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Der rote Putsch

En juillet 1917, la Russie semble prête pour une deuxième révolution. Des dizaines de
milliers de personnes protestent contre le gouvernement provisoire, rendus responsables
de la faim des travailleurs et la mort des soldats russes tombés au front de la Grande
Guerre. Toutefois, le leader communiste Vladimir Ilitch Oulianov, Lénine, refuse de
donner son appui, attend, des mois durant, et saisit ensuite le pouvoir impitoyablement.

Petrograd, le 3 avril 1917. La ville ressemble, en cette troisième année de guerre


mondiale, à une bombe à laquelle il suffit de visser un détonateur. L’ancienne ville
tsariste, dotée de ses palais et ses églises, ses théâtres et ses boulevards, est en même
temps le chantier de l’immense empire. Dans les quartiers comme Wyborg se dégagent
une fumée abondante émanant des usines de production d’armes et d’automobiles russes,
où 390 000 travailleurs, soient le près du cinquième de la population travaillent rudement.
Les prolétaires ne sont aussi concentrés dans aucune autre ville du pays pour le reste
empreint par une culture agricole.

Petrograd est de surcroit une caserne monstrueuse. La forteresse de Pierre-et-Paul est


pourvu d’un effectif d’environ un quart de millions de soldats ; autrement, ils sont
hébergés dans un quelconque autre endroit. Peu loin de là, dans la base navale, un autre
30 000 soldats et marins sont déployés.

Les travailleurs sont désormais encore plus pauvres et affamés qu’avant la Révolution de
février. L’inflation a fait diminuer le pouvoir d’achat de leur revenu d’au moins un tiers
par rapport au niveau de 1914. De plus, il n’y a presque plus rien à acheter. La pénurie
étant partout, les gens doivent même faire la queue durant des heures pour une miche de
pain.

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