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Ramonville21

2009
NOV.

La lettre citoyenne
N°3

Ouverture, Pluralisme, Ecologie, Solidarité


Le monde bouge et il faut en parler…
Impôt, Métro,
édito

Se rencontrer, écouter, échanger, autour de thèmes divers et variés…


Château…
Les citoyens ramonvillois avaient beau
Café 21 Un temps convivial pour phosphorer
sans se prendre la tête.

le savoir, quand ils ont reçu leur avis


d’imposition, ils ont tout de même
vendredi 20 novembre 21h00
trouvé que les impôts locaux avaient
Restaurant Le Pré Vert, rue Jacques Prévert
beaucoup augmenté.
Notre collectif Ramonville 21 s’est ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD
clairement positionné sur le principe
d’une augmentation… mais non sur les
DANS LEUR DÉVELOPPEMENT
modalités retenues en définitive. Nous Sur fond de dérèglement climatique et crises multiples, la situation des pays du Sud se dégrade et reste
sommes convaincus que la puissance particulièrement préoccupante. Lors des cinquante dernières années les inégalités entre pays du nord et
publique peut agir plus efficacement du sud se sont fortement accrues. Il faut constater une régression des conditions sanitaires, des difficul-
tés pour les productions agricoles sur fond de mondialisation, et des tensions entre populations qui se
dans de nombreux domaines, si bien transforment parfois en de véritables guerres civiles. La richesse de ces pays est accaparée par les élites
sûr elle en a les moyens : alors, quand et l’exploitation des ressources naturelles par les pays du nord continue.
un foyer fiscal paye un Euro de plus en La question des modes d’accompagnement au développement en direction de ces pays mis en œuvre
impôt, il est en droit d’attendre une par divers intervenants doit être explorée avec attention. Peut-on considérer aujourd’hui que les modali-
tés mises en œuvre par les Etats, les ONG et tous les acteurs de la solidarité internationale aient produit
économie supérieure à un Euro de par les effets escomptés ou bien doit-on acter leur échec ?
l’efficacité du service public. C’est
notamment le cas du service public
En introduction, trois témoignages alimenteront la réflexion :
de transport qui, quand il est efficace, •Oumar Sivory Doumbaya, •Sophie Garcelon, •Henri Arévalo,
jeune sociologue guinéen association Groupe de Vice-président du Sicoval,
permet une diminution de l’usage expliquera son expérience et Recherche et de Réalisations délégué à la coopération
de la voiture… et de substantielles sa vision des conditions sur le Développement Rural, décentralisée présentera l’ac-
économies. D’où notre position d’une implication plus forte exposera comment cette tion menée auprès de deux
des intellectuels et des scien- ONG intervient en Afrique et collectivités africaines, et ses
constante pour défendre en particulier tifiques africains formés dans en France sur des projets de interrogations sur le levier
le prolongement de la ligne B du métro les pays du nord. co-développement. coopération décentralisée.
jusqu’à Labège. Cette soirée s’inscrit dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale qui a lieu du 14
D’où aussi notre vigilance quant aux au 22 novembre. Ses objectifs sont de défendre les droits fondamentaux des êtres humains,
investissements qui sont faits par d’agir en partenariat et d’éduquer pour le développement et la solidarité internationale
(http://www.lasemaine.org/la-semaine-pres-de-chez-vous)
ailleurs ; alors que notre commune se
développe, il faut bien sûr développer Pour participer au repas convivial à 19h avant le Café 21 merci de réserver au 06 87 76 90 64
et entretenir les équipements publics ;
il faut le faire de manière Le citoyen et l’écologie politique
soigneusement optimisée, pesée et
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui aspirent commun conçu comme un pis-aller pour ceux
réfléchie. Tout le monde est impatient à un monde plus respectueux de l’environne- qui ne peuvent se permettre la voiture.
de voir un projet enfin se réaliser dans ment, nombreux même sont ceux qui sont Nous avons choisi de faire de la politique afin
le quartier de Soule sur l’ancienne soucieux de l’urgence écologique. d’imposer des choix publics qui permettent au
propriété Biradom. A-t-on bien exploré A tous ceux-là, les politiques publiques doi- citoyen d’être aussi «écolo» et aussi contribu-
toutes les pistes de mutualisation des vent faciliter la vie. tif au lien social qu’il aimerait pouvoir l’être.
Le travail du militant ne consiste plus, comme Lui permettre de choisir le transport en com-
équipements avec d’autres communes,
par le passé, uniquement à sensibiliser et à mun plutôt que la voiture sans tripler son
toutes les subventions possibles ? tirer les sonnettes d’alarme : ce travail a, dans temps de trajet, de pouvoir isoler sa maison
Préférons à des projets pompeusement une assez large mesure, été couronné de suc- sans se ruiner, de pouvoir travailler près de
appelés « château » des projets visant cès. Il faut maintenant permettre à ceux qui son lieu d’habitation, de pouvoir consommer
à la qualité de vie pour tous, sans le veulent, et ils sont nombreux, de traduire en des produits sains pour sa santé et celle de
dépenses excessives. action leurs aspirations. ses enfants, de mener et de voir ses proches
Pas facile dans un monde fait pour l’hyper- mener une vie décente, sans que les jeunes
Nous nous employons à rester vigilants consommation et le gaspillage; pas facile avec ne galèrent, sans que les vieux aient du mal à
pour que les deniers publics soient bien un urbanisme imprégné du règne de la voitu- trouver un cadre de vie satisfaisant.
utilisés. re ; pas facile avec un système de transport en Jacques COHEN
Penser global ...
Points de vue > Peut mieux faire
sur… Comment réduire les émissions pol-
luantes ?
A côté des mesures incitatives non contrai-
généraliser un système de quota aux particu-
liers ; chacun disposerait alors d’un « crédit
carbone » qui obligerait à économiser les émis-
gnantes, le législateur dispose de 3 types d’ou- sions et à faire des choix.

la taxe tils contraignants pour limiter les émissions


polluantes : la norme, les quotas et la taxation.
Ces 3 possibilités peuvent être utilisées seules
Les simulations montrent qu’un tel système
est redistributif, générant des flux monétaires
des plus riches vers les plus pauvres

carbone ou combinées.
La norme impose des règles limitant les
niveaux d’émission des «objets polluants» (par
On peut se référer à ce sujet à l’étude intitulée
« Individual Carbon Trading » commandée par
le Ministère britannique de l’environnement
exemple : X g de CO2 émis par km pour une www.defra.gov.uk .

> Une bonne idée, voiture, ou encore, pour une habitation, des
valeurs minimales de qualité d’isolation ther- Comment juger la « Contribution climat
si elle n’est pas mique). Ceci a un effet qui est d’autant plus
lent que le renouvellement du parc est lui-
énergie » récemment décidée ?
Pour être socialement juste et écologiquement
dévoyée même lent (c’est par exemple beaucoup plus
rapide pour le parc automobile que pour le parc
efficace, une telle taxe doit remplir plusieurs
conditions.
Si l’on pense, et la plupart des scientifiques le immobilier). Selon les cas, les normes peuvent D’abord, le taux doit être élevé et une hausse
pense, que la survie de l’humanité, l’évitement être peu ou très efficaces (par exemple aux progressive annoncée, pour inciter les
des catastrophes écologiques exigent qu’un USA où le point de départ du parc automobile ménages et les entreprises à adopter progres-
pays comme le notre émette quatre ou cinq affiche une consommation moyenne très éle- sivement des modes de production et de
fois moins de gaz à effet de serre en l’espace vée, les gains potentiels sont grands) consommation plus économes en énergie. Le
de deux générations, alors il est nécessaire de – Les quotas fixent a priori le niveau d’émis- gouvernement propose aujourd’hui un taux si
s’y mettre dès aujourd’hui, il n’y a pas de sions que le législateur vise à atteindre (et faible que la contribution perd toute efficacité.
temps à perdre. pourquoi pas, des limites compatibles avec les Ensuite, la contribution climat-énergie doit por-
2 Il y a une phrase de Winston CHURCHILL qui capacités de la planète). Ce niveau est ensuite ter sur l’ensemble des gaz à effet de serre.
dit « Il y a un moment où il faut faire ce qu’il réparti en attribuant à chaque « acteur » des Il est crucial d’intégrer les consommations
faut faire, le refuser c’est trahir » quotas que la loi empêche de dépasser. d’électricité dans l’assiette de la contribution.
Entre devoir de solidarité entre les générations Il existe de nombreux systèmes de quotas qui Une taxe strictement assise sur les rejets de
et protection de notre patrimoine vital, per- se distinguent par le type d’acteurs (particu- carbone risquerait de reporter mécaniquement
mettez-moi de m’arrêter un instant sur la Taxe liers, industrie ou les deux), par le système les consommations vers l’électricité, au risque
carbone. d’échange entre bénéficiaires de quotas (pos- d’augmenter encore la production d’électricité
La taxe carbone est un moyen ! sibilité d’épargner sur son quota ou au contrai- à base de charbon ou le recours au chauffage
Mais cette réflexion est conduite aujourd’hui re d’acheter du quota supplémentaire là où il y électrique, aberration énergétique et trappe à
par le gouvernement comme si on imaginait a de l’épargne). Bien sûr il y a plusieurs façons endettement pour les ménages modestes
que le prix du pétrole brut allait demeurer fixe de distribuer les quotas. Tout cela montre que vivant dans des logements mal isolés.
dans les années à venir. le système des quotas n’est pas simple à Enfin, il est indispensable que le produit de la
A quoi faut-il affecter le montant d’un tel pré- mettre en œuvre, mais que son efficacité est collecte soit orienté vers la lutte contre le dérè-
lèvement ? L’idée développée dans le pro- par principe assurée ; ce type de système est glement climatique. La contribution climat-
gramme de mon parti, le Modem, était de l’uti- actuellement utilisé notamment en Europe énergie ne peut pas être le moyen de remplir
liser pour l’emploi, par la baisse des charges concernant les émissions de CO2 des indus- des caisses de l’Etat vidées par le bouclier fis-
sociales et plus précisément au financement tries (« EETS : European Emission Trading cal et les politiques de relance à l’aveugle. Le
de deux emplois sans charges aux petites Scheme ») produit de la contribution climat-énergie doit
entreprises agricoles, artisanales, et commer- – La taxe impose un prix déterminé à des donc être intégralement reversé sous forme de
ciales. quantités libres, alors que les quotas fixent les "chèques verts", en prenant en compte les dis-
C’était une voie. quantités mais laissent leur prix variable. Par parités de revenus, d’infrastructures de trans-
Mais il en est une autre, l’affecter au finance- principe, il est donc plus difficile de juger de port, d’éloignement domicile-travail...
ment des économies d’énergie dans l’automo- l’efficacité environnementale d’une taxe que Il ne s’agit pas de "plus d’impôts", et encore
bile, le logement et le chauffage des familles à de celle de quotas (qui est assurée) et même moins sur les plus fragiles, mais de "mieux
très faibles revenus. de l’efficacité de la norme (qui est assez facile d’impôt", afin de changer à la fois nos modes
Pour que cette idée puisse avancer, il faut la à estimer). de vie et de redistribuer du pouvoir d’achat à
faire partager à nos partenaires Européens, Comment agit la taxe ? En faisant payer les celles et ceux pour lesquels la situation est
dont beaucoup ont pris des décisions sem- pollueurs à proportion de leurs émissions. La aujourd’hui la plus difficile.
blables. répercussion de la taxe sur les produits aug- La contribution climat-énergie n’est bien sûr
Si le gouvernement avait une vision à plus mente leur prix proportionnellement aux émis- pas une solution miracle. Elle n’est qu’un des
long terme, il devrait aller dans ce sens, car la sions qu’a engendrées leur production, favori- éléments d’une politique globale de lutte
préservation de notre qualité de vie future est sant les produits ayant induit moins d’émis- contre le changement climatique, qui suppose
l’affaire de tous au minimum dans un cadre sions. d’autres choix que ceux portés par l’actuelle
européen. Un des avantages de la taxe, c’est d’impliquer majorité présidentielle.
les très nombreux petits émetteurs diffus, dif-
Maurice-André CHEVAUGEON ficile à mettre sous quotas Jacques COHEN
R21 - adhérent Modem Mais il existe cependant des études visant à R21 - adhérent Les Verts
... agir local

Gouvernance
Au Sicoval, le travail sur le thème de la L’atelier gouvernance externe est ouvert Le sujet est vaste.
gouvernance se poursuit. Mais d’abord au Sicoval à tous les élus et techniciens Il touche éminemment à la question de
pour bien comprendre, peut-être est-il soit à ce jour plus de 50 personnes ins- l’exercice du pouvoir. Il ouvre sur le délicat
nécessaire de définir de façon générale le crites et 23 communes représentées. sujet de la démocratie participative qui est
concept de gouvernance. Ainsi, des réponses concrètes doivent une forme de partage et d’exercice du
Malgré la multiplicité des applications du être apportées d’ici début 2010 et notam- pouvoir, fondée sur le renforcement de la
mot, il existe aujourd’hui une dynamique ment sur : participation des citoyens à la prise de
commune dans l’usage de ce terme. Chez - la définition des relations entre le décision politique et ne doit pas être la tra-
la plupart de ceux qui, au sein du secteur Sicoval et les partenaires institutionnels duction de la mise en scène du bon vou-
public comme au sein du secteur privé, (communes, syndicats, autres collecti- loir de l’élu local artificiellement à l’écoute
emploient le terme de gouvernance, celui- vités..) ; des intérêts de ses administrés. La partici-
ci désigne avant tout un mouvement de - la prise en compte dans sa politique glo- pation locale servirait alors de prétexte au
« décentrement » de la prise de décision, bale des initiatives locales de proximi- renforcement de l’exécutif local : plus on
avec une multiplication des lieux et des té ; crée des structures de participation, plus
acteurs impliqués dans cette décision. Il - le rapprochement et la déclinaison de on monopolise l’espace public local et
renvoie à la mise en place de nouveaux sa politique à des échelons de proximi- moins on délibère.
modes de régulation plus souples, fondés té adaptés favorisant la participation
sur le partenariat entre différents acteurs. citoyenne. Christine ARRIGHI
3

Impôts locaux :
retour historique
L’augmentation très forte des impôts fon- citoyens et aux usagers du service public n’était plus tenable, la décision a été prise
ciers a surpris beaucoup de Ramonvillois. de réduire leurs propres charges, comme d’augmenter fortement d’un seul coup les
Les décisions gouvernementales de bais- pour les frais de transports ou de garde différents impôts locaux en prenant en
ser les impôts directs et en conséquence d’enfants et un impôt qui réduit les inéga- parallèle l’engagement de les bloquer le
la stagnation des dotations financières lités et permet par exemple l’accès aux reste du mandat. Six ans après, la même
aux collectivités obligent celles-ci à aug- pratiques sociales et culturelles. méthode est appliquée mais avec un
menter les impôts locaux. Le Président impact plus fort et encore plus brutal.
Sarkozy fait donc assumer à d’autres l’un A Ramonville, la hausse soudaine en 2009 Depuis leur entrée en 1989 au Conseil
de ses engagements de campagne. des impôts fonciers est le résultat d’une municipal, les élus écologistes ont tou-
Chacun appréciera ! longue histoire. Les socialistes qui ont pris jours exprimé des réserves sur cette
le pouvoir communal en 1977, se sont fait méthode et ont proposé le recours à des
L’impôt est le moyen de mutualisation et un point d’honneur pendant presque tren- augmentations annuelles minimes et pro-
de redistribution. Il garantit l’action collec- te ans de ne pas augmenter les taux d’im- gressives qui apparaissaient plus sincères
tive, en l’occurrence communale, là où position estimant que l’augmentation du et plus adéquates. La commune aurait vu
l’initiative individuelle est incapable de volume des bases (augmentation du par ailleurs son coefficient de mobilisation
défendre l’intérêt général. Défendre l’im- nombre de logements et de contribuables) fiscale s’améliorer et par effet corrélé ses
pôt comme outil de justice sociale est et la revalorisation des bases (valeur loca- ressources externes augmenter, l’Etat et
donc une nécessité pour tout républicain. tive de référence) étaient a priori suffi- l’Intercommunalité l’utilisant comme critè-
Les interrogations portent donc sur la qua- santes pour faire face aux besoins de la re pour fixer le montant des dotations aux
lité de l’impôt et l’usage qui en est fait. commune. En 2001, après démonstration communes.
Nous soutenons un impôt qui permet aux par un audit financier que cette logique
Les six élu-es de R21

Zoom sur Catherine-Marie Chiocca


Maire-adjointe à la Petite enfance
Tu es Maire-adjointe à la Petite lectif Ramonville 21. L’heure était venue
Enfance, avant de nous parler de pour moi de mener des actions politiques.
ton action, peux-tu nous expli-
quer ton engagement dans le Venons-en à ton action
combat des femmes ? de Maire-adjointe à la Petite
Traditionnellement la liberté de certaines Enfance
femmes est très réduite. Elles « doivent » Vous remarquerez qu’encore une fois c’est
s’occuper des enfants et côté ménager, une femme qui occupe ce poste !
elles en font 4 fois plus que les hommes. La question de la Petite Enfance est une
Cela n’évolue pas assez et pas assez vite. question politique.
L’éducation des enfants n’a pourtant pas En effet, derrière l’organisation de la garde
toujours été de l’unique responsabilité de la des petits enfants, il y a la liberté des
mère. Les enfants étaient élevés par des parents, et en particulier des mères. Une
nourrices au XIXe siècle et cela peut encore manière d’aider les femmes à accroître leur
se faire quand on a des moyens. liberté, c’est de les décharger de la garde
Politiquement, alors que la loi le permet, les des petits enfants. Elles seront ainsi plus
frais de garde d’enfants des élu-es pour nombreuses à travailler pour être indépen-
exercer leur mandat ne sont pas toujours dantes économiquement de leur partenaire
pris en charge par les municipalités. et donc plus nombreuses à pouvoir faire de
Rembourser les frais de garde d’enfants la politique.
des élu-es, en particulier des élu-es qui ont C’est pour cette raison que la puissance
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des jeunes enfants et de petits revenus publique doit organiser la garde des enfants
favorise un bon exercice de leur mandat. et offrir le plus possible de places d’accueil
De même, les réunions auxquelles les élu- pour la petite enfance. Quand je suis arrivée
Catherine-Marie es doivent participer sont très souvent en en Mars 2008, il n’y avait pas de secteur
début de soirée (18h, 18h30…), c’est-à- petite enfance mais 5 structures. J’ai
CHIOCCA dire, à l’heure où les enfants ont le plus constaté une faible harmonisation de ges-
qui êtes-vous ? besoin de leurs parents ! Il faut donc les tion et peu de solidarité entre les struc-
faire garder. Par ailleurs, de nombreuses tures. Une directrice du secteur vient d’être
« femmes de » (président, ministre, député, embauchée. Pour ma part, je trouve que les
Originaire de la région parisienne, j’ai maire) appréciant d’être éclaboussées par choses n’évoluent pas assez vite mais la
vécu à La Courneuve dans la cité des la gloire de leurs maris élus, acceptent de patience et la ténacité font partie de mes
4000 logements. J’ai le souvenir s’occuper des affaires domestiques, au qualités.
d’avoir pris conscience des difficultés détriment d’une carrière professionnelle, Pour la suite du mandat, j’aimerais mettre
de certaines femmes lors du concert pendant que leur époux s’occupent des en place un accueil des enfants handicapés
des Djurdjuras à la Fête de l’Humanité. affaires politiques. Elles freinent, souvent de 3 à 6 ans. En effet, c’est une période dif-
davantage que leur mari, toute avancée en ficile pour les familles confrontées au choix
Au lycée, dans les années 1980, des faveur de la liberté des femmes. entre l’intégration et les institutions spécia-
interventions d’associations fémi-
lisées. Donner du temps à ces familles dans
nistes sur l’utilisation du corps de la Cela nous amène cette période est important.
femme dans les images publicitaires à ton engagement dans A l’issue du séminaire du Sicoval (fin 2008)
m’ont convaincue de la pertinence du la liste R21
combat contre les inégalités entre les il a été évoqué l’hypothèse selon laquelle la
femmes et les hommes. Mon entrée en politique s’est faite lors de la compétence Petite Enfance pourrait être
rencontre avec Henri Arévalo. J’ai admiré la transférée au Sicoval. Une telle structuration
Je suis arrivée professionnellement manière très démocratique de mener les m’intéresse et je suis prête à y travailler.
comme Enseignante-Chercheure sur le débats, de prendre des décisions, et de Depuis plusieurs années je pense que la
Complexe Agricole d’Auzeville et je me fédérer un groupe de personnes, autour création d’une Société Civile d’Intérêt
suis installée à Ramonville en 1997. d’un projet pour Ramonville, en vue des Collectif dédiée à la Petite Enfance aiderait
élections municipales. J’ai eu une très à la résolution du déficit chronique d’ac-
bonne impression, tant sur l’ouverture de cueil des petits enfants par le service public
cette liste (de l’extrême-gauche au tout en fermant la porte aux marchands
Modem) qu’à l’accueil fait aux femmes. d’« usine à bébés ».
Lorsqu’Henri Arévalo me l’a demandé, j’ai
donc accepté de m’engager au sein du col- Interview réalisée par Michel PERES
s’activent…
Investissements : garder raison…
Lors du Conseil municipal du 17 nécessaires. En effet, outre la création de l’ancienne école primaire Jean Jaurès,
septembre, le maire a proposé nouvelles structures, il faut également comme antérieurement envisagé, n’a même
un programme de rénovation payer l’entretien du patrimoine communal et pas été étudiée alors que cette solution pré-
de la propriété communale dite certains programmes d’aménagement de la sentait de nombreux avantages.
« Château de Soule », situé en ville. Les enveloppes disponibles sont donc
haut de l’avenue de Suisse, limitées. Nous nous sommes étonnés éga- Face à l’importance de cette décision, et au
pour un coût estimé à 7 millions lement qu’un tel programme soit présenté vu des faibles indications fournies aux élus,
d’euros. Nous sommes interve- sans que son plan de financement (subven- nous avons demandé le report de cette
nus pour nous étonner du mon- tions, emprunt, …) nous ait été donné et décision pour qu’elle puisse être mûrie et
tant pharaonique de cette réno- que l’articulation avec d’autres dépenses mieux préparée. Cela nous a été refusé.
vation. Des programmes n’ait été présentée. Face à une telle rigidité, nous ne pouvions
comme le cinéma, le centre de que marquer notre désaccord en refusant
loisirs, la salle de spectacle, les Nous avons également pointé que le conte- de voter, le maire ne nous ayant pas donné
tribunes du stade ont coûté à la nu de ce programme n’avait pas été décidé les moyens de prendre une décision en
commune 5 à 7 millions mais de… Francs, après un débat préalable en commission et toute connaissance de cause.
soit 6 à 7 fois moins que l’investissement pro- en Conseil. La localisation à cet endroit de Lors du même Conseil, et au Conseil suivant
posé pour ce « Château ». Cet investissement l’école de musique pose par ailleurs problè- d’autres décisions d’investissements ont
peut donc être considéré comme dispen- me car ce site est éloigné du centre ville et été prises qui nous sont également appa-
dieux et cette dépense altérera immanqua- sera difficile d’accès en autonomie pour les rues hasardeuses et peu raisonnables.
blement la capacité de la commune à finan- enfants. L’option d’installer cette école de
Henri AREVALO et Christine ARRIGHI
cer d’autres investissements par ailleurs musique dans les locaux réaménagés de Conseillers municipaux

Transports, déplacements, accessibilité


Avec l’efficace travail des tous » et on a le plaisir de commencer à voir loppement durable telles que nous les 5
associations et des services quelques améliorations, bien insuffisantes entendons.
municipaux et avec la collabo- au regard de l’ampleur du chantier, mais Dans le même ordre d’idée, je participe aux
ration des partenaires institu- encourageantes tout-de-même. travaux de la Commission chargée de la
tionnels, il a été possible de Les importants documents que sont le mise en place de l’Agenda 21 du Sicoval
mener une action forte de pro- Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et Quant aux dossiers relatifs aux projets
motion de l’Ecomobilité dans le cadre de la le Plan de Déplacements Urbains (PDU) arri- d’aménagement de la commune, mon tra-
Semaine de la mobilité. Y ont été aussi pré- vent en phase de « bouclage ». Nous faisons vail relève, pour l’instant, contre ma volon-
sents les aspects Sécurité Routière et notre possible pour que les orientations qui té, plus d’un lointain suivi que d’une réelle
Accessibilité. y sont décrites et qui feront loi dans les 10 participation aux décisions.
Le travail de diagnostic se poursuit avec la ou 20 prochaines années soient au maxi- Jacques COHEN
Commission « Ramonville accessible à mum en accord avec les valeurs de déve- Maire-Adjoint transports, déplacements, accessibilité

féminin, masculin : libre expression


J’aspire à la beauté ; la beauté de l’écriture, la beauté de la langue française me touchent. Il faut féminiser les textes pour donner
Je n’aime pas qu’on transforme : « les hommes naissent libres et égaux en droit » de la visibilité aux femmes.
en « les hommes (femmes) naissent libres et égaux-ales en droit » : Les femmes sont invisibles à bien des endroits
c’est laid et ça perturbe ma lecture. à commencer par le travail. Toutes celles dont les
Bien sûr, il faut éliminer les attitudes détestables d’inégalité entre sexes (entre genres ?), maris dirigent de petites entreprises aident
attitudes solidement ancrées dans nos cultures. bien souvent, de manière non déclarée,
Mais la langue française, elle, n’y est pour rien : la responsabilité ne revient qu’à la manière à la réussite de l’entreprise. Femmes de marins-
d’exprimer les règles de grammaire. Je m’explique : pêcheurs, femmes de petits commerçants... Dans
Le mal vient de la catastrophique règle qui dit : « le masculin l’emporte sur le féminin » la plupart des manuels scolaires de littérature, en
Imaginez qu’au lieu de ça, on énonce la règle de la manière suivante : « il y a 2 genres : particulier de littérature contemporaine, si vous y
le Féminin et le Tout-venant. S’il n’y a que des femmes, on utilise le Féminin ; prenez garde, vous verrez que le nombre
dans tous les autres cas, quand le féminin est entaché de masculin ou d’incertitude : d’auteures est le plus souvent minuscule !
on utilise le Tout-venant » Les femmes qui ont largement contribué au
Tout est affaire de représentation : en employant une image plutôt qu’une autre, on pourrait développement scientifique sont peu célèbres.
peut-être encore sauver la beauté de la langue… Féminiser les textes c’est donc une partie
Et continuons à parler de l’école maternelle et de la mère patrie sans rajouter de la lutte contre les inégalités
entre parenthèses : l’école paternelle et le père matrie. entre les femmes et les hommes.
Jacques COHEN Catherine-Marie CHIOCCA
Vie locale : transport
Métro à Labège, rien n’est gagné !
Le Plan des Déplacements Urbain, document la prolongation est un faux problème, d’autant des collectivités au Syndicat des transports
de programmation pour les transports de l’ag- que cet investissement sera utile pour au peut être doublée voire triplée et des subven-
glomération est en cours de validation. Une moins cinquante ans. Le problème se trouve tions obtenues dans le cadre des lois du
première étape a permis l’expression des d’après nous dans une frilosité persistante Grenelle de l’environnement. Le cas échéant
communes et autres groupements sur son pour un programme ambitieux pour les trans- et si nécessaire, une taxe additionnelle de 60
efficience. Globalement, ce plan intègre de ports collectifs. euros par an et par ménage, soit un plein de
bonnes propositions favorables à l’usage des Notamment, la commune de Toulouse n’est gasoil, permettrait d’améliorer la capacité de
transports collectifs et modes doux mais pas endettée, ce qui a d’ailleurs été long- financement des transports. Cette taxe serait
reste de notre point de vue en deçà des temps critiqué par la gauche toulousaine. acceptable par tous car payer 60 euros pour
réponses nécessaires pour faire face aux dif- Cette agglomération d’un million d’habitants en gagner 200 voire bien plus reste une bonne
ficultés qui s’annoncent. possède donc de larges marges de affaire. Ceux qui utilisent l’abonnement annuel
Dans ce plan, la question de la prolongation de manœuvre. D’autres solutions financières Tisséo et ont renoncé à leur voiture le savent
la ligne B jusqu’à Labège a été au cœur des existent. Les moyens consacrés aujourd’hui à bien. Œuvrer pour les transports, nous ne le
débats. L’inscription de la réalisation de cette l’aménagement des voiries pour la voiture, dirons jamais assez, c’est conjuguer la répon-
prolongation en métro a été retirée à la deman- hors questions de sécurité, peuvent êtres se à l’urgence écologique à une action sociale
de de la Communauté Urbaine en laissant tou- réorientés quelques années. La contribution de solidarité à l’égard des plus démunis...
tefois une possibilité de liaison en tramway.
L’argument avancé est le coût jugé trop impor-
tant par rapport à d’autres réalisations.
Le Sicoval, lors de sa délibération adoptée à
Ce qu’en dit le Sicoval
la quasi-unanimité, moins 6 voix de délégués (extrait du texte adopté en Conseil de Communauté le 5 Octobre 2009)
PS et PC ramonvillois, a fait la démonstration Dans le projet de PDU arrêté, le mode de transport •Coût de la construction
que si cette prolongation coûterait un peu de la liaison entre Ramonville et Labège n’est pas – métro : 380 à 410 M€
plus cher qu’une prolongation en tramway, spécifié et sa réalisation n’est prévue qu’à l’horizon – tramway : 150 M€
elle apporterait un service bien plus consé- 2020 c’est à dire hors de la période couverte par le A noter que les rames de métro ont déjà été com-
quent, pour un coût de fonctionnement PDU en cours d’élaboration. mandées par Tisséo pour l’augmentation de capa-
6 Deux modes de transport sont envisagés : cité de la ligne A (passage à 52 mètres des sta-
moindre (voir encart).
– Le métro qui est celui qui a toujours été retenu et tions) et pour le prolongement de la ligne B. On
Le Conseil municipal de Ramonville a égale- formellement décidé le 6 juillet 2006 ; peut ainsi considérer que les 5 rames nécessaires
ment débattu de cette question. Le maire a – Le tramway que Toulouse s’est mis dans l’idée ont donc été commandées et qu’un investissement
proposé et fait voter que le prolongement de la d’imposer depuis la mi 2008. de 20 millions d’euros a déjà été fait et budgété.
ligne B soit demandé sans préciser toutefois La comparaison de ces 2 modes de transport Pour le tramway il s’agit d’une liaison entre
un prolongement en métro, en évoquant une donne les résultats suivants : Ramonville et Labège et non d’un prolongement
liaison quai à quai avec un autre mode de type •Temps de trajet entre le terminus de Labège quai à quai.
Innopole et la station de métro Jean Jaurès en Le tramway empruntera les voiries existantes
tramway. Cette position est très risquée pour plein centre ville de Toulouse : dédiées à la circulation des véhicules diminuant
notre commune car l’attractivité de la station – métro : 23 minutes d’autant la capacité de ces voiries. Si l’on veut
terminus à Ramonville attire une circulation – tramway : 39 minutes maintenir cette capacité, il faudra construire de
automobile très dense avec ses nuisances. Il est à noter que concernant la solution tramway, nouvelles voiries. Ce coût n’est pas pris en compte
L’espace parking ne pourra être réduit, voire le temps de parcours entre Ramonville Buchens et dans les 150 M€. Le métro ne présente pas cet
fera l’objet de pressions pour des agrandisse- la gare de La Cadène serait supérieur au temps de inconvénient majeur et offre une bien meilleure
parcours entre Ramonville Buchens et Jean Jaurès intégration aux sites traversés.
ments ; les opérations d’urbanismes program- en métro. De plus, un dispositif quai à quai au niveau du termi-
mées pourraient alors ne pas êtres menées en •Fréquence nus de Ramonville, constitutif d’un vrai prolonge-
totalité ce qui transformerait à long terme cet – métro : 3,15 à 4 minutes (pouvant être ment, augmenterait les coûts de construction dans
espace en un espace sans vie. La solution porté à 1 minute 5 secondes) une fourchette de 50 à 60 millions d’euros.
tramway pourra difficilement desservir le parc – tramway : 6 à 8 minutes •Coût d’exploitation
technologique car il faudrait construire des •Rupture de charge – métro : excédent de 6 M€ par an
– métro : aucune – tramway : déficit de 1 M€ par an.
ouvrages d’arts onéreux pour traverser l’Hers
– tramway : à Ramonville, obligation de passer Au bilan, les avantages du métro par rapport au
et l’autoroute. Il est ainsi probable comme pro- du tramway au métro et vice versa tramway sont indiscutables :
posé par la ville de Toulouse que la desserte en •Estimation du nombre de voyageurs/jour •Il est plus rapide (temps de trajet plus courts), il a
tramway de Labège se fasse plutôt par la route – métro : 45 500 une fréquence plus élevée et est sans rupture de
de Baziège en provenance de l’avenue St- – tramway : 31 000 charge. Il s’agit là de facteurs déterminants pour
Exupéry. En conséquence, à ne pas défendre le A noter que cette estimation du nombre de voya- faire basculer l’usager de la voiture vers le trans-
prolongement en métro, Ramonville perdra un geurs/jour doit être complétée par la prise en comp- port en commun. En ajoutant la régularité, la sécu-
te de l’intermodalité avec le train ainsi qu’avec les rité et la fiabilité le métro offre à l’usager une véri-
espace à urbaniser, la desserte du parc tech- futures liaisons par bus en site propre vers St- table alternative transport en commun réellement
nologique et la réalisation de son extension. Le Orens, Labège, Escalquens et Castanet et par bus efficace et attractive ;
dynamisme et les recettes en taxe foncière qui express vers le Sud du Sicoval. •Son coût de fonctionnement est moins élevé, il
auraient résulté de toutes ces opérations Avec ces futures liaisons par bus en site propre et présente une meilleure intégration au site et
seront perdus. bus express l’attractivité du métro va s’en trouver transporte beaucoup plus de voyageurs .
Lors du Conseil municipal du 27 octobre, nous encore accrue car il n’y aurait qu’une seule rupture Par ailleurs, le métro offre des possibilités incontes-
de charge (bus/métro au terminus du métro à tablement bien supérieures dans la prise en comp-
nous sommes exprimés avec force et argu- Labège) contre 2 pour le tramway (bus/tramway à te des besoins futurs par :
ments mais face à nous un mur de pierre… Labège et tramway/métro à Ramonville). En consé- •Sa possibilité de tripler sa capacité (rames toutes
Plus largement, nous considérons que la quence l’écart dans l’estimation du nombre de les 1 minute 5 secondes au lieu de 3,15 minutes) ;
question financière invoquée pour renoncer à voyageurs/jour entre le métro et le tramway va s’en •La desserte en bus en site propre vers le sud-est
trouver sensiblement augmenté en faveur du métro. avec une seule rupture de charge.
contributions au débat citoyen

Projet « Centralité » et Démocratie participative


J’ai participé à deux ateliers organisés par sujets sont vraiment trop vastes. La dis- avait demandé qu’il soit inscrit qu’aucun
la Mairie sur le projet « Centralité » les 28 cussion tourne autour du pont (ça ne accès ne soit ouvert sans qu’un autre ne
avril (atelier n°1) et 13 juin 2009 (atelier passe pas...), du Bd F. Mitterand et des soit fermé, ce qui n’apparaît pas. Notre
n°2). parkings pour les voitures à conserver groupe ne voulait pas augmenter la fluidité
La démarche des ateliers ouverts à tous (mais où iront les vélos, les piétons... ?). du trafic routier. Le 3e thème précise que
est très intéressante, elle permet de vrai- « La circulation doit être fluide »... mais les Ramonvillois veulent une croissance
ment faire surgir des idées citoyennes. pourquoi toujours la voiture prioritaire ? maîtrisée de la population, « sans excès ».
Durant les deux ateliers les participants Le 2e atelier entreprend de (re-)développer Les équipements supplémentaires néces-
sont très motivés, ouverts, et pleins 3 thématiques (maillage de circulation, saires sont évoqués. Une discussion plus
d’idées, enfin un bol d’air dans la citoyen- programme Densité/Evolution démogra- globale sur l’ensemble de la commune est
neté à Ramonville ??? phique et occupation du territoire). Les fortement souhaitée (notamment pour le
Dès le départ du 1er atelier, un scénario est discussions sont plus animées, les partici- maillage)...
déjà décidé... le pont de Marnac sera sup- pants (30 en 3 groupes) veulent se faire Et maintenant... Quelle suite à ces discus-
primé... Aïe ! ça sent le roussi... les anima- entendre... Les synthèses distribuées sont sions ? La citoyenneté et la démocratie
teurs d’atelier (le bureau d’étude) nous malheureusement incomplètes (ou alors participative nécessitent un suivi sur le
indiquent que pour avancer, il faut se fon- les 2 autres groupes ont parlé plus fort que temps. Cette tentative imparfaite, mais qui
der sur un scénario, pas deux... Bon à quoi nous). Beaucoup de discussions sur le a le mérite d’exister, risque de démotiver
on sert ? On entame quand même la dis- maillage routier voiture, sans prise en les quelques personnes qui se sont enga-
cussion dans notre groupe (3 groupes for- compte des vélos (1er thème), le compte gées. C’est peu, 30 personnes sur 12 000,
més d’environ10 personnes chacun). Les rendu fait apparaître un « Aucune objec- mais c’est énorme si elles participent,
thématiques sont intéressantes mais très tion sur le principe de la traversée du construisent et élaborent un tel projet.
(trop ?) vastes (fonctionnalités et organi- Canal du Midi par un nouveau franchisse- Allez, encore un petit effort, la démocratie
sation urbaine, forme urbaine, vie écono- ment »... D’où ça vient ? Et même une prend du temps, l’écoute de tous est fon-
mique et sociale, environnement et cadre longue explication sur les lieux géogra- damentale, et qui sait à la prochaine 7
de vie). Nous apprenons que la ville va phiques possibles de cette traversée ! réunion (c’est quand au fait ?) on sera des
passer de 12 500 à 15 000 habitants. Vraiment, les autres groupes ont été très milliers...
Beaucoup de débat, des idées, mais les convaincants sur le sujet... Notre groupe Jean-Pierre PERICAUD

Quel nom pour l’école de musique ?


Souvenez vous, dans notre précédent numéro, à l’heure où le ne devrait, dans le meilleur des cas (ou le pire au plan budgé-
Maire informait, sans appel, que l’école du centre ville s’appel- taire !) pas être finalisée avant la fin du mandat.
lerait Jean Jaurès, nous écrivions que choisir le nom d’une Sur le nom lui-même : le bâtiment est une maison de maître
école était un acte conséquent à forte dimension pédagogique fin 18e siècle, sans éléments architecturaux remarquables ni
et symbolique ; que le choix du Maire, qui ne tenait pas comp- intérieurs ni extérieurs ; il s’agit, comme il y en a de nom-
te du travail pédagogique engagé avec les élèves ayant fait breuses dans le Sud Est toulousain de ces grosses et belles
émerger notamment le nom d’une femme, Marie Curie, s’était bâtisses et corps de ferme auxquelles la brique confère un
opéré sans concertation et respect des acteurs locaux. caractère familier, teintant de rouge la campagne au soleil cou-
Nous suggérions de reprendre une démarche concertée qui chant.
associerait toute la communauté éducative, les Conseils de Domaine de Soule en hommage à son beau parc arboré, Ferme
quartier et le conseil municipal. de Soule, en hommage à son passé laborieux d’activités pay-
En guise de nouvelle démarche, aucune réponse à notre inter- sannes, ou, bien d’autres appellations, les Ramonvilloises et
pellation et l’école du centre ville s’appellera… Jean Jaurès. Ramonvillois se seraient sans nul doute fait un réel plaisir à
Suite au Conseil municipal du 17 septembre 2009, nous avons trouver, si tant est qu’ils y aient été un tant soit peu associés,
découvert que la maison de maître qui devrait abriter à terme le nom de cet ensemble.
l’école de musique, des salles associatives et une crèche (voir
notre article sur le sujet en page 5) était baptisée, à nouveau
sans appel, Château de Soule. Ni domaine, ni ferme, le Maire a choisi, ce sera le CHÂTEAU.
Sur la méthode : une fois encore, un bâtiment municipal, à Château pour une belle maison de ferme !!
forte dimension éducative et pédagogique, est dénommé, sans Mais qu’en penses-tu, JAURÈS, fils d’agriculteur, défen-
concertation, sans échanges avec les habitants, conseils de seur des mineurs de Carmaux et des vignerons libres de
quartier ni le conseil municipal. Une fois encore, les citoyens Maraussan ?
sont dépossédés de leur mémoire et de leur avenir en n’étant Ah, toi non plus, tu n’as pas été consulté !!
délibérément pas appelés à participer à ce choix, l’urgence ne
pouvant être invoquée au cas particulier pour une opération qui Christine ARRIGHI
Le collectif Ramonville 21 Retour
écologie, solidarité, sur le Café 21
pluralisme, ouverture de la soirée
Le collectif Ramonville 21 rassemble
des femmes et des hommes
ne clairement dans une perspective
d’invention de nouvelles pratiques
du 15 mai
conscients de la nécessité d’une
implication citoyenne et politique
politiques et de refondation du mou-
vement écologiste et de la gauche.
« Le socialisme
forte face aux urgences écologiques
et sociales. Il ne se réduit pas à la
Travailler au sein du collectif
Ramonville 21 n’est pas incompa-
est-il soluble dans
seule mouvance écologiste et s’af- tible avec l’adhésion à un parti poli- l’écologie ? »
firme dans une large transversalité tique, bien au contraire.
des courants politiques se recon- Ce soir-là, nous nous sommes retrouvés une quarantaine
naissant dans les valeurs de solida- Une charte a été adoptée qui donne à la Chaumière pour écouter Jean-Claude BOUTEMY et
rité. Tous ceux qui souhaitent tra- un cadre de travail et quelques débattre sur l’Ecologie Politique, ses fondements histo-
vailler dans un cadre ouvert sont les règles minimum de fonctionnement. riques et ses racines... Jean-Claude nous a fait suivre un
bienvenus. Le collectif rapproche Le texte « analyse et enjeux » est la itinéraire très complet : Théodore MONOD, Bertrand DE
celles et ceux qui n’opposent pas base politique du collectif. La charte JOUVENEL, Serge MOSCOVICI (le père !) mais aussi le
action politique à action associative et le texte sont consultables sur Mahatma GANDHI... et bien d’autres qui ont contribué à
et citoyenne. Le collectif se position- notre site (www.ramonville21). construire les idéaux politiques que nous défendons.
L’écologie politique s’affirme après les deux grandes
guerres, sur la scène politique à la fin des années 1960
(René Dumont est le premier candidat écologiste à la pré-
R21 et les Régionales sidence en 1974) avec la remise en cause de la société
de consommation, dans le sillage de la sensibilisation à
l’environnement et la prise de conscience écologique
Bien que le collectif R21 soit directe- valeurs d’écologie et de solidarité. émergente. Alors que l’écologie s’était donné pour objec-
ment issu d’un long travail politique Rappelons notamment qu’être tif d’étudier les rapports entre un organisme et le milieu
local de la mouvance écologiste et membre de R21 ne suppose pas naturel, l’écologie politique fait en quelque sorte suite à
8 que son texte fondateur affirme clai- l’adhésion à un parti politique et que une prise de conscience des limites de l’anthropocentris-
rement un corpus d’analyse et de inversement la participation de mili- me humain, mais pose aussi des questions essentielles
propositions intégrant avec force la tants membres de différents partis à l’anthropologie pour le rôle écologique de l’espèce.
problématique du développement politiques est possible. C’est actuel-
Quand à la question titre « Le socialisme est il soluble
durable, Ramonville 21 ne prendra lement le cas puisque le collectif
dans l’écologie ? » c’est Albert EINSTEIN qui s’y colle :
pas part en tant que tel à la cam- compte dans ses rangs des mili-
Pour lui le but réel du socialisme est de dépasser « la
pagne des régionales. tants membres de différents partis phase de rapine » du développement humain… Reste
Ce choix a été réaffirmé par les mili- politiques dont certains devraient que le socialisme devra faire le deuil de l’anthropocentris-
tants pour préserver R21 comme figurer sur des listes présentées au me qui n’est pas le moindre de ses défauts.
une structure politique locale suffrage des électeurs le 14 (et Reste aussi en fin de soirée le constat toujours plus fort
construite dans une volonté d’ouver- éventuellement le 21) Mars 2009. d’une « vérité qui dérange » et la lecture en guise de
ture et de pluralisme autour des conclusion d’un texte de Fred Vargas (http://www.europee-
cologie.fr/blog/nous-y-sommes) particulièrement percutant
dont je ne peux résister à vous citer le début et la conclu-
sion
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette
Elections régionales tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de
l’humanité, nous y sommes….

les dimanches … A condition que la paix soit là, à condition que nous conte-
nions le retour de la barbarie –une autre des grandes spéciali-
tés de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réus-
14 et 21 mars sirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autre-
ment sans doute, mais nous danserons encore.

2009 Merci à Jean-Claude et à tous les participants à la soirée.

Bruno Lazare

Le lettre citoyenne est une publication Pour toutes informations complémentaires


du Collectif Ramonville 21.
(lieux des réunions)
ramonville21@orange.fr
BP 7280
31522 RAMONVILLE Cedex
www.ramonville21.fr

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