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Le paysage médiatique congolais

État des lieux, enjeux et défis

OCTOBRE 2008

Marie-Soleil Frère
Marie-Soleil Frère

Le paysage médiatique congolais


État des lieux, enjeux et défis

Octobre 2008

Cette étude a été réalisée sous la supervision de France Coopération Internationale,


avec l’appui de la coopération britannique et de la coopération française
Auteurs
Marie-Soleil Frère est Chercheur qualifié du Fonds National de la Recherche Scientifique à
l’Université Libre de Bruxelles. Ses travaux portent sur les médias en Afrique francophone et
leur rôle dans les processus politiques contemporains (démocratisation, élections, conflits,
construction de la paix…). Elle a publié Afrique centrale. Médias et conflits. Vecteurs de guerre
ou acteurs de paix (Bruxelles, Éditions Complexe, 2005), Presse et démocratie en Afrique fran-
cophone (Paris, Karthala, 2000) et Médias et communications sociales au Burkina Faso (Paris,
L’Harmattan, 2003). Elle a effectué de nombreuses missions en République démocratique du
Congo dans le cadre de projets d’appui aux médias menés par l’Institut Panos Paris, l’APEFE
(Association pour la Promotion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger), l’Organisation
Internationale de la Francophonie, la Coopération Universitaire au Développement (Belgique).

IMMAR est un institut d’études et de conseil en médias et marketing spécialiste du Maghreb et de


l’Afrique francophone. A ce titre, il a réalisé, depuis 1998, de nombreuses études sur les médias
dans 25 pays de ces régions, et plus particulièrement en RDC, où une étude d’audience annuelle
de portée nationale est conduite depuis 2002. Pour la présente étude, IMMAR a élaboré les outils
et la méthodologie de l’analyse quantitative, réalisé la collecte des informations sur le terrain, le
traitement statistique des données recueillies et l’analyse des résultats obtenus. L’équipe d’IMMAR,
composée de Brahim Sail, Xavier Long, Willy Katupa et Marc Ngwanza, a également mené les
entretiens semi-directifs avec différentes personnalités politiques et les principaux annonceurs.
Elle a aussi dressé les tableaux récapitulatifs figurant en annexe (annexes 3, 4 et 5).

Remerciements
Cette étude a nécessité la collaboration et la contribution d’un très grand nombre de personnes
que l’auteure souhaite ici remercier. D’abord, ceux et celles qui ont accepté de participer aux
entretiens semi-directifs et dont la liste figure en annexe. Ensuite, plusieurs associations, orga-
nisations et institutions ont permis à l’auteure d’accéder à un certain nombre d’archives et de
données chiffrées. Nous souhaitons remercier particulièrement la Haute Autorité des Médias,
l’OMEC, les directions du journal Le Potentiel, de la Radio Maendeleo et de la Radio Télévision
Mwangaza, ainsi que Search for Common Ground, la Fondation Hirondelle et l’Institut Panos Paris.
Des versions préalables de cette étude ont pu bénéficier de la relecture critique et des sugges-
tions de personnes ressources expertes auxquelles nous voulons exprimer notre gratitude : Donat
M’Baya Tshimanga, Isidore Kabongo, Pierre N’Sana et Emmanuel Kabongo Malu.
Les remarques et propositions émanant de l’équipe des commanditaires, en particulier Olivier
Lechien, Mary Myers et Alan Dreanic, ont aussi permis d’enrichir le travail.
Enfin, l’auteure est également redevable aux personnes ayant contribué à la conception graphique
de ce document (la maquettiste Nancy Cossin), ainsi qu’à son illustration (les photographies de
Pierre Martinot, Philippe Delchambre, Mary Myers, Yves Kalikat, SFCG, Freddy Mutombo et de
l’Institut Panos Paris).
Si l’auteure a tâché d’être à la hauteur de la confiance que lui ont accordée toutes ces personnes
qui ont accepté de lui répondre, de lui fournir de l’information ou de lui prodiguer des conseils,
elle demeure seule responsable des erreurs factuelles ou d’analyse que peut comprendre le présent
document.

« Les contenus de cette étude peuvent être librement reproduits ou diffusés par tout média ou
toute institution qui le souhaiterait à condition que les références soient clairement mentionnées. »
Synthèse
de l’étude
© IPP

Contexte de l’étude

Les médias de la République démocratique du Congo (RDC) jouent un rôle majeur dans l’évolu-
tion politique et sociale du pays. Pour fonder une stratégie d’intervention visant à en consolider
et en professionnaliser les acteurs, il importe de poser un diagnostic préalable du secteur, afin
de cerner comment les médias congolais peuvent contribuer plus efficacement à la consolidation
de l’État de droit et de la paix.

Le but de la présente étude est de dresser un état des lieux du secteur des médias au Congo,
arrêté à la date du 31 octobre 2008. A la demande du projet franco-britannique « Médias pour
la démocratie et la transparence en RDC », un groupe d’experts et une société spécialisée en
études d’audience, IMMAR, ont mené à bien un vaste travail de collecte de données qualitatives
et quantitatives, visant à décrire le fonctionnement des médias (écrits et audiovisuels), ainsi que
les comportements de consommation des publics, dans sept villes congolaises et six localités
rurales. Le présent rapport s’appuie essentiellement sur ces données, collectées en 2006, 2007
et 2008, par le biais d’une soixantaine d’entretiens semi-directifs effectués à Kinshasa et en
province, et d’une étude d’audience statistique annuelle portant sur un échantillon de plus de
3 000 individus.

État des lieux

Le paysage médiatique congolais a connu un développement extraordinaire ces dernières années,


passant, en moins de vingt ans, du monopole d’une poignée de médias gouvernementaux à une
offre foisonnante, mais inégalement répartie. Le pays compte, en octobre 2008, 341 stations de
radiodiffusion (dont une seule, Radio Okapi, émet sur l’ensemble du territoire) et plus de 600
titres de presse déclarés, pour la plupart irréguliers sur le marché. On dénombre en outre 82
chaînes de télévision, dont trois – la Radio Télévision Nationale du Congo (RTNC), Digital Congo
et la Radio Télévision du Groupe L’Avenir (RTG@) – peuvent émettre par satellite à partir de
Kinshasa et être rediffusées dans certaines provinces du pays.

C’est dans la ville de Kinshasa que se concentre l’activité médiatique puisque la capitale
héberge 51 de ces chaînes de télévision, émettant en clair, ainsi que 41 stations de radio-
diffusion en FM, les 10 quotidiens réguliers du pays, 15 périodiques et une vingtaine des
journaux paraissant à l’improviste (plus de 125 journaux déclarés pour cette seule ville).
Synthèse de l’étude

Les principales publications (dont le tirage plafonne à 1 500 exemplaires) sont donc éditées à
Kinshasa, tandis que la presse de province est périodique et sa parution souvent aléatoire. La
diffusion pose un problème crucial vu l’absence de réseaux de transport et la faiblesse du pou-
voir d’achat du lectorat potentiel. Les journaux s’expriment exclusivement en français et sont en
général des initiatives privées appartenant à un seul individu.

Dans l’audiovisuel, la typologie est plus diversifiée. Le secteur communautaire et associatif est
dominant dans le domaine radiophonique (avec 133 radios, dont trois seulement situées à
Kinshasa), mais peu présent dans le créneau télévisuel (avec trois initiatives). Les opérateurs
privés commerciaux (qui sont au nombre de 91 pour l’ensemble du pays) sont généralement
mixtes, alliant radio et télévision. Ils côtoient 104 opérateurs confessionnels, liés aux Églises
catholique, protestante, kimbanguiste, mais aussi, surtout à Kinshasa, aux Églises dites « du
Réveil ». S’ajoutent à ce panorama les médias publics (la Radio Télévision Nationale du Congo
et ses diverses antennes locales), la radio onusienne (Radio Okapi, liée à la Mission des Nations
Unies au Congo (MONUC)) et les radios internationales disponibles en FM ou par le biais de
décrochage sur les ondes des radios locales.

Quelques fournisseurs de reportages écrits (quatre agences de presse) et de programmes radio-


phoniques ou télévisuels jouent également un rôle important d’information, en diffusant leurs
propres productions ou en les mettant à disposition des médias locaux qui les relaient.

Si l’offre se développe considérablement, l’étude statistique montre également que la consom-


mation médiatique des Congolais s’accroît. Les taux d’équipement sont très élevés, surtout pour
l’audiovisuel et les centres urbains. La radio reste le média le plus courant en RDC avec un taux
d’équipement qui varie, pour les zones urbaines, de 97 % (Kinshasa) à 92 % (Goma). Dans les
localités rurales, les taux d’équipement sont parfois nettement inférieurs (dans la localité de
Bundu, dans la Province Orientale, il n’atteint que 64 %), mais la radio arrive toujours largement
en tête par rapport aux autres médias. La télévision talonne la radio dans les grandes villes :
97 % à Kinshasa, 90 % à Lubumbashi, 92 % à Matadi, 82 % à Mbuji Mayi, 69 % à Bukavu,
65 % à Goma et 61 % à Kisangani. Elle est nettement moins présente dans les localités rurales
(entre 27 % et 60 % pour les localités sondées) et se positionne en général après le téléphone
mobile.

Ce dernier connaît une pénétration importante dans l’ensemble du pays : le taux d’équipement
est de 72 % à Lubumbashi, 68 % à Kinshasa, 70 % à Mbuji Mayi, 68 % à Matadi, 53 % à
Bukavu, 54 % à Goma et 45 % à Kisangani. Dans les localités rurales, il atteint entre 10 et
45 %. Quant aux utilisateurs d’Internet, il sont également de plus en plus nombreux : avec une
croissance de plus de 35 % entre 2002 et 2007, le Web est fréquenté par plus de 230 000
internautes, dans les milieux urbains essentiellement.

Les pratiques de consommation analysées par type de média et en fonction des tranches d’âge,
du sexe et du niveau d’étude des publics sondés révèlent que la presse écrite et Internet
recrutent leur audience auprès des individus les plus instruits (et majoritairement de sexe
masculin), alors que la consommation de la radio est généralisée dans toutes les tranches d’âge
et pour les deux sexes.

Dans l’audiovisuel, la durée de consommation quotidienne est assez importante. A Kinshasa,


Lubumbashi et Matadi, c’est la télévision qui l’emporte (196 minutes par jour chez les femmes et
158 minutes chez les hommes à Kinshasa), loin devant la radio (86 minutes de consommation
Synthèse de l’étude

quotidienne chez les femmes et 105 chez les hommes). Dans les autres villes, c’est la radio qui
vient en tête. Les femmes consacrent plus de temps que les hommes à la télévision et moins de
temps qu’eux à la radio. Cette dernière connaît ses pics d’audience dans les tranches matinales,
vers 7h, alors que la télévision est surtout regardée le soir, particulièrement à partir de 20h.
Dans les localités rurales, la télévision et le téléphone mobile sont, systématiquement, plus utilisés
par les hommes que par les femmes, ce qui n’est pas le cas de la radio.

Les radios et les télévisions les plus écoutées varient selon les villes et les moments de la jour-
née, mais il est possible d’identifier quelques stations et programmes à succès. Dans le paysage
radiophonique, Radio Okapi et Radio France Internationale (RFI) sont en tête à Kinshasa et
Lubumbashi ; leurs tranches d’information matinales sont particulièrement appréciées. Dans les
autres villes et localités rurales, Radio Okapi est souvent en tête ou précédée par une radio
locale. En télévision, le public semble attiré plus par le divertissement que par l’information :
les feuilletons (diffusés par Mirador TV ou Digital Congo) et les émissions sportives remportent
un grand succès, alors que la RTNC, jadis en situation de monopole, ne s’impose plus guère que
grâce à son journal télévisé.

Le pluralisme médiatique congolais est donc indéniable, en ce qui concerne tant le nombre et la
diversité des supports, que leur statut (commercial, communautaire, public), leur affiliation ou
appartenance politique, confessionnelle, idéologique, ainsi que leur implantation et rayon de
diffusion. Toutefois, un suivi des contenus diffusés par ces médias permet de mesurer des
lacunes en termes à la fois de qualité de l’information mise à disposition du public congolais et des
possibilités réelles d’expression des différentes composantes de la population à travers les médias.

Un certain nombre de contraintes propres au contexte congolais peuvent expliquer ce paradoxe


d’un pluralisme sans diversité et ce sont ces difficultés que l’étude tente d’explorer dans sa
seconde partie.

Enjeux et défis

La contribution des médias congolais à la consolidation de la démocratie et de l’État de droit est


entravée par une série de contraintes qui relèvent à la fois du contexte externe et de l’organisation
interne des médias.

En effet, les conditions de production et l’environnement (juridique, économique, politique et


professionnel) des médias influencent non seulement la qualité des contenus écrits ou audio-
visuels, mais la sélection même des informations, reflétant la vocation que s’assignent les
propriétaires, journalistes et animateurs. Cinq enjeux paraissent cruciaux pour l’évolution du
secteur médiatique congolais.

1. La professionnalisation des acteurs du secteur des médias constitue un premier enjeu


central. Les personnels de la plupart des entreprises médiatiques congolaises évoluent dans une
situation précaire, sans contrat et bien souvent sans salaire régulier ni suffisant. Les ressources
humaines sont instables et présentent des lacunes importantes tant dans le domaine journalis-
tique qu’en ce qui concerne les aspects techniques (management, maintenance et entretien du
matériel, maîtrise des technologies).
Synthèse de l’étude

Les dispositifs de formation des journalistes et des cadres dirigeants de médias reposent sur
quelques établissements universitaires installés dans les principales villes et une pléthore d’ini-
tiatives ponctuelles de courte durée parfois mal coordonnées. Ils semblent insuffisants ou mal
appropriés aux besoins.

Les journalistes, dont le nombre est aujourd’hui estimé à 4 000 sur toute l’étendue du territoire,
sont peu spécialisés et les plus compétents quittent le secteur pour des emplois plus stables et
mieux rémunérés. Seuls se démarquent quelques médias bénéficiant d’un appui extérieur
(comme Radio Okapi ou Radio Maendeleo à Bukavu) ou reposant sur une vision entrepreneuriale
(comme Le Potentiel, le groupe L’Avenir, Digital Congo ou la Radio Télévision Mwangaza à
Lubumbashi). Cette situation de fragilité hypothèque fortement la mission fondamentale qui
revient aux journalistes congolais d’informer les citoyens de manière rigoureuse et complète.

2. La qualité des contenus est une seconde source de préoccupation. Les productions journa-
listiques proposées au public congolais sont peu diversifiées, peu équilibrées, privilégiant l’in-
formation (ou la communication) institutionnelle et le publi-reportage plutôt que les démarches
d’investigation, de recoupement et de vérification des sources. Au-delà de la question des
compétences professionnelles, ces carences découlent partiellement du manque de moyens
dont disposent les médias : mal payés, les journalistes génèrent des revenus complémentaires
par le biais du « coupage » qui consiste à offrir de la visibilité médiatique à un individu ou à
une manifestation contre rémunération. Le mercenariat de la plume et des ondes est devenu la
norme…

En outre, la faible qualité des contenus découle de la marge de manœuvre limitée du journaliste
dans un contexte où les autorités publiques continuent de pratiquer une forte rétention de l’in-
formation et où les médias sont souvent soumis à des intérêts politiques. Nombre de journaux,
radios et télévisions sont directement liés à des personnalités politiques et jouent avant tout un
rôle d’outil au service d’une carrière. Chaque ministre, chaque gouverneur de province, chaque
haut fonctionnaire tente de créer ses propres médias, à Kinshasa où dans sa localité d’origine,
réservant à ces derniers la primeur de l’information. Seuls les journalistes qui couvrent positive-
ment son action sont alors invités à suivre ses initiatives et la mission de contrôle de l’activité
de l’autorité publique par le journaliste devient délicate, voire impossible.

Quant aux contenus non journalistiques (divertissements) diffusés par les médias congolais, ils
sont largement exogènes : produits à l’extérieur du pays, ils sont diffusés en violation des normes
sur les droits de diffusion. Les productions locales sont, pour leur part, souvent soumises à des
intérêts commerciaux sous-jacents, transgressant la réglementation existante censée protéger le
public.

3. L’organisation, la réglementation et le respect des normes constituent d’ailleurs un


troisième enjeu crucial pour les médias congolais. L’encadrement du secteur est assuré par trois
types de mécanismes qui ont connu des évolutions sensibles ces dernières années : la régulation
publique, l’autorégulation professionnelle et la défense citoyenne de la liberté de la presse.

D’une part, le cadre légal et réglementaire des médias a été étoffé durant la Transition, essen-
tiellement pour accompagner le processus électoral, mais il demeure lacunaire. Les institutions
publiques qui régissent le secteur des médias (le ministère ayant en charge l’Information et
Synthèse de l’étude

l’instance de régulation de la communication) adoptent les textes ou veillent à leur application


mais manquent de moyens légaux, humains et financiers pour intervenir de manière performante.

D’autre part, les organisations professionnelles sont faibles et peu structurées et peinent à
générer des effets structurants sur la profession (identification des journalistes et délivrance de
la carte de presse, contrôle du respect du code de déontologie). L’Union Nationale de la Presse
Congolaise (UNPC) est en proie à des dissensions internes importantes, alors que l’Observatoire
des Médias Congolais (OMEC), instance d’autorégulation, ne parvient pas à imposer son auto-
rité. Les multiples associations de journalistes sectorielles ou régionales qui voient le jour, si
elles apportent un appui ponctuel à leurs membres, ne génèrent pas d’effets durables dans un
secteur où prédominent l’informel et la concurrence.

Enfin, les atteintes à la liberté de la presse et aux droits des journalistes demeurent nombreuses
et ce, en dépit de la multiplication des dénonciations et des initiatives de l’association Jour-
naliste en danger (JED). L’année 2007 a été la plus sombre pour les journalistes depuis une
quinzaine d’années : 163 atteintes à la liberté de la presse ont été recensées, dont 2 journalis-
tes assassinés, 64 journalistes privés temporairement de liberté, 37 journalistes agressés,
menacés ou battus, 38 chaînes de radio et de télévision dont le signal a été coupé sur décision
de l’autorité publique.

Le contexte est donc marqué par une faiblesse de la norme et de nombreuses violations du droit,
que ce soit par les professionnels des médias ou à leur encontre, ddans une situation de quasi
impunité.

4. La viabilité et l’indépendance des entreprises médiatiques pose un quatrième défi


fondamental. Les paramètres du marché ne jouent pas en faveur de la consolidation des médias
congolais. Les coûts de production sont importants, vu la dépendance technologique, le caractère
enclavé de la plupart des villes du pays et la déliquescence des infrastructures de base, alors
même que le marché publicitaire est restreint, le consommateur congolais étant peu solvable.
Les médias ont des coûts de fonctionnement variables : de 10 000 US$ par an pour une petite
station de radio communautaire de province, à 40 000 US$ par mois pour un grand quotidien
comme Le Potentiel, ou 25 000 US$ par mois pour une radio télévision commerciale de province
comme la RT Mwangaza à Lubumbashi. Tous ces médias ont en commun de devoir lutter au jour
le jour pour leur survie, dans un contexte économique qui ne permet guère la planification ni les
investissements prévisionnels.

Un marché publicitaire existe effectivement, largement dominé par les entreprises de télécom-
munications et les brasseries (qui constituent 75 % de l’offre publicitaire), mais il est très iné-
galement réparti entre la capitale et les provinces d’une part (Kinshasa raflant entre 80 et 90 %
des marchés) et, d’autre part, entre quelques médias audiovisuels privés commerciaux de
grande diffusion et la masse des autres médias, y compris la presse écrite et les médias publics.
Les médias congolais ne parviennent pas à générer suffisamment de revenus propres, ce qui les
rend tributaires de financements extérieurs émanant des milieux politiques, religieux ou de la
coopération internationale. Le nombre important de médias contribue à disperser les revenus
potentiels et à accroître la précarité de chaque entreprise. En outre, la plupart des médias ne
disposent pas d’une organisation interne suffisante en matière de gestion et d’administration, ce
qui entraîne un management aléatoire et opaque, les personnels étant maintenus dans l’igno-
rance des revenus réels de l’entreprise.
Synthèse de l’étude

5. L’information de « service public » durable, nécessaire à la consolidation de la démo-


cratie, demeure donc fragile et incertaine à moyen terme, ce qui constitue un cinquième défi.
Trois types de médias paraissent avoir pour vocation de fournir au citoyen congolais les éléments
d’information utiles à son positionnement dans la société, mais chacun de ces acteurs ou grou-
pes d’acteurs éprouve des difficultés pour renforcer ses prestations et inscrire son travail dans
la durée.
Radio Okapi, chapeautée par la MONUC, est le média qui remplit le mieux cette mission de ser-
vice public au niveau national. Elle joue un rôle précieux d’information, d’éducation citoyenne
et assure la circulation de l’information entre les différentes régions de ce vaste pays. Toutefois,
issue d’une volonté exogène, elle peine à trouver les modalités d’une inscription durable dans le
paysage médiatique congolais. Son coût financier important (10 millions de US$ par an), la
lourdeur de sa structure, fortement dépendante du soutien matériel et logistique de la MONUC,
et même l’ambiguïté de son statut actuel constituent autant d’obstacles pour sa pérennisation.

Au niveau local, certaines radios communautaires fournissent une information de proximité utile
aux communautés dont elles sont issues, mais elles demeurent très fragiles financièrement et
dotées de compétences professionnelles insuffisantes.

Quant à l’audiovisuel public, la RTNC, il reste largement au service de la promotion de l’action


gouvernementale et ses capacités techniques et humaines sont aujourd’hui limitées.

Dans un tel contexte, deux autres missions importantes des médias pour la consolidation de la
démocratie sont encore peu réalisées : celle de représentation des diverses composantes de la
population et celle de forum d’expression pour les citoyens désireux de participer au débat
public. Fondements d’une approche médiatique de service public, ces missions sont prises en
charge essentiellement par le biais de projets fortement dépendants de l’appui des bailleurs de
fonds, comme ceux menés par Search for Common Ground ou InterCongo Media qui mettent de
la matière à disposition des médias locaux.

6. L’appui des bailleurs de fonds au secteur des médias est donc, en définitive, un enjeu
important puisqu’il permet aux médias existants de se professionnaliser et d’améliorer la qualité
des contenus mis à disposition des publics congolais. L’intervention externe des bailleurs de
fonds et opérateurs internationaux a joué un rôle considérable, depuis le début de la Transition
congolaise, dans le renforcement des capacités des journalistes, des organisations profession-
nelles et des institutions du secteur des médias.

Entre 2004 et 2008, c’est plus de 40 millions d’€ qui ont été affectés au développement
du secteur des médias par des bailleurs bilatéraux (Belgique, Canada, États-Unis, France, Pays-
Bas, Royaume-Uni…) et multilatéraux (PNUD, UNESCO, UNICEF, Union Européenne…). Une
multitude d’opérateurs non gouvernementaux a bénéficié de ces soutiens pour mettre en œuvre
des initiatives avec des partenaires médiatiques locaux, parfois au travers de programmes pluri-
annuels d’envergure nationale : Institut Panos Paris, GRET (Groupe de Recherche et d’Échanges
Technologiques), Search for Common Ground, Syfia International…

Agissant parfois en ordre dispersé ou de manière redondante, les bailleurs de fonds ont pris
conscience de la nécessité de la concertation et ont mis sur pied le Groupe Inter-Bailleurs pour
les Médias (GIBM) qui, s’il permet une meilleure coordination des appuis, ne peut pas mettre
fin aux divergences de stratégies des donateurs ni aux concurrences entre opérateurs.
Synthèse de l’étude

Conclusion

En cernant les facteurs les plus importants qui infléchissent à la fois le comportement des jour-
nalistes, le fonctionnement des entreprises de presse et le positionnement de l’audience en
RDC, l’étude éclaire une série de paradoxes qui transparaissent au cœur des médias congolais :
des médias certes pluriels, mais pas encore suffisamment pluralistes ; divers mais souvent peu
ouverts à la diversité ; vivants mais rarement viables ; libres mais peu indépendants…

Dans ce contexte, les fonctions traditionnelles qu’il revient aux médias d’information de jouer
dans le jeu démocratique sont largement entravées : l’information du citoyen ; la représentation
des différentes catégories sociales ; le contrôle du respect des Droits de l’homme et du bon
fonctionnement de l’autorité publique ; et la mise en avant, dans l’espace public, de la parole
des citoyens ne sont que partiellement et ponctuellement mises en œuvre.

Toutefois, le diagnostic des principales contraintes dans lesquelles opèrent les médias congolais
permet de poser une base à l’élaboration de voies de solution et aux initiatives entreprises pour
consolider et professionnaliser ce secteur dont le rôle est central pour l’avenir de la démocratie
congolaise.
Sommaire
Sommaire

Introduction ................................................................................................................................................................................................................................................. 12

1 État des lieux du paysage médiatique congolais


1. Les émetteurs d’information et de divertissement ................................................................................................ 14
• La presse écrite ...................................................................................................................................................................................................... 14
• La radiodiffusion .................................................................................................................................................................................................. 17
• La télévision ................................................................................................................................................................................................................ 26
• Les agences de presse et fournisseurs de programmes ........................................................................... 31

2. Le public congolais et les médias ...................................................................................................................................................... 33


• Taux d’équipement et profil de l’auditoire ................................................................................................................... 34
• Le public de la presse écrite ............................................................................................................................................................. 37
• L’audience des médias audiovisuels ...................................................................................................................................... 40
• Internet et les technologies de l’information et de la communication ............................ 56

2 Enjeux et défis des médias congolais


1. La professionnalisation des acteurs du secteur des médias ................................................................. 59
• La situation des personnels dans les médias congolais ........................................................................... 59
• Les dispositifs de formation ............................................................................................................................................................... 64

2. La pluralité et la qualité des contenus ...................................................................................................................................... 70


• La forte politisation des médias ................................................................................................................................................... 71
• La confusion entre information et publi-reportage : le coupage ................................................. 72
• Un manque de productions locales ......................................................................................................................................... 75
© IPP

3. L’organisation, la réglementation et le respect des normes ................................................................... 79


• Le cadre légal et institutionnel ...................................................................................................................................................... 80
• Les organisations professionnelles et l’autorégulation .............................................................................. 89
• La situation de la liberté de la presse et les droits des journalistes ..................................... 96

4. La viabilité et l’indépendance des entreprises médiatiques ............................................................ 100


• Les paramètres du marché ............................................................................................................................................................... 101
• L’organisation interne des entreprises ............................................................................................................................ 107

5. L’information de « service public » durable ................................................................................................................. 109


• La RTNC : de la radio télévision « gouvernementale » au « service public » ........... 111
• Radio Okapi : projet ponctuel ou durable ? ............................................................................................................ 114
• Les radios de proximité : un rôle de « service public » ........................................................................ 117

6. Les partenaires des médias congolais .................................................................................................................................... 121

Conclusion ..................................................................................................................................................................................................................................................... 129

Liste des acronymes ...............................................................................................................................................................................................................................131


Bibliographie .....................................................................................................................................................................................................................................................133

Annexes
1. Liste des personnes rencontrées dans le cadre de l’étude (enquête qualitative) ....... 135
2. Méthodologie de l’étude d’audience (2008) ....................................................................................................................... 137
3. Liste des journaux de RDC (par province) ............................................................................................................................... 139
4. Liste des stations de radio émettant en RDC (par province) ...................................................................... 149
5. Liste des stations de télévision émettant en RDC (par province) ........................................................ 163
Introduction
Les médias de la République démocratique du Congo (RDC) jouent un rôle majeur dans l’évolu-
tion politique et sociale du pays. Pour fonder une stratégie d’intervention visant à en consolider
et en professionnaliser les acteurs, il importe de poser un diagnostic du secteur, afin de cerner
comment les médias congolais peuvent contribuer plus efficacement à la consolidation d’un
État de droit, opérationnel et efficace, politiquement responsable et garant de la paix. En effet,
le renforcement de la citoyenneté et de la capacité des Congolais à intervenir dans le débat
public, ainsi que dans le contrôle effectif de l’action de leurs mandataires politiques et de l’admi-
nistration publique, nécessite l’existence de médias professionnels, pluralistes, rigoureux, fiables
et équilibrés.

La présente étude a été réalisée à la demande du projet franco-britannique « Médias pour


la démocratie et la transparence en RDC » et vise à dresser cet état des lieux, arrêté à la
date du 31 octobre 2008 1. Elle est le résultat d’un important travail de collecte de données
qualitatives et quantitatives, visant à décrire le fonctionnement des médias congolais (écrits et
audiovisuels), ainsi que le comportement de leurs audiences, dans sept villes principales et six
localités rurales.

Cette collecte des données, effectuée essentiellement par une chercheuse universitaire et
un institut de sondage, la Société IMMAR, s’est effectuée en deux étapes, selon une triple
méthodologie :

• La première étape a consisté à essayer de cerner les « émetteurs » d’information et de


divertissement que sont les médias, à travers une recherche documentaire et des entre-
tiens semi-directifs avec une soixantaine de personnes ressources émanant des milieux
médiatiques, mais aussi associatifs, politiques et économiques 2. Elle a permis de dresser
un portrait du paysage médiatique à travers une approche qualitative ;

• La seconde étape a reposé sur une étude d’audience, une approche statistique de la
consommation des médias, portant sur un échantillon de 3 000 personnes (de 15 ans et
plus) réparties dans sept villes du Congo (Bukavu, Goma, Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi,
Matadi et Mbuji Mayi), auxquelles s’ajoutent 900 personnes vivant en milieu rural 3. Cette
approche quantitative, si elle ne permet pas de cerner des moyennes au niveau national,
présente néanmoins les principales caractéristiques des publics congolais et met en évi-
dence, grâce à des comparaisons avec des études similaires menées par la société IMMAR
depuis 2004, les grandes tendances qui se dessinent ces dernières années.

1 Cette étude n’est pas la première du genre : elle s’inscrit dans la continuité du travail précédemment effectué par
l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) en 1999, par l’Institut Panos Paris
en 2004 et par le Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques (GRET) en 2005. (Voir Bibliographie page 133)
2 Voir en annexe la liste des personnes rencontrées dans le cadre de la réalisation de cette étude (Annexe 1). Les entre-
tiens ont été réalisés entre juin 2006 et octobre 2008 par Brahim Sail, Willy Katupa, Marc Ngwanza et Marie-Soleil Frère.
3 Voir en annexe la composition de l’échantillon de l’étude d’audience. (Annexe 2)

12 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Introduction

Le présent document constitue une synthèse des résultats obtenus au terme de cette double
démarche. Il n’aurait pas pu être élaboré sans la contribution active et franche des personnes
ressources rencontrées et des populations sondées ; qu’elles soient ici remerciées pour leur col-
laboration 4.

La première partie de ce document présente un état des lieux du paysage médiatique congolais,
décrivant d’abord la situation des médias avant de se pencher sur leurs audiences. Elle montre
que l’offre médiatique a connu un développement extraordinaire en République démocratique
du Congo ces dernières années et que l’accès aux médias s’est également accru dans la plupart
des grandes villes du pays. Partant de ce constat, la seconde partie tâche de cerner les condi-
tions (à la fois internes et externes) de fonctionnement et de production des médias congolais,
afin de mettre en avant les facteurs qui influencent la qualité des contenus écrits ou audiovi-
suels qui sont mis à disposition du public. Il s’agit ainsi de souligner les défis auxquels sont
confrontés les médias congolais dans leur travail quotidien.

Ce travail se veut synthétique et il n’est pas possible d’y accorder une place à l’ensemble des
initiatives du secteur des médias. Certains professionnels ou certains journaux, certaines radios
ou télévisions pourront ne pas se reconnaître dans l’ensemble des analyses présentées. Le posi-
tionnement, le fonctionnement interne, les réalisations et les difficultés de 341 stations de
radio, de 82 chaînes de télévision et de centaines de publications réparties sur un territoire de
plus de 2 millions de km2 ne peuvent pas être résumés en une équation unique. De même, les
comportements de consommation médiatique de plus de 60 millions de Congolais ne peuvent
être déduits à partir d’un échantillon portant sur sept villes et six localités rurales. Cette étude
prétend seulement cerner les facteurs les plus importants qui infléchissent à la fois le comporte-
ment des journalistes, le fonctionnement des entreprises et le positionnement de l’audience.
Car identifier clairement les enjeux et les défis constitue un préalable à toute action visant à
renforcer la capacité des médias congolais à jouer le rôle qui leur revient dans la consolidation
de la démocratie.

Enfin, il nous importe d’insister sur le fait que les éventuelles faiblesses de ce document, les
erreurs factuelles ou d’appréciation, les idées et constats proposés, ne peuvent être imputés
qu’à l’auteur de ce rapport et non au projet « Médias pour la démocratie et la transparence en
RDC » qui en est le commanditaire.

4 Certaines personnes ont souhaité garder l’anonymat ou ne pas assumer ouvertement certains propos. Nous avons
respecté toutes les demandes de confidentialité expressément formulées.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 13


1 État des lieux du paysage © IPP

médiatique congolais
1 Les émetteurs d’information et de divertissement

Depuis la libéralisation du secteur, annoncée en 1990, les médias congolais se sont multipliés
de manière fulgurante et le paysage médiatique est aujourd’hui marqué par un pluralisme foi-
sonnant. On dénombre ainsi :

• Pour la ville de Kinshasa : 51 chaînes de télévision émettant en clair, 41 stations de radio-


diffusion en FM, 10 quotidiens réguliers, 15 périodiques et une vingtaine des journaux
paraissant à l’improviste (sur un ensemble de plus de 125 journaux déclarés) ;

• Sur l’ensemble du territoire national : 82 chaînes de télévision dont 3 – Radio Télévision


Nationale du Congo (RTNC), Digital Congo, et Radio Télévision du Groupe l’Avenir (RTG@)
– émettent par satellite à partir de Kinshasa et sont rediffusées dans certaines provinces
du pays ; 341 stations de radiodiffusion (dont une seule, Radio Okapi, émet sur l’ensem-
ble du territoire) et plus de 600 titres de presse déclarés, pour la plupart irréguliers sur le
marché.

La presse écrite
Après une période de contrôle étatique fort 5 (Le Président Mobutu avait autorisé la publication
de deux organes nationaux, Elima et Salongo, ainsi que d’un seul journal par province 6), le
début des années 1990 a été marqué par l’explosion de la presse privée à Kinshasa et, dans

5 Durant la période coloniale, la presse congolaise a été dynamique et diversifiée, comprenant des titres liés aux
Églises, puis aux mains de l’administration coloniale et d’entrepreneurs privés belges. A la fin des années 1950, une
presse « congolaise » a vu le jour, très orientée vers la politique. L’arrivée au pouvoir de Mobutu en 1965 a entraîné
une mainmise de l’État puis du parti unique MPR (Mouvement populaire de la Révolution) sur l’ensemble du secteur.
6 Ces sept titres étaient appelés « journaux de la chaîne » : Mjumbe (Lubumbashi), Jua (Bukavu), Mambenga
(Mbandaka), Beto na Beto (Matadi) et Boyoma (Kisangani) s’ajoutaient à Elima et Salongo (Kinshasa). Tous les coûts
de confection de ces journaux étaient pris en charge par l’État, y compris les salaires des journalistes.

14 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

une moindre mesure, en province. De 1990 à 1995, plus de six cents publications ont été
enregistrées auprès du ministère compétent, mais la plupart n’ont guère dépassé les premiers
numéros. La presse, essentiellement politique, se partageait alors en presse « rouge » (opposition
radicale) et presse « bleue » ou « verte » (favorable au régime de Mobutu) 7.

Après dix-huit années d’histoire politique congolaise tumultueuse, quelques-uns seulement de


ces titres ont survécu ; certains restant fidèles à leur ligne éditoriale, d’autres opérant des
revirements parfois spectaculaires. En août 2008, si on compte 638 publications enregistrées
sur l’étendue du territoire congolais, 228 titres seulement paraissent, la plupart de manière irré-
gulière 8. Le régime juridique prévu par la loi sur la presse de 1996 est celui de la déclaration
préalable : avant de lancer son titre sur le marché, un éditeur doit simplement introduire,
auprès du service adéquat du ministère ayant en charge l’Information, une déclaration compor-
tant le titre du journal, sa périodicité et l’identité complète du propriétaire et du directeur de
publication. Certains titres enregistrés n’ont jamais connu leur première édition, alors que d’au-
tres apparaissent sur le marché avant d’avoir procédé à la moindre démarche administrative.

Les publications sont essentiellement concentrées


dans la ville de Kinshasa où, sur 125 titres actuel-
lement recensés, une petite vingtaine paraît réguliè-
rement, soit quotidiennement ( Le Potentiel, Le
Phare, La Référence Plus, Uhuru, La Tempête des
Tropiques, Le Palmarès, L’Observateur, L’Avenir,
Le Forum des As, auxquels s’ajoute le Bulletin
Quotidien de l’Agence Congolaise de Presse) 9, soit
périodiquement (The Post, Le Révélateur, Numérica,
La Prospérité, Demain le Congo, Africa News, Le
Soft, Le Manager Grognon, L’Alerte, Pot-Pourri...).

Il n’existe aucun quotidien en dehors de la capitale.


On dénombre 65 journaux déclarés au Katanga,
19 dans la Province Orientale, 17 au Kasaï Oriental,
12 au Nord-Kivu, 8 au Sud-Kivu, 11 au Bas-Congo,
5 en Equateur, 4 au Kasaï Occidental et 1 dans le
© M. Myers
Bandundu. Il n’en existe aucun au Maniema. Un vendeur à la criée à Kinshasa

Les principaux journaux privés paraissent, souvent de manière aléatoire, dans les chefs-lieux de
province :
• A Lubumbashi : Mukuba, Quiproquo, Fraternité et Le Lushois ;
• A Bukavu : L’Etendard et Le Souverain (seuls à paraître effectivement), Karibu, Kasuku
et Kivu Safari ;
• A Goma : Info Plus, Le Souverain Primaire, Le Pacificateur, Jonction et Les Coulisses
(publié à Béni) ;

7 Voir Emmanuel Bebe Beshelemu, Presse écrite et expérience démocratique au Congo-Zaïre, Paris, L’Harmattan, 2006.
8 Voir le tableau reprenant les principaux titres enregistrés en 2008 (Annexe 3). Les tableaux figurant en annexe ont
été élaborés par Willy Katupa Nkole et Marie-Soleil Frère.
9 Les titres « historiques » sont les suivants : La Référence Plus (André Ipakala Abeiye, 1990), Le Potentiel (Modeste
Mutinga, 1984), Le Palmarès (Michel Ladi Luya, 1992), Le Phare (Polydor Muboyayi Mubanga, 1983), Le Forum des
As (José Nawej, 1990), Le Soft (Kin Kiey Mulumba, 1989), La Tempête des Tropiques (Alexis Mutanda, 1991).

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 15


État des lieux du paysage médiatique congolais

• A Kisangani : Mwangaza, Le Nationaliste, La Tshopo, La Libre Orientale et


Le Thermomètre ;
• A Mbuji Mayi : Congo Wetu, Lubilanji, Plume d’Or, Le Défi et Transparence ;
• A Matadi : Mbwetete, Le Périscope, La Cité africaine et L’Embouchure ;
• A Bandundu : Kimpangi ;
• A Mbandaka : Ekanga Ngenge et Mabenga.

Les entreprises de presse écrite peinent à assurer leur survie financière. Avec de faibles tirages
(1 500 exemplaires maximum pour les quotidiens de Kinshasa, certains journaux se limitant à
150 ou 200), un prix de vente élevé, inaccessible au commun des Congolais (près de 2 US$
pour un quotidien kinois), et un marché publicitaire restreint, beaucoup de journaux survivent
grâce à des financements occultes, ce qui entache sérieusement leur crédibilité. Bien souvent,
la presse de province ne paraît que quand elle a trouvé un « sponsor ».

Selon certains éditeurs, la multiplicité des titres reflète avant tout l’éclatement du paysage
politique : « La prolifération des titres est plus due aux politiques qu’aux hommes de presse,
estime l’un d’eux. Il y a toujours la conviction que l’argent est dans la politique et que c’est en
se rapprochant des politiques, entre autres par la presse, qu’on peut s’enrichir. » C’est là une
caractéristique congénitale de la presse écrite kinoise en particulier : sa forte politisation,
beaucoup de titres étant nés dans le giron d’un parti ou d’un homme politique. « Un ministre,
un journal », a-t-on coutume de dire à Kinshasa où de nouveaux titres apparaissent lorsque se
forme un gouvernement, pour disparaître lorsque le ministre-promoteur perd son portefeuille.

Exception faite des quelques quotidiens et hebdomadaires réguliers de la capitale, la majorité


des journaux congolais fonctionne de manière largement informelle et répond peu à l’appellation
d’« entreprise » de presse. Beaucoup de titres sont animés par une seule personne, sollicitant
çà et là la collaboration de pigistes lorsque sont réunis les moyens nécessaires à la parution
d’un numéro. Une quinzaine de journaux seulement dispose d’un siège ; les autres sont réalisés
au domicile ou sur le lieu de travail de leur propriétaire.

En dehors du circuit de la presse privée « commerciale », plusieurs publications thématiques


circulent en RDC, éditées par des ONG ou des communautés religieuses 10. Certaines sont issues
de projets de coopération qui ont pour ambition l’information générale du citoyen ; elles peuvent
donc être considérées comme des acteurs du paysage médiatique à part entière.

Le Journal du Citoyen (JDC) est un supplément hebdomadaire d’information (électorale d’abord,


citoyenne ensuite) encarté dans huit grands journaux de Kinshasa et envoyé sous forme de pho-
tocopies en province. Lancé en septembre 2005, conjointement par l’Institut Panos Paris et
l’Association pour la Promotion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger (APEFE), sous
l’égide de la Haute Autorité des Médias (HAM), il était réalisé par une équipe de 7 à 10 pigistes
issus de journaux partenaires, mis à disposition du JDC par leur employeur un jour par semaine,
pour une durée de trois mois. Leur passage au JDC permettait à ces journalistes de se former à
divers genres journalistiques peu habituels dans la presse kinoise et à la pratique de l’information

10 Ainsi, par exemple la revue Renaître de la Conférence Episcopale du Congo, le Bulletin du CEDAC à Bukavu,
Munyaku wa Nsona du Diocèse de Mbuji Mayi, Le Facilitateur du CEFOP de Mbuji Mayi, Tekemenayi de l’Église catho-
lique et Action Ciam des Missionnaires Scheutistes à Kananga, La Forêt et Congo de la société civile de l’Equateur,
Le Signal et Le Tremplin de la société civile de Kisangani.

16 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

citoyenne. La pige était rémunérée 50 US$ et Le JDC, journal-école à l’IFASIC


l’éditeur était défrayé pour l’encartage du journal
dans sa publication. En août 2008, le JDC tirait à
plus de 18 000 exemplaires, ce qui en faisait le
premier tirage de la RDC. Diffusé dans plus de 35
localités, il était le seul titre de la presse écrite
congolaise à avoir une couverture nationale. Depuis
septembre 2008, le JDC s’est mué en « journal-
école », intégré à l’Institut Facultaire des Sciences
de l’Information et de la Communication (IFASIC).
Il est désormais réalisé par des étudiants en année © Y. Kalikat

terminale du cursus « presse écrite », encadrés par


deux permanents. Plusieurs journaux continuent à l’encarter, désormais
sans contre-partie financière, et son tirage a été réduit à 9 000 exemplaires.

Le journal Syfia Grands Lacs est, pour sa part, issu d’un projet régional
portant sur la RDC, le Rwanda et le Burundi, mené par l’agence Syfia
International (un réseau de neuf agences de presse situées en Europe
et en Afrique francophone). La branche congolaise de Syfia, qui s’ap-
pelle InterCongo Média (ICM), édite cette publication bimensuelle de
12 pages avec l’appui des branches française (IciLàbas média) et
belge (InfoSud Belgique). Le journal
publie une partie des reportages et enquêtes produits par
les correspondants de Syfia Grands Lacs dans les trois pays concer-
nés. Il est tiré à 4 000 exemplaires et distribué gratuitement à des
organisations qui peuvent le mettre à disposition de leur public
(écoles, paroisses, bibliothèques, ONG, organismes locaux et auto-
rités locales), dans dix des onze provinces du Congo. Il est vendu
aux particuliers dans des points de vente au prix de 200 f.c. (francs
congolais), un montant nettement inférieur à celui des journaux
Journal Syfia Grands Lacs
© M.S. Frère privés.

La radiodiffusion
Le paysage radiophonique a connu un développement extraordinaire depuis dix ans. Pour la
seule ville de Kinshasa, on compte une quarantaine de stations qui émettent en FM. Un recen-
sement effectué en 2008, avec l’appui de l’UNICEF, de la FAO et de l’UNESCO, dans le cadre
de la mise en place de la Stratégie de Développement de la Radiodiffusion (SDR) du gouverne-
ment, identifie plus de 378 radios (dont environ 280 émettent effectivement). Notre propre
recensement en a dénombré 34111, quatre années après le premier relevé effectué par l’Institut
Panos Paris qui identifiait 106 stations 12.

11 Voir la liste des radios en annexe (Annexe 4).


12 La variation des chiffres d’une étude à l’autre est liée, d’une part, à la difficulté d’obtenir des données à jour concer-
nant la situation en province ; d’autre part, à la manière de prendre en compte ou non les radios disposant d’une
fréquence mais qui n’ont jamais émis, celles qui n’émettent plus temporairement, celles qui disposent d’émetteurs
dans plusieurs villes différentes avec des proportions diverses de productions relayées et de production locales.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 17


État des lieux du paysage médiatique congolais

Radios Radios
Radios privées Total
publiques ONU

Natio- Radio Interna- Commu- Confession- Commer- Associa- Radios R.L. +


Provinces
nales Okapi tionales nautaires nelles ciales tives locales relais

Bas Congo 1 1 1 19 9 2 - 30 35

Bandundu 1 1 15 8 2 4 29 30

Equateur 1 1 1 8 2 - 4 14 18

Kasaï Oriental 2 1 1 2 17 13 - 32 38

Kasaï Occidental 1 1 0 6 10 24 - 40 45

Katanga 1 1 1 12 14 12 - 38 44

Kinshasa 2 1 4 3 19 16 - 41 41

Maniema 1 1 1 9 - 6 - 15 19

Nord Kivu 2 1 1 23 12 4 - 39 45

Prov. Orientale 1 1 1 16 10 7 2 35 39

Sud Kivu 1 1 1 20 3 5 - 28 33

TOTAL 1 (+12) 1 4 133 104 91 10 341

Le paysage radiophonique congolais se compose donc :


• d’un radiodiffuseur public, la RTNC (Radio Télévision Nationale du Congo), qui dispose de
deux chaînes à Kinshasa et (théoriquement) d’une antenne dans chaque province ;
• de 133 radios communautaires, associatives, académiques et scolaires (non commerciales) ;
• de 104 radios confessionnelles (dont la plupart sont des radios dites « évangéliques » ou
« messianiques » liées à des Églises du Réveil) ;
• de 91 radios privées commerciales ;
• d’une radio de la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC), appelée
Radio Okapi.

S’y ajoutent les radios internationales implantées en FM : Radio France Internationale (RFI, pré-
sente dans six villes), Africa n°1, British Broadcasting Corporation (BBC) et la Radio Télévision
Belge Francophone (RTBF) – disponibles en FM à Kinshasa uniquement.

La loi sur la presse de 1996 fixe des conditions pour la mise en place d’une entreprise audio-
visuelle, mais ces dernières ne sont guère respectées 13. A Kinshasa, les licences sont octroyées
par le ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT), alors que les autorisations
d’émettre sont délivrées par le ministère ayant en charge l’Information 14. En province, les moda-
lités d’enregistrement des radios varient. La majorité des radios qui émettent disposent d’une

13 Pour le détail de ces conditions, voire Institut Panos Paris (éd.), Afrique Centrale. Cadres juridiques et pratiques
du pluralisme radiophonique, Paris, Karthala, 2005.
14 Ce dernier s’est appelé successivement ministère de l’Information et de la Presse, ministère de l’Information, de
la Presse et de la Communication nationale, avant de devenir ministère de la Communication et des Médias.

18 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

autorisation de l’Agence Nationale


de Renseignements (ANR) et du
récépissé de la division provinciale
des PTT qui octroie la fréquence.
Aucune autorisation n’est sollicitée
auprès des autorités nationales pour
les stations établies en province, ce
qui rend complexe la tenue d’une
comptabilité à jour des radios pré-
sentes sur l’ensemble du territoire.

Dans les provinces, la radio demeure


le média le mieux implanté, avec un
grand nombre d’initiatives privées.
Les provinces les mieux desservies
sont actuellement Kinshasa (41), le
Kasaï Occidental (40), le Katanga
(38), Le Nord-Kivu (39) et la Pro-
vince orientale (35). Les provinces
les moins nanties sont l’Equateur
(14) et le Maniema (15).
© IPP

• Les radios privées commerciales

A Kinshasa, sur la quarantaine de radios émettant en FM (dont 34 fonctionnaient effectivement


au moment de l’enquête), 16 sont enregistrées comme radios privées commerciales. Parmi
celles-ci, quatre disposent de relais qui leur permettent la retransmission en FM dans certaines
villes de province : Raga FM, Digital Congo FM, RTG@ et Radio Liberté (principalement à
l’Ouest du pays pour cette dernière) 15. Deux stations, Top Congo et RTG@ diffusent aussi sur le
net (www.topcongo.com et www.groupelavenir.cd).

Les radios de Kinshasa évoluent dans un contexte marqué par la concurrence forte de la télé-
vision, la plupart des radiodiffuseurs étant couplés avec une télévision. L’évolution du paysage
radiophonique kinois ces cinq dernières années est caractérisée, selon les observateurs, par une
baisse de qualité des programmes. Les productions propres sont en diminution et la multiplication
des stations entraîne une dispersion des ressources humaines qualifiées. La prolifération des
stations rend également difficile l’organisation rationnelle et performante du marché publicitaire
au profit des radios les plus sérieuses.

Quoi qu’il n’y ait pas de données publiques disponibles relatives à la composition de l’actionnariat
des radios congolaises, plusieurs d’entre elles sont la propriété affichée de personnalités politiques.
• Digital Congo FM appartient à Multi Media Congo, dont les actionnaires sont Jaynet
Kabila, la sœur du Président, et Nikola Vadjon ;
• RTG@ (Radio Télévision du groupe L’Avenir) appartient au député Pius Muabilu (qui
possède également le quotidien L’Avenir) ;

15 Voir la cartographie établie par le GRET en 2005, actuellement en cours de mise à jour.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 19


État des lieux du paysage médiatique congolais

• Radio Liberté appartient au sénateur Jean-Pierre Bemba ;

• Mirador FM appartient à Michel Ladi Luya (propriétaire du quotidien Le Palmarès), qui


fut député durant la Transition ;
• Radio Lisanga appartient au député Roger Lumbala (ministre durant la Transition et
candidat aux élections présidentielles de 2006) ;
• Radio 7 appartient au sénateur Radio 7 à Kinshasa
Modeste Mutinga (également pro-
priétaire du quotidien Le Potentiel),
ancien président de la Haute Auto-
rité des Médias ;
• Radio Horizon 33 appartient au
député Jean-Charles Okoto, (ancien
ministre) ;
• Radio Kin Malebo appartient au
sénateur Aubin Ngongo Luwowo
(ancien ministre de l’information de
Mobutu). © M.S. Frère

Quelques radios commerciales émanent plutôt du milieu des affaires et se montrent plus plura-
listes, même si la plupart ont un penchant favorable aux autorités actuelles :
• Top Congo (appartenant à Christian Lusakweno) est très ouverte aux ONG de défense
des Droits de l’homme et aux groupes de toutes les tendances politiques et d’opinion ;
• Raga FM (de l’homme d’affaires d’origine indienne Versi Zahir) ;

• Jo Dacosta FM (musicale).

Les médias qui ne sont pas politiquement « positionnés » sont souvent plus diversifiés.
Certaines de ces radios reconnaissent avoir subi « l’effet Okapi » : elles tentent de copier le
modèle offert par la radio onusienne quant au format des émissions ou au ton des bulletins
d’information.

Dans les provinces également, les radios privées commerciales appartiennent souvent à des
personnalités politiques locales, ou présentent des affinités politiques évidentes.
• A Lubumbashi : Radio Mwangaza (dirigée par une ancienne journaliste de la RTNC,
Rose Lukano, assez proche de la mouvance présidentielle) côtoie Nyota FM (radio du
gouverneur Moïse Katumbi), Wantanshi FM (également proche du gouverneur), Radio
Mosaïque (de Auguy Wemalowa) et Radio Tam-Tam Afrique (de Sefu Selemani) ;
• A Mbuji Mayi : RTOP (Radio Télévision Océan Pacifique) appartient au gouverneur
(Alphonse Ngoyi Kasanji) et concurrence RTDK (Radio Télévision Debout Kasaï) de
Auguy Ilunga, candidat malheureux au poste de gouverneur, et KHRT (Kasaï Horizon
Radio Télévision) de Joseph Mubengayi ;
• A Kananga : Canal Media Broadcasting (CMB) appartient à Mutombo Bakafuasenda
(ministre de la Justice, puis de la Sécurité et Défense) et concurrence Radio Télévision
Amazone et Radio Full Contact ;
• A Matadi : Radio Télé Matadi (RTM) appartient à Pamphile Badu wa Badu, devenu
ministre de la Jeunesse, Sports, Loisirs, Culture et Arts du gouvernement provincial ;

20 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

• A Kisangani : RTNB (Radio Télévision Numérique Boyoma) appartient au Président de


la Chambre de Commerce de la Province orientale ;
• A Mbandaka : Radio Ekanga Ngenge est proche du parti UNADEC (Union Nationale des
Démocrates Chrétiens) et Radio Esuk’afaya appartient au Député de l’opposition
Bofassa Djema.

La campagne électorale de 2005 a fait basculer nombre de ces stations dans la propagande
politique. Dans certaines localités, elles sont devenues des instruments de combat. Dans
l’Equateur, Nzanga Mobutu, candidat à l’élection présidentielle, qui s’est rallié, au second tour,
à l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) de Joseph Kabila, a été retenu pendant 24h
dans les locaux de la Radio Liberté de Jean-Pierre Bemba. A Lodja, dans le Kasaï, les radios de
Joseph Olenghankoy (Radio Sankuru Liberté), Lambert Mende Omalanga (Radio Grand Tam-
Tam) et Jean-Charles Okoto (Radio Losanganya) se sont livrées également à une véritable guerre
des ondes. Cependant, la période post-électorale a montré également que, dans certaines zones,
les radios les plus politisées pouvaient jouer un rôle important d’information de proximité, une
fois apaisées les tensions des moments de campagne.

• Les radios confessionnelles

Les radios confessionnelle sont majoritaires à Kinshasa où on en dénombre dix-neuf. Elles sont
essentiellement liées aux Églises du Réveil et appartiennent généralement à des pasteurs et des
prédicateurs 16. Cependant, comme le souligne un rapport d’expert, « certaines chaînes de radio
protestantes, kimbanguistes, islamiques et des Églises du Réveil sont bien équipées et ont une
force d’influence très significative sur les opinions et divers milieux de la RDC 17. »

Deux radios confessionnelles ont joué un rôle pionnier dans le paysage radiophonique kinois :
Radio Elikya (catholique : créée en 1995, elle appartient à l’archidiocèse de Kinshasa) et Radio
Sango Malamu (protestante, mise sur pied en 2000). Toutes deux dépassent le cadre de l’évan-
gélisation et jouent un rôle d’éducation et d’information citoyennes. Certaines stations catholi-
ques de province (comme Radio Télévision Amani opérant depuis 1995 à Kisangani, ou Radio
Maria, créée en 2001 à Bukavu) adoptent également cette approche.

Dans le réseau des médias catholiques, et parfois dans certains réseaux protestants et kimban-
guistes, les radios sont encouragées à dépasser le registre de la foi pour apporter un message de
promotion de la citoyenneté et du développement. C’est une ouverture essentielle, parce que, là
où elles sont seules dans leur localité, elles constituent une référence incontournable pour les
auditeurs.

Parmi les radios confessionnelles qui jouent ce rôle citoyen, on peut citer :
• Radio Tomisa (catholique) et Radio Sango Malamu (protestante) à Kikwit ;

• RTDI (Radio Télévision du Diocèse d’Idiofa) et Radio Embam (Frères Joséphites) à


Idiofa ;

16 L’Institut Panos Paris distingue les « radios évangéliques » (qui annoncent l’Évangile de Jésus-Christ : essentielle-
ment catholiques et protestantes) et les « radios messianiques » (qui vulgarisent le message d’un messie révélé en la
personne du pasteur propriétaire de la radio) (2004, p.40).
17 Rapport du Fonds Solidarité Prioritaire, Plan Radio Afrique, mars 2008, p.10.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 21


État des lieux du paysage médiatique congolais

• Radio Télé Kintuadi (Ratelki, kimbanguiste) à Mbanza Ngungu, Kinshasa, Matadi et


Boma ;
• RTDM (Radio Television Diocèsaine de Matadi) ;
• Radio Diku Dietu (de l’archidiocèse de Kananga) ;
• Radio Fraternité Buena Muntu (du Diocèse de
Mbuji Mayi) ;
• Radio Boboto (catholique) à Isiro ;
• Radio Moto à Butembo, Béni et Oïcha (catholi-
que) ;
• Radio Sauti Ya Injili (protestante) à Goma ;
• Radio Sauti Ya Rehema (protestante) et Radio
Neno la Uzima (pentecôtiste) à Bukavu ;
• Radio Mwinda (du Diocèse de Mbandaka) ;
© S. Bailly • Radio Canal de Vie, Radio Hosanna et RTIV
Radio Moto à Béni
(Radio Télé Inter Viens et Vois) à Lubumbashi ;
• RTIV (Radio Télé Inter Viens et Vois), RTK (Radio Tangazeni Kristu), RTEDI (Radio
Télévision d’Evangélisation et de Développement Intégral), RTPH (Radio Télévision
Pêcheur d’Hommes) à Kisangani.

La plupart de ces radios emploient des bénévoles, recrutés parmi les fidèles des Églises. Les
radios confessionnelles sont censées être apolitiques, mais plusieurs d’entre elles n’ont pas
hésité à se lancer dans la campagne électorale en 2006 pour soutenir certains candidats.

A Kinshasa, Radio Télé Puissance du Pasteur Kiziamina, Radio Télévision Armée de l’Éternel du
Pasteur Sony Kafuta, Radio Télévision Message de Vie du Pasteur Kutino ou encore Canal
Chemin Vérité et la Vie de Mama Olangi, supposées être au service du ministère de leur proprié-
taire, ont souvent relayé des positions politiques. Cette politisation des radios religieuses, qui
s’est poursuivie après le scrutin, a entraîné l’intervention de la HAM (Haute Autorité des Médias)
à plusieurs reprises 18.

• Les radios communautaires

Alors qu’il n’existe à Kinshasa que trois radios communautaires (Radio Réveil, qui a cessé
d’émettre depuis 2007, Radio Tam-Tam et Radio rurale Munku qui sont des stations de proxi-
mité émettant dans les quartiers périphériques), ce type de station est très fréquent en province
puisqu’on en dénombre 130. La multiplication récente des radios communautaires et associati-
ves constitue une avancée significative, car ces dernières offrent une alternative aux médias
nationaux en fournissant une information de proximité utile à la population dans son quotidien.
Comme le souligne un rapport du ministère français des Affaires étrangères, le principal mérite
de ces radios de province « est d’avoir désenclavé des coins très reculés du pays et de se poser
en acteurs et partenaires du développement économique et social 19. »

18 Voir Marie-Soleil Frère, « Médias et élections en RDC », in Filip Reyntjens et Stefan Marysse (éd.), L’Afrique des
Grands Lacs. Annuaire 2006-2007, Paris, L’Harmattan, 2007.
19 Rapport FSP Plan Radio Afrique, p.8.

22 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Quelques radios communautaires sont souvent citées en exemple :


• Radio Phoenix Université (2000), Radio Zénith (1994), Radio Communautaire du
Katanga (RCK) à Lubumbashi ;
• Radio Maendeleo à Bukavu (créée en 1993, elle demeure la mieux structurée des
radios communautaires congolaises et constitue une référence pour toute la région.
C’est une des rares radios communautaires congolaises qui diffusent en ondes courtes
et sur le net) ;
• Radio Colombe à Goma ;
• Radio Communautaire Mwangaza et OPED FM (Organisation pour la protection de l’en-
vironnement et le développement) à Kisangani ;
• Radio Candip 20 et Canal Révélation (Bunia), qui sont liées l’une à l’ISP (Institut Supérieur
Pédagogique) et l’autre au CIEP (Centre d’Information et d’Éducation permanente) ;
• Radio Sauti Ya Mkaaji à Kasongo (de la COOPADEM : Coopérative paysanne de production
agricole et artisanale pour le développement du Maniema) ;
• RTC/Maniema et Gunda FM à Kindu ;
• Radio Mont Carmel à Mbuji Mayi ;
• Radio Concorde, Amen FM et Bandundu FM à Bandundu ;
• Les quatre radios rurales implantées par l’Organisation Internationale de la Franco-
phonie (OIF) dans le Bandundu (à Idiofa, Kindandu, Mbankana et Bonga Yassa).

Les radios communautaires (que l’on différencie parfois à peine des radios confessionnelles, car
nombre d’entre elles ont des statuts peu clairs et reçoivent l’appui de communautés religieuses)
sont qualifiées, en général, d’« associatives ». Elles sont largement dominantes dans tous les
recensements, mais il faut toutefois relativiser ce constat à deux égards :

• D’une part, beaucoup de radios se déclarant « communautaires » ou « associatives » ne le


sont pas dans les faits : ni dans l’organisation interne (elles appartiennent à des individus
et non à des collectivités), ni dans le financement (elles s’ouvrent à la publicité commer-
ciale), ni en ce qui concerne les programmes (elles ne fonctionnent pas grâce à la partici-
pation de la communauté). Par exemple, Radio Iriba, à Bukavu, se proclame communau-
taire, mais elle appartient à l’ancien gouverneur de la province, Célestin Cibalonza, et fait
parfois de la publicité commerciale ;

• D’autre part, le caractère « communautaire » de certaines radios ne les empêche pas d’en-
trer dans le débat politique. Beaucoup d’entre elles subissent des pressions importantes
des autorités locales qui les considèrent comme leur porte-voix et les forcent à soutenir
leur action.

Durant la période électorale, si certaines radios communautaires se sont engagées politique-


ment, d’autres ont démontré une réelle capacité à se préserver des influences. Dans quatre

20 Première radio communautaire du Congo, la radio du Centre d’animation et de diffusion pédagogique de l’Institut
Supérieur Pédagogique de Bunia a été créée en 1975 et a fonctionné avec un appui considérable de la coopération
belge jusqu’en 1990. Centrée au départ sur des préoccupations pédagogiques et scolaires, elle a élargi son action aux
thématiques de développement. Elle a beaucoup souffert de la guerre dans la région.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 23


État des lieux du paysage médiatique congolais

provinces (Sud-Kivu, Province Orientale, Kasaï Oriental et Katanga), plusieurs d’entre elles ont
réuni leurs efforts et leurs capacités pour se mettre en synergie autour de quatre radios phares,
couvrant ensemble les scrutins. Un journaliste de Kisangani remarquait : « Dans les villes de
province qui ont beaucoup souffert de la guerre, comme à Kisangani ou à Bukavu, les médias se
sont comportés de manière beaucoup plus responsable. Ici, les gens ont connu la guerre et l’im-
plication des médias dans la guerre : à Kisangani, pendant la guerre des 6 jours, ils ont assisté
à la guerre médiatique entre la RTNC qui était aux mains des Rwandais et la radio Liberté qui
était maîtrisée par les Ougandais. Les radios veulent maintenant contribuer à la paix… C’est
dans les provinces où il n’y a pas eu de guerre, comme le Katanga, Kinshasa ou le Kasaï, que
les médias se sont plus déchaînés pendant les élections 21. »

• La radio publique : la RTNC radio

La RTNC (Radio Télévision Nationale du Congo) est un opérateur public dont le statut repose sur
une ordonnance de 1981 22. Lointaine héritière de la Radio Congo Belge, créée en 1949 et
léguée aux autorités congolaises à l’indépendance, la RTNC (anciennement appelée « Voix du
Zaïre ») a constitué durant trois décennies le fleuron de la propagande mobutiste.

Selon l’ordonnance-loi de 1981, la RTNC a pour mission :


• d’exploiter le service public de radiodiffusion et de télévision ;
• d’informer, de former et d’éduquer les masses…

Disposant d’une imposante rédaction centrale à


Kinshasa et d’une antenne (de production et de diffu-
sion) dans chaque chef lieu de province, la RTNC
compte un personnel de plus de 2 300 agents dont un
bon millier basé dans la capitale. Elle émet en cinq
langues : français, kikongo, swahili, tshiluba et lingala.
En ce qui concerne la radio, la RTNC dispose de deux
fréquences à Kinshasa sur lesquelles émettent la radio
nationale et la FM locale (RTNC2). Dans l’imposante
Cité de la Voix du Zaïre, construite avec l’appui de la
coopération française et inaugurée en 1978, la radio
disposait de dix-sept studios : seuls trois fonctionnent
© P. Delchambre
RNTC encore aujourd’hui.

L’entreprise audiovisuelle publique traverse une crise profonde, sa situation ne cessant de se


dégrader depuis plus de vingt ans 23. Selon Isidore Kabongo, directeur des programmes de la
radio, auteur d’un audit de la RTNC réalisé en 2005 à la demande de Journaliste en Danger
(JED), « L’État ne se préoccupe de la RTNC que pour sa propagande. Il n’y a pas de politique de
l’audiovisuel public, pas de plan de développement pour la RTNC, pas même de projet 24. »

21 Jean-Pierre Lifoli, Radio Mwangaza de Kisangani, entretien personnel, mai 2006.


22 L’Ordonnance n° 81- 050 du 2 avril 1981 portant création et statuts d’un établissement public dénommé Office
zaïrois de radiodiffusion et de télévision (OZRT). Le changement de dénomination de l’office n’a jamais été légale-
ment entériné.
23 Voir Georges Tshionza Mata, Les Médias au Zaïre : S’aligner ou périr, Paris, L’Harmattan, 1996, p.23-32.
24 Isidore Kabongo, entretien personnel, Kinshasa, 15 août 2008.

24 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

L’audit montre que sur le budget voté annuellement en faveur de la RTNC, 20 % à peine parvient
effectivement dans les caisses de l’institution. Et la radio se sent particulièrement négligée, la
télévision bénéficiant de plus d’égards de la part des politiques.

• Radio Okapi

Créée dans le cadre d’un partenariat entre les Nations Unies et la Fondation suisse Hirondelle,
spécialisée dans la mise en place de médias indépendants dans des situations de guerre ou de
crise, Radio Okapi est actuellement la seule radio qui couvre l’ensemble du territoire congolais.

La Radio est dirigée conjointement par un


chef de projet désigné par la Fondation
Hirondelle et un directeur de la radio nommé
par la MONUC (poste qui est resté non
pourvu de 2005 à 2008). La radio emploie
plus de 160 journalistes, initialement recru-
tés parmi les meilleures ressources humaines
de la RTNC et des radios privées, puis parmi
les étudiants les plus brillants de l’IFASIC,
embauchés à Radio Okapi après un stage.
Radio Okapi a commencé à émettre en février
© M. Myers
2002 et s’est rapidement imposée dans un L’antenne régionale de Radio Okapi à Kisangani
contexte où, le territoire de la RDC étant mor-
celé et occupé par différentes forces belligérantes pesant de tout leur poids sur les médias
locaux, il était difficile d’accéder à une information équilibrée et de savoir ce qui se passait
dans l’ensemble du pays.

Radio Okapi dispose aujourd’hui de 25 émetteurs FM à travers le pays et a implanté huit anten-
nes régionales dans les provinces, permettant de produire et diffuser, en français et dans les
quatre langues nationales. Les huit stations régionales sont situées à Mbandaka, Kisangani,
Bunia, Goma, Bukavu, Lubumbashi, Mbuji Mayi et Kindu. Chacune de ces stations compte
entre cinq et neuf journalistes et fonctionne comme une rédaction autonome, produisant au
moins une heure quotidienne d’information diffusée lors d’un décrochage régional chaque soir.
Elles sont équipées d’un système qui leur permet de recevoir le programme coordonné à
Kinshasa, de le diffuser sur le plan local mais aussi de transmettre les éléments produits locale-
ment vers le siège. Ces stations locales diffusent également de la musique et de l’information de
proximité 25. Radio Okapi dispose en outre de bureaux de correspondants à Matadi, Bandundu,
Kikwit, Kalemie, Butembo et Kananga, qui comptent chacun une ou deux personnes.

Pour étendre encore sa zone de couverture, Radio Okapi a mis en place des décrochages avec
28 radios locales partenaires qui rediffusent certains programmes dans les zones qui sont hors de
portée de ses émetteurs. Radio Okapi émet 24h sur 24, également sur le net (www.radiookapi.net),
et sa grille se partage entre information, divertissement et magazines. Le succès d’Okapi tient à

25 Voir le mémoire de Kadidia Mabonghot-Moussolo, La durabilité des médias dits pour la paix. Analyse socio-anthro-
pologique de la pérennisation des projets mettant en œuvre ce type de médias. Cas de radio Okapi en RDC, Mémoire
de Master en Développement, Environnement et Sociétés, Académie universitaire de Louvain et Université de Liège,
2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 25


État des lieux du paysage médiatique congolais

plusieurs facteurs : sa neutralité politique et son équilibre, sa dimension nationale, autant dans
la collecte que dans la diffusion de l’information, et son professionnalisme. Plusieurs de ses
émissions de débat (dont le célèbre « Dialogue entre Congolais ») ont longtemps battu des
records d’audience. Si elle est généralement très appréciée, Radio Okapi ne fait pas toujours
l’unanimité. D’une part, en donnant la parole à tous les belligérants durant la guerre, la radio a
été accusée à plusieurs reprises de favoriser « les gens de l’est » ; entre autres en s’ouvrant au
RCD, pourtant considéré comme de peu de poids politique à l’intérieur du pays. D’autre part,
ses détracteurs dénoncent l’absence de distance critique par rapport à l’action de la MONUC et
de ses troupes. A ce sujet, des dissensions ont également marqué les relations entre la
Fondation Hirondelle, soucieuse d’une information neutre, et objective, et la MONUC, encline à
mettre la radio au service de la promotion de son intervention.

• Les radios internationales

Plusieurs radios internationales sont installées en FM à Kinshasa (RFI, BBC, Africa n°1 et RTBF
International). RFI est de loin celle qui est la mieux implantée : en plus de Kinshasa, elle dispose
de ses propres émetteurs en FM à Lubumbashi, Matadi, Bukavu, Bunia et Kisangani et est reçue
via des stations partenaires dans une trentaine de villes. RFI y a équipé les rédactions de récep-
teurs Ordispace qui permettent de télécharger une série de programmes de la radio internationale
française pour les rediffuser localement. Les autres radios internationales privilégient les décro-
chages avec des radios locales qui relaient en direct ou en différé des journaux parlés ou des pro-
grammes. BBC et Voice of America (VOA) sont ainsi accessibles, via Raga FM, dans treize localités.

La télévision
La RDC est un des rares pays du continent où la télévision privée s’est développée dès le début
des années 1990. Aujourd’hui, il existe 82 chaînes de télévision dont 51 sont enregistrées à
Kinshasa 26.
La régie de Télé 7 à Kinshasa Ces télévisions se partagent entre :
• Un télédiffuseur « public » (la RTNC) disposant
de deux chaînes (RTNC1 et RTNC2) et pourvu
d’antennes dans les onze provinces (dont les
taux de production locale sont très variables) ;
• 52 télévisions privées commerciales (dont trois
émettent presque sur l’ensemble du territoire) ;
• 24 télévisions privées confessionnelles ;
• 4 télévisions communautaires ;
• 2 télévisions internationales diffusées gratuite-
ment sur le réseau hertzien de Kinshasa (TV5
Monde et Euronews) ;
• Des télévisions internationales disponibles par
© M.S. Frère
satellite.

26 Voir liste en annexe 5. Comme pour les radios, on constate des disparités entre les différentes données disponibles
selon que l’on considère l’octroi des fréquences ou le fonctionnement local effectif.

26 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Télévisions Télé- Télévisions privées Total


publiques visions
Télévisions
Commerciales 27 locales
Natio- Interna- Commu- Confession- Relais
Provinces inclus
nales tionales nautaires nelles RNTC Hors
Loc. Rel.
Incl. RNTC
Bas-Congo 1 - 2 2 3 4 3 8

Bandundu 1 - 1 2 3 4 3 7

Equateur 1 - 4 1 0 5

Kasaï Oriental 1 1 3 3 3 8 7 11

Kasaï Occidental 1 3 3 4 3 7

Katanga 1 - 2 6 3 9 8 13

Kinshasa 2 2 - 15 32 51 48 51

Maniema 1 - - 2 1 0 3

Nord-Kivu 1 2 - 3 3 2 6

Prov. Orientale 1 1 1 2 3 5 4 8

Sud-Kivu 1 2 3 3 2 6

TOTAL 1 (+11) 2 4 24 52 93 80

Trois chaînes diffusent par satellite sur l’ensemble du territoire : RTG@, Digital Congo et RTNC.
« C’est un budget de 12 500 US$ par mois, précise Jo Tala Ngaï, PDG de Antenne A et Vice-
Président de l’Association Nationale des Entreprises Audiovisuelles Privées (ANEAP). Toutes les
chaînes ne peuvent pas se le permettre 28.»

Les premières chaînes privées ont été créées au début des années 1990, en respectant un
minimum de procédures formelles d’enregistrement : Antenne A (1991), Canal Kin 1 (1993),
Canal Kin 2 (1995), Radio Télévision Kin Malebo (1995), Raga (1996). Mais, selon Jo Tala
Ngaï, l’anarchie s’est rapidement installée. « Le ministère de l’Information devrait étudier le
dossier avant de l’acheminer au ministère des PTT, mais dans les faits ça ne se passe pas ainsi.
C’est le ministère des PTT qui attribue les fréquences sans imposer aucun critère. »

D’autres stations ont demandé et obtenu une fréquence directement auprès de l’Autorité de
Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC). Le plan de fréquence est
inexistant, certaines stations émettant sur la fréquence officiellement attribuée à une autre
chaîne. « Beaucoup d’équipements d’émission ont été acquis en désordre et ne sont pas confor-
mes aux normes requises. D’où de nombreuses interférences entre les fréquences. », reconnaît-
on du côté du ministère de la Communication et des Médias 29.

27 La colonne de gauche indique les chaînes privées locales ; celle de droite les chaînes privées basées à Kinshasa,
mais émettant sur la province (dès lors, elles sont comptabilisées une seule fois dans le total).
28 Jo Tala Ngaï, PDG de Antenne A et Vice-Président de l’Association Nationale des Entreprises Audiovisuelles Privées
(ANEAP), entretien personnel du 14 août 2008.
29Faustin Fouassa, Directeur de cabinet du ministre de la Communication et des Médias, entretien personnel du
15 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 27


État des lieux du paysage médiatique congolais

La prolifération des chaînes kinoises a abouti à des tensions avec le Congo-Brazzaville, les télé-
visions du Congo démocratique occupant « sauvagement » les fréquences qui reviennent de
droit (selon le plan de répartition de l’Union Internationale des Télécommunications) à la capi-
tale située de l’autre côté du fleuve Congo. Une tentative de négociation a été entamée entre la
HAM et le Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication (CSLC) de Brazzaville, sans tou-
tefois aboutir à des décisions concrètes. Une commission paritaire entre les ministères concer-
nés de part et d’autre du fleuve devrait être mise en place.

Le pluralisme télévisuel se développe aussi dans certaines villes de province (il en est ainsi à
Lubumbashi qui compte aujourd’hui huit stations concurrentes à l’antenne locale de la RTNC,
ou à Mbuji Mayi où on en dénombre sept), mais il demeure un phénomène essentiellement
urbain, à cause du coût de l’investissement initial et du manque d’accès à l’électricité.

• La RTNC 1 et 2
La tour de la RNTC
La télévision a été le fleuron du régime de
Mobutu et l’imposante tour de La Voix du Peuple,
construite entre 1974 et 1976 à Lingwala,
témoigne encore de l’ancienne grandeur de
l’Office Zaïrois de Radiodiffusion et de Télé-
vision (OZRT). A part cette tour largement déser-
tée 30, il ne reste pas grand chose aujourd’hui du
rêve initial grandiose qui a représenté un inves-
tissement de plus de 100 millions d’euros 31…
« L’éléphant blanc n’est plus adapté, s’il l’a
jamais été », ironise un journaliste. La construc-
tion de ce complexe n’a pas été suivie d’une
politique de maintenance et d’entretien des
infrastructures. Ces dernières sont aujourd’hui
complètement délabrées, dépouillées de la
plupart des équipements, comme le constate le
rapport d’audit effectué en 2005. © Y. Kalikat

La RTNC comprend deux chaînes de télévision opérationnelles : la première (RTNC 1), chaîne
nationale centrée sur l’information, et la seconde (RTNC 2), créée en 1996 sur les vestiges de
la RATELESCO – Radio Télévision Scolaire) axée sur le divertissement et émettant uniquement
sur la province de Kinshasa. La télévision compte aussi dix stations provinciales qui jouissent
d’une autonomie financière totale, seule l’enveloppe permettant de couvrir les salaires du per-
sonnel arrive de Kinshasa.

30 Le ministre de l’information y a longtemps eu son bureau et son cabinet (au 18e étage), mais les caprices récur-
rents du seul ascenseur encore opérationnel ont fini par pousser le ministre à déménager dans les locaux de la
RTNC 2 à la Gombe.
31 Benoît Verhaegen (1985, p.76) rappelle que « le financement de cet “éléphant blanc” fut assuré pour moitié
par un prêt de l’État français et par des crédits garantis par la Coface, pour moitié par une contribution du Zaïre. La
réalisation fut exécutée à 100 % par des sociétés françaises, parmi lesquelles Thomson-CSF. Il a fallu plus d’un an
et le concours de cent cinquante techniciens français pour permettre un démarrage partiel. Surdimensionnée, suré-
quipée et techniquement sophistiquée, la Voix du Zaïre ne fonctionnait plus qu’à 20 % de sa capacité un an après
sa mise en route. »

28 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

• Les télévisions commerciales

Généralement, les télévisions sont couplées avec des stations de radio dont elles ont d’abord
constitué une extension, empruntant leur personnel d’animation, avant bien souvent de leur
voler la vedette32. Parmi les 51 chaînes privées qui émettent à Kinshasa, cinq seulement présen-
tent un minimum de structuration : Digital Congo, Antenne A, Raga, RTG@ et Congoweb TV. Le
Vice-Président de l’ANEAP ajoute aux cinq précédentes Tropicana, Canal 5 TV, Canal Futur et
Canal Congo TV qui font des efforts de professionnalisation.

Les télévisions commerciales appartiennent, pour la plupart, à des personnalités politiques :


• CCTV (Canal Congo Télévision) et CKTV (Canal Kin Télévision) appartiennent à Jean-
Pierre Bemba qui les a créées bien avant son entrée en politique33. Lors des événe-
ments de mars 2007, ces télévisions ont joué un rôle important pour mobiliser les mili-
tants du Mouvement de Libération du Congo (MLC) à Kinshasa et ont finalement été
fermées par l’armée, leurs installations subissant des détériorations importantes. Leur
bâtiment est aujourd’hui en travaux et leurs émissions ont repris en 2008.
• Digital Congo, qui appartient au même groupe que la radio du même nom, est considé-
rée comme la chaîne « présidentielle privée », bénéficiant parfois de plus d’attention
que la RTNC de la part des plus hautes autorités.
• RTG@ (groupe L’Avenir) complète le mini empire médiatique du député Pius Muabilu ;
• Mirador TV appartient à l’ex-député Michel Ladi Luya (Le Palmarès) ;
• Lisanga TV appartient au député Roger Lumbala ;
• Télé 7 au sénateur Modeste Mutinga (Le Potentiel) ;
• Afrika TV appartient à Azarias Ruberwa (RCD-Goma, Rassemblement Congolais pour la
Démocratie), Vice-Président durant la Transition et candidat aux élections présidentiel-
les de 2006 ;
• Horizon 33 appartient au député Jean-Charles Okoto ;
• Global TV appartient à Catherine Nzuzi wa Mbombo, ministre durant la Transition et
candidate à la Présidence de la République en 2006 ;
• Molière TV appartient à Léon Nembalemba, ex-candidat à la députation nationale ;
• RTKM (Radio Télévision Kin Malébo) appartient au sénateur Aubin Ngongo Luwowo.

Le rapport de l’Union européenne sur le processus électoral a souligné le rôle néfaste joué par
ces télévisions politisées : « Le camp Bemba a envenimé la polémique portant sur les origines
du président sortant, assumant un discours ouvertement xénophobe. Les médias de la mou-
vance présidentielle ont, pour leur part, fait porter à l’adversaire la responsabilité de tous les
actes de violence rapportés, l’accusant de fomenter des troubles 34. » La grande majorité des
sanctions adoptées par la Haute Autorité des Médias durant cette période visait d’ailleurs les
stations de télévision kinoises.

32 Un recensement de la HAM a montré qu’il n’y avait, à Kinshasa, que douze radios qui n’étaient pas couplées à une
télévision.
33 Sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila, ces deux chaînes, ainsi que la RTKM, avaient été « nationalisées »
par le ministre de l’Information et de la Presse, Dominique Sakombi, au motif qu’elles appartenaient à des individus
impliqués dans une rébellion contre le pouvoir en place. Après l’accession à la Présidence de Joseph Kabila, le nou-
veau ministre de l’Information, Kikaya Bin Karubi, a restitué les quatre chaînes nationalisées à leurs propriétaires.
34 Rapport préliminaire de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, novembre 2006.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 29


État des lieux du paysage médiatique congolais

Quelques autres chaînes commerciales se veulent « apolitiques », mais sont plutôt favorables au
régime en place :
• Tropicana TV et Numerica TV appartiennent à Jean-Pierre Kibambi Shintwa, ancien
correspondant de RFI, candidat malheureux à la députation nationale ;
• Antenne A appartient à un consortium d’investisseurs privés congolais et belges présidé
par Phinas Abraham ;
• Raga TV et Raga+ sont la propriété de Versi Zahir, un investisseur d’origine indo-pakis-
tanaise ;
• Congoweb TV, appartenant à Gabriel Shabani, est la dernière née du groupe et considérée
comme une des plus professionnelles.

Il n’existe encore qu’une trentaine de télévisions en province, parmi lesquelles seule Radio
Télévision Mwangaza à Lubumbashi semble bien structurée. C’est le Katanga qui présente le
plus grand nombre d’initiatives privées, suivi du Kasaï Oriental.
• A Lubumbashi : Télé Mwangaza, Nyota TV, Wantanshi TV, Zénith TV et TV Tam-Tam ;
• A Mbuji Mayi : RTDK TV, RTOP TV, KHRT TV, TV Mont Carmel ;
• A Bukavu : Shala TV et RTVGL (Radio Télévision Vision Grands Lacs) ;
• A Kisangani : TV Boyoma ;
• A Matadi : TV Matadi.

Ces stations sont, elles aussi, souvent liées


aux radios du même nom. Elles fonctionnent
de manière artisanale et n’émettent que quel-
ques heures par jour. Le public des provinces,
quand il dispose d’un téléviseur, se tourne
donc volontiers vers les chaînes kinoises
qui sont relayées dans sa région. Il faut égale-
ment noter que, dans les provinces de l’est du
pays, les télévisions nationales rwandaise et
burundaise peuvent être aisément captées.

© P. Martinot
Télévision Mwangaza à Lubumbashi
• Les télévisions confessionnelles

Les télévisions confessionnelles sont une quinzaine à Kinshasa : elles se bornent généralement
à diffuser les prêches de leur propriétaire-prédicateur, entrecoupées de plages musicales 35 . « On
les appelle “du Réveil”, mais ce sont plutôt des Églises et des télévisions du Sommeil qui visent
à endormir les esprits », ironise un acteur du secteur médiatique. Comme leurs homologues
radiophoniques, elles s’engagent parfois sur le terrain politique. Récemment, le pasteur Denis
Lessie, propriétaire de Nzondo TV, a été convoqué par la HAM pour une séance pédagogique (et
d’avertissement) suite à la diffusion d’une émission dans laquelle il se laissait aller à des haran-
gues politiques. Le pasteur a plaidé l’ignorance… et le fait que sa chaîne soit commerciale et
non confessionnelle, une stratégie qui lui permet de pouvoir accéder au marché publicitaire et
de faire de « l’information générale ».

35 Voir Marie-Soleil Frère, « Quand le pluralisme déraille : images et manipulations télévisuelles à Kinshasa », in
Africultures n°71, novembre 2007, p.47-54.

30 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Les télévisions confessionnelles sont peu présentes


dans les provinces et, dès lors, elles y jouent rarement
le rôle de promotion du développement ou d’infor-
mation locale que remplissent certaines radios de
province. Hormis la Télévision Amani de l’archi-
diocèse de Kisangani ou la Télévision Fraternité de
Mbuji Mayi, l’Église catholique a peu investi le
domaine télévisuel. A Kinshasa, Télé Elikya en est
à ses premiers balbutiements. Dans le Bas-Congo,
c’est la télévision kimbanguiste du réseau Ratelki qui
s’impose, avec des antennes dans plusieurs localités. Prière à la télévision
© F. Mutombo

• Les télévisions communautaires

Les coûts de production sont tels en télévision qu’il est difficile d’imaginer qu’ils puissent être
pris en charge par une communauté de base ou une organisation de la société civile. Les télévi-
sions dites « communautaires » sont donc très peu nombreuses et souvent plus proches d’initia-
tives personnelles et commerciales que de projets associatifs : on notera, à Kisangani, la Radio
Télévision pour le Développement Intégral (RTDI) ; la Radio Télévision Graben au Nord-Kivu
(Béni et Goma) et la Radio Télé Boma (RTB) dans le Bas-Congo.

• Les télévisions étrangères

Enfin, deux chaînes de télévision internationales, TV5 Monde et Euronews, sont disponibles sur
le réseau hertzien à Kinshasa. De nombreuses autres chaînes peuvent être captées via une
antenne parabolique, dans la capitale et dans les provinces. Toutefois, contrairement à ce qui
est observé dans le champ radiophonique, aucune de ces télévisions étrangères n’est considérée
comme acteur de poids dans le débat politique congolais.

Les agences de presse ou fournisseurs de programmes


Les agences de presse sont en nombre limité au Congo et peu d’entre elles vendent effective-
ment leur production.

Créée en 1960 et instituée sous sa forme actuelle par une ordonnance-loi de 198136, l’Agence
Congolaise de Presse (ACP, anciennement Azap) est, comme la RTNC, une entreprise publique
placée sous la double tutelle technique du ministère de la Communication et des Médias, et
administrative du ministère du Portefeuille. Elle compte actuellement environ 500 agents dont
une cinquantaine à Kinshasa et les autres répartis dans les différentes représentations en
province. Après des années de léthargie, elle fonctionne aujourd’hui de manière limitée. Elle
publie un bulletin quotidien tiré à une centaine d’exemplaires et dispose d’un site Internet :
http://www.acpcongo.cd.

36 Ordonnance-loi n° 81-052 du 2 avril 1981 portant statut d’un établissement public dénommé « Agence Zaïre Presse ».

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 31


État des lieux du paysage médiatique congolais

DIA (Documentation et Information pour l’Afrique) est la plus ancienne agence du Congo
puisqu’elle a été créée en 1957. Logée au Centre Interdiocésain de Kinshasa, elle appartient à
la Conférence épiscopale nationale du Congo et emploie une dizaine de personnes. Elle ne se
limite pas à l’information religieuse, mais aborde des sujets économiques, politiques, sociaux et
d’éducation citoyenne. Elle a longtemps distribué un bulletin sous format papier avant de met-
tre sa production en ligne : http://www.dia-afrique.org.

L’APA (Agence de Presse Associée) est une agence privée, mise sur pied par un certain nombre
d’agents de l’ACP soucieux de contourner la léthargique structure d’État. Elle édite un bulletin
de 12 pages qui est envoyé par courrier électronique ou sous forme papier à un nombre limité
de destinataires. Elle ne dispose pas d’un site Internet.

Enfin, InterCongo Média (ICM) constitue la branche congolaise de l’agence francophone


Syfia International. Avec un budget de 150 000 US$ par an, ICM est soutenue par les coopéra-
tions belge, suisse, ainsi que par l’Union européenne. Outre la production du bulletin bimensuel
Syfia Grands Lacs, précédemment évoqué, ICM alimente, grâce à une trentaine de corres-
pondants répartis sur l’ensemble du territoire, la banque d’articles « Syfia Grands Lacs »
(http://syfia-grands-lacs.info). Ces productions sont diffusées par voie électronique à des centaines
de journaux d’Afrique francophone, qui peuvent les publier gratuitement, ainsi qu’à plusieurs
dizaines de radios. Par le biais des agences relais de Syfia en Europe, elles sont également
vendues aux journaux français, suisses et belges. Outre ce travail d’agence, ICM mène d’autres
activités : encadrement et formation de journalistes, production de dossiers pour la revue de la
CTB (Coopération Technique Belge), réalisation d’une revue de presse radiophonique hebdoma-
daire pour la RTBF-International. ICM emploie quatre journalistes à plein temps à Kinshasa, une
trentaine de pigistes et quatorze responsables de diffusion dans les provinces.

Dans le domaine radiophonique, il n’existe pas d’agence sonore, mais deux ONG sont spéciali-
sées dans la réalisation de programmes mis à la disposition des radios locales : Search for
Common Ground (SFCG), connue en RDC sous le nom de Centre Lokolé, et La Benevolencija.
Leurs productions sont diffusées par plus d’une centaine de radios sur toute l’étendue du territoire.

L’animateur de « Génération Grands Lacs »


Search for Common Ground-RDC dis-
pose de bureaux à Kinshasa et à
Bukavu, et emploie une soixantaine de
personnes.

L’ONG produit dix émissions radio-


phoniques hebdomadaires, certaines en
plusieurs langues (lingala, swahili, fran-
çais, kikongo, tshiluba), qui sont diffu-
sées à travers 98 radios partenaires
réparties dans toutes les provinces du
pays : magazines d’information sur des
thématiques liées à la paix, aux droits
des citoyens, des femmes et des
enfants ; micro-trottoirs qui donnent la
parole aux citoyens ; sketchs et feuille-
tons de sensibilisation et d’éducation
© SFCG citoyenne. S’y ajoute une émission en

32 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

direct et interactive, « Génération Grands Lacs », diffusée simultanément en RDC, au Rwanda et


au Burundi. Ces émissions remplissent un vide dans les grilles de beaucoup des radios locales
qui n’ont pas les moyens ni la capacité de réaliser des programmes exigeant un important travail
de préparation, de terrain et montage. En contrepartie de la diffusion, les radios partenaires
bénéficient de formations offertes par SFCG et d’un don annuel d’équipement.

Depuis 2008, SFCG a lancé la production d’une émission télévisée, utilisant un format de
« télé-réalité », mettant en scène des jeunes de moins de 30 ans de la ville de Kinshasa dont le
défi est d’apporter un changement positif dans leurs communautés. Appellé « Tosalel’ango »
(Faisons-le), cette émission est diffusée sur Digital Congo.

La Benevolencija est une ONG néerlandaise installée à Bukavu et à Goma, qui produit deux
émissions hebdomadaires à destination d’une trentaine de radios partenaires. Ces programmes
(théâtre radiophonique et magazine sur la justice) visent à encourager les populations à
s’opposer de façon réfléchie à toute manipulation les incitant à la violence, pour devenir des
acteurs de la réconciliation. Les radios partenaires sont rémunérées pour la diffusion de ces pro-
ductions. La Benevolencija occupe treize personnes en RDC dont six sont directement impli-
quées dans les programmes (journalistes, écrivains et responsables de sensibilisation).

Pour ces fournisseurs d’information et de programmes (DIA, ICM, La Benevolencija et le Centre


Lokole), le défi est celui de la dépendance par rapport aux financements extérieurs. Comme
dans le cas de Radio Okapi, ces projets témoignent qu’avec des moyens suffisants et des condi-
tions de travail et de rémunération correctes, les journalistes congolais peuvent proposer des
produits d’information de grande qualité professionnelle.

Mais le défi est de capitaliser au mieux sur les compétences développées et de s’assurer que
ces dernières pourront continuer à s’exercer au bénéficie des médias congolais, donc du public,
même si les soutiens extérieurs s’amenuisent ou cessent.

2 Le public congolais et les médias

Les études d’audience, pratiquement inexistantes en


République démocratique du Congo, ont connu un essor
ces dernières années sous l’impulsion, d’une part, des
médias internationaux (essentiellement RFI et BBC),
soucieux de déterminer leur part d’audience face aux
radios locales en nombre croissant ; d’autre part, du
processus électoral qui a suscité un intérêt certain
pour la question de l’impact possible des médias sur Revue de presse télévisée
© F. Mutombo

les électeurs.

Si les données émanant de ces diverses études ne se recoupent que partiellement, les options
méthodologiques étant souvent trop différentes pour permettre des comparaisons, quelques ten-
dances communes se dessinent toutefois.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 33


État des lieux du paysage médiatique congolais

Les éléments chiffrés présentés dans ce rapport reposent sur un travail statistique réalisé par la
société IMMAR. Trois années consécutives (2006, 2007, 2008), la société IMMAR a réalisé des
études d’audience dans six, puis sept villes majeures de la RDC (Kinshasa, Lubumbashi,
Kisangani, Mbuji Mayi, Bukavu, Matadi, auxquelles s’est ajoutée Goma en 2008). La continuité
de l’approche méthodologique permet donc d’établir des comparaisons et, dès lors, de mesurer
les évolutions. IMMAR a également procédé, en mars 2008, à un sondage dans six localités
rurales de trois provinces : Bumba et Bwamanda (Equateur), Idiofa et Masi-Manimba (Bandundu),
Bundu et Watsa (Province Orientale).

Les résultats, quoique très parcellaires, permettent une incursion dans la consommation média-
tique des milieux ruraux. En 2008, près de 4 000 Congolais, hommes et femmes de 15 ans et
plus (3 000 en milieu urbain et 900 dans les localités rurales), de niveaux d’étude différents,
ont constitué l’échantillon de ce sondage.

Taux d’équipement et profil de l’auditoire


Les taux d’équipement des populations congolaises sont très élevés en milieu urbain, surtout
pour l’audiovisuel, ce qui confirme que les médias peuvent constituer un vecteur important pour
promouvoir les valeurs démocratiques et les comportements citoyens.

La radio reste le média le plus courant en RDC avec un taux d’équipement qui varie, pour les
sept zones urbaines intégrées à l’enquête, de 97 % (Kinshasa) à 92 % (Goma). Dans la ville de
Kinshasa, le taux d’équipement en postes de télévision rejoint celui de la radio, loin devant le
téléphone mobile ou l’ordinateur.

Équipement à Kinshasa : évolution 2006/2007/2008

93 %
Equipement radios 95 %
97 %

93 %
Equipement TV 97 %
97 %

1%
Equipement parabole 2%
5%

17 %
Equipement ordinateur 16 %
20 %

29 %
Utilisation Internet 28 %
29 %

64 %
Equipement tel mobile 69 %
68 %

2006 2007 2008

34 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Les raisons qui amènent les populations à privilégier la radio sont identifiées dans une étude
menée par la société Experts à la demande de Search for Common Ground où les personnes
interrogées mettent en avant les motifs suivants :
• Le coût d’un récepteur radio est plus faible (et donc plus abordable) ;
• La radio est le seul média disponible dans beaucoup de villes de province ;
• Elle ne nécessite pas de courant électrique (et peut fonctionner sur piles) ;
• On peut déplacer le transistor facilement dans plusieurs endroits…

Presque un tiers des personnes interro-


gées (31 %) ne possèdent simplement
que la radio 37.

La télévision talonne la radio dans les


grandes villes : 97 % à Kinshasa, 90 %
à Lubumbashi, 92 % à Matadi, 82 % à
Mbuji Mayi. Elle est moins répandue
dans les villes de l’Est du pays : 69 %
à Bukavu, 65 % à Goma et 61 % à
Kisangani. Elle vient systématiquement
en seconde position, avant le téléphone
mobile, ce qui peut s’expliquer par le
caractère collectif de la propriété pour la
télévision (en comparaison avec le télé- © M. Myers
Un vendeur de postes radio à Uvira, Sud Kivu
phone mobile qui est un objet plus per-
sonnel) : dès lors la possession d’un même poste de télévision peut être revendiquée par
plusieurs individus, ce qui est moins le cas du téléphone. C’est la ville de Mbuji Mayi qui
présente le plus grand taux d’équipement en antennes paraboliques (26 % des personnes inter-
rogées disent y avoir accès).

Dans les localités rurales, les taux d’équipement sont en général nettement inférieurs à ceux
des villes : dans les localités visitées, la possession d’un poste de radio varie de 97 % à 64 %
(à Bundu dans la Province Orientale). Toutefois, la radio se place toujours largement en tête
par rapport aux autres médias. A Bwamanda (Equateur) par exemple, 85 % des personnes inter-
rogées disent posséder une radio, 27 % un téléphone mobile et seulement 11 % un poste de
télévision.

La télévision est nettement moins présente dans les localités rurales (entre 10 % et 48 % pour
les localités sondées) et vient presque toujours après le téléphone mobile.

Le téléphone mobile connaît une pénétration importante : 72 % à Lubumbashi (la ville où le


mobile est le plus présent), 68 % à Kinshasa, 70 % à Mbuji Mayi, 68 % à Matadi, 53 % à
Bukavu, 54 % à Goma et 45 % à Kisangani. Son taux d’accroissement est nettement supérieur
à celui des autres médias, surtout à Bukavu (+6 % entre 2007 et 2008) et à Mbuji Mayi

37 Les données les plus récentes publiées par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) datent de 2006
et mentionnent un taux d’équipement global pour la RDC de 37,9 % pour la radio, 0,5 % (3,8 % des ménages) pour
la télévision, alors qu’il n’y a que 0,02 ordinateurs/100 habitants.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 35


État des lieux du paysage médiatique congolais

(+13 %). Dans les localités rurales, le taux d’équipement en téléphone mobile varie entre 10 et
45 %. Selon les données de l’UIT publiées en 2008, l’équipement en téléphonie mobile en RDC
a augmenté de 63,7 % entre 2002 et 2007, atteignant 6 592 000 personnes, alors que le
nombre de lignes fixes a diminué de 10 000 à 9 700 lignes sur la même période, soit une
régression de 0,8 % 38.

Possession des moyens de communication


85 %

Ville : Bwamanda

Base =
ensemble
(160)

27 %

11 %

3% 2% 1% 1%

Parabole /
Radio Mobile TV Ordinateur Phonie Internet
MMDS

Quant aux utilisateurs d’Internet, les données de l’enquête semblent suggérer qu’ils sont égale-
ment de plus en plus nombreux : au centre de la ville, on atteint des taux d’usage de 29 % à
Kinshasa, 37 % à Mbuji Mayi, 22 % à Bukavu, 22 % à Goma, 19 % à Matadi et 9 % à
Kisangani.

Toutefois, ces chiffres doivent être relativisés au niveau national, l’accès restant peu fréquent et
limité aux centres urbains, périphérie exclue. Ainsi, les chiffres présentés par l’UIT en 2008
sont nettement moins optimistes puisqu’ils mentionnent 230 400 usagers réguliers, soit
0,37 % des habitants. Quoique modeste, ce chiffre constitue une augmentation de 35,7 %
depuis 2002.

Afin de mieux cerner le profil de l’auditoire des médias congolais, l’étude a approché les pratiques
de consommation en opérant des distinctions selon trois critères :
• le sexe (hommes/femmes) ;
• l’âge (15-24 ans/25-39 ans/40 ans et plus) ;
• le niveau d’étude (non scolarisé, niveau primaire, niveau secondaire, études supérieures).

38 International Telecommunication Union (ITU), African Telecommunication/ICT Indicators 2008 : At a Crossroads.


ITU, Genève, 2008.

36 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Profil de l’auditoire des principaux médias à Kinshasa

Hommes Femmes

Presse 2% 1%

Internet 11 % 3%

TV 1% 27 %

Radio 85 % 85 %

15-24 ans 25-39 ans 40 ans et plus

Presse 31 % 43 % 26 %

Internet 33 % 41 % 26 %

TV 36 % 38 % 26 %

Radio 32 % 38 % 30 %

Non scolarisé Primaire Secondaire Supérieur

Presse 2% 14 % 41 % 44 %

Internet 1% 3% 38 % 58 %

TV 19 % 27 % 32 % 22 %

Radio 18 % 25 % 31 % 26 %

Les résultats en milieu urbain conduisent à plusieurs constats :


• La presse écrite et l’Internet sont des médias élitistes, consommés par des personnes
majoritairement de sexe masculin et qui ont atteint un niveau d’études secondaires ou
supérieures ;
• La consommation de la radio et de la télévision est plus équilibrée entre les deux sexes,
avec une prédominance souvent masculine (sauf pour la télévision à Matadi, Goma et
Kisangani où les femmes sont majoritaires). Les médias audiovisuels sont donc consom-
més dans toutes les tranches d’âge et tous les niveaux d’étude, les populations les plus
scolarisées restant légèrement dominantes.

Le public de la presse écrite


A Kinshasa, le lectorat des journaux est composé de 67 % d’hommes, essentiellement entre
25 et 39 ans (48 %), et d’un niveau d’études secondaires (41 %) ou supérieures (44 %). Les
journaux qui bénéficient de la plus grande notoriété sont L’Avenir, Le Palmarès, Le Potentiel
et La Référence Plus.

Toutefois, l’étude montre également que la fréquence de lecture de ces titres (pourtant quoti-
diens) est limitée. Au sein du lectorat de chaque journal, les plus nombreux sont ceux qui
disent lire le titre « au moins une fois par mois » ou « moins d’une fois par mois », alors que les
lecteurs qui disent lire « tous les jours ou presque » ou « au moins une fois par semaine » sont
très minoritaires.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 37


État des lieux du paysage médiatique congolais

Notoriété assistée des titres de presse La confiance dont bénéficient ces titres auprès
du lectorat est limitée : parmi les 403 personnes
à Kinshasa en 2008
interrogées à Kinshasa qui disent lire au moins
L’Avenir 44 %
un titre, 21 % disent faire confiance à L’Avenir,
15 % au Potentiel , 11 % au Palmarès , 8 % à
Le Palmarès 43 % Uhuru, 7 % à La Référence Plus et 6 % au Phare.
Le Potentiel 39 %
La presse a des tirages très limités (entre 150 et
La Référence Plus 39 %
1 500 exemplaires) et circule difficilement hors
Uhuru 34 % de la capitale. La diffusion a conservé son carac-
tère artisanal et largement improvisé. A Kinshasa
Le Phare 34 %
et dans les villes de province, la vente se fait
L’Observateur 33 % essentiellement à la criée, par le biais d’un
La Tempête des réseau informel. Le Groupe de Recherche et
33 %
Tropiques
d’Échanges Technologiques (GRET) 39 avait lancé,
Forum des As 32 % dans le cadre d’un programme d’appui aux
Base : médias congolais, un projet de messagerie (se
Le Soft 27 % ensemble
(1012) limitant à un système de diffusion matinale par
Le Journal du
Citoyen 14 % portage aux abonnés de Kinshasa) avec quatre
journaux participants : aujourd’hui, il ne reste
plus que trois journaux membres (Le Potentiel, Le Phare et La Référence Plus) et le paiement
des contributions par les entreprises au service collectif de messagerie (200 US$ par mois) se
fait attendre.

Fréquence de lecture des titres de presse à Kinshasa en 2008


Lecteurs d’au
moins un titre 44 % 40%

L’Avenir 4% 6% 14% 7%

Le Palmarès 3% 5% 12 % 9%

Le Potentiel 3% 5% 11 % 6%

La Référence Plus 4% 5% 11 % 7%

Uhuru 3% 5% 10 % 6%

Le Phare 3% 4% 9% 6%

L’Observateur 3% 5% 9% 6%
Base :
La Tempête des
Tropiques
3% 3% 9% 7% ensemble
(1012)
Forum des As 2% 6% 9% 6%

Le Soft 2% 3% 8% 5%

Le Journal du 2% 2% 4% 2%
Citoyen

Tous les jours ou presque Au moins une fois par semaine


Au moins une fois par mois Moins d’une fois par mois

39 ONG française menant (entre autres) des projets d’appui aux médias en RDC. Voir p. 124 de ce rapport.

38 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Outre les difficultés liées à la distribution, qui entraînent un problème évident d’accès, le prix
de vente du journal (près de 2 US$) est aussi un facteur limitatif, car hors de portée pour la plu-
part des Kinois. « Avant, une personne pouvait acheter quatre quotidiens tous les jours, rappelle
André Ipakala, Président de l’ANECO (Association Nationale des Éditeurs du Congo). A présent
les lecteurs ne peuvent plus acheter qu’un seul numéro, voire aucun 40. » Quels sont les fonc-
tionnaires (public « historique » de la presse congolaise), dont le salaire avoisine les 100 US$
pour les plus chanceux, qui peuvent encore
se permettre de débourser pour acheter le jour-
nal ? Aujourd’hui, il est plus abordable de se
procurer des photocopies à 100 f.c. ou de
« louer » un exemplaire. Pour 100 f.c., un ven-
deur laisse au lecteur la publication pendant
une demi-heure et la restitue ensuite à l’édi-
teur comme invendu. Les pratiques de lecture
en rue sont fréquentes. On appelle « Parlement
debout », les trottoirs où les journaux sont éta-
lés à la vue du public et où les passants s’arrê-
tent pour lire les Unes et en débattre.

Ces pratiques confèrent à la presse écrite une


portée bien plus importante que son faible
tirage ne peut le laisser présager. S’y ajoutent
© M. Myers
trois phénomènes qui contribuent encore à « le Parlement debout »
augmenter son incidence :
• La consommation multiple : Les journaux ont une durée de vie très longue et un réseau de
circulation parfois complexe. Un même exemplaire peut être lu par 50 personnes et
demeure prisé plusieurs semaines après sa parution ;
• Les revues de la presse en radio et en télévision : elles se sont généralisées sur toutes les
grandes chaînes et remportent un grand succès. Parfois exprimées en langues nationales,
elles rendent accessibles les contenus de la presse écrite aux populations non alphabétisées
et non francophones ;
• L’impact de la presse sur les leaders d’opinion : si la presse s’adresse à un public restreint,
elle touche néanmoins l’élite des décideurs politiques qui lui accordent une réelle attention,
ce qui lui confère un certain pouvoir d’influence sur les preneurs de décision. Une des per-
sonnalités politiques rencontrées dans le cadre de l’enquête, ancien ministre, expliquait
pourquoi il recourait volontiers à la presse pour certains types de message. « La presse se
conserve et peut être lue par plusieurs personnes en provinces, explique-t-il. Il est parfois
plus facile de réaliser une interview dans la presse et de l’emmener à sa base et vous verrez
l’effet. On peut la lire pendant six mois. »

Dans les villes de province, les journaux locaux sont relativement connus, mais le nombre de
personnes qui déclarent en avoir lu ou feuilleté un exemplaire « durant les 12 derniers mois » se
révèle limité. Mukuba et Fraternité sont les titres les plus connus à Lubumbashi, Karibu et
Kasuku à Bukavu, Congo Wetu et Munyaku Wa Nsona à Mbuji Mayi, Mwangaza à Kisangani,
Mbwetete et Le Périscope à Matadi, Info Plus et L’Etendard à Goma.

40 André Ipakala Mobiko Abeiye, Directeur de Publication de La Référence Plus et Président de l’ANECO, entretien
personnel du 13 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 39


État des lieux du paysage médiatique congolais

La circulation en province de la presse quotidienne kinoise est presque inexistante. L’envoi


depuis Kinshasa coûte cher, le journal arrive tardivement (par le biais de compagnies aériennes
aux horaires aléatoires) et les vendeurs qui s’occupent de l’écoulement de la publication sur
place ne rétrocèdent pas à la rédaction de Kinshasa le produit de la vente. « Ce sont des “aller
simple”, ironise le Directeur de Publication de La Référence Plus. Parfois un correspondant se
montre débrouillard et nous l’encourageons. Notre correspondant à Goma fait des interviews
avec des personnalités qui sont prêtes ensuite à acheter 50 ou 100 exemplaires. Mais comment
lui envoyer les numéros ? C’est un problème. » A Lubumbashi, des exemplaires de la presse
kinoise sont récupérés auprès des voyageurs venant de la capitale, photocopiés et vendus à une
somme modique qui vaut à peine un cinquième du
coût du journal à Kinshasa.

Quoique aucune étude sur le sujet n’ait été réalisée,


beaucoup d’observateurs estiment que les Congolais
sont en demande de lecture, surtout dans les provin-
ces. « Il est trop facile de dire que le Congolais
n’aime pas lire pour justifier le faible tirage, estime
Faustin Fouassa, Directeur de cabinet du ministre
de la Communication et des Médias. Il n’y a jamais
eu d’études pour cerner les véritables attentes et
besoins du lectorat en matière de presse. »
© IPP
Lecture publique du Journal du Citoyen
Quelques titres de Kinshasa disposent d’un site Inter-
net régulièrement mis à jour : Le Potentiel www.lepotentiel.com, L’Avenir www.groupelavenir.cd,
Le Phare www.lepharerdc.com, L’Observateur www.lobservateur.cd, La Prospérité
www.laprosperiteonline.net, Le Soft www.lesoftonline.net, Le Révélateur www.lerevelateur.net,
La Référence Plus groupelareference.afrikart.net… « Il y a un réel intérêt à l’extérieur et les lec-
teurs en ligne sont très réactifs, explique Freddy Mulumba, administrateur général du Potentiel
qui se targue de 55 000 visites quotidiennes sur son site. Cela permet de donner de la visibilité
à nos journaux, de les désenclaver. Mais c’est aussi difficile de tenir financièrement. Il faut
pouvoir entretenir le journaliste qui s’en occupe alors que ça ne rapporte rien 41. » Selon les res-
ponsables des sites des journaux, les réactions reçues en ligne émanent majoritairement de
membres de la diaspora : les éditions en ligne semblent prisées par les ressortissants congolais
vivant à l’étranger (États-Unis, France et Belgique venant largement en tête) plutôt que destinées
à amener l’information des quotidiens congolais dans l’arrière-pays.

L’audience des médias audiovisuels


Non seulement les taux d’équipement sont assez importants, mais la durée de consommation
quotidienne des médias audiovisuels est également appréciable. A Kinshasa, c’est la télévision
qui l’emporte (196 minutes par jour pour les femmes et 158 minutes pour les hommes), loin
devant la radio (86 minutes de consommation quotidienne pour les femmes et 105 pour les
hommes). A Lubumbashi et Matadi, la télévision a une très légère avance, et, dans les quatre
autres villes, c’est la radio qui vient en tête. Dans les sept villes, les femmes consacrent plus de

41 Freddy Mulumba Kabuayi, Administrateur délégué du Potentiel, entretien personnel du 11 août 2008.

40 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

temps que les hommes à la télévision et moins de temps qu’eux à la radio. Il est pourtant
d’usage de considérer le public féminin comme « sous-informé » : l’enquête n’a pas permis de
cerner les types d’émissions consommées en différenciant les sexes, mais les résultats semblent
suggérer que les femmes consomment davantage les programmes télévisuels de divertissement
(essentiellement les feuilletons et le théâtre) et moins les émissions radiophoniques consacrées
à l’information.

La radio connaît ses pics d’audience dans les tranches matinales, à 7h, alors que la télévision
est surtout regardée le soir, particulièrement à 20h.

A titre illustratif, voici les courbes d’audience des radios (en bleu) et des télévisions (en rouge)
pour la ville de Mbuji Mayi. On constate clairement que la radio a la préférence de l’écoute mati-
nale alors que la télévision est regardée en soirée. Les courbes de Matadi, Goma et Bukavu sont
similaires. A Kinshasa et Lubumbashi, la préférence pour la radio en matinée est moins marquée.

Audience cumulée veille radios – Pénétrations par quart d’heure à Mbuji-Mayi


en 2008. Comparaison total radios/total TV sur lundi-vendredi
Total Radios Total TV Base :
répondants
30 %
lundi à vendredi
(421)

25 %

20 %

15 %

10 %

5%

0%
5h00-5h15
5h30-5h45
6h00-6h15
6h30-6h45
7h00-7h15
7h30-7h45
8h00-8h15
8h30-8h45
9h00-9h15
9h30-9h45
10h00-10h15
10h30-10h45
11h00-11h15
11h30-11h45
12h00-12h15
12h30-12h45
13h00-13h15
13h30-13h45
14h00-14h15
14h30-14h45
15h00-15h15
15h30-15h45
16h00-16h15
16h30-16h45
17h00-17h15
17h30-17h45
18h00-18h15
18h30-18h45
19h00-19h15
19h30-19h45
20h00-20h15
20h30-20h45
21h00-21h15
21h30-21h45
22h00-22h15
22h30-22h45
23h00-23h15
23h30-23h45
0h00-0h15
0h30-0h45
1h00-1h15
1h30-1h45
2h00-2h15
2h30-2h45
3h00-3h15
3h30-3h45
4h00-4h15
4h30-4h45

Dans les localités rurales, la télévision et le téléphone mobile sont, systématiquement, plus utili-
sés par les hommes que par les femmes, alors que la consommation de la radio par les deux
sexes est variable.

A part Radio Okapi, la RTNC et les quelques chaînes privées qui disposent de relais dans les
principales villes du pays, les médias audiovisuels ont un rayon de diffusion très restreint (de 50
à 100 km) qui ne leur permet même pas de couvrir toute une province. Dès lors, en dépit des
quelques 341 radios recensées, il existe toujours des « zones d’ombres » qui ne reçoivent aucun

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 41


État des lieux du paysage médiatique congolais

signal. Alors qu’il y a pléthore de médias à Kinshasa, il reste en RDC des régions où l’informa-
tion ne parvient pas et d’où elle ne provient pas. « Trop de citoyens n’accèdent pas du tout à
l’information. Et une énorme portion d’entre eux n’est pas représentée dans les médias. C’est
Kinshasa qui dicte sa vision aux provinces. D’où l’importance des radios locales de proximité car
ce sont celles dans lesquelles les gens se reconnaissent. », précise Esdras Kambale, ministre de
la Culture et des Arts, ancien Président de la HAM 42.

La cartographie de la radiodiffusion en RDC établie par le GRET en 2005 et mise à jour en


2009 identifie plusieurs de ces zones d’ombre. Dans chaque province, des portions de territoire
sont hors d’atteinte des antennes relais de Radio Okapi et ne captent aucun autre signal : les
régions forestières du Nord du Katanga, le Nord des deux Kasaï (plusieurs localités situées dans
les districts de Sankuru, Kabinda ou Luilu), de la Province Orientale et de nombreuses localités
de l’Equateur demeurent hors d’atteinte des émetteurs des radios. Dans le Bas-Congo, les terri-
toires de Tshela, Kimvula et Luozi comptent aussi de nombreuses localités privées de signal, de
même que, dans le Bandundu, les sites de Kahemba, Mangayi ou Kimbawe. « Pourtant ce serait
possible de les atteindre, estime Franck Mbumba, animateur à l’Institut Panos Paris. Dans les
années 1970, La Voix du Zaïre était captée sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui,
dans ces coins-là, seules quelques localités (les points culminants) peuvent suivre les radios
étrangères en ondes courtes, mais péniblement et à des moments bien précis 43. »

• La radio

Le taux de pénétration générale de la radio varie de 36 % à


Kisangani (où la consommation radiophonique est en nette
chute par rapport aux années précédentes) à plus de 80 % à
Lubumbashi et Mbuji Mayi, 75 et 73 % à Matadi et Goma.

Radio Okapi est en tête partout, sauf à Matadi, suivie :


• A Kinshasa par RFI, Mirador FM, Raga FM, Radio Sango
Malamu, RTG@ et RTNC1 ;
Omniprésence du transistor
© IPP • A Lubumbashi par RFI, Radio Mwangaza, Nyota FM,
Wantanshi FM et Radio Tam-Tam Afrique ;
• A Bukavu par la RTNC, Radio Maendeleo, Radio Maria, Radio Star, puis RFI ;
• A Mbuji Mayi par RTDK FM, RT Océan Pacifique FM, Kasaï Horizon RT FM, Radio
Mont Carmel et Radio Fraternité ;
• A Kisangani par la RTNC, RTG@ FM, Digital Congo et Radio Amani ;
• A Goma par RTG@, Digital Congo, RTNC, Sauti ya Inzili FM et Radio Colombe.

A Matadi, c’est la RTNC qui vient en tête suivie par RTG@ FM, Radio Okapi et RTDM FM. On
remarque que, dans deux autres villes, Kisangani et Goma, un certain nombre de radios « natio-
nales » forment un trio de tête qui supplante les radios locales, prisées partout ailleurs.
Les graphiques ci-après permettent de comparer les audiences 2008 avec celles collectées en
2007 et 2006 dans les mêmes localités.

42 Esdras Kambale, ministre de la Culture et des Arts et ministre intérimaire de la Communication et des Médias lors
de l’enquête, entretien personnel du 15 août 2008.
43 François Pascal Mbumba, animateur provincial à l’Institut Panos Paris, entretien personnel, 5 mai 2009.

42 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des radios à Kinshasa : Évolution 2006/2008

64 %
Total Radios 67 %
68 %

25 %
Radio Okapi 26 %
19 %
24 %
RFI 23 %
19 %
14 %
Mirador FM 15 %
10 %
10 %
RTGA FM 10 %
8%
11 %
RTNC 1 FM 11 %
8%
7%
R. Sango Malamu 14 %
9% Période :
lundi à
Jo Dacosta FM 2%
7% dimanche
9%
Raga FM 9%
7%
5%
Digital Congo FM 4%
6%
6%
Top Congo FM 6%
4%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des radios à Lubumbashi : Évolution 2006/2008


76 %
Total Radios 75 %
82 %

46 %
Radio Okapi 38 %
43 %
35 %
RFI 35 %
33 %
48 %
R. Mwangaza 32 %
29 %

Nyota FM
19 %

Wantanshi FM
18 %
13 %
RTNC 1 FM 8%
9% Période :
6% lundi à
Digital Congo FM 6%
9% dimanche
R. Phoenix 13 %
10 %
Université 8%

R. Tam-tam 20 %
18 %
Afrique 4%
4%
VOA 2%
3%

2006 2007 2008

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 43


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des radios à Bukavu : Évolution 2006/2008


69 %

Total Radios 63 %
68 %

37 %
RTNC 1 23 %
32 %
41 %
Radio Okapi 32 %
28 %
27 %
R. Maendeleo 26 %
28 %
15 %
Radio Maria 22 %
24 %

Radio Star
21 %
11 %
RFI 11 %
16 % Période :
4% lundi à
Digital Congo FM 9% vendredi
10 %
Sauti Ya 7%
12 %
Rehema FM 8%
10 %
BBC 6%
9%

Neno La Uzima 4%
6%
FM 3%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des radios à Mbuji-Mayi : Évolution 2006/2008

68 %
Total Radios
83 %

Radio Okapi 37 %
49 %

RTDK FM 34 %
41 %

RTOP FM 25 %
37 %
41 %
KHRT FM 17 %
27 %

R. Mont Carmel 11 %
26 %

Radio Fraternité 16 %
20 % Période :
lundi à
RTNC 4%
13 % vendredi

RFI 11 %
11 %

BBC 3%
8%

Digital Congo FM 3%
8%

1
2007 2008

44 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des radios à Kisangani : Évolution 2006/2008

55 %
Total Radios 48 %
36 %

33 %
Radio Okapi 27 %
19 %
18 %
RTNC 17 %
10 %
10 %
RTGA FM 12 %
9%
6%
Digital Congo FM 9%
9%
14 %
Radio Amani 8%
8%
11 %
RFI 9% Période :
7%
lundi à
10 %
BBC 8% vendredi
6%
9%
Radio Mwangaza 8%
6%
0%
OPED FM 0%
6%
11 %
Raga FM 7%
4%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des radios à Matadi : Évolution 2006/2008

67 %
Total Radios 73 %
75 %

47 %
RTNC FM 48 %
39 %
10 %
RTGA FM 22 %
38 %
39 %
Radio Okapi 32 %
23 %

RTDM FM 1%
16 %
13 %
Radio Matadi 21 %
14 %
18 %
RFI 17 %
14 % Période :
10 % lundi à
Digital Congo FM 5%
9% vendredi
3%
Ratelki FM 3%
8%
8%
Raga FM 4%
7%
3%
BBC 2%
4%

2006 2007 2008

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 45


État des lieux du paysage médiatique congolais

Kisangani est donc la seule des villes sondées où la radio connaît un net recul depuis 2006.
Selon Jean-Pierre Lifoli, directeur de la Radio communautaire Mwangaza, deux phénomènes
conjugués expliquent cette évolution. D’une part, les coupures de courant sont devenues inces-
santes dans cette ville où les raccordements électriques non contrôlés ont déstabilisé l'ensemble
du réseau. Or, aucune station de radio ne possède de groupe électrogène. « Les radios et les
télévisions émettent donc à l’improviste, explique-t-il. L’auditeur ne sait jamais ce qu’il va
entendre, ni quand et il a perdu l’habitude d’allumer sa radio. » En outre, la multiplication des
stations a entraîné une dispersion des compétences : « aujourd’hui, les radios font toutes la
même chose. Elles se copient et n’ont plus les moyens d’offrir des programmes originaux et de
qualité. »

Dans les zones rurales, Radio Okapi se place souvent en deuxième position44, après une radio
locale 45 et avant les stations internationales captées en ondes courtes (RFI, Africa n°1, Radio
Vatican, VOA, BBC). Hormis la RTNC, les radios kinoises qui émettent sur tout le pays, comme
Digital Congo ou RTG@, apparaissent peu dans les relevés des préférences d’écoute des locali-
tés secondaires.

Il importe de souligner le succès de RFI qui se positionne juste après Radio Okapi à Kinshasa et
Lubumbashi, ainsi que dans plusieurs localités rurales. Selon le Pr. Aimé Kayembe, enseignant
à l’IFASIC, cette radio « a souvent mis à mal l’organisation politique et institutionnelle des régi-
mes dictatoriaux dans les pays du Sud. (…) Elle sert de source d’information indiscutable au
Sud et est généralement relayée par les médias alignés sous la bannière des groupes opposition-
nels locaux. Elle couvre parfois les carences consécutives au silence dans lequel sont plongés
les médias privés, à l’épreuve de certaines dispositions dirigistes et liberticides 46.» Depuis plus
de trois ans, les relations entre le gouvernement congolais et RFI sont particulièrement tendues,
les autorités de la RDC estimant que la radio française fait la part trop belle aux opposants
au pouvoir de Joseph Kabila. Au moment des élections, les autorités ont refusé d’accréditer la
correspondante de RFI, Ghislaine Dupont, et ont fini par l’expulser, le 3 juillet 2006 47. Depuis
lors, en dépit de multiples initiatives de médiation, les tensions subsistent.

L’influence des médias étrangers dans la perception par les Congolais des situations internes,
est indéniable en RDC : « Ils ont influencé la perception des situations et des belligérants car ils
demeurent souvent une des premières sources d’information des populations et des médias
congolais, même lorsqu’il s’agit de problèmes intérieurs 48. » D’où la grande attention que leur
prêtent les autorités nationales.

Les courbes d’audience des radios de la ville de Lubumbashi sont très significatives de l’usage
du média radiophonique à des fins avant tout d’information et principalement dans les tranches

44 Une étude d’audience réalisée en 2008 par la société Experts pour le compte de Search for Common Ground,
indique que Radio Okapi émet dans 22 des 26 villes concernées par l’étude et qu’elle est en tête de l’audience dans
12 villes et supplantée par des radios locales dans 10 autres.
45 Radio Liberté à Bumba, Radio Lendisa à Bwamanda, Uele FM à Bundu, Radio Bomoko à Watsa, Radio Nsemo à
Idiofa.
46 In Institut Panos Paris, Situation des médias en République démocratique du Congo, Paris, avril 2004, p.83.
47 Cette journaliste a fait l’objet d’une campagne virulente contre sa personne. Elle a d’ailleurs intenté un procès
contre le Groupe L’Avenir, accusé d’avoir tenu à son endroit des propos injurieux et mensongers.
48 Institut Panos Paris, op.cit., p.84.

46 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

matinales. Vers 6h30, RFI dépasse la barre des 12 % d’audience avec son programme d’infor-
mation en continu « Afrique matin », suivie par les différents journaux parlés de Radio Okapi en
français et en swahili.

Audience cumulée veille radios – Pénétrations par quart d’heure à Lubumbashi


en 2008 – 4 premières radios sur lundi-vendredi

Informations
internationales et
Afrique Matin Radio Okapi RFI Radio Mwangaza Nyota FM

14 %
Journal en swahili Journal en français

12 % Journal en français
Okapi Action

10 %
Flash infos
Base :
Mwangaza Matin et
Emission du centre
Répondants
Lokolé lundi à
8% Flash infos vendredi
(419)
Mwangaza Midi et
Flash Infos
Journal Arbre à Palabres
(Emission du Centre
6% Lokolé)

Dialogue entre
Congolais
4%

2%

0%
5h00-5h15
5h30-5h45
6h00-6h15
6h30-6h45
7h00-7h15
7h30-7h45
8h00-8h15
8h30-8h45
9h00-9h15
9h30-9h45
10h00-10h15
10h30-10h45
11h00-11h15
11h30-11h45
12h00-12h15
12h30-12h45
13h00-13h15
13h30-13h45
14h00-14h15
14h30-14h45
15h00-15h15
15h30-15h45
16h00-16h15
16h30-16h45
17h00-17h15
17h30-17h45
18h00-18h15
18h30-18h45
19h00-19h15
19h30-19h45
20h00-20h15
20h30-20h45
21h00-21h15
21h30-21h45
22h00-22h15
22h30-22h45
23h00-23h15
23h30-23h45
0h00-0h15
0h30-0h45
1h00-1h15
1h30-1h45
2h00-2h15
2h30-2h45
3h00-3h15
3h30-3h45
4h00-4h15
4h30-4h45

Radio Okapi se maintient parfois bien en journée lors de quelques rendez-vous importants,
comme Okapi Action (plus de 10 % à Lubumbashi), Dialogue entre Congolais (plus de 8 % à
Goma) ou encore pour ses journaux parlés en langues nationales : le journal parlé matinal en
swahili dépasse les 14 % à Goma et celui en tshiluba atteint 7 % à Mbuji Mayi.

A Matadi et à Bukavu, c’est le succès de la tranche matinale d’information de la RTNC (autour


de 16 % d’audience) qui explique le bon positionnement de la chaîne publique par rapport aux
stations locales, comme le montrent les graphiques suivants.

L’information est donc très clairement ce qui pousse l’auditeur congolais vers le média radio-
phonique.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 47


48

Audience cumulée veille radios – Pénétrations par quart d’heure à Bukavu en 2008

Audience cumulée veille radios – Pénétrations par quart d’heure à Matadi en 2008
Bulletins d’informations

Bulletins d’informations
et chanson chrétienne

et chanson chrétienne
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

État des lieux du paysage médiatique congolais


10 %

12 %

14 %

16 %

18 %

10 %

12 %

14 %

16 %

18 %
0%

2%

4%

6%

8%

0%

2%

4%

6%

8%
5h00-5h15 5h00-5h15
5h30-5h45 5h30-5h45
6h00-6h15 6h00-6h15
6h30-6h45 6h30-6h45
7h00-7h15 7h00-7h15
7h30-7h45 7h30-7h45
8h00-8h15 8h00-8h15

Journal en français

Journal en français
8h30-8h45 8h30-8h45

Informations en

Informations en
9h00-9h15 9h00-9h15

4 premières radios sur lundi-vendredi

4 premières radios sur lundi-vendredi


français

français
9h30-9h45 9h30-9h45
10h00-10h15 10h00-10h15

RTNC 1

RTNC
10h30-10h45 10h30-10h45
11h00-11h15 11h00-11h15
11h30-11h45 11h30-11h45
12h00-12h15 12h00-12h15

Journal en français

Journal en français
12h30-12h45 12h30-12h45
informations pratiques

informations pratiques
13h00-13h15 13h00-13h15

Radio Okapi

RTGA FM
13h30-13h45 13h30-13h45
Musique et

Musique et
14h00-14h15 14h00-14h15
14h30-14h45 14h30-14h45
« Grands Lacs »

« Grands Lacs »
économique)

économique)
(magazine

(magazine
15h00-15h15 15h00-15h15
15h30-15h45 15h30-15h45
16h00-16h15 16h00-16h15
16h30-16h45 16h30-16h45

Radio Maendeleo

Radio Okapi
17h00-17h15 17h00-17h15
17h30-17h45 17h30-17h45
18h00-18h15 18h00-18h15
18h30-18h45 18h30-18h45
Informations en

Informations en
19h00-19h15 19h00-19h15
français

français
19h30-19h45 19h30-19h45
20h00-20h15 20h00-20h15
20h30-20h45 20h30-20h45
Radio Maria

Radio Matadi
21h00-21h15 21h00-21h15
21h30-21h45 21h30-21h45
22h00-22h15 22h00-22h15
22h30-22h45 22h30-22h45
23h00-23h15 23h00-23h15
« Les Rigolades »

« Les Rigolades »
23h30-23h45 23h30-23h45
0h00-0h15 0h00-0h15
0h30-0h45 0h30-0h45
1h00-1h15 1h00-1h15
Répondants

Répondants
1h30-1h45 1h30-1h45
vendredi

vendredi
lundi à

lundi à
Base :

Base :
2h00-2h15 2h00-2h15
(419)

(420)
2h30-2h45 2h30-2h45
3h00-3h15 3h00-3h15
3h30-3h45 3h30-3h45
4h00-4h15 4h00-4h15
4h30-4h45 4h30-4h45
État des lieux du paysage médiatique congolais

• La télévision

En télévision, le quatuor de tête pour chaque ville enquêtée est le suivant :

• Pour Kinshasa : Mirador TV, suivie de RTNC 1, Antenne A et Numérica TV ;

• Pour Lubumbashi : TV Mwangaza, suivie de Nyota TV, Wantanshi TV et RTNC 1 ;

• Pour Bukavu : Shala TV, suivie de Digital Congo TV, RTNC 1 et RTV Grands Lacs ;

• Pour Mbuji Mayi : RTDK TV, suivie de RTOP TV, KHRT TV et TV Mont Carmel ;

• Pour Kisangani : Digital Congo TV, suivie de RTNC 1 et TV Amani ;

• Pour Matadi : RTGA TV, suivie de RTNC 2, RTNC 1 et Digital Congo TV ;

• Pour Goma : Digital Congo TV, RTNC 2, RTNC 1 et Raga TV.

Audience cumulée de la veille des TV à Kinshasa : Evolution 2006 / 2008

87 %
Total TV 85 %
87 %

36 %
Mirador TV 52 %
45 %
33 %
RTNC 1 25 %
22 %
17 %
Antenne A 19 %
22 %
5%
Numerica TV 17 %
16 %

Canal Numérique
13 %
Période :
10 %
TV5 Monde 7% lundi à
12 %
dimanche
8%
RTGA TV 16 %
10 %
8%
Digital Congo TV 10 %
10 %
15 %
Raga TV 14 %
9%
2%
Euronews 5%
8%

2006 2007 2008

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 49


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des TV à Lubumbashi : Evolution 2006 / 2008

78 %
Total TV 76 %
82 %

61 %
TV Mwangaza 49 %
52 %

Nyota TV
39 %

Wantanshi TV
25 %
24 %
RTNC 1 18 %
11 %
13 %
Digital Congo TV 10 %
10 %
13 % Période :
RTNC 2 3%
9% lundi à
1% dimanche
RTGA TV 21 %
7%
1%
TV5 Monde 5%
6%
1%
Euronews 2%
6%
10 %
Canal+ Horizons 6%
6%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des TV à Bukavu : Evolution 2006 / 2008

36 %
Total TV 34 %
29 %

Shala TV
14 %
9%
Digital Congo TV 17 %
14 %
32 %
RTNC 1 16 %
10 %

RTVGL
9%

RTNC 2 5% Période :
7%
lundi à
1% vendredi
TV Rwanda 1%
1%
0%
TV5 Monde 1%
1%
10 %
Raga TV 7%

3%
Canal+ Horizons 0%

2006 2007 2008

50 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des TV à Mbuji-Mayi : Evolution 2006 / 2008

36 %
Total TV
65 %

RTDK TV 23 %
39 %

RTOP TV 21 %
37 %

KHRT TV 9%
29 %

TV Mont Carmel 6%
15 %

RTNC 1 4%
13 %
Période :
TV Fraternité 3% lundi à
9%
vendredi
Canal+ Horizons 2%
7%

3%
TV5 Monde 7%

Trace TV 1%
5%

RTGA TV 7%
5%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des TV à Kisangani : Evolution 2006 / 2008

59 %
Total TV 52 %
32 %

6%
Digital Congo TV 25 %
20 %
26 %
Période :
RTNC 1 15 %
13 %
lundi à
8%
vendredi
TV Amani 6%
9%
3%
TV5 Monde 4%
8%
36 %
RTGA TV 41 %
5%
24 %
RTNC 2 9%
4%

RTL 9 1%
1%
6%
CCTV

2006 2007 2008

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 51


État des lieux du paysage médiatique congolais

Audience cumulée de la veille des TV à Matadi : Evolution 2006 / 2008

68 %
Total TV 71 %
89 %

18 %
RTGA TV 41 %
57 %
32 %
RTNC 2 31 %
39 %
31 %
RTNC 1 21 %
36 %
18 %
Digital Congo TV 14 %
29 %
8%
Raga TV 11 %
28 % Période :
17 % lundi à
TV Matadi 27 %
24 % vendredi
3%
TV5 Monde 5%
2%
1%
Canal+ Horizons 1%
1%
1%
Trace TV 1%
1%
20 %
CCTV 1%

2006 2007 2008

Audience cumulée de la veille des TV à Goma en 2008

Total TV 45 %

Digital Congo TV 29 %

RTNC 2 20 %

RTNC 1 19 %

Raga TV 13 %

TV5 Monde 6% Période :


lundi à
RTGA TV 4% vendredi

T VRwanda 1%

52 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

On observe que le taux de pénétration général du média télévisuel varie fortement : de 89 % à


Matadi, 87 % à Kinshasa et 82 % à Lubumbashi, le taux chute à 29 % à Bukavu et 32 % à
Kisangani, deux villes où la consommation télévisuelle connaît une érosion importante depuis
2006. Pour la ville de Goma, il est impossible d’établir des comparaisons avec les précédentes
années étant donné l’absence de données avant 2008.

A Kinshasa, on constate un émiettement de l’audience vu le nombre important de chaînes.


Ainsi, en se référant à des données plus anciennes, on constate que la RTNC a été, jusqu’en
1996, largement dominante, devançant de plus de 20 % les télévisions privées (TKM, Raga,
Antenne A et Canal Kin). Après la création de la seconde chaîne (RTNC 2), TKM et Antenne A
ont devancé largement les deux chaînes publiques 49.

Dans les localités rurales, les préférences vont à la RTNC 1 et aux quelques chaînes privées
congolaises (RTG@, Digital Congo, CCTV dans l’Equateur), les télévisions locales étant plus
rares. Les chaînes internationales (TV5 Afrique et Canal+ Horizons) sont également citées. Là où
une télévision locale existe (comme à Idiofa où émet une télévision diocésaine), elle jouit d’une
bonne pénétration.

Les principaux problèmes qui limitent l’expansion de la télévision ou expliquent sa régression


sont les suivants :

• Le coût de l’équipement reste relativement élevé et il n’est pas étonnant qu’une ville
portuaire comme Matadi soit mieux équipée qu’une ville enclavée comme Kisangani ;

• L’accès à l’énergie constitue un souci majeur, autant du côté des émetteurs que des
consommateurs ;

• La qualité de l’image transmise est souvent médiocre, ce qui peut décourager le télé-
spectateur.

La télévision est sans aucun doute un média dont la consommation est nocturne. Si les télé-
spectateurs se tournent vers elle pour l’information, elle constitue également un vecteur de
divertissement important.

Ainsi, à Kinshasa, Mirador TV connaît un premier


pic d’audience vers 14h et la chaîne est surtout
regardée après 21h (atteignant près de 20 % d’au-
dience).

Ces pics paraissent correspondre aux moments


de diffusion des feuilletons nigérians qui font le
succès de cette chaîne. Le journal télévisé de la
RTNC à 20h demeure incontournable : c’est le seul
programme de la chaîne auquel environ 13 % du
Téléfilm nigérian sur Mirador TV
© Y. Kalikat public reste fidèle.

49 Voir la thèse de Kasongo Mwema Y’Ambayamba, La Télévision, ses enjeux et ses publics au Zaïre depuis 1990,
Doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication, Université de Bordeaux III, 2000-2001, p.487- 488
(Les données statistiques utilisées sont tirées d’études CFI-Marketing/RMS de 1996 et 1999).

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 53


54

10 %

15 %

20 %

25 %

10 %

15 %

20 %

25 %
0%

5%

0%

5%

Audience cumulée veille TV – Pénétrations par quart d’heure à Kinshasa en 2008


5h00-5h15
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

État des lieux du paysage médiatique congolais


Audience cumulée veille TV – Pénétrations par quart d’heure à Lubumbashi
5h00-5h15
5h30-5h45 5h30-5h45
6h00-6h15 6h00-6h15
6h30-6h45 6h30-6h45
7h00-7h15 7h00-7h15

lundi à vendredi
7h30-7h45 7h30-7h45

Répondants
8h00-8h15

Répondants
8h00-8h15

semaine
8h30-8h45

Base :

Base :
8h30-8h45

(419)

(724)
TV Mwangaza
9h00-9h15 9h00-9h15

Questions brûlantes
9h30-9h45 9h30-9h45

(divertissement)
10h00-10h15 10h00-10h15

en 2008 – 4 premières TV sur lundi-vendredi


10h30-10h45

Mirador TV
10h30-10h45
11h00-11h15

Dieu et nous
11h00-11h15
Diverses émission de

11h30-11h45

4 premières TV sur lundi-vendredi


11h30-11h45
divertissement

12h00-12h15 12h00-12h15
12h30-12h45 12h30-12h45
13h00-13h15 13h00-13h15
13h30-13h45 Star à l’antenne
13h30-13h45
14h00-14h15 14h00-14h15

Antenne A
Nyota TV
14h30-14h45 14h30-14h45
15h00-15h15 15h00-15h15

Journal en Swahili
15h30-15h45 15h30-15h45
16h00-16h15

(Divertissement)
16h00-16h15

Journal télévisé
16h30-16h45 16h30-16h45
Journal

Qui ?
17h00-17h15 17h00-17h15
17h30-17h45 17h30-17h45
18h00-18h15

RTNC 1
18h00-18h15

Wantanshi TV
18h30-18h45 18h30-18h45
19h00-19h15 19h00-19h15
19h30-19h45 Journal en Français
19h30-19h45
20h00-20h15 20h00-20h15
20h30-20h45 20h30-20h45

Numerica TV
21h00-21h15 21h00-21h15
Journal en Français

21h30-21h45 21h30-21h45

Love Story
22h00-22h15 22h00-22h15
22h30-22h45
Débats politiques

22h30-22h45
RTNC 1
(mercredi et

23h00-23h15
vendredi)

23h00-23h15

Divertissements
23h30-23h45 23h30-23h45
Journal télévisé

Films nigérians /
programmes de
0h00-0h15

divertissement
0h00-0h15
0h30-0h45

autres
0h30-0h45
1h00-1h15 1h00-1h15
1h30-1h45 1h30-1h45
2h00-2h15 2h00-2h15
2h30-2h45 2h30-2h45
3h00-3h15 3h00-3h15
3h30-3h45 3h30-3h45
4h00-4h15 4h00-4h15
4h30-4h45 4h30-4h45
État des lieux du paysage médiatique congolais

A Lubumbashi, c’est le journal télévisé de la RT Mwangaza qui fait visiblement la meilleure


audience, avec un pic très net de plus de 20 % pour la chaîne exactement à 20h.

Dans les autres villes, les audiences sont plus basses et plus éclatées, aucune station ne dépas-
sant 8 % d’audience, pas même en « prime time », à Bukavu, Mbuji Mayi, Kisangani et Goma.
Les émissions sportives et le cinéma flirtent ici et là avec les 5 % d’audience, ce qui confirme la
vocation distractive de la télévision. Seule Matadi connaît un pic d’audience de 23 % pour la
RTG@ autour de 21h30, heure de diffusion des séries télévisées à succès.

Audience cumulée veille TV – Pénétrations par quart d’heure à Matadi en 2008


4 premières TV sur lundi-vendredi

RTGA TV RTNC 2 RTNC 1 Digital Congo TV

25 %

« A l’écoute de
l’avenir »

20 % Base :
Répondants
lundi à vendredi
(420) « Priorité
reconstruction » Journal en français
15 % (magazine
économique)

Journal télévisé

10 %
Journal en français « Le rire de la
semaine »

5%

0%
5h00-5h15
5h30-5h45
6h00-6h15
6h30-6h45
7h00-7h15
7h30-7h45
8h00-8h15
8h30-8h45
9h00-9h15
9h30-9h45
10h00-10h15
10h30-10h45
11h00-11h15
11h30-11h45
12h00-12h15
12h30-12h45
13h00-13h15
13h30-13h45
14h00-14h15
14h30-14h45
15h00-15h15
15h30-15h45
16h00-16h15
16h30-16h45
17h00-17h15
17h30-17h45
18h00-18h15
18h30-18h45
19h00-19h15
19h30-19h45
20h00-20h15
20h30-20h45
21h00-21h15
21h30-21h45
22h00-22h15
22h30-22h45
23h00-23h15
23h30-23h45
0h00-0h15
0h30-0h45
1h00-1h15
1h30-1h45
2h00-2h15
2h30-2h45
3h00-3h15
3h30-3h45
4h00-4h15
4h30-4h45

L’accès à la télévision reste donc très inégalitaire en République démocratique du Congo. Si les
stations se multiplient dans les provinces, le développement est inégal entre quelques grandes
villes et les petites localités.

Comme le soulignait déjà en 2001 Kasongo Mwema, « les opérateurs ont tendance à privilégier
les espaces où le consommateur dispose déjà de récepteurs et surtout d’un pouvoir d’achat
intéressant 50. » C’est pourquoi les villes minières (Lubumbashi, Mbuji Mayi) connaissent un
développement important des stations locales.

50 Kasongo Mwema Y’Ambayamba, op.cit., p.497.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 55


État des lieux du paysage médiatique congolais

Les télévisions locales permettent aux populations des provinces d’accéder à des images qui
reflètent leurs réalités. Car si, sur les ondes, Radio Okapi et ses centres de production en province
permettent de diffuser, au niveau national, une information répercutant le vécu des populations
des provinces, les autres médias (la télévision, mais aussi la presse écrite), même ceux diffusés
sur l’ensemble du pays, produisent leurs contenus depuis Kinshasa.

Internet et les technologies de l’information


et de la communication
Si plusieurs médias écrits et audiovisuels sont accessibles en
ligne, il faut reconnaître que la faible progression d’Internet ne
permet pas au public congolais d’en profiter massivement. Le parc
d’ordinateurs reste très limité (2 ordinateurs pour 10 000 habi-
tants selon les données 2007 de l’UIT).

L’immensité du territoire, la dispersion de l’habitat, les faibles


capacités du réseau électrique et des lignes téléphoniques ralen-
tissent également ce développement. Selon Raphaël Ntambue51,
en mai 2003, Kananga et Mbuji-Mayi (comptant toutes deux plus
d’un million d’habitants) n’auraient disposé que de 250 ordina-
teurs, dont 17 seulement étaient connectés à Internet. La ville
de Mbandaka n’aurait compté alors que 38 ordinateurs pour une
population de plus de 500 000 habitants.

La situation évolue, mais les capacités de connexion à Internet res-


tent concentrées à Kinshasa et Lubumbashi. Le nombre d’usagers
réguliers d’Internet était évalué, en 2007, à 230 400 personnes,
ce qui constitue une moyenne de 37 utilisateurs pour 10 000
habitants.

L’accès se fait principalement à travers des lieux collectifs et non


par le biais de connexions personnelles, puisque l’UIT indique que
le nombre d’abonnés, en 2007, atteignait seulement 47 000 uni-
tés, soit 0,08 % de la population. Chaque connexion serait donc
utilisée par une moyenne de cinq usagers et il se peut que les
estimations de l’UIT quant au nombre total d’usagers, fondées sur
les mêmes ratios pour les différents pays africains, soient inférieures
à la réalité congolaise où plusieurs dizaines de personnes peuvent
utiliser la même infrastructure.
© M.S. Frère
Quelques sites de médias Il existe peu de données sur les usages. Selon une enquête menée
congolais par Nicole Engendjo dans 150 cybercafés de Kinshasa, l’usage

51 Ntambue Raphaël, « Surmonter les contraintes spatiales et politiques du déploiement et de l’appropriation de


l’Internet en RD Congo ? », in Chéneau-Loquay A. (dir), Technologies de la communication et mondialisation en
Afrique, MSHA-Karthala, Paris, 2004.

56 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


État des lieux du paysage médiatique congolais

d’Internet vise avant tout la correspon-


dance privée (l’envoi et la réception des
mails constituent la principale utilisa-
tion pour 33 % des personnes inter-
rogées) et la navigation sur le Web
(23 %). Les jeux ou loisirs (10 %), la
correspondance professionnelle (7 %)
et le commerce électronique (3 %) n’at-
teignent pas des taux significatifs.
Internet est donc utilisé par les Kinois,
et sans doute par leurs compatriotes
des provinces, avant tout pour entrer
en relation avec des correspondants
(40 %) et seulement dans un second
© Y. Kalikat
temps pour accéder à des sites d’infor- Cybercafé de l’IFASIC
mation.

Toutefois, l’apparition des technologies de la


communication transforme progressivement les
modes de consommations de l’information.
Timidement, on constate que le téléphone mobile
commence à être utilisé pour écouter la radio,
principalement par les hommes de la tranche
d’âge 25-39 ans.

Avec 6 592 000 usagers du téléphone mobile en


2007, c’est plus de 10,5 % de la population
congolaise qui est désormais équipée de cet outil.
L’énorme majorité (98 % selon l’UIT) utilise le
© Y. Kalikat
système des cartes pré-payées, caractéristique
des populations financièrement précaires. La convergence est donc en chemin, mais à pas très
lents…

Cet aperçu du paysage médiatique congolais étant brossé, il importe d’approfondir l’analyse, en
tâchant de mieux cerner les conditions dans lesquelles fonctionnent les médias et les types de
produits qu’ils proposent à leur public.

En effet, le foisonnement des supports écrits et audiovisuels, s’il est appréciable en tant qu’éta-
lon de la liberté d’expression, peut, en revanche, poser un défi important à l’organisation du
secteur et à sa progression qualitative, entraînant une dispersion des compétences humaines et
des ressources financières.

Dans la seconde section de cette étude, il s’agira d’explorer les paramètres internes et externes
qui influencent les contenus médiatiques, afin d’identifier quels sont les défis à relever par les
médias congolais.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 57


2 Enjeux et défis © IPP

des médias congolais


Près de vingt années après leur libéralisation, les médias ont pris une place importante, inédite,
dans la société congolaise. Comme le montre la première partie de cette étude, la multiplication
importante des journaux, radios et télévisions se double d’une croissance de l’accès due aux
progrès en matière de taux d’équipement et de zone de diffusion.

Toutefois, la quantité de médias disponibles est-elle forcément un signe de bonne santé du sec-
teur ? Pluralité ne rime pas nécessairement avec débat démocratique, ni avec qualité et diver-
sité des contenus. La question importante est la suivante : le citoyen congolais est-il de mieux
en mieux informé ? Est-il suffisamment informé ? Sur ce point, les avis sont mitigés. « Est-ce
qu’il faut parler de progrès quand il y a 51 chaînes de télévision ? s’interroge Godefroid Bwiti,
directeur de ICM. Le progrès du secteur, c’est au niveau du contenu que l’on doit pouvoir l’ob-
server. Or, l’évolution des médias congolais est aujourd’hui strictement quantitative. Au niveau
qualitatif, non seulement ça n’avance pas, mais ça recule plutôt 52… »

Cette seconde partie vise à aborder la question cruciale des contenus, en les replaçant dans le
contexte élargi des conditions de fonctionnement, de travail et de production des médias congo-
lais. Pour que ces derniers puissent jouer le rôle qui leur revient dans la construction de la
démocratie et de la citoyenneté, cinq enjeux semblent particulièrement déterminants :

1. La professionnalisation des acteurs du secteur des médias


2. Le pluralisme et la qualité des contenus
3. L’organisation, la réglementation et le respect des normes
4. La viabilité économique et l’indépendance des médias
5. L’information « de service public » durable

52 Godefroid Bwiti, directeur d’InterCongo Médias, entretien personnel du 13 août 2008.

58 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

En outre, la question de l’appui des bailleurs de fonds et opérateurs aux médias congolais doit
également être posée, au vu des montants jusqu’ici investis dans le secteur et de la situation de
dépendance dans laquelle se trouvent plusieurs des médias les plus performants vis-à-vis de ce
soutien extérieur.

1 La professionnalisation des acteurs du secteur des médias

La multiplication importante du nombre de médias en République démocratique du Congo a


généré une forte demande en ressources humaines compétentes. L’Union Nationale de la Presse
Congolaise (UNPC) estime à plus de 4000 (dont 2 500 dans les médias publics) le nombre de
journalistes en exercice dans le pays. Ce chiffre impressionne…

Toutefois, la situation actuelle de l’emploi dans les entreprises médiatiques congolaises (à l’ex-
ception notable de Radio Okapi), de même que le fonctionnement des dispositifs de formation
initiale et continue expliquent largement les difficultés rencontrées dans la professionnalisation
des personnels, qui freinent l’augmentation qualitative et quantitative des contenus proposés
aux publics congolais.

La situation des personnels dans les médias congolais

• Des équipes restreintes

Les médias congolais sont caractérisés par un fonctionnement en sous-effectif, issu d’une stratégie
de minimisation des coûts, ce qui contraint les personnels à la polyvalence. Dans la presse
écrite, les quotidiens les mieux pourvus – Le Potentiel et L’Avenir – comptent une trentaine de
journalistes ; les plus petits – La Tempête des Tropiques ou Le Palmarès – une quinzaine. Dans
les hebdomadaires, les journalistes sont souvent en charge de diverses tâches, comme le secré-
tariat de rédaction, les reportages de terrain, voire les démarches commerciales. Dans certains
cas, l’éditeur cumule toutes les fonctions de rédaction, de fabrication et de diffusion, et son
journal tient dans une mallette.

Dans l’audiovisuel, les employés sont également poussés à la polyvalence, assumant à la fois des
prestations d’animation, des interventions à la régie technique, voire des initiatives de prospection
publicitaire. Un grand groupe comme L’Avenir compte 214 employés qui se répartissent entre la
télévision (124), la radio (30) et le journal (60) 53. Les autres grandes stations de télévision de
Kinshasa, comme Antenne A par exemple, emploient entre 50 et 80 personnes, dont une quin-
zaine de journalistes. Mais elles font exception. Les stations de radio de province sont particu-
lièrement démunies en ressources humaines et comptent entre 5 et 25 collaborateurs, exerçant
souvent d’autres occupations parallèlement (enseignants, étudiants).

53 Simon Kabamba, Directeur de la radio du groupe L’Avenir, entretien personnel, 26 mai 2009.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 59


Enjeux et défis des médias congolais

Les compétences spécialisées font défaut autant en journalisme, que dans les métiers techniques
(secrétariat de rédaction, graphisme, prise de son, montage et mixage…) ou le management.
Les tâches de gestion sont rarement prises en charge par des professionnels, les fondateurs des
médias (rarement formés dans le domaine financier) étant réticents à l’idée de déléguer ce type de
responsabilité.

Or, les entreprises médiatiques congolaises ne pourront pas évoluer sans une professionnalisa-
tion de la gestion. « Il faut accepter que la gestion d’entreprise a ses règles qui sont différentes
de celles d’une boutique familiale », estime Me Lwemba, conseiller au Cabinet du Président de
la HAM 54. La professionnalisation implique également la mise en œuvre de dispositifs permettant
une meilleure connaissance des publics ou l’utilisation optimale des technologies informatiques
et numériques, non seulement dans le processus de production, mais aussi dans la diffusion ou
l’archivage par exemple.

• Des journalistes en situation précaire

Dans la plupart des médias se pose en outre un problème de motivation et de stabilisation des
employés, lié à la faiblesse des salaires et à l’absence de contrat. Selon les données de notre
enquête, les journalistes de la presse écrite kinoise gagnent en moyenne entre 30 et 80 US$
par mois ; ceux de l’audiovisuel entre 50 et 100 US$.

Le Potentiel est l’entreprise qui rémunère le mieux Rédaction du quotidien Le Potentiel à Kinshasa

ses journalistes (le reporter de base touche 140


US$), mais les salaires du côté de l’audiovisuel
dans le même groupe (Radio 7 et Télé 7) sont
nettement moins consistants (70 US$ pour un
présentateur). Inversement, la RTG@ rémunère ses
reporters de l’audiovisuel (70 US$) deux fois plus
qu’un reporter de presse écrite (30 US$). Il existe
donc des disparités fortes d’un média à l’autre,
mais aussi au sein d’un même groupe. Dans un
quotidien privé de Kinshasa, la direction accueille
les nouvelles recrues en leur annonçant : « Nous
© M.S. Frère
ne pouvons pas te garantir un salaire, mais tu dis-
poses d’espace dans le journal : à toi de le rentabiliser 55. » Dans la plupart des radios confes-
sionnelles et communautaires, la rémunération est souvent de l’ordre du symbolique ; les ani-
mateurs gagnent entre 10 à 50 US$ par mois, quand ils ne sont pas entièrement bénévoles.

Dans un tel contexte, il est difficile de motiver les journalistes, et même simplement d’attendre
d’eux la discipline et la rigueur. « D’une manière générale, la situation des journalistes s’est plu-
tôt dégradée ces dernières années », estime Stanis Nkundiye, le secrétaire général du Syndicat
National des Professionnels de la Presse (SNPP).56 Les entreprises ne respectent pas le salaire
minimum officiel qui a été récemment augmenté à 3 US$ par jour (pour 26 jours de travail
maximum par mois, soit un minimum mensuel de 78 US$).

54 Me Lwemba Lulumas, conseiller juridique au cabinet du Président de la HAM, entretien personnel du 11 août 2008.
55 Témoignage anonyme d’un journaliste de presse écrite, Kinshasa, août 2008.
56 Stanis Nkundiye, secrétaire général du SNPP, entretien personnel du 12 août 2008.

60 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Le syndicat suit l’évolution de la situation de ses membres depuis plusieurs années et pointe
quelques médias du doigt : « Digital Congo payait très bien ses employés au début, mais les
conditions se sont nettement dégradées. Même chose à L’Observateur, le journal qui rémunérait
le mieux ses journalistes il y a dix ans : aujourd’hui, ses employés cumulent neuf mois d’arriérés
de salaire. L’ACP, qui a renégocié sa convention collective en 2004, Le Potentiel, Le Phare et La
Prospérité comptent parmi les rares médias où la situation s’est améliorée. »

Dans les provinces, le SNPP a constaté que les situations des journalistes étaient plus difficiles
encore. Au Bas-Congo et au Kasaï, par exemple, RTOP, RTM à Matadi et RT Boma sont les
seules à payer régulièrement leur personnel ; les autres stations n’y parviennent pas.

Cette situation ne favorise pas l’engagement autour d’un projet éditorial mobilisateur et beaucoup
de journalistes s’adonnent à d’autres activités rémunératrices à côté de leur travail rédactionnel.
La précarité favorise aussi des pratiques peu déontologiques comme la couverture rémunérée
d’événements et entraîne une importante instabilité des ressources humaines, les jeunes journa-
listes n’exerçant ce métier qu’en attendant de trouver mieux.

D’autant que les conditions de travail sont souvent difficiles et engendrent des fonctionnements
acrobatiques. Dans les journaux, l’équipement informatique est insuffisant : hormis Le Potentiel
et L’Avenir, qui sont relativement bien équipés (une vingtaine d’ordinateurs), la plupart des
quotidiens disposent de moyens techniques réduits. Le Phare ou The Post, par exemple, ne
comptaient que trois ordinateurs en ordre de marche au moment de l’enquête, ce qui obligeait
les journalistes à faire la queue pour pouvoir saisir leurs textes et renvoyait à des heures tardives
la finalisation de l’édition. Le bouclage nocturne des journaux, auquel contribuent les nombreuses
coupures de courant, peut contraindre les journalistes à regagner leur domicile tard dans la soi-
rée, dans des conditions d’insécurité évidentes.

La précarité concerne aussi le statut des travailleurs, dont l’énorme majorité évolue sans contrat
et sans aucune protection sociale. A Lubumbashi, RT Mwangaza est le seul média privé dont les
employés ont un contrat et bénéficient des primes et de la prise en charge des soins de santé
prévues par la loi.

A la recherche de stabilité, les professionnels les plus chevronnés privilégient dès que possible
des fonctions mieux rémunérées dans les organisations internationales, les projets de déve-
loppement ou le secteur privé. Les médias issus de projets subventionnés offrent également
une intéressante porte de sortie : le salaire d’un journaliste à
Radio Okapi se monte à 700 US$ minimum ; on gagne
300 US$ à InterCongo Média et 500 US$ au Centre Lokolé.

• Un niveau de formation insuffisant

Les directeurs de médias se plaignent tous de la difficulté


qu’ils rencontrent pour recruter des jeunes journalistes bien © P. Martinot
formés, alors que la loi en vigueur pose quelques exigences Radio Communautaire du Katanga
en la matière 57. Même si de nombreuses rédactions de (Lubumbashi)

57 La loi de 1996 impose que le directeur de publication (article 22) et le directeur des programmes de toute entre-
prise de radiodiffusion ou de télévision (article 62) soient des professionnels.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 61


Enjeux et défis des médias congolais

Kinshasa emploient des diplômés issus des écoles supérieures de formation en journalisme,
leurs compétences sont souvent insuffisantes pour garantir des productions de qualité.

Dans les médias audiovisuels de province, le niveau de formation du personnel est très faible :
les animateurs, ayant rarement plus qu’un diplôme de niveau secondaire, sont formés sur le tas.
Les quelques rares diplômés en communication présents en province s’orientent vers d’autres
emplois mieux rémunérés. Beaucoup d’animateurs en radio ou en télévision sont des personnes
ressources qui se portent volontaires pour prendre en charge des plages d’antenne.

Toutefois, certains directeurs rechignent aussi parfois à embaucher le personnel diplômé dispo-
nible. « Le problème, souligne Jo Tala Ngaï, Vice-président de l’Association Nationale des
Entreprises Audiovisuelles Privées (ANEAP), c’est qu’aujourd’hui les entreprises audiovisuelles
ne recrutent même pas parmi les jeunes diplômés. La crise de l’emploi est telle que certains
préfèrent embaucher un cousin, un neveu, et lui mettre une caméra dans les mains, même s’il
n’a aucune formation du tout. »

Ce constat est confirmé par Pierre Nsana, coordonnateur de programme à l’Institut Panos Paris :
« Les patrons sont parfois contents d’avoir des gens moins qualifiés, car ils peuvent les payer
moins », souligne-t-il 58.

Féminisation de la profession :
un enthousiasme à nuancer
Entretien avec Francine Umbalo et Antoinette Nvunda de l’UCOFEM

Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans


les médias congolais, particulièrement dans l’audio-
visuel, et cette tendance risque de s’accentuer encore
à l’avenir, plus de 75 % des étudiant(e)s de l’IFASIC
étant de sexe féminin. Toutefois, les responsables de
l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM)
nuancent leur appréciation de la situation.
D’une part, si leur présence augmente, les femmes
n’accèdent pas aux postes à responsabilité. « Le frein
à leur évolution, c’est l’égoïsme des hommes, estime
Francine Umbalo, Vice-Présidente de l’UCOFEM. Ce
sont eux qui engagent et eux qui promeuvent. Ils
choisissent de confier les responsabilités plutôt aux
© P. Martinot hommes 59. » Comme le souligne un rapport de
Une journaliste de la RCK

58 Pierre N’Sana, coordonnateur de programmes à l’Institut Panos Paris et assistant à l’IFASIC, entretien personnel
du 10 août 2008.
59 Francine Umbalo, Vice-Présidente de l’UCOFEM, entretien personnel du 12 août 2008.

62 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

l’UCOFEM et Gender Links, « Une fois diplômée, la femme journaliste n’est pas
engagée en fonction de ses compétences. On ne la trouve pratiquement jamais à des
postes de décision 60. »
Le paysage médiatique congolais ne compte que quatre médias
dirigés par des femmes (RT Mwangaza à Lubumbashi, Global
TV à Kinshasa, Uhuru et Le Révélateur ) 61. Les femmes ne
parviennent pas à s’imposer car elles font toujours preuve de
réserve face aux hommes : « elles se sentent inférieures et
elles se mettent elles-mêmes dans une situation d’infériorité,
reconnaît-on à l’UCOFEM. Certaines femmes journalistes res-
tent soumises à l’autorité de leur mari qui les empêche de ren-
trer tardivement à la maison, de voyager, de dormir à l’hôtel,
craignant que la femme échappe ainsi à leur contrôle. » Au
Katanga, la femme doit encore être pourvue d’une autorisation

© P. Martinot
officielle de son mari pour pouvoir voyager hors de la province.
« Une femme ne peut pas se condamner au célibat parce
qu’elle veut être journaliste. Alors que rares sont les maris qui
vont accepter les aléas de ce métier. » Radio Télé Kintuadi à Kisangani

D’autre part, l’UCOFEM souligne que la ruée des jeunes filles vers les écoles de journa-
lisme ne garantit pas la fin des stéréotypes : au contraire, elle se nourrit en grande partie
de ces clichés. « Les étudiantes sont attirées par le vedettariat. Les jeunes filles veulent
passer à la télé (…). Elles y voient le moyen de devenir l’amie des politiciens ou des hom-
mes d’affaires. La véritable vocation est rare », regrette Francine Umbalo. C’est pourquoi,
en dépit de la pléthore de jeunes diplômées sur le marché, les directeurs de chaîne se plai-
gnent de ne pas parvenir à recruter des journalistes féminines d’un niveau de compétence
suffisant. « C’est lié aux conditions de réussite à l’IFASIC : trop d’étudiantes y réussissent
pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les compétences, mais parce qu’elles ont des
affinités avec tel ou tel professeur, déplore l’UCOFEM. Ensuite, quand des recrutements
sont organisés dans les médias, ce sont de nouveau leurs petites amies, leurs copines,
que les patrons embauchent. Souvent les femmes n’osent pas avouer ces situations dif-
ficiles dans lesquelles elles se trouvent car elles ont très peur du jugement social. »
Un jugement social qui les rattrape pourtant car toutes ces pratiques finissent par ren-
forcer une image généralement négative de la femme journaliste au Congo. « Elles sont
vues comme des femmes légères qui courent derrière les politiciens et qui recherchent
l’argent », poursuit Antoinette Nvunda, secrétaire permanente de l’UCOFEM 62. « Il faut
que les femmes journalistes se sentent soutenues et accompagnées pour ne pas devoir
passer par toutes ces pratiques, estime Francine Umbalo. Pour cela, il faut qu’il y ait
plus de femmes à des postes de responsabilité dans les médias ou plus de femmes qui
possèdent leurs propres médias. Et que les femmes sentent qu’elles ont des capacités
suffisantes pour s’imposer seulement par la qualité de leur travail. »

60 Étude de base sur le genre et le VIH/Sida, Gender Links (Afrique du Sud), 2008, p.14.
61 Depuis quelques mois, c’est également une femme, Solange Lusiku, qui dirige le journal Le Souverain à Bukavu,
mais elle n’est pas la fondatrice du journal.
62 Antoinette Nvunda, secrétaire permanente de l’UCOFEM, entretien personnel du 12 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 63


Enjeux et défis des médias congolais

Les dispositifs de formation


Il existe, en RDC, un ensemble de dispositifs permettant d’assurer la formation initiale et conti-
nue des professionnels des médias. Mais le fonctionnement actuel de ces dispositifs ne permet
que des résultats mitigés.

• La formation initiale

Plusieurs institutions universitaires dispensent des formations initiales en journalisme : trois à


Kinshasa et quelques-unes en province. La plupart des journalistes qui exercent dans les
médias de Kinshasa sont passés par une de ces trois filières qui dispensent un cursus en
« communication » ou « communications sociales » en cinq années, avec une filière « journa-
lisme » au niveau de la maîtrise ou de la licence (deux dernières années de spécialisation).

L’IFASIC (Institut Facultaire des Sciences


de l’Information et de la Communication)
est l’école « historique » de formation
des journalistes zaïrois puis congolais.
Créé en 1973, l’Institut des Sciences
et Techniques de l’Information (ISTI) a
constitué un pôle de formation attractif au
niveau sous-régional (avec de nombreux
étudiants provenant du Rwanda et du
Burundi) et a bénéficié, durant les années
1980, d’un soutien considérable des
coopérations bilatérales canadienne et © Y. Kalikat
L’IFASIC
française, ainsi que de L’UNESCO.
L’interruption de la coopération a signé le début du déclin de l’Institut. En 1997, l’ISTI a été
intégré au champ universitaire et s’est changé en IFASIC. En 2004, grâce à l’appui du ministère
français des Affaires étrangères, l’IFASIC a mis en place un troisième cycle qui lui a permis
de produire ses premiers « docteurs en sciences de l’information et de la communication », en
partenariat avec des universités françaises (Grenoble, Montpellier, Strasbourg). « Mais cette
évolution est aussi un piège, estime le Recteur Jean-Chrétien Ekambo Duasenge. Il faut que l’on
se recentre sur notre vocation première : la formation de base en journalisme. Là nous avons un
réel retard par rapport aux besoins du marché 63. »

Les problèmes de l’IFASIC sont aujourd’hui nombreux :

• Des effectifs pléthoriques (plus de 2 600 étudiants à l’IFASIC dont 2 000 en premier
cycle, dans des bâtiments conçus au départ pour en accueillir 250). Alors que l’ISTI mettait
en œuvre un test d’admission très sélectif, cette procédure est désormais devenue une
simple formalité, entraînant une inflation des inscriptions. Cette affluence, qui répond à
des préoccupations financières car l’Institut vit des frais d’inscription des étudiants, a
entraîné la mise en place d’un système de cours en alternance (les étudiants suivent les

63 Pr. Jean-Chrétien Ekambo Duasenge, entretien personnel du 14 août 2008.

64 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

cours un jour sur deux). Les effectifs ne permettent pas d’assurer suffisamment d’ensei-
gnements pratiques. Au second cycle, les effectifs se réduisent (600 étudiants en tout)
avec une trentaine d’inscrits par an dans la filière « journalisme », pour environ 70 en
« communication des organisations » (les deux autres choix possibles étant la communi-
cation sociale et l’édition multimédia) ;

• Des enseignements parfois désuets. « Certains cours n’ont pas changé de contenu depuis
30 ans, remarque un ancien étudiant. Alors que la presse congolaise est tout autre. » Le
départ à la retraite du corps enseignant vieillissant pose un problème de relève, même si
quelques doctorats commencent à être engrangés. Ces dernières années, l’IFASIC a recruté
plusieurs assistants pour encadrer les cours et travaux pratiques et tâcher de renouveler
ses cursus, mais ils restent affectés à des tâches subalternes, l’absence de doctorat ne les
autorisant pas à enseigner ;

• Un manque d’inscription dans le monde professionnel. Les enseignements sont théoriques


et n’associent pas les professionnels en exercice. « Certains diplômés sortent en n’ayant
jamais écrit un papier », remarque un rédacteur en chef. Des pans entiers de l’activité
médiatique sont presque passés sous silence (la programmation, le management, l’infor-
mation en ligne…) ;

• Le manque de matériel pour les exercices pratiques est aussi patent. L’IFASIC dispose
d’un studio-école, insuffisant au vu des effectifs, d’un petit cyber-centre dont l’accès est
payant, mais pas d’une salle informatique ;

• Les enseignants sont sous-payés. Le montant payé par les étudiants à l’inscription permet,
entre autres, de rémunérer des enseignants dont le salaire officiel était, jusqu’il y a quel-
ques mois, de 60 à 80 US$. Les professeurs ont connu une augmentation sensible de leur
salaire, qui avoisine désormais les 500 US$. Toutefois, pour compléter ces émoluments,
les professeurs vendent en sus leur fascicule de cours ou louent aux étudiants leur matériel
personnel pour la réalisation de travaux pratiques.

Il importe de s’interroger aussi sur ce qui motive les jeunes gens à entreprendre ce type d’étude.
L’IFASIC compte à ce jour plus de 75 % d’effectifs féminins (80 % en premier cycle et 73 % au
second cycle). « Ces demoiselles sont intéressées principalement par l’audiovisuel », remarque
le Recteur. L’image de quelques femmes journalistes qui ont connu une ascension sociale fulgu-
rante suscite des vocations nombreuses : les étudiantes interrogées se réfèrent régulièrement à
Chantal Kanyimbo, journaliste-vedette de la RTNC et Présidente de l’UNPC, ou à Colette
Tshomba, Directrice de Publication de Uhuru, devenue Ministre des Congolais de l’extérieur. En
définitive, les meilleurs étudiants diplômés de l’IFASIC ne rentrent pas dans le journalisme,
mais évoluent vers la communication d’entreprise ou la communication institutionnelle, plus
rentables.

Les Facultés Catholiques de Kinshasa (FCK) ont créé leur Faculté des Communications
Sociales en 1991, dans le but, au départ, de former des communicateurs pour les médias et
structures d’Église. Il s’agissait de les former à « intégrer le message de l’Évangile dans la nou-
velle culture créée par les moyens de communication modernes, avec de nouveaux langages, de
nouvelles techniques et de nouveaux comportements 64. »

64 Pr. Mweze, cité dans IFASIC/UNESCO, op.cit., p.23-24.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 65


Enjeux et défis des médias congolais

Les FCK offrent aujourd’hui un cursus similaire à celui de l’IFASIC auquel elles empruntent une
partie de son corps enseignant. Elles disposent d’une salle de presse et d’une radio campus,
équipées grâce à une collaboration avec l’Université Catholique de Louvain (Belgique). Elles
accueillent un effectif plus réduit : en 2008, elles enregistraient 780 étudiants dont 260 en
première année. En licence, les étudiants se répartissaient comme suit : Journalisme (7),
Audiovisuel (7), Marketing (42), Communication pour le développement – Educom (46),
Bibliologie et documentation (2). « C’est une tendance qui s’accentue, explique le Doyen de la
Faculté, le Pr. Lino Pungi. Il y a visiblement quelque chose qui rebute dans le journalisme. La
situation était complètement différente il y a cinq ans. Ce sont des jeunes de familles aisées qui
fréquentent les FCK 65 : dans ces milieux-là, on fuit désormais le journalisme 66. »

Pour mieux répondre aux besoins du secteur, les FCK comptent mettre en place un Diplôme
Spécial en Journalisme (DSJ) à destination des professionnels déjà en activité mais qui cherchent
à obtenir un diplôme. « Dans les radios communautaires, précise le Pr. Pungi, il y a beaucoup de
personnes en demande de formation. On peut les recruter sur base d’un graduat s’ils témoignent
d’une expérience professionnelle suffisante. De toutes façons, les radios communautaires ne
peuvent pas se permettre de payer des gros salaires à des détenteurs de diplômes de haut
niveau. »

Le Département de Communication de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) constitue l’initia-


tive la plus récente dans le champ lucratif de la formation universitaire en journalisme puisqu’il
a été mis sur pied en 200O. Les enseignants spécialisés y sont en sous-effectif (l’UNIKIN a
lancé ce Département de Communication avec un seul docteur en la matière et n’en compte que
deux à ce jour) et les professeurs de l’IFASIC ou des FCK sont sollicités pour combler certaines
lacunes.

Toutefois, la plupart des enseignements sont généralistes et restent aux mains des professeurs
issus d’autres filières de la Faculté des Lettres qui y voient une occasion rentabilisable d’accé-
der à des centaines d’étudiants. Car, quoique le Département de Communication soit de création
récente, ne dispose d’aucun matériel et compte très peu d’enseignants spécialisés, il accueille
déjà un bon millier d’inscrits. « C’est ce Département qui est la vache à lait d’une Faculté de
Lettres par ailleurs complètement dépeuplée » estime un enseignant. Ici non plus, le journalisme
n’a pas le vent en poupe : il reste 19 étudiants en 2e licence en Journalisme alors qu’ils sont 85
en Communication des organisations.

Quelques autres établissements universitaires kinois ont ouvert des filières de Communication,
comme l’Institut Facultaire d’Administration et de Gestion (IFAG) et l’Université Pédagogique
Nationale (UPN). Dans les provinces, plusieurs universités (l’Université de Lubumbashi et
l’Université de Kisangani) disposent d’un Département de Communication depuis quelques
années. L’ensemble de ces structures manquent d’enseignants qualifiés et de matériel adéquat.
L’Université de Lubumbashi a conclu un accord avec l’IFASIC, permettant de recourir à ses pro-
fesseurs. L’IFASIC a en outre ouvert deux antennes qui proposent les trois premières années du
cursus à Mbuji Mayi et Mbandaka, mais les étudiants doivent ensuite venir à Kinshasa pour
poursuivre en maîtrise.

65 L’inscription à l’IFASIC coûte 180 US$, mais 380 US$ aux FCK.
66 Pr. Lino Pungi, Doyen de la Faculté des Communications Sociales des FCK, entretien personnel du 11 août 2008.

66 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

• La formation technique

L’Institut Congolais de l’Audiovisuel (ICA) est sans doute la structure la mieux équipée pour
assurer la formation des personnels des médias audiovisuels. Anciennement SEVOZA (Studio-
École de la Voix du Zaïre), l’ICA est situé au sein de la RTNC dont il constitue la Direction de la
Formation.

Après des années de léthargie, il a bénéfi-


cié d’un appui du ministère français des
Affaires Étrangères dans le cadre d’un
projet d’appui à l’audiovisuel congolais.
Un coopérant permanent, en poste
jusqu’en 2004, a appuyé l’équipement de
l’ICA en matériel numérique, le recyclage
des formateurs et la mise en place de
modules de formation de type court, prin-
cipalement dans le domaine des techni-
ques de l’audiovisuel. La collaboration
entre l’ICA et l’Ambassade de France s’est
terminée en décembre 2006 et l’Institut
doit générer suffisamment de ressources
pour assurer sa survie. Une cellule de montage vidéo numérique à l’ICA
© M.S. Frère

Les 16 modules de formation proposés par l’ICA portent sur quatre secteurs :
• La bureautique (initiation à l’informatique et au maniement de logiciels) ;
• La radio (conception, animation et reportage radio, prise de son assistée par ordinateur,
production, animation et chroniques musicales) ;
• La télévision (prises de vue, montage numérique, réalisation de magazines, éclairage) ;
• La technique (maintenance des équipements numériques).

Le studio d’enregistrement de l’ICA Les modules sont programmés lorsque le nombre


d’inscrits est suffisant ; soit entre 8 et 12 participants
par session. Les modules s’étendent sur une, deux,
trois ou quatre semaines et coûtent entre 25 US$
et 150 US$ par module et par personne.

L’ICA compte un personnel permanent de neuf per-


sonnes (dont deux assistants) qui sont rattachés à la
RTNC. Un véritable problème de relève se pose car
ces cadres sont tous en fin de carrière. Les clients
de l’ICA sont en général des individus privés qui
savent que les modules de formation peuvent leur
permettre d’acquérir des compétences à valoriser
ensuite dans une des nombreuses chaînes de télévi-
sion ou stations de radio de Kinshasa. Rares sont les
employeurs qui envoient leurs techniciens en forma-
© M.S. Frère tion, les patrons de l’audiovisuel kinois étant souvent

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 67


Enjeux et défis des médias congolais

réticents à se priver d’une ressource humaine pendant plusieurs jours. Quant aux radios de pro-
vince, elles n’en ont pas les moyens et seules quelques stations confessionnelles, soutenues par
des Églises étrangères, ont envoyé du personnel en formation.

Outre les sessions de formation, l’ICA rentabilise ses infrastructures et son équipement en les
mettant au service de groupes musicaux pour l’enregistrement de leurs cassettes. Les ressources
générées par l’ICA sont versées dans une caisse autonome, dont la RTNC, en difficulté, tente
régulièrement de reprendre le contrôle. Les salaires, les bâtiments, l’électricité demeurent à la
charge de la RTNC, alors que le coût mensuel de fonctionnement (6 000 US$, incluant des
primes pour les formateurs) est assuré sur les ressources propres de l’ICA.

• Les écoles privées

Ces dernières années se sont multipliés les établissements privés d’enseignement supérieur,
dont certains proposent un cursus en communication. Quelques exemples :

• Le CEFOJI – Centre de Formation des Journalistes et Informaticiens – créé en 1997, à


Kinshasa, il propose une formation de 10 mois destinée aux diplômés de l’enseignement
secondaire ou supérieur qui souhaitent disposer de rudiments sur le plan journalistique ou
technique ;

• L’Université ouverte à Kindu a ouvert une Faculté de Communication ;

• L’ISA – Institut Supérieur d’Audiovisuel – à Bukavu et à Goma ;

• Le CFPA – Centre de Formation Professionnelle en Audiovisuel – à Matadi ;

• Le Diocèse de Lubumbashi a également mis en place une école supérieure privée de com-
munication.

Un séminaire organisé par IPP


• Les formations ponctuelles

Comme dans d’autres pays d’Afrique franco-


phone, les journalistes congolais ont été les
bénéficiaires d’une multitude de séminaires
de formation ponctuels organisés soit par
des ONG spécialisées dans l’appui aux
médias (Institut Panos Paris, GRET, RFI –
Formation…), soit par des organismes ayant
d’autres vocations mais soucieux de sensibi-
liser les journalistes à leurs propres préoccu-
pations (PNUD, UNICEF, OMS, Commission
© IPP Électorale Indépendante…).

Les acteurs du secteur reconnaissent l’intérêt de ces initiatives, mais insistent sur les limites
suivantes :

• Les thématiques sont souvent redondantes (la déontologie et le journalisme électoral ont
été particulièrement prisés en 2005 et 2006), alors que certains pans de l’activité des

68 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

médias restent ignorés (aucune session depuis dix ans n’a concerné la programmation ou
l’animation du site Internet d’un média) ;

• Les périodes de formation sont trop courtes (de quelques jours à une semaine) pour per-
mettre une quelconque mise en pratique des acquis ;

• Les retombées sont très faibles à l’intérieur des entreprises dans le travail quotidien. Les
formations ponctuelles ont touché des individus qui ont été « renforcés » sans que l’on
veille à l’insertion ni à la valorisation de ces nouvelles capacités dans l’entreprise.
Beaucoup d’individus ainsi formés sont partis ensuite dans d’autres secteurs pour y valoriser
leurs nouveaux savoirs, affaiblissant plus encore le secteur des médias ;

• Les coûts de ces formations peuvent être importants quand elles déplacent à Kinshasa des
journalistes venant de diverses provinces et pour lesquels « ces voyages à la capitale sont
comme des vacances », souligne un expert du secteur des médias 67 ;

• La sélection des participants n’est pas toujours irréprochable. Pour Pierre N’Sana, « Les
participants qui y prennent part ne sont pas forcément concernés, dans leur pratique
professionnelle, par la question qui y est traitée. Ainsi, au début, ce sont les responsables
des rédactions eux-mêmes qui allaient à toutes les formations, sans doute parce qu’ils
pensaient que ça pouvait leur rapporter quelque chose. Après, ils ont laissé la place aux
plus jeunes. » Forts de ce constat, certains opérateurs ont veillé à peaufiner leurs critères
de sélection.

Face au constat d’inefficacité des formations ponctuelles, l’Organisation Internationale de la


Francophonie (OIF) a initié, en 2003, en partenariat avec l’APEFE (Association pour la Pro-
motion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger) une expérience de formation « in situ »
en presse écrite. Des formateurs dotés d’une solide expérience professionnelle passaient un
mois au sein d’un certain nombre d’entreprises de presse congolaises, travaillant au quotidien
dans la rédaction pour essayer de renforcer les capacités et transmettre leur expertise dans dif-
férents domaines (secrétariat de rédaction et mise en page, gestion et administration, rédaction
en chef). Si les retombées de cette présence dans les journaux ont été visibles dans les premiers
temps, une certaine tendance au relâchement s’est souvent manifestée quelques semaines
après le départ du formateur. En outre, les éditeurs ont toujours regretté que les interventions de
renforcement des capacités ne soient pas doublées d’un appui financier permettant la mise en
œuvre des réformes préconisées. La professionnalisation des ressources humaines n’apporte pas
de solution à la question de la précarité des entreprises et de la pauvreté des journalistes qui
expliquent la persistance de certaines carences.

La méthode « in situ » est désormais utilisée par de nombreux opérateurs (Institut Panos Paris,
Radio Netherlands Training Centre, RFI…) appuyant les radios de province. L’accompagnement
« in situ », fondé sur une participation critique et de moyenne durée (au moins trois semaines)
du formateur au fonctionnement quotidien du média, permet dans certains cas de former des
formateurs locaux 68.

67 Emmanuel Kabongo Malu, expert, entretien personnel du 11 août 2008.


68 Voir Pierre Martinot, Des radios pour informer. Un guide de formation multimédia pour les intervenants in situ,
Paris, mai 2007.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 69


Enjeux et défis des médias congolais

2 La pluralité et la qualité des contenus

Pour analyser les contenus des médias congolais, il ne suffit pas de se pencher sur une série de
grilles de programmes fournies par les radios et les télévisions ou de s’en tenir aux rubriques
récurrentes présentes dans les différents journaux. D’abord, parce qu’il n’y a pas toujours d’adé-
quation entre la programmation ou le sommaire annoncés et ce qui est effectivement diffusé ou
publié. Les analystes du centre de monitoring de la Haute Autorité des Médias (HAM) constatent
en permanence la discordance entre les grilles de programmes déposées auprès du régulateur et
ce qui est diffusé sur les antennes. Ensuite, parce que, tout comme la typologie des médias est
poreuse (des médias communautaires font de la publicité commerciale ; des médias confession-
nels soutiennent des hommes politiques…), l’intitulé d’une émission ou d’une rubrique peut ne
pas être en totale adéquation avec le contenu. Il est donc nécessaire d’effectuer un minimum
de suivi des produits médiatiques pour pouvoir porter sur les contenus un jugement pertinent.

Depuis 2005, les opérations de monitoring des médias mises en œuvre par la HAM ou par
l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC), structure d’autorégulation, analysent des corpus
avec rigueur et méthode 69. Ils soulignent, de manière récurrente, quelques caractéristiques :

Grille des programmes affichée à la RCK (Lubumbashi)

© M. Myers

69C’est l’UPEC qui a, en premier, initié des opérations de suivi des contenus médiatiques. Directeur de l’UPEC,
Emmanuel Kabongo a ensuite formé les observateurs et analystes de la HAM et de l’OMEC.

70 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

• Une forte politisation des productions que l’on peut entendre de manière double : d’une
part, les sujets politiques sont dominants et, d’autre part, les médias présentent des posi-
tionnements politiques très marqués dans leur traitement de l’information ;

• Une confusion entre « information » et « communication », les plages et pages d’informa-


tion comportant de nombreux publi-reportages, monnayés par la source de l’information ;

• Un manque de productions locales diversifiées et de qualité dans les domaines du maga-


zine, de l’éducation citoyenne et du divertissement. « La parole publique est monopolisée
aujourd’hui par les politiciens, les musiciens et les pasteurs », estime un observateur des
médias congolais.

La forte politisation des médias


La politique constitue la préoccupation principale des médias, en tout cas à Kinshasa, ville pour
laquelle des études de monitoring sont disponibles. Un monitoring des publications et program-
mes d’information générale, réalisé sur deux semaines (22 octobre - 4 novembre 2007) par
l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) et portant sur un éventail de médias
considérés comme les plus suivis en ce qui concerne l’information 70, révèle que les contenus
sont focalisés essentiellement sur le débat et les événements politiques. Ainsi, près de 31 %
des sujets sont tournés vers la politique, 10,7 % vers les questions de développement, 9,7 %
vers l’économie et 5,5 % vers le sport. La pandémie du VIH/Sida est pratiquement absente des
médias congolais (1,4 %), alors qu’elle constitue un problème crucial de santé publique.

En outre, la plupart des médias présentent un engagement politique affirmé qui influence la
manière dont ils traitent l’information. Durant la période électorale de 2006, les sympathies
politiques des médias suscitaient des déséquilibres flagrants qui ont été relevés de nombreuses
fois dans les rapports et décisions de la Haute Autorité des Médias. Il ne faut pas s’en étonner
puisque la plupart des grands groupes de médias appartiennent à des personnalités impliquées
en politique. Pour certains, l’implication dans le secteur médiatique a été première et ce sont
les médias qui ont servi de tremplin à la carrière politique. « Pour plusieurs éditeurs, le journal
a été ou est devenu un instrument de leur entrée en politique », remarque l’expert Emmanuel
Kabongo 71. Effectivement, Pius Muabilu ( L’Avenir et RTG@), Kin Kiey Mulumba ( Soft
International), Michel Ladi Luya ( Palmarès et Mirador FM et TV), Modeste Mutinga ( Le
Potentiel, Radio 7 et Télé 7) ou Colette Tshomba (Uhuru) ont été Directeurs de publication bien
avant d’être députés, sénateur ou ministre. De même, les télévisions de Jean-Pierre Bemba ont
précédé de plusieurs années les ambitions politiques de leur propriétaire. Pour d’autres, la créa-
tion de médias est devenue une nécessité pour consolider une carrière politique déjà entamée :
les créations de Digital Congo, de Nyota FM et TV à Lubumbashi, de RTOP à Mbuji Mayi relè-
vent de ce type d’évolution.

70 Le corpus est constitué de six publications (Le Potentiel, Le Phare, La Référence Plus, Uhuru, The Post et le
bulletin de l’ACP), du journal parlé de six stations de radio (RTNC, Digital Congo, Radio Okapi, RTG@, Top Congo et
Réveil FM) et du journal télévisé de cinq chaînes de télévision (RTNC, Tropicana, RTGA, Antenne A et Congoweb).
Voir République Démocratique du Congo. Étude de base sur le genre et le VIH/Sida, Gernder Links (Afrique du Sud),
mai 2008.
71 Expert médias de l’APEFE, entretien personnel du 11 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 71


Enjeux et défis des médias congolais

D’autres médias enfin, comme les radios communautaires ou les journaux de province, subis-
sent la politisation plus qu’ils ne la choisissent, ne parvenant pas à se soustraire à l’influence de
l’autorité locale. André Ipakala, Président de l’Association Nationale des Éditeurs du Congo
(ANECO) analyse ainsi la situation des publications dans l’arrière-pays. « Quand les gouverneurs
se rendent compte que les journaux sont faibles, ils les achètent… Donc ces journaux ne peuvent
plus rien faire ensuite pour critiquer, jouer leur rôle de contre-pouvoir. »

Les médias sont aussi friands de politique parce qu’il existe dans ce domaine un véritable
« marché ». Les personnalités politiques interrogées évoquent plusieurs pratiques :
• L’interview payante : « Quand un journaliste sollicite une
interview, il t’envoie par la suite une facture sans oublier que tu
dois lui payer le transport », explique un interviewé ;
• La couverture rémunérée : « Lors de chaque activité, il faut
prévoir le budget des journalistes, rappelle un autre. Après une
activité, la liste des journalistes vous est présentée. » ;
• Le voyage accompagné : « Ils (les journalistes) ne sont pas en
mesure de payer des reportages en province ; il faut toujours
qu’ils accompagnent une personnalité politique pour parler des
provinces », explique un député ;
© M.S. Frère

• Le parrainage politique : il consiste, pour un éditeur, à vendre


l’ensemble d’une édition à un acteur politique qui accepte de
Mgr Monsengwo interviewé par lui venir en aide (et pré-achète en échange quelques centaines
la presse congolaise d’exemplaires du journal).

Les élections de 2006 ont laissé des séquelles dans le paysage médiatique congolais. L’inflation
des radios à but électoraliste a débouché, deux ans après les scrutins, sur une pléthore de sta-
tions désargentées, incapables de produire des contenus et se transformant en « radios tourne
disque » 72. La presse écrite, profondément divisée durant la campagne 73, est devenue plus
consensuelle : les organes d’opposition, la plupart proches de l’UDPS, semblent avoir quelque
peu affaibli leurs critiques vis-à-vis du régime. Au sein du journal Le Phare, historiquement très
proche d’Etienne Tshisekedi, l’équipe rédactionnelle reconnaît avoir accompli un certain
« recentrage », comme le soulignait un journaliste de la rédaction en août 2008, et se montrer
moins virulente.

La confusion entre information et publi-reportage : le coupage


Si l’on s’en tient à la mission d’information des médias et qu’on analyse les plages et pages
d’information, il apparaît que nombre d’articles de presse, d’émissions ou d’éléments des
journaux parlés ou télévisés ne sont pas issus d’une démarche désintéressée de collecte de

72 Rapport Stratégie de Développement de la Radiodiffusion en RDC : le cas du Katanga, 2008, p.5.


73 On dénombrait des titres ouvertement « pro-Kabila » (L’Avenir, Uhuru, Le Soft International, Le Palmarès), quel-
ques journaux de l’ancienne « presse rouge » proche de l’opposition UDPS (Le Phare, La Tempête des Tropiques), très
critiques vis-à-vis du processus électoral et de la communauté internationale. Une troisième tendance était celle des
titres favorables au pouvoir en place, mais faisant preuve d’ouverture aux autres tendances : L’Observateur, Le
Potentiel, Le Forum des As, La Référence Plus, La Prospérité. Contrairement au domaine audiovisuel, il n’y avait pas
de presse écrite soutenant le candidat Jean-Pierre Bemba.

72 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

l’information, mais de la vente d’un espace à un individu ou une structure soucieux de faire
passer un message. Le « coupage » est un terme générique utilisé pour désigner toute prestation
journalistique effectuée contre rémunération 74. Il débouche sur la publication ou la diffusion de
publi-reportages déguisés en information, d’articles ou d’éléments présentant sous un jour favo-
rable le commanditaire.

L’omniprésence du coupage est directement liée à la situation de précarité des journalistes qui
pousse ces derniers à accepter d’être rémunérés par des organisateurs de manifestations (qu’il
s’agisse du secteur privé, de la société civile, d’un regroupement politique, d’une ONG ou d’une
institution internationale). Comme l’écrit Didier Kébongo, journaliste à ICM, « les professionnels
des médias congolais s’auto payent en produisant une information financée par les sources. » Et
il cite un confrère qui se serait exclamé : « Peux-tu me citer un seul journaliste dans cette ville,
exceptés ceux de Radio Okapi, qui s’est marié ou a construit une maison avec son salaire ? 75 »
La pratique est tellement répandue qu’il existe des tarifs standards : 10 à 20 US$ pour un jour-
naliste de presse écrite, 20 à 30 US$ pour un journaliste radio (qui doit disposer de matériel de
prise de son) et entre 50 US$ et 200 US$ pour le déplacement d’une équipe de télévision, à
répartir entre les différents membres (cadreur, preneur de son, technicien…). La répartition des
dividendes est d’ailleurs souvent une source de conflit dans les rédactions.

Petit lexique du coupage

Le transport : est la forme minimale du coupage puisqu’il s’agit de percevoir auprès


des organisateurs de quoi effectuer le déplacement depuis sa rédaction (un montant de
5 à 10 US$). Cette pratique est également appelée « compensation », « motivation »,
« mot de la fin », « communiqué final », « sauvage » (ce qui sauve), « collation »
(expression trompeuse car, même si les journalistes réclament « la bière », ils n’attendent
pas juste un rafraîchissement, mais désignent par cette expression une rémunération
en argent).

Les frais de diffusion : Outre la « facturation » des prestations de couverture et le


« coupage » des journalistes ou des équipes qui se déplacent, les radios et télévisions
perçoivent un montant destiné à assurer le passage de l’élément dans le journal parlé
ou télévisé. Dès lors, la rédaction n’a pas de prise sur le « menu » du Journal Parlé ou
du Journal Télévisé, le passage des éléments étant lié à cet achat d’espace.

74 Le Pr. Rigobert Lapess Munkeni de l’IFASIC a soutenu récemment une thèse de doctorat sur le coupage (Le cou-
page : une pratique d’allocation des ressources dans le contexte journalistique congolais, Paris, L’Harmattan, 2009).
75 GRET & InterCongo Média, Le coupage dans la presse. Gangrène du Journalisme : Les pistes pour en sortir,
Kinshasa, novembre 2006, p.18. Le coupage est appelé « kawama » à Lubumbashi.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 73


Enjeux et défis des médias congolais

Le chantage : est une pratique fréquente de certains titres qui publient des
informations fracassantes (souvent fondées sur de simples rumeurs) sur des person-
nalités politiques afin qu’elles payent le journal pour le faire taire. Le journal Alerte
Plus a été épinglé de nombreuses fois par la HAM pour des pratiques de ce genre.

Les plates-bandes : sont des réseaux de journalistes qui s’organisent pour s’échanger
des informations « coupées » permettant ainsi à chacun de bénéficier d’un maximum
de dividendes même s’il ne peut pas se rendre dans tous les lieux de captation du cou-
page. Autour de certaines manifestations « juteuses », les journalistes s’organisent en
réseau afin de limiter l’information (et la rémunération) à un nombre restreint de
confrères et maximiser ainsi le revenu de chacun des heureux élus.

Les Tême-Tême : catégorie de journalistes fictifs qui n’appartiennent à aucun organe


de presse mais parviennent à négocier des marchés avec des personnalités intéressées
à apparaître dans les médias ou à y faire circuler une information. Une fois le marché
obtenu, les « tême-tême » s’entendent avec un responsable de média pour lui acheter un
espace permettant de placer l’élément qui a été négocié. On les appelle également les
JIR : « journalistes d’intervention rapide » ou les « sans organe ». Il arrive parfois que
ces journalistes ne parviennent pas à placer le papier ou l’élément dans un quelconque
support médiatique, ce qui génère des conflits avec les commanditaires.

La confusion croissante entre communication et information renvoie donc à des responsabilités


multiples : les « organisateurs d’événements » qui sont prêts à payer les journalistes et leurs
médias pour que leur information soit diffusée en sont autant responsables que les personnels
des médias. Les autorités publiques contribuent aussi à ce mélange des genres lorsque, sous
prétexte d’information publique, elles se dotent de moyens techniques pour organiser leur
propre publicité. Ainsi, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa paye une maison de production
privée afin qu’elle produise un magazine hebdomadaire intitulé « La semaine du gouverneur ». Il
rémunère ensuite les chaînes de télévision kinoises pour la diffusion de ce magazine.

Le travail journalistique est donc dénaturé. Comme le souligne Faustin Fouassa, Directeur de
cabinet du ministre de la Communication et des Médias, « les journalistes considèrent leur tra-
vail comme un service rendu à ceux qui les payent et non comme une intermédiation entre le
gouvernement et la population. » La responsabilité de cette méprise est amplement partagée.
L’organisation de défense de la liberté de la presse Journaliste en Danger (JED) dénombre de
multiples cas où une autorité publique, après avoir accordé une interview ou organisé un
événement public, a malmené les journalistes dont le compte-rendu n’était pas suffisamment
élogieux.

Même les débats politiques des médias audiovisuels, qui peuvent donner l’impression d’une
parole libre et contradictoire, sont, en réalité, achetés. Selon Donat M’Baya, Président de JED,
« Les personnalités invitées payent pour se retrouver à l’antenne et les journalistes qui les inter-
rogent sont payés pour poser certaines questions. Dans une émission bien connue qui passe sur
plusieurs chaînes, l’invité paye 15 000 US$ pour se retrouver sur le plateau, et les journalistes
qu’il a en face de lui reçoivent 500 US$ chacun pour poser leurs questions. Comment le débat

74 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Les débats sont présents sur toutes les chaînes pourrait-il être réellement franc ? 76 » L’actuel président
de la HAM, Primo Mukambilwa, confirme : « Les jour-
nalistes sont en position de faiblesse en face des
acteurs politiques : ceux-ci payent pour passer à
l’antenne, puis les payent pour qu’ils posent des
questions complaisantes. 77 » La mode des débats
a amené l’invention d’un nouveau terme à Kinshasa :
« les débatteurs », désignant les personnalités du
monde politique ou académique que l’on retrouve
désormais sur toutes les chaînes, débattant de tout
© F. Mutombo contre rémunération.

L’omniprésence du coupage et son caractère aussi incontournable que précieux pour assurer la
survie du journaliste en ont fait une pratique généralement acceptée dans la profession. Dès
lors, alors que les journalistes gagnent des salaires dérisoires, personne ne s’étonne que certains
membres de la corporation affichent une apparence d’aisance financière qui maintient l’illusion
auprès des jeunes que c’est un métier qui rapporte. « On sait par quelles voies ils obtiennent cet
argent. Ce n’est pas par leur salaire. Mais les signes extérieurs de richesse sont là et ce sont ces
personnes que les jeunes prennent comme modèles », estime le Pr. Lino Pungi. Ainsi, plusieurs
étudiants en journalisme disent leur admiration pour un journaliste d’une grande chaîne privée
qui s’affiche en promoteur personnel de la bière Primus, ce qui lui permet de percevoir des divi-
dendes nettement supérieurs à son salaire.

De telles pratiques ont aussi contribué à brouiller le positionnement éditorial de certains


médias. « La ligne éditoriale n’est plus claire, remarque un observateur, car chaque journaliste a
ses propres relations, ses propres marchés et le contenu du journal ne reflète plus toujours les
options politiques de son fondateur, mais parfois les différentes prestations négociées par les
journalistes individuellement. »

Curieusement, cette contagion entre communication et information, sur fond de crise économi-
que, débouche sur des contenus médiatiques qui rappellent ceux de l’ère du monopartisme
mobutiste : « Les médias ont changé, mais la manière d’informer n’a pas changé, estime Donat
M’Baya, Président de JED. On montre des audiences ministérielles, des manifestations officielles
que l’on est rémunéré pour couvrir… C’est une presse qui contribue à la désinformation et à la
désorientation de la population ». Godefroid Bwiti partage cette vision : « Aujourd’hui, personne
n’est gêné de se servir du journalisme pour faire tout à fait autre chose que du journalisme. »

Un manque de productions locales

Les rapports du Centre d’Étude et de Monitoring de la Presse Congolaise (CEMPC) de la HAM et


de l’OMEC mettent régulièrement en avant la faiblesse des programmes locaux 78, la plupart des
médias ne disposant pas de moyens pour assurer un minimum de production propre, alors que
la loi leur impose un quota de 50 % de programmes endogènes (loi sur la presse de 1996, art.
66). Beaucoup de radios et de télévisions n’émettent qu’un nombre d’heures limité et sont

76 Donat M’Baya Tshimanga, Président de JED, entretien personnel du 10 août 2008.


77 Primo Mukambilwa Bwami, entretien personnel du 13 août 2008.
78 Voir le rapport de l’OMEC sur l’audiovisuel à Kinshasa de mai-juin 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 75


Enjeux et défis des médias congolais

condamnées à combler l’antenne avec des plages musicales ou des programmes reçus gratuite-
ment de l’extérieur. Chansons, clips, sketchs et théâtre radiophonique ou télévisuel encadrent des
débats sur plateau ou en studio et quelques rares magazines de terrain produits par des parte-
naires au développement (UNICEF, Centre Lokolé, La Benevolencija…).

• Une absence criante de moyens

La plupart des médias congolais évoluent dans la précarité et ne disposent pas des moyens
qui leur permettraient de développer des démarches originales de terrain. L’absence de moyens
est d’abord technique : sans véhicule, sans équipement de reportage suffisant, sans personnel
mobilisable, il est difficile de produire.

L’absence de moyens engendre :


• Un travail réduit au « studio » en radio et télévision, au « journalisme assis » (entre les murs
de la rédaction) en presse écrite ;
• Une stratégie permanente de « sponsoring » (chaque émission se devant d’être prise en charge
par un « parrain » ou un « bailleur ») qui exclut la production de programmes non finançables.

Les programmes éducatifs sont les premiers sacrifiés. « Les sponsors ne sont pas intéressés par ce
type de programmes. Ils préfèrent soutenir le sport ou la variété » remarque un directeur de chaîne.
Quelques émissions de débat politique sont particulièrement prisées : « Table Ronde »
(Congoweb TV), « Entretien » (Digital Congo), « Droit à la parole » (Antenne A), « Profondeurs »
(Numérica), « Polele (Ouvertement) » (CCTV), « Tosolola yango (Parlons-en) » (RLTV). Mais elles
souffrent souvent d’un manque d’ancrage dans des reportages de terrain. Si les radios peuvent
plus facilement ramener des sons de l’extérieur, aucune ne peut rivaliser avec les quelques pro-
grammes phares de Radio Okapi : Dialogue entre Congolais, Okapi Action ou Arbre à Palabres.

La progression du téléphone mobile a permis aux stations de radio de développer les émissions
à « micro ouvert » (populaires et peu coûteuses), où les auditeurs peuvent appeler et s’exprimer
en direct sur les ondes. Ces programmes entraînent toutefois de nombreux dérapages dus à
l’inexpérience des animateurs. En janvier 2005, le ministre de l’Information et de la Presse du
gouvernement de transition, Henri Mova Sakanyi, avait ordonné la suspension de toutes les
émissions d’expression directe, estimant que les intervenants de ces programmes, au taux
d’écoute très élevé, ne pouvaient pas être clairement identifiés alors que leurs propos étaient
souvent excessifs, voire diffamatoires. La HAM avait d’ailleurs adopté, dès 2004, une recom-
mandation (n°HAM/AP/002/2004) relative aux émis-
sions radio-télévisées à téléphone ouvert rappelant que
ces programmes étaient astreints « au respect de l’éthi-
que et de la déontologie » et ne pouvaient être animés
que par des « professionnels justifiant d’une expé-
rience certaine et avérée dans le métier de journaliste. »

Enfin, les archives ne peuvent pas permettre de com-


bler les grilles avec des rediffusions, car la plupart des
médias ne gardent pas de trace de ce qui est mis en
ondes et réemploient immédiatement les supports
© P. Martinot
d’enregistrement audiovisuels. Les journaux n’effec-
Archives à Radio Télé Kintuadi tuent pas un travail d’archivage rigoureux et précis. Les

76 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

capacités importantes de stockage et d’indexations offertes par les technologies numériques


sont sous-exploitées faute de maîtrise suffisante.

• L’accès difficile à l’information

Les contraintes matérielles et financières ne sont toutefois pas seules à limiter le travail de ter-
rain. Interrogé sur l’absence du journalisme d’investigation dans son journal, un journaliste du
Phare remarque : « Ce sont des genres qui sont difficiles à pratiquer dans ce pays. Le droit à
l’information n’est pas garanti. Il faut créer des services de presse dans les administrations
publiques qui puissent mettre de l’information à disposition des journalistes. Comme ça, il y
aurait plus de faits et moins de spéculations… » Du côté des pouvoirs publics, on accuse
plutôt les journalistes d’incompétence. « Les journalistes congolais ont une capacité très réduite
de collecte de l’information, peu de capacité de vérification et de recoupement, ce qui fait que
la presse est très animée par la rumeur » estime un mandataire politique. Les torts sont donc par-
tagés : la tradition de rétention de l’information des autorités publiques se conjugue avec le
manque de moyens, de temps et de maîtrise des techniques de collecte de l’information du côté
des journalistes.

Téléfilm nigérian sur Mirador TV

• Des programmes venus de l’étranger

Les télévisions congolaises restent dès lors très dépendantes


d’émissions offertes de l’extérieur ou piratées sur d’autres
antennes. Les feuilletons et téléfilms provenant du Nigeria
(très sommairement doublés en français ou en lingala), axés
sur la violence, le sexe, les superstitions et l’argent, remportent
un succès certain, comme l’indique la courbe d’audience de la
chaîne Mirador TV présentée plus haut. « Ces programmes © Y. Kalikat

sont tournés pour la diffusion domestique, souligne M Lwemba, conseiller juridique au cabinet
e

du Président de la HAM, mais les chaînes qui les diffusent brandissent des petits contrats pour
justifier qu’elles disposent des droits. La réglementation en matière de programmes est certaine-
ment insuffisante, mais si on réglemente trop, les gens vont crier à la violation de la liberté de la
presse ! » Une violation systématique des droits de diffusion des productions étrangères est
d’ailleurs constatée. Certaines chaînes récupèrent le signal de télévisions étrangères et le redif-
fusent sans avoir d’accord contractuel avec l’opérateur concerné. D’autres piratent certains pro-
grammes, entre autres les rediffusions sportives, dont les coûts des droits atteignent des som-
mets hors d’atteinte pour les télévisions africaines. « Les droits de la dernière CAN (Coupe
d’Afrique des Nations) s’élevaient à deux millions de US$, explique Jo Tala Ngaï, Vice-Président
de l’ANEAP. C’est impossible pour nous d’assumer de tels coûts. La dernière fois, le gouverne-
ment est parvenu à négocier les droits pour 250 000 US$. Autrement, les Congolais allaient
être privés de football. » Lors de la dernière coupe d’Europe, les droits de certains matchs ont
été cédés gratuitement étant donné la pauvreté des télévisions africaines.

• Un manque de représentation et de participation

Alors que les médias audiovisuels devraient tâcher de prendre en compte les préoccupations
quotidiennes des citoyens et refléter la diversité des composantes de la population congolaise,

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 77


Enjeux et défis des médias congolais

cette dernière est presque absente des médias d’information. Au-delà de l’anecdotique partici-
pation à des émissions à « téléphone ouvert », l’homme de la rue apparaît peu sur les antennes,
les ondes et dans les pages des médias.

Molière TV : dérives d’une


télévision de « proximité »

Jusqu’à sa fermeture en 2008, la station Molière TV, à Kinshasa, constituait une expé-
rience frappante de télévision « populiste et populaire », ancrant son succès dans son
ouverture à la réalité quotidienne du « Kinois de la rue », au détriment des principes
devant guider l’exercice du métier de journaliste.

La télévision se voulait une tribune de dénonciation : une de ses émissions phare


permettait aux gens qui le souhaitaient de venir dénoncer à l’antenne des faits de
mœurs. Certaines affaires à l’instruction devant les juridictions adéquates ont fait l’ob-
jet d’un « verdict télévisuel » préalable, en violation de la réglementation en la matière.
« Le propriétaire de cette chaîne a été appelé plusieurs fois pour des séances pédagogi-
ques, témoigne Primo Mukambilwa, Président de la HAM. Sans résultats… » Une autre
émission très populaire de Molière TV reposait sur des images brutes tournées par le
propriétaire de la chaîne, dans la ville de Kinshasa, à l’insu des protagonistes, grâce à
une caméra miniaturisée. « Quand il se passe quelque chose dans la ville, les gens
appellent Molière et le directeur descend sur le terrain, explique un journaliste. C’est
une véritable « télé de proximité » qui tend son micro aux gens pour qu’ils racontent
leur vie, même si c’est n’importe quoi. Dans un contexte où la RTNC ne tend jamais
son micro à l’homme de la rue, c’est normal que les Kinois se reconnaissent dans une
telle chaîne et la regardent. »

C’est ainsi que la télévision s’est rendue célèbre, en colportant sans discernement et
sans recoupement les rumeurs circulant dans la ville. « Malheureusement, ce n’est pas
la popularité qui garantit la qualité », remarque Me Bosamba, du secrétariat d’instruction
des plaintes de la HAM 79.

Depuis la suspension de Molière TV en 2008 (suite à la médiatisation d’une affaire de


« disparition de sexes » qui avait suscité un grand émoi), une nouvelle émission intitulée
« Le journal en lingala facile », diffusée sur plusieurs chaînes, a repris le créneau de
l’information de proximité et remporte un grand succès.

79 Me Bosamba Malanga, entretien personnel du 12 août 2008.

78 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Les télévisions de Kinshasa peinent à donner la parole


aux habitants de la capitale et aucune d’elles, même les
stations qui émettent sur tout le territoire, ne propose de
programmes donnant la parole aux provinces. Les réalités
des populations vivant hors de la capitale sont inexistan-
tes à l’écran et Radio Okapi reste le seul média où coexis-
tent des voix venant de l’ensemble du territoire national.

Les médias congolais ne sont donc pas considérés par


leur public comme des tribunes d’expression citoyenne.
Une étude réalisée par la société Experts pour le compte
de SFCG (Search for Common Ground) en 2008,
concluait que « les Congolais ne conçoivent la participa-
tion démocratique qu’à l’aide de deux principaux élé-
ments : les élections et les marches 80. » Les médias ne
sont que peu évoqués comme des acteurs aptes à favori-
ser une participation diversifiée ou à donner de la voix aux
structures collectives qui participent au débat démocrati-

© SFCG
que (syndicats, associations de la société civile…).

Un journaliste donne la parole à des enfants


• La production externe

Quelques sociétés de production privées produisent désormais des éléments ou des émissions
et payent ensuite les radios ou les télévisions pour leur diffusion. Ce sont en général des pro-
ductions qui promeuvent des individus (entre autres des invités issus du monde politique).
D’autres productions sont mises à disposition des médias audiovisuels par des ONG (SFCG, La
Benevolencija) ou des médias partenaires (RFI, CFI, Radio Nederland), permettant de remplir
les grilles. Il n’existe donc pas de réel marché de la production indépendante.

3 L’organisation, la réglementation et le respect des normes

Un troisième enjeu central pour les médias congolais réside dans l’évolution des normes qui
régissent le secteur et, surtout, dans leur capacité à s’imposer et à générer un effet à la fois
structurant et épanouissant pour les opérateurs. Trois aspects méritent particulièrement d’être
explorés :
• Le cadre légal et réglementaire mis en place par les institutions publiques ayant en charge
l’organisation du secteur ;
• Les normes établies par les organisations professionnelles et l’autorégulation au sein de la
corporation ;
• La situation de la liberté de la presse et les droits des journalistes.

80 Experts Sprl, Rapport étude quantitative de base, SFCG, Kinshasa, 2008, p.49.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 79


Enjeux et défis des médias congolais

Le cadre légal et institutionnel

• Le dispositif légal et réglementaire

La constitution congolaise, approuvée par référendum en décembre 2005, prévoit, dans son
article 24, que : « Toute personne a droit à l’information. La liberté de presse, la liberté d’infor-
mation et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de com-
munication sont garanties sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des
droits d’autrui. »

Cependant, la législation en vigueur en matière de médias en RDC, permettant la mise en


pratique de ce principe constitutionnel, est, à ce jour, incomplète et insuffisante. Elle se limite
essentiellement à deux textes 81:
• La loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse
(relativement libérale, même si elle a été très fortement critiquée lors de son adoption pour
son insuffisance en matière de protection du secret des sources) ;
• L’ordonnance-loi n° 81-012 du 2 avril 1981 portant statuts des journalistes œuvrant en
République du Zaïre (obsolète car élaborée à une époque où les médias privés n’existaient
pratiquement pas).

Concernant la qualification des infractions, la loi de 1996 renvoie au Code Pénal : « Sans préju-
dice des dispositions prévues en la matière par la présente loi, la qualification des infractions, la
responsabilité de leurs auteurs, co-auteurs et complices sont déterminés conformément au Code
pénal. » (article 73) Le Code Pénal ordinaire et le Code de Justice militaire prévoient et punis-
sent les infractions susceptibles d’être commises par voie de presse qui y sont passibles de pei-
nes pouvant aller jusqu’à vingt ans d’emprisonnement ou à la peine capitale en cas de trahison
en période de guerre. Les nombreux procès de presse qui ont jalonné l’histoire récente des
médias congolais (164 depuis 1998) étaient essentiellement menés pour des infractions au
Code pénal (diffamation, insulte, offense au chef de l’État, atteinte à la sécurité de l’État). En
matière de diffamation, la loi congolaise prévoit que l’infraction est liée à l’atteinte portée à
l’honneur et à la considération du plaignant, indépendamment de la véracité ou de la fausseté
des faits imputés, ce qui ouvre une large porte aux condamnations. Les procès ont nettement
diminué ces dernières années, mais onze procédures sont encore en cours actuellement : trois à
Lubumbashi, une à Bukavu, sept à Kinshasa.

D’autres textes portent sur des parties ou des questions spécifiques du secteur 82 :
• L’ordonnance n° 81-050 du 2 avril 1981 portant création et statuts d’un établissement
public dénommé Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision ;
• L’arrêté ministériel n° 04/MIP/018/96 du 26 novembre 1996 portant fixation des frais
administratifs pour l’établissement des récépissés de déclarations préalables de publica-
tion, d’exploitation des stations de radio et/ou de télévision, de création d’agences de

81 Pour une analyse approfondie de ces deux textes, voir l’analyse de Me Crispin Chiragarhula, avocat au Barreau de
Kinshasa-Gombe, dans Institut Panos Paris (éd.), Situation des médias en République démocratique du Congo, avril
2004, p.45.
82 Recensement proposé par Charles Mushizi, avocat, ancien conseiller au ministère de l’Information, de la Presse et
de la Communication Nationale.

80 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

presse ainsi que pour l’agrément des agences-conseil en publicité et pour l’autorisation de
reportages photographiques ou filmés ;
• L’arrêté ministériel n° 04/MIP/020/96 du 26 novembre 1996 portant mesures d’application
de la loi 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la
presse pour les entreprises de presse audiovisuelle 83 ;
• L’arrêté ministériel n° 04/MIP/006/97 du 28 février 1997 portant création de la Commis-
sion de contrôle de conformité des stations de radiodiffusion et des chaînes de télévision
publiques et privées ;
• L’arrêté ministériel n° 04/MIP/008/97 du 3 mai 1997 portant fixation des frais adminis-
tratifs pour l’autorisation de reportages photographiques ou filmés ;
• La Convention collective de la RTNC et la convention collective de l’ACP.

En outre, durant la période de transition, quelques textes ont été adoptés par la HAM, instance
de régulation de la transition, qui a imposé des contraintes aux médias dans les domaines
suivants :
• La publicité (boissons alcoolisées, tradipraticiens, produits toxiques et cosmétiques…) ;
• Les programmes à caractère violent ou contraire aux bonnes mœurs ;
• La diffusion frauduleuse d’émissions, programmes et autres films cinématographiques des
chaînes étrangères ;
• Les émissions radio-télévisées à téléphone ouvert ;
• Les conditions d’enregistrement et situations administratives des médias ;
• L’ethnicisme et le tribalisme dans les médias ;
• La promotion des langues nationales dans les médias publics et privés.

Un ensemble de mesures concernait particulièrement la période électorale (accès des partis


politiques à l’antenne, distribution du temps de parole lors des débats télévisés, neutralité de la
RTNC, publication de sondages d’opinion…).

La faiblesse du cadre actuel se manifeste entre autres par le fait que la procédure à mettre en
œuvre pour ouvrir une chaîne de télévision ou une station de radio demeure floue et qu’aucune
spécificité n’est reconnue aux radios associatives. Le système actuel s’apparente à un simple
système de déclaration : les publications sont enregistrées au niveau du ministère de la
Communication et des Médias et les médias audiovisuels demandent l’attribution de fréquences
au ministère des PTT ou à l’ARPTC qui ne donnent pas d’avis sur le fond du dossier. Comme le
souligne le Vice-Président de l’UNPC (Union Nationale de la Presse Congolaise), Momat Mwana-
Sompo, « On n’exige ni numéro au registre de commerce, ni la composition du capital, ni
même le fait d’avoir un siège 84. » Dans les provinces, la procédure est généralement plus floue
encore. Certaines stations se sont appropriées elles-mêmes une fréquence.

83 Modifié par l’arrêté ministériel n° 04/MCP/011/2002 du 20 août 2002. C’est en annexe à ce texte que figure
le cahier des charges pour les stations de radio et/ou de télévision privée qui est divisé en sept points relatifs
aux modalités d’exploitation ; aux charges relatives à la programmation et la radiodiffusion ; aux charges relatives à la
co-production et aux droits d’auteurs ; aux charges relatives à la publicité, aux dispositions finales, et à l’acte
d’engagement au respect dudit cahier des charges.
84 Momat Mwana-Sompo, Vice-Président de l’UNPC et Directeur de Publication de L’Etendard (Goma), entretien
personnel du 14 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 81


Enjeux et défis des médias congolais

Pour permettre la réorganisation du secteur des médias, plusieurs textes sont en cours d’élabo-
ration et d’adoption dont :
• Une nouvelle loi sur la presse (intégrant pleinement l’audiovisuel) ;
• Une loi organique instituant le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication
(CSAC) et configurant ses compétences et pouvoirs.

Des discussions autour de l’élaboration et l’adoption d’une convention collective des profession-
nels des médias sont également en cours. Les conventions particulières qui existent dans les médias
publics (ACP et RTNC), ne sont plus adaptées, même si celle de l’ACP a été révisée en 2004
avec de notables améliorations. Le SNPP (Syndicat National des Professionnels de la Presse) a
tenté de faire avancer l’idée d’une convention au niveau national. Toutefois, la fixation d’exigen-
ces, même minimales, pour les employeurs privés semble utopique. Le SNPP a donc réduit ses
ambitions à la question de la signature de contrats de travail entre employeurs et employés.

Enfin, il faut souligner que le travail de restauration de la norme ne se limite pas à l’adoption de
nouveaux textes et à la refonte des anciens. Deux autres impératifs s’imposent. D’une part, il
faut vulgariser les textes, car beaucoup de journalistes sont arrêtés pour avoir commis des infra-
ctions (parfois graves), sans malveillance, mais fondées sur l’ignorance, les journalistes ne
connaissant pas les limites que la loi leur impose.

D’autre part, les textes n’ont de sens que s’il existe une administration compétente pour en défi-
nir et en suivre la mise en œuvre et, éventuellement, rappeler à l’ordre les contrevenants.
Comme le souligne Donat M’Baya, Président de l’organisation Journaliste en Danger, la réforme
du cadre juridique ne suffit pas. « Encore faut-il que la législation soit appliquée sur le terrain. »
Et selon Me Lwemba, conseiller au cabinet du Président de la HAM, « Le problème est celui de
l’efficacité de l’administration chargée de la mise en œuvre de la réglementation. Même si on
comble le vide juridique, il faut ensuite qu’il y ait une bonne compréhension par des fonctionnai-
res dans des ministères qui seront responsabilisés pour suivre les dossiers. » Il faut également
que les magistrats ayant à connaître des délits de presse s’approprient ces textes.

Lors d’une tournée en province, les animateurs de JED se sont aperçus qu’aucun tribunal ayant
à se prononcer sur ce type d’affaire ne disposait du texte de la loi de 1996. Le rapport sur la
viabilité des médias réalisé par l’IREX en 2006-2007 mettait d’ailleurs ce point en exergue en
soulignant que « la plus grande faiblesse en RDC, c’est généralement l’application de la loi et
l’impunité de ceux qui la violent 85. »

• Les institutions publiques régissant le secteur des médias

Deux institutions publiques interviennent de façon majeure dans le secteur médiatique :


• Le ministère de la Communication et des Médias (qui a succédé, en novembre 2007, au
ministère de l’Information, de la Presse et de la Communication nationale, lui-même héritier
du ministère de l’Information et de la Presse) ;
• L’instance de régulation : le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication
(CSAC) qui remplacera, courant 2009, la Haute Autorité des Médias (HAM).

85 IREX, Media Sustainability Index, Development of sustainable and independent media in Africa, Washington, 2008,
p.81.

82 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

D’autres structures publiques sont amenées à intervenir dans le secteur de manière ponctuelle,
comme le ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications, chargé de l’octroi des fré-
quences ou l’ARPTC (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo).

Le ministère de la Communication et des Médias


Ce ministère a connu, ces dernières années, une certaine instabilité du fait du changement
régulier de ministre en charge d’un secteur délicat : depuis la constitution du premier gouverne-
ment Gizenga, au terme de la période de transition, trois ministres se sont succédés : Toussaint
Tshilombo Send, Emile Bongeli et Lambert Mende Omalanga.

Dès sa nomination, le 7 février 2007, Toussaint Tshilombo Send avait souhaité « mettre de
l’ordre » dans le secteur et avait ordonné la suspension de 38 entreprises audiovisuelles dont
22 chaînes de télévision et 16 stations de radio qui n’étaient pas en règle avec l’administra-
tion 86. Il avait également imposé que toute demande d’octroi de fréquence soit étudiée par le
Secrétariat Général à l’Information, un service de son ministère, avant d’être transmise au
ministère des PTT.

Le ministère de la Communication et des Médias


Les opérateurs avaient eu beaucoup de diffi-
cultés pour clarifier leur situation dans un
contexte où prédominait, selon eux, « les
lourdeurs administratives et le retard dans le
traitement des dossiers, la multiplicité des
taxes, parfois non réglementaires, exigées et
la persistance de l’interférence de plusieurs
services 87. » Le ministre Emile Bongeli, entré
en fonction en décembre 2007, a autorisé les
chaînes suspendues à émettre à nouveau,
après qu’une dizaine d’entre elles aient effecti-
vement régularisé un minimum leur situation. © Y. Kalikat

Le ministère de la Communication et des Médias semble souffrir de trois carences :

• La définition d’une politique nationale en matière de médias n’est pas encore finalisée. Le
ministre du gouvernement de Transition, Henri Mova Sakanyi, avait élaboré un ambitieux
Plan directeur qui n’a pas pu être mis en œuvre ;

• La faiblesse de l’administration : L’action quotidienne du ministère ne peut se reposer sur


une équipe permanente de fonctionnaires spécialisés, maîtrisant les paramètres techni-
ques de leur secteur. L’administration est actuellement sous-équipée et sous-informée sur
les questions les plus cruciales concernant les évolutions médiatiques ;

86 Les chaînes touchées par cette mesure étaient : Horizon 33, CCTV, CKTV, Mirador TV, Molière TV, Canal 5, Planète
TV, CMC, Couleur TV, Business Radio Télévision (BRT Africa), Hope TV, Nzondo TV, New Look, Radio Télévision
Message de Vie, Studio Sango Malamu, Global TV, Radio Lisanga Télévision, Raga +, Radio Télévision La Voix de
l’Aigle, Radio Télévision Assemblée Chrétienne de Kinshasa, Numérica TV, Canal Futur TV et Télé Sentinelle. En plus
de huit radio couplées avec ces télévisions, étaient également fermées Radio Tam-Tam, Radio Kintuadi Radio
Méthodiste Lokole, B-One Radio FM, Radio Media Vision Sud, Radio Elikya et Radio Réveil FM.
87 FSP 2005-53, Appui à la structuration du secteur radiophonique en Afrique francophone, rapport d’expertise
République démocratique du Congo, mars 2008, p.6.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 83


Enjeux et défis des médias congolais

• L’absence de moyens des services décentralisés : Chaque chef-lieu de province dispose


d’une « Division provinciale du ministère de la Communication et des Médias » qui joue un
rôle parfois actif dans l’octroi des licences 88. Ces services manquent totalement de
moyens. Dans le Sud-Kivu par exemple, la division provinciale ne dispose même pas d’un
bureau. Selon une étude réalisée en 2008, « c’est l’UNICEF qui lui offre occasionnellement
un cadre matériel de travail 89. »

Les médias attendent également que le ministère joue un rôle actif en définissant les modalités
d’accès à l’aide indirecte ou directe de l’État aux médias privés.

L’aide publique à la presse privée est réclamée depuis des années par les professionnels des
médias congolais. La loi de 1996 prévoit que « le journaliste bénéficie dans l’exercice de ses
fonctions de tous les tarifs préférentiels » (article 12), applicables en matière de transport ou de
télécommunications. Elle stipule également que « l’État peut octroyer une aide indirecte aux
entreprises privées de presse » (article 17), ce qui ouvre la possibilité d’une fiscalité adaptée et
d’un allègement des taxes à l’importation des matières premières.

L’aide publique directe est toutefois liée à des expériences de triste mémoire. En 1998, le
Président Laurent-Désiré Kabila, avait annoncé l’octroi d’une aide de 1 million de US$ à la
presse privée. Un groupe d’éditeurs s’était aussitôt formé, baptisé CASPROM (Caisse de
Solidarité des Professionnels des Médias), afin de se partager ces dividendes. Quelques
journaux (Le Potentiel, Le Phare) avaient refusé d’intégrer le groupe des bénéficiaires, estimant
les conditions du partage peu claires et critiquant l’opacité de ce don présidentiel. L’« effet
CASPROM » avait engendré des revirements de ligne éditoriale et, surtout, créé des divisions qui
perdurent entre les éditeurs 90.

En 2007 et 2008, une aide de 2 millions US$ a été annoncée, mais n’a jamais été libérée. Le
ministère argue qu’il a demandé aux organisations professionnelles de réfléchir à des priorités
et que ces dernières sont incapables de lui transmettre des demandes collectives appropriées.
Selon Le Potentiel, la plupart des éditeurs « ont manifesté une vive hostilité contre la proposi-
tion d’achat d’une imprimerie communautaire » souhaitant chacun « affecter sa part selon sa
discrétion 91. » Du côté de l’audiovisuel, les patrons soulignent surtout le caractère insignifiant
des montants qui pourraient être espérés au regard des coûts de fonctionnement de leurs
médias.

Réclamée à cor et à cri, l’aide publique à la presse privée fait l’objet de multiples controverses :
• Quant à son principe : « L’aide devrait être présentée comme un appui au service public
que constitue la presse, remarque un journaliste, pas comme un cadeau que nous fait le
ministère. » ;
• Quant à ses modalités d’octroi : « devant ce paysage médiatique bigarré, écrit Le Potentiel,
où la quantité l’emporte sur la qualité des services rendus au public, quel média écrit ou
audiovisuel serait éligible à la dotation et à quel montant pourrait-il prétendre ? »

88 Cette division côtoie une division provinciale des PTT qui résout les problèmes liés à l’octroi des fréquences.
89 Stratégie de Développement de la Radiodiffusion : Sud-Kivu, p.11.
90 Voir Institut Panos Paris, Aides publiques aux médias d’Afrique Centrale : pourquoi ? comment ?, Paris, 2005, p.47.
91 Ben-Clet, « Aide publique à la presse : la fureur disproportionnée des éditeurs », in Le Potentiel n°4420, 11 sep-
tembre 2008.

84 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

L’instance de régulation : de la HAM au CSAC


La Haute Autorité des Médias (HAM) est issue du Dialogue Intercongolais, convoqué pour mettre
un terme à la guerre qui ravageait le pays. Installée en juillet 2003, son existence juridique
reposait sur l’article 154 de la Constitution de la Transition (du 4 février 2003) et sa loi organique
promulguée le 30 juillet 2004.

Institution citoyenne d’appui à la démocratie, la HAM s’est imposée, durant la période électorale,
comme un acteur central du champ des médias, son pouvoir étant largement supérieur à celui
des autres instances de régulation qui ont vu le jour sur le continent africain depuis le processus
de libéralisation des médias au début des années 1990.

La HAM avant le pillage du 27 juillet 2006 Durant la transition, elle a bénéficié d’un appui important de la
part des bailleurs de fonds 92 et du soutien diplomatique du
Comité International d’Accompagnement de la Transition
(CIAT), ce qui a favorisé son bon fonctionnement. Avec pour
triple vocation de garantir la liberté de communication, d’assu-
rer l’égal accès des forces politiques aux canaux d’expression
(particulièrement en période électorale) et de protéger les inté-
rêts des publics destinataires des informations produites par
les organes de presse, la HAM s’est implantée a posteriori dans
un paysage médiatique foisonnant comptant déjà plus de 200
publications enregistrées, plus de 150 stations de radio et une
© P. N’sana soixantaine de stations de télévision.

Disposant d’un pouvoir de sanction (suspension d’une publication ou d’un programme, suspen-
sion d’une publication, d’un programme ou d’un média pour une période de maximum trois
mois) lors de manquements graves à la déontologie ou de violations de la loi par les médias, la
HAM n’a pas hésité à en user durant la période électorale où la question du pluralisme de l’in-
formation et du partage équitable de la parole dans l’espace public était particulièrement cen-
trale. Sur les 1 050 plaintes qu’elle a enregistrées et traitées depuis qu’elle existe (460 plaintes
externes et 590 auto-saisines), plus de 800 cas étaient liés à la période électorale 93. « Il est vrai
que la HAM a frappé souvent, reconnaît-elle dans son propre bulletin, mais pouvait-elle ne pas
le faire tellement il y avait d’abus, de laisser-aller, de laisser-faire et d’entorses aux règles d’éthi-
que et de déontologie professionnelle (…) et surtout une mauvaise foi caractérisée chez les
acteurs politiques congolais 94. » C’est ainsi que certains retiendront à son sujet sa « fonction
fouettarde », ou son surnom de « Hama » (qui signifie « marteau » en swahili).

Même si son interventionnisme a été critiqué par les professionnels des médias, ces derniers
reconnaissent à présent, presque à l’unanimité, que « même si ses aspects caporalistes ont
choqué certains, la HAM a joué un grand rôle pour que les élections se passent bien 95. »

92 La HAM a été soutenue entre autres par le PNUD, la coopération allemande, la coopération britannique (via
l’Institut Panos Paris), la coopération belge (via l’APEFE), l’Union européenne (via le GRET), l’UNESCO et la coopé-
ration française.
93 Durant les élections, ses principales sanctions ont été les suivantes : suspension de journaux (6 titres), suspension
de chaînes de télévision (10), suspension d’émissions spécifiques (4), embargo contre les acteurs politiques sur tous
les médias congolais (14), blâmes et mises en garde en direction de directeurs des programmes et de publication.
94 Le Régulateur, Lettre mensuelle de la Haute Autorité des Médias, n°2, juillet 2008, p.3.
95 Emmanuel Kabongo, expert, entretien personnel du 11 août 2008.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 85


Enjeux et défis des médias congolais

La Haute Autorité des Médias était composée de 21 membres (formant son assemblée plénière)
dont 8 issus des composantes et entités du Dialogue intercongolais (configuration 1+4) formant
le bureau. Les 13 autres membres provenaient des associations professionnelles et non-profes-
sionnelles des médias, désignés par leur corporation96. Son organe décisionnel (le bureau, appuyé
par l’Assemblée plénière) se répartissait en cinq commissions spécialisées :
• Commission Spéciale Saisine et Plaintes ;
• Commission Spéciale de Contrôle de Conformité de la Publicité ;
• Commission Spéciale Études, Promotion et Développement ;
• Commission Spéciale Réglementation et Avis ;
• Commission Spéciale Enregistrement et Contrôle des Médias.

La HAM disposait en outre de deux organes techniques : le Centre de Monitoring des Médias
Congolais (CMMC, précédemment appelé CEMPC)97 et le Secrétariat d’Instruction (SI) de la
Commission Saisine et Plaintes.

Durant la période électorale, la HAM a mis en place, en outre, une Commission de Vigilance sur
l’Éthique Électorale dans les Médias (CVEM), structure collégiale associant des représentants de
l’UNCP et de l’OMEC, établie dans les différentes provinces et chargée d’intervenir dans l’urgence
face aux cas de flagrance 98.

A l’intérieur du pays, la HAM disposait d’une antenne par province, composée initialement de six
personnes, réduite à deux après les élections. Durant la transition, l’État congolais est intervenu
dans le fonctionnement de l’institution à hauteur d’environ 320 000 000 f.c. par an (640 000 US$
par an) dont la part la plus importante a servi à payer les salaires des membres du bureau et de
l’Assemblée plénière (de 1 500 à 3 500 US$ par mois) 99. Le reste du budget a été délivré au
compte-goutte étant donné les problèmes de décaissement du Trésor public congolais. Le fonc-
tionnement de la HAM et le salaire des personnels techniques a donc été pris en charge à 90 %
par les bailleurs de fonds, pour un montant d’environ 700 000 € par an en 2005 et 2006.

Depuis le 30 juin 2007, l’État congolais est censé assumer l’ensemble des salaires. Les membres
du centre de monitoring ont été réduits à huit et sont payés grâce à un prélèvement effectué sur
les frais du cabinet du Président. Neuf observateurs ont dû être « mis en congé ». Quant aux
antennes de province, la plupart n’ont plus payé leur loyer depuis décembre 2007 et sont
menacées d’être délogées. Les salaires des agents ne sont plus versés, ce qui entraîne une
démobilisation croissante de ces derniers.

Institution transitoire, la HAM a souhaité continuer à exercer ses pouvoirs après la formation du
gouvernement issu des élections démocratiques, suscitant des contestations. Tout comme la
CEI, elle s’est tournée vers la Cour Suprême qui a confirmé (le 30 janvier 2008) que la HAM
restait (seule) compétente en matière de régulation des médias jusqu’à la mise en place du
CSAC. Sa légitimité demeure toutefois contestée par une partie de la profession.

96 Voir Mashini Mwatha Cléo, Mbalanda Kisoka Paulin et Kabongo Malu Emmanuel, La régulation des médias en RDC.
Expérience et perspectives : de la HAM au CSAC, Kinshasa, UNESCO-APEFE, 2008.
97 Le 29 février 2008, le bureau de la HAM décidait de changer la dénomination du Centre d’Écoute et de Monitoring
de la Presse congolaise afin de l’adapter à la loi budgétaire (Décision n°HAM/CP/003/2007).
98 Décision HAM/AP/077/2006 du 19 avril 2006 portant création de la CVEM.
99 Voir le Rapport annuel de la HAM, Août 2005-Juillet 2006, p.34.

86 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

La HAM :
leçons à retenir pour la régulation en RDC

La HAM était une institution conjoncturelle, avec des objectifs très ambitieux et des
compétences étendues. Sa courte vie permet de retenir quelques leçons, au moment où
le CSAC s’apprête à lui succéder.

Eviter les chevauchements de compétences avec d’autres acteurs. La HAM a effecti-


vement connu des relations difficiles avec plusieurs autres instances :
• Le ministère de l’Information et de la Presse qui a mal supporté la création « ex
nihilo » de cette institution nouvelle qui lui ôtait une large partie de ses prérogati-
ves. Les conflits de compétence incessants ont entraîné une cacophonie autour de
décisions contradictoires (le ministère suspendant, par exemple, des chaînes de
télévision ou des émissions dont le dossier était en cours d’examen devant le
bureau de la HAM) ;
• L’OMEC (Observatoire des Médias Congolais) : instance d’autorégulation.
Reconnue compétente en matière d’éthique et de déontologie. La HAM a voulu
intégrer dans son Règlement intérieur une collaboration avec l’OMEC, mais qui
n’a jamais correctement fonctionné. La HAM, qui aurait dû s’en prendre prioritai-
rement aux entreprises de presse violant la loi et non aux journalistes individuels
violant la déontologie professionnelle, a pourtant suspendu des journalistes, pré-
tendant suppléer à la léthargie de l’autorégulateur ;
• La Commission de censure des chansons et spectacles et la Commission de
contrôle et de visa de la publicité. Cette dernière est censée donner son aval pour
la diffusion des messages publicitaires et spots, mais la HAM a eu à interdire des
messages qui avaient été avalisés par la commission de censure.

Avec l’ARPTC (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du


Congo), la HAM a pu signer un accord cadre en mai 2006 qui spécifiait les compéten-
ces respectives des deux autorités de régulation100.

Jouir d’infrastructures appropriées. La HAM a fonc-


tionné de manière optimale jusqu’au pillage de ses
locaux, à 48h du premier tour des élections présiden-
tielles, le 28 juillet 2006. Relogée provisoirement aux
Galeries présidentielles, elle a ensuite été installée au
10e étage de la tour de la RTNC, ce qui la place dans une
position extrêmement ambiguë. Peut-on être hébergé
par un des médias que l’on est censé surveiller…
© IPP
La HAM après le pillage du 27/07/06

100 Sur le contenu de cet accord cadre, voir Mashini, Kabongo et Mbalanda, 2008, p.48.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 87


Enjeux et défis des médias congolais

surtout si on ne parvient pas à honorer le paie-


ment du loyer ? Certains observateurs remarquent
que le travail du Centre de monitoring n’est plus
aussi équilibré qu’auparavant : « Ce sont toujours
les mêmes chaînes qui sont ciblées. Il y a plus de
© M.S. Frère décisions prises contre certaines chaînes », remarque
Le CEMPC avant le pillage du 27/07/06
Me Bosamba, juriste au secrétariat d’instruction des
plaintes de la HAM. Un des conseillers de la HAM ne
manque pas de qualifier celle-ci de « SDF », ce qui
« fragilise sa marge de manœuvre 101. »

En outre, la remise sur pied et la multiplication des


antennes provinciales, dans un contexte où l’État
congolais passe de 11 à 26 provinces, est également
© P. N’sana
une nécessité. « Dans la perspective de la décentrali-
Le CEMPC après le pillage du 27/07/06
sation, explique Primo Mukambilwa, actuel Président de
la HAM, au-delà des élections locales, il y aura de plus en plus de décisions qui se
prendront au niveau des entités décentralisées. On ne peut pas se contenter d’observer
les médias qui émettent au niveau national. Il faut se déployer au niveau provincial, et
peut-être même au niveau local. » Il est important que les médias de province puissent
être suivis localement et se référer à une autorité présente localement, sans devoir se
tourner constamment vers Kinshasa.

Disposer d’un personnel compétent. La HAM pourra laisser en héritage au CSAC un


embryon d’administration permanente et apolitique susceptible de constituer la
mémoire et le réservoir d’expertise technique de l’institution. Grâce à l’activité de la
HAM, une vingtaine de juristes congolais ont pu se spécialiser dans le domaine de la
régulation et plus largement du droit des médias, matière qui restait largement mécon-
nue en RDC. Des observateurs-analystes et des techniciens ont également été formés au
monitoring des médias audiovisuels et de la presse écrite. Toutefois, le départ successif
des présidents a suscité une certaine instabilité au sein du personnel : Modeste Mutinga
a été élu sénateur en janvier 2007 ; Esdras Kambale, son successeur, est devenu minis-
tre de la Culture et des Arts en novembre 2007. Dominique Sakombi Inongo, 2e Vice-
Président, qui lui a succédé, a été suspendu de ses fonctions le 4 avril 2008, suite à
une « disparition » de fonds débloqués auprès du Trésor Public pour payer les employés
du centre de monitoring. C’est donc actuellement l’ex-3e Vice-Président, Primo
Mukambilwa Bwami, qui occupe le siège présidentiel. Cette valse des présidents, ainsi
que les difficultés financières de l’institution, n’ont pas contribué à stabiliser le person-
nel compétent et laissent craindre une dispersion de l’héritage…

Plus que tout, ce que la HAM laisse comme acquis, c’est l’idée de la pertinence et de
l’utilité de la régulation indépendante, désormais bien ancrée auprès des différents
acteurs du secteur des médias ; un acquis considérable dans un pays où les médias
privés se sont développés pendant près de quinze ans sans régulateur 102.

101 Le Régulateur, Lettre mensuelle de la Haute Autorité des Médias, n°2, juillet 2008, p.3.
102 Voir l’étude intitulée Diagnostic sur la régulation en RDC de l’Institut Panos Paris (mai 2007).

88 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) est prévu par l’article


212 de la Constitution du 18 février 2006 qui stipule qu’il « a pour mission de garantir et d’as-
surer la liberté et la protection de la presse, ainsi que tous les moyens de communication de
masse dans le respect de la loi. Il veille au respect de la déontologie en matière d’information
et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens
officiels d’information et de communication. La composition, les attributions, l’organisation et
le fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication sont fixés par
une loi organique. »

Dès la mise en place du CSAC, quelques priorités s’imposeront sans doute pour compléter la
réglementation :
• L’adoption des cahiers de charges des médias audiovisuels adaptés aux catégories existan-
tes (radios commerciales, communautaires, associatives, confessionnelles, scolaires et
académiques…) ;
• L’établissement, à Kinshasa, d’un plan de fréquence tenant compte de la nécessité de
restituer à Brazzaville celles qui lui sont officiellement attribuées ;
• La réglementation effective en matière de programmation (entre autres les questions liées
aux quotas et aux droits de diffusion des productions étrangères) ;
• La réglementation de la publicité ;
• La réforme du statut de la RTNC (et sa conversion en un véritable « service public ») ;
• La prise en compte dans le droit congolais des évolutions internationales (techniques et
réglementaires), entre autres relatives aux nouvelles technologies.

Les organisations professionnelles et l’autorégulation


Les initiatives entreprises pour mieux encadrer le secteur des médias n’émanent pas seulement
de l’autorité publique. Depuis de nombreuses années, les organisations professionnelles des
médias tentent elles aussi de contribuer à cette restructuration.

En mars 2004 s’est tenu le Congrès


national de la presse congolaise (dit
« Congrès de la refondation »), qui
a regroupé plus de 200 représentants
de la profession, provenant des onze
provinces du pays. Cette rencontre
a permis de liquider définitivement
l’ancienne organisation profession-
nelle, l’Union de la Presse Congolaise Congrès National de la Presse, 2004
© IPP

(UPC, anciennement UPZa), qui ne


s’était plus réunie depuis 1989, pour mettre en place une nouvelle structure faîtière, l’UNPC
(Union Nationale de la Presse Congolaise), destinée à coiffer toutes les associations du secteur.

Manifestant leur volonté de poser eux-mêmes des normes guidant l’exercice de la profession, les
journalistes congolais ont également adopté, durant le Congrès, un Code de déontologie et mis
en place un organe d’autorégulation, l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC).

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 89


Enjeux et défis des médias congolais

• L’autorégulation : le Code de déontologie et l’OMEC

Les médias congolais se sont dotés, le 4 mars 2004, d’un Code de déontologie qui met en avant
les droits et les devoirs du journaliste congolais. Il stipule dans son article 2 qu’un journaliste
doit « faire preuve, dans ses tâches quotidiennes, d’équité, d’exactitude, d’honnêteté, du sens
de responsabilité, d’indépendance et de décence dans la relation des faits. »

Les grands principes de ce Code de déontologie, qui est accompagné d’un Acte d’engagement
du journaliste congolais, sont similaires à ceux que l’on retrouve dans tous les textes de réfé-
rence en la matière : le chercheur Vicky Elongo résume dans le tableau suivant les principes à
suivre et les fautes professionnelles incriminées par les textes.

Textes 103
Principes Dérives (articles)
Recherche de l’information

Mention et/ou identification Absence des sources et/ou CD : 8


des sources refus d’identifier les sources

Confrontation des sources Rumeurs CD : 6


Non-vérification des faits AE : 2

Loyauté Plagiat CD : 8
AE : 10

Rigueur : exactitude, équilibre Altération des faits (sensationnalisme, CD : 2, 6, 9


grossissement, omission ou manipulation des faits)
Traitement démesuré des faits, manque AE : 1, 2
de précisions et de sens critique

Impartialité Parti pris CD : 3 ; AE : 4


Traitement de l’information

Indépendance Apologie ou propagande CD : 2, 18


Culte de la personnalité
Achat de conscience

Mesure dans l’expression Publication de faits non pertinents ou peu utiles CD : 13


touchant à l’honneur de la personne, à l’ordre social, etc.
Propos sans retenue (indécence)

Respect de la personne Diffamations et/ou injures : atteinte à la dignité, CD : 11


atteinte à l’honneur AE : 6
Atteinte à la vie privée
Stigmatisation des personnes vulnérables

Respect de l’ordre Incitation au désordre, à la haine, au meurtre, CD : 5, 11


et de la tranquillité à la discrimination, etc. AE : 7
Apologie des valeurs négatives (vol, viol, prostitution, etc.)

103 CD : Code de déontologie du journaliste congolais ; AE : Acte d’engagement du journaliste congolais.

90 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Textes
Principes Dérives (articles)

Respect des autorités et Outrages (diffamations, médisances, calomnies, injures) CD : 11


des institutions publiques à l’endroit des autorités et institutions
Traitement de
l’information

Solidarité professionnelle Plagiat d’un confrère CD : 14


Refus d’identifier un confrère AE : 9, 10, 11
Utilisation des médias pour régler des querelles
ou critiquer publiquement un confrère
l’information

Rectification immédiate Refus de rectifier une erreur CD : 10


Suivi de

de toute information erronée Récrimination des rectificatifs ou droits de réponse AE : 3


Droit de réponse ou rectificatif Utilisation d’un média pour s’attaquer à un confrère

Également issu du Congrès National de la Presse, l’OMEC (Observatoire des Médias Congolais)
est une instance d’autorégulation, composée de journalistes et de membres de la société civile.
Il constitue une instance morale de référence, chargée de contrôler le respect par les profession-
nels de ce Code d’éthique et de déontologie et de l’Acte d’engagement du journaliste congolais
qui l’accompagne. Présidé par un des premiers éditeurs de la presse privée, Polydor Muboyayi
Mubanga (Directeur du quotidien Le Phare), l’OMEC s’appuie sur un secrétaire permanent (le
Pr. Munsoko, enseignant à l’IFASIC) et un personnel administratif limité. L’OMEC tranche les
cas délictueux qui sont soumis à son attention par le biais de la saisine externe ou de l’auto-
saisine. Ses sanctions sont purement morales : il rédige et fait publier dans la presse des com-
muniqués qui mettent en cause le journaliste coupable d’une violation de la déontologie, en
espérant que cette dénonciation publique ait un impact pédagogique. Il peut également deman-
der à la commission de discipline de l’UNPC de prendre des sanctions plus lourdes comme le
retrait de la carte de presse.

Principales dérives constatées


L’OMEC a traité, depuis son installation, 221 plaintes (dont 52 transmises par la HAM)104 et a
publié plusieurs rapports de monitoring circonstanciés. Les dérives épinglées s’articulent
souvent autour de l’article 2 (portant sur l’indépendance, la responsabilité, l’équité et l’objecti-
vité) et de l’article 5 (interdisant la médisance, l’injure, les accusations sans preuve) 105.
Certaines dérives sont imputables aux entreprises (qui violent la confraternité et exploitent leur
personnel), d’autres aux journalistes individuels (« coupage »). Dans ses derniers rapports,
l’OMEC a épinglé certains types de programmes particulièrement problématiques :

• Les débats « achetés » dans les médias audiovisuels. Le rapport remarque, au sujet des
journalistes animant ces débats : « Beaucoup de complaisance a été constatée dans leurs
rapports, sur les plateaux, avec les invités. Pour peu, le public serait tenté de croire à la
montée des produits médiatiques faits sur commande. »106 ;

104 Polydor Muboyayi Mubanga, entretien personnel, mars 2009.


105 Rapport d’observation de l’OMEC, mai-juin 2008, p.2.
106 Rapport d’observation de l’OMEC, mai-juin 2008, p.2.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 91


Enjeux et défis des médias congolais

• La promotion de la pharmacopée traditionnelle au travers de programmes censés être d’in-


formation générale. C’est une pratique que l’OMEC qualifie de « malfaçon journalistique
dangereuse. » « En profitant ainsi de la naïveté de la population, un tel tapage médiatique
qui pousse à la consommation de ces produits sans posologie correcte prédispose celle-ci
à des conséquences sanitaires incalculables. » Et le rapport met en cause les émissions
« Bloc-note Santé » de CCTV, « Santé pour tous » de BRT Africa, « Maxi Santé » de
Horizon 33 , « Maxi TV » de RLTV, « A Vrai Dire » de Raga+. Les traitements présentés et
les guérisons promises touchent essentiellement le champ délicat de la stérilité et des
maladies sexuellement transmissibles ;

• Le sensationnalisme est aussi fréquemment dénoncé. Il n’est pas rare de voir à la télévision
des images en gros de plan de femmes assassinées ou violées, gisant dans leur sang 107 ;

• La publication de fausses nouvelles et la diffusion de rumeurs constituent une autre pratique


courante, parfois au service de stratégies politiques. Nzondo TV (du Pasteur Denis Lessie)
proposait une émission intitulée « L’inspecteur » qui donnait la parole à des « auditeurs »
(les appels téléphoniques étaient en fait fabriqués) qui émettaient des jugements et avan-
çaient des affirmations sans fondement sur les membres du gouvernement.

Enfin, des dérives plus techniques sont également fréquentes, comme le fait de publier ou diffu-
ser l’information provenant de sources non identifiées. Les agences de presse locales (Dia, APA,
Syfia, ACP…) voient leurs contenus littéralement exploités sans qu’aucune mention soit faite de
la source. La question du Code de déontologie et de l’Acte d’engagement qui y est associé ren-
voie à celle de l’identification professionnelle des journalistes. En effet, pour qu’un journaliste
se sente tenu de respecter des principes établis par la profession, il faut qu’il soit reconnu et
identifié comme membre de la profession. Depuis plus de dix ans, les journalistes congolais se
plaignent de manière récurrente de la présence de « moutons noirs » parmi eux, d’usurpateurs
qui s’arrogent le titre de journaliste sans être réellement membres de la profession. Les cartes
professionnelles, censées distinguer qui est journaliste et qui ne l’est pas, sont normalement
délivrées par l’UNPC.

Jusqu’à la fin des années 1980, ces cartes, délivrées par l’UPZa, étaient appréciées car elles
donnaient droit à un avantage important : la gratuité des transports publics pour le journaliste.
Toutefois, la disparition progressive de ces transports, doublée d’une augmentation exponen-
tielle du nombre de personnes évoluant dans le secteur des médias a entraîné une perte de
motivation des journalistes pour obtenir cette carte professionnelle. Un processus d’identifica-
tion des journalistes avait été entrepris par la commission de la carte au sein de l’UNPC, après
le Congrès de 2004, mais les fonds alloués par l’OIF pour la confection de nouvelles cartes ont
disparu, entraînant une grave crise au sein de l’Union. Dès lors la confusion continue à régner :
il demeure impossible de savoir qui est journaliste professionnel et, dès lors, de procéder à une
réelle autorégulation.

• Les associations professionnelles

Quatre année après le Congrès, les organisations professionnelles se sont multipliées, avec un
essor important des regroupements régionaux et provinciaux. Se sentant délaissés par des struc-

107 Voir, par exemple, le rapport de l’OMEC sur la chaîne ANTV (2 juin 2008).

92 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

tures de défense de la profession trop « kinocentristes », les journalistes des provinces ont com-
mencé à s’organiser indépendamment des structures nationales.

Les problèmes rencontrés par les médias de province sont différents de ceux de Kinshasa et les
journalistes et entrepreneurs de presse locaux souhaitent avoir leur propre marge de manœuvre
pour résoudre ces difficultés.

Les principales associations


de la presse congolaise

L’UNPC (Union Nationale de la Presse Congolaise), 2004


Présidente : Chantal Kanyimbo (journaliste à la RTNC)
Secrétaire exécutif : Kasonga Tshilunde
Issue du Congrès de mars 2004, l’UNPC est une structure professionnelle faîtière qui
chapeaute toutes les associations et regroupements professionnels du secteur des médias.
Elle a pour vocation de fédérer l’ensemble de la profession et dispose de pouvoirs
importants comme celui d’octroyer ou de retirer la carte professionnelle. Suite à des
dissensions entre le Président élu en 2004, Kabeya Pindi Pasi, et le reste de l’équipe
dirigeante, l’UNPC traverse une crise interne importante.

L’ANEAP (Association Nationale des Entreprises Audiovisuelles Privées), 2004


Président : Kibambi Shintwa (Directeur de Tropicana TV et Numérica TV)
Vice-Président : Jo Tala Ngaï (PDG de Antenne A)
Secrétaire exécutif : Ricky Mapama (Radio Réveil / SFCG-Centre Lokole)
L’ANEAP a pour vocation de promouvoir les entreprises audiovisuelles privées à travers
l’appui à la numérisation et la formation des personnels.
C’est une structure encore fragile qui ne dispose pas de siège, ni de moyens de fonc-
tionnement et peine à dynamiser l’adhésion de ses membres dans un environnement
très concurrentiel.

L’ANECO (Association Nationale des Éditeurs Congolais), 2004


Président : André Ipakala Mobiko (Directeur de Publication de La Référence Plus)
L’ANECO a pour vocation principale d’appuyer la structuration des entreprises de presse
écrite. Après avoir travaillé, sans grand succès, sur l’adoption d’une grille tarifaire har-
monisée pour la publicité dans la presse écrite108, l’ANECO s’est lancée dans un projet
de messagerie de presse soutenu par le GRET qui concerne trois titres de presse kinois.

108 Un accord de loyauté a été signé par une quarantaine de journaux en 2005, mais qui n’a jamais été respecté.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 93


Enjeux et défis des médias congolais

L’OMEC (Observatoire des Médias Congolais), 2004


Président : Polydor Muboyayi Mubanga (Directeur de Publication du Phare)
Secrétaire permanent : Pr. Bernard Munsoko
Structure d’autorégulation, l’OMEC a pour vocation de contrôler le respect du Code
d’éthique et de déontologie. Il mène des activités de vulgarisation du code, de sensibili-
sation des journalistes sur des thèmes ponctuels (édition d’un Guide pratique du jour-
naliste en période électorale), de suivi des contenus (publication de rapports réalisés
par son service de monitoring). En dépit de moyens consistants au départ, ses activités
et sa réactivité demeurent réduites.

L’ARCO (Association des Radios Associatives et Communautaires du Congo),


2001
Président : Freddy Mulongo
L’ARCO avait pour vocation de mener des actions de formation et de soutien à l’équipe-
ment au profit des radios communautaires et associatives. Dirigée par Freddy Mulongo,
ancien directeur de Radio Réveil à Kinshasa, elle comptait, au moment de sa « toute-
puissance » en 2004, 120 radios membres. Elle avait entamé la mise en place de coor-
dinations provinciales, qui auraient pu jouer un rôle important dans le renforcement des
capacités des radios communautaires et associatives dans les provinces. L’association
est aujourd’hui en léthargie, après que les modalités de sa gestion par son Président
(vivant désormais à l’étranger) aient été critiquées par les radios membres.

La FRPC (Fédération des Radios de Proximité du Congo), 2006


Président : Abbé Jean Bosco (Radio Maria, Bukavu)
Secrétaire exécutif : Rigobert Malalako (Radio Bangu, Kimpese, Bas-Congo)
Cette fédération a vu le jour en novembre 2006, se voulant implicitement une alterna-
tive à l’ARCO. La FRPC se présente comme une Fédération de réseaux provinciaux de
radios (RATECO, REMACOB, coordination ARCO-Katanga qui s’est autonomisée…).
Selon une étude réalisée en novembre et décembre 2007, les statuts de la Fédération ne
sont pas encore vulgarisés, mais « bon nombre de radios déclarent s’y reconnaître 109. »

L’UCOFEM (Union Congolaise des Femmes des Médias), 1997


Présidente : Dorothée Swedi
Vice-Présidente : Francine Umbalo
Secrétaire permanente : Antoinette Nvunda

L’UCOFEM, créée en 1997, rassemble des femmes travaillant dans les médias et sou-
cieuses de s’engager dans un combat contre la discrimination dont les femmes sont
victimes dans les médias, à deux niveaux :
• En tant que professionnelles des médias : les femmes journalistes souffrent de
discriminations diverses dans les entreprises qui les emploient ;
• En tant que sujets des médias : les médias congolais véhiculent souvent une
image stéréotypée et négative de la femme.

109 Un accord de loyauté a été signé par une quarantaine de journaux en 2005, mais qui n’a jamais été respecté.

94 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

L’UCOFEM compte une vingtaine de membres actives qui mènent des actions à
l’intention des femmes journalistes (conférences, formations, concours...) et tâchent
d’orienter de manière plus positive l’image des femmes dans les médias.
A noter qu’il existe quatre autres associations de femmes professionnelles des médias
en RDC : l’AJPF (Association des Journalistes de la Presse Féminine), les branches
congolaises de FEMMED WOMMED (Réseau Africain des Femmes des Médias) et de
l’APAC (Association des Professionnelles Africaines de la Communication), ainsi que
l’AFEMECO (Association des Femmes des Médias du Congo).

Le SNPP (Syndicat National des Professionnels de la Presse), 1998


Secrétaire général : Stanis Nkundiye

Le SNPP est une structure professionnelle, créée en 1998, qui défend les intérêts des
journalistes congolais en tant qu’employés tant du secteur public que du secteur privé
des médias.
Il vise à assurer « la défense, la protection et la promotion des intérêts professionnels et
moraux de ses membres pour une amélioration constante de leurs conditions de
travail et de leur niveau de vie ».
Le SNPP est le seul syndicat spécialisé dans le secteur des médias, où il côtoie d’autres
délégations qui sont des branches sectorielles de syndicats nationaux. Le SNPP compte
actuellement 480 membres, émanant très majoritairement des médias publics. « Nous
avons de grosses difficultés pour approcher les journalistes du secteur privé, reconnaît
Stanis Nkundiye. Ils n’ont pas de contrat, il n’y a pas de convention collective ; ils sont
en insécurité. »

Les organisations provinciales


• L’AEJIK (Association des Éditeurs de Journaux Indépendants du Katanga) ;

• L’AFEMEK (Association des Femmes des Médias du Katanga) ;

• Le RATECO (Réseau des Radios et Télévisions de l’Est du Congo) ;

• Le REMACOB (Réseau des Médias Associatifs et Communautaires du Bas-


Congo) ;

• L’AFEM-SK (Association des Femmes des Médias du Suk Kivu) ;

• Le REMACPO (Réseau des Médias Associatifs et Communautaires de la Province


Orientale) ;

• Le REMACK (Réseau des Médias Communautaires du Katanga) ;

• Le RATEPROKA (Radios et Télévisions de la Province du Kasaï).

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 95


Enjeux et défis des médias congolais

Les associations et organisations professionnelles peuvent-elles contribuer efficacement à la struc-


turation et à la professionnalisation des médias congolais ? Si plusieurs s’y attèlent avec énergie
et inventivité, elles demeurent, dans l’ensemble, fragiles et confrontées à de nombreux problèmes :

• L’absence de volontariat. Les associations professionnelles reposent souvent sur une impli-
cation bénévole de militants qui sont par ailleurs salariés. En RDC, il est pratiquement
impossible d’obtenir l’engagement bénévole de professionnels qui luttent au quotidien
pour leur survie ;

• La forte personnalisation des associations qui sont liées au dynamisme de leur animateur
principal. « Or, ces animateurs principaux sont souvent par ailleurs des personnalités
importantes dans le secteur des médias et n’ont pas forcément de temps à consacrer à
l’association », remarque un opérateur. En outre, le départ de cette personnalité phare peut
entraîner la disparition de l’association si elle est trop intrinsèquement liée à cet individu ;

• Le difficile consensus professionnel. Fondement d’une association corporatiste, le senti-


ment d’appartenance commun peut être difficile à construire vu le poids du politique dans
les médias : le journaliste est tiraillé en permanence entre son identité professionnelle et
son appartenance politique. Cette situation est particulièrement sensible dans les associa-
tions patronales (ANEAP et ANECO) ;

• La démocratie associative interne est difficile à instaurer pour des associations fragiles et
précaires. La plupart des associations ne respectent pas leurs propres statuts, ne tiennent
pas leurs assemblées générales et ne renouvellent pas leurs instances aux dates requises.
C’est la question du coût qui est souvent soulevée pour des organisations qui doivent trouver
les moyens pour déplacer leurs membres.

La plupart de ces organisations professionnelles ont bénéficié d’appuis multiples de partenaires


au développement, allant du soutien ponctuel à une activité isolée à un appui structurel durant
plusieurs années. La forte multiplication des associations et organisations génère d’ailleurs une
interrogation quant aux modalités d’appui à ces dynamiques collectives. Aziza Bangwene, repré-
sentante de l’Institut Panos Paris, relève un paradoxe : « En accompagnant une association, on
suscite la création d’autres structures similaires qui éventuellement viennent fragiliser le travail
de la première. Mais si on n’accompagne pas cette petite structure, au risque de la voir se
démultiplier, on risque de négliger un acteur potentiellement très important du secteur et qui va
disparaître faute de soutien. » 110

La situation de la liberté de la presse et les droits des journalistes


L’exercice du métier de journaliste demeure périlleux au Congo. Outre les difficultés matérielles
qui frappent les entreprises et précarisent les individus qui y travaillent, des atteintes graves à la
liberté de la presse sont perpétrées, ce qui favorise l’autocensure.

Le rapport de Journaliste en Danger (JED), ONG congolaise qui a pour vocation de défendre la
liberté de la presse, faisait état, pour 2007, de 163 atteintes à la liberté de la presse, dont 2

110 Aziza Bangwene, Représentante de l’Institut Panos Paris en RDC, entretien personnel du 14 août 2008.

96 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

journalistes assassinés, 64 journalistes privés temporairement de liberté, 37 journalistes agres-


sés, menacés ou battus dans l’exercice de leurs fonctions, 38 chaînes de radio et de télévision
dont le signal a été coupé ou la fermeture ordonnée par le ministère ayant en charge l’Informa-
tion. Il s’agit de la pire année depuis la création de JED il y a dix ans 111.

Cinq assassinats récents ont marqué les esprits et, sans doute, amené quelque prudence sup-
plémentaire au bout des plumes et des micros :
• En 2005, Franck Ngyke (chroniqueur politique à La Référence Plus) et son épouse sont
abattus par balle par des individus non identifiés devant leur domicile à Kinshasa ;
• En 2006, Mwamba Bapuwa, journaliste indépendant, collaborateur de Jeune Afrique
Economie, est assassiné à son domicile à Kinshasa et son ordinateur portable est emporté ;
• En 2007, Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi à Bukavu est abattu devant sa porte
alors qu’il discute avec deux amis ;
• En 2007 également, Patrick Kikuku, reporter-photographe à l’ACP dans la province du
Nord Kivu est abattu près de son domicile par des hommes armés ;
• En 2008, Didace Namujimbo, journaliste à Radio Okapi à Bukavu, est abattu à côté de son
domicile alors qu’il rentre chez lui.

Ces affaires ont à la fois révélé l’extrême fragilité des journalistes, même de ceux qui bénéficient
de la protection de la MONUC, et l’incapacité de la justice à donner une suite convaincante à
ces crimes, laissant croître le sentiment d’impunité.

Journaliste en danger :
défendre la liberté de la presse à tout prix
Entretien avec Donat M’Baye Tshimanga et Tshivis Tshivuadi

Journaliste en danger (JED) est une ONG congolaise créée en 1998 avec pour vocation
de défendre la liberté de la presse. JED n’est pas une association professionnelle
(même si ses principaux animateurs, Donat M’Baya Tshimanga et Tshivis Tshivuadi,
sont des journalistes), mais une organisation de la société civile qui se consacre à la
défense des journalistes inquiétés, emprisonnés ou qui subissent des violences. Elle
publie des communiqués, mène des campagnes de sensibilisation et de protestation,
anime un réseau de veille et d’alerte sur la situation de la liberté de la presse en RDC
et produit des rapports annuels sur les entraves au travail des journalistes.

JED jouit d’une reconnaissance importante aux plans national et international.


L’organisation entretient des relations privilégiées avec Reporters sans Frontières et est
membre de l’IFEX (International Freedom of Expression Exchange).

111 Le bilan pour 2008 a été rendu public au moment de la finalisation du présent rapport. Une diminution du nom-
bre d’atteintes à la liberté de la presse est enregistrée puisqu’on en compte 110, dont un assassinat, 8 incarcérations,
39 interpellations, 17 agressions et 17 cas de harcèlement.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 97


Enjeux et défis des médias congolais

Après dix années de travail, JED estime avoir joué un rôle important dans les
évolutions suivantes :

• La diminution du nombre de journalistes emprisonnés. « Au début, il arrivait qu’il


y ait cinq ou six journalistes emprisonnés au même moment , explique Donat
M’Baya. Aujourd’hui, il arrive qu’il n’y en ait plus du tout. Avant, on les oubliait ;
aujourd’hui le cas des journalistes emprisonnés ne passe plus inaperçu. » Grâce à
JED, l’arrestation d’un journaliste congolais est aussitôt répercutée dans le monde
entier, ce qui a sans doute un effet dissuasif ;

• Un pas en avant vers l’État de Droit : Les journalistes arrêtés sont désormais défé-
rés devant les cours et tribunaux et reçoivent l’assistance d’un avocat mis à leur dis-
position par JED. « C’est un grand pas en avant, estime Donat M’Baya. Dans un
contexte de non-droit, un journaliste pouvait rester des années en prison sans aucun
procès. » Des enquêtes sont mises en œuvre et débouchent parfois sur des procès.
« Même si nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont ces procès ont été
conduits, ces procédures sont un grand pas en avant car désormais ceux qui souhai-
teraient s’en prendre violemment à des journalistes vont hésiter à le faire. » Mais
l’organisation dénonce toutefois, dans son rapport 2007, « des procès bidons fondés
sur des enquêtes sciemment bâclées juste pour la consommation extérieure et non
pour découvrir la vérité et rendre justice à qui de droit 112. »

JED compte à ce jour plus de 1 500 adhérents. Un de ses chevaux de bataille est la
dépénalisation des délits de presse, qui vise à mettre fin aux peines privatives de
liberté pour les journalistes reconnus coupables de délits de presse. JED travaille égale-
ment à l’élaboration de drafts d’une loi garantissant l’accès à l’information publique et
d’une loi portant création d’un service public de radiotélévision nationale.

Les relations de JED avec les journalistes professionnels ne sont pas


toujours simples.
• Le manque de professionnalisme de certains journalistes a souvent
placé dans une position ambiguë ceux qui défendent leurs droits
étant donné la gravité des fautes commises. Lors
de deux rencontres avec le Président Kabila, ce
dernier a expliqué à JED que la dépénalisation des
délits de presse n’était envisageable que si, par
ailleurs, les journalistes condamnaient les prati-
ques déviantes en leur sein ;
• La peur semble aussi tenir les journalistes à
l’écart d’une structure aussi militante. « La plupart
des journalistes ne s’adressent à nous que quand ils
ont eux-mêmes des problèmes. Il n’y a pas de soli-
darité professionnelle : on ne se mobilise pas pour
© M.S. Frère

112 JED, Rapport 2007, L’État de la liberté de la presse en Afrique Centrale, Kinshasa, 2008, p.7.

98 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

les autres », constate Tshivis Tshivuadi 113. « Cela ne nous décourage pas,
affirment les deux principaux animateurs. JED n’est pas au service des journalistes,
mais au service de la liberté d’expression. Il se fait que derrière ce principe de la
liberté d’expression, il y a une catégorie de travailleurs, qui sont les journalistes, qui
peuvent nous aimer ou pas, se reconnaître en nous ou pas, peu importe. Nous ne
travaillons pas pour eux, mais pour la société congolaise, car il ne peut pas y avoir
de bonne gouvernance ni de développement s’il n’y a pas de liberté d’expression. »

Les deux animateurs de JED font régulièrement l’objet de menaces anonymes et de


harcèlement. Le Bureau du Procureur de la République les a convoqués plusieurs fois
pour les interroger sur les différentes affaires au sujet desquelles ils enquêtent. A plu-
sieurs reprises, pendant et depuis la campagne électorale, les responsables de JED ont
dû rentrer dans la clandestinité suite à des menaces de mort reçues par SMS ou par
téléphone. La structure est donc constamment menacée. Mais elle persévère…

Les atteintes à la liberté de la presse sont variées en RDC, d’une part par leur origine (une
grande diversité de personnalités, groupes ou structures les exercent), d’autre part par leur
nature (certaines sont directes et visibles, d’autres souterraines et discrètes).

Les entraves au travail du journaliste émanent d’une grande diversité d’acteurs :


• Les forces de l’ordre et hommes de tenue (police, services de sécurité et de renseignement
– principalement l’ANR – …) ;
• Les détenteurs de l’autorité publique (mandataires publics, personnalités politiques…) ;
• Les groupes rebelles et milices encore actifs (à l’Est) ;
• Les milieux d’affaire ;
• Les directeurs de médias qui malmènent leur propre personnel 114 ;
• Les journalistes eux-mêmes (qui pratiquent l’autocensure).

Certaines atteintes à la liberté de la presse constatées en RDC115 sont directes : menaces verba-
les (par téléphone, par SMS, par courriel, ou encore proférées publiquement sur les ondes d’une
radio ou d’une télévision) ; violences physiques ; saisie et destruction de matériel ; arrestations
et incarcérations (27 en 2006 ; 64 en 2007 : il y a, à ce jour, deux journalistes en prison en RDC).
Selon JED, ces violences sont systématiques chaque fois que les journalistes « dénoncent des
faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir dans le chef d’un
quelconque détenteur du pouvoir 116. » Mais aussi, simplement, quant un élément d’information
déplait à une autorité quelconque. C’est ainsi, par exemple, qu’en octobre 2007, un ministre
d’État a ordonné aux deux policiers affectés à sa garde de battre deux journalistes présents dans
son bureau. Ces derniers en sont sortis blessés et les vêtements en loque, ce qui a suscité beau-
coup d’émotion et un débat au parlement.

113 Tshivis Tshivuadi, Secrétaire exécutif de JED, entretien personnel, août 2008.
114 Ben-Clet Kakonde rapporte un incident au sujet d’un journaliste giflé par son directeur de publication en pleine
salle de rédaction pour avoir critiqué un annonceur finançant le journal qui l’employait (Rapport IREX, 2008, p.81).
115 Voir l’ensemble des rapports annuels de JED publiés depuis 1999.
116 JED, Rapport 2007, L’État de la liberté de la presse en Afrique Centrale, Kinshasa, 2008, p.12.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 99


Enjeux et défis des médias congolais

D’autres types de pressions sont indirectes. Les journalistes craignent ainsi les accidents de la
route « provoqués », les empoisonnements, les actes de banditisme (l’insécurité généralisée
pouvant permettre de couvrir des actions qui ciblent précisément un journaliste). Plusieurs
médias ont également fait l’expérience d’infiltrations : des « journalistes » recrutés se révèlent
être des agents des services de renseignements (civils ou militaires), chargés de surveiller les
débats au sein de la rédaction ou d’introduire des informations manipulées au sein des contenus.

JED dénonce également une justice « complaisante, corrompue et aux ordres »117 qui n’hésite
pas à privilégier une interprétation très sévère des textes, ce qui favorise l’autocensure. Les trois
professionnels emprisonnés en 2008 ont été appréhendés pour « offense au Chef de l’État »,
une formulation qui permet une interprétation très large.

Enfin, les pressions sont également économiques. Des contrats publicitaires ont été retirés à
certains médias qui se montraient peu conciliants vis-à-vis des amis politiques de l’annonceur.
Au niveau individuel, des journalistes se voient menacés de ne pas pouvoir bénéficier du paye-
ment d’un reportage dont le commanditaire sait que la rémunération constitue un impératif pour
le professionnel des médias démuni.

Certaines autorités publiques sélectionnent les médias autorisés à couvrir leurs activités, limités
à la RTNC et aux médias « alliés », politiquement proches de leur camp politique 118. Il est en
général très difficile d’accéder aux sources officielles dans un pays qui entretient une longue
tradition de rétention de l’information au niveau des services administratifs.

L’ensemble de ces pratiques a pour conséquence de favoriser l’autocensure. Comme le souligne


une étude réalisée par la société Experts pour SFCG, « une grande majorité des professionnels
des médias interviewés avouent ne pas se sentir libres de diffuser n’importe quelle information
sur le gouvernement. Ils préfèrent ne pas diffuser les informations suivantes : celles qui mettent
en mal le gouvernement ou les hautes autorités du pays, celles sur la vie privée du chef de
l’État, celles sur les extractions minières secrètes, celles sur l’exécution des détenus politi-
ques 119… » Défendre la liberté de la presse est donc d’autant plus difficile dans un contexte où
les journalistes ont intériorisé les contraintes et doivent être protégés… contre eux-mêmes.

4 La viabilité et l’indépendance des entreprises médiatiques

Au-delà des limitations posées à l’exercice de la liberté d’expression, les médias congolais sont
confrontés en permanence à des problèmes de survie.

La viabilité des médias est entravée par deux facteurs déterminants pour le marché local : d’une
part, le contexte économique n’est pas favorable à l’épanouissement du secteur de l’infor-
mation ; d’autre part, la structuration interne des médias constitue souvent un obstacle à une
meilleure rentabilité.

117 JED, Rapport 2007, L’État de la liberté de la presse en Afrique Centrale, Kinshasa, 2008, p.14.
118 Ainsi, lors des manifestations de célébration de la fête nationale, le 30 juin 2007, de nombreux journalistes ont été
inquiétés car ils couvraient la parade sans appartenir au cercle fermé des médias accrédités (Voir Rapport IREX, p.82).
119 Experts SPRL, Rapport Étude qualitative de base, SFCG, Kinshasa, 2008, p.11.

100 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Les paramètres du marché


Pour survivre, les médias congolais doivent parve-
nir à équilibrer leurs coûts et leurs bénéfices. Les
coûts sont constitués principalement par les frais
d’investissement (équipements et intrants), les
frais de fonctionnement (loyer, électricité et char-
ges salariales) et les taxes et impôts. Les revenus
résident essentiellement dans le produit de la
vente (pour la presse écrite), la publicité et les
annonces, ainsi que les éventuelles subventions.

Dans le contexte actuel, les charges sont nom-

© P. Martinot
breuses et les recettes réduites, ce qui entrave le
développement des médias et leur capacité à pro-
poser des productions de qualité. Service comptabilité de la RCK à Lubumbashi

Éléments sur les budgets


des médias congolais

Il est difficile de présenter un budget type, car les entreprises fonctionnent avec des
modèles économiques très différenciés sur lesquels elles sont, pour la plupart, peu
enclines à communiquer. Un journal comme Le Potentiel nécessite un budget mensuel
d’environ 40 000 US$ pour assurer sa parution quotidienne, alors que la radio et la
télévision qui appartiennent au même groupe (Radio 7 et Télé 7) fonctionnent avec
10 000 US$ par mois. Radio Maendeleo a besoin, quant à elle, d’un budget annuel de
près de 400 000 US$, soit 33 000 US$ par mois. La RT Mwangaza à Lubumbashi a un
budget mensuel d’environ 25 000 US$, alors qu’une grande chaîne kinoise comme
RTG@ ou Digital Congo dépensent environ 120 000 US$ par mois. A l’autre extrême,
certains journaux se contentent des 200 US$ qui couvrent leur facture d’impression pour
apparaître sur le marché et les petites radios communautaires peuvent survivre avec
10 000 US$ par an ! Quelques chiffres sont fournis ici à titre indicatif.

La structure du budget mensuel du Potentiel est la suivante : 40 000 US$ par mois
• 30 % du montant est dévolu au papier et à l’impression (12 000 US$)
• 50 % est dépensé en salaires (20 000 US$ pour un personnel de 50 personnes)
• 6 % en loyer et charges (2 400 US$)
• 14 % en frais de fonctionnement – transports, télécommunications, impôts et
taxes (5 600 US$)
Les frais du journal sont couverts à 70 % par les revenus publicitaires et à 30 % par le
produit des ventes.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 101


Enjeux et défis des médias congolais

La structure du budget mensuel de Radio Mandeleo : 33 000 US$ par mois


• 40 % est consacré aux salaires (27 personnes) et piges (5 correspondants), ainsi
qu’aux taxes et impôts (13 000 US$)
• 40 % aux frais de fonctionnement – consommables, loyers pour les relais, électri-
cité, télécommunications, transports… (13 000 US$)
• 20 % aux investissements matériels et divers – formations, radio-clubs… (6 500 US$)
Le budget est couvert à hauteur de 12 % par les revenus générés par la radio (commu-
niqués et partenariats locaux) et à 88 % par les dotations des bailleurs de fonds.

La structure du budget mensuel de Radio Télévision Mwangaza : 25 000 US$ par mois
• 76 % est consacré aux salaires (60 personnes) + primes et couverture santé des
agents (19 000 US$)
• 6 % au loyer (500 US$) et aux charges (électricité et carburant du groupe électro-
gène : 1 000 US$)
• 10 % aux impôts – dont 10 % de taxe sur les revenus publicitaires (2 500 US$)
• 8 % aux frais de fonctionnement divers (2 000 US$)
Le budget est couvert à hauteur de 75 % par la publicité commerciale (y compris les
publireportages). Les 25 % restants doivent être générés par des partenariats (UNICEF,
Service de l’information du Gouvernorat de province…) ou des annonces ponctuelles.

• Des coûts élevés liés à l’enclavement et aux infrastructures déficientes

Les coûts de fonctionnement des médias sont importants étant donné la situation générale du
pays. Les intrants, les charges et les télécommunications sont très coûteux. La presse écrite
rencontre des problèmes d’approvisionnement en matières premières (papier, calques, encres
s’achètent à un prix élevé sur le marché local informel, car ils ne bénéficient pas d’avantages
fiscaux à l’importation). « Rien que le papier, c’est un budget de 7 500 US$ par mois », expli-
que Freddy Mulumba, Administrateur délégué général du Potentiel. L’impression est également
très coûteuse. Quelques journaux de Kinshasa disposent de leur propre imprimerie ( Le
Potentiel, L’Observateur, L’Avenir, Uhuru, Le Forum des As, La Référence Plus, Le Soft
International) ; pour les premiers, il s’agit de machines à feuilles qui ne permettent pas une
grande qualité d’impression. Le Soft International possède une rotative de très bonne qualité et
effectue de nombreux travaux de ville pour la rentabiliser. Les autres titres sont tributaires d’im-
primeurs privés, auprès desquels ils ont la réputation d’être des mauvais payeurs. L’impression
coûte environ 200 US$ pour un tirage de 1 000 exemplaires sur 12 pages. L’impression est
plus problématique pour les journaux de province, dépourvus d’infrastructures. Ceux du Bas-
Congo viennent imprimer à Kinshasa ; ceux du Kivu impriment à Kampala ; ceux du Katanga
s’approvisionnent en papier en Zambie.

Dans le secteur audiovisuel, une société privée (Téléconsult) bénéficie quasiment d’un mono-
pole en matière d’émetteurs et de matériel spécialisé. Les radios communautaires et confession-

102 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

nelles, ne peuvent s’offrir que des équipements de faible qualité, souvent vétustes et obsolètes.
L’utilisation de la technologie numérique n’est pas répandue. A Tshikapa par exemple (Kasaï
Occidental), sur une dizaine de stations de radiodiffusion, une seule (la station relais de Radio
Okapi) dispose d’un ordinateur de travail. Dans le Bandundu, aucune des 16 radios, essentielle-
ment concentrées à Kikwit et Idiofa, ne dispose d’une connexion à Internet.

En outre, les capacités de maintenance


de l’équipement de production et des
émetteurs sont souvent limitées : les
techniciens de la RTNC louent leurs
services aux stations privées, mais les
déplacements en province sont coûteux
et souvent hors de prix pour les radios,
qui peuvent attendre plusieurs semaines
avant d’être en mesure de réparer leur
matériel.

L’alimentation énergétique constitue un


autre souci capital. L’instabilité du cou-
rant électrique, autant à Kinshasa qu’en
© IPP

province, soit contraint les médias


audiovisuels à disposer d’un générateur
Installation d’un PARI – Pôle d’appui aux radios indépendantes
et de carburant pour l’alimenter, soit les
condamne au mutisme. Même dans le Bandundu et le Bas Congo, voisins du barrage d’Inga, les
radios ont besoin d’un groupe électrogène, car les interruptions fréquentes bloquent l’émission
du signal. A Kisangani, « le réseau n’a pas été entretenu, précise Jean-Pierre Lifoli, directeur de
la Radio communautaire Mwangaza. Avec la crise, les habitants des quartiers se branchent sur
le réseau de manière clandestine et anarchique. Les agents de la SNEL n’osent même pas se
déplacer dans ces quartiers pour vérifier l’état des infrastructures, car ils ont peur de l’insécu-
rité. » Les initiatives d’alimentation énergétique alternative et durable (solaire essentiellement)
sont encore rares et posent des problèmes techniques autant d’installation que d’entretien. En
outre, le surcoût engendré par la nécessité d’une autonomie énergétique n’est pas à la portée de
tous les médias de province et nécessite des sacrifices sur d’autres postes budgétaires. « A
Lubumbashi, nous devons parfois faire tourner le groupe électrogène sans interruption durant
48 heures, explique Rose Lukano, directrice de la RT Mwangaza. Au bout du mois, la facture de
carburant est élevée. Et, finalement, ce que nous gagnons nous permet juste d’assurer le fonc-
tionnement de la télévision, mais pas d’investir. Quand vient le moment de remplacer le matériel
obsolète, on n’a aucune réserve 120. »

La masse salariale, quant à elle, constitue un poste « compressible » dans les dépenses et les
journalistes congolais en font l’expérience de manière récurrente. En témoignent les arriérés de
salaires de plus de huit mois constatés dans deux quotidiens kinois au moment de l’enquête,
alors que les publications demeuraient sur le marché. La législation congolaise qui oblige l’em-
ployeur à prendre en charge les soins de santé de ses employés et de leur famille est rarement
respectée.

120 Rose Lukano, directrice de RT Mwangaza à Lubumbashi, entretien personnel du 27 avril 2009.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 103


Enjeux et défis des médias congolais

Enfin, les taxes sont honorées de manière aléatoire selon les entreprises, mais aucun média
congolais n’est, à ce jour, en règle avec le fisc. Il n’existe pas de régime d’exception pour les
médias et ces derniers sont considérés comme les autres entreprises commerciales, à l’exception
des radios communautaires qui sont supposées ne pas avoir de revenus commerciaux. Les
médias sont soumis, en théorie, à une panoplie très large de taxes qui relèvent de la Direction
Générale des Impôts (DGI), de la Société Nationale des Compositeurs et Auteurs (SONECA) 121,
de l’Impôt Professionnel sur les Rémunérations (IPR), de l’Impôt sur le Chiffre d’Affaires (ICA),
de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS), de l’Agence Nationale de Renseignement
(ANR), de la Direction Provinciale de la Communication et des Médias (DPCM), des PTT, etc.

Les médias commerciaux se plaignent de la taxe publicitaire (10 % des revenus), arguant du
fait qu’ils remplissent aussi des fonctions de service public pour lesquelles l’autorité publique
ne les rémunère pas. Quant aux radios associatives et communautaires, exemptées d’impôt sur
les revenus commerciaux, elles déplorent le montant trop élevé du récépissé du ministère de la
Communication et des Médias (5 000 US$) et de la licence de détention de fréquence à payer
aux PTT (2 500 US$) et réclament qu’ils soient revus à la baisse. De tels tarifs, s’ils se justi-
fient pour des médias commerciaux, sont au-delà des moyens des radios communautaires. Un
document de la Division Provinciale de la Communication et des Médias du Nord-Kivu indique
d’ailleurs que la trentaine de radios de la province ont chacune une dette envers l’administra-
tion variant entre 4 000 US$ et 20 000 US$.

• Des revenus ponctuels et inégalement répartis

Plusieurs études ont démontré l’existence d’un potentiel publicitaire important à Kinshasa, mais
encore mal exploité. Selon les données de l’enquête réalisée par la société IMMAR, la ressource
publicitaire mensuelle des médias en RDC pourrait représenter plus de 3 millions US$ par mois
(39 millions US$ par an). Ce montant se répartirait entre 70 % pour la télévision (2,1 millions
US$), 20 % pour la radio (600 000 US$) et 10 % pour la presse écrite (300 000 US$).

Le groupe RTG@, par exemple, déclare un revenu publicitaire mensuel moyen de 200 000 US$,
lequel se répartit, selon un de ses responsables, à 60 % au profit de la télévision, 20 % pour la
radio et 20 % pour la presse. Antenne A, qui devrait engranger au moins 120 000 US$ par mois
pour pouvoir fonctionner de manière optimale, n’atteint pas ce montant. Six groupes ou médias
paraissent concentrer 60 % du marché publicitaire : Digital Congo, RTG@, Raga, Antenne A,
Mirador et CongoWeb. Ils ne laisseraient que 40 % à la masse des autres médias du Congo, y
compris la RTNC.

A titre comparatif, les recettes mensuelles des radios communautaires de province se situent
entre 20 US$ et 500 US$ par mois pour les radios situées dans les petites localités, et entre
500 US$ et 10 000 US$ pour celles qui se situent dans des chefs lieux de province qui sont
aussi des pôles économiques ou des centres d’implantations d’organismes internationaux. Les
coûts de fonctionnement de ces radios provinciales variant entre 10 000 et 400 000 US$ par
an, la plupart s’adonnent à la publicité commerciale afin de générer des revenus, même si elles
se proclament « communautaires ».

121 Le 31 juillet 2008, le ministre de la Culture et des Arts, Esdras Kambale, a indexé au cours d’une conférence
publique les entreprises audiovisuelles qui ne versent pas les droits des artistes à la SONECA, cette dernière étant en
liquidation : une aberration dans un pays où la musique locale résonne sur les antennes à longueur de journée.

104 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Les caractéristiques du marché publicitaire congolais sont les suivantes :

• Une manne publicitaire inégalement répartie : l’essentiel du potentiel publicitaire se


concentre dans la capitale et se dirige vers les grands médias audiovisuels. Les six groupes
cités ci-dessus représentent sans doute une masse de près d’un million US$ de revenus
publicitaires par mois. Les annonceurs disent privilégier les médias d’ampleur nationale
(Digital Congo, RTG@ et Raga), ainsi que ceux qui peuvent proposer une offre mixte radio-
télévision (au détriment de médias singletons comme Top Congo ou Congoweb TV). Les
annonceurs concentrent quasiment 80 à 90 % de leur effort publicitaire sur l’aggloméra-
tion de Kinshasa qui ne représente que 12 % de la population congolaise ;

• La position dominante des annonceurs de deux secteurs :


le secteur brassicole et celui des télécommunications sont
en situation ultra-dominante dans le marché publicitaire.
Quatre annonceurs (Zaïn, Vodacom, Bralima et Bracongo)
fournissent environ 74 % des budgets publicitaires congo-
lais. A Vodacom, on reconnaît : « les annonceurs sont en
position d’oligopole où un petit nombre d’intervenants
© F. Mutombo

influence le marché. » Une étude réalisée par IMMAR en


2007 estimait la configuration du marché publicitaire
Les brasseries omniprésentes
au petit écran congolais de la manière suivante.

Les montants consacrés à la publicité par


les grandes sociétés sont très contrastés : Les télécommunications .............. 61,5 %
de quelques milliers à 1 million US$ par
mois tous supports confondus (dans le sec- Les brasseries ............................. 15,4 %
teur des télécommunications). La grande consommation ............. 7,7 %
Le transport aérien ....................... 5,2 %
La publicité est quasi-absente dans des
secteurs comme la grande consommation ONG et agences de l’ONU ........... 3,8 %
et les finances, à cause des positions de Banque et finances ...................... 2,6 %
monopole occupées par certains opérateurs
dont les affaires sont florissantes et qui ne Autres secteurs ............................ 3,8 %
jugent pas nécessaire d’investir dans la Total ............................................ 100 %
publicité tant que la concurrence est quasi-
inexistante.

• Un marché émietté

L’atomisation du paysage audiovisuel congolais freine le développement du marché publicitaire


et affaiblit les principaux médias qui voient les parts de marché réparties entre un nombre
important de supports.

La multiplication des chaînes a entraîné une dispersion de l’audience et l’absence de médias


thématiques cantonne les annonceurs dans une succession de campagnes généralistes à négo-
cier avec une multitude de chaînes « qui font toutes la même chose ». Un annonceur rencontré
dans le cadre de l’enquête, se plaignait : « je fais de la gymnastique pour installer mon
produit sur 36 chaînes télévisées, l’éclatement pose un gros problème ».

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 105


Enjeux et défis des médias congolais

Parts de marché pour les télévisions Parts de marché pour les télévisions
de Kinshasa en 2008 à Lubumbashi en 2008

Autres
Mirador TV 23 %
Mwangaza
25 %
28 %

Autres
2008 2008
RTGA TV
43 %
3%
Digital Congo
Antenne A
3%
9%
RTNC 1
4%
RTNC 1
8% Wantanshi TV Nyoto TV
TV5 22 %
4% 16 %
RTGA TV Numerica TV
4% 8%

• Des tarifs négociés à la baisse. La forte concurrence entre des médias en nombre pléthori-
que entraîne une baisse générale des tarifs. Vodacom témoigne : « Avec la RTNC avant la
prolifération des médias, on payait la seconde à 10 US$, maintenant on paie un forfait de
10 000 US$ par mois qui couvre six diffusions par jour de nos spots, quatre émissions par
semaine et deux pages magazine hebdomadaires. » Par conséquent, les grands annonceurs
qui dépensent près d’un million de US$ par mois en publicité côtoient, sur les mêmes
plages horaires et sur les mêmes médias, les petits annonceurs qui dépensent à peine
50 000 US$ par an. Les médias écrits et audiovisuels sont confrontés à un « dumping »
permanent des annonceurs qui négocient, médias par média, en tirant les tarifs au plus
bas. En radio, certains annonceurs reconnaissent parvenir à payer 400 US$ par mois pour
30 spots quotidiens. L’ANECO a travaillé sur l’adoption de tarifs publicitaires harmonisés
pour la presse écrite afin d’essayer d’éviter la négociation à la baisse, mais cela n’a pas
fonctionné. « Certains journaux facturent 1 000 US$ la page, alors que d’autres se conten-
tent de 200 ou même de 50 US$. Le problème n’est donc pas résolu même si au moins
les éditeurs savent désormais qu’il y a une base », commente le Président de l’ANECO.

• La difficulté du recouvrement des créances auprès des annonceurs est récurrente surtout
auprès des sociétés publiques : SNEL, REGIDESO, OFIDA… ont des ardoises importantes
auprès de nombreux médias. Selon les chiffres du service comptable du journal Le
Potentiel, les créances non payées par les annonceurs se montent, pour l’année 2008, à
54 000 US$, soit un montant équivalent à près d’un mois et demi de fonctionnement du
journal. « C’est environ 30 % de notre revenu publicitaire qui nous échappe », explique
Freddy Mulumba. Outres les services de l’État, les agences des Nations Unies sont
indexées : le PNUD est parmi les plus mauvais payeurs et la MONUC connaît également
des lenteurs certaines.

• L’importance des « affinités » dans l’attribution des marchés : certains marchés sont
octroyés sur base d’affinités politiques, de contacts personnels et de liens familiaux. « Il y
a beaucoup d’entreprises qui sont encore des entreprises publiques, remarque le rédacteur
en chef d’un journal privé. Donc leurs annonces vont prioritairement à la RTNC, pas à un

106 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

journal d’opposition 122. » La publicité de l’opérateur Vodacom se concentre sur un seul


titre de la presse écrite, dont la directrice de publication est une proche d’un des actionnai-
res du groupe. La rareté des données fiables disponibles sur les audiences des différents
médias (il n’y a pas d’Office de Justification de la Diffusion pour la presse écrite, pas
d’études d’audience dans les provinces pour l’audiovisuel) ne laisse d’autre choix aux
annonceurs que de prendre des décisions de manière intuitive, sans cerner très précisément
leurs cibles.

Enfin, le marché publicitaire est peu régulé. La HAM a essayé d’imposer quelques contraintes
en matière de contenus et d’heures de diffusion, interdisant la publicité pour les boissons alcoo-
lisées avant 22h. Mais des stratégies de contournement ont aussitôt été élaborées. La publicité
pour la bière est désormais intégrée dans des chansons et clips musicaux d’artistes qui mettent
leur musique au service d’un annonceur : ainsi, ce ne sont plus quelques secondes, mais 7 ou 8
minutes qui sont mobilisées pour vanter un produit. De même, la publicité « clandestine » s’est
immiscée dans de nombreuses plages de théâtre télévisé, les troupes négociant directement les
messages avec les annonceurs.

Vu l’impossibilité d’équilibrer leur budget avec les revenus de la publicité, et vu le caractère


dérisoire du produit de la vente en presse écrite, beaucoup de médias sont dans une situation
de dépendance par rapport à un financement extérieur (Églises, partenaires au développement
ou personnalités politiques ou du monde des affaires). Les sept radios communautaires instal-
lées avec l’appui de l’ONG Développement et Paix au Katanga et dans la Province Orientale
bénéficient toutes d’une dotation d’environ 17 000 US$, sans laquelle il leur serait difficile de
survivre. Certains producteurs de programmes (l’UNICEF, La Benevolencija ou Search for
Common Ground) paient ou octroient des dotations de matériel aux radios qui diffusent leurs
émissions123. C’est souvent cet appui qui permet à ces médias de subsister, mais il s’inscrit en
général dans une durée limitée et ne garantit pas la pérennité. Quant aux subventions émanant
de personnalités politiques, précédemment évoquées, si elles permettent d’assurer la survie,
elles excluent d’emblée la possibilité de l’indépendance.

De nombreux médias congolais se montrent toutefois imaginatifs pour mettre en place des dis-
positifs qui leur permettent de générer des revenus complémentaires. Certains journaux qui dis-
posent de leur propre imprimerie peuvent y réaliser des travaux de ville payants. Certaines radios
communautaires, comme Radio Maendeleo, ont développé des activités lucratives (mise en
place d’un secrétariat public, d’un télécentre, d’un cybercafé…). Quelques médias audiovisuels
louent leur matériel pour la sonorisation d’événements ou mettent en œuvre des contrats de sen-
sibilisation. Toutefois, ces initiatives génèrent souvent des montants symboliques au regard des
coûts de fonctionnement d’un média.

L’organisation interne des entreprises

Au-delà du contexte défavorable, les médias congolais peinent, en général, à se doter de straté-
gies claires, autant sur le plan organisationnel (gestion du personnel et des équipements, inves-

122 Le Phare, entretien collectif avec la rédaction, 11 août 2008.


123Par exemple, les radios du Kasaï Occidental reçoivent un appui de l’UNICEF (1 000 US$ par trimestre ainsi que
du matériel et des consommables) en échange de la diffusion des programmes de l’organisation.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 107


Enjeux et défis des médias congolais

tissements, choix du matériel...) que commercial (développement d’un service financier et de


marketing, gestion transparente...). Quelques entreprises paraissent se démarquer en veillant à
professionnaliser les services de gestion et à mettre en œuvre un minimum de procédures de
planification financière. Le Potentiel et L’Avenir en presse écrite disposent d’une comptabilité
informatisée et d’une personne affectée au suivi budgétaire. Dans le secteur audiovisuel, RTG@,
Digital Congo, Antenne A, RT Mwangaza (Lubumbashi) ou Radio Maendeleo (Bukavu) ont aussi
un service comptable structuré.

Mais, dans l’énorme majorité des cas, les médias connaissent un déficit important dans les
domaines suivants :

• Une gestion aléatoire et improvisée. Les directeurs de médias ayant rarement une forma-
tion adéquate gèrent leur entreprise au jour le jour, sans planification à moyen terme ni
budget prévisionnel, et, dès lors, sans plan de développement et d’investissement ;

• Un manque de transparence dans la gestion des revenus. Ainsi, dans les médias commer-
ciaux, les journalistes sont rarement informés de la situation financière du média dans
lequel ils travaillent. Ils se sentent dès lors exploités et dénoncent souvent une instrumen-
talisation, par les patrons, de médias qui servent à les enrichir personnellement, mais
qu’ils n’ont pas le souci de développer. Alors que certains journaux ont généré des ressources
importantes lors de leur heure de gloire au début des années 1990, la plupart des rédac-
tions louent toujours un siège, ne disposant pas d’un bâtiment propre 124, ni de véhicule
pour les déplacements de la rédaction, « alors que leurs patrons ont des villas et roulent
en 4x4 », ironise un journaliste. Les employés des quelques médias audiovisuels bénéfi-
ciaires des contrats publicitaires les plus juteux se plaignent des faibles retombées, au
sein de la rédaction, des bénéfices générés par leur travail. « C’est le patron qui négocie
avec l’annonceur, témoigne un journaliste d’une grande chaîne de télévision. Nous, on ne
connaît pas les montants. On constate juste que les investissements ne suivent pas et que
les salaires tardent souvent à tomber. » ;

• Un statut souvent mal défini. Si les modalités d’enregistrement des médias ne sont pas
claires, une conséquence en est le flou qui entoure leur organisation administrative. Ainsi,
quelles doivent être les exigences financières et administratives concernant une radio enre-
gistrée comme « communautaire », mais qui dispose d’une actionnaire unique et qui fait
de la publicité commerciale ? Comment des employés qui ne connaissent ni la composi-
tion du capital ni le bilan annuel de l’entreprise qui les emploie pourraient-ils formuler des
revendications salariales ?

L’évolution qualitative des contenus des médias congolais est donc liée à un renforcement de la
viabilité des entreprises de presse, condition de leur indépendance et de l’engagement des pro-
fessionnels qui y travaillent. L’enjeu est de taille dans un contexte où « moins de dix organes de
presse sur 100 paient les impôts à l’État, tiennent une comptabilité régulière, ont un siège
social et un personnel, gèrent des infrastructures et, plus importants, s’acquittent des salaires
de leurs collaborateurs, notamment journalistes125. »

124 Le Soft International, L’Observateur, La Tempête des Tropiques occupent des bâtiments qui appartiennent au
propriétaire du journal. Le Potentiel a aussi ses propres bureaux à Makala où se trouve son imprimerie, mais il a dû
quitter cette commune à cause des coupures d’électricité et s’est installé en location en ville.
125 Ben-Clet, in Le Potentiel n° 4420, 11 septembre 2008.

108 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

5 L’information de « service public » durable

Le dernier enjeu important pour l’évolution du secteur des médias congolais, et plus particuliè-
rement pour renforcer leur capacité à jouer un rôle dans la consolidation de la démocratie,
réside dans la disponibilité d’une information de « service public », accessible et utile au
citoyen.

Le citoyen congolais estime-t-il


qu’il est « bien » informé ?

A la demande de SFCG, la société Experts a mené, en mars 2008, un sondage auprès


d’un échantillon de 864 personnes réparties dans les 26 chefs lieux de province. Il en
ressort que, si l’énorme majorité des Congolais a un accès aux médias d’information
(principalement la radio), lorsqu’on leur demande s’ils estiment être bien informés sur
les actions du gouvernement, les réponses sont les suivantes :

• 54 % des personnes disent ne pas être bien informées ;

• 30 % estiment être « assez bien informées » ;

• 13 % « bien informées » ;

• Et 3 % seulement « très bien informées ».

On note une forte disparité entre les hommes et les femmes : alors qu’une minorité des
femmes (40 % seulement) se dit satisfaite, la majorité des hommes (53 %) se déclare
assez bien, bien ou très bien informée. On constate en outre que plus le niveau d’ins-
truction est bas, moins on se sent bien informé : ainsi, 84 % des individus non scolari-
sés et 82 % de ceux qui ont atteint un niveau primaire disent n’être pas ou pas assez
informés ; alors que seulement 45 % de ceux qui ont atteint un niveau secondaire et
31 % de ceux qui ont atteint un niveau universitaire ressentent cette même carence. La
minorité qui se dit « très bien informée » est composée principalement d’hommes avec
un niveau d’instruction universitaire, âgés de 50 ans et plus. Et l’énorme majorité des
non scolarisés se sent très sous-informée.

Les sources préférées sur la politique nationale et le gouvernement central sont la radio
(63 %), largement avant la télévision (24 %). La presse écrite (5 %), Internet (3 %) et
le bouche-à-oreille (2 %) obtiennent des scores dérisoires. Interrogés plus précisément
sur la source d’information à laquelle ils font le plus confiance pour s’informer quand
un événement important se déroule en RDC, 75 % des personnes interrogées disent
préférer la radio et 16 % seulement la télévision.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 109


Enjeux et défis des médias congolais

En ce qui concerne la politique provinciale, les sources d’information privi-


légiées sont encore plus évidentes : 90 % des personnes interrogées citent la
radio, 29 % la télévision et 8 % la
presse écrite.

L’enquête a tâché d’interroger les


gens sur ce qu’ils connaissaient des
activités menées par des mandatai-
res politiques au niveau national et
provincial.

Concernant les informations connues


sur le gouvernement, 17 % des per-

© M.S. Frère
sonnes interviewées disent ne pas
être suffisamment informées pour
Interview du Président Kabila lors de la signature
répondre à la question ; les autres
du Pacte de paix dans les Grands Lacs citent principalement le remaniement
du conseil des ministres (16 %), la
réhabilitation des routes (15 %) et la sécurisation à l’est du pays (10 %). Amenés à pré-
senter les informations connues sur l’activité du parlement, 33 % des répondants
disent ne pas être suffisamment informés pour répondre à cette question ; 16 % citent
l’adoption du budget et 9 % l’élaboration des projets de lois. Quant à la connaissance
des actions menées par les autorités provinciales, 36 % des personnes répondent
qu’elles ne sont pas suffisamment informées pour dire ce que fait le gouvernement
provincial ; 21 % répondent simplement que ce dernier « ne fait rien de concret »,
alors que 19 % citent la réhabilitation des routes. Pour le parlement provincial, 44 %
des personnes sondées disent ne pas être suffisamment informées pour répondre ;
25 % estiment qu’il « ne fait rien de concret » et 11 % qu’il analyse le budget. Quant à
la question de la gestion des ressources de la province, 85 % des sondés disent être
dans l’ignorance, quel que soit le niveau de scolarisation et le sexe.

Il ressort donc clairement de cette étude qu’une forte proportion des Congolais estime
ne pas disposer d’informations suffisantes sur ce que font les autorités qui conduisent
les institutions nationales et provinciales.

Il importe donc de promouvoir l’information de « service public », particulièrement au niveau


local. Si tous les médias (y compris les médias commerciaux ou confessionnels) peuvent jouer
un rôle en ce sens, cette vocation paraît concerner particulièrement le média radiophonique (de
loin le plus écouté et celui qui bénéficie du plus fort taux de confiance) et, plus particulière-
ment, trois acteurs ou groupes d’acteurs :

• La Radio Télévision Nationale du Congo (RTNC) ;

• Radio Okapi ;

• Les radios de proximité.

110 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

RTNC : de la radio télévision « gouvernementale » au « service public »


La situation actuelle de la RTNC en fait un porte-voix du gouvernement et non un miroir de l’en-
semble de la population congolaise, dans toutes ses composantes, et de ses préoccupations. Un
audit commandité par JED en 2005 sur la mutation de la « radio-télévision gouvernementale »
en « média audiovisuel de service public » pointe les nombreux obstacles qui entravent cette
reconversion nécessitant une intervention importante dans tous les domaines 126.

• Le personnel

Selon Isidore Kabongo, directeur des programmes à la radio, le problème principal de la chaîne, ce
sont les ressources humaines : « La plus grande partie d’entre elles n’a plus aucune motivation.
S’ils ont des compétences, ils ne les mettent plus au service de la RTNC, car l’État ne leur
donne aucun moyen pour rendre ces compétences utiles. Alors chacun s’occupe plutôt d’assurer
sa survie et celle de sa famille. » Sur le millier d’agents travaillant à Kinshasa, à peine un quart
a une activité effective. La démotivation découle des salaires insuffisants (de 45 US$ pour un
journaliste débutant à 180 US$ pour un directeur des programmes), mais aussi de la perte de
confiance des journalistes face à un métier désormais dévalorisé. Le vide suscité par cette
démobilisation est comblé par des pigistes au statut précaire qui ne sont pas rémunérés mais
cherchent des opportunités de négocier quelques revenus. Les agents relèvent du statut général
de la fonction publique. Dans les textes actuels, il est question de « fonctionnaires », pas de
« journalistes » ni de « reporters », ce qui favorise sans doute l’immobilisme. « Les journalistes
de la RTNC ne se battent pas pour la chaîne car ce sont des fonctionnaires, explique le direc-
teur des programmes. Ils se disent : « Ce n’est pas la télévision de mon père, ni de ma famille,
pourquoi est-ce que je me décarcasserais ? » En outre, le personnel, dont la compétence est
unanimement reconnue, est vieillissant. « Beaucoup de gens devraient partir à la retraite, explique
un des chefs de service, mais ils restent car il n’ont pas de moyens pour assurer cette retraite
et l’État ne la leur payera pas… Ceux qui ont les moyens de partir à la retraite le font à leurs
propres frais. »

• Le matériel

A Kinshasa, la tour de 22 étages de La Voix du Peuple qui surplombe tout le quartier de


Lingwala est désormais presque vide. Seuls quelques étages sont encore utilisés. Sur les 17
studios radio, trois sont encore opérationnels (devant servir à l’antenne et à la production). En
télévision, sur les sept studios installés en 1976, il n’en reste que deux en état d’exploitation,
réhabilités grâce à un don de creuseurs de diamants. Ils sont dotés de matériels obsolètes
(l’équipement d’origine date des années 1970). Le matériel de reportage est quasiment inexis-
tant. La télévision ne disposant que de deux caméras de reportage, elle surmonte cette carence
grâce aux journalistes de la RTNC qui ont acquis leur propre matériel et le louent à la RTNC.
« Ces confrères qui louent leur matériel exigent d’être payés avant le tournage de l’élément.
Voyez le paradoxe : le ministère de tutelle qui sollicite la RTNC pour une couverture doit payer,

126 Isidore Kabongo Kalala Kanda, « Transformer la radio et la télévision d’État en des services d’intérêt public. Audit
de la RTNC », Kinshasa, 6 janvier 2006. Cet audit a été réalisé à la demande l’ONG JED (Journaliste en Danger),
grâce à un financement de NIZA, dans le cadre d’un projet d’appui à « la transformation de la radiotélévision d’État
en un service public ».

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 111


Enjeux et défis des médias congolais

avant le tournage, les frais afférant à la


location du matériel auprès d’un membre
du personnel. C’est une facture de 150
à 300 US$ », témoigne un journaliste.
En 2001, un projet de réhabilitation et
de conversion de la RTNC au numérique
a été initié par le ministère. Si la RTNC1
a ainsi acquis des caméras de studio
et un car régie, une partie du matériel
destiné à la RTNC2 et aux stations de
province n’est pas arrivé à destination.
Seules les stations provinciales, de
Matadi et de Goma jouissent de condi-
tions matérielles qui leur permettent
d’assurer un minimum de production
locale.
© P. Delchambre
Une Régie de la RTNC

• Le contenu

La RTNC n’est pas un média « neutre », « équilibré », « reflétant toutes les tendances de la
société », mais reste au service du parti au pouvoir, du gouvernement et de la Présidence. « Ici,
on se contente de restituer ce que les instances officielles veulent qu’on dise d’elles, témoigne
un journaliste. Il n’y a pas de regard critique. On se contente de relayer ce que le ministre a
dit. » En outre, alors que la RTNC est censée être un média « public », le citoyen congolais est
complètement absent de l’écran, ce qui ne surprend pas lorsqu’on sait que les programmes de
la RTNC sont tous « payants ». La télévision ne se déplace que lorsque la personne qui la solli-
cite s’est auparavant acquittée de sa facture, officielle ou officieuse. L’alignement sur les posi-
tions gouvernementales est incontournable. « La censure existe bel et bien à la RTNC, témoigne
le rapport d’audit de 2006. Le Conseil de rédaction ayant décidé des sujets à traiter (avec ima-
ges pour la télé), les consignes sont fixées sur un conducteur qui est aussitôt acheminé au
bureau de l’ADG (Administrateur Délégué Général) qui l’examine personnellement (…) et décide
en dernier ressort des informations à diffuser. Dans le cas des reportages sur les manifestations
ou meetings organisés par l’opposition, l’ADG accompagné de son assistant audiovisuel
« visionne » dans la salle de montage les images sélectionnées, ensuite, il se fait lire le texte
rédigé pour illustrer les images 127. » Certains des ministres qui se sont succédés au ministère de
l’Information exigeaient également d’approuver personnellement le conducteur du journal parlé
et du journal télévisé. Certains sujets (la nationalité ou la fortune du Président Kabila ou de son
entourage, l’information critiquant le PPRD et ses leaders…) sont tabous à l’antenne 128.
L’autorité de tutelle s’intéresse prioritairement à l’information générale. « Pour le ministre de
tutelle, ce qui est important c’est que le JT passe tous les soirs ; qu’on y voie le président et
qu’on y voie aussi les ministres qui l’ont demandé, explique un journaliste. Le reste de la
programmation ne compte pas aux yeux du ministre, ni même du comité de gestion de la
RTNC ». La radio nationale semble toutefois jouir d’un peu plus de latitude que la télévision.

127 Isidore Kabongo Kalala Kanda, op.cit., p.20.


128 Sont également taboues les informations sur la participation des soldats de l’AFDL au massacre des réfugiés Hutu,
les exactions des généraux originaires du Katanga, l’information mettant en cause les Compagnons de la révolution
proche du Président L.D. Kabila. (Kabongo, op.cit., p.25)

112 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Les différentes études de monitoring, menées autant par le centre de monitoring de la HAM que
par la cellule de suivi de la mission d’observation de l’Union européenne, montrent que, durant
la campagne électorale, la RTNC s’est montrée nettement favorable à Joseph Kabila et à son
parti et n’a pas joué son rôle de service public donnant équitablement la parole aux divers can-
didats. L’ADG de la RTNC était d’ailleurs officiellement membre de la cellule de communication
du candidat Joseph Kabila, et cela sans démissionner de ses charges à la RTNC.

Dans les provinces, les gouverneurs exercent leur mainmise sur la station locale de la RTNC :
« ils exigent des directeurs provinciaux une allégeance sans faille et interviennent d’une manière
intempestive dans le traitement de l’information sur les antennes de la RTNC. Les Gouverneurs
ont fini par faire des Directeurs provinciaux de la RTNC leurs attachés de presse 129 », concluait
l’audit publié en 2006.

• La diffusion

La radio couvre théoriquement une bonne partie du territoire, à l’exception du Maniema. Ses
tranches d’information pénètrent dans les petites localités où elles sont relayées par des stations
locales en FM. Toutefois, dans plusieurs chefs-lieux de province, les émetteurs relais sont
endommagés et ne parviennent plus à fonctionner avec toute leur puissance, restreignant le
signal au centre ville (comme à Bukavu par exemple).

Les antennes locales de la RTNC n’émettent que quelques heures de programmes propres par
jour. Selon Esdras Kambale, ancien Président de la HAM et actuel ministre des Arts et de la
Culture, « l’appui à la RTNC doit être la priorité du gouvernement dans le domaine des médias.
La RTNC ne couvre même pas tout le territoire national. C’est si la RTNC émet partout que la
population pourra sentir les efforts du gouvernement. »

• Le financement

Chaque année, un budget est alloué, dans la loi des finances, à la RTNC. Mais, comme le souli-
gne le rapport d’audit établi en 2006, « depuis la création de l’Office Zaïrois de Radio-TV, le
budget alloué et libéré n’a jamais été réceptionné par cette entreprise. » Si quelques tranches
de frais de fonctionnement ont été perçues au niveau du Trésor Public, elles n’ont jamais été
versées à la RTNC. Dès lors, la RTNC vit de son activité commerciale. Mais « l’avènement des
radios et télévisions privées a fortement réduit les recettes financières de la RTNC. Aux beaux
jours du monopole, la RTNC faisait 300 000 US$ de recettes mensuelles, avec les seules socié-
tés brassicoles locales. Actuellement, elle en est réduite à 15 000 US$ 130. »

Les seules autres sources de financement sont les revenus de location de l’Hotel Invest (qui
appartient à la RTNC, même si c’est le ministère qui touche le loyer mensuel de 3 500 US$) et
le loyer payé pour l’hébergement des émetteurs de RFI et d’Africa n°1.

129 Isidore Kabongo Kalala Kanda, op.cit., janvier 2006, p.30.


130 Isidore Kabongo Kalala Kanda, op.cit., janvier 2006, p.14-15.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 113


Enjeux et défis des médias congolais

• L’archivage et la documentation

Les médias audiovisuels publics sont censés préserver une partie importante de la mémoire col-
lective d’un pays : discours, déclarations officielles, témoignages oraux. La situation de précarité
empêche la RTNC de jouer ce rôle, les supports étant constamment réemployés. Quant à la
documentation, elle est quasiment inexistante, car « une bonne partie du fonds documentaire
de la RTNC a été régulièrement dérobée par son propre personnel 131. »

Plusieurs facteurs semblent expliquer la situation actuelle de blocage à la RTNC :

• L’absence de volonté politique et peut-être de prise de conscience. Selon certains journa-


listes de la RTNC, la Présidence de la République n’est pas bien informée de la situation
réelle du média audiovisuel public ;

• Le statut de la RTNC qui est toujours placée sous la double tutelle financière du ministère
du Portefeuille et technique du ministère de la Communication. La redevance, premier
outil d’une possible autonomisation financière, est inscrite dans la loi de 1996, mais n’a
jamais été mise en pratique. Le mode de nomination des responsables de la RTNC dépend
exclusivement du pouvoir politique ;

• L’héritage de 35 années de tradition propagandiste pèse également lourdement sur les


esprits. Les mentalités sont figées, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la RTNC ; à
Kinshasa et dans les provinces.

Le chantier de la réforme de la RTNC est donc énorme et les résistances sont plus importantes
que les quelques dynamiques réformatrices isolées : « Le pouvoir en place aura toujours peur de
voir la RTNC prendre son autonomie, estime un journaliste. Il y a comme une certitude que les
médias, si on leur laisse trop de latitude, deviennent des ennemis du pouvoir. »

Radio Okapi : projet ponctuel ou durable ?


Le média qui assume à ce jour les missions de service public au plan national est Radio Okapi.
Le projet peut être considéré comme une réussite : il a indéniablement « aidé à réunifier, si pas
le Congo, en tout cas les Congolais », souligne un observateur. Le rôle de la radio durant les
élections a d’ailleurs été majeur. Selon Vladimir Louvrier, chef de projet Radio Okapi pour la
Fondation Hirondelle (FH) au moment de l’enquête, « Elle a permis aux populations de faire la
part des choses, d’avoir une vision générale sur l’imbroglio de la situation congolaise. Elle a
permis de faire comprendre aux gens qu’ils devaient s’enrôler et aller voter 132. »

La question de l’avenir de Radio Okapi préoccupe la FH depuis plus de deux ans, la MONUC
étant supposée avoir un mandat limité dans le temps. Si l’accord de siège signé par la MONUC
avec les autorités congolaises ne prévoit rien quant à l’avenir de Radio Okapi, le MOU
(Memorandum of Understanding) qui lie la FH aux Nations Unies évoque la pérennisation.

131 IFASIC/UNICEF, La situation de l’Information et de la Communication en République démocratique du Congo,


Kinshasa, mai 1999, p.17.
132 Vladimir Louvrier, Chef de Projet Radio Okapi, entretien personnel du 13 août 2008.

114 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

L’idée du maintien de cette radio au-


delà du terme du mandat de la mission
onusienne a longtemps opposé la FH
et la MONUC 133, mais elle paraît à
présent avoir l’assentiment de tous.
Plusieurs questions se posent toutefois
en termes de viabilité (économique),
de durabilité (technique), de choix
institutionnel (statut), de définition
éditoriale (contenu). Pour y réfléchir,
Radio Okapi a mis en place depuis
2006 une cellule qui travaille au
« plan de pérennisation » de Radio
Okapi et qui a organisé de multiples
© Radio Okapi
concertations avec les bailleurs de Radio Okapi : une radio bien équipée
fonds et réunions avec le personnel. Selon
Vladimir Louvrier, « Il faut étudier les modèles
possibles de pérennisation avec beaucoup de
recul et de sang froid car le choix du mauvais
modèle peut conduire à une catastrophe. »

• Le choix institutionnel

Le fonctionnement de la radio repose sur un


« Memorandum of Understanding » (MOU) signé © Radio Okapi
entre la Fondation Hirondelle et le Département
des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, à New York. La radio n’entre donc pas,
sur le plan légal et administratif, dans le paysage médiatique congolais dans la mesure où elle
n’est pas soumise aux autorités nationales qui gèrent le secteur (Radio Okapi a ainsi échappé au
contrôle de la HAM durant la période électorale).

Aucun des statuts existants dans le paysage radiophonique congolais actuel ne semble pouvoir
convenir à un média si particulier. L’option de céder cette radio aux autorités congolaises pour
que les infrastructures soient réintégrées à la RTNC paraît définitivement écartée par la
Fondation Hirondelle. Radio Okapi doit-elle alors être privatisée (au risque de tomber dans les
mains d'hommes d'affaires impliqués en politique) ? Vendue à un conglomérat étranger (avec
quelles perspectives de rentabilité) ? Peut-elle être confiée à un consortium de radios locales afin
d'être gérée sur le mode communautaire par un partenaire collectif non gouvernemental ? 134
Quelles devront être alors ses relations avec les autorités et les médias publics congolais ? Ces
questions ne sont pas tranchées, même si plusieurs études prospectives ont été réalisées.

133 Dans les projets similaires développés dans d’autres pays en conflit, les Nations Unies sont habituellement
parties avec le matériel radiophonique lors de la fermeture de la mission.
134 Selon Kadidia Mabonghot-Moussolo (op.cit.), la fondation Hirondelle aurait également émis l’idée de transformer
le projet Okapi en une fondation dite fondation Okapi. Cette fondation pourrait bénéficier d’un financement de la
part des bailleurs externes à la RDC et mettre en œuvre toute une série d’activités comme le tourisme, l’hôtellerie,
l’immobilier.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 115


Enjeux et défis des médias congolais

• La viabilité économique

Les coûts de fonctionnement annuels de la radio ont augmenté de manière exponentielle, au fur
et à mesure du développement de ses huit antennes décentralisées et de ses émetteurs locaux.
Il est aujourd’hui évalué à 10 millions de US$, une partie importante provenant de « services »
fournis par la MONUC et étant donc difficiles à chiffrer. Le financement du fonctionnement est
recherché par la Fondation Hirondelle auprès des bailleurs de fonds : Royaume-Uni, Canada,
Suède, Suisse, Pays-Bas, France et États-Unis (qui ont cessé leur contribution en 2005).

Dotée de moyens considérables, Radio Okapi est venue introduire une distorsion importante
dans les conditions du marché audiovisuel local. En recrutant les meilleurs journalistes congo-
lais et en les dotant d’un salaire plus de dix fois supérieur à celui qu’ils touchaient dans leur
média d’origine, Radio Okapi s’est déployée à un niveau de coûts qu’il paraît difficile d’assumer
avec les ressources disponibles sur le marché congolais. Quelles peuvent être les modalités
d’inscription d’un projet d’une telle dimension dans l’économie locale ? « C’est nécessaire si on
veut survivre car on ne peut pas imaginer une dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure à long
terme » reconnaît le chef de projet. Le potentiel publicitaire et financier disponible en RDC
pourrait aider à soutenir la radio à condition qu’elle s’ouvre à la publicité commerciale. Toute-
fois, Radio Okapi ne pourra être viable que si elle réduit ses coûts, donc ses ressources humaines
et ses capacités matérielles.

• Le personnel

Au sein de la profession, Radio Okapi a apporté la preuve que le professionnalisme est avant
tout une question de moyens financiers : là où les journalistes sont bien payés (salaire de base
de 700 US$) et encadrés, là où ils travaillent dans des conditions matérielles suffisantes, ils
effectuent des prestations de qualité et remplissent, avec une conscience professionnelle
irréprochable, le rôle social qui est le leur. Sur les 260 employés de la radio, 122 (dont trois
expatriés) ont signé un contrat avec la FH ; les autres avec la MONUC. Pendant les premières
années, les postes décisionnels étaient tous aux mains d’expatriés. Après six années d’existence
de la radio, la situation a évolué et des membres du personnel congolais ont désormais accédé
au statut de cadre, à la rédaction en chef, à la direction des programmes et à l’administration.
Des expatriés sont toujours en charge de la direction, de la direction technique et de certaines
antennes locales en province. Alors que la stratégie de la FH est à la réduction du nombre
d’expatriés (Ils étaient encore huit fin 2007), celle de la MONUC penche vers une augmentation
de ceux-ci.

Les responsables de la MONUC arguent de la nécessité de l’indépendance de la radio par rap-


port aux éventuelles pressions locales pour justifier cet état de fait, mais cette situation engen-
dre des frustrations autant en matière de choix éditoriaux que de barèmes salariaux, les expa-
triés étant dotés de rémunérations sans commune mesure avec celles du personnel local. Ce
problème se double d’une distinction interne entre le personnel pris en charge par la MONUC et
celui pris en charge par la Fondation Hirondelle. Les premiers disposent de salaires plus élevés
que les seconds, à responsabilité égale 135. Un travail d’harmonisation a été effectué en mai

135 Selon la FH, les employés gagnent entre 500 et 1 300 US$ mensuels, les cadres congolais entre 2 300 et
4 000 US$ et les expatriés de la FH entre 6 000 et 9 000 US$. Les barèmes MONUC sont nettement supérieurs.

116 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

2008 afin que les grilles des employés FH et des cadres MONUC (calquées, pour ces derniers,
sur les barèmes des Nations Unies) soient plus cohérentes.

Passer par Radio Okapi est pour beaucoup de jeunes journalistes une manière de quitter, à
moyen terme, le monde des médias, puisque y travailler peut permettre d’accéder ensuite à
d’autres postes dans les organisations internationales. C’est une possibilité que confirme la tra-
jectoire de plusieurs journalistes passés par Radio Okapi. Si la Radio développe indéniablement
les compétences, ces dernières semblent bien souvent perdues pour les médias locaux. Si la
pérennisation de Radio Okapi passe par une réduction des coûts salariaux, sera-t-il possible de
stabiliser les journalistes compétents qui y travaillent ou vont-ils partir pour des emplois mieux
rémunérés dans des organismes internationaux ?

• Durabilité technique

La contribution de la MONUC au projet permet de répondre aux défis logistiques énormes que
pose la configuration du terrain congolais :
• Au niveau technique et sécuritaire (acheminement du matériel vers les antennes et sécuri-
sation locale). Ainsi, les ré-émetteurs installés en province se situent dans des périmètres
sécurisés des Nations Unies ;
• Au niveau des transports (déplacement des journalistes par des vols MONUC) ;
• Au niveau de l’alimentation énergétique (les antennes sont tributaires des groupes électro-
gènes des implantations locales de la MONUC) ;
• Au niveau de l’approvisionnement à l’étranger (carburant, acheminement des pièces de
rechanges, expertise pour l’entretien des émetteurs…).

Dès lors, le départ de la MONUC poserait d’énormes problèmes matériels et logistiques à la


radio. Dans la perspective d’un retrait progressif des antennes de province, Radio Okapi a déjà
entamé un travail d’évaluation des radios communautaires locales susceptibles de s’ajouter aux
28 radios partenaires actuelles pour relayer son signal.

• Projet éditorial

La question du modèle médiatique a développer au niveau des contenus suscite également des
interrogations. Quelle doit être la configuration de Okapi : radio nationale d’information ? Radio
d’éducation citoyenne au service de la société civile ? Radio relais pour les organisations des
Nations Unies et projets de développement ? Une question cruciale qui découlera des choix ins-
titutionnels, financiers et techniques évoqués ci-dessus.

Les radios de proximité : un rôle de « service public »


Étant souvent seules dans une localité, les radios communautaires et certaines radios confes-
sionnelles jouent un rôle essentiel dans la transmission de l’information de proximité. Comme
le souligne un document de l’Institut Panos, la création de ces radios « constitue une réponse
à l’échec de la radio publique en général, qui est restée longtemps le produit de la ville et du

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 117


Enjeux et défis des médias congolais

© UCOFEM
Reportage pour la « radio sans fréquence » du marché

pouvoir établi (…). Au contraire, les radios de proximité sont proches de la population et
servent de lieu d’expression pour les aspirations profondes de la communauté…136 »

Les radios de proximité, quel que soit leur ancrage institutionnel ou leur statut proclamé, dispo-
sent d’atouts importants :

• L’utilisation des langues locales : Dans les radios communautaires, le français occupe entre
5 et 50 % du temps d’antenne. Outre les langues nationales, des dialectes locaux, ignorés par
les médias qui diffusent au niveau national, trouvent également leur place dans les grilles ;

• Leur ancrage dans la communauté locale. Connues de la population, les radios communau-
taires maintiennent le contact avec leur audience qui se déplace volontiers jusqu’au siège
de la radio pour apporter un message ou une information. L’ancien directeur de Radio
Tomisa à Kikwit rapporte que « pour la seule année 1997, nous avons diffusé plus de
6 000 communiqués et nous avons reçu près de 3 000 lettres et plus de 1 000 invités
divers ont pris la parole à la radio. »137 Plusieurs radios communautaires ont favorisé la
création de « radio-clubs », des rassemblements d’auditeurs qui écoutent ensemble les
programmes et font parvenir leur réaction à la radio. Radio Maendeleo à Bukavu dispose
d’un réseau de plus de 100 radio-clubs, qui écoutent et commentent ses émissions de
manière régulière. Chaque club envoie à la radio ses rapports d’écoute ce qui permet aux
journalistes de mieux cerner les préoccupations et les attentes de leur public ;

136 Institut Panos Paris (éd.), Situation des médias en République démocratique du Congo, avril 2004, p.41.
137 Pini Pini Evariste Nsasay, Une radio au service d’un peuple, Radio Tomisa de Kikwit (1996-2001), p.38.

118 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

• Leur utilité pratique pour la communauté. Les radios de proximité jouent un rôle important
pour faire circuler l’information au sein de la collectivité. Chaque radio dispose de dizaines
d’exemples de situations où un communiqué passé à la radio a permis de retrouver des
objets ou du cheptel égarés, de lancer une campagne de vaccination, de mobiliser la popu-
lation pour prendre part à des travaux collectifs de lutte contre l’érosion ou de reboise-
ment, d’annoncer un décès ou une réunion importante ;

• Leur capacité à aborder des sujets cruciaux pour les populations à travers l’ouverture aux
témoignages. Ainsi, les radios du Kivu ont largement ouvert leurs ondes aux femmes victi-
mes de violences sexuelles, aux enfants soldats, aux populations déplacées, aux victimes
du Sida et à leur famille. Les populations locales ne peuvent se contenter de la couverture
proposée par les médias basés à Kinshasa des thématiques liées aux conséquences de la
guerre, dans les régions qui ont été directement victimes des conflits ;

• Leurs bonnes relations avec la société civile et les ONG de développement. Le plupart des
radios communautaires lèguent des plages d’antenne aux associations locales afin qu’elles
animent des émissions portant sur leur thème d’intervention principal. Ainsi, Radio Sauti
ya Rehema à Bukavu collabore avec un médecin pour une émission sur les MST, avec un
environnementaliste pour un programme sur l’environ-
nement, avec l’organisation Héritiers de la Justice pour
couvrir les Droits de l’homme 138 ;

• Leurs liens d’entraide et de solidarité. Les radios des


provinces sont, en général, plus solidaires entre elles
que les radios de Kinshasa. Durant les élections de
2006, plusieurs d’entre elles ont fonctionné en syner-
gie, mettant en commun leurs ressources humaines et
matérielles pour organiser une couverture maximale des Radio Bangu à Kimpese
© M. Myers

scrutins, diffusée conjointement sur leurs antennes.


Certaines radios perpétuent d’ailleurs ce mécanisme de mise en commun des ressources
humaines et techniques autour d’autres thématiques (journée mondiale contre le Sida,
journée mondiale de la liberté de la presse…).

La radio demeure en outre, comme l’a montré l’étude d’audience, le média le plus accessible
pour les populations congolaises, en dehors des deux principales villes que sont Kinshasa et
Lubumbashi. Les problèmes qu’elles rencontrent sont nombreux et entravent leur pleine contri-
bution à la circulation de l’information locale, essentielle au renforcement de la citoyenneté :

• Leurs moyens financiers et humains sont réduits. En dehors des quelques stations les plus
importantes, la plupart des radios de proximité fonctionnent avec des budgets extrême-
ment faibles, allant de 2 500 à 30 000 US$ par an. Réunir ces montants est déjà un défi
dans des contextes de grande paupérisation des populations où seuls les communiqués
payants et dédicaces peuvent générer des revenus locaux. En outre, les animateurs sont
souvent peu nombreux ont un niveau d’étude secondaire ou primaire. Ils ont rarement
l’occasion de bénéficier de séminaires de perfectionnement, les initiatives de formation
étant concentrées dans les milieux urbains ;

138 Jacques Soncin, Étude sur les radios de l’Est du Congo, Niza/Institut Panos Paris, décembre 2004, p.5.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 119


Enjeux et défis des médias congolais

• Les équipements sont vétustes et artisanaux. La plupart des radios de province ne dispo-
sent pas d’équipements numériques et n’ont pas la possibilité de recourir aux ressources
offertes par les TIC. Elles diffusent dans des formats analogiques qui ne sont souvent plus
employés par leurs partenaires internationaux (RFI, Radio Nederland, Deutsche Welle). Les
Pôles d’Appui aux Radios Indépendantes (PARI), installés par l’Institut Panos Paris,
visaient à ériger quatre radios communautaires locales en centres de ressources techni-
ques et d’expertise pour les autres stations de la province, en les dotant d’équipements
(connexion Internet satellitaire, studios de production, ordinateurs, hybrides téléphoni-
ques) et en assurant la formation des usagers. Toutefois les difficultés posées par une
insuffisante mise à niveau technique, un mode collectif de gestion du matériel et la dis-
tance importante entre certains PARI et les radios bénéficiaires entravent le bon fonction-
nement de ce dispositif ;

Un modèle de persévérance :
Radio Sauti ya Mkaaji de Kasongo

« La radio est pilotée par une Asbl nommée Coopadem. Elle émet quatre jours
par semaine de 18h30 à 21h (…). Elle compte dix agents qui ne sont pas payés mais
qui perçoivent parfois une petite prime (…) Tout le monde passe au micro sauf le
gardien.(…) Les grands rendez-vous sont « paix et pain pour tous » (une émission de
sensibilisation à la paix et à la relation entre la paix et le pain), « Mazingira na sisi »
(éducation à l’environnement), « Mulimo na sisi » (agriculture), magazine de la
femme… Les magazines sont préparés sur papier uniquement, par manque de supports
et d’appareils audio (…). La radio reçoit des émissions de la part de radio Nederland
sous forme de CD, mais la radio n’a pas de platine CD. (…) L’émetteur est artisanal,
sans marque, fabriqué de toutes pièces à Lubumbashi. Il n’y a pas de table de mixage.
A la place, on utilise une radio-cassette domestique. Pour injecter le signal à l’émet-
teur, le son est recueilli par un microphone et injecté directement à l’émetteur via la
radio-cassette. (…) La radio utilise deux batteries (24v) chargées par des panneaux
solaires pour 0,5 US$ par batterie et par heure. (…) Artisanale, l’antenne d’émission
est faite d’un rail d’aluminium et soutenue par un petit tuyau en PVC. Quant au pylône,
il s’agit d’un bambou d’une dizaine de mètres de haut. Cela donne à la radio une portée
de 10 km en pleine charge, qui peut tomber à 4 ou 5 km quand les batteries sont
déchargées. (…) Les auditeurs et sympathisants prêtent des panneaux solaires et des
batteries. La radio peut compter sur le soutien moral de la société civile. Elle bénéficie
aussi des cotisations des membres, y compris des agents qui ne sont pas payés. La
radio ne fait même pas payer les communiqués nécrologiques. Elle est très soutenue
par la population, mais malheureusement n’a pas la performance voulue. » (Jacques
Soncin, décembre 2004)139

139 Jacques Soncin, Étude sur les radios de l’Est du Congo, Niza/Institut Panos Paris, décembre 2004, p.59.

120 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

• Une difficile autonomie face aux autorités locales. Les radios de proximité sont souvent
tributaires de ces autorités au niveau énergétique, administratif et pour l’accès à l’infor-
mation. Elles sont dès lors souvent l’objet de pressions voire de tentatives de confiscation ;

• Un travail complexe de vulgarisation. Evariste Pini Pini, qui a dirigé durant cinq ans Radio
Tomisa à Kikwit, témoigne que son plus grand effort à la tête de la station a visé à « rap-
procher les « intellectuels », héritiers d’un pouvoir étranger qu’ils détiennent sans partage,
et souvent sans vision, avec le monde rural, celui qui les a mis au monde et les a élevés au
prix de multiples sacrifices ; mais qu’ils traitent souvent, hélas, avec mépris et méchanceté.
A Radio Tomisa, nous avons essayé de décider le monde « intellectuel », essentiellement
citadin, à vulgariser ses connaissances, comme le demande la population rurale et ruro-
citadine pour améliorer ses conditions de vie. (…) Les obstacles ont été nombreux. D’abord
la résistance des intellectuels à vulgariser les connaissances dans la langue du pays, en
l’occurrence le kikongo. Ensuite, leur vision très limitée du gain immédiat quelle que soit la
provenance. Enfin, leur refus de rendre un service bénévole en faveur de la population
rurale 140. » Il n’est pas facile pour les radios de proximité de mobiliser, en échange d’une ré-
munération souvent symbolique, des animateurs compétents, capables d’identifier non seu-
lement l’information utile pour le citoyen mais de la lui transmettre dans un format adapté.

Les radios de proximité sont donc des acteurs incontournables qui contribuent au renforcement
de la citoyenneté. C’est à ce titre qu’elles sont bien souvent les partenaires privilégiés des coo-
pérations au développement et des bailleurs de fonds qui les appuient en équipement, forma-
tion et dotations financières. C’est également à ce titre que la nouvelle législation appelée à
régir le secteur des médias congolais se devra de prendre en compte leurs spécificités pour définir
leurs droits et leurs devoirs conformément à leur vocation d’instruments de « service public ».

6 Les partenaires des médias congolais

Enfin, cette analyse du positionnement des différents acteurs du paysage médiatique congolais
ne serait pas complète sans une mention des bailleurs de fonds, opérateurs et autres partenaires
qui interviennent dans le secteur des médias, parfois depuis plus de dix ans. Après quelques
appuis ponctuels durant la première période dite de transition (1990-1997), dans un contexte
général de suspension de l’aide internationale, la guerre a freiné le développement de program-
mes plus importants d’appui aux médias locaux. Elle a cependant attiré, à partir du début des
années 2000, une série d’opérateurs spécialisés travaillant dans des contextes de conflit ou de
reconstruction (Fondation Hirondelle, Search For Common Ground…). Quelques ONG spéciali-
sées dans l’appui structurel au secteur des médias (Institut Panos Paris, GRET) ont commencé
à s’intéresser également au pays.

Durant la Transition, la multiplication des initiatives en faveur des acteurs du secteur médiati-
que, et essentiellement de la Haute Autorité des Médias et de Radio Okapi, ont entraîné la mise
en place d’une structure collégiale de concertation des bailleurs de fonds : le Groupe Inter-
Bailleurs Médias (GIBM). Le GIBM s’est révélé utile pour mieux coordonner les appuis, mais

140 Pini Pini Evariste Nsasay, Une radio au service d’un peuple, Radio Tomisa de Kikwit (1996-2001), p.6.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 121


Enjeux et défis des médias congolais

également afin de permettre aux bailleurs d’adopter des positions communes sur certaines
questions relatives à la gestion par les pouvoirs publics du secteur des médias.

Un recensement des appuis au secteur des médias entre 2004 et 2008 permet de constater
que les montants ne sont pas négligeables : plus de 40 millions d’euros ont été injectés dans
des programmes liés aux médias en l’espace de cinq années 141.

Montant total
Bailleurs de fonds Opérateurs, Institutions, projets soutenus Période approximatif
(non détaillé)

Grande-Bretagne Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2004-2008


(DFID) Institut Panos Paris (Appui aux acteurs locaux) 2004-2008
18 400 000 €
Centre Lokolé (Search for Common Ground) 2004-2007
FCI (France Coopération Internationale) 2008-2012

États-Unis Radio Okapi (Fondation Hirondelle) (USAID) 2005-2006


Centre Lokolé (Département d’État + USAID) 2004-2008 4 000 000 €
HAM 2005-2006

Canada Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2007-2008


Journal du Citoyen (Institut Panos Paris) 2006
3 500 000 €
GRET : co-financement projet UE 2004-2007
Développement et Paix (appui aux radios)

Belgique HAM (via APEFE) 2005-2008


(fédérale et Journal du Citoyen (via APEFE) 2005-2007
communautaire) Appui à la presse – formation in situ (APEFE) 2003-2007
UPEC 2004-2006
3 Tamis 2006-2008 3 400 000 €
Radio Maendeleo 2007
Syfia Grands Lacs 2007-2008
La Benevolencija 2007-2008
Centre Lokolé 2007-2008

Suisse (DDC) Syfia Grands Lacs 2006-2008


3 000 000 €
Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2004-2008

Union européenne GRET : programme national RDC 2004-2007


(UE) GRET : projet régional 2007-2009 2 345 000 €
Syfia Grands Lacs /ICM 2007-2008

141 Ce tableau a été réalisé sur base des montants figurant sur les différentes conventions liant les bénéficiaires à
leurs bailleurs, libellés dans une grande diversité de monnaies (US$, €, £, couronnes suédoises, CAN$, CHF…).
Dès lors, les données converties en euros sont approximatives étant donné les variations des taux de change au
moment des versements des différentes tranches des subventions. En outre, ces montants ne tiennent pas compte
des soldes éventuels établis en fin de projet. Pour les projets et subventions allant au-delà de 2008, le mode de
calcul a consisté à comptabiliser un montant correspondant à la proportion du projet exécutée au 31 décembre 2008
(par rapport à l’ensemble du financement accordé).

122 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

Montant total
Bailleurs de fonds Opérateurs, Institutions, projets soutenus Période approximatif
(non détaillé)

France FSP- Appui à l’audiovisuel congolais 2002-2007


(ICA, formations, radios communautaires)
Plan Radio Afrique (8 pays dont RDC) 2007-2010
1 582 000 €
RFI : appui aux radios communautaires 2005-2008
HAM 2005-2006
Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2006-2008

PNUD/AIT (G-B, Italie) HAM 2005-2006


1 562 000 €
PNUD/APEC Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2005-2006

Suède Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2007-2010


1 553 000 €
Centre Lokolé 2006-2008

Bailleurs caritatifs
catholiques 1 553 000 €
Radios communautaires et confessionnelles 2004-2008
(Misereor, Missio, (selon Cameco)
Signis…)

Pays-Bas Radio Nederland (Projet INFORMORAC-RDC) 2007-2010


Niza / WorldCom 2004-2006
Radio Okapi (Fondation Hirondelle) 2005-2006 1 000 000 €
La Benevolencija 2007-2008
Centre Lokolé 2007-2008

OIF (Francophonie) 3 radios communautaires au Bandundu 2002-2004


(via ministère du Développement rural / ministère
500 000 €
de l’Information et Presse)
Appui à la presse – Formation « in situ » 2003-2007

Irlande (Irish Aid) Institut Panos Paris 2006-2008 360 000 €

UNESCO Ministère de l’Information et Presse :


2005-2006 135 000 €
(dotation : Belgique) appui à l’élaboration du Plan Directeur

Total 42 890 000 €

Le premier bailleur du secteur des médias congolais durant la période 2004-2008 a donc été la
Grande-Bretagne, à travers le soutien de trois opérateurs principaux : la Fondation Hirondelle
(pour Radio Okapi)142, l’Institut Panos Paris (pour un appui aux acteurs locaux, principalement
la HAM et les radios communautaires) et Search for Common Ground (pour le Centre Lokolé).
Viennent ensuite les États-Unis, la Belgique (entre autres à travers l’action de l’APEFE), la
Suisse et, plus récemment, le Canada.

142DFID a contribué à hauteur de 50 %, jusqu’en 2007, au budget apporté par la Fondation Hirondelle à Radio Okapi.
En 2008, le Canada a été le premier contributeur.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 123


Enjeux et défis des médias congolais

L’appui de ces bailleurs a bénéficié à une dizaine d’opérateurs internationaux spécialisés et,
directement ou indirectement, à près d’une centaine de structures, de médias et d’organisations
locales. Les principaux opérateurs ayant bénéficié d’appuis pluriannuels sont les suivants :

• L’Institut Panos Paris


ONG internationale basée en France, l’IPP mène des programmes d’appui aux médias en RDC
depuis 2000. Après avoir mis en œuvre deux projets régionaux couvrant neuf pays d’Afrique
centrale, l’IPP a développé particulièrement sa présence au Congo en mettant en œuvre un
vaste projet multidimensionnel, financé par le DFID à hauteur de 5 millions €. Il a touché un
grand nombre d’acteurs locaux et porte sur les thématiques suivantes :
• Régulation : appui à la HAM ;
• Autorégulation et liberté de la presse : appui à JED et à l’OMEC ;
• Renforcement des capacités des organisations des professionnels des médias (avec huit
associations locales) ;
• Formation : sessions de formation à la couverture des élections et à la technique radiophoni-
que, essentiellement dans les radios de quatre provinces ;
• Accès à l’information : renforcement de la connectivité des radios communautaires à travers
la mise en place de quatre Pôles d’Appui aux Radios Indépendantes ;
• Production d’information citoyenne : Journal du Citoyen et émission « Des Grands lacs à la
mer » sur Radio Okapi, reportages conjoints de journalistes congolais avec des confrères
du Burundi et du Rwanda.

La méthodologie d’intervention de Panos repose essentiellement sur le renforcement des capaci-


tés des organisations locales. Les projets sont mis en œuvre par un bureau local (à Kinshasa)
composé de cinq personnes, ainsi que trois antennes provinciales (Nord Kivu, Katanga et Bas-
Congo). L’Institut Panos Paris est membre du Panos Council qui regroupe neuf Instituts Panos
basés sur quatre continents qui œuvrent à l’appui du pluralisme médiatique dans le monde.

• Le GRET : Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques

Le GRET est une ONG française, plutôt spécialisée dans le développement économique, mais
qui dispose d’un service qui s’occupe d’appui aux médias. Le GRET a mis en œuvre, de 2004 à
2007, un programme d'appui aux médias congolais, grâce à un financement sur appel à propo-
sition de l’Union européenne, avec un co-financement du Canada. Les principaux bénéficiaires
de ce programme ont été JED, l’UNPC, ICM-Syfia Grands Lacs, la HAM, l’OMEC et les maisons
de la presse de province (Kisangani, Kananga et Goma). Un volet formation, mis en œuvre par
l’École Supérieure de Journalisme de Lille, a permis le déroulement de plusieurs modules spé-
cialisés (techniques rédactionnelles, couverture des échéances électorales, management d’une
entreprise de presse et d’une radio, formation de formateurs). L’ACP (Agence Congolaise de
Presse) a été particulièrement ciblée pour un cycle de formation. Le projet a également permis
la mise en place d’une messagerie de presse avec trois journaux.

Au terme de ce projet, le GRET a maintenu une présence dans le secteur des médias à
Kinshasa, après avoir remporté auprès de l’UE un autre appel à proposition portant sur le

124 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

renforcement des médias audiovisuels au niveau régional (RDC, Rwanda, Burundi et Congo
Brazzaville).

• La Fondation Hirondelle

La Fondation Hirondelle (FH) est une organisation privée à but non lucratif basée à Lausanne,
en Suisse. Elle est spécialisée dans la création des médias en zones de conflit ou de post-
conflit. Créée en 1995, la FH a mené son premier projet à Bukavu, dans les camps de réfugiés
rwandais, où elle a mis en place Radio « Agatashya » (qui signifie « hirondelle »). Elle a ensuite
développé Star Radio au Liberia, Radio Ndeke Luka en Centrafrique… En 2001, la FH a été
contactée par les Nations Unies, pour participer à la conception et à la mise en place d’une
radio dans le giron de la MONUC : quelques mois plus tard, Radio Okapi a vu le jour et est
devenue rapidement le plus gros projet de la FH. Au sein de Radio Okapi, la FH est théorique-
ment en charge des questions professionnelles et éditoriales, en collaboration avec la MONUC.
Mais ses responsabilités effectives vont bien au-delà des aspects journalistiques, la FH étant
impliquée fortement dans la gestion financière et technique de la radio.

Le projet Radio Okapi occupe une personne à temps plein à Lausanne et environ 125 personnes
en RDC. De 2004 à 2008, c’est plus de 15 millions € qui ont été obtenus et gérés par la FH
pour Radio Okapi, un budget qui n’a cessé de croître depuis la création de la radio.

• Search for Common Ground – Centre Lokole

Search for Common Ground (SFCG) est une ONG inter-


nationale, dont le siège est aux États-Unis, mais qui
dispose également de bureaux à Bruxelles et Londres.
Créée en 1982, elle est active dans plus de vingt pays,
où elle œuvre à la transformation des conflits en don-
nant une information exacte, impartiale et responsable,
en favorisant le dialogue comme moyen d’aborder les
différends.

Dans la région des Grands Lacs, SFCG s’est d’abord


implanté au Burundi, en 1995, pour y créer le studio
Ijambo qui produit des programmes d’information, de
divertissement et de fiction qui sont ensuite diffusés par
les médias locaux. En 2001, SFCG a démarré ses acti-
vités en RDC sous le nom de Centre Lokole, implanté à
Kinshasa et Bukavu, afin de soutenir la communication © SFCG
autour du Dialogue Intercongolais. Bande dessinée Mopila

Outre son activité de production de programmes radiophoniques et télévisuels, évoquée plus


haut, SFCG utilise une très grande variété d’outils :
• La bande dessinée sur diverses problématiques comme le processus électoral, le processus
de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR), la réforme de l’armée, la lutte contre
l’impunité et la bonne gouvernance : plus de 300 000 copies ont déjà été diffusées depuis
2006 ;

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 125


Enjeux et défis des médias congolais

• Des pancartes et affiches murales encourageant une meilleure collaboration entre militaires
et civils ;
• Le cinéma mobile, déployé dans les deux Kivus pour lutter contre les violences sexuelles à
travers un documentaire en Swahili suivi par des discussions (plus de 70 000 personnes ont
assisté à ces projections au dernier trimestre 2008) ;
• Le théâtre participatif pour la transformation des conflits (qui se base sur des conflits
vécus dans une communauté et invite les spectateurs à monter sur scène pour remplacer
les comédiens et changer la fin de l’histoire) : il a déjà touché plus d’un million de personnes
dans le Sud-Kivu et le Nord Katanga depuis 2006 ;
• Des activités de formation, de débat et d’interaction entre les autorités locales, les jeunes,
la société civile et les médias ;
• Des activités culturelles (chanson) et sportives de rapprochement entre communautés.

En mobilisant ces outils, le Centre Lokolé vise à contribuer à consolider la paix et la stabilité en
RDC, à prévenir la violence, à consolider la démocratie en renforçant la citoyenneté au sein des
populations et la responsabilité des autorités publiques. SFCG tente aussi de restaurer le lien
social dans des régions où la violence a profondément déstructuré la société.

SFCG compte environ 60 employés en RDC, répartis dans les bureaux de Kinshasa et Bukavu,
ainsi que les antennes de Baraka, Uvira et Moba. L’ONG travaille avec une centaine de partenaires
locaux (radios partenaires, réseaux de la société civile, organisations religieuses et associations
de jeunes.) SFCG en RDC a un budget annuel d’environ 2 millions US$, réuni grâce aux contri-
butions d’une multitude de donateurs publics et privés.

• La Benevolencija

La Benevolencija est une ONG néerlandaise basée à Amsterdam qui a pour vocation de
promouvoir la paix et la réconciliation à travers de programmes radiophoniques. D’abord implan-
tée au Rwanda, elle s’est ensuite installée au Burundi et à l’Est du Congo (Bukavu et Goma).
Son approche diffère sensiblement de celle de SFCG, avec une perspective plus « psychologi-
sante », sa méthodologie étant élaborée et suivie avant tout par des experts en psychologie des
traumatismes. L’ensemble du programme mené par La Benevolencija dans les Grands Lacs est
soutenu à hauteur de 2,5 millions €, dont environ 800 000 € destinés aux bureau congolais qui
négocie en outre des financements complémentaires.

• Radio Netherlands Training Centre (RNTC) : INFORMORAC

Le Radio Netherlands Training Centre (RNTC) est une structure de formation internationale
développée au sein de la radio publique néerlandaise. Il mène un projet d’équipement et d’ap-
pui de 13 radios du Bas-Congo, dans le cadre de son programme INFORMORAC, qui touche
également le Sénégal, la Sierra Leone, le Liberia, la Guinée, la Guinée Bissau (et bientôt le
Congo Brazzaville). Le projet qui, dans son ensemble, s’étend sur quatre ans (2007-2010), est
doté d’un montant de 4 millions € émanant du ministère néerlandais des Affaires étrangères. En
RDC, le programme bénéficie d’un financement de 850 000 €, dont environ un tiers est destiné
aux acquisitions de matériel. Le partenaire local est le REMACOB. Le projet repose sur quatre
axes d’intervention :

126 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Enjeux et défis des médias congolais

• La formation « in situ » (genres radiophoniques, technique, thématique et en gestion) ;


• L’équipement (HF et BF) et le soutien technique ;
• La réalisation de coproductions avec d’autres organismes de développement ;
• Le renforcement organisationnel et institutionnel du REMACOB, le réseau provincial.

• Radio France Internationale

Le service de formation internationale de RFI mène également des projets d’appui aux radios
des pays du Sud, à la demande des Ambassades de France ou des ministères concernés. En
RDC, RFI est intervenue dans le projet FSP (Fonds de solidarité prioritaire) d’« appui à l’audio-
visuel congolais », initié en 2001, qui était focalisé sur la restructuration et la redynamisation
de l’ICA (Institut Congolais d’Audiovisuel).

RFI a ensuite mené des actions de formation à l’attention du secteur audiovisuel de Kinshasa et
des provinces (avec l’aide de CFI – Canal France International – pour les interventions en télé-
vision) et équipé 28 radios partenaires du système « ordispace » qui permet de télécharger les
informations et les programmes de RFI pour les exploiter à volonté. Depuis 2006, un nouveau
FSP régional d’appui à la structuration du secteur radiophonique (public et privé) en Afrique
francophone, « Plan Radio Afrique », a été confié à RFI et Radio France, dont quelques actions
ponctuelles de formation se dérouleront en RDC 143. Ce projet d’une durée de quatre ans est doté
de 2,4 millions €.

• Autres opérateurs

La liste présentée ci-dessus ne peut être exhaustive. S’y ajoute une multitude d’autres opéra-
teurs, dont les initiatives sont généralement très ciblées géographiquement et limitées à quelques
partenaires :
• L’ONG catholique canadienne Développement et Paix a aidé à la mise en place de sept
radios communautaires au Katanga et dans la Province Orientale ;
• NIZA (Nederland Instituut voor Zuidelijk Afrika), ONG néerlandaise, a apporté des dota-
tions ponctuelles au secteur des médias congolais, essentiellement sur recommandation
de l’ONG néerlandaise Worldcom ;
• Journalistes pour les Droits Humains est une ONG canadienne qui vient d’ouvrir un bureau
à Kinshasa et mène des actions de formation ;
• National Endowment for Democracy (NED) est une ONG américaine qui mène des actions
plus larges qui concernent parfois les médias.

La nécessité de recenser (pour pouvoir mieux les capitaliser) toutes ces expériences s’impose,
mais il s’agit d’un travail fastidieux et d’autant plus complexe que le territoire est immense et
que certaines initiatives en province sont difficiles à suivre. Ces multiples projets ont certes

143 Il s’agit d’un vaste projet qui touche huit pays et les retombées sur les radios de RDC seront limitées. Les autres
pays concernés sont le Bénin, le Burkina faso, le Mali, le Burundi, le Niger et le Sénégal.

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 127


Enjeux et défis des médias congolais

permis de réaliser des progrès : une information professionnelle circule sur l’ensemble du terri-
toire grâce à Radio Okapi, les capacités techniques des radios communautaires ont été renfor-
cées, la HAM a aidé au rétablissement du sens de la norme parmi les acteurs du secteur des
médias. Toutefois, le bilan des journalistes congolais reste mitigé. « On a renforcé les individus
sans renforcer les entreprises de presse. C’est peine perdue 144», souligne un directeur de publi-
cation. « On a appuyé directement certains médias sans agir sur le cadre légal et réglemen-
taire 145», commente un responsable d’association. Et quand on a appuyé l’instance de régulation
pour renforcer le cadre et le contrôle, « on l’a fait de manière trop ponctuelle et précipitée »,
stipule un expert146.

La plupart des critiques dénoncent des mécanismes d’intervention à trop court terme qui ne
prennent pas en compte le « temps long » de la consolidation et de la professionnalisation du
secteur médiatique. Ce travail de longue haleine, qui nécessite un accompagnement prolongé,
est souvent gêné par les modalités contractuelles contraignantes des partenaires qui limitent la
période d’intervention et exigent un certain type de résultat quantifiable, mesurable et vérifiable.

Plusieurs acteurs locaux regrettent aussi un écart entre les discours tenus sur la contribution
possible des médias à la reconstruction, à la consolidation de la citoyenneté, à la mise en place
d’un nouvel espace démocratique ; et la réalité des projets menés sur le terrain à court terme,
en ordre dispersé et avec une écoute toute relative des partenaires locaux. Un bilan critique sur
ce qui a été réalisé par chacun jusqu’ici serait sans doute utile afin que les orientations les plus
constructives puissent être privilégiées à l’avenir, en tenant compte des besoins et des capacités
des acteurs du secteur ; mais aussi des attentes que les bailleurs de fonds ont eux-mêmes
suscitées par le biais des projets qu’ils ont soutenus.

144 André Ipakala Mobiko Abeye, entretien personnel du 13 août 2008.


145 Donat M’Baya, entretien personnel du 12 août 2008.
146 Emmanuel Kabongo, entretien personnel du 11 août 2008.

128 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Conclusion

Conclusion
Au terme de cette étude, le pluralisme médiatique apparaît certainement comme un des grands
acquis des vingt dernières années en République démocratique du Congo. Jamais les citoyens
congolais n’ont eu accès à une telle offre de programmes et d’informations. Même si la situation
est contrastée d’une province à l’autre, le pluralisme est indéniable, autant en ce qui concerne
le nombre des supports, leur statut (commercial, communautaire, public), leur affiliation ou ten-
dance politique, confessionnelle, idéologique, ainsi que leur lieu d’implantation et leur rayon de
diffusion. Pour la première fois dans l’histoire du Congo, la majorité des habitants non seule-
ment accèdent à des médias qui les informent de manière régulière sur les événements se
déroulant à l’échelle locale et nationale, mais ont à portée de main des instruments par le biais
desquels ils peuvent exprimer des opinions et des avis dans l’espace public.

Les médias congolais jouent-ils, dès lors, pleinement leur rôle dans la consolidation de la démo-
cratie et l’instauration de la bonne gouvernance ? Pour répondre à cette interrogation, il était
nécessaire d’évaluer la manière dont les médias d’information remplissent les quatre missions
traditionnelles qui reviennent aux journalistes dans un contexte démocratique : l’information du
citoyen de manière rigoureuse, complète et honnête ; la représentation des différentes catégories
sociales ; le contrôle du respect des Droits de l’homme et du bon fonctionnement de l’autorité
publique ; et la mise en avant, dans l’espace public, de la parole des citoyens.

Paradoxalement, alors que les médias d’information foisonnent en RDC, la diversité des contenus
et la possibilité effective d’expression des différentes composantes de la population ne semblent
pas véritablement assurées. Les médias congolais sont certes pluriels, mais pas encore suffi-
samment pluralistes ; divers mais souvent peu ouverts à la diversité ; vivants mais rarement
viables ; libres mais rarement indépendants…

Les médias congolais sont-ils seuls à vivre ce paradoxe ? Non, bien sûr. Dans tous les pays
démocratiques, les entreprises de presse publiques et privées occupent cette position ambiguë
où tout en parlant au nom de tous, elles restent aux mains d’une élite professionnelle ; où tout
en voulant se démarquer de la concurrence, elles cherchent, comme le voisin, à investir les
créneaux identifiés comme les plus populaires ; où elles doivent concilier des impératifs de ren-
tabilité avec le fait que l’information n’est pas un produit commercial et commercialisable
comme un autre.

Toutefois, en RDC des contraintes supplémentaires pèsent sur le secteur. Dans un contexte
économique difficile, les médias disposent (hormis quelques-uns qui sont « subventionnés » et
échappent aux lois du marché) de budgets restreints et évoluent dans un environnement où la
plupart des annonceurs se désintéressent des consommateurs insolvables. Le public des médias
congolais est démuni, la moitié des Congolais vivant avec moins d’1 US$ par jour, et les taux de
scolarisation sont en régression. Le contexte politique est marqué par les séquelles de trente
années de mobutisme et d’un conflit long, meurtrier et traumatisant qui a profondément endom-
magé le tissu social et laissé se déployer les réflexes autoritaires et l’impunité. Les infrastructures
sont déficientes et le pays est confronté à d’énormes problèmes d’approvisionnement en énergie

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 129


Conclusion

et de transport, lourds de conséquences pour les médias. Le monde du travail est marqué par la
prédominance de l’informel, seules quelques entreprises signant des contrats avec leurs
employés et leur assurant la couverture médicale qu’impose la loi congolaise.

Et pourtant, en dépit de ce contexte défavorable, des médias existent, publient et émettent tous
les jours, réalisés par des Congolais pour des Congolais. Malgré toutes leurs imperfections, leurs
dérives, leurs faiblesses, ils font entendre quotidiennement leurs voix et incarnent une liberté
d’expression et de pensée dont les Congolais ont été longtemps privés. Si certains de ces
médias se bornent à être des entreprises de duperie mercantiles, d’autres obtiennent (parfois de
haute lutte) les deniers des coopérations étrangères ou des annonceurs locaux qui leur permet-
tent de survivre, sans forcément perdre leur potentiel critique et leur indépendance. Si certains
se limitent à un rôle d’instrument servile de l’élite politique, d’autres ont démontré leur capacité
de mobilisation et de conscientisation des citoyens. Si l’existence de certains a pour but princi-
pal de générer des dividendes pour leur patron, d’autres ont pour vocation de servir leur commu-
nauté, quitte à faire de la radio avec des boîtes de conserve et à générer du courant avec des
piles solaires rechargeables… Bien sûr il y a des journalistes corrompus et maîtres chanteurs,
mais il y en a aussi qui se déplacent en pirogue, en moto, à pied ou à vélo durant de longues
heures, pour collecter une information utile au citoyen, tout en se contentant d’un salaire déri-
soire. Et qui affrontent la prison, les coups et les menaces, seulement pour avoir eu l’audace de
croire en leur métier…

Cette étude a permis de mettre en avant les principaux facteurs qui limitent la capacité des
médias congolais à remplir effectivement leurs missions de renforcement de l’État de droit, mais
aussi les expériences positives et les dynamiques en cours. Il ne s’est pas agi de juger la façon
dont les médias congolais inventent quotidiennement les moyens de leur survie et même leur
raison d’être. Mais de proposer un diagnostic succinct de la relation entre les différents acteurs
du secteur médiatique, y compris le plus insaisissable, celui qui justifie, en définitive, l’existence
des médias : le public congolais. Dresser un bilan de l’ensemble des principales contraintes,
souligner les enjeux majeurs et les défis à relever, constitue un préalable à l’élaboration de voies
de solution et peut servir de base aux initiatives entreprises pour consolider et professionnaliser
ce secteur ; un secteur dont le rôle est déterminant pour l’avenir de la démocratie au Congo.

130 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Liste des acronymes
ACP Agence Congolaise de Presse
ADG Administrateur Délégué Général
AEJIK Association des Éditeurs de Journaux Indépendants du Katanga
AFEMEK Association des Femmes des Médias du Katanga
AJPF Association des Journalistes de la Presse Féminine
ANEAP Association Nationale des Entreprises Audiovisuelles Privées
ANECO Association Nationale des Éditeurs du Congo
ANR Agence Nationale de Renseignements
APAC Association des Professionnelles Africaines de la Communication
APEFE Association pour la Promotion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger
ARCO Association des Radios Communautaires et Associatives du Congo
ARPTC Agence de Régulation des Postes, Téléphones et Communications
AZAP Agence Zaïroise de Presse
BBC British Broadcasting Corporation
CASPROM Caisse de Solidarité des Professionnels des Médias
CCTV Canal Congo Télévision
CEAC Communauté Économique d’Afrique Centrale
CEFOJI Centre de Formation des Journalistes et Informaticiens
CEI Commission Électorale Indépendante
CEMPC Centre d’Écoute et de Monitoring de la Presse Congolaise
CIAT Comité International d’Accompagnement de la Transition
CKTV Canal Kin Télévision
CMMC Centre de Monitoring des Médias Congolais
COSEPP Conseil Syndical du Secteur Public et Privé
CSAC Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication
CSLC Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication (Brazzaville)
CVEM Commission de Vigilance sur l’Éthique Électorale dans les Médias
DDC Direction du Développement et de la Coopération (Suisse)
DFID UK Department for International Development
DGI Direction Générale des Impôts
DIA Documentation et Information pour l’Afrique
DIC Dialogue Intercongolais
DPMCM Division Provinciale du Ministère de la Communication et des Médias
DW Deutsch Welle
FCK Facultés Catholiques de Kinshasa
FH Fondation Hirondelle
FIJ Fédération Internationale des Journalistes
FSP Fonds de Solidarité Prioritaire
GRET Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques
HAM Haute Autorité des Médias
ICA Institut Congolais de l’Audiovisuel
ICM InterCongo Médias
IFASIC Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication
INSS Institut National de Sécurité Sociale
IPP Institut Panos Paris
IPR Impôt Professionnel sur les Rémunérations

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 131


Liste des acronymes

ISTI Institut des Sciences et Techniques de l’Information


JDC Journal du Citoyen
JED Journaliste en Danger
KHRT Kasaï Horizon Radio Télévision
AFEM-SK Association des Femmes des Médias du Suk-Kivu
UPEC Unité de Production et d’Éducation Civique
MLC Mouvement de Libération du Congo
MONUC Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo
MPR Mouvement Populaire de la Révolution
NIZA Nederland Instituut voor Zuidelijk Afrika
OFIDA Office des Douanes et Accises
OIF Organisation Internationale de la Francophonie
OMEC Observatoire des Médias Congolais
OZRT Office Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision
PPRD Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie
PTT Postes, Téléphones et Télécommunications
RATECO Réseau des Radios et Télévisions de l’Est du Congo
RATELKI Radio Télévision Kimbanguiste
RATEPROKA Radios et Télévisions de la Province du Kasaï
RCD Rassemblement Congolais pour la Démocratie
RCK Radio Communautaire du Katanga
RDC République Démocratique du Congo
REGIDESO Régie de Distribution d’Eau
REMACK Réseau des Médias Communautaires du Katanga
REMACOB Réseau des Médias Associatifs et Communautaires du Bas-Congo
REMACPO Réseau des Médias Associatifs et Communautaires de la Province Orientale
RFI Radio France Internationale
RTA Radio Télévision Amani
RTBF Radio Télévision Belge Francophone
RTEDI Radio Télévision d’Évangélisation et de Développement Intégral
RTGA Radio Télévision du Groupe L’Avenir
RTIV Radio Télé Viens et Vois
RTK Radio Tangazeni Kristu
RTNC Radio Télévision Nationale du Congo
RTPH Radio Télévision Pêcheur d’Hommes
RTVGL Radio Télévision Vision Grands Lacs
SDR Stratégie de Développement de la Radiodiffusion
SFCG Search for Common Ground
SIDA Swedish International Development Agency
SNEL Société Nationale d’Électricité
SNPP Syndicat National des Professionnels de la Presse
SONECA Société Nationale des Compositeurs et Auteurs
UIT Union Internationale des Télécommunications
UJAO Union des Journalistes d’Afrique de l’Ouest
UNIKIN Université de Kinshasa
UNPC Union Nationale de la Presse Congolaise
UPC Union de la Presse Congolaise
UPZa Union de la Presse Zaïroise
USAID United States Agency for International Development
VOA Voice of America

132 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Bibliographie
– AMI (African Media Institute), Les entraves à la liberté de la presse en République démocratique
du Congo, Kinshasa, 2004
– BOSAMBA MALANGA Jean Marcel, L’Instruction dans la régulation des médias : expérience
de la Haute Autorité des Médias (2004-2006), Kinshasa, 2008
– BEBE BESHELEMU Emmanuel, Presse écrite et expérience démocratique au Congo-Zaïre,
Paris, L’Harmattan, 2006
– Experts Sprl, Rapport Étude qualitative de base, SFCG, Kinshasa, 2008
– Experts Sprl, Rapport Étude quantitative de base, SFCG, Kinshasa, 2008
– FRÈRE Marie-Soleil, « Médias et Élections en République démocratique du Congo », in
REYNTJENS Filip et MARYSSE Stefan (éd.), L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2006-
2007, Paris, L’Harmattan, 2007
– FRÈRE Marie-Soleil, Voyage dans la presse zaïroise, Bruxelles, FIJ-UE-CFB, 1996
– FRÈRE Marie-Soleil, « République démocratique du Congo. Les médias en Transition », in
Politique africaine n°97, mars 2005, p.49-65
– FRÈRE Marie-Soleil, « Quand le pluralisme déraille : images et manipulations télévisuelles à
Kinshasa », in Africultures n°71, novembre 2007, p.47-54
– FSP 2005-53, Appui à la structuration du secteur radiophonique en Afrique francophone, rap-
port d’expertise République démocratique du Congo, mars 2008
– Gender Links /UCOFEM, République démocratique du Congo : Étude de base sur le genre et le
VIH/Sida, Afrique du Sud, mai 2008
– GRET, « Fiche d’identification et état des lieux des radios en RDC », Kinshasa, décembre 2005
(mise à jour en 2009)
– GRET et InterCongo Média, Le coupage dans la presse, gangrène du journalisme : les pistes
pour en sortir, Kinshasa, novembre 2006
– Haute Autorité des Médias, Rapport annuel de la HAM, août 2004/juillet 2005
– Haute Autorité des Médias, Rapport annuel de la HAM, août 2005/juillet 2006
– IFASIC /UNICEF, La situation de l’information et de la communication en République démo-
cratique du Congo, Kinshasa, mai 1999
– Institut Panos Paris (éd.), Afrique centrale : cadres juridiques et pratiques du pluralisme
radiophonique, Paris, Karthala, 2005
– Institut Panos Paris, Situation des médias en République démocratique du Congo, Paris, avril
2004
– Institut Panos Paris (éd.), Comprendre les textes juridiques et déontologiques régissant la
presse en RDC, Kinshasa, 2006
– Institut Panos Paris, Actes de la rencontre de Kigali : monitoring des médias, Kigali, 13-15
mars 2007
– Institut Panos Paris, Aides publiques aux médias d’Afrique centrale : pourquoi, comment ?,
Paris, 2005, p.47
– International Telecommunication Union (ITU/UIT), African Telecommunication /ICT Indicators
2008 : At a Crossroads, ITU, Genève, 2008.
– IREX, Media sustainability Index 2006-2007, Developmemt of sustainable independent media
in Africa, Washington, 2008
– JED, Plaidoyer pour la dépénalisation des délits de presse en République démocratique du
Congo, Kinshasa, mai 2004

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 133


Bibliographie

– JED, Rapport 2005, La liberté de la presse en Afrique centrale, Kinshasa, 2006


– JED, Rapport 2006, L’état de la liberté de la presse en Afrique centrale, Kinshasa, 2007
– JED, Rapport 2007, L’état de la liberté de la presse en Afrique centrale, Kinshasa, 2008
– KABONGO KALALA KANDA Isidore, Transformer la radio et la télévision d’État en des services
d’intérêt public, Audit de la RTNC, 6 janvier 2006
– KASONGO MWEMA Y’Amabayamba, La télévision, ses enjeux et ses publics au Zaïre depuis
1990, Thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication, Université de
Bordeaux III, 2000-2001
– LWEMBA lu Masenga, Régulation et sanctions des médias en République démocratique du
Congo, Mémoire de DEA, Chaire Unesco, Université de Kinshasa, mars 2008
– MABONGHOT-MOUSSOLO Kadidia, La durabilité des médias dits pour la paix. Analyse socio-
anthropologique de la pérennisation des projets mettant en œuvre ce type de médias. Cas
de Radio Okapi en RDC, Mémoire de Master en Développement, Environnement et Sociétés,
Académie universitaire de Louvain et Université de Liège, 2008
– MASHINI Mwatha Cléo, MBALANDA Kisoka Paulin et KABONGO Malu Emmanuel, La régulation
des médias en RDC. Expérience et perspectives : de la HAM au CSAC, Kinshasa, Unesco-
APEFE, 2008
– Ministère de la Presse et de l’Information, Le Plan directeur de la presse nationale, Kinshasa,
mai 2005
– Ministère de l’Information, Presse et Communication nationale, État des lieux actualisé de
l’espace audiovisuel de la ville-province de Kinshasa, 2007
– Ministère de l’Information, Presse et Communication nationale, État des lieux de l’espace
audiovisuel en provinces selon les données disponibles, 2007
– Ministère de la Communication et des Médias, État des lieux actualisé des organes de presse
écrite paraissant en RDC, non daté
– MUKENGE Serge, KAYEMBE Aimé et ILBOUDO Jean-Baptiste, Cadre stratégique de développe-
ment de la radiodiffusion en République démocratique du Congo, Documents de référence pré-
parés à l’attention du gouvernement de la République, Kinshasa, mai 2008 (document provisoire)
– MUNKENI LAPESS Rigobert, Le coupage : une pratique d’allocation des ressources dans le
contexte journalistique congolais, Paris, L’Harmattan, 2009
– NTAMBUE Raphaël, « Surmonter les contraintes spatiales et politiques du déploiement et de
l’appropriation de l’Internet en RDCongo ? », in Chéneau-Loquay Annie (dir.), Technologies de
la communication et mondialisation en Afrique, MSHA-Karthala, Paris, 2004
– OMEC, Rapport d’observation mai-juin 2008, Kinshasa, juillet 2008
– PINI PINI Evariste Nsasay, Une radio au service d’un peuple, Radio Tomisa de Kikwit (1996-
2001), document inédit
– SAMBI NZEBA Joëlle, Les chaînes de télévision congolaises au premier tour des élections
générales 2006, Mémoire de licence en Information et Communication, Université Libre de
Bruxelles, juin 2008
– SONCIN Jacques, Étude sur les radios de l’Est du Congo, Niza /Institut Panos Paris, décembre
2004
– UNPC, Rapport du Congrès national de la Presse congolaise, Kinshasa, 2-4 mars 2004
(disponible sur CD)
– VERHAEGEN Benoît, « Les safaris technologiques au Zaïre (1970-1980) », in Politique africaine
n°18, juin 1985, p.71-87

134 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


A
N
Liste des personnes rencontrées dans le cadre N
de l’étude (enquête qualitative) E
X
E
Personnalités du secteur des médias (interviews réalisées par Marie-Soleil Frère)
• Bangwene Aziza Clotilde, Représentante de l’Institut Panos Paris en RDC
• Banza Tiefolo, Centre de Monitoring des Médias Congolais (CMMC) de la HAM
1
• Bongo Pasi Willy, Doyen de la Faculté des Lettres, UNIKIN
• Bosamba Malenga, Conseiller juridique, Haute Autorité des Médias
• Bwiti Godefroid, Directeur, InterCongo Médias
• De Boeck Philippe, ex-Directeur de la rédaction du Journal du Citoyen
• Ekambo Duasenge Jean-Chrétien, Recteur de l’IFASIC
• Elongo Lukulunga Vicky, Doctorant à L’Université Libre de Bruxelles
• Fouassa Faustin, Directeur de cabinet du Ministre de la Communication et des Médias
• Ipakala Abeyie Mobiko André, Directeur général de La référence Plus et Président de
L’ANECO (Association Nationale des Éditeurs du Congo)
• Kabamba Bob, Rédacteur en chef adjoint Radio Okapi, auteur de la cartographie des radios
en RDC (GRET, 2005, 2009)
• Kabamba Simen, Directeur de la radio RTGA
• Kabongo Malu Emmanuel, Expert de l’APEFE (Régulation et Médias)
• Kabongo Kalala Isidore, Directeur des programme radio RTNC
• Kalikat Yves, Directeur de la rédaction, Journal du Citoyen
• Kambale Esdras, Ministre de la Culture et des Arts (Ministre a.i. de la Communication et des Médias)
• Kenge Mukengeshayi Jean, Rédacteur en chef, Le Phare
• Kileba Pok a Mes Cyrille, Directeur de Publication The Post
• Lifoli Jean-Pierre, Directeur de Radio Mwangaza (Kisangani)
• Louvrier Vladimir, Directeur, Radio Okapi
• Lukano Rose, Directrice générale de Radio Télévision Mwangaza (Lubumbashi)
• Lwemba Lulumas, Conseiller juridique, Haute Autorité des Médias
• M’Baya Donat, Président de Journaliste en danger
• Mashini Cléo, Expert de l’APEFE (Régulation et Médias)
• Mbumba François Pascal, Animateur d’antenne Bas-Congo à l’Institut Panos Paris
• Matenga Steve, Chargé de la pérennisation, Fondation Hirondelle
• Mputu Biduaya Jean-René, ex-Directeur des programmes de Molière TV
• Mukambilwa Bwami Primo, Président (a.i.), Haute Autorité des Médias
• Mulumba Kabuayi Freddy, Administrateur délégué, Le Potentiel, Radio 7 et Télé 7
• Munsoko wa Bombe Bernard, Secrétaire exécutif, OMEC
• Musangu Fidèle, Journaliste au quotidien Le Phare
• Mushizi Charles, Avocat, ancien Conseiller auprès du Ministre Tshilombo
• Mushizi Kizito, Directeur de Radio Maendeleo (Bukavu)
• Mutinga Mutuishayi Modeste, Sénateur, ancien Président de la HAM

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 135


Liste des personnes rencontrées dans le cadre de l’étude

A
N • Mwana-Sompo Momat, Directeur de publication de L’Etendard, Vice-Président de l’UNPC
(Union Nationale de la Presse Congolaise)
N
• Nkundiye Stanis, Secrétaire exécutif, SNPP
E • Nsana Pierre, Coordinateur de projet, Institut Panos Paris
X • Nvunda Antoinette, Secrétaire permanente de L’UCOFEM
• Pungi Lino Joseph, Doyen de la Faculté des Communications Sociales, FCK
E
• Tala Ngaï Jo, Directeur général de Antenne A et Vice-Président de l’ANEAP

1 • Tamba Georges, Rédacteur en chef de The Post et Correspondant de l’AFP


• Tshivuadi Tshivis, Secrétaire exécutif de Journaliste en danger
• Umbalo Francine, Vice-Présidente de L’UCOFEM
Une quinzaine de journalistes congolais issus de la presse écrite et de l’audiovisuel ainsi que
quatre étudiants de l’IFASIC et des FCK ont également répondu à nos questions sans souhaiter
révéler leur identité.

Personnalités politiques (interviewées par Marc Ngwanza pour la société IMMAR)


• Balamage Nkolo (Sénateur, RCD Goma)
• Elesse Bokokoma Jean-Marie (ancien Député de la transition, membre du PPRD)
• Kangundu Justin, (ancien Ministre de l’Agriculture, MLC)
• Mena Bernard (ancien Vice-Ministre de la Défense, PPRD)
• Minaku Aubin, (Député national, PPRD)
• Mukulungu Benjamin (ancien Ministre de la Fonction Publique, PPRD)
• Mulumba Corneille (ancien Ministre, ancien de l’UDPS, membre de l’ARC)

Entreprises commerciales – annonceurs (interviews réalisées par la société IMMAR)


• Bracongo (M. Soko, 2008)
• Bralima (M. Van Bueron, Directeur Marketing)
• Celtel (M. Mojou, Directeur Marketing)
• CFAO (KASHALA Responsable Marketing)
• Marsavco (M. Carvhalo, Directeur Marketing)
• Nestlé (M. Michel Kashala, Brand Manager)
• Tigo (Dorcas Nsele, Directrice Commerciale)
• Vodacom (M. Rossi, Head Of Brand Marketing)

Bailleurs de fonds et opérateurs du secteur des médias (entretiens téléphoniques


ou échanges par mail, réalisés par Marie-Soleil Frère)
• Bailly Serge (La Benevolencija)
• Boissez Nicolas (Fondation Hirondelle)
• Duplat-Saunier Domitille (Institut Panos Paris)
• Lemoine-Minery Florence (GRET)
• Leplaideur Marie-Agnès (IciLàbas Médias/Syfia International)
• Philippart Michel (CAMECO)
• Slachmuijlder Lena (SFCG)
• Vuillemin Caroline (Fondation Hirondelle)
• VandenBoogerd Leon (Radio Nederland Training Center)

136 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


A
Méthodologie de l’étude d’audience (2008) N
N
E
X
E
• Méthode d’échantillonnage
Méthode des quotas de : – Sexe 2
– Age
– Instruction
– Profession de la personne interrogée
Avec répartition raisonnée selon l’importance des différents quartiers.

• Administration des questionnaires : en face-à-face au domicile de l’interviewé, une seule inter-


view par foyer.

Kinshasa – Date du terrain : du jeudi 3 au mercredi 9 juillet 2008


– Échantillon : 1 012 interviews à Kinshasa (habitants de Kinshasa, 15 ans et +)
– 1 % audience = 40 700 auditeurs pour l’ensemble de la population

Lubumbashi – Date du terrain : du jeudi 3 au mercredi 9 juillet 2008


– Échantillons : 586 interviews à Lubumbashi (habitants de Lubumbashi, 15 ans et +)
– 1 % audience = 7 900 auditeurs pour l’ensemble de la population

Bukavu – Date du terrain : du mardi 8 au samedi 12 juillet 2008


– Échantillons : 419 interviews à Bukavu (habitants de Bukavu, 15 ans et +)
– 1 % audience = 2 070 auditeurs pour l’ensemble de la population

Mbuji Mayi – Date du terrain : du mardi 8 au samedi 12 juillet 2008


– Échantillons : 421 interviews à Mbuji-Mayi (habitants de Mbuji Mayi 15 ans et +)
– 1 % audience = 2 070 auditeurs pour l’ensemble de la population

Kisangani – Date du terrain : du mardi 8 au samedi 12 juillet 2008


– Échantillons : 419 interviews à Kisangani (habitants de Kisangani, 15 ans et +)
– 1 % audience = 4 980 auditeurs pour l’ensemble de la population

Matadi – Date du terrain : du mardi 8 au samedi 12 juillet 2008


– Échantillons : 420 interviews à Matadi (habitants de Matadi, 15 ans et +)
– 1 % audience = 2 130 auditeurs pour l’ensemble de la population

Goma – Date du terrain : du mardi 8 au samedi 12 juillet 2008


– Échantillons : 419 interviews à Goma (habitants de Goma, 15 ans et +)
– 1 % audience = 1 410 auditeurs pour l’ensemble de la population

LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS 137


Méthodologie de l’étude d’audience (2008)

A
N Structure de l’échantillon (données redressées)
N
E
X Kinshasa Lubumbashi Bukavu Mbuji Mayi Kisangani Matadi Goma

E Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %

Total 1 012 100% 586 100% 419 100% 421 100% 419 100% 420 100% 419 100%
2 Hommes 511 50,5% 291 49,6% 213 50,8% 211 50,1% 214 51,0% 208 49,6% 213 50,8%

Femmes 501 49,5% 295 50,4% 206 49,2% 210 49,9% 205 49,0% 212 50,4% 206 49,2%

15-19 ans 187 18,5% 126 21,5% 87 20,7% 88 21,0% 84 20,0% 86 20,4% 86 20,6%

20-24 ans 163 16,1% 102 17,3% 69 16,5% 72 17,1% 71 17,0% 69 16,4% 69 16,6%

25-29 ans 142 14,1% 88 15,0% 60 14,3% 61 14,4% 59 14,0% 60 14,2% 59 14,0%

30-34 ans 121 12,0% 65 11,1% 49 11,8% 47 11,1% 46 11,0% 50 11,8% 48 11,4%

35-39 ans 108 10,6% 59 10,0% 43 10,3% 42 9,9% 42 10,0% 44 10,4% 42 10,0%

40-49 ans 146 14,4% 72 12,3% 111 26,5% 53 12,6% 54 12,9% 49 11,8% 53 12,6%

50 ans et + 145 14,3% 74 12,7% 156 37,2% 58 13,9% 63 15,0% 63 15,1% 62 14,8%

15-24 ans 350 34,6% 228 38,8% 152 36,4% 160 38,1% 155 37,0% 154 36,8% 156 37,2%

25-39 ans 371 36,7% 212 36,2% 111 26,5% 149 35,4% 147 35,0% 153 36,4% 148 35,4%

40 ans et + 291 28,7% 147 25,0% 265 63,2% 111 26,4% 117 27,9% 113 26,8% 115 27,4%

15-34 ans 614 60,6% 381 64,9% 154 36,8% 268 63,6% 260 62,0% 264 62,7% 262 62,6%

35 ans et + 398 39,4% 205 35,1% 324 77,4% 153 36,4% 159 38,0% 156 37,3% 157 37,4%

Scolarisés 800 79,0% 445 75,9% 95 22,6% 339 80,5% 298 71,2% 339 80,8% 319 76,1%
Non
212 21,0% 141 24,1% 127 30,4% 82 19,5% 121 28,8% 81 19,2% 100 23,9%
scolarisés

Primaire 273 27,0% 145 24,8% 135 32,3% 79 18,7% 132 31,4% 97 23,0% 134 32,0%

Secondaire 313 30,9% 195 33,3% 62 14,7% 151 35,8% 122 29,1% 176 41,8% 135 32,3%

Supérieur 213 21,1% 104 17,8% 197 47,0% 110 26,1% 45 10,7% 67 16,0% 49 11,8%
Secondaire
526 52,0% 299 51,1% 260 61,9% 167 39,8% 243 57,8% 243 57,8% 185 44,1%
+ supérieur

Étude en milieu rural

– Dates du terrain : Mars 2007


– Univers de référence : Population de chaque ville âgée de 15 ans et plus
– Échantillons : • Equateur : 160 interviews à Bumba et 160 Bwamanda
• Province Orientale : 147 interviews à Bundu et 160 interviews à Watsa
• Bandundu : 140 interviews à Idiofa et 140 interviews à Masi-Manimba

138 LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS


Journaux de RDC
Ville-Province de Kinshasa
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Bulletin Quotidien de l’ACP . . . . . . . . . . Agence Congolaise de Presse (ACP) . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Bulletin Quotidien . . . . . . . . . . . . . .1960
2. Le Potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Modeste Mutinga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1983
3. L’Avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pius Muabilu Mbayu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
4. L’Observateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mankenda Voka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
5. Le Forum des As . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bovery Bongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
6. La Référence Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . André Ipakala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1991
7. La Tempête des Tropiques . . . . . . . . . . . . Alexis Mutanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
8. Le Phare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Polydor Muboyayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1983
9. Le Palmarès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Michel Ladi Luya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1995
10. Uhuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Collette Tshomba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kintambo . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
11. La Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Pierre Eale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Demain Le Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Doudou Kisonga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. The Post . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cyril Kileba Pok-a-Mes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
14. Pot Pourri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Achille Ekele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
15. Elima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thy René Essolomwa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .Tri-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .1971
16. Salongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bondo Nsama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1966
17. Le Soft International . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tryphon Kin Kiey Mulumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1989
18. Numerica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Pierre Kibambi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Bi-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

19. Africa News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alain Nkoy Nsasies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Tri-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .


20. Le Révélateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Francine Bina Mokoko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
21. Entreprendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AL. Kitenge Lubamba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2006
22. Awa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Collette Tshomba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kintambo . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
23. Le Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean Moleki Seki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24. Vision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Luc Kinyongo Saleh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1999
25. La Manchette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Médard Ndinga Masakuba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26. La Flamme du Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . Gustave Kalenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27. La Prospérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marcel Ngoyi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Bi-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .
28. Le Manager Grognon . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nzongia Mbali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29. L’Éveil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kasonga Tshilunde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Lemba . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30. Alerte Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Delly Bonsange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
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Journaux de RDC
140

Ville-Province de Kinshasa (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
31. Tribune de la Nation . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Pierre Ekanga Mukuna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
32. Visa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Michel Ladi Luya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Bi-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .
33. Le Soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anne-Marie Tshala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. Lubilanji Expansion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arthur Tshimanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35. La Marque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Noël Ileo Katombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombev . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36. Le Moniteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rigobert Kwakala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37. La Gazette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alphonse Balanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Lingwala . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
38. L’Autoroute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Patrice Imete Bokoletaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Bandalungwa . . . . . . . .Al’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39. A propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . François Muzadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
40. 15-30 Magazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alain Mulami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kintambo . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41. Top Média. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kazadi Ntumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42. La Cloche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Pierre Mukenge Basua . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43. La Libération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ngoyi Kabuya Dikateta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44. Tapis Rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bonsange Ifonge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45. Flash Info . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JM Basa Ndjankolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46. Le Patriote Libéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marcel Kiadi Kia Ntima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47. L’Orateur Africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Edmond Saddaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48. La Trompette. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Jacques Ntumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49. Le Monde Actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Albert Tshibende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50. L’Union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dieu Mundel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa-Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
51. Notre Époque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Antoine Kavena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52. Le Passeport Africain . . . . . . . . . . . . . . . . . Ngoyi Kabuya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53. L’Equateur en marche . . . . . . . . . . . . . . . . Willy Ombholo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
54. Eboulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nzongia Nzoni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55. Congo Matin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Issa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56. Têtes d’affiche Actualités . . . . . . . . . . . J.R. Booto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57. La Question d’actualité . . . . . . . . . . . . . . Mubikayi Kabemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
58. Top Info . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ambroise Kalala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59. Explosif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alemo Filipachi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ville-Province de Kinshasa (suite)
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
60. L’Express International . . . . . . . . . . . . . . . Sebakesi Moussa Nkumu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61. Le Monde des Affaires . . . . . . . . . . . . . . . Lucien Claude Ngongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
62. Le Lauréat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Guy Bashika . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63. Le Grand Monde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moïse Kambulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
64. Au Taux du Jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean-Claude Eale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
65. La Louange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pasteur Cosma Wilungula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
66. PSD (Parlons Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Balekelay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
et Développement)
67. Le Canard Libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Joseph Mulebe Tshiaji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
68. Courrier Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Joseph Kazadi Mukenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa Vubu . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69. Le Satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lievin Kankolongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Limete . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
70. Le Socle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Guillaume Ekandje . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
71. Le Populaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Donat Ngoyongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72. Ndule Polémique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bonsange Ifonge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . . A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
73. L’Élite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ambroise Kalala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
74. Echo du Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Guy Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
75. L’Étoile du Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Ndombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
76. Tendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Richard Kalala Tshimanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

77. Étoile du Matin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rombaut Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


78. RDC Télécoms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Joseph Luboya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
79. Focus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Banza Tiefolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
80. Géopolis Magazine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . William Kalengayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
81. Times . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Liliane Modju Mansabu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
82. Le Bâtisseur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Katanga Mukumadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83. La Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ongd Initiative du Bassin du Nil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84. Cœur d’Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Wilson Omanga On’Okanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
85. Échos Militaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . État-major général des FARDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Journaux de RDC
86. Souverain Primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lumuna Ndubo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87. Le Journal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Patrice Booto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngiri Ngiri . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
88. Safari Magazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Groupe de presse Edition Safari . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
141

N
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X
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3

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X
E

Journaux de RDC
142

Ville-Province de Kinshasa (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
89. L’Interprète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nsimba Embete . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
90. Kin Telegraph . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sakombi Malendo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
91. Libre Débat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Yula Omombo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92. Bulletin quotidien de l’APA. . . . . . . . . . Agence de Presse associée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
93. La Bourse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
94. Economica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Modeste Mutinga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
95. La République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . François Budim’Bani Yambu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
96. Le Journal du Vendredi . . . . . . . . . . . . . . François Budim’bani Yambu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
97. Umoja . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Junior Mukanda Lunyama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Klamu . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
98. la Tribune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zacharie Nyemabo Kalenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
99. la Solidarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Polycarpe Honsek . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Katanga
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Le Lushois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ngoy Kikungula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1980
2. Quiproquo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Devos Mwanza Nkashama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
3. Mukuba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kyangwe Muleya Godefroid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
4. La Fraternité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kabol Kayomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
5. Carte Blanche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mudingo Nyembwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
6. La Cloche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. La Revanche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Le Tribun du Peuple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moma Ntambwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. La Grogne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Odon Mwamba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
10. Wantanshi News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11. La Trompette. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Province du Katanga (suite)
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
12. La Rosée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. La Tolérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14. L’Indépendant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. La Vérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Luboya Shamba Shake . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1980
16. Le Cor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nsindamo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
17. Pari Congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18. Défi Congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19. Mining News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Mines et Industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21. Nzenze . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22. Nyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23. Mwangaza. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kalumba Mwana Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
24. Tanganyika. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. La Flèche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26. Inter-Midi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kayembe Ntambwek . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
27. Mjumbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tshimanga Koya Kona . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1970
28. Le Communicateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Leyka Musa Nyembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
29. La Libre Opinion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tshibanda Bukasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

30. Mosaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mulongo Kalonda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990


31. L’Éducateur Magazine . . . . . . . . . . . . . . . . Ngalamulume Nyengele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
32. Le Goeland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kitenge Mbwamba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
33. Le Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lenge Kabeya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
34. Bulembe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Muyumba Maila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
35. Le Soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nkulu Mulunda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
36. Nukta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bunduki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1980
37. Muten . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Félix Kabulo Kabunda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990

Journaux de RDC
38. Le Développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ndjibu Ngoy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
39. Le Médiateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mutombo Kilolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
40. Le Patriote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mukoj . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
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Journaux de RDC
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Province du Katanga (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
41. Top Manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mungobo Tchomba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
42. L’Humanité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Baka Tuseka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
43. La Sagesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mbuya wa Mpanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
44. La Frégate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kayinda Alain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
45. L’Emissaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Wenu Bekere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
46. Le Carrefour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mwamba Nyunyi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
47. Esther . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maguy Kikontwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
48. La Concorde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Motombo Yomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
49. La Dépêche Républicaine . . . . . . . . . . . Jean-Marie Tshibambe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
50. La Nouvelle Dépêche . . . . . . . . . . . . . . . . . Mwamba Kalenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
51. La Caravane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vincent Lokanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
52. Le Libérateur Ujamaa . . . . . . . . . . . . . . . . Théo Nyembo Kimuni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
53. L’Étoile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kazadi Ngeleka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
54. La Cheminée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mwila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
55. L’Éveil du Matin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fwamba Ntambwe Maluba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
56. La Nation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mpoyi Kalambayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
57. Congo News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bela Mako . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
58. Eureka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rumbemb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
59. L’Union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kalamb Musans Mases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
60. Astre de Savane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kayembe Caïman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61. Bora Express . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mwilambwe Lukila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
62. La Une . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kabeya Behuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63. La Gazette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kasamwa Luseko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
64. L’Essor du Katanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Paul Tshilembe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
65. La Tribune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nyembo Kimuni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
Province du Bas-Congo
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Mbwetete . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Périscope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Kiese Magazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Justin Tsimba wa Nzuzi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. ACI Sikulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Bas Congo Info Magazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. L’Embouchure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matthieu Mpukudi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. La Cité Africaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Albert Ntula di Mbewa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Misamu Mia Yenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. Bansaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Apostolat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11. Explosif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Bandundu
Année
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LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

1. Kimpangi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................... Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1970

Province du Maniema
Année
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Journaux de RDC
Pas de journaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................... ....................................... .......................................
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Journaux de RDC
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Province de l’Equateur
Année
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création


1. Ekanga Ngenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Imponga Ya Looko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
2. Mambenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bomanda Bolongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1990
3. Equateur en Chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. La Forêt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Congo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province Orientale
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. La Tshopo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Saile Mbalanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bi-hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . .
2. Mwangaza. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mangubu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1995
3. Le Nationaliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Buloko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
4. Le Thermomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Litete . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
5. La Libre Orientale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kalokola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
6. Le Signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
7. La Voix de l’Artisan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église du Christ au Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
8. Écho du Paysan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kinzozoli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1999
9. Femmes Nouvelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maguy Libebele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
10. La Jeunesse Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mukombozi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
11. Priorité Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lifoli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
12. Huis Clos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matiki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
13. La Solidarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mokeni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
14. Le Projecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bilo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
15. Femme d’Aujourd’hui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16. L’Équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Batoko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A l’improviste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
17. La Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18. Tremplin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19. Ituri Développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. La Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isiro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Province du Sud-Kivu
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1.Bulletin du CEDAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CEDAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1985
2.Kivu Safari. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Désiré Lubago Nendaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1986
3. L’Étendard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Momat Mwana Sompo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
4. Le Souverain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile (Aprossam) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
5. L’Aurore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Victoire Moleka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
6. Éclair . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Karibu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Kasuku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Nord-Kivu
Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Le Souverain Primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . Albert Talinabo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1992
2. L’Étendard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Momat Mwana Sompo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

3. Jonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Raphaël Kiwongi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000


4. Info Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Ndeze . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1993
5. Nouvelle Croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Raphaël Zayana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
6. Le Pacificateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jacques Miroza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pierre Ndeze . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
8. Les Coulisses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nicaise Kibel Bel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
9. Le Millénaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Joska . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
10. Marmitor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pascal Mulunda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004

Journaux de RDC
11. Marmite des Infos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Junior Yenga Yenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
12. Jeune Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sadi Bashonga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
147

N
N
A
X
E

E
3

N
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A
X
E

Journaux de RDC
148

Province du Kasaï Oriental


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Congo Wetu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mbuyi Tshibuabua . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1985
2. Lubilanji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cimanga Kaputu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1991
3. Transparence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kalala Kapuya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1991
4. Plume d’Or . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Charles Fataki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
5. Échos de Sankuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Christophe Kapepula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bimensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
6. Munyaku wa Nsona. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diocèse de Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Parole des Sans Parole. . . . . . . . . . . . . . . . . Mutombo Hansa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Le Défi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kanyinda Kabombi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1993
9. La Gazelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Corneille Mulamba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Semestriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Facilitateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CEFOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Trimestriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
11. Pari Africain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Robert Sabwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hebdomadaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Dishintuluka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kalonji Cikele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. Le Tourbillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kajilo Lucien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14. Juka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mbuyi MMbiya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. Éclaireur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Abbé Ilunga Muya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16. Orateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ngongo Lucien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17. Mbongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société Minière de Bakwanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Trimestriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1982

Province du Kasaï Occidental


Année
Titre du journal Éditeur ou directeur de publication Adresse Périodicité de création
1. Action Ciam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Missionnaires Scheutistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga ............................ Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1980
2.Tekemenayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga ............................ Mensuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1914
3. Magazine Pax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ong DH RJMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002

4. Le Conflit d’aujourd’hui . . . . . . . . . . . . . . Ong Gads . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997


Ville de Kinshasa

Stations de radio émettant en RDC


Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1.Top Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Christian Lusakweno . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .88,4 . . . . . . . . . .2004
2. RTG@ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Groupe de presse L’Avenir . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .88,1 . . . . . . . . . .2003
3. Radio Message de Vie . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ferdinand Kutino . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .88,7 . . . . . . . . . .1997
4. Raga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . . .1996
5. Radio Télé Kimbanguiste (RTK) . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .91,1 . . . . . . . . . .1999
6. RTNC-1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .100,1 . . . . . . . .1940
7. RTNC-2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .91,8 . . . . . . . . . .1971
8. BBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société publique . . . . . . . . . . .Royaume-Uni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .92,7 . . . . . . . . . .
9. RFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société publique . . . . . . . . . . .France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .105,0 . . . . . . . .
10. Africa n°1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société anonyme . . . . . . . . . . .États gabonais et Libyen . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .89,6 . . . . . . . . . .
11. RTBF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société publique . . . . . . . . . . .Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .99,2 . . . . . . . . . .2006
12. Radio Télé Armée de . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Armée de l’Éternel . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .94,5 . . . . . . . . . .2002
l’Éternel (RTAE)
13. RTKM (Kin Malebo) . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngongo Luwowo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .95,5 . . . . . . . . . .1996
14. Radio Sentinelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Cité Bethel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .97,1 . . . . . . . . . .2003
15. Radio Malebo Broacasting . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Société anonyme . . . . . . . . . . .Anny Mandungu Binkana . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .98,1 . . . . . . . . . .
Chanel (MBC)
16. Radio Télé Puissance . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église La Puissance en Christ . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .103,9 . . . . . . . .2002
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

17. Canal Chemin, Vérité . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Combat spirituel . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .102,8 . . . . . . . .2000
et Vie (CVV)
18. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .103,5 . . . . . . . .2002
19. Radio ECC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église du Christ au Congo . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .104,0 . . . . . . . .2003
20. Radio Sango Malamu . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église protestante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .104,5 . . . . . . . .2000
21. Réveil FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Freddy Mulongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .106,0 (1) . . . .1999
22. Digital Congo FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .106,5 . . . . . . . .
23. Canal Futur FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . .Société anonyme . . . . . . . . . . .Sandrine Kibuey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .107,4 . . . . . . . .
24. Radio Catholique Elikya . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .97,5 . . . . . . . . . .1995
25. Radio Parole de l’Éternel . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Parole de l’Éternel . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .103,8 . . . . . . . .
26. Radio Télé Assemblée . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Evêque Mukuna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . .107,1 . . . . . . . .
Chrétienne
149

N
N
A
X
E

E
4

N
N
A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


150

Ville de Kinshasa (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
27. Radio Shaloom Racha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .René Futi Luemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .94,6 . . . . . . . . .
28. Radio 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Modeste Mutinga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
29. Tam Tam Africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ali Lutumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .98,9 . . . . . . . . .2006
30. Jo Dacosta FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .97,4 . . . . . . . . .
31. Mirador FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Michel Ladi Luya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
32. BRT FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33. Radio Liberté Kinshasa (Ralik) . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. Radio Télé Kimbanguiste (Ratelki) . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .90,2 . . . . . . . . .2003
35. Radio Lisanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Société anonyme . . . . . . . . . . . .Roger Lumbala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36. Radio Église Nouvelle Jérusalem . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .89,9 . . . . . . . . .
37. Radio Église Orthodoxe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .94,1 . . . . . . . . .
38. Radio Télé Dieu Vivant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Sikatenda Neema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .94,9 . . . . . . . . .
39. Radio rurale Munku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . .94,0 . . . . . . . . .

Province de Bandundu
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . .92,5 . . . . . . . . .
2. Radio Sango Malamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Protestante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .102,0 . . . . . . .2001
3. EMBAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confession musulmane . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . .92 . . . . . . . . . . . .
4. Radio Tomisa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .97,5 . . . . . . . . .1996
5. Concorde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . .106 . . . . . . . . . .2003
6. Radio Kimvuka na Lutondo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confesssionnel . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .105 . . . . . . . . . .
7. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . .2005
8. Radio télé du Diocèse d’Idiofa (RTDI) . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . .92,3 . . . . . . . . .
9. Radio Rurale Nsemo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . .96 &100 . . .2005
10. Radio Tv MAMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
Province de Bandundu (suite)
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
11. Radio Kimvuka na Lutondo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kenge . . . . . . . . . . . . . . . .105 . . . . . . . . . .2004
12. Radio Culturelle de Kahemba . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kahemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. Radio rurale de Kindandu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindandu . . . . . . . . . . .102 . . . . . . . . . .2004
14. Radio rurale de Kirwit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbankana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
15. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .102,5 . . . . . . .2005
16. Amen FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97,0 . . . . . . . . .
17. Bandundu FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . .100 . . . . . . . . . .
18. RTB FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commerciale . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85,10 . . . . . . .
19. Radio rurale Bonga Yassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bonga Yassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Radio de Kimvuka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kingandu/ Kenge . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
21. Radio chrétienne Nkembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nkara . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
22. Radio communautaire de Kenge . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
23. Radio Madimba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Gungu . . . . . . . . . . . . . . . .96 . . . . . . . . . . . .2005
24. Radio Munku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbankana . . . . . . . . . .94,0 . . . . . . . . .2005
25. Digitalcongo FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2006
26. Radio Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Popokabaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2007
27. Radio Ntemo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . .2005
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Province du Bas-Congo
Nature Public Année de

Stations de radio émettant en RDC


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public ........................ Étatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi ....................... 91,75/ . . . . . .
................................................................................................................................................................................................................. 100/90
2. Radio Télé Matadi (RTM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Badu wa Badu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88,7 . . . . . . . . .
3. Radio Télé Kintuadi 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107,5 . . . . . . .2001
4. Radio Télé Kintuadi 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
5. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . .
6. RTDK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103,5 . . . . . . .
151

N
N
A
X
E

E
4

N
N
A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


152

Province du Bas-Congo (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
7. Radio Télé Boma (RTB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngovadio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91,1 . . . . . . . . .2001
8. Radio Sango Malamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102,5 . . . . . . .1997
9. Radio Télé Kintuadi 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
10. RTDN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,7 . . . . . . . . .
11. Radio communautaire de Muanda . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean Ndombasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Muanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88,8 . . . . . . . . .1999
12. RTAK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Muanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92,3 . . . . . . . . .
13. RTEM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Muanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101,0 . . . . . . .
14. RTB de Muanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Muanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,4 . . . . . . . . .
15. Radio Bangu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kimpese . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100 . . . . . . . . . .2004
16. RTB de Tshela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97,7 . . . . . . . . .
17. RM de Tshela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102,5 . . . . . . .
18. RCK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinzau Mvuete . . . . . . . . . . . .106,1 . . . . . . .
19. RTNK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbata Mbengi . . . . . . . . . . . . .86,5 . . . . . . . . .
20. RB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kimpese . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97,2 . . . . . . . . .
21. Radio Mwinda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kimpese/Tshela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
22. RTK2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnelle . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . .103,4 . . . . . . .
23. Radio Vuvu Kieto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnelle . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . .101 . . . . . . . . . .2003
24. RN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . .98,8 . . . . . . . . .
25. Digitalcongo Fm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . .106,8 . . . . . . .
26. Radio Ntomosono . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luozi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81,8 . . . . . . . . .2006
27. Radio Yenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luozi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,4 . . . . . . . . .2005
28. Radio Adrimadimba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Madimba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,7 . . . . . . . . .
29. RTKIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisantu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93,5 . . . . . . . . .
30. RNM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisantu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107 . . . . . . . . . .
31. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102 . . . . . . . . . .2002
32. Radio Ntemo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .FAO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . .98,8 . . . . . . . . .2003
33. Radio des Rédemptoristes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnelle . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église des Rédemptoristes . . . . .Mbanza Ngungu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. RFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Gouvernement français . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . .
35. Radio Télé Nguizani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,8 . . . . . . . . .2006
Province du Kasaï Occidental
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1958
2. Radio Channel Media Broadcasting . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mutombo Bakafuasenda . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91,5 . . . . . . . . .1994
3. Radio Télé Kasaï Horizons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Joseph Mubengayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102 . . . . . . . . . .2004
4. Radio Télé Amazone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Timothée Tshikupala . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 . . . . . . . . . .2002
5. Radio Diku Dietu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Archidiocèse de Kananga . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97,5 . . . . . . . . .2000
6. Global Fm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mme Nzuzi wa Mbombo . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Radio Samuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Diboko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
8. Radio Full Contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mulowayi Kale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,5 . . . . . . . . .2004
9. Radio Étoile Étincelante du Marin . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église orthodoxe grecque . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94 . . . . . . . . . . . .2004
10. Radio Sentinelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Cité Bethel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94 . . . . . . . . . . . .
11. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93,3 . . . . . . . . .2002
12. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9O,5 . . . . . . . . .
13. Radio DTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1999
14. Radio Télé Universelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Étatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Renatelsat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .96,5 . . . . . . . . .2001
15. Radio Télé Parole Éternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . .2002
16. Radio Son et Trompette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102 . . . . . . . . . .2002
17. Radio Télé Amazone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Timothée Tshikupala . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,3 . . . . . . .2002
18. Radio Salem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,4 . . . . . . .2002
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

19. Radio Télé Universelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngindu Kabuya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamonia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .96,5 . . . . . . . . .
20. Radio Sons & Images du Kasaï . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kabasubabo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luebo Kalulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21. Radio Kilimandjaro Kamonia . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamonia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,5 . . . . . . . . .2003

Stations de radio émettant en RDC


22. Radio Télé Lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
23. Radio Télé Luiza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Thomas Mutumbu . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luiza Centre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24. Radio Télé en Vol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Iluna Sesanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luiza Centre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. Radio Kananga Malandji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Alain Kabantu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26. Radio Suikaye TUIBAKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshitenge Olendjeke . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27. Radio Nsumbula Number One . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nsumbula . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100 . . . . . . . . . .
28. Radio Zénith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Senge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
29. Radio Soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
30. Canal Satellite du Kasaï . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
153

N
N
A
X
E

E
4

N
N
A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


154

Province du Kasaï Occidental (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
31. Radio La Grâce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamako . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
32. Radio Mukungiji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mweka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2007
33. Radio Message du temps de la fin . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nsumbula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
34. La Voix des Ambassadeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nsumbula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35. Radio Arc-en-ciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamako . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
36. Radio Kabunga Horizons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kabungu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
37. Radio Mutshima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mutshima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
38. Radio Grand Kasaï . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mutshima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
39. Fondation Mundele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Senge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
40. Radio Concorde Nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshikapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
41. Radio Étoile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
42. Voix de l’Orthodoxie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43. Radio Télé Kakulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44. Radio Télévision Alliance Echo . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
45. Radio TTK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Kasaï Oriental


Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. DigitalCongo FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103,5 . . . . . . .2002
4. RTDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. RMCTV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. KHRT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Joseph Mubengayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mwene Ditu

7. Radio Lisanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . .2006


8. RT Debout Kasaï . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Augy Ilunga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . .97,5 . . . . . . . . .2000
9. Radio Fraternité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Diocèse de Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . .103,1 . . . . . . .1996
Province du Kasaï Oriental (suite)
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
10. Radio Télé Mont Carmel ......................... Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Anaclet Kabalu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1997
............................................................................................................................................................................. Lusambo Ngandajika . . . .
11. Radio TTK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngandajika . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Radio Osase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshumbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,5 . . . . . . .2006
13. RT Église évangélique Libre d’Afrique . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kambala Kapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14. Radio chrétienne de la Foi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mgr Tshibangu Tshishiku . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. Radio Télé Amazone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamutshi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mwene Ditu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16. Radio Télé Viens et Vois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17. Radio Zoe Tabernacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18. Radio Africa Media . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mwene Ditu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19. Radio Télé La Voix du Salut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mwene Ditu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Tshilenge Radio Télé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshilenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21. Radio Mont de SION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boya/Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22. Radio Movo Nkacia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bakwa Sumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23. Radio Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kabeya Kamwanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24. Radio Télé Tutante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mwene Ditu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. Radio Ngandajika . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngandajika/Kabinda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26. Radio Télé Veritas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kabinda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27. Radio Télé Lomami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

28. Radio Tam Tam de Sankuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Sankuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


29. Radio Sankuru Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Sankuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30. Radio Losangania . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lodja . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Stations de radio émettant en RDC


Province du Katanga
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. Radio Canal de Vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Pasteur Kabalo . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
2. Radio Tam Tam d’Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .SEFU Selemani . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
3. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95,8 . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kalemie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105 . . . . . . . . . . . . . . . .2001
155

N
N
A
X
E

E
4

N
N
A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


156

Province du Katanga
Nature Public Année de
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Dénomination Statut Propriétaire Fréquence


juridique cible création
4. RFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Publique . . . . . . . . . . . . . . .France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Radio Télévision Lubumbashi Jwa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Radio Télé Torrent de Vie (RTTV) . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kasumbalesa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101,6 . . . . . . . . . . . . .
7. Radio Communautaire du Katanga . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90 . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Likasi & Kamina . . . . . . . . . . . . . . . . . .100 . . . . . . . . . . . . . . . .2004

8.Radio Communautaire de Kafira . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


9. Radio Communautaire Libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi, Kasaji et Luena . . . . . . . .101,3 . . . . . . . . . . . . .1997
10. Radio Télé Mosaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Auguy Wemalowa . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91,6 & 88,5 . . . .2002
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Likasi

11. Réveil Afrika . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Michel Ange Ndua . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


12. RTIV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lamba Lamba . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. RT Oasis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Papy Biya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99,5 . . . . . . . . . . . . . . .2003
14. Radio Hozana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Pasteur Lukusa . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
15. Radio Musulmane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Sefu Selemani . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
16. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zaïre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90,5 . . . . . . . . . . . . . . .
17. Radio Édition Safari . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mova Sakanyi . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18. Radio Fontaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Likasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95,8 . . . . . . . . . . . . . . .
19. Cherry Radio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Zénith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .RP Emile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102 & 96 . . . . . . . .1994
21. RTNC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,5 . . . . . . . . . . . . . . .1958
22. Radio Phoenix Université . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Félix Kabange . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104,7 . . . . . . . . . . . . .2000
23. Radio Télé Viens et Vois (RTIV) . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Aimé Kalenga . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .89,5 . . . . . . . . . . . . . . .
24. Radio Trompette de Sion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église Pentecôtiste Sion . . .Likasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. Radio Rama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église de Plein Évangile . . . .Likasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88,5 . . . . . . . . . . . . . . .
26. Radio Télé Bethesaïda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kasumbalesa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27. RT Dilolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dilolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28. RT Bukama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29. RT Mwangaza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
30. RT Luena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31. Digitalcongo FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
32. Radio Wantanshi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2008
Province du Katanga (suite)
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
33. Radio Nyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. Radio Télé Évangélique Africaine . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35. Radio de la Grande Moisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36. Radio du Plein Évangile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37. Radio Émergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
38. Radio de la Bonne Semence . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39. Radio Core of Life . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
40. Radio Malemba Nkulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Malemba Nkulu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41. Radio Malkia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kolwezi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
42. Radio Télé Déogracias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kasumbalesa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
43. Radio Télévision Mutoshi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44. Radio Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45. Radio Rebecca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kasumbalesa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46. Radio Nzambe Malamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Likasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47. Radio Sentinelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Likasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48. Radio du Salut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kambove . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49. Radio Jedidja . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kambove . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Province Orientale
Nature Public Année de

Stations de radio émettant en RDC


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Kisngani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Radio Télé Amani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,1 . . . . . . . . . . . . .1995
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et 103,1

3. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,8 . . . . . . . . . . . . . . .2002


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mahagi, Isiro . . . . . . . . . . . . . . . . .96/90,1

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104,9

4. Radio Boboto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isiro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


5. Radio Nepoko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église Catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Wamba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,7 . . . . . . . . . . . . . . .1994
157

N
N
A
X
E

E
4

N
N
A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


158

Province Orientale (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
6. Radio Télé Pêcheur d’hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel ............. Associative . . . . . . . . . . . .Église anglicane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
7. Radio Télé Viens et Vois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel ............. Associative . . . . . . . . . . . .Églises de Réveil de Kisangani . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
8. RTK Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église du Christ au Congo . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

9. Canal Révélateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

10. Radio Candip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Institut Supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .1978

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pédagogique de Bunia

11. Radio Communautaire Orientale . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


12. RFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Gouvernement français . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105 . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90,2

13. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société anonyme . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,8 . . . . . . . . . . . . . . .


14. Radio Rubi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Buta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99,9 . . . . . . . . . . . . . . .2005
15. Radio Mabele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isangi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99,9 . . . . . . . . . . . . . . .
16. Radio Nava . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isiro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
17. Radio Mwangaza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
18. Radio Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mahagi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19. Radio Océan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Aru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Radio Canal Monaco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21. Radio Amkeni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mambassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005

22. Radio Kasenyi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .


23. Radio Nava . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
24. Radio Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba . . . . . . . . . . . . . . . . .Buta, Aketi & Bondo . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. Radio Bondeko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isangi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
26. Radio Boboto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Isiro, Bondo et Bahe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
27. Radio Télé pour le Développement . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église du Christ au Congo . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90,2 . . . . . . . . . . . . . . .2005
Intégral (RTDI)
28. Canal Révélation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Richard Pitwa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1999
29. Radio Kulokoko FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Jacques Bonyoma . . . . . . . . . . . . . . . . . .Yangambi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30. Radio Lisanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .(1) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31. OPED FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104,5 . . . . . . . . . . . . .2007
32. Radio Tangazeni Kristo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bunia, Aru et Kwandruma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Province du Nord-Kivu
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. La Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Esida Bujakera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93,7 . . . . . . . . . . . . . . .2005
3. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105,2 . . . . . . . . . . . . .2002
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kanyabayonga . . . . . . . . . . . . . . .96

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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92

4. Radio Moto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni-Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1994/


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000

5. RT Miss Business . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Willy Mishiki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


6. Radio Moto Oicha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni-Butembo . . . . . . . . . . . . . . .103 . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Radio Muugano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma & Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1995
8. Radio Le Coq du village . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Luofo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104,3 . . . . . . . . . . . . .2001
9. Radio Kanyabayonga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Raphaël Paluku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kanyabayonga . . . . . . . . . . . . . . .98,5 . . . . . . . . . . . . . . .1998
10. Radio Adventiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église adventiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
11. Radio Vulumb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église protestante . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Radio communautaire Tania . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kasugho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102 . . . . . . . . . . . . . . . .2003
13. Radio communautaire Lubero Sud . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kirumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106,6 . . . . . . . . . . . . .1999
14. Radio Dorika FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nyamilima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104,3 . . . . . . . . . . . . .2003
15. Radio Ishango . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Vahyana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,7 . . . . . . . . . . . . . . .2003
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

16. Radio Évangélique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99,1 . . . . . . . . . . . . . . .1996


17. Radio Sauti Ya Injili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Ezra Kasereka Makoma . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
18. Radio Ighalika Graben . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kakule Vihuto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103,2 . . . . . . . . . . . . .2002

Stations de radio émettant en RDC


19. RT Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20. Radio Évangélique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21. Radio Communautaire Ushirika . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kiwanja, Rutshuru . . . . . . . . .89 . . . . . . . . . . . . . . . . . .200
22. Radio Bubanbano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Minova . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23. Radio Alfa Omega . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24. Radio Tout pour le Développement et la Paix .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Rutshuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
26. Radio TNC/FEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94,8 . . . . . . . . . . . . . . .1995
159

N
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X
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4

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X
E

Stations de radio émettant en RDC


160

Province du Nord-Kivu (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
27. Radio Star . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90 . . . . . . . . . . . . . . . . . .1996
28. Radio Canal Virunga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
29. Radio Walikale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Walikale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106,4 . . . . . . . . . . . . .2007
30. Radio Congo One . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kayna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .96 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
31. Radio la Sophia FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92,4 . . . . . . . . . . . . . . .2003

Province du Sud-Kivu
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1958
2. Radio Maria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97,5 et 103,7 . .2001
3. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu, Uvira et . . . . . . . . . . . .95,3 . . . . . . . . . . . . . . .2002
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Chomuhinyi . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et 105,5

4. Radio Apide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamituga Mwenga . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .

5. RFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004


6. Radio Sauti ya Rehema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église du Christ au Congo . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .89,5 et 99,7 . . . .2002
7. Radio Kahuzi Best et Cherima . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Richard McDonald . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Radio Maendeleo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Société civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu et Kiliba . . . . . . . . . . . .88,7 et 97,5 . . .1993
9. Radio Maranatha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Radio Neno La Uzima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Ministère Eben Ezer . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu, Uvira Minembwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
11. Radio Rurale de Sange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .89,2 . . . . . . . . . . . . . . .2005
12. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
13. Radio Messager du Peuple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Uvira . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005
14. Radio Matanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Simon Pierre Iyananio . . . . . . . . . . . . .Shabunda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. Radio La Colombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Esida Bujakera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16. Radio Tukulengwe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kamituga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98 . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
17. Radio Budandano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18. Radio Iriba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88,4 et 96 . . . . . .2007
Province du Sud-Kivu (suite)
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
19. Radio Bubusa FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Muggogo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98,5 . . . . . . . . . . . . . . .2008
20. Radio Concordia Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93,7 et 96 . . . . . .2007
21. Radio de l’Association Elimu . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Uvira . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2004
22. Radio Ejulino . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ntaragwa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .102,5 . . . . . . . . . . . . .2007
23. Radio Bukavu Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107,3 . . . . . . . . . . . . .

Province du Maniema
Nature Public Année de
Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103 . . . . . . . . . . . . . . . .2002
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tshomo Ini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106,5

3. Kindu FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Alexis Thamwe Mwamba . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2006


4. Maniema RTC (Radio Télé communautaire) . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Paul Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Hakiza Bin Adamu FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Ong Hakiza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2008
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

6. Digitalcongo Fm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


7. RTGA FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Stations de radio émettant en RDC


9. Radio Maendeleo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kalima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Radio Maria Nyota ya asubui . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kalima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
11. Radio Sauti ya Mkaaji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église du Christ au Congo . . . . . . .Kalima Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Radio Gunda FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Ong Centre Multimédia Gunda . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2006
13. Radio Mitumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14. Radio Canal Révélation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. Radio Tujenge Kabambare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kabambare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
161

N
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A
X
E

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4

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A
X
E

Stations de radio émettant en RDC


162

Province de l’Equateur
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Nature Public Année de


Dénomination Statut Propriétaire Fréquence
juridique cible création
1. RTNC Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Société d’État . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Radio Okapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . . . . . . . .Humanitaire . . . . . . . . . .Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka Gbadolite . . . . . .103 et 93 . . . . . . .2002
3. Radio communautaire de Boende . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
4. Radio Ledisa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bwamanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,2 . . . . . . . . . . . . .1980
5. Radio Liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba Gombi . . . . . . .Gbadolite Karawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2000
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lisala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Gemena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2005

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Zongo

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Yakoma

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bumba

6. Radio Mwinda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . .Associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95,5 . . . . . . . . . . . . . . .2005


7. Radio Ekanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Radio Mambenga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Henri-Thomas Lokondo . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. Radio Esuka Faya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bofassa Djema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Digitalcongo FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11. Raga FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12. Top Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Christian Lusakweno . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13. RTGA FM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . .Privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ville de Kinshasa

Stations de télévisions émettant en RDC


Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 41 (74-171) . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .1996
2. Raga Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .UHF 527.00 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2004
3. Canal Kin TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 10 (222-230) . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba Gombo . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .1993
4. Radio Télé Kin Malebo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 6 (190-192) . . . . . . . . . . .Aubin Ngongo Luwowo . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .1992
5. Channel Media Broadcasting (CMB) . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 22 (478-518) . . . . . . . . .Toussaint Tusavuvu Mampaka . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2002
6. Tropicana TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 26 (510-518) . . . . . . . . .Jean-Pierre Kibambi Shintwa . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2003
7. RTNC-2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Canal 56 (598-606) . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2000
8. RTNC-1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Canal 5 (182-190) . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Lingwala . . . . . . . . . .1966
9. Horizon 33 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 33 (566-574) . . . . . . . . .Jean-Charles Okoto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2003
10. Radio Télé Armée de l’Éternel . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 44 (654-662) . . . . . . . . .Sony Kafuta Rockman . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . .2002
11. Radio Télé Sentinelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 54 (734-732) . . . . . . . . .Mbiye Mulaya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Limete . . . . . . . . . . . . .2003
12. Radio Télé Sango Malamu . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 25 (502-510) . . . . . . . . .Futi Lwemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . .
13. Radio Télé Message de Vie . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 25 (502-510) . . . . . . . . .Kutino Fernando . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
14. Radio Télé Kintuadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 38 (606-614) . . . . . . . . .Kisolokele Nsimba Mfumu . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . .2003
15. Radio Télé Kimbanguiste . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 23 (486-495) . . . . . . . .Tukembeso Dituasilua . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kasa-Vubu . . . . . . .2003
(RATELESKI)
16. Radio Télé Puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 36 (590-598) . . . . . . . . .Kiazimina Kibila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Kalamu . . . . . . . . . . . .2003
17. Congo Education Broadcasting (CEBS) Confessionnel . . . . . . . .Canal 46 (670-678) . . . . . . . . .Révérend Kim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Lingwala . . . . . . . . . .2003
18. Amen TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 30 (542-550) . . . . . . . . .Léopold Mutombo Kalombo . . . . . . . . . .Kinshasa/Limete . . . . . . . . . . . . .2002
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

19. Radio Télé Dieu Vivant (RTDV) . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 55 (742-750) . . . . . . . . .Sikatenda Neema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
20. Radio Télé Groupe l’Avenir (RTGA) . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 45 (662-670) . . . . . . . . .Pius Mwabilu Mbayu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2003
21. Radio Télé Voix de l’Aigle (RTVA) . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 56 (750-758) . . . . . . . . .Baruti Kasongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .
22. Canal Futur Télévision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 42 (638-646) . . . . . . . . .Sandrine Kibwey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .
23. Nzondo TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 35 (582-590) . . . . . . . . .Denis Lessie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . .
24. Canal Congo TV (CCTV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 48 (687.25) . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba Gombo . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .1993
25. Digitalcongo TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 53 (726-734) . . . . . . . . .Multimédia Congo SPRL . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . .
26. Global TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .UHF 719,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kithima Badjoko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .
27. Antenne A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 8 (206-214) . . . . . . . . . . .Phinas Abraham . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .1991
28. Canal Vie, Vérité (CVV TV) . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . .Canal 39 (614-622) . . . . . . . . .Joseph Olangi Nkoyi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .
29. Congo WEB TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . .Canal 41 (631-639) . . . . . . . . .Gabriel Shabani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . .2005
163

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5

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Stations de télévisions émettant en RDC


164

Ville de Kinshasa (suite)


LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible
création
30. Radio Télévision Lisanga (RLTV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .815,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Roger Lumbala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31. Radio Télé Catholique Elikya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2008
32. Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK TV) . . . . .Confessionnel . . . . . . .758-766 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pascal Mukuna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Bandalungwa . . . . . . . . . . .
33. Canal Numérique TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Alexis Mutanda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. Molière TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .UHF 806,25 . . . . . . . . . . . . .Léon Nembalemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35. Mirador TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .UHF 519,25 . . . . . . . . . . . . .Michel Ladi Luya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36. Canal 5 TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .UHF 551,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37. Planète TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Papy Ekonzo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
38. Couleurs TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Serge Kayembe/A. Z’ahidi Goma . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39. BR TV Africa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . . . . . .
40. Africa TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .UHF 711,25 . . . . . . . . . . . . .Azarias Ruberwa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Ngaliema . . . . . . . . . . . . . . . . .
41. Hope TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . .UHF 703,25 . . . . . . . . . . . . .Kankienza Mwana Mboo . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Limete . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42. Numerica TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Kibambi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43. Télé 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Modeste Mutinga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44. AN TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45. TV SI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Adolphe Muzito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kinshasa/Gombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46. TV5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . .Canal 34 (575,25) . . . . .France, Belgique, Canada, Suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47. Euronews . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .International . . . . . . . . .UHF 575,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Katanga
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTA (Radio Télé Tam-Tam Afrique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .187 et 177 . . . . . . . . . . . . . . .Groupe Ekanga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
2. RTGA (Radio Télé Groupe Avenir) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Groupe de presse L’Avenir . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. RTEVA (Radio Télé Évangélique Africaine) . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Canal Lubumbashi TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Digitalcongo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo SPRL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Province du Katanga (suite)
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
7. Wantanshi Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Moïse Katumbi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Nyota TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. RTNC Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .UHF 599,5 . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10.Zénith Radio TéléVision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .186 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Révérend Père Emile . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lubumbashi, Likasi et Kamina . . . .1995
11. Radio Télé Interconfessionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . .519 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fondation Mathieu Lutumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Viens et Vois (RTIV)
12. Radio Télé Mwangaza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Rose Lukano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province Orientale
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .215 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1975
2. Télé Boyoma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .207 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Groupe Lengema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1995
3. Radio Télé Amani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1996
4. Digitalcongo TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo SPRL . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Radio Télé pour le Développement intégral (RTDI) . . .Communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Radio Télé du Groupe L’Avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu Mbayu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kisangani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Stations de télévisions émettant en RDC


Province du Bas-Congo
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .175,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
2. Radio Télé Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .207 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Badu wa Badu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1996
3. Radio Télé Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ngovadio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Boma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2001
4. Radio Télé Sango Malamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Radio Télé du Groupe Avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Digitalcongo TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo SPRL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Radio Télé Kintuadi (RATELKI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église Kimbangiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
165

N
N
A
X
E

E
5

N
N
A
X
E

Stations de télévisions émettant en RDC


166

Province du Bandundu
Fréquences Année de
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création


1. RTNC Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .175,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1980
2. Radio Télé Bandundu (RTB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .191,75 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Nzondo TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .383,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Denis Lessie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bandundu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Radio Télé du Diocèse d’Idiofa (RTDI) . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Idiofa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Raga Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kikwit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Kasaï Occidental


Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .175,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga .................................

2. CMB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .191,45 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mutombo Bakafuasenda . . . . . . . . . . . . . . .Kananga ................................. 1996


3. Kasaï Horizon Radio Télé (KHRT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .215 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Joseph Mubengayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga ................................. 1996
4. RTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . .178,15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Timothée Tshikupela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kananga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003

Province du Kasaï Oriental


Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1994
2. Radio Télé Interconfessionnelle Viens et Vois (RTIV) Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Kasaï Horizon Radio Télé (KHRT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Joseph Mubengayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1998
4. Radio Télé Océan Pacifique (RTOP TV) . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Alphonse Ngoyi Kasanji . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Radio Télé Debout Kasaï (RTDK TV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Auguy Ilunga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Radio Télé Fraternité (RTF TV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Église catholique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
7.Radio Télé Mont Carmel (RMC TV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Anaclet Kabalu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2003
8. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. Digital Congo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo SPRL . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. RTGA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11. Radio Télé Église Libre d’Afrique (RTELDA) . . . . . . .Confessionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kambala Kapi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbuji Mayi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Province du Nord-Kivu
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1979
2. Raga TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Versi Zahire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Digitalcongo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. RTGB (Radio Télé Graben) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kankolele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Butembo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
5. RTGB (Radio Télé Graben) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kankolele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2002
6. RTG@ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Goma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Province du Sud-Kivu
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Bukavu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu ................................... 1979
2. Shala TV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bulambo Kilosho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu ...................................

3. Digitalcongo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu ...................................

4. RTVGL (Radio Télé Vision Grands Lacs) . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bukavu ...................................

Province de l’Equateur
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE CONGOLAIS

Stations de télévisions émettant en RDC


1. RTNC Mbandaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .191,25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka ............................... 1979
2. CCTV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jean-Pierre Bemba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka ...............................

3. Digitalcongo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka ...............................

4. RTGA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pius Muabilu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mbandaka ...............................

Province du Maniema
Fréquences Année de
Dénomination Statut utilisées (en MhZ) Propriétaire Public cible création
1. RTNC Kindu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Public . . . . . . . . . . . . . . . . . .192,23 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .État congolais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu ..................................... 1980
2. Digitalcongo Tv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Multimédia Congo Sprl . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu .....................................

3. RTKM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Aubin Ngongo Luwowo . . . . . . . . . . . . . . . . .Kindu


167

.....................................

N
N
A
X
E

E
L’offre médiatique a connu, ces dernières années, un développement extraor-
dinaire en République démocratique du Congo : là où s’imposait, il y a vingt
ans, le monopole étatique sur les médias, des centaines de titres de presse,
de stations de radio et plusieurs dizaines de chaînes de télévision se déploient
aujourd’hui. L’accès aux médias s’est également accru dans la plupart des
grandes villes du pays où la télévision, l’Internet et le téléphone mobile modi-
fient les pratiques de communication. Pour la première fois dans l’histoire du
Congo, la majorité des habitants non seulement accèdent à une diversité de
médias qui les informent de manière régulière sur les événements se déroulant
à l’échelle locale et nationale, mais ont à portée de main des instruments par
le biais desquels ils peuvent exprimer des opinions et des avis dans l’espace
public.

La présente étude, réalisée à la demande du projet franco-britannique « Mé-


dias pour la démocratie et la transparence en RDC », dresse un état des lieux
du paysage médiatique congolais, arrêté à la date du 31 octobre 2008. Elle
repose sur des données qualitatives et quantitatives, collectées par le biais
d’entretiens, d’un dépouillement documentaire et d’une étude statistique
d’audience portant sur un échantillon de près de 4.000 personnes menée par
la société IMMAR.

La première partie de l’étude vise à décrire autant le fonctionnement des mé-


dias congolais que le comportement de leurs publics, essentiellement à Kins-
hasa et dans les grandes villes de province. La seconde partie tâche de dresser
un bilan des principales contraintes auxquelles sont confrontés les journalistes
congolais dans leur travail quotidien et de souligner les défis à relever afin que
les médias congolais puissent contribuer efficacement à la consolidation de
l’Etat de droit, de la paix et de la citoyenneté. En effet, la pluralité des médias
n’est pas forcément synonyme de qualité de l’information du citoyen et, si les
expériences positives et volontaristes ne manquent pas, un besoin de profes-
sionnalisation des acteurs du secteur des médias se fait encore sentir.

A travers ce bilan succinct, mais franc et honnête, le présent document ambi-


tionne d’être utile à la fois aux acteurs du secteur médiatique congolais, aux
chercheurs qui souhaitent mieux connaître ce paysage dynamique et pluriel, et
aux partenaires soucieux d’appuyer ces vecteurs d’information dont le rôle est
capital pour l’avenir démocratique du Congo.

Cette étude a été réalisée sous la supervision de France Coopération Internationale, avec l’appui
des coopérations britannique et française.

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