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III-1. Définitions
a- Un alternateur est dit Autonome, s’il est seul à fournir de l’énergie électrique à un
récepteur donné (exemple : groupe électrogène).
b- La fréquence des tensions de l’alternateur étant imposé par la fréquence du réseau
(exemple : f=50 Hz), pour cette raison, il faut maintenir constante la vitesse du
groupe qui est la vitesse de synchronisme nS.
Notations : (dans tout le chapitre, on adopte les notations suivantes)
- Tension simple : V
- Tension composée : U
- Courant induit par phase : I quelque soit le couplage (étoile ou triangle)
- Courant d’excitation : J
N : le nombre de spires/phase
Φ : le flux utile par pôle qui est dû à la F.M.M de l’inducteur seul.
Remarque : cette f.e.m à vide est mesurée entre une phase et le neutre (tension simple)
J
J
∑ H .dl = N J
H s ls + H r ls + 2 H 0 e = N J
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
Remarque : la charge peut être un rhéostat triphasé, une inductance triphasé, ou une
batterie de condensateurs triphasée ou encore une charge quelconque. Pour cette raison, on
peut donner différentes valeurs du facteur de puissance.
Ψ=0
Ψ = + 90°
statorique et le champ tournant rotorique sont opposés. Pour cette raison la réaction d’induit
est dite longitudinale ou directe. ( Bi , BJ ) = 180°
Pour un courant d’excitation J donné, le flux a diminué à cause du flux dû à l’induit ; pour
l’augmenter à sa valeur initiale, il faut augmenter le courant J. On dit alors que cette réaction
d’induit est démagnétisante.
Ψ = −90°
Pour un courant d’excitation J donné, le flux a augmenté à cause du flux dû à l’induit ; pour
le diminuer à sa valeur initiale, il faut diminuer le courant J. On dit alors que cette réaction
d’induit est magnétisante.
d- Charge quelconque
Soit Ψ : le retard du courant sur la f.e.m à vide.
Si le rotor occupe la position de la figure (a), la f.e.m est maximale
mais le courant est en retard de Ψ ; donc il faut que le rotor tourne un angle de Ψ pour que
ce courant atteigne sa valeur maximale.
Cas résistif : ( Bi , BJ ) = 0 + 90° pour Ψ = 0°
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
I.cos ψ
ψ E0
I.sin ψ
I
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
EC = E0 + Ei
Donc E0 = EC − Ei ,
Cette dernière relation est appelé l’équation de l’alternateur, elle permet de tracer le circuit
équivalent de l’alternateur :
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
I
On pose Z=R+jX qui est l’impédance Z
synchrone de l’alternateur, la f.e.m à vide peut être
mise sous la forme suivante : E0 = V + Z .I et le circuit E0 V
équivalent sera :
A B
ϕ I
O
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
IC
ICC= f(J)
I CC ≈ I No min al
Courant d’excitation J
Après avoir effectué les 2 essais on représente sur le même graphe les
caractéristiques : à vide et en court-circuit.
E0 = f(J)
ICC = f(J)
A
O
J
Pour une excitation donné J lorsque la machine est non saturée, la caractéristique à
vide E0 = K .J et la caractéristique de court circuit : I cc = K '.J ,
La f.e.m à vide de l’alternateur est: E0 = V + Z .I , en court-circuit V=0, ce qui donne
E0 OB
l’impédance synchrone calculée par Z = = , par conséquent, on peut calculer la
I cc OA
réactance synchrone : X = Z 2 − R 2
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
• On admet que la machine n’est jamais saturé à cause du flux de fuites (perméabilité du
vide est très faible).
• La réactance due à la réaction d’induit diminue avec des proportions importantes en
fonction de la saturation (la réactance est en fonction de l’inductance).
Potier considère que la F.M.M longitudinale de la réaction d’induit s’ajoute à la F.M.M due à
l’enroulement inducteur ; pour donner une F.M.M résultante Fr = FJ + Fi
FJ Fr
I
Fi
• Soit m : le nombre de spires inductrices pour pôle, la F.M.M due à l’enroulement
inducteur est : FJ = m.J
• La F.M.M d’induit est proportionnelle au courant d’induit I.
soit α.I : le courant, qui , passant dans les « m » spires de l’inducteur produirait la même
F.M.M que pourrait produire le courant I dans l’induit ; et la FMM d’induit est donnée
par : Fi = m.α .I
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
• Soit Fr la F.M.M résultante due à un courant résultat d’excitation J r circulant dans les
mêmes spires, cette F.M.M est donnée par : Fr = m.J r
Comme Fr = FJ + Fi , on peut écrire : J r = J + α .I .
Remarque
On peut pas tracer j. X i .I , car Xi n’est pas constante puisque la machine est saturée, ce
qui ne nous permet pas de déterminer E0.
La F.M.M résultante Fr = m.J r est en phase avec le flux qui produit la f.e.m interne Ec , le
π
courant J r est représenté par OD ⊥ OC en avant de .
2
Par l’extrémité de D traçons FD = .α .I en phase avec le courant I. Comme J r = J + α .I ,
le vecteur OF représente le courant inducteur J qui est nécessaire pour obtenir les
conditions V , I et ϕ.
D’après la caractéristique à vide E0 (J) ; connaissant J, on en déduit E0.
D
E0 C
α.I
A B
J Jr 90°
ϕ I
O
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
Remarque
Si la machine n’était pas saturé la f.e.m à vide E0 est représentée par OH (ce qui
correspond au diagramme de Behn-Escunburg) .
b- digramme vectoriel :
Pour l’essai en déwatté, en négligeant RI, on peut écrire : E = V + j.x.I
j.x.I
E
V
ϕ=90°
α .I Jr I
J O
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
• Dans la figure (a) : les lignes d’induction de fuites de l’induit ont beaucoup d’air (donc la
réactance d’induit est constante ne dépendant pas de la saturation)
• Dans la figure (b) : les lignes d’induction de fuites de l’induit comportent beaucoup de
fer ; (donc la réactance dépend de l’état de saturation de la machine).
Dans le cas où la machine est saturable, on peut décomposer la F.M.M résultante Fr en 2
autres composants : Fr = FJ + Fi = FT + FL
1- Une composante longitudinale L due à l’action conjuguée de la F.M.M due à
l’inducteur et de la composante réactive du courant d’induit (Ir=I sinΨ)
Les lignes d’inductions produites par cette F.M.M ont des trajets identiques à ceux d’une
machine à pôles lisses. Sa réactance interne XiL dite réactance longitudinale d’induit est donc
saturable qui se calcule par la méthode de Potier.
2- Une composante transversale due uniquement à la composante active du courant
d’induit (Ia=I cos Ψ)
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
Les lignes d’induction produites par cette F.M.M ont des trajets dans l’air importants, c’est
pourquoi sa réactance interne XiT dite réactance transversale d’induit n’est jamais saturable .
Ia
Ψ
Ψ
I
FJ Fr
I Ir
Fi
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
D
Ψ
C
α.Ir B
A
J JL
90°
ϕ I
O
V 2 = E02 − ( XI ) − 2. X .I .V sin ϕ
2 ϕ 90° I
O
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
a- Pour Cosϕ =1, la courbe est une ellipse dont les axes
coïncident avec les axes de coordonnées.
b- Pour Cosϕ =0, la courbe est une droite de pente -X, qui
coupe l’axe des intensités au point I=E/X
c- Pour les déphasages du courant en arrière sur la tension
V, les courbes sont des arcs d’ellipses compris entre les
courbes précédentes.
d- Pour les déphasages du courant en avant sur la tension
V, les arcs d’ellipses sont à l’extérieur, dans ce cas on
observe un phénomène de surtension (V> E).
a- Méthode directe :
Cette méthode a l’avantage de donner le vrai rendement mais elle présente
l’inconvénient suivant : nécessité des essais en charge et mesure de la puissance mécanique.
b- Méthode indirecte :
Cette méthode donne un rendement approché, mais malgré cet inconvénient, elle est
plus utilisée car elle permet d’obtenir le rendement à pleine charge.
La méthode indirecte consiste à mesurer toutes les pertes et de calculer le rendement par la
formule : ∑
Remarque
• Pu : la puissance électrique active fournie un stator 3 √3 . .
(Couplage en étoile ou en triangle)
• Pa=pu+ pertes
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Chapitre 3 Alternateur Autonome
a- Pertes constantes α :
1-pertes mécaniques (pm ): ces pertes dépendent de la vitesse de rotation nS. On
détermine ces pertes par la méthode suivante : on manchonne à l’alternateur, un moteur
électrique dont on connait son rendement. On fait tourner l’alternateur à sa vitesse de
synchronisme, sans excitation puis, on mesure la puissance mécanique W1 que le moteur
fournit à l’alternateur qui sera : pm= W1
3-pertes par effet Joule (dans l’inducteur) : elles se calculent par : Pexc=U. J= ctr
U : la tension d’alimentation de l’inducteur en courant continu (elle est constante).
b-Pertes variables : elles dépendent de la charge donc du courant d’induit I ; ce sont les
pertes par effet Joules : Pj=3.R.I2
I : courant d’une phase (le courant simple) ; R : résistance d’une phase.
Remarque:
Pour obtenir le rendement maximal, on calcule : 0,
ce qui donne : α=βI2
C'est-à-dire qu’on a un rendement maximal lorsque :
pertes constantes = pertes joules
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