Chapitre 1

Rappels sur les suites

TAOUFIKI.S
7 septembre 2020

Table des matières

0.1 Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
0.2 Théorèmes de Convergence : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
0.3 Equivalence et négligeabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.4 Suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

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1
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0.1 Convergence

Proposition
Si v est une suite extraite d’une suite u admettant une limite l, alors v tend vers l.

Exemples :
1
• La suite u définie par un = (−1)n + n n’admet pas de limite.
X
n
1
• La suite H (harmonique) définie par Hn = n’admet pas de limite finie.
k
k=1

Proposition
( H.P. français )
Soit u une suite dont les suites extraites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers la même limite l ∈ R. Alors

un → l

Exemple :
X
n
(−1)k
On pose : Sn = . Montrons que la suite S converge ( en utilisant le théorème des suites adjacentes
k
k=1
ci-dessous ).

Proposition
Passage à la limite :
Soient u et v deux suites convergentes telles que ∀n ∈ N , un ≤ vn Alors

lim un ≤ limvn

Remarque :
1 1
Le passage à la limite conserve seulement les inégalités larges. Contre-exemple : un = n2
, vn = n.

0.2 Théorèmes de Convergence :

Théorème
Gendarmes :
Soient u, v et w trois suites telles que ∀n ∈ N , un ≤ vn ≤ wn et lim un = lim wn = l Alors

lim vn = l

Exemple :
n2 +2 cos(3n2 )
Calculons la limite de la suite de terme général un = n3 +2
.
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Remarques :
•
{ ∀n, |un − l| ≤ vn et lim vn = 0 } ⇒ lim un = l.
• Supposons que ∀n , un ≤ vn , alors

lim un = +∞ ⇒ lim vn = +∞ et lim vn = −∞ ⇒ lim un = −∞

Exemple :
cos(n2 )
Calculons la limite de la suite de terme général un = 2n .

Théorème
Limite monotone :
• Toute suite croissante et majorée est convergente ( vers sa borne supérieure ).
• Toute suite décroissante et minorée est convergente ( vers sa borne inférieure ).

Remarque :
On peut montrer que toute suite croissante, non majorée tend vers +∞. De même, toute suite décroissante, non
minorée tend vers −∞.

Définition
Suites adjacentes :
Deux suites u et v sont dites adjacentes, si l’une croissante et l’autre décroissante avec lim un − vn = 0.

Théorème
Suites adjacentes :
Deux suites adjacentes convergent vers la même limite.

Exemple :
Xn
1 1
Posons un = et vn = un + n.n! .
k!
k=0
Montrons que u et v convergent vers la même limite ( A savoir e. )

0.3 Equivalence et négligeabilité

Pratiquement, si lim uvnn = 1 alors un ∼ vn et si lim uvnn = 0 alors un = o(vn ).

Exemple :
1 − cos( n12 ) = o( n13 ) ; 1
sin( n ∼ 1
n.
taoufiki.S 4

Proposition
Pour a ∈ R , b > 0 et x > 1, on a :

(ln n)a = o(nb ) , nb = o(xn ) , xn = o(n!)

Remarque :
La dernière relation est valable même si x ≤ 1.

0.4 Suites récurrentes

Définition
Une suite u définie par un+1 = aun + b est dite arithmético-géométrique.

Proposition
Dans le cas où a 6= 1, la suite v = u − c est géometrique de raison a où c est l’unique solution de l’équation
a.c + b = c. D’où la formule suivante :
1 − an
∀n ∈ N , un = an .u0 + b.
1−a

Exemple :
Déterminons le terme général de la suite u définie par :

u0 = 2 , ∀n ∈ N , un+1 = −5un + 1.

Théorème
Soient u une suite définie par :
∀n ∈ N , un+2 + aun+1 + bun = 0
et r1 , r2 solutions de l’équation caractéristique : x2 + ax + b = 0.

• Si r1 6= r2 alors ∃!(α, β) , ∀n ∈ N , un = α.rn n

1 + β.r2 .
• Si r1 = r2 alors ∃!(α, β) , ∀n ∈ N , un = (α + β.n)rn
1.

Remarques :
• La connaissance de deux termes ( comme u0 et u1 ) permettent de trouver les deux réels α et β.
• Si a et b sont réels et r1 , r2 distincts et non réels, alors

∃!(α, β) ∈ R2 , ∀n ∈ N , un = ρn (α cos(nθ) + β sin(nθ)) où r1 = r2 = ρ.eiθ .

Exemple :
Suite de Fibonacci qui est définie par

∀n ∈ N , Fn+2 = Fn+1 + Fn , F0 = F1 = 1