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Comme illustré sur la figure ci-dessous, les regroupements dans la technologie PDH sont
différents en Europe, au Japon et en Amérique du nord, ce qui conduit à la définition de différentes
hiérarchies plésiochrones illustrées par la figure ci-dessous. Par exemple, la norme de base de
multiplexage numérique établie aux États-Unis, appelée la norme PCM niveau 1 du système Bell, ou
la norme Bell T1, multiplexe 24 canaux vocaux séparés ensemble, ce qui donne un débit primaire de
1544 kbit / s.
Le signal correspondant au flux de données à 2 048 kbit/s est transmis par une interface
physique, définie par l’Avis G.703. Les signaux sont émis sous forme bipolaire selon le codage HDB3
(haute densité bipolaire).
Le signal E1 est construit de façon octet, les niveaux supérieurs de la hiérarchie sont réalisés par
multiplexage bit à bit de 4 signaux de niveau immédiatement inférieur. Chaque niveau supérieur est
obtenu en multiplexant 4 affluents de niveau inférieur dans un débit nominal légèrement supérieur afin
de permettre l'ajout des bits de justification, le mot de verrouillage et les alarmes.
Lors de la constitution d'un multiplex d'ordre "n" à partir de trames d'ordre "n-1", on est
confronté au problème d'anisochronisme des affluents. En effet, les trames à grouper proviennent
d'équipement terminaux géographiquement distincts et dont les horloge ont des fréquences voisines
(affluents plésiochrones) mais dont les phases relatives sont quelconques et même variables car les
lignes ont des temps de propagation différents et dépendant de la température.
2.4.1. Synchronisation par mémoire tampon
C'est la technique la plus courante, consiste à utiliser pour chaque affluent, une mémoire tampon
capable de mémoriser une trame entière. Chaque influent (k) écrit dans sa mémoire à son rythme
propre (Dk) (horloge récupérée). Les mémoires tampon sont ensuite lues au rythme de l'horloge locale
(D0). On arrive ainsi à compenser les décalages temporels Δt ≤ Te entre l'instant d'inscription d'un mot
dans la mémoire et l'instant de sa lecture.
L'utilisation de la mémoire tampon permet d'aligner les trames mais ne résout pas le problème
des débits incidents légèrement différents. Selon les figures ci-dessous, dans le cas Dk > D0 , le
décalage Δt va en augmentant et il arrive un moment où il dépasse Te, un nouveau mot est inscrit dans
la mémoire avant que le précédent n'ai pu être lu, ce dernier est définitivement perdu. Inversement
dans le cas Dk < D0 , Δt va en diminuant et il arrive un moment où la lecture devrait se faire avant
l'inscription, c'est alors le mot précédent qui sera lu une 2ème fois. Une perte ou répétition
d'information est appelée glissement, elle se produit avec une périodicité Ts qui dépent de la différence
relative des débits.
Exemple :
Dk : 2048 kb/s. Dans une durée de 125 µs, cet affluent peut inscrire 256 bits dans la mémoire
tampon
D0 : 2056 kb/s. A ce rythme, on peut lire 257 bits dans 125 µs. on prend 256 bits dans la
mémoire tampon et on complète par un bit de justification (bourrage).
A l'arrivé, on se débarrasse des bits de justification et on retrouve le flux d'origine
Si les débit Dk et D0 étaient constants, l'insertion d'un bit de justification ne poserait pas de
problème particulier car, placé toujours au même endroit de la trame. Si Dk et D0 varient dans le
temps, (pour simplifier supposons que c'est Dk qui varie), les choses se compliquent un peut.
Si les deux débit sont égaux et on n'a pas besoin de bit de bourrage, le multiplexeur doit donc
placer un bit d'information dans la position de justification. Il faut avertir le démultiplexeur si le bit de
justification est un bit de bourrage ou un bit d'information. Cela se fait à l'aide d'un bit supplémentaire
qu'on appelle bit d'indication de justification Ckj. Vu l'importance de ce bit, on essaye de le protéger
contre les erreurs de transmission, une méthode simple consiste à le transmettre plusieurs fois, s'il y'a
erreur sur une occurrence, les autres seront correcte et le démultiplexeur procède à une décision
majoritaire. On général, pour chaque affluent k, on insère 3 bits de justification Ck1, Ck2 et Ck3. La
combinaison 111 indique une justification, la combinaison 000 indique une absence de justification.
La décision majoritaire (le bit est transmis 3 fois, pour éviter les erreurs).
2.5. Transmission
Tous les milieux de transmission conviennent pour les systèmes numériques.
• Paire symétrique: La paire symétrique convient assez bien pour les systèmes numériques à 2
Mb/s (ligne E1). On utilise une ligne 4 fils, une paire pour chaque sens. Le facteur limitatif est la
diaphonie entre paire du même câble de transport.
0Le niveau 1 de SDH (155,52 Mb/s) est le niveau 3 de SONET et le niveau 2 de SDH (622,08
Mb/s) est le niveau 12 de SONET.
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux
STM 1 (155 Mbit/s), STM 4 (622 Mbit/s) et STM 16 (2,5 Gbit/s).
La technologie SONET/SDH utilise un multiplexage temporel à travers des multiplexeurs appelés
ADM (Add/Drop Multiplexeur) ou MIE (Multiplexeur à Insertion/Extraction)
Le multiplexeur terminal (TM, Terminal Multiplexer) permet le multiplexage de signaux
affluents plésiochrones (PDH) dans un signal de ligne STM-1 résultant.
Les répéteurs-régénérateurs sont des équipements qui permettent, dans une transmission
longue distance, d’amplifier et de remettre en forme le signal optique.
La technologie SDH se retrouve aussi bien en topologie point à point, bus et surtout anneau. Il faut
préciser que le principal support est la fibre optique sur laquelle il est possible d’utiliser un
multiplexage WDM (multiplexage en longueur d’onde).
Bon à savoir
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L'un des aspects principaux est que tous les équipements du réseau SDH sont pilotés par le même
signal d'horloge. Il y a quelque part une horloge atomique qui distribue le rythme pour l'ensemble
des nœuds du réseau national. Ce rythme est transmis de proche en proche sur fibre optique à tous
les équipements de transmission SDH du pays. C'est pour cette raison que ce mode de transmission
est appelé synchrone.
L'architecture en anneau est celle qui répond le mieux à ces considérations, cependant, on constate
dans la pratique qu'un mélange de topologies, anneau, arborescent et maillé est parfois utilisé
Architecture en anneau monofibre
Architecture en anneau bidirectionnelle
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Pour faire face aux défaillances techniques, la SDH réserve des circuits physiques ou logiques qui
seront utilisés en cas de difficultés de transmission comme la rupture d'une fibre ou la défaillance d'un
équipement de réseau. Dans certaines architectures, les circuits de réserve, peuvent en temps normal,
servir à transporter des débits supplémentaires (moins prioritaires). En cas défaillance, des délais de
reprise sont générés, ils sont généralement compris entre 50 et 100 ms et peuvent atteindre dans certain
cas critiques des durées allant jusqu'à 10 s.
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Pour la norme SDH, les niveaux sont organisés hiérarchiquement en STM-n (Synchronous Transport
Module, niveau n) . Pour SONET il sont organisés en STS-n (Synchronous Transport signal, niveau n)
Tableau : Répertoire des débits de la Hiérarchie SDH/SONET
Lors du multiplexage SDH, les données sont encapsulés dans des blocs (trames) qui seront multiplexés
pour donner des blocs de plus en plus gros jusqu’à obtenir une trames STM. Chaque bloc porte un
nom, on trouve : Conteneur (C), Conteneur Virtuel (VC), Tributary Unit (TU), Tributary Unit Group
(TUG), Administrative Unit (AU), Administrative Unit (AUG), et Synchronous Transport Module
(STM).
Un bloc de données SDH (C, VC, TU, TUG, AU, AUG, STM) est toujours transmis en 125 µs, c'est
la période clef des transmissions SDH. Comme les blocs ne contiennent pas le même volume de
données, cela suppose l'utilisation d'horloge de plus en plus rapide au fur et à mesure qu'on avance
dans l'arbre de multiplexage. Le multiplexage SDH se fait en deux étapes. Un premier niveau, dit
niveau inférieur LO (Low Order)
suivi d'un deuxième niveau, dit niveau supérieur HO (High Order). Dans le premier niveau les VC-
LO sont multiplexés pour former les VC-HO, en suite, dans le 2ème niveau, les VC-HO sont
multiplexées pour former la trame STM (Figures ci-dessous).
Les données transportées sont désignées par "charge utile". Le signal utile, c'est-à-dire l’affluent
est projeté dans un "conteneur" Cn; enveloppe adaptée au débit du signal et à la structure de la trame.
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• Le conteneur C4 : Après récupération des données provenant d'un signal à 140 Mbit/s, le C4
est élaboré en positionnant ces données dans un paquet de 260 colonnes de 9 octets, (260 x 9 x 8
bits en 125 µs soit 149,760 Mbit/s > 139,264 Mbit/s) ce qui laisse des bits libres pour une
éventuelle justification.
• Le conteneur C3 : Il est élaboré à partir d'affluents à 34Mbit/s PDH. Les données récupérées
sont placées dans un conteneur de 84 colonnes de 9 octets, (84 x 9 x 8 bits en 125 µs soit 48, 384
Mbit/s > 34.368 Mbit/s) ce qui laisse aussi des bits libres pour une éventuelle justification.
• Le conteneur C12 : Il est élaboré à partir d'affluents à 2Mbit/s PDH. Les données sont placées
dans un conteneur de 34 octets ((9 x 4)-2 octets), (34 x 8bits en 125 µs soit 2, 17 Mbit/s).
Le chemin de transport de ces conteneurs dans le réseau entre le point d’entrée et le point de
sortie, constitue ce qu’on appelle un conduit (‘path’). Une des propriétés essentielles de la SDH est de
pouvoir gérer ce conteneur (indépendamment de son contenu) et son conduit à travers le réseau,. A
cette fin, des bits de gestions (surdébit de conduit) appelés POH (Path Over Head = POH) sont ajoutés
au conteneur, utilisés pour la gestion du conteneur (routage, concaténation, justification…).
L’ensemble constitue ce qu’on appelle un conteneur virtuel (Virtuel Container, VC), fig. ci-dessous.
Les VCn sont des éléments de bases transportés par le réseau SDH, ils seront multiplexés pour
obtenir des blocs plus grands et ainsi de proche en proche jusqu’à l’obtention d’une trame de base
STM-1, qu'on va voir par la suite.
P
O
C-n
P
O
C-n
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Fig.3.13. Les unités d'affluent
L’utilisation de ces pointeurs permet d’insérer ou d’extraire un train numérique de différents
débits sans être contraint de reconstituer tout la hiérarchie des multiplexeurs, comme c’est le cas pour
le PDH. Ce qui prouve que le VC3 ou le VC12 flottent dans le STM (n’a pas une position fixe).
Pour le VC3 par exemple, cela nous permet de dire que l'espace qui permet-le de flotter grâce au
pointeur est appelé TU3, figure ci-dessous. Le pointeur indique le nombre d’octets entre le pointeur et
le début de VC3, qui ne doit être ni nulle ni fixe, mais peut être variable.
Le tableau suivant résume l’évolution du nombre d’octets au sein de l’architecture SDH pour les
différents niveaux de la structure.
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Fig. constitution d'une TUG à partir de 3 TUs
Un Virtual Container de niveau supérieur VC-HO est constitué soit par groupement de plusieurs
TUG, soit directement à partir d'un affluent extérieur haut débit. Dans tous les cas, 9 octets
POH sont attribués à chaque VC-HO. Des octets de bourrage et de justification peuvent aussi
être ajoutés afin adapter la taille du VC-HO à la structure de la trame SDH.
Dans le niveau supérieur HO, les Unités administratives sont l'équivalent des Tributary Units dans
le niveau inférieur. Ici aussi, les VC-HO flottent dans les AU, d'ou la nécessité de pointeurs pour
localiser les VC dans les AU.
Un groupe d’unité d’administration n’est pas une nouvelle entité physique, mais seulement une
structure virtuelle de trame, figure ci-dessous.
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Chaque rectangle indique le nom du bloc de données, sa taille en octets et son débit en Mb/s
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Pour la STM-1, La trame comporte 270 colonnes de 9 octets (2430 octets), expédiés toutes les
125 µs, soit 8000 par seconde ou un débit de 155,520 Mbit/s. 9 colonnes d'octets sont réservées à la
gestion de la section de multiplexage. Les octets sont transmis bit par bit, de gauche à droite et du
haut vers le bas.
Pour illustrer le mécanisme de multiplexage, nous allons détaller les étapes de constitution d'une
trame STM-1 à partir d'affluents E1 en suivant le chemin :
La figure ci-dessus résume les différents étape pour le multiplexage vers un STMn, selon la norme
européenne. Remarquer qu'un VC4 est obtenu en multiplexant 3 TUG3, cela implique que dans le cas
ou les données sont des VC12 ( on doit choisir soit 63 VC12, soit 3 VC3), ces VC12 sont répartie sous
forme de 3 groupes, et on ne peut pas prendre 3 VC12 successif d'un group de 21 VC12.
Ce qui fait qu’elle se décompose en trois zones représentées ci-dessous :
surdébit de section, divisé en surdébit pour la section de régénération ou RSOH et surdébit
de section de multiplexage ou MSOH,
les pointeurs d'AU,
les charges utiles VC 4, une pour STM 1, 4 pour STM 4 ou 16 pour STM16.
La trame de base, appelée STM-1 ‘Synchronous Transfert Module 1’, peut être transmis soit sous
forme d'un signal électrique soit optique. Par contre, les débits importants qui sont basés sur la STM1
ne transitent non plus sur des câbles mais uniquement sur des fibres optiques. Les débits de base de la
hiérarchie synchrone sont résumés dans le tableau suivant :
Tab.3.3. débits de base de la hiérarchie SDH
Le RSOH est dédié à la gestion des sections de régénération, il est donc traité au niveau des
répéteur-régénérateurs. Le MSOH est dédié à la gestion des sections de multiplexage, il est donc
traité au niveau des terminaux de ligne. Dans le RSOH, figure ci-dessous, les octets A1/A2
permettront de constituer le mot de verrouillage de trame, J0/C1 identifie AUG avant le multiplexage
au niveau STMN, B1 permet la surveillance des erreurs sur les bits de la section élémentaire
régénérée, E1 est une voie de service pour des communications vocales entre régénérateurs et l’octet
F1 est une voie de donnée entre régénérateurs réservés aux besoins particuliers de l’utilisateur.
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NORMES ET PROTOCOLES DE TRANSMISSION (MPLS sur WDM, SDH) POLYTECHNIQUE –MASTER 1 RTS
Dans le MSOH, l’octet B2 permet la surveillance des erreurs sur les bits de la section de multiplexage,
K1 et K2 sont affectés à la commande de commutation de protection automatique APS (Automatic Protection
Switching 1+1 ou 1:n), les octets D4 à D12 forment un canal de communication de données DCC pour une
section de multiplexage. L’octet contient des bits pour la description de l’état de la synchronisation, c’est-à-dire
les quatre niveaux de synchronisation adoptés par le CCITT.
L’octet E2 est une voie de service pour communications vocales entre multiplexeurs.
La technologie IP sur SDH est mappée dans la zone de charge utile de la structure de trame
SDH via des paquets de données de trame PPP. Par conséquent, certains fabricants se réfèrent souvent à Packet
over SDH (POS), qui est collectivement appelé la technologie IP sur SDH, n'apporte aucun changement majeur
à la structure du réseau Internet existante,
IP over SDH a un débit plus élevé, peut fournir une bande passante 25% à 30% plus élevée, une
surcharge de protocole plus faible et une utilisation de bande passante plus élevée, ce qui peut atténuer le
problème des ressources de bande passante dans le réseau (WAN), et est applicable à l'environnement réseau où
les services IP sont dominants. En tant que l'une des solutions de réseau fédérateur Internet, la technologie IP
over SDH utilise le réseau Internet comme réseau IP sans connexion et continue d'utiliser les routeurs comme
cœur pour construire un réseau étendu, ce qui simplifie l'architecture du réseau, est relativement facile à mettre
en œuvre et réduit considérablement les coûts de construction.
POS est défini par les recommandations suivantes :
Point-to-Point Protocol, IETF RFC 1661
PPP in HDLC- Like Framing, IETF RFC 1662
PPP over SONET/SDH, IETF RFC 1619/2615