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Au Burkina Faso, les principales spéculations qui composent la filière oléagineuse sont
l’arachide, les graines de coton, les graines de sésame, les noix de karité, le soja et les noix de
cajou. Le sésame, le coton, le soja et l’arachide sont des productions de plein champ dont les
superficies plantées peuvent être rapidement étendues si les circonstances s’y prêtent.
Jusqu’en 1977, l’arachide était la première culture de rente au Burkina Faso avant le coton
(Dyemkouma, 2009). Vu l’importance de cette culture dans le pays et les opportunités
économiques qu’elle semblait offrir à cette époque, des initiatives1 ont été engagées en vue de
promouvoir sa production et sa valorisation. Ainsi est née la Société de Financement et de
Vulgarisation de l’Arachide (SOFIVAR), une société d’Etat créée en 1985 sur financement de
la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Les différents objectifs de la
SOFIVAR étaient (MEF et MARA, 1996)
• la valorisation de l’arachide, soit par la vente en l’état sur le marché local, soit par la
transformation qui serait assurée par la société d’huilerie et de savonnerie (CITEC) ;
Pour des raisons de gestion et des contraintes d’ordre technique et financier (compétitivité de
l’arachide par rapport à la graine de coton ou à la graine de palme, baisse des cours mondiaux,
coût élevé de l’arachide, manque d’appui en intrants etc.), la situation financière de la
SOFIVAR s’est dégradée à partir de 1991, et elle a été liquidée en 1999. Depuis lors, la filière
arachide n’évolue plus selon une organisation bien structurée et bien qu’on assiste à une
tendance à la hausse de la production due à une extension des surfaces cultivées, cette
spéculation perd sa notoriété au profit d’autres cultures de rente.
Il est tout de même important de noter que depuis la liquidation de la SOFIVAR, l’intérêt
pour une éventuelle redynamisation de la filière arachidière demeure dans le programme des
politiques de l’Etat. Cet intérêt est marqué, par exemple, par les opérations de distribution de
semences améliorées d’arachides aux producteurs. Au regard de ces différentes phases qu’a
traversée la filière, il est opportun de se poser la question suivante : l’environnement politique
burkinabè est-il encore favorable à la promotion de la filière arachidière ? Les incitations et
les pénalisations par les prix à la production de l’arachide permettent-elles de comprendre les
effets des politiques appliquées et mieux orienter les futures décisions ?
L’arachide est cultivée sur toute l’étendue du territoire national sur de petites superficies avec
très souvent la non maîtrise des techniques culturales. Les femmes occupent une place
importante dans cette activité. L’arachide constitue pour elles une source de revenus
supplémentaires, mais aussi un ingrédient dans la préparation des plats.
Le Burkina Faso a produit en moyenne 388 895 tonnes d’arachide coque sur les 5 dernières
campagnes agricoles sur une superficie moyenne de 491 821 hectares. Le rendement moyen
sur cette période est de 790 kg/ha (voir données détaillées en annexe). Cette faiblesse des
rendements reflète une faible utilisation des intrants agricoles.
Figure 1 : situation des productions, des superficies et des rendements moyens des 5 dernières
campagnes agricoles
80,000 1,200
70,000
1,000
60,000
800
50,000
40,000 600
Production (tonne)
Rendement (kg/ha)
Superficie (ha) /
30,000
400
20,000
200
10,000
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Régions
Production (tonne)
Sud Ouest
Sahel
Plateau Central 1%4% Boucle du Mouhoun
4% 13%
Nord
9% Cascades
6%
Centre
2%
Hauts Bassins
11%
Centre Est
12%
En termes de superficies emblavées, la région de l’Est occupe la plus grande part avec 15%
des terres cultivées, suivie des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest avec
chacune 13%. Les régions du Centre et du Sahel viennent en dernière position avec 2%
chacune
Centre Nord
Est 6%
15%
Centre Ouest
Centre Sud 13%
8%
L’arachide est une denrée semi-périssable. Stockée dans des conditions favorables, elle peut
se conserver pendant plusieurs années. Dans le cas contraire, elle peut devenir impropre à la
consommation en l’espace d’un mois à cause de la moisissure, des insectes ou de l’absorption
de saveur étrangère (rancissement). L’altération de l’arachide est irréversible.
- la température : le temps de conservation est d’autant plus long que la température est
plus basse. En plus, les graines non décortiquées se conservent mieux que celles
décortiquées ;
- l’humidité relative : une humidité trop élevée peut causer l’altération des graines
d’arachide ;
L’arachide est cultivée pour ses graines qui servent de matière première pour l’extraction
d’huile utilisée en cuisine et en savonnerie. Il existe également de nombreux modes de
consommation de l’arachide : soit en graine crue ou grillée, soit sous des formes plus ou
moins élaborées issues du marché de l’arachide de bouche et de confiserie comme le beurre,
la pâte, la farine, etc.
Les sous-produits de l’arachide donnent lieu à des utilisations diverses : cacahouète ; biscuits ;
tourteaux pour l’alimentation humaine et animale ; farines de tourteaux pour l’alimentation
humaine ; coques qui servent de combustible après broyage, de compost ; fourrage pour les
animaux ; fertilisant pour l’agriculture (enrichit le sol en azote) ; propriétés médicinales
notamment dans le traitement des boutons, des soins oculaires et des crises d'asthmes.
Les producteurs : la filière débute avec ces agents. Ce sont principalement de petits
producteurs, majoritairement des femmes.
Les collecteurs : ce sont les acteurs directement en lien avec les producteurs. Ces agents se
chargent de collecter un volume important d’arachides auprès de plusieurs producteurs afin de
ravitailler les commerçants grossistes.
Les grossistes et exportateurs : Ils sont de deux types. Les grossistes centraux qui
interviennent dans les grands centres urbains et les grossistes régionaux qui opèrent à
l’intérieur des régions du pays et qui ravitaillent le plus souvent les grossistes centraux. Les
grossistes centraux et régionaux sont aussi des exportateurs. Les exportateurs commercialisent
de petites quantités d’arachides décortiquées dans les pays de la sous-région. L’arachide
décortiquée est en effet moins volumineuse et moins lourde, donc plus facile et rentable à
transporter. Il est cependant difficile de l’exporter en dehors des pays de la sous-région, du
fait de sa qualité insuffisante qui ne lui permet pas de passer les tests phytosanitaires des
marchés internationaux. L’arachide burkinabè connaît notamment d’importants problèmes
d’aflatoxine.
L’arachide est très peu échangée à l’extérieur du pays. Entre 2005-2013, environ 2% de la
production nationale était destinée à l’exportation. Les principales destinations sont les pays
de la sous-région notamment le Ghana avec une moyenne annuelle de 1 756 tonnes, le Niger
et le Sénégal avec respectivement 197 et 103 tonnes. La présence d’aflatoxines limite
sévèrement la conquête du marché international (SP/CPSA, 2013).
Le prix de l’arachide graine n’a cessé de grimper entre 2005 et 2012. Il est ainsi passé de 315
FCFA/kg en 2005 à 681 FCFA/kg en 2012 (FAO Stat, 2015).
Les exportations d’arachides ont rapporté, en moyenne, 369 millions de FCFA par an sur la
période 2005-2013 et atteint un pic de plus de deux milliards en 2008. La valeur des
importations est relativement faible et se situe à 13 millions de FCFA en moyenne sur la
même période. En 2011 et 2012 le pays a été importateur net avec des valeurs d’importations
respectives de 48 et 54 millions de FCFA (SP/CPSA, 2013).
Malgré sa mauvaise organisation et les contraintes qui la minent, la filière arachide regorge
d’atouts et de potentialités parmi lesquels (à partir de SP/CPSA, 2013) :
Du reste un plan d’action visant le développement des filières oléagineuses a été élaboré en
2003 sans être mis en œuvre. Après la crise des prix alimentaire sur les marchés
internationaux de 2008, les objectifs du gouvernement en matière de sécurité et de
souveraineté alimentaire se sont essentiellement focalisés sur les céréales locales, en
particulier le maïs et le riz. Les filières oléagineuses, qui ne répondaient pas aux exigences
conjoncturelles des mesures politiques, n’ont donc pas fait l’objet d’une attention particulière
du point de vue des priorités gouvernementales jusqu’à nos jours.
Il est tout de même important de noter que l’intérêt pour une éventuelle redynamisation de la
filière arachidière demeure dans le programme des politiques de l’Etat. Cet intérêt est marqué,
par exemple, par les opérations de distribution de semences améliorées d’arachides aux
producteurs.
250
200
Quantité (tonne)
150
100
50
0
2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018
Campagne agricole
Afin d’améliorer l’efficience de la filière et de s’assurer que les producteurs soient incités par
des prix alignés sur ceux du marché sous régional de manière durable, il est recommandé de :
• accompagner les acteurs dans leurs activités en mettant l’accent sur les bonnes pratiques en
termes de production, de commercialisation et de transformation de l’arachide ;
• mettre à la disposition des producteurs, des semences adaptées aux conditions agro-
climatiques du pays pour une meilleure productivité et dépourvues d’aflatoxine, dans le but de
faciliter la transformation et de prétendre au marché international ;
Au nombre des défis majeurs des nations du tiers monde, on compte la lutte contre la
pauvreté, particulièrement l’emploi des jeunes et le Congo n’échappe pas à cette réalité.
Les énormes potentialités du Congo sont admises de tous, cours d’eaux en abondance, sols
fertiles, soleil, végétation favorable, population jeune, etc.
Vivant en France, et dans le souci de contribuer à l’éclosion économique du Congo son pays
natal, le promoteur a vite réalisé que face à la menace du chômage, entreprendre une activité
économique serait une solution salvatrice, pour ce faire, il voudrait œuvrer dans une PMI,
particulièrement dans la transformation des produits agricoles.
La pâte d’arachide, aliment très consommé dans tous les foyers congolais, cette unité de
production aura pour première cible les couches défavorisées et les couches moyennes des
zones urbaines et rurales où les populations n’ont pas d’énormes ressources financières, le but
est donc de produire de la pâte d’arachides à la portée de tous.
Pour mener à bien cette activité, un terrain de Deux mille mètres carrés (2000 m2) est mis à
Description du projet
Pour la production de la pâte et de la farine d’arachide l’unité devra démarrer avec 1000kg
d’arachide décortiquée (750kg pour la pâte et 250kg pour la farine).
Etant donné que la vente de l’huile artisanale n’est pas rentable pour le moment à cause d’une
absence de soutient de la part de Etat, l’unité na va pas produire de l’huile destinée à la vente
mais elle va plutôt traiter l’huile produite par les autres femmes afin de diminuer la teneur en
aflatoxine provoquant le cancer. Ce traitement sera à titre payant (25fcfa/L) et déchets issus
de ce traitement vont être réutilisés pour la production du savon qui va être redistribué au sein
de l’union.
3.2. Objectifs
Objectifs qualitatifs
- Mettre à disposition des populations, un produit fabriqué en respectant dans les normes
Objectifs quantitatifs
L’objectif quantitatif de cette usine est de produire 2 tonnes de pâte d’arachides par semaine
au démarrage pour atteindre 4 tonnes par semaine à la fin de la première année. La production
augmenterait à 5,2 tonnes par semaine la deuxième année et à 6,8 tonnes par semaine la
troisième année.
- d’acquérir des moyens roulants pour les matières premières et la livraison des produits finis
Il est pertinent de signaler que tous les produits issus de la transformation artisanale de l’arachide
à savoir : l’huile et la pâte respecteront les mêmes conditions de production. Ces conditions
reposent essentiellement sur:
1. Le choix de la bonne graine pour obtenir des produits finis de qualité ;
2. La méthode de triage des bonnes graines pour l’élimination des produits indésirables;
3. Le respect des règles d’hygiène pour éviter le risque de contamination du produit;
4. L’entretien de l’équipement pour la qualité des produits et pérennité du projet;
5. Le choix des emballages pour la conservation et la valorisation des produits;
1. Le triage :
Ici les graines sont à bien trier avant d’être soumises à la torréfaction.
2. La torréfaction
Cette opération permet de griller les graines d’arachide. Elle amenuise les charges microbiennes
mais n’a pas d’effet sur l’aflatoxine.
3. Le dégermage
C’est un procédé qui élimine les pellicules responsables des taches sur la pâte ainsi que les germes
donnant un mauvais goût au produit. En même temps, les mauvaises graines échappées à la phase
de tri peuvent être éliminées.
4. La mouture
Ici il s’agit est la transformation des graines en pâte homogène appelée « tigadégué ».
5. L’emballage
Le produit fini est mis dans des flacons en verre ou en plastique pour la commercialisation.
La production de la poudre d’arachide
La production de la poudre d’arachide comprend aussi cinq étapes :
1. Le triage
Ici, le produit issu de la mouture est tamisé proprement pour obtenir de la farine d’arachide.
En outre, les germes qui donnent un mauvais goût au produit sont éliminés.
4. L’emballage
Le produit fini sera mis dans des sachets en plastiques bien appropriés pour la
commercialisation.
- 1 terrain de 2000 m2
- 1 bâtiment de 300 m2
- 2 containers frigorifiques pour conserver les matières premières et les produits finis
- 1 container simple pour le stockage des contenants
- Main d'oeuvre
3.5. Intrants
- Arachides
- Conservateur (sel)
- Eau
- Contenants
Approvisionnement
d’arachides.
Pour une production de qualité et une durabilité du projet, le focus sera bien mis sur
l’organisation du travail. En effet, une coordonnatrice sera mise à la tête de cette unité pour
veiller à son bon fonctionnement, à la disponibilité de la matière première. La production
proprement dite va être assurée par un groupe de 25 femmes divisé en (05) équipes de (05)
femmes. Chaque groupe aura une tâche à effectuer avec un temps de travail estimé à 8h par
jour.
Un règlement intérieur sera rédigé de manière consensuelle et prendra en compte les mesures
hygiéniques, sécuritaires et organisationnelles etc.
Moyens humains
L’unité de fabrication sera gérée par :
- 1 Manager d’exploitation chargé des finances, de la Comptabilité, des approvisionnements
et du Contrôle de gestion
- 1 Manager de production chargé de la production et de la qualité des produits finis
- 1 Agent commercial chargé de la prospection et de la commercialisation
- 1 Secrétaire Caissière chargée de l’administration, des ventes et des recouvrements
- 3 Operateurs – techniciens de production
- 1 Magasinier chargé de la distribution
Pour l’écoulement de nos produits, nous avons visé aussi bien le marché intérieur que celui
extérieur.
o grossistes
o de commerçants détaillant
o une femme colleteuse qui est prête à acheter tous nos produits pour pouvoir les exporter.
o en plus de cela, nous avons envisagé de mettre sur pied un point de vente au niveau
départemental avant d’atteindre les autres niveaux dans le long terme.
o les épiceries
Marché
Le marché cible est d’abord celui de Pointe-Noire avec plus de 1.000.000 d’habitants, ensuite
- Des seaux de 20kg/10kg, en priorité pour les commerçantes qui vendent, dans les marchés,
- Des seaux de 10kg/5kg, en priorité pour les boutiquiers qui vendent la pâte d’arachides en
tartine.
- Des pots de 1kg/500g/300g/100g/70g, pour le grand public, tous les foyers des zones
Pour faire connaitre nos produits et attirer plus de clients et de partenaires nous allons utiliser
les moyens de publicité et de promotions suivant :
Logo
Dépliants
Bouche á oreille
Radio communautaire
Pour chaque quantité produit prise ils auront la possibilité de faire un acompte de 50% du prix
total des produits et de rembourser le reste après un moi de vente.
LA DISTRUBITION
3.8. LA CONCURRENCE
- Les boutiquiers détaillant (qui vendent de la pâte achetée depuis Diaobé et de la farine
transformée par certaines femmes de ménage).
- Les femmes de ménage qui transforment la pâte et la farine mais à petite échelle.
Au niveau externe, nous avons comme concurrents les grossistes provenant de Diaobé et les
autres unités de transformation plus connues.
Pour bien jouer notre rôle de catalyseur, nous avons restitué aux femmes, principales parties
prenantes, le pouvoir d’identification et de priorisation des besoins. De ce fait, il est retenu
d’un commun accord que les besoins pour la réalisation de ce projet sont les suivants
Capacitation
Machinerie
Equipements
Intitulé Utilité Nombre
Seaux 1kg Pour contenir la pâte
Seaux 5 kg Pour contenir la pâte
Sachets Pour emballer la farine d’arachide
Sachets Pour emballer la farine d’arachide
Etiquettes Pour les seaux et sachets
Plats Pour trier l’arachide 04
Tenue Pour plus d’hygiène
Gants et masques Pour l’hygiène
Attapulgites Pour traiter l’huile 2 sacs
Fûts Pour contenir le noflaye avant
emballage.
Financement
L'apport personnel de la société N&L sarl est de Cent mille (100.000) euros.
I.5.2. Prêt
BUDGET DU PROJET
PROPOSITIONS
Opportunités MENACES
-S’informer auprès des techniciens de -Entreprendre des démarches auprès des
l’ANCAR services compétents (ITA) pour l’octroi de
- Attendre la fin du premier mois de cette autorisation FRA.
production pour connaître la quantité
mensuelle produite.
- Prévoir la montée du prix de la matière
première après chaque commercialisation.
- Attendre l’écoulement de la première
production pour avoir une maitrise de notre
réseau de commercialisation.
- Renforcement de capacité sur les techniques
de conservation
Conclusion
Références bibliographiques