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BIBLIOLOGIE

ANCIENNE

Plan détaillé

IUT Michel de Montaigne – 1er semestre 2012-2013


Matthieu Gerbault
LE LIVRE MÉDIÉVAL

I. Introduction : des formes primitives au volumen


Supports antiques : tablettes d'argile mésopotamiennes, os, feuilles de palmier,
ostraka…
Le support principal : le papyrus.
Forme privilégiée : le volumen

II. Du volumen au codex


A partir des IIIe et IVe siècles, l’essor du parchemin permet l’invention du codex, qui
concurrence puis remplace le volumen.
Le livre est uniquement manuscrit jusqu’au XVe siècle.

a) La période monastique (jusqu’au XIIe siècle)

b) La période laïque (XIIIe-XVe siècles)


Universités : système de la pecia
Elites urbaines (rôle nouveau du mécénat princier) : corporations de copistes et
d’enlumineurs

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L'APPARITION DU LIVRE IMPRIMÉ

I) Découvertes et inventions de la fin du Moyen Âge


1) Le papier
2) La gravure sur bois
Les impressions d’images pieuses et de cartes à jouer aux XIVe-XVe siècles
Les livrets xylographiques (1451-1470)
3) Le plomb, la presse et l’encre (milieu du XVe s.)
Caractères métalliques mobiles
Presse à bras à deux coups
L’encre

II) Gutenberg
1) Biographie
2) Les Œuvres de Gutenberg
La bible à 42 lignes (Mayence, vers 1454-1455)
Les impressions secondaires (Donat, calendriers…)
La bible à 36 lignes (1460)
3) Le rôle de Fust et Schöffer
Le Psautier de Mayence (1457)
Les œuvres secondaires

III) La diffusion
Rôle des mécènes (religieux, universitaires, aristocrates) ; rôle des anciens compagnons
de Gutenberg
3 pôles de diffusion principaux :
- Allemagne
Mentelin (ancien enlumineur) : Strasbourg (1459)
Pfister : Bamberg (1460)
Zell : Cologne (1466)
Bechtermuntze : Etvil (1467)
Ruppel : Bâle (1468)
Zainer : Augsbourg (1468)
Kefer et Sensenschmidt, Koberger : Nuremberg (1470)
- Italie
Sweynheim et Pannartz : Subiaco (1465)
Les mêmes à Rome (1467)
Jean de Spire : Venise (1469)
Neumeister : Foligno (1470)
- France
Paris : 1470
Lyon : 1473
Toulouse : 1476
Angers : 1476
Chablis, Vienne : 1478
Poitiers : 1479
Caen, Albi : 1480
Metz : 1482
Troyes : 1483
Rennes, Loudéac : 1484
L'imprimerie atteint plus tardivement le Nord de l'Europe et le Nouveau Monde.

IV) Les incunables : aspects formels


Apparence générale très proche du manuscrit médiéval : absence ou quasi inexistence de page de
titre, pratique du colophon en fin, texte dense, sur deux colonnes ou à longues lignes, manchettes
marginales, pagination inexistante, caractères inspiré de l'écriture manuscrite (gothique, humanistique,
bâtarde), recours à des interventions manuelles après impression (initiales ornées sur lettres d'attente,
enluminures dans les marges, signes de ponctuation, réglures
L’illustration

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LE LIVRE AU XVIe SIECLE

I) Les imprimeurs humanistes


1) Le rôle d’Alde Manuce
2) Les imitateurs allemands et français d’Alde Manuce
A Bâle : Jean Amerbach (vers 1440-vers 1513), Jean Froben (vers 1460-1527)
A Paris : Josse Bade, Simon de Colines, la dynastie des Estienne
A Lyon : Sébastien Gryphe, Etienne Dolet, Jean de Tournes

II) Renaissance et nouvelle architecture du livre


1) Modernisation de la présentation
2) Innovations typographiques
Le rôle de Geoffroy Tory (1480-1533)
Le rôle de Claude Garamont (1499-1561)
3) L’illustration
Persistance du gothique au début du siècle (ex : livres d’heures imprimés)
Progression du style renaissant et maniériste : Jean Goujon, Bernard Salomon
L’illustration du livre scientifique

III) Imprimerie triomphante, imprimerie sous contrôle


1) La production et la diffusion du livre
2) La règlementation des métiers
3) Le contrôle de l’imprimé

IV) Les crises de la fin du XVIe siècle ; vers de nouveaux modèles


1) Les guerres de religion et leur impact sur le livre
2) La Contre-Réforme et ses imprimeurs
Les compagnies : compagnie des usages, compagnie de la Grand-Navire
3) Christophe Plantin

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LE LIVRE AU XVIIe SIÈCLE

I) Censure et centralisation
1) L’organisation de la censure au XVIIe siècle en France
2) La centralisation parisienne
L’exemple de Sébastien Cramoisy
La création de l’imprimerie royale
3) L’essoufflement de l’imprimerie provinciale
4) Le triomphe de l’imprimerie étrangère
L’imprimerie hollandaise
- Les Elzevier
- Les grands éditeurs cartographes
L’imprimerie sedanaise
5) Contournement des privilèges : la contrefaçon
6) Contournement de la censure : les fausses adresses

II) Continuités et innovations


1) Le livre a perdu la capacité d’innovation qu’il avait connu à la Renaissance…
2) … malgré tout, quelques créations fécondes apparaissent au XVIIe
Naissance de la presse périodique
- La Gazette
- Le Journal des savants
- Le Mercure Galant
Développement de la littérature de colportage
- La Bibliothèque bleue de Troyes
Généralisation de la gravure sur cuivre
- Léonard Gaultier
- Abraham Bosse
- Claude Mellan
- Sébastien Le Clerc

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LE LIVRE AU XVIIIe SIÈCLE

Contexte de reprise économique et démographique


Progrès constant de l’alphabétisation
 Augmentation générale de la production du livre

I) Le contexte général
1) Au XVIIIe siècle, la librairie reste étroitement surveillée…
- Direction de la Librairie, 1701
- Code de la Librairie, 1723
2) … malgré tout, une certaine libéralisation commence à naître
Assouplissement du système du privilège
Permission tacite, 1718
Permission simple, 1771
Assouplissement de la censure
Rôle de Malesherbes
Assouplissement délicat toutefois (opposition parlementaire,
opposition de l’Eglise, palinodies du gouvernement
royal… Ex : affaire de De l’esprit d’Helvétius, 1758)
3) La contrefaçon reste pratiquée à grande échelle
4) La lente évolution des métiers du livre
Distinction progressive entre imprimeur et éditeur
Apparition progressive de la notion de droit d’auteur

II) Tendances nouvelles


1) Déclin des écrits traditionnels
Edition religieuse en net recul
Déclin du latin au profit des langues vernaculaires
2) Emergence de nouveaux genres
- Les dictionnaires
Rééditions du Dictionnaire de Bayle
Dictionnaire de Trévoux
- Le livre de science
Histoire naturelle de Buffon
L’Encyclopédie
- Le livre de voyage
- Le roman
- Développement de la presse périodique
 Le livre redevient au XVIIIe siècle le vecteur des idées nouvelles

III) Aspects formels


1) L’art du livre élégant
Apparition de la bibliophilie
Chefs d’œuvre de l’illustration
2) Renouveau typographique
- Grandjean
- Baskerville

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- Bodoni
- Fournier
- Didot
3) Innovations techniques de la fin du XVIIIe s.
Presse : presse à un coup (Anisson, 1783), presses Stanhope (1795-1808)
Impression en couleur (ex : Myologie de Gautier d’Agoty, 1745)
Invention de la lithographie (Senefelder, 1796-1798)

LA RELIURE (XVIe-XVIIIe)

I) Les étapes de la fabrication d’une reliure traditionnelles


Collationnement, battage, grecquage, couture, endossure, rognure,
réalisation de la tranche, réalisation de la tranchefile, pose des plats,
rabaissure, couvrure, fouettage et défouettage, battage des plats,
décor (ex : pièce de titre, dorure…)

II) Principales matières utilisées à l’époque moderne


- Plats
Les ais en bois médiévaux cèdent la place aux plats en carton
(XVe siècle)
- Couvrure
Tissu (abondamment utilisé au Moyen Âge et encore au
XVIe siècle, mais très mal conservé aujourd’hui
Cuirs : peau de truie (très appréciée en Allemagne), parchemin,
basane, veau. Le maroquin, bien connu en Espagne et en Italie au
XVIe, n’est introduit que tardivement en Europe du Nord (après
1536 en France : accords commerciaux avec la Sublime Porte)

III) Evolution du décor


Le décor :
- s’inscrit dans le cadre des contraintes matérielles (rangement
horizontal des livres jusqu’au début XVIe, vertical ensuite)
- reflète les goûts iconographiques des différentes époques
(gothique, Renaissance, baroque, classicisme, rococo, néo-
classicisme…)
1) Renaissance
Début XVIe s. : reliure à plaques, estampage « à froid » sur les plats (derniers feux du
gothique).
Venues d’Italie, les premières dorures sur cuir apparaissent en France (rôle du
collectionneur Jean Grolier).
Deux grands relieurs maîtrisent l’art de la dorure sous François Ier : Etienne Roffet et
Claude de Picques.
La période 1530-1580 est une période de grande inventivité : décors d’entrelacs ou
d’arabesques dorées ou à froid, mosaïques de cuirs, cire peinte, décors macabres,
décors architecturaux, décors « à branchages »…
2) Epoque baroque (1580 – deuxième tiers du XVIIe siècle)
Prédominance des décors à la fanfare et des semis.
Au XVIIe s., un relieur attache son nom aux « fanfares » : Florimond Badier
Abandon de la variété des cuirs et des mosaïques
Dorure systématique des dos
3) Epoque classique (milieu XVIIe-milieu XVIIIe s.)
Goût pour les décors plus sobres : décor « à la Du Seuil », « décor janséniste »

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Introduction des premières gardes peintes (papier dominoté, papier marbré)
Légèreté des décors (ex : caissons des dos plus aérés…)
4) Dentelles et mosaïques (XVIIIe s.)
Padeloup
Derôme
Dubuisson

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