0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50 1,75 2,00
0,00
0,25
0,50
0,75
1,00
1,25
Remarque :
λ
-On peut considérer que pour x > , M et T sont pratiquement nuls ; l’influence de la
2
charge Q ne se fait donc sentir que sur une longueur comprise entre 4 et 8 m.
-Toutes ces courbes sont des sinusoïdes amorties de même longueur d’onde :
π EI EI l
λ = 2 2 = 2 2π 4 = 2 2π 4
w K ρ
Dont les amplitudes diminuent rapidement avec un rapport de réduction, d’une onde à la
suivante, de :
e-π = -0,0432 x
z0 : étant l’ordre du mm, ce soulèvement ne dépasse pas quelques centièmes de mm, et peut
donc être négligé.
L’intérêt principal de cette étude réside dans la considération des diverses valeurs
maximales obtenues, car elle donne des indications intéressantes sur l’influence des
principaux paramètres sur le comportement de la voie.
65
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
ρ k
ρ=k . l donc k = w=4
l EI
Q EI l Q
M 0 = M MAX = 4 =
2 2 ρ 2 2w
Q l 3ρ Qw
R0 = RMAX = 4 =
2 2 EI 2 2
Q l3 Q Q
z 0 = z MAX = 4 = =
2 2 EIρ 3 4
2 2 EIk 3
2 2 EIw 3
Q EIρ 3
h= =2 2 4
z0 l3
ν Q El
σ MAX = M 0 = 4
I 2 2 I 3ρ
Q
T (x) = −
2
π EI EI l
λ=2 2 = 2 2π 4 = 2 2π 4
w K ρ
4.4 Application numérique du calcul statique :
66
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
Constatation :
Un bon coefficient de d’élasticité de la voie est donc beaucoup plus important pour
la conservation du nivellement que pour la fatigue des rails, d'où l'intérêt d'une
plateforme de qualité, car c’est elle qui a le plus d’influence sur ρ.
L'augmentation de l'inertie du rail a plus d'intérêt pour diminuer les contraintes du rail
que pour améliorer la tenue du nivellement. C'est la raison de l'emploi, sur les lignes à
forte charge par essieu, de rails de plus en plus lourds.
Observation :
Quand espacement entre les traverses (l) augmente toutes les caractéristiques
augmentent mais l'enfoncement et la réaction de la traverse augmentent beaucoup
3
4
plus vite que les autres, car ils varient comme l .
- soit améliorer le coefficient de ballast dans la limite permise par la plateforme avec
introduction éventuelle de sous-couches,
- soit augmenter le travelage.
Une des formules les plus couramment utilisées pour estimer la valeur de la charge
dynamique est la formule d’Eisenman (Esveld 2001).
Q dyn = q (1 + t s Φ)
Où
t = facteur probabiliste
V − 60
φ = 1+ (V > 60 Km/h)
140
Où
Φ : coefficient dynamique
s: coefficient de nivellement lié à la qualité de la voie
s = 0,1 pour un nivellement très bon
s = 0,2 pour un nivellement moyen
s = 0,3 pour un nivellement médiocre
b) Réaction de traverse :
Par application de la théorie de la poutre de longueur infinie reposant sur un appui élastique,
on exprime la réaction de la traverse R sous la forme :
En statique :
r=Kz
68
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
r : charge statique
q dyn l
En dynamique : R=
2β
l = espacement entre 2 traverses
β = longueur élastique
4 EI 2
β =4 =
K w
E : module d’élasticité de l’acier
I : moment d’inertie du rail
Pour des valeurs de k comprises entre 9 N/mm2 (mauvais sol) et 90 N/mm2 (bon sol), β varie
entre 1,3 et 0,7 m.
200 − 60
t s φ = 3.0,3(1 + ) = 1,80
140
R
et σ b =
A
On voit donc que la traverse monobloc est ici supérieure à la traverse bi-bloc et c’est la raison
pour laquelle elle est spécialement recommandée sur les ponts (là où le ballast s’effrite le
plus) ou sur les sols moins favorables.
Une valeur de l’ordre de 5 kg /cm2 est considérée comme une valeur très acceptable pour un
ballast de bonne qualité.
69
Chapitre 4 Dimensionnement des chaussées ferroviaires basées sur les méthodes empiriques
Si l’on suppose une diffusion des pressions selon un angle de 45°, on trouvera comme
pression sur la plate forme.
- Pour la B31
Surface de répartition (720 + 2 x 300) (297 + 2 x 300) = 118404 cm2
2140
σ = 6.31 = 0.114 kg/cm2
118404
- Pour la AS6
Surface de répartition = 14 160 cm2
σ = 0,95 kg/cm2
On peut constater que la couche de ballast sous une traverse bibloc doit être augmentée si l’on
veut obtenir la même pression sur le sol que pour une traverse monobloc.
La fiche UIC 719 (Ouvrage en terre et couche d’assises ferroviaires) recommande une
2,50 − L
surépaisseur de ballast de (L : longueur de la traverse)
2
Dans le cas de la B31, il faudrait 10cm de ballast en plus. Les valeurs à obtenir dépendent
évidemment de la résistance du sol. Ceci montre l’importance d’une étude de sol préalable au
renouvellement des traverses en bois par des traverses en béton.
4.6 Conclusion :
Les règles de dimensionnement des couches d’assises ferroviaires sont restées pendant
longtemps des règles d’ordre empirique et le fruit d’améliorations successives, suffisantes à
une époque où les conditions de trafic évoluaient peu et où très peu de lignes nouvelles étaient
créées.
A la fin des années 70, la nécessité de l’adaptation de la voie nouvelle au trafic de l’avenir a
amené l’Office de Recherches et d’Essais de l’U.I.C. à entreprendre une démarche moins
empirique, basée sur des essais en laboratoire, des expérimentations sur sites réels et sur
l’utilisation plus systématique des premiers outils de modélisation numérique.
Cette démarche de compréhension des phénomènes est devenue indispensable à l’heure
actuelle où le développement rapide du réseau à grande vitesse et engendre des
problématiques liées à des phénomènes dynamiques jusqu’ici mal identifiés.
70
Chapitre 5 :
Modélisation par éléments
finis du système « rail,
traverses, couches d’assise,
plate forme »
Chapitre 5 :
Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses,
couches d’assise, plate forme »
5.1 INTRODUCTION
En vue de minimiser cette dégradation et d’améliorer la qualité des services offerts par la voie
ferrée, il est nécessaire de faire des études approfondies sur le comportement des différents
composants de la voie ferrées qui est le but de ce mémoire.
Le dimensionnement actuel des plateformes est fondé sur un catalogue de structures établi de
façon empirique et validé par l’expérience. Donc il est important aujourd’hui :
- d’optimiser les voies actuelles en évitant les surdimensionnements coûteux
- d’adapter les structures aux charges et aux vitesses de l’avenir (25t, V120 et plus)
- d’intégrer des matériaux nouveaux dans la réalisation des couches d’assises.
71
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
Nota : Nous avons procédé à une approche tridimensionnelle du problème car l’hypothèse des
déformations ou contraintes planes d’une approche bidimensionnelle ne peut s’appliquer a
priori dans le cas de structures ferroviaires.
Le modèle de châssis de voie complet comprend la traverses sous charge et de part et d’autre
de celle-ci 4 traverses adjacentes. Nous avons effectué ce choix car les résultats des essais
72
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
réalisés à Derby montrent que les phénomènes importants se manifestent jusqu’à la quatrième
traverse adjacente. Pour des raisons de symétrie par rapport au plan (x , z) seule la moitié du
modèle est représentée à la figure 5.2 avec :
Compte tenu de l’autre symétrie par rapport au plan (Y, Z) l’étude se réduit au quart du
modèle.
1
VOLUMES
0.84m NOV 13 2009
TYPE NUM
2.48m 12:01:37
Traverse
Ballast
Sous -ballast
1.4m
Sable
Plate -forme
Z
Y
X 2.545m
3.70m
La méthode des éléments finis permet d’obtenir une modélisation assez fine du rail.
Néanmoins, vu les dimensions des divers éléments de notre modélisation et pour des raisons
d’homogénéité, il est pratiquement impossible de retenir un maillage si fin pour le rail.
73
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
Cette raison nous conduit à modéliser le rail par une section rectangulaire de même base b et
d’une hauteur telle que les moments d’inertie I et I’ soient égaux (Figure 5.3)
I = I’
5.3.2.3 Maillage :
Le maillage tridimensionnel doit résulter d’un compromis entre une description aussi
complète que possible de la géométrie, des résultats satisfaisant et des temps de calcul de
calcul raisonnable.
Il s’agit d’un exercice difficile à réaliser sans commune mesure avec celui pratiqué
couramment dans une analyse bidimensionnel.
Les recommandations données par Mesta (1998) pour la construction d’un maillage
tridimensionnel sont les suivantes :
• Les symétries compatibles avec les problèmes mécaniques (géométrie, conditions aux
limites, chargements) doivent être utilisées aux maximums afin de réduire la taille du
système étudié.
• Le maillage doit être resserré dans les régions situées où des concentrations de
contraintes sont attendues. En de hors de ces zones, des éléments de taille plus
importante sont mis en place pour atteindre les frontières extérieures.
• Il n’y a pas de règle précise pour augmenter le maillage, il suffit d’assurer une
augmentation progressive et régulière loin des zones sensibles.
Le maillage effectué est représenté à la figure 5.4 ci-après. Il est constitué par des éléments
hexaédriques à 8 nœuds (SOLID45).
74
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
1
ELEMENTS
NOV 13 2009
11:44:47
Z
Y
X
Solide 45 est utilisé pour la modélisation 3D des structures solides, cet élément est défini par
8 nœuds chaque nœud a 3 dégrées de liberté (translation selon les axe x et y et z)
Par raison de symétrie par rapport au plan (Y, Z), pour tout point d’abscisse x =0 on
impose u=0. Il en est de même pour le plan de symétrie (X, Z), d’équation y=0, où on impose
v= 0.
Les frontières adoptées sont suffisantes afin que les conditions aux limites n’influentes pas sur
les résultats
Les valeurs des caractéristiques mécaniques des matériaux retenues pour les calculs ont été
déterminées à partir des résultats d’essais triaxiaux et sont indiquées dans tableau 2.
TABLEAU 5.2. Valeurs des caractéristiques mécaniques des matériaux (Profillidis, 1986)
Matériaux E v C Φ
(MPa) (kPa) (°)
Ballast 110 0.2 0 49
Grave 140 0.4 0 52
Sable 20 0.4 75 45
Argile (sol de plateforme) 8 0.49 90 0
Les essais triaxiaux réalisés dans des conditions non drainées ont donné une valeur nulle pour
l’angle de frottement de l’argile.
Nous faisons l’hypothèse des petites déformations et nous supposons que les matériaux
constituant le modèle ont un comportement élastique. Nous supposons, par ailleurs, que le
matériau utilisé pour chaque couche est homogène et isotrope et que l’action de la roue sur le
rail peut être assimilée à une force ponctuelle ; en effet, lorsqu’on applique la théorie de
Hertz. Le contact roue-rail s’exerce sur une surface elliptique dont les longueurs d’axe sont
très petites, de l’ordre de 10mm.
5.3.2.8 Chargement :
Comme n’importe quelle procédure dans le code ANSYS, notre procédure suit plusieurs
étapes spécifiques lors de l’exécution, qui sont les suivantes :
5.3.5.1 Comparaison des résultats du modèle avec les mesures effectuées lors des essais :
Les essais effectués en vraie grandeur à Derby avaient pour but de mettre en évidence
l’influence des divers paramètres et de permettre la vérification et le calage d’un modèle
numérique utilisé pour l’étude minutieuse et approfondie des divers aspects du problème.
Les figures 5.6 à 5.8 présentent des comparaisons typiques entre les résultats du modèle et les
mesures effectuées lors des essais selon l’axe longitudinale de la voie où Y(m) : représente le
positionnement selon l’axe longitudinale de la voie, UZ(m) : représente le déplacement
vertical et SEGMA(KPa) : représente la contrainte verticale.
- un bon accord existe entre les résultats du modèle et les valeurs mesurées lors des
essais. Une certaine dispersion est due au fait que les essais ont été relevées à
différentes saisons de l’année et sont donc sensibles aux conséquences de conditions
climatiques différentes et le problème d’interface rail – traverses, traverses – ballast
dans la phase modélisation.
77
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
78
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
5.4.1 Influence de l’épaisseur des couches d’assise sur les déplacements et les
contraintes :
On a calculé les variations longitudinales des déplacements et des contraintes (Fig 5.9, 5.10,
5.11). Les courbes tracés correspondent à diverses épaisseurs e des couches d’assise (e=
ballast + grave + sable).
79
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
5.4.2 Influence des caractéristiques des matériaux sur les valeurs des déplacements
et des contraintes :
On varie les modules d’élasticités du ballast et de grave (Tableau 5.4), et on calcule les
variations longitudinales des déplacements et des contraintes (Fig.5.12, 5.13, 5.14).
TABLEAU 5.4. Modules d’élasticité des couches d’assise considérés dans l’analyse
MODULE D'ELASTICITE
M1(ref,) M2 M3 M4
BALLAST(H=25cm) 160 160 250 250
GRAVE(H=30cm) 140 200 140 300
SABLE(H=15cm) 20 20 20 20
80
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
On constate que l’influence des caractéristiques des matériaux des couches d’assise est
prépondérante ; l’augmentation des modules d’Young du ballast et de grave entraîne une
diminution considérable des valeurs des déformations et des contraintes
81
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
5.4.3 Influence des qualités du sol sur les valeurs des déplacements et des contraintes :
On a proposé différent type de plate forme (Tableau 5.5), et on a calculé les variations
longitudinales des déplacements et des contraintes (Fig.5.15, 5.16, 5.17).
- Qs1, plate- forme dite mauvaise,
- Qs2, plate -forme dite moyenne,
- Qs3, plate- forme dite bonne,
- Qs4, plate – forme rocheuse
On a remarqué que l’influence de type de plate forme est importante, une amélioration de la
plate forme apporte une diminution de déformations des couches d’assise.
82
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
83
Chapitre 5 Modélisation par éléments finis du système « rail, traverses, couches d’assise, plate forme »
5.5 Conclusion :
Nous venons de présenter une analyse tridimensionnelle par la méthode des éléments finis
du comportement mécanique de la voie ferrée et sa fondation en utilisant une loi de
comportement élastique.
Cette modélisation par éléments finis permet de simuler à un moindre coût différents modèles
de fondation.
- L’influence de l’épaisseur e des couches sur les valeurs des déplacements et des
contraintes est importante.
- Il s’en suit que pour une même épaisseur des couches d’assise, la qualité de la
plateforme a une influence considérable sur les valeurs des déplacements et des
contraintes.
Comme on a vu, il s’agit d’une étude ambitieuse traitant d’un sujet technique complexe et le
grand nombre de résultats obtenus peut rendre de grands services.
84
Conclusion et Perspective
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE
Nous avons étudié dans le présent travail une méthode de dimensionnement basé sur la
méthode des éléments finis.
Pour ce faire, nous avons réalisé une modélisation statique tridimensionnelle linéaire d’un
tronçon de voie ferrée en utilisant le logiciel ANSYS.
Cette modélisation a porté sur le dimensionnement des couches d’assise de la voie en fonction
des caractéristiques des matériaux et la qualité de la plate forme.
Comparés aux essais de Derby, les résultats obtenus en ordre de grandeur peuvent être
considérés comme satisfaisants.
85
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
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