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M PT Der JMF 8
M PT Der JMF 8
7. Dans cette question, on étudie la rapidité de convergence de (xn ) vers α, d’un point de vue local
(à proximité de α.) On constate que si α est racine simple de P , la convergence est beaucoup
plus rapide que s’il est racine multiple.
xn+1 − α P 00 (α)
(a) On suppose que α est racine simple de P . Montrer que lim = .
n→∞ (xn − α)2 2P 0 (α)
On exprime cette situation en disant que la convergence de (xn ) vers α est de type au moins
quadratique. En gros le nombre de décimales exactes double à peu près à chaque étape (à
proximité de α, dans la limite des capacités de la calculatrice.) [ S ]
xn+1 − α 1
(b) Montrer que si α est racine de P de multiplicité m ≥ 2, alors lim =1− .
n→∞ xn − α m
Ici la vitesse de convergence est donc seulement linéaire. [ S ]
8. On va modifier la méthode de Newton pour que la vitesse de convergence de (xn ) vers α soit
toujours quadratique, même si α est une racine multiple de P .
(a) Montrer que α est une racine simple de f = P/P 0 . [ S ]
(b) On garde x0 comme en (I.5.b) mais on utilise cette fois g(x) = x − f (x)/f 0 (x).
Exprimer xn+1 en fonction de xn et des valeurs de P, P 0 , P 00 en xn . [ S ]
Corrigé du problème
I. Méthode de Newton
1. h : x 7→ g(x) − x est continue sur [a, b], et h(a) = g(a) − a ≥ 0 et h(b) = g(b) − b ≤ 0.
Il existe donc α dans [a, b] tel que h(α) = 0 (théorème des valeurs intermédiaires.)
Autrement dit, l’équation (E) possède au moins une solution α dans [a, b]. [ Q ]
2. g est continue car lipschitzienne. Il existe donc α dans [a, b] tel que g(α) = α.
Si g(β) = β, alors |g(β) − g(α)| ≤ k |β − α| ⇒ (1 − k) |β − α| ≤ 0 ⇒ |β − α| ≤ 0.
Il en résulte β = α, ce qui prouve l’unicité de la solution α de (E). [ Q ]
3. C’est évident pour n = 0. Supposons |xn − α| ≤ k n |x0 − α| pour un certain n ≥ 0.
Alors |xn+1 − α| = |g(xn ) − g(α)| ≤ k |xn − α| ≤ k n+1 |x0 − α|.
Cela prouve la propriété au rang n + 1 et achève la récurrence.
On a 0 ≤ k < 1 donc lim k n = 0 puis lim xn = α : la suite (xn ) converge vers α. [ Q ]
n→∞ n→∞
4. L’application x 7→ |g 0 (x)|
est continue sur [a, b] donc elle atteint son maximum.
Ainsi il existe β dans [a, b] tel que k = |g 0 (β)| = max |g 0 (x)|, et k = |g 0 (β)| < 1.
[a,b]
On en déduit que g est k-lipschitzienne sur [a, b] (caractérisation classique vue en cours.)
Puisque 0 ≤ k < 1, on peut encore appliquer les résultats de la question précédente. [ Q ]
5. Pour tout n de N, on a xn 6= α, sinon la suite (xn )n≥0 serait stationnaire en α.
Pour tout n de N, on applique le théorème des accroissements finis à g sur [α, xn ].
On en déduit l’existence de yn dans ]xn , α[ tel que xn+1 − α = g(xn ) − g(α) = (xn − α)g 0 (yn ).
On a lim xn = α donc lim yn = α donc lim g 0 (yn ) = g 0 (α) (l’application g 0 est continue.)
n→∞ n→∞ n→∞
xn+1 − α
Ainsi lim = lim g 0 (yn ) = g 0 (α). [ Q ]
n→∞ xn − x n→∞
J = [ α − δ, α + δ ] ⊂ I
6. Puisque |g 0 (α)| < 1 et que g0 est continue, il existe δ > 0 tel que
∀ x ∈ J, |g 0 (x)| < 1
Soit x dans J. On applique l’inégalité des accroissements finis à g sur [α, x].
On en déduit l’inégalité |g(x) − α| = |g(x) − g(α)| ≤ |x − α| ≤ δ, ce qui prouve g(x) ∈ J.
Ainsi le segment J est stable par g, et on peut y appliquer les résultats précédents. [ Q ]
f (x)f 00 (x)
7. (a) g est de classe C 1 sur I, car f est de classe C 2 : Pour tout x de I, g 0 (x) = .
f 0 (x)2
D’autre part f (α) = 0 donc g(α) = α et g 0 (α) = 0 : a fortiori |g 0 (α)| < 1.
Les hypothèses sont donc réunies pour qu’on puisse appliquer le résultat de I.6.
En choisissant δ > 0 comme indiqué dans I.6, l’intervalle J = [ α − δ, α + δ ] est stable par
l’application g, et la suite (xn )n≥0 converge vers α. [ Q ]
(b) Sur le segment J = [ α − δ, α + δ ], l’application continue f 00 est bornée.
On applique l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’application f , à l’ordre 2, sur [xn , α].
On en déduit |f (α) − f (xn ) − (α − xn )f 0 (xn )| ≤ M (α − xn )2 , avec M = 12 sup f 00 (x).
x∈J
f (xn ) M
Puisque f (α) = 0, cela s’écrit |xn+1 − α| = xn − 0 − α ≤ 0 (xn − α)2 .
f (xn ) |f (xn )|
Sur le segment J, l’application continue non nulle x 7→ |f 0 (x)| a un minimum m > 0.
En posant K = M/m, on trouve donc : ∀ n ≥ 0, |xn+1 − α| ≤ K(xn − α)2 . [ Q ]
– Si x0 < −a alors x1 > a et on est ramené à ce qui précède (en échangeant le rôle des
deux suites extraites.)
Conclusion : on a prouvé l’existence et l’unicité de a > 0 tel que la suite (xn ) soit convergente
vers 0 si |x0 | < a et divergente si |x0 | ≥ 0.
Remarque : a est l’unique racine strictement positive de l’équation g(x) = −x donc de
l’équation 2x = (1 + x2 ) arctan x.
On trouve a ≈ 1.391745200 avec une calculatrice. [ Q ]
(c) Par hypothèse, il existe un polynôme Q tel que P (x) = (x − α)m Q(x), avec Q(α) 6= 0.
P (x) (x − α)Q(x)
On a alors g(x) = x − 0 =x− .
P (x) mQ(x) + (x − α)Q0 (x)
g(x) − g(α) g(x) − α Q(x)
Ainsi : = =1− .
x−α x−α mQ(x) + (x − α)Q0 (x)
g(x) − g(α) 1
On en déduit que g 0 (α) = lim = 1 − . [Q]
x→α x−α m
P (x)P 00 (x)
5. (a) Pour tout x de I, on a g 0 (x) = > 0 d’après la question précédente.
P 0 (x)2
Ainsi g est strictement croissante sur I, donc aussi sur I par continuité.
On a g(α) = α, donc x ≥ α ⇒ g(x) ≥ g(α) = α. Ainsi I est stable par g. [ Q ]
d−1
P
(b) D’après II.1, on a α ≤ max 1, |ak | < x0 , donc x0 est dans I.
k=0
Puisque g(I) ⊂ I, une récurrence évidente montre que tous les xn sont dans I.
Puisque P (x) > 0 et P 0 (x) > 0 sur I, il est clair que g(x) < x sur I.
On en déduit en particulier g(x0 ) < x0 c’est-à-dire x1 < x0 .
Puisque les xn sont dans I et que g est strictement croissante sur cet intervalle, une
récurrence évidente donne alors : ∀ n ∈ N, α < xn+1 < xn .
Ainsi la suite (xn ) est une suite strictement décroissante de I (donc minorée par α.)
Il en découle que la suite (xn ) est convergente. Posons ` = lim xn . On a ` ≥ α.
n→∞
Si on passe à la limite dans xn+1 = g(xn ) on trouve ` = g(`) donc P (`) = 0.
Ainsi ` est une racine de P , et ` ≥ α. La seule solution est ` = α. [ Q ]
q
(x − λk )mk .
Q
6. (a) Pour tout x de R, on a la factorisation P (x) =
k=1
q q P (x)
On peut donc écrire P 0 (x) = mk (x − λk )mk −1 (x − λj )mj =
P Q P
mk
k=1 j6=k k=1 x − λk
P 0 (x) Pq mk
Donc = pour x ∈/ {λ1 , . . . , λq }, ce qui est le résultat demandé. [ Q ]
P (x) k=1 x − λk
q mk
(b) On se donne un réel x distinct de λ1 , λ2 , . . . , λq . On a R0 (x) = −
P
2
.
k=1 (x − λk )
On va appliquer l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
q q √ √ q q
2
P mk 2 P mk 2 P P mk
R (x) = = mk ≤ mk 2
k=1 x − λk k=1 x − λk k=1 k=1 (x − λk )
q
mk = d. On a donc obtenu l’inégalité R2 (x) ≤ −d R0 (x). [ Q ]
P
Mais
k=1