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FiscalitéGsetion
FiscalitéGsetion
Casablanca
FISCALITE ET GESTION
DES PMEI
Juin 1993
X^jifMiwr
^—r.
JURY:
PRESIDENT :
Rachid M'RABET
SUFFRAGANTS : Fadel
DRISSI Abdelaziz
ALMECHATT Brahim
KETTANI
Professeur à l'ISCAE
Mustapha BADAOUI
: Enseignant à l'ISCAE : Enseignant à l'ISCAE, Président de l'AMDEC :
Adjoint au Directeur des Impôts chargé de la Législation,des Etudes fiscales et
des Relations Extérieures.
: Président de la coinmision fiscale à la CGEM Anas Bensalah ZEMRANI : Professeur
à la faculté de Droit de Marrakech
.A nos
Parents A
nos Epouses
A nos
Enfants....
REME
RCIEM
ENTS
Nous exprimons
toute notre gratitude
et tios plus vifs
remerciements à
Tlonsieur SlacKid
Ti'ftvIfiET. Ses
conseils et ses
remarques, tant sur la
forme qtm sur te fond
nous ont été d"
pendant l'élaboration
des différentes phases
de cette recherche.
Nos
remerciements Ces
plus sincères s
"adressent également
à îlonsieur Fadet
DHXSSX. Ses
observations
pertinentes nous ont
beaucoup aidées à
C'éCaboratiDn de
notre questionnaire.
Nos
remerciements
vont
égiaCe
ment à
~
* îtessieurs les
Suffragants pour
avoir accepté de
faire partie du
jury de
ce
travail-
.
Messieurs les Chefs d'Entreprises qui
ont voulu répondre à notre enquête
.L'Institut Supérieur de
Commerce et d'Adminstration des
Entreprises n'entend donner ni
approbation, ni improbation aux
opinions émises dans le cadre de
ce mémoire. Ces opinions doivent
être considérées comme propres à
leurs auteurs.
SO
MM
AIR
E
Pages
INTRODUCTION
GENERALE........................
.........................................
.......................................1
PREMIERE PARTIE :
L'APPROCHE DE LA
FISCALITE
PAR LES DIRIGEANTS
DES P.M.E.I.
MAROCAINES...........12
CHAPITRE 1 : CADRE
CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIE
DE L'ENQUETE...............12
SECTION I : CADRE
CONCEPTUEL DE L'ETUDE
ET
HYPOTHE
SES DE
DEPART
.............13
SECTION I :
L'ENVIRONNEMENT
FISCAL.............................58
SECTION II : LE
COMPORTEMENT FISCAL
DES PMEI.........................73
SECTION III :
COMPORTEMENT FISCAL
DES DIRIGEANTS
DES PMEI
.............87
SECTION I : ESSAI DE
DEFINITION DE LA
GESTION
FISCALE...94
SECTION II : LES
CONTRAINTES A LA MISE
EN PLACE
DELA
GESTION
FISCALE
.............102
SECTION III : LA GESTION
FISCALE : UNE
APPROCHE
DYNAMIQ
UE DE
L'IMPOT
............113
CONCLUSION DE LA PREMIERE
PARTIE...........................................125
Pages
SECTION I : TYPOLOGIE,
CADRE ET PARAMETRES
DE
LA
DECISION
D'INVESTIS
SEMENT ....
..............131
SECTION II :
L'EVALUATION DE LA
RENTABILITE DES
INVESTISS
EMENTS.....
..............149
SECTION III : L'IMPACT DE
LA FISCALITE SUR LA
DECISION
D'INVESTIS
SEMENT
..............168
CHAPITRE 2 : L'INCIDENCE DE
LA FISCALITE SUR LE
FINANCEMENT DE LA
PMEI...............................198
SECTION 1 : CADRE ET
PARAMETRES DE LA
DECISION
FINANCIER
E DE
L'ENTREPR
ISE........200
SECTION II : FISCALITE
ET CHOIX DES MOYENS
DE
FINANCEM
ENT.......240
SECTION I : L'IMPACT DE
LA T.V.A SUR LA
TRESORERIE
DE
L'ENTREPR
ISE........261
SECTION II : LES EFFETS
DE LA FISCALITE DIRECTE
SUR
LA
TRESORER
IE DES
PMEI...........
..............288
CONCLUSION DE LA DEUXIEME
PARTIE .........................................328
CONCLUSION GENERALE
...................................332
LISTE
DES
ABREV
IATION
S
(1) : A SCHMOLDERS
"Psychologie des finances et
de l'impôt" PUF 1° édition
1973. p. 68 et s.
B-LES FACTEURS
EXPLICATIFS D'ORDRE
OBJECTIF
Les facteurs explicatifs
d'ordre objectif susceptibles
d'expliquer le comportement
actuel des dirigeants des P M E I
à l'égard de la fiscalité sont les
suivants :
* La complexité du
dispositif fiscal
* L'instabilité de la
réglementation fiscale
* Le poids des contraintes
administratives
* Et enfin le manque
d'information fiscale du dirigeant.
1 - COMPLEXITE DU
DISPOSITIF FISCAL :
La modification permanente
des mesures élaborées et leur
extrême complexité sont des
critiques couramment adressées
par les chefs d'entreprises à la
réglementation fiscale, car ils
estiment que le temps passé pour
maîtriser certains mécanismes est
trop important et souvent inutile.
Souvent également la difficulté
d'interprétation des textes fiscaux,
engendre des erreurs et une
grande partie des redressements
provient de la non maîtrise des
règles fiscales.
Pour vérifier si la complexité du
dispositif fiscal gène le dirigeant dans
ses décisions, nous avons prévu
certaines questions d'ordre technique
qui peuvent nous renseigner sur la
capacité du dirigeant à évaluer la
charge fiscale. Ces questions sont
recoupées par une autre question
relative au recours à l'assistance des
conseils. Il s'agit d'apprécier la place
actuelle occupée par les conseils dans
la vie des P M EI
.2 - L'INSTABILITE
DU DISPOSITIF FISCAL :
En analysant
l'environnement fiscal des P M E
I, il se dégage que l'Etat est le
maître d'œuvre de la vie
économique grâce à l'outil fiscal.
En tant que régulateur de
l'activité économique, l'Etat peut
perturber toutes les prévisions de
gestion, et même réduire à néant
la politique élaborée par les chefs
d'entreprises.
Il est indéniable sur ce
point que l'évolution et le
changement permanent de la
législation et l'extrême variété
des dispositions applicables,
contribuent à alourdir la
contrainte fiscale et par
conséquent suscite chez les
dirigeants un réflexe de
résignation et une attitude passive
face à l'impôt.
Sur ce point, nous avons
pensé à des questions comme : "
les changements fiscaux qui
interviennent chaque année
perturbent-ils votre gestion ?"
ainsi qu'un certain nombre de
propositions de réponses
comme :
"* Les changements
fiscaux sont source d'erreur"
"* Ils gênent toute prévision de
gestion." etc..
.3 - LE POIDS DES CONTRAINTES ADMINISTRATIVES :
PARAGRAPHE II : L'ECHANTILLON
sb = small
business bb
= big
business
Ces seuils sont plus bas pour le commerce et les services.
2 - LES P M E I AU MAROC :
A l'intérieur de chaque variable, des critères ont été définis pour fixer
non seulement les quotas des P M E I par préfecture, mais aussi les quotas
par secteur d'activité.
L'échantillon ainsi retenu est constitué d'une soixantaine de P M E I
choisies en fonction des critères suivants :
* La répartition géographique des P M E I à travers la Wilaya du grand
Casablanca.
* Leur répartition par secteur d'activité.
Notre base de sondage a été l'annuaire des industries marocaines de
l'année 1990-1991. (Annuaire édité par l'office pour le développement
industriel). Nous avons retenu dans cet annuaire toutes les P M E I qui y sont
recensées. Certains annuaires professionnels nous ont permis de compléter les
informations nécessaires sur le montant du capital et le nombré d'effectifs
conformément aux critères que nous avons retenus.
Les secteurs recensés à l'intérieur des préfectures relevant du Grand-
Casablanca ont cependant été sélectionnés de la manière suivante :
* Certains secteurs d'activité ont été écartés de l'échantillon soit en
raison de leur faible valeur ajoutée industrielle, soit en raison de
l'importance des investissements engagés tant matériels qu'humains
dépassant les moyens d'une P M EI.
* Par contre, les autres secteurs retenus dans le cadre de chaque
préfecture ont été les suivants :
- Les industries alimentaires
- Habillement et chaussures
- Bois, articles en bois ou vannerie
- Papiers, carton, imprimerie
- Produits issus des minéraux
- Machines et matériels d'équipement
- Matériel électrique et électronique
- Machines de bureau
- Produits de la chimie et de la parachimie ;
- Articles en caoutchouc.
Ces secteurs retenus au sein de chaque préfecture ont été
sélectionnés en tenant compte des paramètres économiques suivants :
* Le chiffre d'affaires total
* Les exportations FOB
* L'investissement total
* La valeur ajoutée.
" Un tri opéré par le biais d'un programme informatique a débouché
en tenant compte de l'importance des paramètres économiques retenus, sur
le classement des secteurs d'activité par ordre d'importance dans chaque
préfecture comme suit :
1 - L'organisation de l'entreprise.
2 - Les aspects financiers et fiscaux de la gestion de l'entreprise.
3 - Les aspects généraux de la fiscalité.
4 - La place de la fiscalité dans la gestion de l'entreprise.
A/ - L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE
des éléments d'information aussi bien sur l'entreprise que sur son dirigeant.
Ceux-ci ont fait l'objet d'un volet à part du questionnaire. De plus et afin de ne
pas biaiser l'enquête en raison de la spécificité du thème et des craintes des
réticences des chefs d'entreprise, ce volet du questionnaire a été administré
séparément à la fin de l'entretien.
Avant d'administrer le questionnaire dans sa phase quantitative, nous avons d'abord
soumis notre questionnaire à une phase qualitative préliminaire. Celle-ci a consisté à
tester ce questionnaire auprès de cinq entreprises de petite et moyenne dimension. Ce
test nous a permis de s'assurer d'une part que les questions répondent parfaitement aux
objectifs que nous nous sommes fixés au départ et d'autre part que leur formulation est
bien comprise et ne prête à aucune équivoque
.CHAPITRE 2 DEPOUILLEMENT DES
RESULTATS DE
L'ENQUETE________________
Notre hypothèse de travail repose sur le fait que la mise en place d'une
gestion fiscale au sein de la P M E I, est conditionnée par l'attitude des
dirigeants vis-à-vis de la matière fiscale.
Ce comportement est lié à des facteurs subjectifs qui ont trait à la
dimension psychologique de l'impôt et à des facteurs objectifs rattachés à
l'évolution de l'environnement fiscal.
Afin de vérifier cette hypothèse de départ sur le terrain, nous avons
sélectionné un échantillon de soixante P M E I représentant différents secteurs
d'activité.
Cependant, l'administration de notre questionnaire n'a pu être réalisée qu'auprès de 36 P
M E I, la raison principale de la contraction de notre échantillon est due à la spécificité
du thème. En effet, il a été constaté une grande réticence chez bon nombre de dirigeants
des P M E I sélectionnées. Cette réticence s'explique par la méfiance de ces dirigeants à
l'égard de toute discussion concernant la fiscalité, craignant les exploitations qui
pourraient être faites ultérieurement de leurs déclarations. Aussi, il y a lieu de noter
que l'introduction auprès d'une partie de
513
certains cas ils se trouvent dépassés par l'évolution rapide de la fiscalité qui
devient de plus en plus technique.
Pour ceux qui se veulent fiscalistes, dans la majorité des cas ils se
portent négociateurs de l'entreprise auprès de l'administration fiscale, laissant
de côté leur vocation de conseillers qui consiste à proposer aux P M E I des
techniques adéquates pour mieux intégrer la fiscalité dans leurs décisions de
gestion.
/ Cette situation peut être expliquée par le nombre limité des titulaires du
diplôme d'expertise comptable. Ce diplôme est de nature à offrir une garantie
de compétence professionnelle basée non seulement sur une formation
comptable et fiscale, mais également économique et juridique.
Il faut noter également, que la non organisation de la profession laisse
la porte largement ouverte à tout prétendant conseiller fiscal disposant de
moyens financiers pour ouvrir un cabinet. (1)
Si les facteurs objectifs liés à l'environnement fiscal, influencent la
perception que se font les dirigeants des P M EI du paramètre fiscal, ils ne
l'expliquent pas entièrement, d'autres facteurs subjectifs liés au comportement
fiscal entrent en jeu.
14
(1) Une loi visant à réglementer la profession d'expertise comptable au Maroc a été
adoptée par le parlement.SECTION II : LE COMPORTEMENT
FISCAL DES
PMEI
A/-FISCALITE ET STRUCTURE D E L A P M E I :
1 - L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA P M E I
18
effet, ces incitation sont insignifiantes ou sans effet pour près de 50 % des
entreprises enquêtées.
Les modifications fréquentes des aides fiscales rendent difficile toute
prévision visant à intégrer ces aides dans la décision d'investissement, en
raison du caractère impératif ou urgent de l'investissement. En fait, ces
mesures d'aides (avantages accordés en fonction des zones géographiques)
peuvent être considérées beaucoup plus comme une compensation à une
situation sectorielle, géographique ou une infrastructure défavorable qu'une
incitation. Ce qui signifie que les P M E I utilisent ces incitations dans la
mesure où elles en ont la possibilité (matérielle et objective), mais ces
incitations ne modifient pas réellement les décisions d'investissement.
(1) ce taux a été réduit à 41,8 % par la loi de finances de l'année 1993
.PARAGRAPHE I LA MENTALITE FISCALE DES DIRIGEANTS
DES P M E I :
Dans notre hypothèse de départ, nous avons estimé que l'attitude des
dirigeants face à la réalité fiscale s'explique entre autres par une certaine
27
mentalité fiscale.
En posant la question suivante à notre échantillon: "Pour vous l'impôt a la
signification suivante" : "Donner, contribuer, prendre quelque chose". Il s'est
avéré que 57 % des contribuables interrogés estiment que l'impôt est une
contribution au budget de l'Etat, alors que pour 23 %, l'impôt est une
obligation civique à laquelle ils sont astreints d'adhérer. Seulement 17 % des
dirigeants consultés à ce sujet, pensent que l'impôt est une confiscation
obligatoire et forcée qui porte atteinte au patrimoine des citoyens
contribuables.
Il convient de rappeler que la mentalité fiscale des dirigeants est
intimement liée à d'autre attitudes et opinions en fonction desquelles, elle
change au cours du temps. Dans cet ordre d'idées, nous avons posé la question
suivante à ces mêmes dirigeants : "pensez-vous que l'on obtienne une
contrepartie pour les impôts que l'on paye ?". Il ressort des éléments de
l'enquête que 98 % des personnes interrogées ne sont pas satisfaites de la
contrepartie obtenue pour les impôts payés.
Si nous comparons ces réponses à celles données à la question
concernant la signification du mot impôt, nous constatons que la mentalité des
dirigeants ne constitue pas en elle-même un frein à l'intégration de la variable
fiscale, puisque 70 % des contribuables interviewés admettent le principe de
contribuer aux charges de l'État. Le problème se situe plutôt au niveau du
sentiment de méfiance à l'égard des destinations réservées aux ressources
fiscales.
28
Les dirigeants estiment que l'infrastructure économique et sociale ainsi que les
services publics ne reflètent pas l'effort fiscal consenti par le contribuable. Ce
sentiment explique à notre avis l'attitude négative des dirigeants face à
l'impôt.
PARAGRAPHE II LE SENTIMENT
DE CHARGE DE L'IMPOT CHEZ LES
-----------------DIRIGËÀNTS DE$ P M E j :------------------
L'idée ayant présidée notre démarche est la recherche d'un lien direct
entre le comportement fiscal des dirigeants des P M E I et l'importance de
leurs charges fiscales.
Celles-ci sont entendues comme la différence entre le revenu dont disposerait le
dirigeant s'il n'avait pas d'impôts à payer et son revenu effectif, qui se trouve diminué
par rapport au premier, suite à l'impositio
npersonnelle (1) d'une part et aux impôts acquittés par l'entreprise d'autre part
(2).
Aussi avons-nous posé la question suivante : Estimez-vous que l'impôt
payé par votre entreprise est raisonnable ou trop élevé ?".
63 % des dirigeants questionnés, estiment que l'impôt payé par leur
entreprise est trop élevé, alors que seulement 37% pensent que leurs charges
fiscales sont raisonnables.
Le sentiment de charge fiscale chez les dirigeants qui se voient lourdement
imposés, s'explique par l'application de taux d'imposition élevés (81 % des
réponses), par la multitude d'impôts à laquelle doit faire face le dirigeant (72
29
A/ - LA PREVISION DE L'IMPOT ;
Il s'agit de l'exercice par le contribuable d'une simple faculté qui lui est
ouverte par la loi fiscale dans l'intérêt de son entreprise et qui a pour effet de
réduire le bénéfice imposable. Ainsi le contribuable peut choisir à l'intérieur
de la fourchette légale de pratiquer telle ou telle annuité d'amortissement,
décider d'évaluer ses stocks hors taxes ou bien taxes comprises, déclarer ou
investir une plus-value réalisée en cours d'exploitation, choisir la forme
juridique de son entreprise convenable à son secteur et volume d'activité.
Lorsque l'entrepreneur opte pour la forme individuelle de son exploitation, il a
la possibilité de choisir entre différents régimes d'imposition : forfait, régime
du résultat net simplifié ou du résultat réel.
Au niveau de la T.V.A., la loi fiscale offre la faculté de choisir entre le
régime des encaissements ou des débits, entre l'acquisition d'un matériel en
exonération ou taxe comprise avec récupération ultérieure.
34
(1) La réforme fiscale mise en place depuis 1986 et les incitations fiscales contenues dans
les différents codes d'investissements
.PARAGRAPHE II GESTION FISCALE. FRAUDE ET EVASION
FISCALE
l'Etat lui-même qui incite les entreprises à pratiquer la gestion fiscale par le
biais d'incitations et choix entre les différentes options offertes par le droit
fiscal. Par ailleurs toute opération commerciale ou industrielle fait appel à
plusieurs techniques juridiques qui mettent en jeux des régimes fiscaux
différents dont le choix incombe directement à l'entreprise qui doit rechercher
si elle a avantage à utiliser telle ou telle option.
Ainsi, la gestion fiscale se démarque nettement de l'évasion et de la
fraude fiscale.
(1) Charles ROBBEZ MASSON "La notion d'évasion fiscale en droit interne
français" LGDJ Paris 1990. p. 102.
Théoriquement, la mise en place de la gestion fiscale au sein de l'entreprise semble
aisée. Cependant dans la pratiqué, sa mise en œuvre se heurte à de nombreuses
contraintes liées à l'entreprise et à son environnement
.SECTION II : LES CONTRAINTES A LA MISE EN
PLACE DE LA GESTION FISCALE
Soit le fait d'une assistance des cabinets conseils ou d'audit fiscal dont la mission
consiste entre autre à préparer l'entreprise à un éventuel contrôle fiscal, en inventoriant
les différentes irrégularités commises ou en décelant les principales sources de
défaillance de l'entreprise dans le traitement des questions fiscales afin de prévoir les
actions de prévention du risque fiscal
.Au Maroc, dans l'attente d'une réorganisation de la profession
comptable et de conseil fiscal, les P M EI recourent le plus souvent à des
"fiduciaires" constituées soit par des comptables soit par des anciens agents
de l'Administration fiscale. Or le rôle de ces derniers se limite le plus souvent
au traitement comptable et à l'établissement des déclarations fiscales.
L'exploitation des choix offerts par. le droit fiscal au bénéfice des
contribuables est souvent ignorée par ces cabinets conseils qui, eux-mêmes
sont dépassés par l'évolution rapide des dispositions fiscales. Toutefois,
quelques cabinets conseils de renommée nationale et internationale sont à
même de jouer pleinement leur mission d'assistance et de conseil mais leurs
services restent assez coûteux pour la P M EI.
Par ailleurs, les organisations professionnelles ne couvrent pas les
besoins en conseil non satisfaits tant par l'Administration fiscale que par les
conseillers fiscaux privés. En effet, l'essentiel de leur activité consiste à
défendre les intérêts de la grande entreprise ou de certains secteurs d'activité
considérés comme privilégiés. D'un autre côté, aucun effort d'information ou
de vulgarisation fiscale au profit des P M E I n'a été ressenti.
L'intégration du paramètre fiscal dans les décisions ne peut se réaliser
que si la P M E I prend en considération non seulement les contraintes d'ordre
externe, mais également des contraintes d'ordre interne à l'entreprise.
42
Les entreprises ont toujours mal supporté le poids des impôts qu'elles
payent. En effet elles considèrent que le taux de 44 % (IS+PSN) taxant le
résultat d'exploitation est exhorbitant. (1).
Ce sentiment de charge est accentué par la multiplicité des régimes
d'imposition et la complication des modalités d'application de cette fiscalité.
46
(1) Ce taux a été ramené à 41,8 % par la loi des finances de l'année 1993.
B/ - LA FISCALITE, CONTRAINTE ADMINISTRATIVE :
offerts par la réglementation fiscale n'est réalisable que dans le cadre d'une
gestion moderne et dynamique du paramètre fiscal, point de départ d'une
véritable gestion fiscale.
*D'autre part le droit fiscal n'est pas en tout point impératif et comporte
au contraire de multiples options dont l'exercice peut s'avérer
fiscalement, donc financièrement plus ou moins judicieux.
DEUXIEME PARTIE
56
I Pour mieux gérer leur fiscalité aux mieux de leurs intérêts, les
P M E I doivent considérer celle-ci comme une variable qui n'est ni séparée,
ni indépendante des autres variables économiques. En effet, elles doivent
choisir leurs investissements, leurs modes de financement, leur structure
juridique en fonction des incidences fiscales prévues, de manière à les réduire à
un minimum compatible avec la réglementation fiscale. Ainsi dans le processus
réel de décision, le calcul fiscal s'effectue en même temps que le calcul
économique.
En fait, l'impôt détermine une bonne partie de l'équilibre économique de
l'entreprise, et dans ces conditions, le but'de la gestion fiscale devrait être de
déterminer ses conséquences sur le développement de l'entreprise.
La fiscalité n'est plus donc une donnée, mais une variable qui dépendra
de l'approche de la fiscalité par les dirigeants des P M E I . L e plus souvent,
les P M E I considèrent la fiscalité comme une donnée et axent leur politique de
gestion sur d'autres éléments tels que la productivité, la recherche commerciale
etc. Il y ' a là une insuffisance très grave, car l'intégration du coût fiscal dans la
2
(1) Dominique HELLE "Pour une gestion collective des investissements" Ediscience me
graw-hill 1976. p. 108 et s.
/
L'investisseur espère des rentrées futures dans des échéances plus ou moins lointaines, et
l'objet du calcul économique consiste à comparer ces rentrées aléatoires futures aux
sorties présentes et certaines
1
F et V LUTZ cités par Alain GALESNE Op. cité p. 63. Dans le premier type
-L ->
to tl t2 tn
Pn
symboliquement de la façon suivante :
! Pn!
- Produits unique —4—!-----------!—4-- - -!—!----------!---!—>
!Do! !Di ! \Di\ !___1 !
___ ! f_____!
A /- L A DEPENSE D'INVESTISSEMENT:
2 - LA VALEUR RESIDUELLE
La valeur résiduelle d'un investissement est la valeur de cession des
éléments d'actif correspondant au désinvestissement induit par la réalisation
du projet. En d'autres termes c'est la valeur qu'aura l'investissement à la fin de
la vie économique et que l'entreprise peut espérer récupérer. Ce paramètre est
le moins déterminant et présente moins d'importance par rapport aux autres
pour deux raisons : d'abord cette valeur est souvent faible et puis son
influence n'est pas déterminante parce qu'elle n'intervient pas immédiatement.
Dans la plupart des cas, il n'est pas tenu compte de la valeur résiduelle
sauf pour les éléments immobilisés qui sont récupérables tels que les terrains
et le fonds de commerce qui viennent s'ajouter au cash- flow de la dernière
année.
La non prise en considération de la valeur résiduelle procure une marge
de sécurité supplémentaire sur la rentabilité attendue de l'investissement.
Si tous ces éléments constituent des critères déterminants de la décision
d'investissement, ils doivent cependant être complétés par une évaluation de rentabilité
qui s'avère être le critère définitif d'une décision
.SECTION II : L'EVALUATION DE LA
RENTABILITE DES INVESTISSEMENTS
8 2 000
—
( 1) Cette représentation est adaptée de l'ouvrage de Dominique HELLE. Op. cité. p. 116
.
.Si cette méthode est facile, simple, réaliste et applicable dans la réalité, elle
1 20 000 20 000
— —
Do = 2 n _Dn i = 1 (l+t)n
investissemen investissement
t non rentable rentable
3
ordinateur.
C'est un taux pour lequel on réalise une opération blanche. Le critère
du T.I.R admet l'hypothèse de réinvestissement des cash-flows annuels et le taux
de réinvestissement est tq.Cette hypothèse de réinvestissement des cash-flows au taux
Tq ne
paramètre fiscal, d'où le lien étroit entre données économiques, rentabilité et paramètre
fiscal.
SECTION III : L'IMPACT DE LA FISCALITE SUR
LA DECISION D'INVESTISSEMENT
La dépense d'investissement est considérée comme l'un des paramètres les plus
importants de la décision d'investissement. Cette importance vient d'une part du fait
qu'elle engage des fonds dans un pari incertain et du poids qu'elle fait peser sur les
avoirs de l'entreprise, d'autre part ces deux éléments subissent l'influence directe de la
fiscalité. Les règles fiscales contribuent ainsi à déterminer le montant de la dépense
d'investissement et agissent sur les flux dégagés de ce pari par cet investissement.
En matière de fiscalité directe, les règles relatives à l'amortissement agissent sur
la valeur réelle de la dépense d'investissement. En effet, l'amortissement qui est une
charge déductible, permet la récupération du capital investi. De même, les allégements
fiscaux en matière
d'investissement contribuent à déterminer le volume de la dépense d'investissement.
Par ailleurs, les règles en matière de fiscalité indirecte relatives à la déductibilité
de la T.V.A. (exclusion du droit à déduction de la T.V.A. sur certaines charges,
exonération de T.V.A sur acquisition d'immobilisations etc...) contribuent à fixer le
montant de la dépense d'investissement.
L'impact de la fiscalité sur la dépense d'investissement peut être appréhendé à
travers les règles de comptabilisation des investissements, les mesures d'allégement
fiscal et les règles de T.V.A en matière d'investissement.
Ces règles se traduisent par des incidences sur la détermination du résultat des
exercices durant lesquels les immobilisations sont utilisées.
8
Les immobilisations qui sont les biens de toute nature acquis ou crées par l'entreprise
pour être utilisés de manière durable, doivent être portées au bilan en tant qu'emplois
durables pour leur prix de revient et non au compte d'exploitation comme charges. Le
prix de revient correspond : * Pour les immobilisations acquises par l'entreprise au coût
réel d'achat augmenté des frais accessoires (droits de douane, frais d'installation et de
montage etc...).
* Pour les immobilisations créees par l'entreprise, au coût réel de production (qui
englobe le coût d'achat des matières ou fournitures utilisées) augmenté des
charges directes et indirectes de production.
* Pour les immobilisations apportées à l'entreprise par les tiers à la valeur
d'apport.
* Pour les immobilisations bénéficiant de mesures d'aide et d'allégement
fiscales au prix d'acquisition ou de revient, déduction faite de l'aide fiscale. Le
calcul des amortissements se fait sur la base de la valeur inscrite au bilan.
Par ailleurs, certaines opérations portant sur l'acquisition de terrains et de fonds
de commerce ainsi que les apports, sont soumis à des droits de mutation lesquels sont
comptabilisés en frais d'établissement et amortissables.
Ces mesures sont utilisées par les pouvoirs publics pour réaliser un certain nombre d'objectifs
d'ordre économique et social, telle la relance de l'économie, l'incitation des entreprises à investir et
la promotion du développement régional ou sectoriel etc... ces mesures d'incitation peuvent être
résumées comme suit
:* Pour les investissements industriels :
- Exonération du droit d'importation, du prélèvement fiscal à l'importation et de la
taxe sur la valeur ajoutée.
9
Les flux d'entrées et de sorties issus d'un investissement avec la valeur résiduelle
constituent des paramètres de la décision d'investissement.
11
(1) Jacques BESSE, Yves LEQUIN, et Jean Claude TESTON "Le choix des investissements" . Publi-
Union 1980 Techniques et pratique des affaires, p. 145
.En effet, un investissement dégage toujours des possibilités
d'amortissement, mais le résultat de l'entreprise peut ne pas permettre
d'utiliser ce potentiel et valoriser ainsi l'économie d'impôt réalisée sur
amortissement. De la même manière et conformément aux règles de
déductibilité des charges, si les frais financiers sont fiscalement déductibles
(ce qui n'est pas le cas des dividendes versés aux actionnaires) leur incidence
reste liée au résultat dégagé par l'entreprise.
C'est l'exploitation qui sert de base au calcul de l'imposition, le résultat
qui est dégagé est obtenu par différence entre les recettes et les charges
d'exploitation.
Le résultat net après impôt est fonction en grande partie de la
législation fiscale, qui détermine la déductibilité ou la non déductibilité des
charges d'exploitation.
Le résultat net après impôt ainsi obtenu ou marge brute
d'autofinancement est égal à la somme du bénéfice après impôt et des
amortissements qui sont considérés comme des charges déductibles mais
n'entraînant pas de décaissement effectif.
Dans l'analyse de l'incidence de la fiscalité sur l'exploitation de
l'investissement, une importance particulière doit être attachée aux flux liés
aux frais financiers ainsi qu'aux amortissements. Cette incidence est liée
aurésultat de l'entreprise. Dans le cas d'un résultat bénéficiaire, le coût des
14
Garantie de transfert des bénéfices nets d'impôts distribués aux non- résidents sans
limitation de montant et de durée
.Ces mesures contenues dans le code des investissements industriels du
17/01/1983 promulgué par la loi n° 17-82 telle qu'elle a été modifiée par la loi
n° 4-88 du 4/5/1988, se traduisent par une incidence directe sur le résultat de
l'exploitation de l'investissement. A côté de ces mesures visant à encourager
16
Dans le cas d'une entreprise qui cesse son activité, les plus-values et les
profits réalisés à l'occasion des retraits ou des cessions d'éléments corporels
ou incorporels de l'actif immobilisé bénéficient des abattements suivants :
* 50 % si le délai écoulé entre l'année de la constitution de la société et
celle du retrait ou de la cession des biens est compris entre quatre et
huit ans.
* Deux tiers si ce délai est égal ou supérieur à huit ans.
D'autre mesures contenues dans le code des investissements réservent un traitement
particulier à cette question, il s'agit de la garantie de transfert des plus-values nettes de
cession lorsque l'investissement est réalisé par un étranger
1^5
PARAGRAPHE H LES
INCITATIONS FISCALES EN MATIERE
D'INVESTISSEMENT
4 400
5 600
= Résultat net
L'amortissement n'étant pas une charge qui est effectivement
décaissée, la capacité d'autofinancement est donc de :
Résultat net
+ Amortissement
= Capacité d'autofinancement ■= 25 600
m
(2)
La différence de capacité d'autofinancement entre les deux cas provient de
l'économie d'impôt réalisée sur ou par l'amortissement. Capacité
d'autofinancement t2 - Capacité d'autofinancement tl = Economie d'impôt sur
amortissement.
25 600 - 16 800 = 8 800 En
d'autres termes :
Economie d'impôt sur amortissement = amortissement x taux de l'impôt
doit pas être précédée dans un délai de quatre ans d'une réduction du capital et
ne doit pas être suivie dans un délai de même durée d'une réduction du capital
ou d'une cessation d'activité.
De même cette réserve est exonérée lorsqu'elle est affectée à la
compensation de pertes comptables.
Enfin, la mesure portant sur l'amortissement accéléré consiste à pratiquer
des taux d'amortissement dans la limite du double des taux généralement admis
au sens de la pratique fiscale.
Cette mesure est accordée dans le cadre du code des investissements
industriels à des entreprises qui remplissent certaines conditions relatives
notamment à la zone géographique et au nombre d'années d'exercice.
De ce qui précède, nous constatons que l'amortissement constitue un instrument
d'incitation par excellence en raison de l'incidence directe qu'il exerce sur
l'investissement tant en ce qui concerne son coût que sa rentabilité. Cependant
l'amortissement ne constitue pas la seule incitation à l'investissement, d'autres
mesures ont été prévues en vue d'inciter les entreprises à investir
.B/ - LES INCITATIONS FONDEES SUR LA
MANIPULATION DE L'IMPOT ET SUR LA
REDUCTION DU COUT DE FINANCEMENT DE
L'INVESTISSEMENT :
Les mesures de type fiscal ne favorisent pas l'accès à toutes les sources de fonds
de l'entreprise, en revanche celles qui tendent à alléger leur coût sont des
incitations à l'investissement
12
.D'une part, la méconnaissance des outils de gestion fait que les responsables
se préoccupent peu de la maîtrise de leur financement. D'autre part, les
dirigeants des P M E I n'élaborent pas le plus souvent de politique financière,
c'est-à-dire de politique prenant en compte la structure financière et la
politique de l'endettement dans une perspective d'allocation optimale des
ressources , par un arbitrage entre le risque et la rentabilité. Pourtant chaque
ressource est caractérisée par son coût qui n'est
autre que la rentabilité attendue par l'investisseur à laquelle il faut intégrer
»
Les fonds propres sont constitués des capitaux propres augmentés des
amortissements et des provisions pour dépréciation.
Les capitaux propres se composent d'une part de l'apport des associés et
d'autre part du bénéfice net conservé par l'entreprise.
En d'autres termes, les fonds propres se composent de deux éléments
essentiels :
* L'autofinancement.
* L'apport des associés.
A/ - L'AUTOFINANCEMENT ;
1 - DEFINITION ï
(1) P. CONSO "La gestion financière de l'entreprise" Tome 1 éd. d'organisation 1981 p.
133.
19
prêteurs
salariés
Etat
-> Intérêts----------------->
-> Intéressement------------->
-> Impôt---------------------—>
> Dividende--------------Actionnaires
> Amortissements }
} —> Entreprise
> Bénéfices non distribués }
2 - LE CALCUL DE L'AUTOFINANCEMENT
20
3.4 - La fiscalité î
(1) L'amortissement est pris en considération dans le prix de revient des produits et
services.
C / - L'AUGMENTATION DE CAPITAL :
Le capital d'une société est crée par la mise en commun des biens réels
ou de fonds en vue de réaliser un objet social.
Des considérations d'ordre fiscal président au choix de la forme juridique
à adopter. En effet, les fondateurs ont tendance à adopter la forme juridique qui
leur permet de payer moins d'impôts.
29
(1) Il s'agit de l'impôt général sur le revenu entré en vigueur depuis le 01/01/1990
21- ^
* Soit par une augmentation de capital par voie d'apports en nature des
créances.
C'est une opération d'extrême importance pour l'entreprise, puisqu'elle
tend à transformer une dette à long ou moyen terme, ou à court terme en
fonds propres.
2
nouvelles dispositions fiscales contenues dans la L.F. 1993, notamment les indicateurs de
compte courant est un compte ouvert dans les livres de la société, dans lesquels
les opérations de débit et de crédit sont compensées de sorte à ne faire apparaître
qu'un solde.
Les C.C.A. sont productifs d'intérêts sauf clause contraire, (au Maroc les
C.C.A sont rémunérés au taux de réescompte de Bank Al Maghreb majoré de
deux points pour un montant ne pouvant dépasser une fois le capital social).
Cette rémunération présente l'avantage d'être déductible, et moins chère
que les taux bancaires. Ce mode de financement joue un rôle très important dans
les P M E I.
PARAGRAPHE II LE
FINANCEMENT DE L'INVESTISSEMENT PAR
L'ENDETTEMENT A LONG ET MOYEN TERME
(1) A. BERRADA, "les techniques de banque et de crédit" SECA 3ème édition 1991. p.387
* .Les conventions mises en place entre l'Etat et les banques donnant
délégation à ces dernières pour octroyer des prêts à long terme aux
promoteurs concernés et ce par substitution à l'Etat.
* La circulaire de Bank Al Maghrib N° 206 du 09/11/88 relative aux
conditions de mobilisation bancaire de ces crédits.
L'objectif principal de ce nouveau prêt est d'encourager les jeunes
diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, ainsi
que les personnes justifiant d'une qualification professionnelle suffisante ; à
s'installer à leur propre compte grâce à des conditions de financement peu
contraignantes sur le plan de l'apport personnel.
Ce sont les crédits à moyen et long terme en faveur des promoteurs, qui
sont consentis et débloqués directement par les organismes financiers
spécialisés, à l'inverse des CMTR qui nécessitent l'intervention des banques
dans l'examen préalable de la demande et le déblocage des fonds.
Les organismes financiers publics et semi publics spécialisés dans ce
genre d'opérations sont :
* La B N D E , spécialisée dans le financement des investissements
industriels, miniers, maritimes, de transport et travaux publics, ainsi
que dans le financement de certaines professions libérales.
* Le crédit foncier.
* Le crédit hôtelier et touristique.
Ce sont des crédits qui ont été mis en place pour répondre aux besoins
spécifiques de la P M E I . Ils pallient à l'insuffisance de leurs fonds propres
et leur permettent d'acquérir des biens d'équipements sans consentir de grands
efforts financiers.
6
1 - LE CAPITAL RISQUE
:Ri R2
Rn D2 Dn
Di
____ DO
-------+--------------+...........+ ----------
(1+C) 1 + C (1+C) (1 + C)
2
n
1 + C (1 + C)
A/ - L'INCIDENCE DE
LA FISCALITE SUR LE
COUT DES
CAPI
TAUX
PROP
RES
1 - L'INCIDENCE DE
LA FISCALITE SUR LE
CAPITAL
ACTION
e
l'actionnaire et les revenus encaissés. La plus-value éventuelle réalisée
lors de la cession de l'action peut être introduite dans le calcul, en intégrant la
progression future des dividendes. Tous ces éléments sont reliés de la façon
suivante :
C = J2L + G c
C : Coût des capitaux propres
D : Dividendes c : Cours de
l'action
G : Taux de progression des dividendes.
En quoi, la fiscalité vient-elle perturber ce schéma ? La question est
liée à la politique de distribution choisie par l'entreprise et à son pouvoir de
répercussion de l'impôt (sur le prix de vente et donc sur les consommateurs).
Cependant la répercussion dépend du degré de monopole du secteur. En effet,
l'entreprise doit réaliser un profit supérieur à ce qu'elle peut distribuer, puisque
dans la quasi-totalité des législations, les dividendes sont distribués après
paiement des impôts sur les profits réalisés.
Si l'entreprise ne peut pas répercuter l'impôt, la fiscalité oblige à
distinguer coût du capital et taux de rendement versé, ou encore si l'on pose
que les actionnaires exigent un taux de capitalisation minimum, la fiscalité a
pour effet de faire baisser la valeur du titre émis. L'impôt non répercuté est
alors supporté par l'actionnaire sous la forme d'une moins-value en capital.
Pour l'entreprise, lorsque l'impôt n'est pas répercutable, le coût
spécifique du capital action augmente si les actionnaires n'acceptent pas une
11
de :
Ki = 20 (1 - 0,44) =—=> Ki = 11,2 %
Par la déductibilité des intérêts, le coût des dettes après impôt est
inférieur au coût avant impôt. De ce fait, le coût spécifique d'une dette est
moins élevé que le coût d'une autre source de financement ayant la même
valeur de K.
Il est clair que la croissance de la P M EI peut être financée avec des
moyens de financement très diversifiés. Le coût explicite sera alors une
moyenne pondérée des coûts explicites des différentes sources utilisées.
Cependant, dans le calcul du coût moyen pondéré, il faut tenir compte
de tous les effets de l'utilisation d'une source particulière de financement sur
la croissance de la P M E I, en prenant en considération leur traitement fiscal
très différent.
formule pour évaluer le coût des capitaux propres d'une P M E I . Par ailleurs,
le concept du revenu de l'actionnaire n'a pas la même signification selon la
taille et les objectifs de l'entreprise. Dans l'entreprise qui cherche à maximiser
la valeur de ses titres, le revenu de l'actionnaire correspond aux revenus
encaissés ou à la plus-value réalisée sur le capital en cas de cession du titre.
Or, dans la plupart des P M EI les dividendes de l'actionnaire sont quasi-
inéxistants. De plus, la réalisation d'une plus-value sur le capital investi est
une notion mal perçue par l'actionnaire de la P M E I , qui ne prévoit pas
généralement de céder ses actions. On peut penser que dans le calcul
économique du coût des fonds propres, il y a une prise en compte intuitive de
leurs coûts, dans la mesure où il y a généralement confusion de personnes
entre le décideur de l'investissement et l'éventuel apporteur de fonds propres.
En effet dans les P M E I, c'est normalement le dirigeant propriétaire qui
décide de l'investissement et de son financement. Rien n'empêche de penser
que le dirigeant contraint d'apporter de nouveaux fonds propres lors de la
réalisation d'un investissement, n'a pas conscience intuitivement d'un coût non
explicite de ces fonds ne serait-ce que le coût d'opportunité du revenu qu'il
pourrait obtenir en investissant des fonds à l'extérieur de l'affaire. Si on prend
donc en considération le coût d'opportunité, le coût du capital de l'entreprise
sera largement dépendant de la fiscalité de ses revenus.
Mais la fiscalité étendue à l'ensemble des prélèvements obligatoires sur
le revenu du capital et les salaires des dirigeants, engendre une diversité des
15
(1) A. MARION "Approche de la logique financière des PMI". RFG Janvier- Février 1982.
n° 34/67
1
coûts additionnels. (2) En revanche, une gestion saine de la TVA peut faire
économiser des frais financiers.
(1) Jack BERTRANDON et Christine COLLETTE "Gestion fiscale et finances de
l'entreprise". PUF 1989. p. 47.
Martial CHADEFAUX "Fiscalité : les entreprises découvrent la gestion" RFG. Décembre.
1990. p. 91
.D'autre part, le paiement de l'IS sous forme d'acomptes provisionnels,
sur la base d'un résultat hypothétique peut entraîner une incidence sur la
trésorerie de l'entreprise, cette incidence peut être favorable en cas
d'accroissement de la base imposable, ou défavorable dans le cas contraire.
Par ailleurs, les entreprises soumises à l'IS dont le résultat est
déficitaire sont tenues de verser la cotisation minimale. Cet impôt a pour but
de contraindre à une imposition minimale les entreprises chroniquement
déficitaires ou qui dégagent régulièrement un résultat fiscal quasiment nul,
cas fréquent des P M E I où l'on tente de transférer les résultats plutôt sous
forme de salaires que sous forme de bénéfices imposables.
Les dispositions fiscales contenues dans le texte de la loi instituant
l'impôt sur les sociétés relatives aux amortissements, aux provisions et aux
plus-values, peuvent constituer des sources de financement, si elles sont bien
maîtrisées par l'entreprise.
Enfin, l'introduction de l'I G R a crée de nouvelles tensions sur la
trésorerie des entreprises individuelles ce qui est le cas d'un bon nombre de
PMEI.
SECTION I : L'IMPACT DE LA TVA SUR LA
TRESORERIE DE L'ENTREPRISE
PARAGRAPHE I LE MECANISME DE LA
TVA : PRESENTATION ET INCIDENCE
GENERALE
2 - LE FAIT GENERATEUR :
(1) Jean Claude JUHEL "L'effet "TVA" : variable financière de gestion" R.F.G. n°
217. Novembre 1990.
* L'insuffisance des moyens tant humains que matériels conduit à reléguer
la question fiscale au second plan au risque d'en subir les retombées
néfastes. L'insuffisance de ces moyens devrait inciter les P ME I à
accorder plus d'importance à la variable fiscale en général et à la TVA
en particulier afin d'en faire un paramètre maîtrisable.
Exigible
i ...v...|....................v.......................i
i 1---------------------1-----------------j-------------->
m/2 m 25 m+1 temps en jours
T.V.A. collectée
T.V.A. Exigible
\ temps J
V en jours
4- _4_ 4- ->
m m+2 25 m+3
T/2 m+1
Durée d'immobilisation = 45 j + 25 j = 70
jours.
Durée du crédit
s
T.V.A. exigible
>
70 joursen jours
clients
Besoin
0+
Ressource
Décalage
T.V.A.
récupérable
d'un mois
15
■
f
<
I-
1
6
Si la concurrence impose à
l'entreprise d'accorder des facilités de
paiement à ses clients, de la même façon elle
en bénéficie de la part des ses fournisseurs.
Les facilités qui intéressent notre analyse
sont celles qui portent sur les délais de
paiement. Ces délais déterminent la nature et
la durée de l'immobilisation de la T.V.A.
déductible.
Cependant, leur incidence n'est pas
générale, elle est liée au régime adopté par
l'entreprise en matière de fait générateur.
Pour les entreprisessoumises au
régime des encaissements, ces délais n'ont
aucune incidence, dans la mesure où le droit
à déduction prend naissance à partir du
règlement du fournisseur. En d'autres
termes, quelque soit la durée du crédit-
1
7
I- >
0
Besoin
fournisseur dépasse 100 jours pour qu'il
transforme le besoin que constitue
l'immobilisation de la T.V.A. déductible en
ressource pour l'entreprise.
Ainsi, nous avons vu que la TVA influence la
gestion de la trésorerie d'entreprise, soit
positivement soit négativement. Cependant,
l'effet fiscal sur la trésorerie ne se limite pas
uniquement à la TVA, il concerne également
d'autres impôts comme l'impôt sur les
sociétés et l'impôt général sur les revenus
.
L'application des règles régissant l'impôt sur les sociétés (IS) et l'impôt
général applicable aux revenus professionnels (IGR) entraîne par leur aspect
financier un effet sur la trésorerie de l'entreprise, ne serait-ce que pour prévoir
les fonds nécessaires au paiement de l'impôt.
Les P M E I sont aujourd'hui à la place de l'Administration fiscale,
agent d'assiette puisqu'elles déterminent elles-mêmes et sous leur
responsabilité le montant de l'IS ou de l'IGR selon le régime qui leur est
applicable. Par ailleurs, elles versent spontanément, sans intervention de
l'administration et régulièrement les montants calculés en respectant le
calendrier fixé par la loi fiscale. C'est une lourde tâche qu'elles ont intérêt à
maîtriser. On mesure également tout l'intérêt qu'il y a à ne pas ignorer les
coûts et les contraintes induits par cette fonction.
Par ailleurs, certains modes de prélèvements obèrent la trésorerie des
entreprises notamment lorsqu'elles ont l'obligation de faire des avances à
l'Etat. Ces avances naissent par exemple du versement des acomptes.Ainsi,
les effets sur la trésorerie des P M E I seront analysés au niveau du
paiement de FIS ou de l'IGR selon le régime fiscal auquel sont soumises les P
M EI et au niveau de certains impôts latents ou différés qui risquent au
moment de leur réalisation de gêner la trésorerie de l'entreprise.
PARAGRAPHE l LE PAIEMENT DE L'IMPOT SUR LE REVENU
(1) André BOYER "Le choix fiscal de l'entreprise" Eeonomica 1983. p. 63. Cette
B/ - LE PAIEMENT DE L'IGR.
Les P M E I qui exercent une activité industrielle sous le régime du
résultat net réel ou celui du résultat net simplifié sont à compter du premier
Janvier 1992, passibles d'une cotisation minimale.
Les entreprises qui relèvent de ce régime se voient ainsi dans l'obligation
de faire une avance à l'Etat au plus tard le 31 Janvier de chaque année. Lorsque
le montant de l'IGR afférent aux revenus professionnels est supérieur à celui de
la cotisation minimale, ce dernier constitue un simple acompte sur l'impôt dû.
Par contre, lorsque la fraction du montant de l'impôt général sur le revenu
correspondant au revenu professionnel s'avère inférieureau montant de la
cotisation minimale, la différence reste acquise au Trésor (article 104 bis de la
loi sur l'IGR).
On comprend ainsi tout l'intérêt pour les P M E I à gérer leur trésorerie,
notamment la prévision des fonds nécessaires au paiement de l'impôt, également
25
à la prévision des impôts latents différés dont le paiement dépend des décisions
de gestion prises par les chefs d'entreprises.
Considérant que les modalités actuelles de paiement de l'impôt obèrent la
trésorerie des entreprises particulièrement des P M E I où la gestion
prévisionnelle de la trésorerie reste encore embryonnaire, D. BRUTE de
REMUR propose de raccourcir la procédure de détermination de l'assiette qui
permet d'atténuer l'impact de la fiscalité sur la trésorerie de l'entreprise. Cette
procédure pourrait être ramenée au trimestre ou au mois, les régularisations se
faisant en fin d'année (1).
Cela obligerait les entreprises à arrêter leurs comptes trimestriellement ou
mensuellement, ce qui peut ne pas poser trop de problèmes aux grandes
entreprises. L'organisation sommaire des P M E I en rendrait l'application plus
difficile, mais elle est envisageable dans la mesure où les éléments à prendre en
compte sont beaucoup moins nombreux et d'une appréhension très simple.
(1) D. BRUTE DE REMUR "Pour une réforme de l'impôt des sociétés" RFG. Mars - Avril
1981. n° 30/83.
En réalité, ce mode de prélèvement s'il est admis par l'Administration
fiscale, présenterait pour les P M E I de multiples avantages.
26
AI - L'IMPOSITION DIFFEREE
B/ - L'IMPOSITION LATENTE :
28
peut provoquer un paiement d'impôt non prévu, d'autre part l'impôt peut
constituer parfois une ressource financière non négligeable (cas de la T.V.A, de la
plus value) que l'entreprise doit intégrer dans sa trésorerie prévisionnelle.
Il est évident que toute gestion de trésorerie ne doit pas être centrée sur la
prévisibilité de l'impôt. En effet, il est anormal de gérer une entreprise en ne
prenant en compte que la fiscalité, celle-ci doit avoir la place qui lui revient.
Le plan de trésorerie, instrument privilégié de planification financière,
doit intégrer au même titre que les autres variables financières, la dimension
fiscale aussi bien en tant que charge au niveau des décaissements qu'en tant que
ressource au niveau des encaissements.
La mise au point d'une gestion efficace exige la création d'une structure
adaptée et l'utilisation de l'outil informatique. Celui-ci peut être d'une grande
utilité pour le dirigeant dans la mesure où il permet non seulement d'accélérer le
processus de préparation du plan de trésorerie, mais de modifier et de
réactualiser les informations nécessaires à la prise de décision dans un
environnement fiscal instable.
Cependant, l'utilisation d'un plan de trésorerie informatisé ne peut à elle
seule améliorer la prévisibilité fiscale. Il s'agit d'abord pour la firme de connaître
les mécanismes fiscaux pour en tirer profit au niveau de la trésorerie (le cas par
exemple d'un désinvestissement qui peut renflouer les caisses de l'entreprise à
31
PARAGRAPHE I L'INTEGRATION DU
PARAMETRE FISCAL DANS LE PLAN DE
TRESORERIELe plan de trésorerie est l'instrument de planification au
jour le jour le plus utile. Il montre toutes les entrées et toutes les sorties de la
caisse, et permet de prévoir des périodes où la trésorerie peut manquer. Pour la
plupart des gestionnaires et particulièrement les dirigeants des P M E I, la gestion
de trésorerie est une préoccupation majeure. De nombreuses entreprises tout à
fait rentables se trouvent confrontées à des difficultés uniquement parce qu'elles
n'avaient pas de ressources de trésorerie pour satisfaire leurs obligations fiscales.
Les P M E I en raison de la faiblesse de leurs fonds propres manquent de
capitaux, le fonds de roulement est absorbé totalement par des besoins en fonds
de roulement, ce qui entraîne une crise de liquidité à un moment ou un autre de
la vie de l'entreprise. Le plan de trésorerie permet d'identifier ce problème,
indique à quel point et à quel moment la situation de trésorerie sera difficile.
Les charges fiscales font partie des décaissements que la P M E I est tenue
de prévoir dans son plan de trésorerie, au même titre que les autres paramètres
financiers. La négligence d'une variable de trésorerie peut créer un décalage
entre les encaissements et les décaissements occasionnant ainsi un besoin de
trésorerie.
32
Celui-ci doit être couvert par une forme ou une autre de trésorerie, c'est le plan de
trésorerie qui détermine combien de concours externes sont nécessaires et quand
cette trésorerie est indispensable
.L'utilisation intelligente des dispositions fiscales peut alléger les tensions
voire renflouer la trésorerie. Ainsi l'entreprise ayant décelé un décalage au niveau
de son plan de trésorerie, peut y remédier en cédant une immobilisation
fiscalement amortie, le montant de la cession réalisée étant exonéré (si
l'entreprise s'engage à réinvestir le montant de la cession dans un délai de trois
ans) contribuera à alimenter la trésorerie.
La trésorerie est une fonction vitale pour la firme, les P M E I ne disposant
souvent pas de trésorerie suffisante pour couvrir toutes les dépenses prévues,
doivent par conséquent déterminer les priorités.
S'il est possible de négocier avec les fournisseurs, les clients, le banquier,
dont les rapports sont basés sur un intérêt commun il est difficile de négocier le
report des paiements de l'impôt avec l'Administration fiscale, ce qui donne à
cette dépense fiscale un caractère prioritaire obligatoire.
En effet, l'impôt fait partie des flux monétaires, car il se traduit soit par un
encaissement, soit par un décaissement. Il est caractérisé par sa rigidité, aussi
bien quant à sa date de réalisation qu'à son montant. Il constitue l'un des obstacles
aux tentatives de synchronisation parfaite entre les entrées et les sorties
.L'analyse des divers flux monétaires dont l'impôt, permet par une
meilleure connaissance, de mieux les maîtriser et d'en assurer la régulation. Cette
analyse conduit à des classifications utiles à la gestion des liquidités.
33
- Le Sous-budget de la T.V.A.
La budgétisation de la T.V.A. à payer dépend de deux facteurs : le régime
d'imposition et le fait générateur, le régime d'imposition n'a une influence sur la
prévision qu'au niveau de la périodicité qui peut être mensuelle ou trimestrielle.
Par contre le fait générateur affecte le profil du solde de trésorerie selon qu'il
s'agisse des encaissements ou du régime des débits.
Encaissement / déclaration trimestrielle
35
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembr Octobre Novembre Décembre
e
TVA collectée - 5600 6 000 4000 3 500 3 800 4500 3 800 4 200 4 000 2 500 5 200 4 800
Sur vente M
Excédent de crédit an teneur 300 400 1 100 1 000 *850 550 1450 1650
— — - —
3 300 3900 3 670 3 900 4 900 5 500 4 650 4 750 3 200 3 950 6 850 2 78©
TVA à décaisser 2 300 2 100 330 -400 -1100 -1000 - 850 - 550 800 -1450 - 1650 -2 02»
Dans ce plan, les recettes et les dépenses sont présentées par nature de
charges ou de produits en fonction soit de leur décaissement soit de leur
encaissement dans le temps. Le nombre de rubriques retenues pour établir ce
plan de trésorerie dépend de la nature de l'activité de l'entreprise. Budget de
trésorerie
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
- Sous - budget n° 1 35 073 37 518 25 052 21 921 23 800 28 184 23 800 26 305 25 052 15 657 32 568 30 063
(Encaissement)
- Sous - budget n°2 14 736 17 894 17 368 16 841 19 473 21 578 17 894 18 947 13 157 20 789 27 894 5 263
- Sous - budget n°3 7014 7 503 5 010 4384 4 760 5 636 4 760 5 261 5 010 3 131 6 513 6012
- Sous - budget n°4 2 300 2 100 330 800
~ - - — — - ~ —
- Sous - budget n°5 4 680 4 680 5 055 4 680 4 680 5 055 4 680 4 680 5 055 4 680 4 680 5055
- Sous - budget n°6 447 789 1 315 447 789 1 315
— — — — —
Total décaissement 26430 32 377 29 980 27 024 30 228 32 716 28 123 30 203 23 222 29 400 39 087 16 330
Ecarts + 8 643 + 5 141 -4 928 -5 103 -6428 -4532 -4323 -3 900 + 1 830 - 13 743 - 6 519 + 13 733
Trésorerie début du + 6000 + 14 + 19 141 14 213 9 110 2 682 - 1850 -6 173 - 10 073 - 8243 -21986 - 28 505
mois 643
Trésorerie fin du 14643 14 643 14 213 9 110 2 682 - 1850 -6 173 -10073 - 8 243 -21986 -28 505 - 14772
mois
41
exploitation.L'élaboration d'un plan de trésorerie fiable est nécessaire pour la gestion de la trésorerie, mais faut-il encore mettre en
place un système d'information permettant de capter toutes les informations financières fiscales, juridiques et commerciales
nécessaires.
La gestion d'une fonction de trésorerie au sein de l'entreprise suppose la mise en place d'un système d'information efficace.
La technologie informatique connaît d'énormes progrès mettant au service des entreprises des programmes de gestion de trésorerie.
L'objet de la gestion de la trésorerie est d'assurer l'ajustement des flux monétaires c'est-à-dire compenser le décalage entre les
recettes et les dépenses. Le décalage des flux provient des variations du volume des actifs physiques et des actifs financiers détenus
par l'entreprise.
42
L'importance de ce décalage a des causes multiples, notamment la vitesse de circulation des flux monétaires que le dirigeant
de la P M E I doit essayer de maîtriser avant de recourir à des crédits à court terme.
La nature et la complexité des problèmes de trésorerie varient selon les P M E I et la nature de leur activité. L'organisation
interne influence également ce réseau des flux monétaires. En effet, pour établir des prévisions fiables, le dirigeant peut recourir à
deux sources essentielles :
- L'information auprès des responsables ayant engagé les opérations. Le dirigeant de la P M E I constitue lui même une
source d'information dans la mesure où il concentre entre ses mains le pouvoir de décision. Il lui appartient en conséquence de
diffuser auprès de ces collaborateurs notamment le responsable de la trésorerie, toutes les informations influençant celle-ci.
- L'analyse des statistiques du passé et leur extrapolation constituent une base de données nécessaires à la prise de décision,
cela suppose une organisation interne d'archivage et d'accès aux documents.
Cependant avant de mettre en place des méthodes coûteuses, il est logique d'abord de repérer les informations utiles, de les prélever
et d'améliorer leur qualité. Une comptabilité bien tenue est une source sûre d'information ; les comptes de gestion et de situation
sont d'une grande utilité pour l'élaboration d'un plan de trésorerie, les charges et produits regroupés par nature correspondent aux
flux réels de biens qui se transforment en flux monétaires. Ils sont à l'origine d'encaissements et de décaissements et par conséquent
sont des éléments de base de la prévision des entrées et des sorties de fonds
.Toutefois le retard avec lequel sont enregistrées les opérations comptables constitue une contrainte majeure à l'utilisation
de la comptabilité en tant que source d'information. En effet le trésorier et le comptable n'ont pas la même préoccupation, le
comptable veut disposer de données précises mêmes avec retard alors que le trésorier veut des informations rapides même
approximatives.
43
L'exploitation de l'ensemble de ces informations peut déboucher sur l'élaboration d'un schéma général d'établissement et
d'exploitation de la position des soldes de trésorerie. Ce traitement se présente sous la forme d'une mise à jour de fichiers après
traitement préalable des données. Les fichiers mis à jour servent à l'édition des tableaux d'information et de traitements divers.
Les données d'entrée comprennent tous les flux monétaires tels que : effets,
chèques, virement, billets financiers, opérations de débit ou de crédit des comptes
financiers. Chaque flux (encaissement ou décaissement) peut se présenter sous trois
formes :
- Une prévision.
- Une réalisation conforme à la prévision sous deux aspects montant et date.
- Une réalisation non conforme à la prévision par suite à un écart sur le montant
ou par rapport à la date.
L'introduction de nouvelles prévisions et le remplacement de certaines
prévisions à l'identique ou avec écart et ou décalage constituent les opérations de mise
à jour.
L'utilisation de l'outil informatique contribue à faciliter et accélérer le processus
de traitement et de mise à jour.
45
Déclaration annuelle des traitements et salaires : cette déclaration doit porter sur
l'ensemble des revenus salariaux payés au cours de l'année précédante, et être adressée
avant la fin du mois de Février de l'année qui suit à l'inspecteur des impôts (personnes
physiques et morales).
Déclaration du résultat fiscal et du chiffre d'affaires : cette déclaration doit être adressée à
l'inspecteur des impôts avant l'expiration du troisième mois qui suit la clôture de l'exercice
(personnes morales)
.Déclaration des rémunérations allouées à des tiers : cette déclaration doit porter sur les
honoraires, commissions et courtages versés à des tiers ainsi que les remises et
ristournes accordées après facturation. (Cette déclaration doit intervenir dans les trois
mois qui suivent la clôture de l'exercice (personnes physiques et morales).
Déclaration annuelle du revenu global : elle doit intervenir avant l'expiration du mois
de mars et porter sur les revenus de l'exercice précédent (personnes physiques et
morales).
En matière de taxe urbaine, les machines et appareils nouvellement installés doivent faire l'objet
d'une déclaration spéciale avant l'expiration du mois de décembre pour les nouvelles installations
de l'année, (personnes physiques et morales)
* .Versement d'une cotisation minimale dans les 30 jours suivant la date de clôture
de chaque exercice comptable : en matière d'IGR, cette cotisation est de l'ordre
de 6 % pour les professions libérales et autres prestations de services, et de 0,5
% pour les professions commerciales industrielles et artisanales, (personnes
physiques).
Le respect des obligations fiscales et des échéances qui en découlent est d'une
grande importance pour les finances de l'entreprise et partant pour son fonctionnement
d'une façon générale.
Une gestion active de la variable fiscale doit permettre une intégration des
échéances fiscales dans le plan de trésorerie de la P M E I, cette intégration signifie la
prévision dans le temps des fonds nécessaires, la maîtrise des opérations et des actions
qui se traduisent par des conséquences fiscale. En matière de T.V.A. par exemple, les
encaissements en début du moins sont avantageux pour l'entreprise au même titre que
le sont les règlements à la fin du mois, dans la mesure où ils se traduisent par des
incidences positives sur la trésorerie.
La législation fiscale a prévu pour certaines échéances des sanctions à caractère
pécuniaire sous forme de pénalités et de majorations ; pour d'autres échéances les
sanctions prennent la forme de perte de droits (de recours, de réclamation, de demande
gracieux etc...) mais qui se traduisent toujours par des conséquences pécuniaires.
Le tableau suivant permet de récapituler les principales échéances fiscales et les sanctions prévues
en la matière
:
ECHEANCE TEXTE DE REF SANCTION
NATURE DE PERSONNES TEXTE D
L'OBLIGATION CONCERNÉES REF
Versement de Chaque mois article 76 physiques et Amende de 10 % des article 8
l'IGR retenu à la pour les IGR morales droits + 3 % le 1er IGR
source retenues du mois +1% par mois
mois ou fraction de mois
précédent
53
Versement de chaque mois article 38 I.S Personnes 10% des droits +3% article 45 I.S
l'impôt retenu à pour les physiques et le 1er mois + 1% par
la source pour retenues du morales mois ou fraction de
les produits mois mois
versés à des précédent
entreprises
(sociétés
étrangères)
Déclaration dans les 3 mois Article 37 I.S Personnes amende de 1000 DH Article 4Ç I.S
annuelle des qui suivent la physiques et
produits clôture de morales
versés à des l'exercice
entreprises (avant le 31
(sociétés) Mars pour les
étrangères personnes
physiques).
Versement de Chaque mois Article Personnes 15% des droits +3% Article 109
l'impôt retenu à pour les 35IGR physiques et le 1er mois + 1% par IGR
la source sur les retenues du morales mois ou fraction de
produits versés à mois mois
des personnes précédent
physiques non
résidentes.
Déclaration des dans les 3 mois article 30 I.S Personnes Réintégration de 25 article 46 I.S
rémunérations qui suivent la et 32 I.G.R physiques et % du montant des et article 36
allouées à des clôture de morales rémunérations IGR
tiers. l'exercice allouées dans le
(avant le 31 résultat fiscal et (ou)
Mars pour les amende de 100 DH
personnes par omission ou
physiques) inexactitude dans la
limite de 1000 DH.
Déclaration du Avant le 31 Article 100 Personnes 15% des droits dus Article 103
revenu global Mars pour les IGR physiques avec un minimum de IGR
revenus de 500 DH
l'exercice
précédent
55
Déclaration du Dans les 3 Article 27 I.S Personnes 15% des droits ou de Article 44
résultat fiscal et mois qui morales la cotisation I.S
du chiffre suivent la minimale avec un
d'affaires clôture de minimum de 500 DH
l'exercice
Déclaration de Dans le mois qui suit Article Personnes 500 DH Article 43 I.S
transfert du siège celui du trasfert. 26 I.S morales
social
voir également des facultés de choix leur permettant de rechercher le traitement fiscal
le plus avantageux.
Si on considère une entreprise comme un investissement dans son sens le plus
large (humain, matériel...), qu'on finance et qu'on gère, les décisions majeures de
l'entreprise refletent ces trois aspects de la gestion de celle-ci à savoir :
l'investissement, le financement et la gestion de l'équilibre financier à court terme.
Dans ce cadre, le "fiscal " est devenu si important qu'il affecte toutes les décisions au
point qu'il est indispensable de le gérer tout comme le "commercial" ou le "financier".
Le dispositif fiscal réserve un traitement particulier à l'investissement qu'il est
devenu nécessaire de le prendre en considération dans la prise de la décision
d'investissement. Certes, un investissement doit d'abord être décidé sur la base de
donnés économiques qui constituent les paramètres de cette décision. Seulement, il ne
faut pas perdre de vue que ces paramètres subissent l'influence de la fiscalité.
Dans les P M E I marocaines, l'intégration du paramètre fiscal dans la décision
d'investissement passe par la rupture avec le schéma classique d'opportunités offertes
par le marché, à un flair qu'à un calcul économique rationnel intégrant la fiscalité avec
ses incitations et ses contraintes. Un tel objectif ne peut être atteint sans un changement
dans les mentalités des dirigeants des P M E I et sans une remise en cause desschémas
stéréotypés qu'ils ont de la fiscalité considérée comme une fatalité devant laquelle
l'entreprise est désarmée.
Cette perception se reflète au niveau de la décision de financement où la
tendance est partagée entre un souci de préserver le pouvoir de contrôle au sein de
l'entreprise et la nécessité de répondre à des besoins de plus en plus croissants en fonds
nécessaires au financement de son activité.
En effet, une perception négative de la fiscalité conduit à la considérer comme incitatrice de
l'endettement au détriment du renforcement des fonds propres, ce qui a eu pour conséquence un
phénomène de fuite des fonds vers des placements spéculatifs plus rentables et leur remplacement
par des fonds d'emprunt, effet de levier aidant. Mais l'effet de levier se transforme en effet de
massue à partir du moment où l'entreprise ne dégage plus de résultat bénéficiaire suffisant pour
valoriser les amortissements et couvrir les frais financiers, ce qui oblige encore les entreprises à
s'endetter et recourir aux crédits de trésorerie à court terme auprès des banques
59
P M E I ont été incités à utiliser quelques outils aidant à intégrer l'impôt dans
la gestion courante et prévisionnelle de la trésorerie tel que le plan de
trésorerie, l'outil informatique et l'échancier fiscal.
Toutefois, la fiscalité intégrée dans le système de gestion de l'entreprise,
ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais comme un moyen
parmi d'autres à prendre en considération dans les décisions concernant la
gestion de l'entreprise. Cette fiscalité impose au dirigeant dans le cadre de la
gestion fiscale, une parfaite connaissance des règles fiscales afin d'apprécier
les choix offerts par la fiscalité en tant qu'instrument de politique économique
et sociale de l'Etat. La fiscalité devient ainsi une technique de gestion avec la
gestion financière, commerciale... de la firme.
Les P M E I marocaines bénéficient actuellement d'un effort sensible et
soutenu de la part des pouvoirs publics dans le cadre de la politique du
développement régional et du renfoncement de la compétitivité de l'ensemble
du tissu industriel marocain. C'est pour cette raison qu'il existe des incitations
proposées par l'administration fiscale elle-même.
En effet, le rôle de la fiscalité marocaine n'est pas seulement
d'alimenter les caisses de l'Etat. Elle a une fonction économique visant à
varier les décisions des agents économiques. Les dirigeants des P M E I se
doivent de connaître et d'exploiter toutes les incitations fiscales offertes,
sachant qu'une incitation et/ou une tolérance peuvent ne pas durer longtemps,
si ellestournent à l'abus.
L'achèvement de notre travail de recherche coïncide avec l'adoption
d'une serie de textes législatifs dont l'enjeu fiscal est extrêmement important à
63
(1) : Déclaration du ministre des finances dans le cadre d'une table ronde organisée
par l'association des économistes marocains. Voir l'opinion du 20 Janvier 1993. Cependant
les milieux d'affaires paraissent plutôt sceptiques (1) sur l'aspect incitatif de
cette mesure qui n'est pas accompagnée d'une véritable exonération de l'impôt
sur les plus-values au niveau de l'actif net apporté à la société anonyme, en
sus des autres formalités de cessation d'activité au titre de la TVA due etc....
L'objectif recherché à travers toutes ces mesures est l'élargissement de
la base imposable, qu'une baisse des taux peut amener en renforçant l'idée de
justice fiscale. L'adoption par la loi de finances de l'année 1993 de la
déclaration sur le patrimoine et les indicateurs de dépenses sont des mesures
qui vont dans le sens de la transparence fiscale. Cependant, faute d'une
campagne d'information et d'explication, beaucoup de contribuables peuvent
comprendre ces mesures comme préparant la venue d'un impôt sur la fortune.
Bien que positives, ces nouvelles dispositions fiscales auraient dû être accompagnées de
mesures comme la réévaluation des bilans, l'amortissement dégressif et la publication
des coefficients de réévaluation des bilans qui auraient sans doute permis à l'entreprise
de mieux traduire la réalité économique de son activité
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- "La réforme fiscale au Maroc". Actes
du colloque sur la réforme fiscale.
Rabat 6 - 7 Mai 1983.
Page
s
INTRODUCTION GENERALE...........................1
PARAGRAPHE II : L'ECHANTILLON..............................................................36
B/ - Choix de la population.................................................................46
CI - Constitution de l'échantillon.........................................................48
PARAGRAPHE III : LE QUESTIONNAIRE :...................................................51
A/ - L'organisation de l'entreprise............................................................52
B/ - Les aspects financiers et fiscaux de la gestion de l'entreprise....53
C/ - Les aspects généraux de la fiscalité..................................................53
D/ - La place de la fiscalité dans la gestion de l'entreprise......................54
A/ - La prévention de l'impôt...................................................................95
B/ - La faculté de choisir.........................................................................96
C/ - L'existence de choix fiscaux.............................................................97
PARAGRAPHE II : GESTION FISCALE, FRAUDE ET EVASION
FISCALE.......................................................................................................98
1 - La durée de vie.............................................................................146
2 - La valeur résiduelle.....................................................................147
SECTION 2 : L'EVALUATION DE LA RENTABILITE DES
INVESTISSEMENTS................................................................................149
ECONOMIQUES DE L'INVESTISSEMENT........................................169
fiscal...................................179
FINANCIERE DE L'ENTREPRISE............................................................200
A/ - L'autofinancement.......................................................................202
1 - Définition........................................................................................202
2 - Le calcul de l'autofinancement....................................................203
3 - Les variables de l'autofinancement.............................................204
C/ - L'augmentation de capital.................................................................210
1 - L'augmentation de capital par de
nouveaux apports.....................................................................212
1.1 - La création du capital...................212
1.2 - L'augmentation du capital en numéraire. . .214
1.3 - L'augmentation de capital par apport en
nature...................................215
1 - Le capital risque............................................................................238
2 - Les prêts participatifs...................................................................239
ET FISCALITE..........................................................................................254
ET ENJEUX..............................................................................................316
AI - L'échéancier fiscal : obligations et enjeux..................................317
1 - Les échéances en matière de fiscalité
directe...........................................................................................317
2 - Les échéances en matière de fiscalité
indirecte.......................................................................................320
ANNEXE knmm n° 1
IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE :
Part étrangers : O
-ACTIVITE :...............................................................
-EFFECTIF :...............................................................
IDENTIFICATION DU DIRIGEANT
FORMATION :...................................................
O LE COMPTABLE O LA FIDUCIAIRE O
AUTRES
O UNE EXTENSION
DE BUREAU
O EN PREMIER LIEU O EN
DERNIER LIEU O PAS DU
TOUT
12) LES INCITATIONS FISCALES CONSTITUENT-ELLES POUR VOUS UN
CRITERE DE DECISION D'INVESTISSEMENT :
O PRIORITAIRE
O SECONDAIRE
O SIGNIFICATIVES
Pages
CD OUI
CD NON
EN BENEFICIEZ VOUS?
CD OUI
CD NON
VOUS N'EN BENEFICIEZ PAS:
CD OUI
CD NON
Pages
CD A L'AUTOFINANCEMENT
CD AUX COMPTES COURANTS ASSOCIES O EMPRUNT BANCAIRE O
AU CREDIT-BAIL O AUTRES
O SANS EFFET
Pages
O AUTRES
19) ESTÏMBZ-VOUS QUI LA TVA EST UN IMPOT NBUTRB ?
CD oui
CD NON
O POSITIF
O NEGATIF
CD NUL
Pages
CD OUI
CD NON
19) ESTÏMBZ-VOUS QUI LA TVA EST UN IMPOT NBUTRB ?
CD oui
CD NON
VOUS ESTIMEZ QU'ELLE EST NEUTRE PARCE QU'ELLE :
CD NE GENERE PAS DE CHARGES SUPPLEMENTAIRES POUR
L'ENTREPRISE
O POSITIF
O NEGATIF
CD NUL
21) SI CET IMPACT EST NEGATIF ESTIMEZ-VOUS QU'IL POURRAIT
ETRE EVITE ?
CD OUI
CD NON
SI OUI PAR DUEL MOYEN?
O PAR LA MAITRISE DES DELAIS DES CREDITS
INTERENTREPRISES
O TRES AISEE O
COMPLIQUEE
O AISEE
O TRES COMPLIQUEE
Pages
O RAISONNABLE
O AUTRES
O SATISFAISANTE
O PEU SATISFAISANTE
O PAS SATISFAISANTE
Pages
SATISFAISANT
O TRES SATISFAISANTE
O SATISFAISANTE
O PEU SATISFAISANTE
O PAS SATISFAISANTE
CD OUI
CD
NON
Pages
SI NON PARCE-QUE :
SI OUI PARCE-QUE:
CD OUI
CD
NON
SI OUI PARCE-OU'ILS :
O AUTRES
CD OUI
CD NON
SI OUI LA GESTION FISCALE POUR VOUS SIGNIFIE :
O AUTRES
Pages
CD OUI
CD NON
SI NON PARCE-QUE:
O AUTRES
CD OUI
CD NO
18
O OUI
CD NON
SI NON EN RAISON DE:
O SANS EFFET
O AUTRES
OO
o
o
o
o
19
L'INFORMATISATION DE L'ENTREPRISE
CD FORMATION DE FISCALISTES
37) PENSEZ-VOUS QUE L'OUTIL INFORMATIQUE PEUT CONTRIBUER A
UNE BONNE GESTION FISCALE ?
CD OUI
CD NON
COMMENT..........................-----------------.................... .................... < > , •
• • ■ fe»
/ \/ *, temps en
; jours
—1-----1------J----------------------------------1-------------1------->
ml T/2 m m+1 m+2 25 m+3