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CONTEXTE DU PRODUIT

Au Burkina Faso, les principales spéculations qui composent la filière oléagineuse sont
l’arachide, les graines de coton, les graines de sésame, les noix de karité, le soja et les noix de
cajou. Le sésame, le coton, le soja et l’arachide sont des productions de plein champ dont les
superficies plantées peuvent être rapidement étendues si les circonstances s’y prêtent.
Jusqu’en 1977, l’arachide était la première culture de rente au Burkina Faso avant le coton
(Dyemkouma, 2009). Vu l’importance de cette culture dans le pays et les opportunités
économiques qu’elle semblait offrir à cette époque, des initiatives1 ont été engagées en vue de
promouvoir sa production et sa valorisation. Ainsi est née la Société de Financement et de
Vulgarisation de l’Arachide (SOFIVAR), une société d’Etat créée en 1985 sur financement de
la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Les différents objectifs de la
SOFIVAR étaient (MEF et MARA, 1996)

• la promotion de la culture de l’arachide par l’appui technique aux producteurs et sa


participation au financement des opérations de recherche-développement pour l’amélioration
de la production ;

• la collecte, le transport et le stockage de l’arachide ;

• le tri, le conditionnement et la distribution des semences d’arachide ;

• la valorisation de l’arachide, soit par la vente en l’état sur le marché local, soit par la
transformation qui serait assurée par la société d’huilerie et de savonnerie (CITEC) ;

• l’aide au développement des autres cultures oléagineuses ;

• et plus généralement, la réalisation de toutes opérations mobilières, immobilières,


industrielles, commerciales et financières se rattachant directement et indirectement à son
objet social.

Pour des raisons de gestion et des contraintes d’ordre technique et financier (compétitivité de
l’arachide par rapport à la graine de coton ou à la graine de palme, baisse des cours mondiaux,
coût élevé de l’arachide, manque d’appui en intrants etc.), la situation financière de la
SOFIVAR s’est dégradée à partir de 1991, et elle a été liquidée en 1999. Depuis lors, la filière
arachide n’évolue plus selon une organisation bien structurée et bien qu’on assiste à une
tendance à la hausse de la production due à une extension des surfaces cultivées, cette
spéculation perd sa notoriété au profit d’autres cultures de rente.
Il est tout de même important de noter que depuis la liquidation de la SOFIVAR, l’intérêt
pour une éventuelle redynamisation de la filière arachidière demeure dans le programme des
politiques de l’Etat. Cet intérêt est marqué, par exemple, par les opérations de distribution de
semences améliorées d’arachides aux producteurs. Au regard de ces différentes phases qu’a
traversée la filière, il est opportun de se poser la question suivante : l’environnement politique
burkinabè est-il encore favorable à la promotion de la filière arachidière ? Les incitations et
les pénalisations par les prix à la production de l’arachide permettent-elles de comprendre les
effets des politiques appliquées et mieux orienter les futures décisions ?

I- GENERALITES SUR L’ARACHIDE


1.1. Production nationale de l’arachide

L’arachide est cultivée sur toute l’étendue du territoire national sur de petites superficies avec
très souvent la non maîtrise des techniques culturales. Les femmes occupent une place
importante dans cette activité. L’arachide constitue pour elles une source de revenus
supplémentaires, mais aussi un ingrédient dans la préparation des plats.

Le Burkina Faso a produit en moyenne 388 895 tonnes d’arachide coque sur les 5 dernières
campagnes agricoles sur une superficie moyenne de 491 821 hectares. Le rendement moyen
sur cette période est de 790 kg/ha (voir données détaillées en annexe). Cette faiblesse des
rendements reflète une faible utilisation des intrants agricoles.

Figure 1 : situation des productions, des superficies et des rendements moyens des 5 dernières
campagnes agricoles
80,000 1,200
70,000
1,000
60,000
800
50,000
40,000 600
Production (tonne)

Rendement (kg/ha)
Superficie (ha) /

30,000
400
20,000
200
10,000
- -
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B

Régions

Superficie (ha) Production (tonne) Rendement (kg/ha)


Source : DGESS/MAAH, 2020

La répartition spatiale de la production présente d’importantes disparités régionales. Les


régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Est sont les plus grandes
productrices d’arachide avec respectivement 14% et 12% de la production nationale. La
région du Sahel ferme la marge avec seulement 1% de la production nationale.

Figure 2 : Proportion de la production arachidière de chaque région

Production (tonne)
Sud Ouest
Sahel
Plateau Central 1%4% Boucle du Mouhoun
4% 13%

Nord
9% Cascades
6%
Centre
2%
Hauts Bassins
11%

Centre Est
12%

Est Centre Nord


10% 5%

Centre Sud Centre Ouest


10% 14%

En termes de superficies emblavées, la région de l’Est occupe la plus grande part avec 15%
des terres cultivées, suivie des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest avec
chacune 13%. Les régions du Centre et du Sahel viennent en dernière position avec 2%
chacune

Figure 3 : Proportion des superficies emblavées en arachidière de chaque région


Superficie (ha)
Sud Ouest
Sahel
Plateau Central 2% 3% Boucle du Mouhoun
4% 13%
Nord Cascades
9% 4%
Centre
2%
Hauts Bassins
9%
Centre Est
11%

Centre Nord
Est 6%
15%

Centre Ouest
Centre Sud 13%
8%

1.2. Conservation et stockage

L’arachide est une denrée semi-périssable. Stockée dans des conditions favorables, elle peut
se conserver pendant plusieurs années. Dans le cas contraire, elle peut devenir impropre à la
consommation en l’espace d’un mois à cause de la moisissure, des insectes ou de l’absorption
de saveur étrangère (rancissement). L’altération de l’arachide est irréversible.

Les facteurs favorisant le bon stockage de l’arachide sont :

- la température : le temps de conservation est d’autant plus long que la température est
plus basse. En plus, les graines non décortiquées se conservent mieux que celles
décortiquées ;

- l’humidité relative : une humidité trop élevée peut causer l’altération des graines
d’arachide ;

- le lieu de stockage : il doit être débarrassé des odeurs, bien aéré.

1.3. Transformation et utilisation de l’arachide

L’arachide est cultivée pour ses graines qui servent de matière première pour l’extraction
d’huile utilisée en cuisine et en savonnerie. Il existe également de nombreux modes de
consommation de l’arachide : soit en graine crue ou grillée, soit sous des formes plus ou
moins élaborées issues du marché de l’arachide de bouche et de confiserie comme le beurre,
la pâte, la farine, etc.
Les sous-produits de l’arachide donnent lieu à des utilisations diverses : cacahouète ; biscuits ;
tourteaux pour l’alimentation humaine et animale ; farines de tourteaux pour l’alimentation
humaine ; coques qui servent de combustible après broyage, de compost ; fourrage pour les
animaux ; fertilisant pour l’agriculture (enrichit le sol en azote) ; propriétés médicinales
notamment dans le traitement des boutons, des soins oculaires et des crises d'asthmes.

II- Description de la filière

2.1. les différents acteurs de la filière

Les acteurs intervenant dans la filière sont :

Les producteurs : la filière débute avec ces agents. Ce sont principalement de petits
producteurs, majoritairement des femmes.

Les collecteurs : ce sont les acteurs directement en lien avec les producteurs. Ces agents se
chargent de collecter un volume important d’arachides auprès de plusieurs producteurs afin de
ravitailler les commerçants grossistes.

Les grossistes et exportateurs : Ils sont de deux types. Les grossistes centraux qui
interviennent dans les grands centres urbains et les grossistes régionaux qui opèrent à
l’intérieur des régions du pays et qui ravitaillent le plus souvent les grossistes centraux. Les
grossistes centraux et régionaux sont aussi des exportateurs. Les exportateurs commercialisent
de petites quantités d’arachides décortiquées dans les pays de la sous-région. L’arachide
décortiquée est en effet moins volumineuse et moins lourde, donc plus facile et rentable à
transporter. Il est cependant difficile de l’exporter en dehors des pays de la sous-région, du
fait de sa qualité insuffisante qui ne lui permet pas de passer les tests phytosanitaires des
marchés internationaux. L’arachide burkinabè connaît notamment d’importants problèmes
d’aflatoxine.

Les transformateurs : ce sont les unités de transformation le plus souvent artisanales


d’arachide coques en huile, en tourteaux, en caramel, cacahouètes et surtout en pâte
d’arachide qui est de plus en plus présente dans les habitudes alimentaires, notamment de la
population urbaine. La transformation de l’arachide est une activité génératrice de revenus
substantiels aux femmes. Il existe également des transformateurs industriels.

2.2. Commercialisation et échange des produits de la filière


Étant la deuxième culture de rente, l’arachide contribue de façon non négligeable à la
formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et au revenu agricole des ménages. En effet, la
filière génère annuellement près de 1,45 pourcent du PIB (CEFCOD, 2013). L’arachide
procure par ailleurs, aux ménages du pays, 8,8% du revenu total agricole et près de 16% du
revenu monétaire agricole (EBCVM 2003).

L’arachide est très peu échangée à l’extérieur du pays. Entre 2005-2013, environ 2% de la
production nationale était destinée à l’exportation. Les principales destinations sont les pays
de la sous-région notamment le Ghana avec une moyenne annuelle de 1 756 tonnes, le Niger
et le Sénégal avec respectivement 197 et 103 tonnes. La présence d’aflatoxines limite
sévèrement la conquête du marché international (SP/CPSA, 2013).

Le prix de l’arachide graine n’a cessé de grimper entre 2005 et 2012. Il est ainsi passé de 315
FCFA/kg en 2005 à 681 FCFA/kg en 2012 (FAO Stat, 2015).

Les exportations d’arachides ont rapporté, en moyenne, 369 millions de FCFA par an sur la
période 2005-2013 et atteint un pic de plus de deux milliards en 2008. La valeur des
importations est relativement faible et se situe à 13 millions de FCFA en moyenne sur la
même période. En 2011 et 2012 le pays a été importateur net avec des valeurs d’importations
respectives de 48 et 54 millions de FCFA (SP/CPSA, 2013).

La Figure ci-dessous montre le schéma simplifié du circuit de commercialisation de l’arachide


décortiquée et les interactions entre les différents acteurs.

Figure 9. Schéma simplifié du circuit de commercialisation de l’arachide décortiquée au


Burkina Faso
2.3 Forces et faiblesses de la filière

Malgré sa mauvaise organisation et les contraintes qui la minent, la filière arachide regorge
d’atouts et de potentialités parmi lesquels (à partir de SP/CPSA, 2013) :

l’existence des unités de transformation ;

• La filière arachide est créatrice d’emploi à travers plusieurs centaines de transformateurs


individuels, trois sociétés industrielles (SNCITEC, JOSSIRA, SOFIB), des milliers de
restauratrices et la transformation par les ménages ;

• une forte demande pour les unités de transformation et pour l’exportation ;

• la disponibilité des terres cultivables ;

• l’existence de marché porteur ;

• la disponibilité de petites unités et unités semi industrielles de transformation.


Cependant, la filière souffre d’une mauvaise organisation. De nos jours, les flux internes de
l’arachide ne sont toujours pas maitrisés en raison de cette mauvaise structuration de la filière.
En effet, toutes les activités de commercialisation et de transformation de l’arachide sont
faites de façon artisanale par des personnes regroupées en de petites associations ou par des
personnes individuelles.

Cependant, des contraintes à la transformation limitent les potentialités de ce maillon de la


filière. On peut noter, à partir de (SP/CPSA, 2013) :

• le coût élevé de la matière première ;

• l’insuffisance de matériels de post-récolte ;

• le problème de qualité des variétés disponibles ;

• le problème de conservation des produits ;

• la qualité des produits (problème d’aflatoxine, impureté de l’huile) ;

• la faible disponibilité de matériel semi-artisanal pour la transformation ;

• le faible accès au financement pour la constitution des fonds de roulement.

1. Décisions et mesures de politiques

Durant la dernière décennie, aucun projet d’envergure ni de politiques/mesures n’a visé


exclusivement ou directement la promotion de la filière arachide au Burkina Faso. Une
mesure d’intensification de la mécanisation agricole adoptée en 2011 à travers l’opération 100
000 charrues au profit prioritairement des femmes pourrait avoir une influence indirecte sur la
filière arachide, quand on sait que les femmes occupent une part importante dans la
production de l’arachide au Burkina. En plus l’adoption de la stratégie nationale de promotion
des exportations (SNE) mettant l’accent sur les produits agricoles est susceptible d’impacter
positivement le volume des exportations de l’arachide au Burkina.

Du reste un plan d’action visant le développement des filières oléagineuses a été élaboré en
2003 sans être mis en œuvre. Après la crise des prix alimentaire sur les marchés
internationaux de 2008, les objectifs du gouvernement en matière de sécurité et de
souveraineté alimentaire se sont essentiellement focalisés sur les céréales locales, en
particulier le maïs et le riz. Les filières oléagineuses, qui ne répondaient pas aux exigences
conjoncturelles des mesures politiques, n’ont donc pas fait l’objet d’une attention particulière
du point de vue des priorités gouvernementales jusqu’à nos jours.

Il est tout de même important de noter que l’intérêt pour une éventuelle redynamisation de la
filière arachidière demeure dans le programme des politiques de l’Etat. Cet intérêt est marqué,
par exemple, par les opérations de distribution de semences améliorées d’arachides aux
producteurs.

Figure 4 : Situation de distribution des semences amélioré d’arachide

250

200
Quantité (tonne)

150

100

50

0
2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018
Campagne agricole

Source : Annuaire des statistiques agricoles 2018

2. Perspectives de développement de la filière

Afin d’améliorer l’efficience de la filière et de s’assurer que les producteurs soient incités par
des prix alignés sur ceux du marché sous régional de manière durable, il est recommandé de :

• augmenter les dépenses de construction et de réhabilitation des infrastructures routières,


selon les axes de commercialisation liant les principales zones de production aux principales
zones de consommation, ainsi que les principaux corridors servant aux flux externes des
produits ;

• accompagner les acteurs dans leurs activités en mettant l’accent sur les bonnes pratiques en
termes de production, de commercialisation et de transformation de l’arachide ;
• mettre à la disposition des producteurs, des semences adaptées aux conditions agro-
climatiques du pays pour une meilleure productivité et dépourvues d’aflatoxine, dans le but de
faciliter la transformation et de prétendre au marché international ;

• se lancer à l’instar du Sénégal, dans la production de variétés semencières d’arachide à


double vocation bouche/huilerie, qui permettra de répondre aux exigences du marché
extérieur sur lequel l’arachide de bouche est plus prisée.

III. Plan d’action pour la mise en place d’une unité de transformation


3.1. Contexte et justification

Au nombre des défis majeurs des nations du tiers monde, on compte la lutte contre la
pauvreté, particulièrement l’emploi des jeunes et le Congo n’échappe pas à cette réalité.

Les énormes potentialités du Congo sont admises de tous, cours d’eaux en abondance, sols
fertiles, soleil, végétation favorable, population jeune, etc.

Vivant en France, et dans le souci de contribuer à l’éclosion économique du Congo son pays
natal, le promoteur a vite réalisé que face à la menace du chômage, entreprendre une activité

économique serait une solution salvatrice, pour ce faire, il voudrait œuvrer dans une PMI,
particulièrement dans la transformation des produits agricoles.

La pâte d’arachide, aliment très consommé dans tous les foyers congolais, cette unité de
production aura pour première cible les couches défavorisées et les couches moyennes des
zones urbaines et rurales où les populations n’ont pas d’énormes ressources financières, le but
est donc de produire de la pâte d’arachides à la portée de tous.

Pour mener à bien cette activité, un terrain de Deux mille mètres carrés (2000 m2) est mis à

la disposition du projet au quartier Tchibala à Pointe-Noire.

Description du projet

Ce projet consiste à organiser 25 femmes de la commune bénéficiant d’une formation autour


d’une unité de transformation arachidière. Avec des tâches différentes, ces femmes vont
assurer la production de la pâte et de la farine d’arachide ainsi que le traitement de l’huile.

Pour la production de la pâte et de la farine d’arachide l’unité devra démarrer avec 1000kg
d’arachide décortiquée (750kg pour la pâte et 250kg pour la farine).
Etant donné que la vente de l’huile artisanale n’est pas rentable pour le moment à cause d’une
absence de soutient de la part de Etat, l’unité na va pas produire de l’huile destinée à la vente
mais elle va plutôt traiter l’huile produite par les autres femmes afin de diminuer la teneur en
aflatoxine provoquant le cancer. Ce traitement sera à titre payant (25fcfa/L) et déchets issus
de ce traitement vont être réutilisés pour la production du savon qui va être redistribué au sein
de l’union.

3.2. Objectifs

Objectifs qualitatifs

- Augmenter la capacité de production interne en République du Congo

- Mettre à disposition des populations, un produit fabriqué en respectant dans les normes

- Créer des emplois

- Lutter contre la pauvreté et la fracture sociale

Objectifs quantitatifs

L’objectif quantitatif de cette usine est de produire 2 tonnes de pâte d’arachides par semaine

au démarrage pour atteindre 4 tonnes par semaine à la fin de la première année. La production

augmenterait à 5,2 tonnes par semaine la deuxième année et à 6,8 tonnes par semaine la

troisième année.

3.3. Activités du projet

Ce projet consiste à installer une unité de fabrication de la pâte d’arachide, il s’agit :

- de construire un bâtiment d’une superficie de 300m2 pour la production et les bureaux ;

- d’installer un container frigorifique 40 pieds pour stocker les matières premières

- d’installer un container frigorifique 40 pieds pour stocker les produits finis

- d’installer un container simple 20 pieds pour stocker les contenants

- d’acquérir des machines pour la production (Décortiqueuse, Eplucheuse, Torréfacteur,

Broyeur, Mélangeur, Remplisseuse, Operculeuse, Filmeuse)

- d’acquérir le matériel d’emballage (seaux, pots, étiquettes et sacs plastiques)


- d’installer un forage d’eau et acquérir un groupe électrogène

- de clôturer toute la concession et aménager le sol (gazon et ravalement)

- d’acquérir des moyens roulants pour les matières premières et la livraison des produits finis

- de constituer le fond de roulement pour les trois (3) premiers mois.

Les activités de production

Il est pertinent de signaler que tous les produits issus de la transformation artisanale de l’arachide
à savoir : l’huile et la pâte respecteront les mêmes conditions de production. Ces conditions
reposent essentiellement sur:
1. Le choix de la bonne graine pour obtenir des produits finis de qualité ;
2. La méthode de triage des bonnes graines pour l’élimination des produits indésirables;
3. Le respect des règles d’hygiène pour éviter le risque de contamination du produit;
4. L’entretien de l’équipement pour la qualité des produits et pérennité du projet;
5. Le choix des emballages pour la conservation et la valorisation des produits;

La production de la pâte d’arachide

La production de la patte d’arachide comprend cinq étapes essentielles :

1. Le triage :
Ici les graines sont à bien trier avant d’être soumises à la torréfaction.

2. La torréfaction
Cette opération permet de griller les graines d’arachide. Elle amenuise les charges microbiennes
mais n’a pas d’effet sur l’aflatoxine.

3. Le dégermage
C’est un procédé qui élimine les pellicules responsables des taches sur la pâte ainsi que les germes
donnant un mauvais goût au produit. En même temps, les mauvaises graines échappées à la phase
de tri peuvent être éliminées.

4. La mouture
Ici il s’agit est la transformation des graines en pâte homogène appelée « tigadégué ».

5. L’emballage
Le produit fini est mis dans des flacons en verre ou en plastique pour la commercialisation.
La production de la poudre d’arachide
La production de la poudre d’arachide comprend aussi cinq étapes :
1. Le triage

Pour avoir de la poudre de bonne qualité.


Le dégermage
Pour l’élimination des pellicules qui seront a l’origine des taches sur la farine. De plus, ce
procédé permettra d’enlever les mauvaises graines qui échappent à la phase de tri.
2. La mouture

Pour broyer les graines à l’aide d’un moulin.


3. Le tamisage

Ici, le produit issu de la mouture est tamisé proprement pour obtenir de la farine d’arachide.
En outre, les germes qui donnent un mauvais goût au produit sont éliminés.
4. L’emballage

Le produit fini sera mis dans des sachets en plastiques bien appropriés pour la
commercialisation.

3.4. Moyens de production

- 1 terrain de 2000 m2

- 1 bâtiment de 300 m2

- Des machines pour la production (décortiqueuse – éplucheuse – torréfacteur – broyeur –

mélangeur – remplisseuse – emballeuse)

- Des contenants pour l’emballage (seaux – pots)

- Des étiquettes, des palettes et des étagères

- 2 containers frigorifiques pour conserver les matières premières et les produits finis
- 1 container simple pour le stockage des contenants

- 1 camion benne pour l’achat des arachides

- 1 fourgonnette pour la livraison des produits finis

- Main d'oeuvre

3.5. Intrants

- Arachides

- Conservateur (sel)

- Emulsifiant (huile d’arachide)

- Eau

- Contenants

Approvisionnement

L’approvisionnement en intrants se fera localement en faisant appel aux producteurs

d’arachides.

3.6. Organisation du travail

Pour une production de qualité et une durabilité du projet, le focus sera bien mis sur
l’organisation du travail. En effet, une coordonnatrice sera mise à la tête de cette unité pour
veiller à son bon fonctionnement, à la disponibilité de la matière première. La production
proprement dite va être assurée par un groupe de 25 femmes divisé en (05) équipes de (05)
femmes. Chaque groupe aura une tâche à effectuer avec un temps de travail estimé à 8h par
jour.

Un règlement intérieur sera rédigé de manière consensuelle et prendra en compte les mesures
hygiéniques, sécuritaires et organisationnelles etc.

Moyens humains
L’unité de fabrication sera gérée par :
- 1 Manager d’exploitation chargé des finances, de la Comptabilité, des approvisionnements
et du Contrôle de gestion
- 1 Manager de production chargé de la production et de la qualité des produits finis
- 1 Agent commercial chargé de la prospection et de la commercialisation
- 1 Secrétaire Caissière chargée de l’administration, des ventes et des recouvrements
- 3 Operateurs – techniciens de production
- 1 Magasinier chargé de la distribution

3.7. LA CLIENTELE CIBLEE

Pour l’écoulement de nos produits, nous avons visé aussi bien le marché intérieur que celui
extérieur.

Au niveau interne, la clientèle ciblé est constituée de :

o grossistes

o de commerçants détaillant

o des chefs de ménages

o des restaurateurs et autres vendeurs.

Au niveau externe nous avons trouvé :

o une femme colleteuse qui est prête à acheter tous nos produits pour pouvoir les exporter.

o en plus de cela, nous avons envisagé de mettre sur pied un point de vente au niveau
départemental avant d’atteindre les autres niveaux dans le long terme.

o nous sommes déterminés á prendre part aux foires nationales et internationales.

o les épiceries

o les ménages urbains

Marché

Le marché cible est d’abord celui de Pointe-Noire avec plus de 1.000.000 d’habitants, ensuite

celui du Congo entier et enfin les produits seront exportés.

Seront mis à disposition

- Des seaux de 20kg/10kg, en priorité pour les commerçantes qui vendent, dans les marchés,

la pâte d’arachides en détail.

- Des seaux de 10kg/5kg, en priorité pour les boutiquiers qui vendent la pâte d’arachides en

tartine.
- Des pots de 1kg/500g/300g/100g/70g, pour le grand public, tous les foyers des zones

urbaines et rurales et de toutes les couches sociales.

LA STRATEGIE DE MISE EN MARCHE

Pour faire connaitre nos produits et attirer plus de clients et de partenaires nous allons utiliser
les moyens de publicité et de promotions suivant :

Logo

Dépliants

Facebook

Bouche á oreille

Radio communautaire

PRIX DES PRODUITS

Les prix de nos produits sont établis ainsi :

Tableau 5 : Prix de vente des produits et services de l’Unité de Transformation

Produits Quantité Prix (FCFA)


Huile 01L à traiter 50
Pâte d’arachide 01 kg 1000
Noflaye(poudre 01 kg 1000
d’arachide)
Une possibilité de crédit sera accordée aux grossistes et aux commerçants détaillants voulant
revendre nos produits.

Pour chaque quantité produit prise ils auront la possibilité de faire un acompte de 50% du prix
total des produits et de rembourser le reste après un moi de vente.

LA DISTRUBITION

Pour la distribution des produits, nous allons utiliser :

 Le marché public (nos produits seront étalés au niveau du marché local)


 La livraison (une salle de stockage des produits sera aménagée pour pouvoir satisfaire la
demande à travers des livraisons).

 Distributeurs externes (envisagés dans le long terme).

La fréquence du délai de livraison dépendra de la disponibilité des produits.

3.8. LA CONCURRENCE

Au niveau interne, les seuls concurrents identifiés sont :

- Les boutiquiers détaillant (qui vendent de la pâte achetée depuis Diaobé et de la farine
transformée par certaines femmes de ménage).

- Les femmes de ménage qui transforment la pâte et la farine mais à petite échelle.

Au niveau externe, nous avons comme concurrents les grossistes provenant de Diaobé et les
autres unités de transformation plus connues.

3.9. LE BESOIN EXPRIME

Pour bien jouer notre rôle de catalyseur, nous avons restitué aux femmes, principales parties
prenantes, le pouvoir d’identification et de priorisation des besoins. De ce fait, il est retenu
d’un commun accord que les besoins pour la réalisation de ce projet sont les suivants

Capacitation

Formation sur les techniques de transformation de l’arachide

Machinerie

Type Utilité Nombre


Soude sachet Souder les sachets 02
Balance Peser la quantité 01
d’arachide à utiliser
Electricité Pour la marche des machines

Equipements
Intitulé Utilité Nombre
Seaux 1kg Pour contenir la pâte
Seaux 5 kg Pour contenir la pâte
Sachets Pour emballer la farine d’arachide
Sachets Pour emballer la farine d’arachide
Etiquettes Pour les seaux et sachets
Plats Pour trier l’arachide 04
Tenue Pour plus d’hygiène
Gants et masques Pour l’hygiène
Attapulgites Pour traiter l’huile 2 sacs
Fûts Pour contenir le noflaye avant
emballage.

Réfection et peinture de la salle de transformation

Financement

I.5.1. Apport personnel

L'apport personnel de la société N&L sarl est de Cent mille (100.000) euros.

I.5.2. Prêt

Un financement est recherché à hauteur de Cent mille (100.000) euros, remboursable en 3

ans avec une période de grâce de 1 an.

BUDGET DU PROJET

UNITE COÛT UNITAIRE/FCFA QUANTITE COÛT TOTAL/ NOTES


FCFA
Matière 400/ kg 1000kg 400000 Le prix varie selon les
première saisons (arachide
décortiquée)
Transport 50000 (carburant) Véhicule de la Mairie
Equipements Soude sachet 25 000 02 50 000
Balance 50 000 1 40 000
Seau 20kg 1250 30 37 500 + étiquettes
Seau 5kg 400 50 20 000 + étiquettes
Sachet 30 000 Rouleau pour la poudre

Tenue de travail 50000 Tenue + gants + maques


Plats 03 3000 90000 Pour le triage de
l’arachide
Attapulgite 8 000 2 16 000
Fûts 5 000 2 10000
Electricité 7 000 4 28 000 A rétablir
Modulaires
Rail 4000 1m 4 000
PVC 800 4 2 400
Attaches 500 1 boite 500
Chevilles 200 1 200
Vis 50 4 200
Ciment noir 100/ kg 8 800
Plâtre 250/kg 1 250
Disjoncteur 30 000 1 30 000
Tableau disjoncteur 500 1 500

Main d’oeuvre 36 000


Colorant 200 4 800
Capacitation 250000
Peinture Gilatex 19 000 2 38 000
Diluant 500 5 2 500
Colorant 200 4 400
Réfection des Plainte 600 25m2 15000
locaux
Carreaux 3500 27m2 84 500
Sable 1000 5 5 000
Ciment 2900 5 14 500
Main d’oeuvre 37 500
Réfection des machines 35 000 Certaines machines sont à
réfectionner
TOTAL 1 384 650 Ce budget est sans compter les
actifs détenus par le
groupement des femmes et qui
vont constituer la contribution
des bénéficiaires au projet. La
valeur de ces actifs est évaluée

PROPOSITIONS

Tableau 9: Stratégies de contournement des faiblesses et menaces sur le projet

Opportunités MENACES
-S’informer auprès des techniciens de -Entreprendre des démarches auprès des
l’ANCAR services compétents (ITA) pour l’octroi de
- Attendre la fin du premier mois de cette autorisation FRA.
production pour connaître la quantité
mensuelle produite.
- Prévoir la montée du prix de la matière
première après chaque commercialisation.
- Attendre l’écoulement de la première
production pour avoir une maitrise de notre
réseau de commercialisation.
- Renforcement de capacité sur les techniques
de conservation

Conclusion

Références bibliographiques

Annexe 1 : superficie moyenne des 5 dernières campagnes agricoles


Région 2015/2016 2016/2017 2017/2018 2018/2019 2019/2020 Moyenne
Boucle du Mouhoun 59 009 81 454 76 982 43 191 54 522 63 031
Cascades 17 180 27 451 22 274 17 572 18 680 20 632
Centre 12 532 14 452 11 179 5 585 9 181 10 586
Centre Est 44 989 77 112 53 187 36 635 59 847 54 354
Centre Nord 21 973 31 576 33 843 27 547 35 122 30 012
Centre Ouest 53 348 84 106 75 404 54 167 59 801 65 365
Centre Sud 38 636 51 769 46 009 28 089 34 169 39 735
Est 65 788 64 667 86 460 68 072 88 255 74 648
Hauts Bassins 38 166 53 706 53 053 39 208 40 655 44 957
Nord 37 296 54 653 40 599 37 448 42 535 42 506
Plateau Central 19 588 19 639 24 291 12 599 17 182 18 660
Sahel 9 822 10 864 11 809 10 481 9 289 10 453
Sud-Ouest 14 339 20 421 19 742 13 436 16 465 16 881
Burkina Faso 432 665 591 873 554 832 394 031 485 703 491 821

Annexe 2 Rendement moyen des 5 dernières campagnes agricoles


2015/201 2016/201 2017/201 2018/201 2019/202 Moyenn
Région
6 7 8 9 0 e
Boucle du
796 812 612 818 813 770
Mouhoun
Cascades 901 1 248 978 1 065 1 050 1 048
Centre 842 831 693 798 913 815
Centre Est 948 1 003 563 1 018 862 879
Centre Nord 709 494 363 811 677 611
Centre Ouest 898 955 662 933 821 854
Centre Sud 988 1 094 718 921 1 104 965
Est 603 718 325 582 574 560
Hauts Bassins 1 023 940 832 934 993 944
Nord 846 575 613 865 797 739
Plateau Central 900 849 541 818 743 770
Sahel 481 588 510 538 521 528
Sud-Ouest 845 1 020 769 836 1 050 904
Burkina Faso 836 865 598 840 810 790

Annexe 3 Production moyenne des 5 dernières campagnes agricoles


Région 2015/2016 2016/2017 2017/2018 2018/2019 2019/2020 Moyenne
Boucle du
47 544 68 586 48 616 35 142 44 905 48 958
Mouhoun
Cascades 19 851 33 161 21 911 18 186 21 443 22 910
Centre 10 443 12 003 7 834 4 533 8 382 8 639
Centre Est 42 817 71 145 28 246 33 922 51 309 45 488
Centre Nord 15 464 16 100 12 264 23 177 23 034 18 008
Centre Ouest 46 082 80 358 48 174 50 227 47 016 54 371
Centre Sud 38 253 54 498 33 792 25 488 37 478 37 902
Est 39 339 48 245 28 404 39 146 47 963 40 620
Hauts Bassins 40 108 51 486 44 256 35 944 40 359 42 431
Nord 30 984 38 258 25 758 35 967 36 794 33 552
Plateau Central 17 272 16 763 13 025 10 272 12 820 14 030
Sahel 4 742 6 730 5 989 5 719 4 890 5 614
Sud-Ouest 12 988 22 012 16 059 12 060 18 739 16 372
Burkina Faso 365 887 519 345 334 328 329 783 395 132 388 895
Annexe 4 : Quantité de semence distribuée aux producteurs
Campagne agricole 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018
Quantité (tonne) 6 59 82 231 152

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