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ISA 530
Sondages en audit
This International Standard on Auditing (ISA) 530, “Audit sampling”, published by the
International Auditing and Assurance Standards Board of the International Federation of
Accountants (IFAC) in April 2009 in the English language, has been translated into
French by The Canadian Institute of Chartered Accountants / L’Institut Canadien des
Comptables Agréés (CICA / ICCA) in May 2009, and is reproduced with the permission
of IFAC. The process for translating the International Standards on Auditing (ISAs) and
International Standard on quality Control (ISQC) 1 was considered by IFAC and the
translation was conducted in accordance with the IFAC Policy Statement – Policy for
Translating and Reproducing Standards. The approved text of all International Standards
on Auditing (ISAs) and of International Standard on quality Control (ISQC) 1 is that
published by IFAC in the English language. Copyright 2009 IFAC.
Texte anglais de International Standard on Auditing (ISA) 530, “Audit sampling” © 2009
par l’International Federation of Accountants (IFAC). Tous droits réservés.
Texte français de Norme internationale d’audit (ISA) 530, «Sondages en audit» © 2009
par l’International Federation of Accountants (IFAC). Tous droits réservés.
Titre original : International Standard on Auditing (ISA) 530, “Audit sampling.” Numéro
ISBN : 978-1-60815-016-8.
Sondages en audit
(En vigueur pour les audits d’états financiers des périodes ouvertes à compter
du 15 décembre 2009)
La Norme internationale d’audit (ISA) 530, «Sondages en audit», doit être lue
conjointement avec la norme ISA 200, «Objectifs généraux de l’auditeur indépendant
et réalisation d’un audit conforme aux Normes internationales d’audit».
Introduction
Champ d’application de la présente norme ISA
1. La présente norme internationale d’audit (ISA) s’applique lorsque l’auditeur a
décidé d’utiliser des sondages dans la mise en oeuvre des procédures d’audit. Elle
traite de la conception du sondage et de la sélection de l’échantillon, de la mise en
oeuvre de tests des contrôles et de tests de détail et de l’évaluation des résultats
émanant de l’échantillon dans les contextes où l’auditeur a recours à des méthodes
de sondage statistique ou non statistique.
2. La présente norme ISA complète la norme ISA 5001, qui traite de la responsabilité
qui incombe à l’auditeur de concevoir et de mettre en oeuvre des procédures
d’audit lui permettant d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés
pour être en mesure de tirer des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son
opinion. La norme ISA 500 fournit des indications sur les modes de sélection
d’éléments à des fins de tests auxquels l’auditeur peut avoir recours, le sondage en
audit constituant l’un de ces modes.
Date d’entrée en vigueur
3. La présente norme ISA s’applique aux audits d’états financiers des périodes
ouvertes à compter du 15 décembre 2009.
Objectif
4. L’objectif de l’auditeur qui a recours au sondage est de disposer d’une base
raisonnable pour tirer des conclusions sur la population à partir de laquelle
l’échantillon est sélectionné.
Définitions
5. Dans les normes ISA, on entend par :
a) «sondage en audit» (ou «sondage»), la mise en oeuvre de procédures d’audit
sur moins de 100 % des éléments d’une population pertinente pour l’audit,
d’une manière telle que toutes les unités d’échantillonnage aient une chance
d’être sélectionnées et dans le but de fournir à l’auditeur une base raisonnable
pour tirer des conclusions sur l’ensemble de la population;
b) «population», l’ensemble des données à partir desquelles l’auditeur
sélectionne un échantillon et sur lesquelles il souhaite tirer des conclusions;
c) «risque d’échantillonnage», le risque que la conclusion à laquelle aboutit
l’auditeur sur la base d’un échantillon puisse être différente de celle à laquelle
il serait parvenu si l’ensemble de la population avait été soumis à la même
procédure d’audit. Le risque d’échantillonnage peut entraîner deux types de
conclusions erronées :
i) dans le cas d’un test des contrôles, la conclusion que les contrôles sont
plus efficaces qu’ils ne le sont en réalité, ou, dans le cas d’un test de détail,
la conclusion qu’il n’existe pas d’anomalie significative alors qu’en
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Norme ISA 500, «Éléments probants».
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Traduction : ICCA / CICA
Norme internationale Traduction française modifiée pour
d’audit (ISA) 530 la dernière fois en novembre 2009
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Norme ISA 320, «Caractère significatif dans la planification et la réalisation d’un
audit», paragraphe 9.
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faut toutefois tenir compte de l’effet de cette anomalie, si elle n’est pas corrigée,
en plus de l’extrapolation des anomalies qui ne constituent pas des exceptions.
A20. Dans le cas des tests des contrôles, il n’est pas nécessaire d’effectuer une
extrapolation explicite des écarts puisque le taux d’écart observé dans
l’échantillon est aussi le taux d’écart extrapolé à l’ensemble de la population. La
norme ISA 3303 fournit à l’auditeur des indications sur la conduite à tenir
lorsqu’il détecte des écarts dans l’application des contrôles sur lesquels il a
l’intention de s’appuyer.
Évaluation des résultats du sondage (Réf. : par. 15)
A21. Dans le cas des tests des contrôles, un taux d’écart d’une ampleur inattendue dans
un échantillon peut amener l’auditeur à réviser à la hausse le risque d’anomalies
significatives, à moins qu’il n’obtienne des éléments probants supplémentaires
étayant son évaluation initiale. Dans le cas des tests de détail, la présence dans un
échantillon d’anomalies dont la valeur est d’une ampleur inattendue peut amener
l’auditeur à croire, en l’absence d’éléments probants supplémentaires indiquant le
contraire, qu’une catégorie d’opérations ou un solde de compte comporte une ou
plusieurs anomalies significatives.
A22. Dans le cas des tests de détail, le total des anomalies extrapolées et, le cas
échéant, des anomalies exceptionnelles représente, pour l’auditeur, la meilleure
estimation de l’anomalie affectant la population. Lorsque les anomalies
extrapolées plus, le cas échéant, les anomalies exceptionnelles dépassent
l’anomalie acceptable, l’échantillon ne fournit pas une base raisonnable pour tirer
des conclusions sur la population testée. Plus le total des anomalies extrapolées et
des anomalies exceptionnelles se rapproche de l’anomalie acceptable, plus il est
probable que l’anomalie affectant réellement la population puisse dépasser
l’anomalie acceptable. Par ailleurs, lorsque la valeur des anomalies extrapolées
dépasse celle à laquelle s’attendait l’auditeur et sur laquelle il s’était fondé pour
déterminer la taille de l’échantillon, l’auditeur peut en conclure qu’il existe un
risque d’échantillonnage inacceptable que l’anomalie affectant réellement la
population dépasse l’anomalie acceptable. Au demeurant, la prise en compte des
résultats des autres procédures d’audit aide l’auditeur à évaluer le risque que
l’anomalie affectant réellement la population dépasse l’anomalie acceptable,
risque que l’obtention d’éléments probants supplémentaires permet de réduire.
A23. Si l’auditeur conclut que le sondage ne fournit pas une base raisonnable pour tirer
des conclusions sur la population testée, il peut :
• demander à la direction de procéder à une investigation des anomalies qu’il a
relevées et de la possibilité que d’autres anomalies existent, puis de procéder
aux ajustements nécessaires;
• modifier la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit
complémentaires de manière à favoriser l’obtention du niveau d’assurance
requis. Par exemple, dans le cas des tests des contrôles, l’auditeur pourrait
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Norme ISA 330, «Réponses de l’auditeur à l’évaluation des risques», paragraphe 17.
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Annexe 3
(Réf : par. A11)
Exemples de facteurs influant sur la taille de l’échantillon dans le cas
des tests de détail
Pour déterminer la taille de l’échantillon dans le cas des tests de détail, l’auditeur
peut tenir compte des facteurs suivants. Ces facteurs doivent être considérés dans
leur ensemble et, pour leur application, il est présumé que l’auditeur ne modifie
pas l’approche retenue pour les tests des contrôles ni la nature ou le calendrier des
procédures de corroboration en réponse à son évaluation des risques.
FACTEUR INCIDENCE SUR LA
TAILLE DE
L’ÉCHANTILLON
1. Révision à la hausse Augmentation Plus l’évaluation par l’auditeur du
de l’évaluation du risque d’anomalies significatives
risque d’anomalies est élevée, plus la taille de
significatives par l’échantillon doit être grande.
l’auditeur L’évaluation par l’auditeur du
risque d’anomalies significatives
est influencée par le risque inhérent
et le risque lié au contrôle. Par
exemple, si l’auditeur ne met pas
en oeuvre de tests des contrôles, il
ne saurait s’appuyer sur l’efficacité
du fonctionnement du contrôle
interne pour réviser à la baisse son
évaluation des risques en ce qui
concerne une assertion particulière.
C’est pourquoi, afin de ramener le
risque d’audit à un niveau
suffisamment faible, le risque de
non-détection doit être bas et il faut
que l’auditeur s’appuie davantage
sur les procédures de
corroboration. Plus la proportion
d’éléments probants obtenus au
Annexe 4
(Réf. : par. A13)
Méthodes d’échantillonnage
Il existe de multiples méthodes d’échantillonnage. En voici les principales :
a) La sélection aléatoire (qui passe par le recours à des générateurs de nombres
aléatoires, par exemple des tables de nombres aléatoires).
b) La sélection systématique, qui consiste à diviser le nombre total d’unités dans
la population par le nombre d’unités désiré dans l’échantillon afin d’obtenir
un intervalle d’échantillonnage, par exemple 50; on détermine un point de
départ entre 1 et 50 : c’est la première unité de l’échantillon; on sélectionne
ensuite chaque cinquantième unité d’échantillonnage. Même si le point de
départ peut être déterminé empiriquement, l’échantillon a plus de chances
d’être véritablement aléatoire si le point de départ est déterminé par un
générateur de nombres aléatoires ou tiré d’une table de nombres aléatoires.
Pour recourir à la sélection systématique, il faut que l’auditeur ait déterminé
que les unités d’échantillonnage dans la population ne sont pas structurées de
telle façon que l’intervalle d’échantillonnage coïncide avec une éventuelle
périodicité d’une caractéristique de la population.
c) L’échantillonnage en unités monétaires, qui est un type d’échantillonage
pondéré en fonction de la valeur (voir l’Annexe 1) où la taille, la sélection et
l’évaluation de l’échantillon permettent de formuler une conclusion en termes
monétaires.
d) La sélection empirique, qui consiste à sélectionner l’échantillon sans appliquer
de technique structurée. Malgré l’absence de technique structurée, l’auditeur
évite néanmoins tout biais ou toute prévisibilité conscients (par exemple, le
fait d’éviter les éléments difficiles à repérer ou encore de choisir ou d’écarter
systématiquement la première ou la dernière écriture des pages) et s’efforce au
contraire de faire en sorte que tous les éléments de la population aient une
chance d’être sélectionnés. La sélection empirique est incompatible avec le
sondage statistique.
e) La sélection en bloc, qui consiste à sélectionner un ou plusieurs blocs
d’éléments voisins au sein de la population. Il est d’ordinaire impossible
d’utiliser la sélection en bloc pour des sondages en audit parce que la plupart
des populations sont structurées de telle sorte qu’on peut s’attendre à ce que
des éléments qui se suivent partagent des caractéristiques similaires, qui les
distinguent du reste de la population. Même si, dans certaines circonstances,
ce peut être une procédure d’audit appropriée que d’examiner un bloc
d’éléments, il s’agira rarement d’une technique d’échantillonnage appropriée
lorsque l’auditeur a l’intention de tirer des conclusions valides sur l’ensemble
de la population à partir de l’échantillon.