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METHODOLOGIE DE REDACTION

DU MEMOIRE PROFESSIONNEL

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Introduction générale

La rédaction d’un mémoire professionnel est pour un étudiant en cycle de Master une
exigence pour l’obtention du diplôme de Master dans un domaine professionnel particulier à
l’instar des Sciences de Gestion. Cette exigence provient de la double nécessité de développer
des interactions entre formation en entreprise et formation universitaire d’une part et
d’évaluer et valider la professionnalité acquise par l’étudiant d’autre part.
Pour ce faire, les conditions de réalisation du mémoire professionnel conduisent à
effectuer un stage en entreprise d’une durée déterminée (de 03 à 06 mois) avec pour
objectifs :
- de confronter les connaissances théoriques à la pratique et/ou aux conditions
professionnelles observées ;
- d’identifier un problème ou une question relevant de ces pratiques et/ou conditions ;
- d’analyser le problème et proposer des pistes de réflexion aux actions en se référant à
la littérature existante dans le domaine étudié.
A cet égard, le cycle de Master peut se concevoir comme une phase d’initiation à la
recherche où l’étudiant est appelé à développer les aptitudes clés comme la maitrise théorique
du thème abordé, l’utilisation des outils méthodologiques, le sens critique et la rigueur
analytique, les capacités interprétatives et rédactionnelles.
En effet, le mémoire professionnel est un document scientifique dont les qualités
attendues de fond (problématique, analyses théorique et empirique) et de forme (présentation
et structure générale, style rédactionnel) incitent au respect de certaines normes édictées par le
système de formation académique et universitaire en vigueur.

L’objectif de ce cours est de proposer aux étudiants de Master un guide à suivre pour
rédiger et présenter convenablement un mémoire professionnel. Il s’adresse ainsi
indirectement à d’autres parties prenantes telles que les encadreurs et les membres du jury de
soutenance, dans l’optique de définir une grille harmonisée d’évaluation des travaux des
étudiants.

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Chapitre I- Les conditions de mise en œuvre du
mémoire professionnel

La formation professionnelle prévue pour le deuxième cycle de l’enseignement


supérieur est encadré au Cameroun par la loi N°005 du 16 Avril 2001 portant orientation
scolaire organisée en vue de la préparation à une profession ou à un ensemble de professions.
Elle permet aux étudiants de compléter leurs connaissances, d’approfondir leur culture et les
initie à la recherche scientifique.
Le mémoire professionnel y constitue un outil spécifique d’évaluation des aptitudes
scientifiques et professionnelles des étudiants dont la rédaction est soumise à certaines
contraintes administratives.

I.1- Spécificités du mémoire professionnel

Le mémoire professionnel se situe entre le mémoire de recherche (mémoire de DEA


ou de Master II recherche préliminaire à une thèse) et le rapport de stage. Cependant, il se
distingue de l’un comme de l’autre.

I.1.1- Spécificité par rapport au mémoire de recherche

A l’instar du mémoire de recherche qui prédispose à travers le processus d’initiation à


la recherche suivi en Master II recherche (DEA) et l’élaboration future d’une thèse au métier
de chercheur professionnel, le mémoire professionnel prépare à l’exercice d’une profession,
d’un métier bien déterminé.
Tout comme avec le mémoire de recherche, l’étudiant rédigeant le mémoire
professionnel doit montrer sa capacité à mobiliser des savoirs théoriques, des références
méthodologiques telles qu’on puisse les élaborer et les transmettre en milieu universitaire (il
s’agit du domaine des compétences d’arrière-plan) pour analyser et traiter une situation
professionnelle en apportant une solution aux problèmes rencontrés sur le terrain. Cette
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solution est une solution personnelle, alimentée par le savoir d’arrière plan et la compétence
professionnelle. Elle va au-delà de la simple application d’une procédure ou d’une technique
restituée telle qu’elle. En ce sens, la qualité de la démarche personnelle attendue de l’étudiant
n’est pas forcément différente de celle de l’étudiant de Master II recherche. Toutefois, la base
de travail est différente. Pour le mémoire professionnel, les paramètres de la situation
professionnelle de stage sont prépondérants par rapport aux données expérimentales
recueillies dans une situation de recherche, qui sont quant à elles les déclencheurs d’une
recherche.

I.1.2- Spécificités relatives au rapport de stage

Le mémoire professionnel ne peut se borner à rendre compte du travail effectué


pendant le stage même si le stage occupe une place centrale.
L’importance du stage se manifeste dans le cas du mémoire professionnel ou du
rapport de stage par une description de l’environnement du stage, mais un certain nombre
d’éléments les distinguent en mettant en évidence la qualité universitaire du mémoire
professionnel. On peut énumérer : le rapport à la chronologie du stage ; le titre ; le choix
d’une problématique ; le plan ; l’énoncé d’hypothèses à confirmer ou à infirmer ; la
conclusion apportée par l’’étudiant ; le rapport aux données de terrain ; les citations à insérer ;
le niveau de langue et l’univers du discours.
Ces éléments font que le mémoire professionnel exige de l’étudiant une véritable
contribution professionnelle démontrant ses capacités à faire face aux situations du terrain, à
l’aide d’outils de référence fournies par l’université, de la connaissance du milieu et de la
culture professionnelle abordée.
Une « bonne » formation professionnalisante doit permettre aux étudiants de connaitre
les positions antagonistes ou divergentes, les points d’entrée différents retenus par divers
acteurs du secteur professionnel concerné.
L’étudiant doit être capable de situer son stage par rapport à d’autres pratiques
existantes ou préconisées. On a là encore un élément qui dépasse le rapport de stage, lequel
peut se limiter à considérer l’univers de l’entreprise où s’est déroulée la mise en situation.
Regard analytique et critique, appui sur une culture générale et connaissance de l’historique
des débats agitant le milieu concerné sont attendus du rédacteur du mémoire plus que celui du
rapport de stage.
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I.1.3- Spécificité quant à la portée intra et extra universitaire

Le mémoire professionnel est un objet universitaire. Il doit être soutenu devant un jury
suivant les procédures de soutenance similaires à celles d’un jury de mémoire de recherche. Il
constitue de manière générale l’élément principal de la délivrance du diplôme. Le mémoire
professionnel tout comme le mémoire de recherche est le point le plus important de la
formation. Il est prépondérant pour la note finale. Il est l’objet le plus important pour
l’étudiant et ses enseignants. C’est par lui qu’émerge la qualité de postulat au diplôme. Son
statut et son poids sont ainsi très différents de ceux du rapport de stage. Le mémoire
professionnel doit pouvoir être exhibé, montré comme preuve de la qualité de l’étudiant
diplômé qui souhaite être accepté dans le monde professionnel où il voudrait opérer.

I.2-Contraintes administratives liées à la rédaction et à l’évaluation du mémoire


professionnel

L’élaboration du mémoire professionnel est soumise à un certain nombre de


contraintes de base établies par l’institution universitaire responsable de la formation. Ces
contraintes existent à plusieurs niveaux : avant, pendant et après le stade professionnel.

I.2.1- Avant le stage

Il faut prendre attache avec l’administration de l’école pour confirmer le départ en


stage en précisant le choix du sujet ou du thème. A ce niveau, l’étudiant ayant déjà choisi son
sujet propose aussi à l’encadreur académique qui va le suivre tout au long de son travail. Par
conséquent un projet de recherche doit être soumis à l’appréciation de l’administration de
l’école. L’étudiant prend aussi des renseignements complémentaires relatifs aux différentes
dates butoirs du dépôt de son mémoire, d’une éventuelle pré-soutenance et de la soutenance
proprement dite.

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I.2.2 Pendant le stage

L’étudiant se doit de garder un contact permanent avec son encadreur académique


avec qui il met sur pied l’organisation de son travail à savoir la limitation et l’acceptation du
thème choisi. Ils élaborent ainsi un échéancier qui leur permettra de répondre à toutes ces
contraintes surtout en matière de date. L’encadreur académique est en particulier responsable
de la mise en œuvre stricte de cet échéancier. Pendant le stage, l’étudiant a l’avantage d’avoir
à ses côtés au sein de l’entreprise, son encadreur professionnel qui doit être un professionnel.
Celui-ci peut en accord avec l’encadrement académique imprimer une orientation précise au
thème déjà choisi voire à la limite changer le sujet. Ce changement ou nouvelle orientation
peut être porté à la connaissance de l’administration de l’école si nécessaire.

I.2.3 Après de stage

Après le stage, l’étudiant ayant finalisé ses recherches se doit de déposer les
exemplaires de son travail à l’administration de l’école, pour l’évaluation du contenu (fond) et
de la forme dans le respect des délais de transmission aux différents intervenants en vue de la
soutenance. En cas de besoin, une session de pré-soutenance peut être organisée pour que
l’étudiant puisse obtenir un quitus pour le dépôt définitif de son travail. Il faut souligner que
l’étudiant ne peut être autorisé à déposer son travail qu’avec le quitus écrit de son encadreur
académique. Cette opération est éventuellement accompagnée du versement d’une somme
d’argent au département de finance de l’école à titre de frais de soutenance. L’étudiant ayant
ainsi respecté toutes les contraintes administratives peut ainsi attendre avec sérénité et
patience le jour de la soutenance.

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Chapitre II- L’élaboration d’un projet de
recherche

Le projet de recherche constitue le tout premier élément qui matérialise la conduite


d’une activité de recherche. C’est une ébauche du travail qui est appelée à évaluer au fil du
temps le développement des idées de l’étudiant, des discussions avec les encadreurs et de la
prise en compte de certaines contraintes émanant du processus de recherche. Son utilité est
indéniable d’où la nécessité d’en connaître les éléments constitutifs.

2.1. L’utilité d’un projet de mémoire

Elaborer un projet de mémoire peut se justifier aussi bien dans une perspective
administrative qu’académique.

2.1.1. Justification administrative

Le dépôt du projet de mémoire auprès de l’administration de l’école conditionne en


principe son départ en stage. Du point de vue de l’administration de l’école, il s’avère utile de
recueillir les informations sur les intentions de l’étudiant qui se prépare à faire un stage dans
une entreprise donnée. Ces informations sont relatives entre autres au choix du thème, de
l’encadreur académique, à l’objectif de la recherche, à la méthodologie à utiliser, aux résultats
attendus, etc. L’administration de l’école peut ainsi vérifier que les conditions académiques
du départ en stage sont réunies par l’étudiant. Et qu’en particulier le travail à mener est
faisable, strictement du point de vue du respect des dates de dépôt et de soutenance du
mémoire. En conséquence, l’administration après consultation de l’encadreur académique se
réserve le droit de demander une réorientation de l’étudiant vers une thématique plus
convenable avant son départ en stage.

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2.1.2. Une justification académique

Préparer un projet de mémoire qu’on améliore de manière soutenue est un exercice


académique qui constitue :
- une incitation à une réflexion soutenue sur l’objet de la recherche, destinés à faciliter
l’élaboration d’une véritable problématique de recherche ;
- un entrainement à l’écriture tant pour la forme que pour le fond (définir précisément
son approche, étayer ses arguments, etc.) ;
- une occasion de produire un texte qui puisse servir de base de discussion avec un
directeur de recherche mais aussi entre étudiants ou dans le cadre d’exposés destinés à
présenter des travaux ;
- une élaboration progressive de l’introduction du mémoire de master : la dernière
version des textes ainsi produits pourra servir de trame à l’introduction du mémoire.

Partant de là, la pratique de cet exercice est recommandée en se faisait relire d’abord
par les collègues puis par le directeur de mémoire. Dans le même temps, l’étudiant
dispose d’un point de départ sous le coudre, constituant une véritable feuille de route bien
qu’amendable pour le stage.
C’est enfin un bon garde-fou : reprendre son projet de recherche pour faire
régulièrement le point sur son avancement permet de ne pas perdre de vue le fait que le
dépouillement n’est pas une fin en soi, au but du chemin il y a un mémoire à écrire.

2.2. Le contenu d’un projet de mémoire

Un projet de mémoire se caractérise par un objet de recherche et par ses éléments


constitutifs.

2.2.1- La définition et les points de départ de l’objet de recherche

a) La définition

Construire un objet de recherche consiste en l’élaboration d’une question ou


problématique au travers de laquelle l’étudiant découvrira ou construira la réalité. Il s’agit
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de produire une question liant, articulant ou interrogeant des objets théoriques,
méthodologiques et / ou des objets empiriques. Les objets théoriques peuvent être des
concepts, les modèles explicatifs ou descriptifs, des phénomènes ou encore des théories.
Bourdieu et Passeron (1964) mettent l’accent sur cette dimension théorique que doit
revêtir l’objet : « un objet de recherche si partielle et si parcellaire soit-il, ne peut être
défini qu’en fonction d’une problématique permettant de soumettre à une interrogation,
les aspects de la réalité mise en relation par la question qui leur est posée ». Mais on peut
aussi ou sens de Thietart et al. (1999) construire un objet de recherche en liant ou
interrogeant des objets théoriques et / ou des objets empiriques (par exemple une décision
prise lors d’un conseil d’administration, un résultat comme la performance d’une
entreprise, des faits ou des évènements) et / ou des objets méthodologiques.

b) Les points départ

Plusieurs points de départ peuvent être utilisés par l’étudiant de master pour élaborer
son objet :
- les concepts ;
- les théories ;
- des modèles théoriques (par exemple des modèles d’efficacité organisationnelle)
partant sur le phénomène qu’ils souhaitent étudier, des outils, des approches
méthodologiques, les faits observés au sein des organisations, une opportunité de
tension ou encore un thème général d’intérêt pour la profession. Il peut aussi croiser
ces différents points de départ, étudier une problématique classique avec une nouvelle
approche méthodologique, appliquer une théorie à un nouveau phénomène,
réinterroger les théories au regard des problèmes rencontrés par les gestionnaires, sont
ainsi autant de voies envisageables pour élaborer un objet de recherche.

2.2.2-Les éléments constitutifs d’un projet de mémoire

Il n’existe pas de modèle unique de projet de recherche ou de mémoire. Les éléments


du projet sont définis en fonction de l’institution académique de recherche ou du lectorat en

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question, c’est dans ce sens que l’administration de l’école décline les éléments suivants
comme devant faire partie du projet de mémoire de Master.

a) Le sujet

Le choix du sujet est crucial et stratégique car il constituera un élément de motivation


tout au long du processus de recherche d’une part et permettra éventuellement d’ouvrir des
horizons professionnels d’autre part. Le choix du sujet doit être déterminé par des aspects tels
que :
- l’intérêt et la motivation de l’étudiant pour le thème ;
- l’intérêt de l’encadreur académique par le thème envisagé par l’étudiant ;
- l’état de la recherche (attention aux sujets rabattus) ;
- l’actualité (médiatique, apparition d’un évènement) ;
- les perspectives professionnelles.
Un certain nombre de règles doivent être respectées pour la formulation du sujet :
- il faut éviter les sujets large tels que « l’entreprise dans le monde », « le management
des entreprises en Afrique », « l’intermédiation financière » ;
- il faut éviter les « titres entonnoir » où l’on part d’un thème très large pour finir sur un
objet très précis tel que : « la gestion des projets de développement. Le cas de
l’Afrique. Les projets d’adduction d’eau au Cameroun » ;
- le sujet doit être bien délimité : quant au champ social ou géographique, quant à la
période traitée quant au domaine théorique couvert ;
- enfin, le sujet doit être formulé de manière simple et claire. Il faut éviter les titres
longs, les titres évoquant plusieurs niveaux d’une question car il y aura toujours un
niveau qui risquera d’être mal traité.

b) L’introduction

Elle donne une présentation non technique du problème. Ainsi une motivation claire à
traiter de ce problème particulier en indiquant pourquoi il est important et doit être
développée. C’est le cœur du mémoire. L’introduction esquisse le contexte, développe la
problématique, énonce les objectifs, relève l’intérêt et formule les hypothèses.

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1- Le contexte

Il s’agit de présenter les éléments contextuels qui plaident pour la conduite d’une
recherche sur le sujet formulé. On pourra par exemple partir de certains travaux empiriques ou
données statistiques permettant d’étayer qu’il y a un problème. Ensuite on pourra relier cela
au contexte politique en indiquant qu’il y a des implications sur le développement
(performance de l’entreprise, lutte contre la pauvreté, le chômage). On doit pouvoir soulever à
ce niveau une controverse sur les raisons qui peuvent expliquer ce problème et sur comment
le résoudre. On doit se rassurer à la fin de ce paragraphe que le lecteur comprend ce qu’on va
étudier et que la résolution de cette question de recherche est importante pour la politique
nationale du secteur ou de l’entreprise.

2- La problématique

La problématique d’une recherche est un ensemble construit autour d’une question de


recherche, les hypothèses de recherche et les lignes d’analyse qui permettent de traiter le sujet
choisi. C’est une composante essentielle du projet de recherche. Ainsi, on se doit d’esquisser
clairement la ou les questions de recherche, d’esquisser comment on entend le traiter et plus
important se positionner dans la littérature. On doit se rassurer que la proposition de recherche
a une valeur ajoutée et que celle-ci est mise en évidence de manière convaincante. Il n’y a pas
de bon mémoire sans bonne problématique. Rédiger cette problématique et la soumettre à
l’encadreur est donc une étape essentielle. Evidemment la problématique évolue au fur et à
mesure qu’on avance dans les travaux.

3- Les objectifs

Ce sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise, cherche
à atteindre. Ils expriment l’intention générale de l’étudiant et spécifient les opérations ou actes
spécifiques que l’étudiant devra poser pour atteindre les résultats escomptés. On peut les
décliner en termes d’objectifs généraux et d’objectifs opérationnels.

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a) Objectif général
Il indique le but ou l’intention globale visé par la recherche. C’est un objectif de
recherche. Il ne porte pas sur la pertinence ou les conséquences sociales.

b) Objectifs opérationnels
Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du problème
étudiés et les opérations à mener par l’étudiant pour atteindre l’objectif général formulé.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des
observations tels que :
- observer ;
- étudier ;
- décrire ;
- définir ;
- énumérer ;
- vérifier ;
- identifier ;
- construire ;
- mesurer ;
- évaluer ;
- analyser ;
- comparer.

4- L’intérêt du sujet

Il met en évidence la justification de l’étude et la valeur ajoutée (apport ou


contribution de l’étudiant). Cet intérêt peut être théorique et / ou empirique, macro et /ou
micro-économique.

5- Les hypothèses

Les problèmes de recherche explicités par des questions précises conduisent à faire des
supputations, des propositions de réponses anticipées aux questions. C’est le sens des
hypothèses. (Une hypothèse par objectif spécifique)
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L’hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif, déclarant
formellement des relations prévues entre deux variables ou plus. C’est une supposition ou une
prédiction fondée sur la logique de la problématique et des objectifs de recherche définis.
C’est la réponse anticipée à la question de recherche posée. La formulation d’une hypothèse
implique la vérification d’une théorie ou précisément de ses propositions. L’hypothèse
demande à être confirmée, à être infirmée ou nuancée par la confrontation des faits.

Les facteurs à prendre en compte dans la formulation des hypothèses sont :


- l’énoncé des relations entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou plus ;
cette relation peut être causale (« ceci cause cela », « ceci explique cela », « ceci a
une incidence sur cela ») ou d’association (« ceci a un lien avec cela », « ceci est en
relation avec cela ») ;
- le sens de la relation est indiqué par des termes tels que : « moins que », « plus grand
que », « différent de », « positif », « négatif », etc.
- la vérifiabilité : l’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être vérifiée. Elle
contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysable ;
- la plausibilité : l’hypothèse doit être plausible c'est-à-dire qu’elle doit être pertinente
par rapport au phénomène à l’étude.

6- La revue de la littérature

La construction d’une revue de littérature part d’une question de recherche qu’on s’est
posé. C’est pour cette raison d’ailleurs que cette question de recherche doit être clairement
formulée. Il faut sélectionner les ouvrages qui se réfèrent au thème de l’étude et à la question
de recherche ou qui porte sur des problématiques liées à la question de recherche. Pour
effectuer les lectures il faut observer quelques principes :
- partir toujours de la question de recherche ;
- s’orienter vers les ouvrages de synthèse ou les articles ne comportant que quelques
dizaines de pages ;
- rechercher des documents qui présentent surtout les analyses et non surtout les
statistiques ;
- recueillir des textes qui donnent des approches diversifiées des problèmes que l’on
veut expliquer ;
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- se donner une grille de lecture. La grille de lecture est une construction qui permet de
dégager d’une part les thèmes majeurs identifiés chez les auteurs et d’autre part elle
permet de relier ces thèmes aux différentes dimensions de la question de recherche et à
son contenu global.
La revue de la littérature doit être organisée, systématisée, structurée. C’est donc dire qu’elle
n’est pas une entreprise hasardeuse, subjective, conduite selon les préférences esthétiques ou
idéologiques du chercheur. La revue de la littérature doit commencer par structurer l’exposé
des textes en se donnant des thèmes. Elle est généralement constituée d’une revue théorique et
d’une revue empirique de la littérature. Dans l’exposé d’une revue de recherche, on n’écrit
pas le titre de l’ouvrage, on annonce seulement l’auteur et la date de publication de l’ouvrage.
On ne met pas de citation, il s’agit de résumer ce que l’auteur a dit concernant l’idée évoquée
dans l’ouvrage et qui est en rapport avec les volets de la question de recherche. A la fin de
l’exposé, on donne son point de vue quant à l’apport de l’ouvrage dans l’exercice qu’on veut
entreprendre.

7) La méthodologie

C’est l’une des sections les plus importantes du projet de recherche. En effet dans la
section méthodologie, l’étudiant détaille les articulations opérationnelles de son travail qui lui
permettront de vérifier les hypothèses émises et de répondre ainsi à la question de recherche
posée. La méthodologie se déduit en deux principaux éléments : la méthode d’analyse et les
données ;
*La méthode d’analyse
Il s’agit ici de décrire les outils qui seront utilisés pour traiter empiriquement le sujet.
Ces outils peuvent être de nature quantitative ou qualitative.
Dans une approche quantitative, il est question d’analyser certains paramètres de
statistique descriptive (moyenne, écart type, pourcentage, etc.), de décrire les tests statistiques
qui seront menés et /ou les modèles économétriques à estimer. Une description claire des
variables retenues en particulier de la manière dont elles seront mesurées serait requise.
Dans une approche qualitative, l’étudiant présente les outils (analyse des documents,
étude de cas, entretien, etc.) qui lui permettent de manière descriptive de donner du sens, de
comprendre les phénomènes ou les comportements observés.

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*Les données
Avant d’implémenter une recherche, il faut s’assurer de la disponibilité des données.
L’accès aux données est l’élément fondamental garantissant la faisabilité d’une étude.
L’étudiant est donc fortement incité à indiquer les sources, les techniques de collecte et de
traitement de données à utiliser dans ses travaux.
Les données peuvent être de source primaire et/ou secondaire. Les données primaires
résultent d’une enquête ou des entretiens qui sont réalisés auprès d’un échantillon d’individus
appartenant à une population cible donnée. Les données secondaires quant à elles sont des
produits de collecte effectuées auprès d’une tierce source (recherche de documents écrits,
visuels, audiovisuels, objets), les bases de données détenue par un organisme tel que l’INS
(Institut National de la Statistique).
La technique de collecte de données : il s’agit surtout ici de présenter l’approche
adoptée pour collecter les données primaires. A ce niveau, on décrit la technique
d’échantillonnage utilisée. On peut distinguer l’échantillonnage probabiliste (échantillonnage
aléatoire simple, aléatoire stratifiée, par grappe et systématique) de l’échantillonnage non
probabiliste (échantillonnage par commodité, subjectif ou par quota).
Les techniques de traitement de données: les données recueillies en l’état peuvent
nécessiter un traitement préalable et /ou être insérées directement dans les logiciels
spécifiques de traitement des données (SPSS, STATA, E-VIEWS). Pour produire les résultats
de la recherche, l’étudiant s’investira à décrire méthodiquement les différentes opérations qui
seront menées ainsi que les logiciels qui seront mis à contribution à cet effet. Il devra
s’assurer que sa description est suffisamment claire pour le lecteur qui entend appréhender la
procédure d’estimation qu’il a utilisée.

8) Les résultats attendus

L’étudiant s’attèlera ici à mettre en évidence, les principaux résultats anticipés de


l’étude et la manière dont ceux-ci contribueront à la connaissance, à la recherche future et
principalement à la politique de développement de la structure dans laquelle il est accueilli en
stage.

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9) Le plan du mémoire

L’étudiant de Master doit présenter dans son projet de recherche les grandes lignes ou
articulations à venir de son mémoire. Il propose ainsi une vision synthétique de son travail de
recherche décomposable en parties, chapitres et sections. Le plan permet de s’assurer les
qualités de rigueur de clarté et de cohérence d’ensemble du travail. La recherche de ces
qualités fait que le plan initialement proposé n’est pas figé. Il peut être amendé au fur et à
mesure du développement de l’étude.

10) La bibliographie

La section bibliographie recense toutes les publications (articles, de revues, ouvrages,


chapitres d’ouvrages, page web, autres documents officiels, etc.) auxquelles s’est référé
l’étudiant dans le texte. Il est vivement conseillé d’y inclure systématiquement une référence
une fois que celle-ci a été exploitée. Ceci permet d’éviter des oublis qui sont souvent déplorés
dans des jurys de soutenance. De manière générale, les informations suivantes sont requises
pour une référence bibliographique :
- noms de tous les auteurs ;
- dates exactes de publication ;
- titres exacts et complets ;
- détails complets de publication (ville de publication, maison d’édition pour les
ouvrages, dénomination de la revue, volume et nombre de pages pour les articles de
revue).
Notons cependant que la présentation de la bibliographie n’est pas hasardeuse. Elle respecte
certaines règles qui seront précisées ultérieurement.

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La structure du mémoire
Chapitre III-
professionnel

Le mémoire professionnel est composé de deux parties, avec deux chapitres par partie
et deux sections par chapitre.

3.1- L’introduction générale


C’est la justification du mémoire. Elle a la structure de l’introduction du projet de
mémoire finalisé. L’introduction doit :
- permettre de comprendre les raisons qui ont permis de choisir le sujet :
- formuler avec clarté le questionnement auquel on se propose de répondre ;
- exposer la méthode utilisée et préciser les supports choisis ;
- présenter le plan.

3.2- La première partie


Elle porte sur les aspects théoriques du thème choisi par le candidat. Elle se structure en une
introduction de la partie, deux chapitres nommément 1 et 2, et d’une conclusion de la partie.
Le chapitre 1 s’intéresse à une clarification des concepts en définissant les termes-clés du
sujet dans une approche explicative, évolutive et historique. La première section définie les
concepts et la seconde présente son évolution. Si le sujet fait référence à plusieurs concepts ou
thèmes, la première section définira ces concepts et la seconde établira le lien entre eux.
Le chapitre 2 aborde les approches théoriques du sujet traité et expose la revue de la littérature
rattachée au sujet. On y présente les différentes approches du concept, les différents auteurs et
leurs contributions dans la résolution du problème. La première section (revue théorique)
présente les différents modèles des théories permettant d’expliquer et de résoudre ce même
problème. La deuxième section appelée revue empirique présente les différentes contributions
des auteurs au problème posé par le candidat et leurs approches de sa résolution. Cette revue
empirique permet de montrer les apports de chaque auteur et les limites de son étude. Ces
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limites permettent ainsi au candidat de se positionner à la fin de la section pour montrer son
apport par rapport aux études antérieures et l’originalité de son travail. Une conclusion à la fin
de la première partie permet au candidat de montrer sa maitrise théorique du sujet traité et
d’énoncer son expérimentation dans un cadre donné.

3.3-La deuxième partie


Elle a la même structure que la première partie, c'est-à-dire qu’elle est constituée de
deux chapitres (3 et 4) qui porte globalement sur l’analyse empirique sujet. Essentiellement
empirique cette partie permet au candidat d’apprécier ou de vérifier l’applicabilité du thème
dans un contexte donné (entreprise).
Le chapitre 3 a pour objet de présenter généralement la structure d’accueil qui est l’entreprise.
Il est constitué d’une introduction, de deux sections (1 et 2) et d’une conclusion. La section 1
du chapitre 1 présente l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise. Elle permettra à
l’étudiant de mettre en évidence sa maitrise des différentes fonctions de l’entreprise. Sa
présentation se basera à titre d’illustration sur les éléments suivants :
- structure de l’entreprise, historique et évolution, organisation fonctionnelle,
environnement externe (concurrence, fournisseurs, réglementation, etc.) ;
- ressources de l’entreprise, chiffre d’affaires, clients, rentabilité des coûts fixes ou coûts
variables, réduction des coûts de production, des stocks, internationalisation des
activités, etc.
- développement de la part des nouveaux produits dans le chiffre d’affaires ;
- volume pour atteindre le seuil de rentabilité, risque, contribution financière des
produits aux frais de l’entreprise, amélioration de la qualité des produits et services,
fixation et gestion des prix, etc.
- distribution, communication, coopération industrielle, analyse financière ;
- analyse des ressources humaines (recrutement, motivation, formation, bilan social,
départs, etc.)
La liste ci-dessus n’est pas exhaustive. Le choix des éléments dépend de la nature de
l’entreprise et de l’importance du sujet.
La section 2 du chapitre 3 fait une présentation analytique et systémique permettant de
susciter la problématisation. On y fait des constats qui suscitent des questionnements et
justifient la mise en œuvre d’une recherche.

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Le chapitre 4 expose le cadre méthodologique du travail et présente les résultats.
Dans cette optique, sa première section décrit les différentes méthodes d’analyse, informe sur
les sources, les techniques de collecte et de traitement des données et identifie un ou les
modèles retenus pour répondre à la question. A la lumière des travaux antérieurs, du cadre de
référence et des méthodes utilisées dans le travail, cette section tentera de proposer des
nouvelles interprétations d’un sujet connu ou une interprétation originale d’un nouveau sujet.

La section 2 du chapitre 4 présente les résultats de l’étude et esquisse les perspectives


et les recommandations qui en découlent. Elle discute des résultats (analyse qualitative du
phénomène étudié, évaluation quantitative). L’étudiant s’attèle à l’authentification des
résultats obtenus en s’assurant qu’ils sont conformes aux questions posées ou aux hypothèses
formulées. Ensuite, il procède à la discussion de la nature des relations entre les différentes
variables.
Le candidat doit enfin dégager les perspectives et les recommandations de la recherche. On y
retrouve les limites théoriques et méthodologiques de l’étude, en indiquant la voie à suivre
pour les recherches futures. Par ailleurs, il est question de faire des recommandations allant
dans le sens d’une meilleure résolution ou traitement du problème analysé. Ces
recommandations peuvent avoir des implications macroéconomiques, sectorielles ou
entrepreneuriales.

3.4-La conclusion générale

Sa véritable fonction est de répondre de façon synthétique à la question de recherche,


de préciser dans quelle mesure l’hypothèse est confirmée ou non et d’en tirer les implications.
Elle comporte :
- une synthèse du développement ; la ou les réponses portées au questionnement de
départ ;
- un regard critique sur la démarche suivie ;
- un bref rappel sur les recommandations et les perspectives de l’étude.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 19


NB : il n’y a pas de plan type pour un même sujet plusieurs plan existent. Au cours de ce
séminaire, il est demandé aux étudiants ayant déjà arrêtés leur sujet de les présenter pour
qu’ensemble nous puissions construire un exemple de plan.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 20


Chapitre IV - La présentation physique du
mémoire professionnel

Ce chapitre vise à homogénéiser la présentation des mémoires de master


professionnel. Il convient pour plus de clarté de dresser la liste de ces éléments avant d’en
déterminer le contenu.
4.1- Les éléments constitutifs du mémoire
1. La couverture
2. La page de garde
3. Le sommaire
4. La dédicace
5. Les remerciements
6. La liste des abréviations et sigles
7. La liste des tableaux et figures
8. Le résumé
9. L’abstract
10. L’introduction générale
11. Le corps du mémoire
12. La conclusion générale
13. La bibliographie
14. Les annexes
15. La table des matières

4.2- Description des éléments constitutifs du mémoire

4.2.1 - La couverture

La couverture du mémoire porte un logo qui est celui de l’Université au-dessus du


thème et au centre. Figurent également sur la page de couverture les noms de l’étudiant, du
directeur de mémoire et de l’encadreur professionnel.

4.2.2- La page de garde


Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 21
Il s’agit d’une page de garde couverture. On peut y associer facultativement une page
de garde vierge.

4.2.3- Le sommaire (en une page)

En principe, le sommaire est une table de matières abrégée. Il comprend entre autre les
grandes articulations du plan à savoir : l’introduction générale, les parties, les chapitres, les
sections, la conclusion générale, portant les numéros de page permettant d’y accéder.

4.2.4- La dédicace
Elle est facultative, le choix du destinataire est laissé à la libre appréciation de l’auteur
du mémoire.
4.2.5- Les remerciements (en une page)
Ils sont adressés à ceux qui ont contribué de manière significative à la réalisation du
mémoire. Cette contribution peut être financière, matérielle, scientifique ou morale. Les
remerciements doivent être motivés et présentés dans le respect de la laïcité de l’école ou de
l’université.
On peut remercier par ordre hiérarchique :
- l’encadreur académique ;
- l’encadreur professionnel ;
- l’établissement de formation ;
- la structure d’accueil ;
- toute personne ayant apporté une contribution financière ou scientifique ;
- la famille, principalement ceux des parents qui ont contribué à la formation.
Cependant, il est souhaitable que l’étudiant fasse preuve de sobriété en évitant de faire une
litanie de tous les membres de sa famille ou de tous ses amis depuis l’école primaire.
Quant aux personnes retenues, une harmonisation de leur représentation s’impose à
savoir : titre ou civilité suivi du nom et du prénom ou alors titre ou civilité suivi du
prénom et du nom.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 22


4.2.6- La liste des abréviations et sigles
Il s’agit des abréviations et sigles contenues dans le mémoire. Ils doivent être
présentés suivant un ordre alphabétique.

4.2.7- La liste des tableaux et figures

A ce sujet, l’ordre de leur apparition dans le mémoire doit être respecté, ainsi que les
références au cas où ils proviennent d’autres ouvrages. Par ailleurs, il convient de mentionner
la page de mémoire permettant d’y accéder.

4.2.7- Le résumé

C’est un condensé, mais exhaustif que possible du travail effectué. Il donne très
succinctement l’objectif de l’étude, la méthodologie utilisée, les principaux résultats et
éventuellement les principales recommandations.

4.2.8- L’abstract

C’est la traduction du résumé en anglais.

IV.2.9- L’épigraphe

C’est une pensée, une citation d’un auteur en rapport avec le mémoire.

4.2.10- L’introduction générale (confère chapitre précédent)


La pagination du mémoire, notamment la numérotation en 1 commence avec la
première page de l’introduction.
IV.2.11- Le corps du mémoire (confère chapitre précédent)
IV.2.12- La conclusion générale (confère chapitre précédent)
IV.2.13- Le glossaire ou lexique

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 23


Il permet de connaitre la signification des mots particulièrement difficiles issus du
vocabulaire spécialisé.

IV.2.14- La bibliographie

C’est l’ensemble des matériaux utilisés pour concevoir et rédiger le mémoire. Les
règles de sa présentation seront indiquées au chapitre suivant.

IV.2.15 - Les annexes

Ce sont les documents ayant un lien direct avec le mémoire et qui permettent
d’apporter davantage l’information au lecteur (à revoir au chapitre suivant).

IV.2.16- La table des matières

C’est la reproduction détaillée et paginée du plan.

Conseils pratiques de rédaction du mémoire

- il faut être discipliné ;


- retenir les mots importants qui seront définis ;
- utiliser les transitions afin de faciliter le passage d’une idée à une autre ;
- éviter l’utilisation du ‘’je’’ ;
- construire des phrases simples (sujet-verbe-complément) ;
- éviter le vocabulaire du quartier (l’argo, vulgarité) ;

- le mémoire ne doit pas ressembler à un roman de fiction, c’est travail


scientifique et intellectuel ;

- les chiffres romains sont utilisés avant l’introduction et la pagination arabe


commence à l’introduction ;
- la police de rédaction est le « Times New Roman » ;

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 24


- la taille de police est 12 ;
- les titres sont en gras ;
- pour les citations, il faut toujours mentionner leur source : (nom de l’auteur,
année de publication et éventuellement la ou les page (s)) ;
- la note de bas de page concerne certains éléments supplémentaires que l’on
veut ajouter. C’est un autre type de parenthèse décalé ;
- concernant la bibliographie, il faut noter la catégorie dans laquelle se trouve la
référence (ouvrages, thèses, articles de revue, presse, sites) ;
- nombre de pages du mémoire entre 50 et 80 pages.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 25


Chapitre V - La technique de rédaction du
mémoire professionnel

La rédaction d’un rapport scientifique en général et d’un mémoire professionnel en


particulier, est un travail immense qui requiert de la persévérance mais aussi un
savoir-faire. Il convient dans ce chapitre d’indiquer certaines conditions facilitant
le travail de rédaction mais aussi de formuler des conseils pratiques.

5.1 Le travail de rédaction

Tout comme le menuisier ou l’architecte, qui n’entreprennent des travaux de


construction qu’après avoir dessiné les plans détaillés de leur œuvre, l’étudiant ne
doit commencer la rédaction de son mémoire qu’après avoir élaboré un plan de
rédaction validé par son encadreur académique. Ce plan sera concrétisé par la
disponibilité de certains matériaux.

5.1.1 le plan de rédaction

Il exprime l’ossature du travail de recherche, le fil conducteur, le raisonnement de


l’étudiant sur le sujet choisi. L’adoption du plan de rédaction marque la maturité du
mémoire et la transition vers un draft qui aboutira progressivement à un
document finalisé.

Le plan est essentiellement décomposable autrement dit après avoir définit le fil
conducteur du travail, il faut le repartir en tâches ou chapitres conformément à
l’esquisse de la structure du mémoire donné au chapitre 3. L’étudiant travaillera
donc chapitre après chapitre en arrêtant le contenu, définissant les sections et les
paragraphes et soutient ces éléments par rapport au mouvement général de sa
pensée. L’élaboration de ce plan conduisant à un processus de tâtonnement, de
révision et d’amélioration continue. Une fois que le plan de rédaction apparait
satisfaisant à l’étudiant et à son encadreur, il se doit de chercher les matériaux.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 26


5.1.2 La préparation des matériaux

Les matériaux du mémoire représentent les documents, les données qui ont été
utilisés par l’étudiant. Après l’adoption du plan de rédaction, les matériaux
rassemblés doivent être classé par chapitre. Leur sélection doit être rigoureuse : on
doit prendre son de retenir que ceux qui apparaissent essentiellement à notre
démonstration.

5.2. Conseils pratiques

5.2.1. La discipline personnelle

Certaines recommandations méritent d’être faites :

- il faut garder tous les brouillons, les notes de préparatoires et les exemplaires
des versions abandonnées ;
- pendant la rédaction, faires des listes ; abréviations, mots à placer dans le
lexique, éléments à vérifier ou à compléter ;
- avant de commencer à rédiger un chapitre ou une partie, il faut rassembler tous
les documents afin de les avoir sur la main ;

5.2.2. Les transitions

Elles sont très importantes pour un rapport ou un mémoire. Il faut forcer l’attention du
lecteur en l’obligeant à garder à l’esprit l’ensemble de la démonstration par les
formules telles que « nous reviendrons sur ce point dans les parties suivantes »,
« comme évoqué précédemment » cela donne à votre travail un aspect plus construit.

5.2.3. Le choix des pronoms

Il est conseillé d’adopter le ‘’on ‘’ ou le ‘’nous’’. Les rapports de recherche et


mémoire ne doivent pas être rédigés à la première personne du singulier.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 27


5.2.4. Le lexique

De manière générale, il faut veiller à ne pas utiliser un vocabulaire vulgaire, affectif


ou familier : « considérable » ou « conséquent » au lieu de « énorme » ou
« gigantesque ».

5.2.5. Les erreurs à éviter

Il n’y a pas d’espace après une parenthèse, avant une virgule, avant un point, avant et
après un tiret. Il n’y a pas de point après un titre. En ce qui concerne l’orthographe,
quelques coquilles sont inévitables. Il sera utile de penser à utiliser la vérification
d’orthographe et de grammaire de Word.

5.3. Conseils de rédaction proprement dits

5.3.1. Les marges et interlignes

La marge de gauche doit avoir 03 cm et celle de droite 02 cm. L’espace de haut de


page doit avoir 03 cm et celui du bas 02 cm également.

Le texte est écrit en interligne double (donc 1,5). Toutefois, certaines parties du travail
sont écrites en interlignes simples. Ce sont les parties qui viennent avant
l’introduction générale et celles qui viennent après la conclusion générale : les
remerciements, les résumés (celui en français et celui en anglais), la dédicace, la
bibliographie, les annexes, etc.

Les titres des chapitres sont centrés mais ceux des sections et sous sections sont
alignés à la marge de gauche.

5.3.2. Les paginations

On emploie deux types de marquage :

- en chiffres romains (i, ii, iii, iv….) pour les pages précédents l’introduction
générale ;

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 28


- en chiffres arabes (1, 2, 3,4…) à partir de l’introduction générale jusqu’à la fin.

Pour les pages portant uniquement les titres (introduction générale, parties,
chapitres…), on fait la numérotation sous entendues : les numéros ne sont pas
marqués mais ces pages sont prises en compte dans la suite de la numérotation.

5.3.3. La typographie

La police de rédaction est le « Times new roman ».

La taille de la police est 12 : c’est la taille standard des travaux scientifiques. Les gras
sont utilisés pour la présentation des titres ou pour le soulignement c'est-à-dire la mise
en relief de certains mots en groupe de mots.

5.3.4. Les citations et notes

La citation consiste à mentionner le texte exact avec les termes précis rédigés par
l’auteur cité. La paraphrase est la reproduction de la pensée d’un auteur reformulée
avec d’autres mots. Chaque citation ou paraphrase doit impérativement être
accompagnée de sa source sous forme de notes de bas de page ou de notes dans le
texte. Utiliser les citations avec modération. Elles doivent étager votre propre
réflexion. Pour ne pas vous rendre coupable de plagiat, respectez les règles suivantes :

- mentionnez très précisément la source de la citation ou du paragraphe ;


- toujours mettre la citation entre guillemets ;
- reproduire les textes exacts avec les termes précis rédigés par l’auteur cité ;
- conserver la ponctuation, les majuscules et même les fautes d’orthographe du
texte original (faire suivre de la mention [sic]).

Toute altération à l’intérieur d’une citation doit être mentionnée clairement on note,
soit après la citation (par exemple : « mots mis en évidence par nous » ; « traduit par
nos soins» . Pour écourter une citation en sautant les passages, remplacer ceux-ci par
[…] ou (…). Pour mettre en valeur des citations étendues utiliser en style de police
différent (italique) ou une mise en page particulière (retrait). Après la citation, insérer
un numéro de notes de bas page en exposant. Ce numéro est reporté en bas de page où
Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 29
sont mentionnés l’auteur, le titre et la page de référence de la citation. La référence
complète de la citation est spécificité dans la bibliographie en fin de travail regroupant
tous les documents.

5.3.5. Les références

Une référence est une indication : par la référence, le candidat donne les informations
sur la source d’une citation, d’une idée qui n’est pas de lui .pour ce faire, il doit en
indiquer l’auteur, l’ouvrage et éventuellement la page. Exemple : « l’Afrique
subsaharienne est malade et cela va durer » (Tinrid, 1960). Comme l’affirme Calot
(1967 : 224), « l’économie africaine ne peut surmonter ces nombreux obstacles sans
une réelle indépendance des Etats ».

Au cas où le candidat cite un auteur qui cite un autre, il doit donner les références de la
citation chez l’auteur qui a cité en mentionnant « cité par ». Exemple : c’est évident
aujourd’hui plus qu’hier sur le plan économique, « l’Afrique subsaharienne est malade
et cela va durer » (Tinrid, cité par Vougang, 1998 :122).

5.3.6. Les Abréviations et Sigles

Après plus de dix éléments, il faut établir une liste de sigles et abréviations. Si elles ne
sont pas nombreuses le candidat emploie et explique l’abréviation à sa première
apparition et désormais l’utiliser sans l’expliquer.

On parle d’abréviations quand un mot est représenté seulement avec sa ou ses


premières ou dernières lettres. Certaines abréviations sont des sigles ou acronymes. Le
candidat peut créer ses propres abréviations pour éviter d’écrire trop de fois les noms
ou titres longs de certaines catégories d’acteurs ou institutions, etc.

5.3.7. Les Tableaux et Figures

Les titres de tableaux et figures (schémas, cartes, graphiques, dessins) se placent en


haut de l’illustration. Ils s’écrivent en caractère minuscule gras en débutant toutefois
par une lettre majuscule.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 30


Les éléments disposés sur le mode paysage sont tournés de manière que le haut soit
placé du côté de la reliure donc du côté de la main gauche et le bas du côté de la main
droite.

5.3.8. La Bibliographie

Classer les références des documents par ordre alphabétique.

Livres : Auteur, Prénom (abrégé et un point) (date), titre du livre en italique, lieu
d’édition : éditeur, nombre de pages.

Chapitre de livre : auteur, prénom (abrégé et un point) (date), « titre du chapitre »


(chapitre …), dans titre du livre, lieu d’édition : Editeur, PP XX-XX

Exemple: NZONGANG J. and NISHIMIKIJIMANA E. (2013), Social and


Finance Performance of Microfinance Institutions: A Multi-Stage Data
Envelopment Analysis Application, Chapter VIII in "PROMOTING
MICROFINANCE: Challenge and Innovations in Developing Countries and
Countries in Transition", Ronny Manos, Jean-Pierre Gueyie, and Jacob Yaron,
eds., Palgrave Macmillan, PP 148-169.

Web : auteur, prénom (abrégé et un point) (date), titre de la section sur le site, nom du
site, consulté le (date) adresse sur le web.

5.3.9. Les Annexes

On insère dans une annexe de l’information qui aide à comprendre la recherche : des
croquis, tableaux schémas, statistiques, figures ou questionnaires. Les annexes sont
classées par ordre de mention dans le texte. On les place après la dernière page du
texte et avant la bibliographie.

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 31


Chapitre VI - Dépôt et soutenance de mémoire

La rédaction d’un rapport scientifique en général et d’un mémoire professionnel


en particulier est un travail immense qui requiert de la persévérance. Mais il convient à
l’instant de s’engager vers la voie du dépôt du mémoire en vue de la soutenance.

6.1- Le Dépôt

Le dépôt du mémoire est conditionné par l’approbation écrite de l’encadreur


académique. Plusieurs exemplaires de mémoire doivent être déposés auprès de
l’administration de l’école pour les membres du jury de soutenance et les archives de
l’institution universitaire.

Il est courtois d’aller remettre personnellement un exemplaire à son encadreur


académique, à moins qu’il ne donne l’indication spécifique (dépôt au domicile ou au
bureau). Il s’avère aussi utile de s’enquérir auprès de l’administration des modalités
d’acheminement des exemplaires auprès des membres du jury. Une fois que le dépôt
est effectué, il faut se préparer pour la soutenance.

6.2. La Soutenance

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 32


C’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury composé de
trois (03) membres ou plus et de se soumettre à leurs critiques, suggestions et
questions. Dans le cadre d’une soutenance, la prestation de l’étudiant ainsi que la
maitrise du sujet seront évalué par le jury. Une préparation minutieuse est nécessaire.

6.2.1. La Préparation de la Soutenance

La préparation d’une soutenance commence par une remise dans le bain.


L’étudiant doit relire les principaux passages de son travail. Il doit suivre l’actualité
qui à trait à son sujet et si possible préparer les questions annexes susceptibles de
provoquer les discussions avec le jury. La soutenance est le lieu par excellence où la
culture générale de l’étudiant est éprouvée. Par conséquent, certains aspects théoriques
doivent être maitrisés ainsi que les derniers développements dans la pratique. Lorsque
l’actualité est importante elle doit être rappelée dans l’exposé liminaire préparée
avant la soutenance.

L’exposé liminaire est un résumé oral du travail d’environ 10 à 15 minutes.


Dans ce résumé, l’étudiant décline la problématique, la méthodologie, le déroulement
du travail, le traitement de données, les résultats et la discussion. Il expose également
ses recommandations ainsi que les difficultés rencontrées. L’exposé doit être sobre,
clair et formulé de manière convaincante. Il faut veiller à ne pas lire l’intervention, de
l’apprendre par cœur, ou de noyer l’auditeur sous une avalanche de données.

La préparation de la soutenance peut être organisée par l’école ou par


l’encadreur dans le cadre d’une pré-soutenance. Il est aussi conseillé à l’étudiant de
s’entrainer à l’avance tout seul devant un miroir ou face à une caméra ou un ami ; cela
permet d’estimer la durée de la présentation, de détecter les défauts et de réduire les
parties qui semblent longues. Eviter les tics de langages, le jargon, les mots
compliqués. Préparer les phrases courtes et parler comme à son habitude. Il faut
commencer par centrer la préparation sur l’intérêt des interlocuteurs, les thèmes et
exemples qui retiendront leur attention. Cela permettra à l’étudiant de se sentir plus à
l’aise lors de l’intervention. L’utilisation de PowerPoint doit être prudente : les

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 33


diapositives ne doivent servir qu’à accompagner le discours. Lors de leur rédaction il
faut se limiter à des mots clés ou à des exemples visuels.

6.2.2- La Soutenance

La soutenance est publique, d’une durée variable entre 45 minutes à 01 heure. Elle
comprend l’exposé oral du candidat puis les échanges (questions &réponses) avec le
jury. La soutenance a pour but :

i) Pour le candidat de :
- mettre en valeur son travail de recherche ;
- mettre en valeur les connaissances acquises pendant ses études.

Il est crucial que l’étudiant développe de la confiance en soi (il connait le sujet
puisqu’il en parle). Il faut poser tout ce que l’on a dans les mains, éloigner les petits
objets, cela évitera de triturer un stylo. Prendre une position stable, les bras de long du
corps ou sur la table et contenir les tics corporels : les mains dans les poches ou les
bras croisés sont rédhibitoires. L’étudiant doit faire glisser les feuillets de son exposé
liminaire de la gauche vers la droite. Il ne doit pas les retourner ou les empiler les uns
sur les autres. Il doit s’exprimer de manière audible et calme, prendre la parole lorsque
celle-ci lui ait donnée ou alors la demander s’il estime qu’il a des précisions
supplémentaires à apporter.

Rester courtois même si certaines questions froissent ou déstabilisent. Demander


des précisions, prendre le temps de réfléchir mais ne pas manifester son agacement.
Veiller à ne pas couper la parole ou reconnaitre qu’on ne sait quoi répondre si tel est le
cas. La prestation orale n’est pas sans effet sur le résultat final. Il y a certes peu de
chance de sauver un mauvais mémoire ni couler un excellent mémoire. Mais en cas
de mémoire moyen ou d’incertitude subsistant après la lecture, la prestation orale peut
faire basculer le jury en bien comme en mal.

ii) Pour le jury


- évaluer le travail du candidat, ainsi que ses compétences ;

Méthodologie de rédaction du mémoire professionnel Page 34


- mieux comprendre certains points présentés dans le mémoire ;
- évaluer l’aptitude du candidat à exposer clairement ses idées et à
répondre aux questions posées.

Le jury n’est pas là pour déstabiliser mais pour estimer que le candidat a le
niveau de connaissances suffisant pour l’acceptation du mémoire (on ne peut pas tout
connaitre). Le jury tient compte de certaines exigences : le mémoire est centré sur la
pratique professionnelle, la problématique est pertinente, le mémoire témoigne d’une
rigueur méthodologique dans la production et la collecte des données, le travail traite
et analyse le corpus des données, le traitement des données est pertinent, le travail
comporte une dimension critique, l’étudiant montre une maitrise du sujet par une
argumentation et une présentation pertinente.

6.2.3. Après La Soutenance

Après la soutenance, le jury décide, rédige et signe le Procès-Verbal. A l’issue


de la délibération, le jury communique oralement le résultat du candidat. En cas de
validation, l’étudiant ayant pris note des remarques du jury, se doit de les prendre en
compte en vue du dépôt final du mémoire à la bibliothèque de l’école. En cas de non
validation à l’issue de la soutenance, l’étudiant doit produire un nouveau mémoire
dans un délai de six (06) mois à compter de la date de non validation de la soutenance,
basé sur une nouvelle pratique professionnelle.

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