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Chapitre 02 : Les modes de financement du commerce

international
Les opérations du commerce international mettent en présences des acheteurs et des
vendeurs de marchandises (ou de services, ou d’études) qui résident dans des pays souvent
très éloignés les uns des autres, ce qui crée des difficultés lors du règlement.

Il existe plusieurs modes de paiements dans le commerce international. Et chacun de


ces méthodes ont des avantages et des inconvénients pour les parties échangistes. L’emploi
des uns ou des autres varie en fonction de la confiance réciproque que s’accordent le vendeur
et l’acheteur et de la nature des échanges (les caractéristiques liées à la nature du produit, à
son prix, à son compétitivité, aux conditions commerciales et financières de la transaction, au
rapport de force entre les entreprises contractantes, ainsi qu’au risque pays de l’importateur).

Dans ce contexte, les opérateurs du commerce international devront choisir


l’instrument et la technique de paiement adéquats, parmi les nombreuses possibilités, plus ou
moins complexes et contraignantes, qui n’offrent pas les mêmes sécurités à l’exportateur, dont
le souci majeur est de se faire payer de ses clients. Sachant que ce dernier ne dispose pas
souvent d’une position de force suffisante, susceptible de lui permettre d’imposer ses
conditions de paiement.

A l’importation, l’acheteur dispose de plusieurs instruments et de techniques de


paiement dont l’utilisation suit les mêmes exigences qu’à l’exportation. Donc, quel sont ces
différents modes de paiement les plus utilisés dans le commerce international ?

1) Les instruments de paiement internationaux


Lorsqu’on évoque une opération économique en générale et particulièrement une
opération d’importations, on est conduit directement à parler de leur financement. Financer
une opération économique veut dire assurer son paiement en mettant les ressources financière
nécessaires, et pour pouvoir payer ces opérations, différents moyens sont mis à la disposition
des opérateurs économiques, on appelle alors des instruments de paiement. Ces instruments
de paiement internationaux les plus utilisés sont en nombre de cinq (le cheque, la lettre de
change, le billet à ordre, le mandat poste et le virement).

1.1) Le chèque

Le chèque est un titre de paiement par lequel le titulaire d’un compte donne ordre au
banquier de payer à un bénéficiaire un montant déterminé à prélever sur les fonds ou sur les
crédits du titulaire. Le chèque est un instrument relativement peu utilisé dans les transactions
commerciales internationales. Malgré sa simplicité, le chèque présente certains avantages et
inconvénients.

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Les avantages  L’émission du chèque est à
l’initiative de l’acheteur.
 Facilité d’utilisation.  Si le chèque est libellé en devise,
 Bon marché et très répandu dans l’exportateur est exposé au risque
certains pays. de change.
 Commissions faibles sur les  Le chèque d’entreprise ne protège
chèques de montant élevé. pas l’exportateur du risque
d’impayé.
 Le chèque peut être volé, perdu,
voir falsifié.

Les inconvénients
On peut distinguer deux sortes de chèques qui n’offrent pas les mêmes garanties de
paiement : le chèque d’entreprise et le chèque de banque.

a- Le chèque d’entreprise

Le chèque d’entreprise, est tiré par le titulaire du compte sur une banque, il n’offre
aucune garantie, la provision pouvant être inexistante au moment ou le chèque est présenté à
l’établissement teneur de compte. Cet inconvénient est partiellement ou totalement levé par le
visa ou la certification.

Le visa sur le chèque veut dire que la provision existe au moment ou le chèque est
émis par le tireur, cependant la provision n’étant pas bloquée, la garantie fournie par un
chèque visé est loin d’être satisfaisante, mais la certification d’un chèque veut dire que la
provision existe mais elle est bloquée au profit du bénéficiaire pendant la durée légale de
présentation du chèque.

b- Le chèque de banque

Le chèque de banque est tiré par une banque sur elle même à la demande de l’acheteur,
il offre une garantie contre le risque commerciale mais pas contre le risque bancaire (la
banque doit être solvable) ce chèque permet à l’exportateur la présentation de ce dernier aux
guichets de cette banque sous réserve de bonne fin, c'est-à-dire, si le chèque reste impayé par
le débiteur, la banque récupérera le montant versé sur le compte de l’exportateur.

1.2) le virement bancaire international

Le virement bancaire international est un transfert d’un compte à un autre opéré par
une banque sur ordre de l’importateur (débiteur) au profit de l’exportateur (créancier). Il est
réalisé dans la devise de paiement spécifiée par le débiteur. Le virement n’est qu’un support
d’information indépendant de la devise traitée, ce qui lui confère une grande souplesse
d’utilisation.

On distingue trois types de virements (a- le virement courrier, b- le virement télex et c-


le virement SWIFT).

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a- le virement par courrier

Le virement par courrier est ordre de virement qui transite par voie postale, son
inconvénient est lié à la lenteur du délai d’acheminement en fonction de l’éloignement et de
l’organisation postale du payé concerné.

b- Le virement par télex

Le virement par télex, est un moyen plus rapide que le courrier. Son avantage est la
sécurité mais il se fait par papier, ce qui laisse un risque d’erreur.

c- Le virement par SWIFT

Le virement SWIFT est un instrument interbancaire utilisant un message électronique


normalisé véhiculé par le réseau sécurisé appelé « Society for World wide Interbank Financial
Telecomunication », qui est nommé « SWIFT ». C’est l’instrument de règlement le plus
utilisé. Il suffit que le débiteur (l’acheteur importateur) donne l’ordre à son banquier de payer
son créancier (l’exportateur) par un virement.

Le virement SWIFT est un moyen peu coûteux, très rapide grâce au système, sûr et
rendant l’impayé impossible si le virement est effectué avant toute expédition. Dans le cas
contraire, le virement SWIFT ne constitue pas une garantie de paiement pour le vendeur. Le
bénéficiaire du virement disposera toujours d’un acquit Swift qui prouve la réalisation du
transfert. Le virement sans le recours à une assurance-crédit ou une garantie bancaire ne
garantit pas le paiement à échéance.

Schéma de déroulement de virement SWIFT

Client donneur
d’ordre Cheminement de l’information

Cheminement du paiement

Banque du Banque Banque Banque du


donneur expéditrice destinatric bénéficiaire
d’ordre e

Message SWIFT

Client
Banque Banque
bénéficiaire
correspondante de correspondante
l’exportateur du destinataire

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Les avantages et les inconvénients du virement SWIFT peuvent se résumer comme
suit :

Avantages Inconvénients

 Très rapide et sûr sur le plan  L’émission à l’initiative de l’acheteur ;


international ;  Le temps plus au moins selon le circuit
 Peu onéreux ; bancaire utilisé ;
 Pas de risque d’impayé si le virement  Le risque de change si le virement est
est fait avant expédition. libellé en devises.

1.3) La lettre de change

La lettre de change ou la traite est un écrit par le quel le tireur (exportateur) donne
l’ordre à son client étranger le tiré (importateur) ou à son représentant (banquier) de lui payé
une certaine somme (appelée nominal) à vue ou à une date déterminée (échéance).
L’exportateur expédie la traite à l’importateur pour que celui-ci la lui rende acceptée et
signée. A travers la lettre de change, l’exportateur octroie à son client un délai de paiement
plus ou moins long. L’aval d’un banquier de premier ordre (du tiré) assure le paiement à
l’échéance, il s’agit d’un engagement par lequel un tiers sous un signataire de la lettre de
change, ou pour une partie seulement sur la base de ce mécanisme, il est recommandé de
demandé à l’acheteur dés la signature du contrat une promesse d’aval émanant de sa banque.

Certains éléments obligatoirement doivent être mentionnés sur la traite tels que la
dénomination de lettre de change, le mandat de payer une somme déterminée, le nom de tiré,
l’échéance, le lieu de paiement, la date et lieu de création de l’effet, le nom du bénéficiaire et
la signature du tireur.

La lettre du change comporte plusieurs avantages et inconvénients :

Les avantages Les inconvénients

 Utilisation très courante de l’effet de  Une simple acceptation ne supprime


commerce entre les entreprises ; pas le risque d’impayé ;
 Détermination précise de la date  Le contexte juridique et fiscal varie
d’échéance dans la traite émise par d’un pays à l’autre ;
l’exportateur  Le processus de traitement est long
 Double fonction de la lettre de et complexe.
change: le paiement et le crédit ;
 Possibilité d’aval de la traite par la
banque de l’importateur ;
 La lettre de change se transmet par
l’endossement.

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1.4) Le billet à ordre

Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur (emprunteur) s’engage à payer
une certaine somme à une date d’échéance à un bénéficiaire préteur : il a les mêmes
caractéristiques qu’une lettre de change, et peut être avalisé par une banque, endossé ou
négocié. Il est émis à l’initiative de l’acheteur.

Avec le billet à ordre, l’exportateur perd le contrôle du processus de paiement et pour


cette raison, cet instrument de paiement n’est pratiquement pas utilisé en commerce
international alors que la lettre de change est d’un usage courant.

1.5) Le mandat poste international

Le mandat poste international peut être présenté sous trois forme : mandat ordinaire,
mandat de versement à un compte postale, mandat télégraphique. Cet instrument de paiement
est très peu utilisé dans le commerce international.

2) Les techniques de paiements à l’international


Les techniques de paiement englobent l’ensemble d’outils de règlement qui permettent
de sécuriser les transactions à l’international en faisant intervenir les banques de l’importateur
et de l’exportateur. Celles-ci se portant garant du bon déroulement des opérations par la
restitution de documents contre paiements.

En commerce international on peut utiliser plusieurs techniques de paiements comme :


l’encaissement simple, le contre remboursement, l’affacturage, le compte à l’étranger, la
remise documentaire, le crédit documentaire et la lettre de crédit stand-by.

2.1) L’encaissement simple

L’encaissement simple est une technique utilisée lorsque les partenaires se connaissent
depuis long temps. Il désigne les opérations dans lesquelles les règlements du vendeur ne sont
pas conditionnés par la remise en banque des documents destinés) à prouver qu’il a rempli ses
obligations. Cette technique se fait par un des instruments de paiement ci-dessus décrits (dans
la première section). En finale, c’est marchandise contre paiement à vue ou à échéance. Sinon
l’alternative est soit le paiement d’avance soit le recours aux techniques de paiement
documentaires telles que la remise documentaire, le crédit documentaire ou la lettre de crédit
stand-by.

2.2) Le contre remboursement (cash delivery)

Dans cette technique, le transporteur final de la marchandise qui a un mandat


d’intermédiaire financier assure l’encaissement du prix et de son rapatriement. L’utilisation
de cette technique de paiement est très limitée, elle n’est utilisable que lorsque l’exportateur
est sûr que l’acheteur acceptera la marchandise et que les expéditions son des colis de faible
valeur unitaire.

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2.3) L’affacturage

L’entreprise exportatrice peut transférer son risque de crédit à un organisme financier.


La technique qui permet ce transfère est l’affacturage. Ce dernier ne peut être utilisé que si
les délais de paiement sont inférieurs à un an. Il est à la fois un moyen de financement à court
terme, un procédé de recouvrement des créances et une technique de garantie des risques
(risque client et risque de change).

Son utilisation allège l’exportateur à la fois de sa trésorerie et de sa gestion de


comptes clients, l’opération consiste à confier le recouvrement des factures à l’organisme
financier, qui en garantie la bonne fin toute en ce chargeant de la gestion des comptes clients.
La société d’affacturage peut également assurer le financement des factures.

Le déroulement, les caractéristiques ainsi que les avantages et les inconvénients de


l’affacturage seront détaillés dans la première section du troisième chapitre qui aborde les
techniques de financement du commerce international à court terme.

2.4) Le compte à l’étranger

Lorsque la banque d’un exportateur dispose d’une filiale ou d’une succursale dans le
pays de l’importateur, il a la possibilité d’y ouvrir un compte. Cette technique est très
intéressante, notamment lorsque l’exportateur exporte couramment vers un pays, et surcroît
pour des sommes importantes. Une telle centralisation des recettes provenant de ce pays sur
un compte locale permet de réduire les commissions liées au rapatriement et pour l’acheteur
de payer sur un compte de son pays. Aussi, les paiements effectués à partir d’un compte
étranger coûtent généralement moins chers que les paiements internationaux.

Dans le cas ou la banque de l’exportateur ne dispose pas d’une filiale ou d’une


succursale dans le pays où il désir ouvrir un compte, il est possible d’en ouvrir un dans une
banque étrangère avec laquelle sa banque a éventuellement passé des accords.

En possédant un compte à l’étranger, l’exportateur donne l’instruction à ses acheteurs


d’envoyer leurs chèques, virements, lettre de change et factures à payer au guichet de la
banque étrangère. Cette dernière avise l’exportateur des paiements effectués, le rapatriement
des sommes payées se fait dans des délais convenus avec l’exportateur. Souvent l’ouverture
d’un compte à l’étranger entraîne des frais de tenue du compte et un mouvement minimum est
souvent requis pour amortir ces frais.

2.5) La remise documentaire

C’est un mécanisme de paiement contre documents. Il est encore appelé « documents


contre paiement». Elle est une procédure de recouvrement dans laquelle une banque a reçu
mandat d’un exportateur (le vendeur) d’encaisser une somme due par un acheteur contre
remise des documents. Le vendeur fait établir les documents de transport à l’ordre d’une
banque. Cette banque doit remettre les documents commerciaux et de transport à l’acheteur,
contre paiement ou acceptation d’effets de commerce.

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Généralement quatre parties (et parfois seulement trois) interviennent dans cette
technique :
-le donneur d’ordre : c’est le vendeur exportateur qui donne mandat à sa banque ;
-la banque remettante : c’est la banque du vendeur à qui l’opération a été confiée par
le vendeur ;
-la banque présentatrice : c’est la banque à l’étranger chargée de l’encaissement, en
général correspondante de la banque remettante. Cette banque effectue la présentation
des documents à l’acheteur et reçoit son règlement.
-l’acheteur : c’est l’importateur qui récupère les documents délivrés par la banque
présentatrice une fois que le paiement ou l’acceptation d’effets de commerce est
effectué. Donc on distingue deux types de remise documentaire : D/P (documents
contre paiement) et D/A (documents contre acceptation).

Dans le cas de la remise D/P la banque présentatrice ne remet les documents


que contre le paiement de la somme due. Pour la remise D/A la banque présentatrice
ne donne les documents à l’acheteur que contre l’acceptation par ce dernier d’une ou
plusieurs traites payables à une échéance ultérieure. Dans ce cas et afin d’éviter le
risque d’insolvabilité de l’acheteur, l’exportateur peut exiger un aval bancaire sur les
traites acceptées. Mais, l’aval est souvent difficile à obtenir par l’acheteur à moins
qu’il accepte de verser par avance les fonds à sa banque. Dans ce cas, un paiement à
vue est plus intéressant pour les deux parties, acheteur et vendeur.

Le déroulement de la remise documentaire commence par l’exportateur qui


indique l’ensemble de ses instructions à la banque remettante dans un document
intitulé « lettre d’instructions ». Celle-ci, en précisant la nature et le nombre des
documents exigés, le montant de la remise et les modalités d’encaissement et de
transfert, constitue l’élément de base pour le traitement de la remise. Ce document
comprend éventuellement des instructions complémentaires, afin de préciser les
mesures que doit prendre la banque présentatrice si le règlement donne lieu à des
difficultés. La banque suivra scrupuleusement les instructions du donneur d’ordre, car
si les banques ne sont pas responsables en cas de non-paiement, leur responsabilité
peut être engagée si les instructions n’ont pas été respectées.

Puis, la banque présentatrice informe le donneur d’ordre (le vendeur) par un


document appelé « avis de sort » du paiement ou de l’acceptation de la remise
documentaire, ou des raisons invoquées par l’acheteur pour retarder ou refuser le
règlement.

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Les six étapes de la procédure de la remise documentaire sont résumées dans le
schéma suivant :

Acheteur
Vendeur
donneur d’ordre 1- Expédition de la
marchandise *
4bis- paiement

2- Remise des 4- Levée de documents


documents
6- paiement

3- Envoi des documents Banque présentatrice


(correspondante de la
Banque remettante
banque remettante dans le
banque du vendeur
pays du vendeur)
5- paiement

Les marchandises sont consignées chez un transitaire ou conservées par la


compagnie maritime jusqu’à la présentation du connaissement maritime

2.6) Le crédit documentaire


L’éloignement géographique, le manque de confiance entre acheteur et vendeur ainsi
que l’existence de risques politiques dans certains pays, poussent l’exportateur à s’intéresser
de façon approfondie à la situation financière de leurs clients étrangers et à leur contexte
géopolitique. Cela, amène les exportateurs à rechercher une technique de paiement qui offre
un très haut niveau de sécurisation.

Dans le crédit documentaire le banquier de l’importateur donne une promesse à


un exportateur étranger de payer le montant de sa créance à condition d’apporter les
documents énumérés, une preuve d’expédition des marchandises à destination des
pays importateurs, ou d’accomplissement des prestations de services.

Donc c’est d’un engagement irrévocable de paiement donné par une banque (la
banque émettrice), en faveur du vendeur (le bénéficiaire), et délivré à ce dernier à la
demande et conformément aux instructions de l’acheteur (le donneur d’ordre). Il est
conditionné à la présentation par le vendeur d’un ensemble précis de documents
conformes aux conditions et termes du crédit documents et ceci dans un délai
déterminé.

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Le crédit documentaire fait intervenir quatre parties qui sont :
-Le donneur d’ordre
C’est l’acheteur qui a négocié un contrat commercial avec un fournisseur étranger ; il
donne à sa banque des instructions d’ouverture du crédit documentaire en faveur de
son fournisseur, où il précise, entre autres, les documents qu’il désire et le mode de
règlement.
-La banque émettrice
C’est la banque de l’acheteur qui, après avoir reçu des instructions de son client, émet
le crédit documentaire, c’est-à-dire procède à son ouverture.
-La banque notificatrice
C’est la banque correspondante de la banque émettrice dans le pays du vendeur. Elle
va notifier au vendeur l’ouverture du crédit documentaire en sa faveur. Cette banque
n’est pas forcément la banque habituelle du vendeur.
-Le bénéficiaire
C’est le vendeur qui est le « bénéficiaire » de l’engagement bancaire d’être payé.

Le crédit documentaire fonctionne selon le schéma qui suit :


2-Demande d’ouverture d’un CD

Acheteur Banque
importateur 9-Paiement
émettrice
10-Documents

11bis-
Marchandises
remises 11-Documents 3-Transmission
par message
SWIFT d’avis
7-Documents d’ouverture
Capitaine
1-Pro forma du navire

8-Paiement
4-Marchandise 5-Connaissement
expédiée
6-Documents et factures Banque
notificatrice
Vendeur éventuellement
exportateur 8-Paiement
confirmante

3bis-Notification au bénéficière

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Parmi les typologies de crédit documentaire on peut distinguer deux grandes
catégories : le crédit irrévocable (notifié ou non confirmé) et le crédit irrévocable et confirmé.

Le crédit irrévocable (notifié ou non confirmé)


Ce type de crédit documentaire repose sur l’engagement irrévocable de la
banque émettrice vis-à-vis du vendeur, d’effectuer ou de faire effectuer un règlement
sous réserve que le vendeur présente les documents conformes aux instructions de
l’acheteur. Dans ce type le vendeur demeure tributaire de l’engagement d’une banque
à l’étranger, et supporte, d’autre part, le risque de la cessation de paiement d’un pays
liée à un coup d’État, à une catastrophe naturelle, ou à un changement de la politique
de change suspendant les transferts de devises vers l’étranger et du risque de
défaillance de la banque émettrice.
Ce crédit documentaire est moins souple pour l’acheteur, car il ne peut être
modifié ou annulé sans l’accord de toutes les parties.

Le crédit irrévocable et confirmé


C’est la forme la plus sûre. En effet, ce crédit documentaire comporte un double
engagement bancaire. Celui de la banque émettrice et celui d’une banque dans le pays
du vendeur (la banque confirmatrice ou confirmante) ; en général, il s’agit de la
banque notificatrice. La confirmation peut être demandée par la banque émettrice suite
aux instructions de l’acheteur. Si ce n’est pas le cas, le vendeur a toujours la faculté de
solliciter cette confirmation, soit auprès de la banque notificatrice, soit auprès de toute
autre banque. On parle alors de confirmation silencieuse, car elle est mise en place à
l’insu de la banque émettrice. Dans tous les cas, la confirmation permettra au vendeur
de se faire payer dans son pays, ce qui supprime les risques de non-transfert et réduit
les délais de règlement.
Il est bien évident que cette confirmation constitue un service bancaire que le
vendeur devra payer.

La confirmation à l’insu ou la confirmation silencieuse


La confirmation à l’insu de la banque émettrice et de l’acheteur s’appelle
confirmation silencieuse. Elle est de pratique courante lorsque le vendeur ne sollicite
pas, lors de la négociation, un crédit documentaire confirmé de son acheteur. Soit le
vendeur ne veut pas froisser sa susceptibilité soit les banques émettrices se refusent.

2.7) La lettre de crédit stand-by


Il s’agit d’un engagement irrévocable de l’émetteur d’indemniser un
bénéficiaire en cas de défaillance d’un donneur d’ordre. En tant que garantie de
paiement d’une opération commerciale, c’est un engagement de paiement irrévocable
mais conditionnel donné par la banque de l’acheteur (le donneur d’ordre) en faveur du
fournisseur (le bénéficiaire) de payer si l’acheteur a fait défaut à ses obligations de
paiement.

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Bien que basé sur le contrat, la LCSB en est indépendante. La banque qui s’est
engagée, paiera le bénéficiaire en cas de défaillance du donneur d’ordre, contre
présentation d’une déclaration du bénéficiaire certifiant ne pas avoir été payé
accompagnée d’un ou plusieurs autres documents attestant que ce dernier a réalisé ses
obligations contractuelles (document d’expédition ou de transport, facture…). Le plus
souvent, la LCSB exige la copie de ces documents. La banque ne s’intéresse ni à la
marchandise ni aux relations commerciales entre le vendeur et l’acheteur. Son
engagement est basé sur les documents requis.

En définitif, la lettre de crédit stand-by se définit comme une garantie bancaire


dont la finalité est de protéger le bénéficiaire. Elle n’a pas vocation d’être réalisée. Sa
mise en jeu reflète le non-respect par le débiteur (l’acheteur) de ses obligations de
paiement à échéance.
On constate que si l’acheteur paie normalement son fournisseur, ce dernier n’a
aucun motif pour faire jouer la lettre de crédit stand-by.

Voici le Schéma montrant les étapes de déroulement d’une LCSB

8-Retrait des marchandises 4-Expédition des


marchandises

7-Remise du 5-Récupération
connaissement du B/L*

Vendeur Importateur
bénéficiaire 6-Transmission des documents donneur d’ordre
dont le connaissement
1-Demande
3-Notification d’ouverture
de la LCSB de la LCSB
9-Paiement direct

Banque notificatrice Banque émettrice


ou confirmante 2-Emission de la LCSB

B/L: BILL OF LADING: LE CONNAISSEMENT

A partir de ce chapitre, on a pu constater qu’il existé plusieurs instrument et


techniques de paiement dans le commerce international. Chacune des techniques a ses
avantages et ses inconvénients néanmoins les opérateurs économiques cherchent la technique
qui leur offre la sécurité maximale et la rapidité d’exécution des opération import-export.

C’es pour ces objectifs recherchés que le moyen le plus utilisé par la communauté
bancaire international est le crédit documentaire irrévocable confirmé, car il permet de
sécurisé au maximum l’importation ainsi que l’exportation.

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