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CONSIGNE : (1 page recto maximum)

Continuez la description de ce manoir à la manière de Maupassant, en rendant ce lieu étrange et


inquiétant. Vous pouvez choisir de le décrire de jour ou de nuit. Utilisez vos connaissances et
recherches sur le fantastique que vous avez faites pendant les vacances pour décrire le climat,
l’atmosphère du texte. Faites preuve d’imagination. 

« Le manoir semblait abandonné depuis vingt ans. La barrière ouverte et pourrie tenait debout on ne
sait comment. L’herbe emplissait les allées ; on ne distinguait plus les plates-bandes du gazon. »

La végétation ayant pris le dessus, les ronces étaient montées sur les murs, arrivant jusqu’aux volets
délavés par le temps et aux restes de vitres où se reflétait la lune . Un arbre s’était effondré devant la
porte, rendant l’entrée inaccessible. Le cri des corbeaux brisait le silence pesant autour du manoir.
La bâtisse était sale, recouverte d’une épaisse couche de poussière noire qui la rendait des plus
inquiétantes. Les tuiles n’étaient plus sur le toit, elles laissaient apparaître de grandes poutres
dévorées par les insectes et un vide obscur.
La clôture était couverte de rouille, les deux statuettes représentant des gargouilles surveillaient
l’entrée d’un air sévère. Le ciel était noir, un léger brouillard entourait la maison, on entendait le
sifflement du vent qui emportait les feuilles mortes et faisait claquer les volets.

Le manoir semblait ne pas avoir vu passer un être humain depuis de nombreuses années. Il n’y avait
âme qui vive dans ce lieu perdu. Pourtant, il flottait dans l’air une légère odeur de souffre et
quelques volutes de fumée s’échappaient de l’une des cheminées. A mesure que l’on s’approchait de
la maison, un grognement sourd, une vibration qui prenait aux tripes se faisaient sentir. Comme si,
dans le sous-sol, une monstrueuse machine était en train de percer la roche.

Nul doute qu’en ces terres étranges, les visiteurs égarés n’ étaient pas les bienvenues.

En allant derrière le manoir, on trouvait la seule entrée restante, une étrange porte de bois noir, qui
donnait sur une grande pièce décorée de portraits tous plus terrifiants les uns que les autres. Leurs
regards nous glaçaient le sang. Une grande table revêtue d’une nappe autrefois blanche, était placée
en plein milieu de la pièce. Elle était bordée de chaises rouges recouvertes de toiles d’araignée et se
tenait sur un tapis ancien où se dessinaient des broderies représentant des animaux étranges et
fantastiques. Les chandeliers étaient toujours à leur place, leurs bougies avaient fondu depuis
longtemps. Les grandes ombres des meubles de la pièce se projetaient sur les murs, ressemblant a
d’immenses monstres noirs imaginaires. A chaque nouveaux pas sur le parquet, celui ci émettait un
craquement sinistre. En s’enfonçant dans la maison, on découvrait un escalier de bois dont il était
impossible d’en voir le bout si bien qu’il paraissait interminable. Chaque pas sur les marches
recouvertes d’un épaisse couche de poussière laissait une empreinte.
Arrivant en haut, trois portes se donnaient aux visiteurs : on racontait que la première nous
engloutirait dans un vide d’un noir intense d’où personne ne revenait. La deuxième donnerait sur
une pièce remplis d’animaux inimaginables qui nous dévoreraient en entier. Quant à la troisième,
elle s’ouvrirait sur une chambre hantée par de nombreux fantômes en tout genre.

Le manoir était remplis d’énigmes et de secrets. On le surnommait « La manoir des oubliés »


TEXTE :  « Hermann s’avança vers le cercueil. Il s’agenouilla un moment sur les dalles jonchées de
branches de sapin. Puis il se leva, et, pâle comme la mort, il monta les degrés du catafalque et
s’inclina... »
Pouchkine, « La dame de pique », 1849. 
CONSIGNES : 1 page recto maximum
• Cherchez le sens du mot catafalque.
• Commencez votre texte par un connecteur temporel.
• utilisez le vocabulaire des perceptions auditives et visuelles.
• Utilisez le vocabulaire du doute et celui de la peur de manière à en faire sentir l’évolution
progressive.
(Évitez de faire tomber votre récit dans l’épouvante, restez dans le registre fantastique)

Catafalque : Estrade décorée sur laquelle on place un cercueil.

Avant aujourd’hui, il n’avait jamais pensé avoir la force d’en arriver là. Il s’entendit sangloter et vit
ses larmes tomber par terre. Ses joues étaient trempées, il s’efforça de passer son bras pour les
essuyer. Il sentit alors un courant d’air dans son dos, puis un frottement sur l’épaule comme si
quelqu’un était passé derrière lui. Il se retourna en sursaut, regardant autour de lui mais il ne vit
aucun mouvement dans l’église. Il s’avança vers la sortie, allant voir dehors s’il y avait quelqu’un.
Hermann sentit alors une odeur de fumée et s’empressa de faire le tour du bâtiment pour trouver la
source de cette odeur, sans résultat. Peut-être avait il halluciné sous le coup de l’émotion. Il décida
soudainement de retourner se recueillir dans l’église. Mais quand il franchit le pas de la porte, il se
figea. Il resta pétrifié, son regard fixant une grande silhouette dans le fond. Ses mains étaient
moites, il tremblait de la tête aux pieds. Etait-il en plein délire ou bien était-ce son imagination un
peu trop débordante ? Le choc de cette perte ou le manque ? Il ne savait plus quoi penser. La
silhouette était là, assise sur le bord du cercueil. Celle qui était la défunte n’était finalement pas
morte.
Elle lui lança : « Bonjour Hermann, ravie de te revoir ! »

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