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Réf.

: TE7616 V1

Smart Cities : état de l’art


Date de publication :
10 janvier 2019

Cet article est issu de : Innovation | Innovations technologiques

par Luis SUAREZ

Mots-clés Résumé Cet article présente les perspectives de recherche pour le développement des
Développement durable | villes intelligentes ou Smart Cities. Tout d’abord, les smarts grid offrent de nouvelles
Internet des Objets | smart city
| Cloud | systèmes intelligents opportunités pour la production, la distribution et l’échange de l’énergie, issue de sources
conventionnelles ou renouvelables. Les réseaux de capteurs sont également primordiaux
pour l’extraction de données issues de l’Internet des Objets - IoT (Internet of Things) -
sur lesquelles reposent les nouvelles applications en management urbain. Enfin, les
technologies de communication supportées par les concepts de « cloud » et « software
defined networks » (SDN) sont la base de toute l’interconnexion et du management
centralisé de tous les éléments d’infrastructure d’une smart city. […]

Keywords Abstract In this article, the ensemble of research perspectives towards the development
substainable dévelopment | of smart cities is studied. Firstly the characteristics of the network technologies are
Internet of things | smart city |
cloud | intelligent systems analyzed and then the applications of new technologies for smart cities, which are
supported on such infrastructures, are described in detail. Initially, the problem of the
production, distribution and exchange of energy is studied taking into account the new
characteristics provided by the smart-grid technologies for the management and
redistribution of conventional and renewable energy resources. Next, the sensor
networks mechanisms are studied by showing their importance for the extraction of data
for Internet of Things (IoT) applications which are essential for urban management. […]

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Smart Cities : état de l’art

par Luis SUAREZ


Ingénieur-Chercheur
Huawei Moscow Research Center, Moscou, Fédération de Russie

1. Smart Grid et gestion énergétique métropolitaine.................. TE 7 616 – 2


2. Internet des Objets comme interface pour la gestion
urbaine .............................................................................................. — 3
3. Concepts de « cloud » et « software-defined
infrastructure » ............................................................................... — 5
4. Smart city : des applications mises au service de la vie
quotidienne ...................................................................................... — 6
5. Conclusion........................................................................................ — 8
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6. Glossaire ........................................................................................... — 9
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. TE 7 616

e monde est en constante évolution et la technologie est un outil destiné à


L faciliter la vie de toutes les personnes vivant sur cette planète. La croissance
technologique est même arrivée à transformer le fonctionnement des villes
actuelles, pour répondre aux défis liés à la gestion de métropoles de plus en
plus énormes. Le nouveau concept de ville intelligente, plus souvent appelé
smart city, change toute l’idée que nous avons du fonctionnement d’une ville.
Par exemple, les mécanismes de management énergétique permettent de
répondre aux besoins instantanés et à la demande des différents secteurs de
la ville, tout en optimisant l’utilisation des ressources d’énergies, convention-
nelle et renouvelable, à disposition :
– grâce aux « smart grids », la distribution et l’échange dynamique de l’éner-
gie ont été redéfinis, en abandonnant le fonctionnement antérieur, unidirection-
nel et rigide, depuis la centrale de génération électrique qui produisait l’énergie
vers le consommateur final qui ne pouvait être qu’un acteur passif ;
– aujourd’hui, le consommateur est devenu beaucoup plus actif. Il peut main-
tenant analyser en détail sa consommation en temps réel, customiser le budget
de consommation à son domicile et même revendre les excédents d’énergie
produits par un système de panneaux solaires installés dans son jardin.
Toutefois une telle gestion intelligente impose de mesurer différentes varia-
bles de contrôle et donc de disposer d’interfaces pour les applications et les
mécanismes de couche supérieure. Ces interfaces reposent sur des réseaux de
capteurs, distribués dans la ville et même à l’intérieur des bâtiments et des
autres structures pour fournir une interconnectivité dans le contexte de l’Inter-
net des Objets (Internet of Things – IoT, en anglais).
Ainsi, chaque objet à l’intérieur d’une maison, d’un hôpital ou d’un bureau a
la possibilité de se connecter à Internet. Le grand challenge est lié à une évolu-
tion exponentielle du nombre d’objets connectés, de l’ordre de plusieurs bil-
lions dans les années à venir. Pour une ville entière, les mécanismes de coor-
dination réseaux et le traitement d’un volume élevé de données seront donc le
défi à relever.

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Assurer la connectivité des nœuds dans toute la ville impose bien évidem-
ment un réseau de grande taille. Ce réseau doit répondre aux besoins de
latence, capacité, disponibilité, stockage et flexibilité demandés par des applica-
tions de divers types :
– dans ce contexte, nous pouvons nous référer aux nouveaux paradigmes
basés sur le cloud, mais aussi aux réseaux software-defined qui apportent la
flexibilité exigée par les dynamiques du trafic sur le réseau. Le management
permet, lui, de façon centralisée, une reconfiguration rapide des différentes sec-
tions du réseau ;
– un développement rapide de ces technologies devient nécessaire pour per-
mettre le fonctionnement intégral de toute l’infrastructure réseau de manière
flexible et agile. Les besoins de latence réduite sont extrêmement importants
dans des cas concrets comme les chirurgies à distance ou les systèmes véhicu-
laires autonomes.
Cependant, parler uniquement de l’infrastructure est inutile. Le concept de
smart city n’a aucun sens sans les applications qui servent à la vie quoti-
dienne. Nous nous focaliserons particulièrement dans cet article sur les appli-
cations qui supportent des activités liées au transport, à la santé publique, à
des aspects écologiques et de l’éducation. Ces domaines constituent l’axe
central du bien-être de la population. Le but de cet article est de montrer com-
ment la technologie peut améliorer la vie de tous et de toutes si elle est utili-
sée d’une façon planifiée en cohérence avec les perspectives de croissance
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des grandes métropoles.

réduisant la relation à une interaction unidirectionnelle entre un


1. Smart Grid et gestion producteur et un groupe des consommateurs.
énergétique métropolitaine Pourtant, de nouvelles technologies font soudainement leur
apparition pour changer notre quotidien dans ce 21e siècle. C’est
le cas du nouveau concept de « smart grid ».
Le premier aspect à traiter est la gestion énergétique de la ville. Dans les smart grids, les systèmes de génération et de distribu-
Quasiment aucune des activités de la vie moderne ne peut se faire tion électrique acquièrent la capacité de contrôle et de visibilité de
sans énergie électrique. Il est primordial d’en tenir compte, comme tout le réseau électrique. Cette capacité est due à un déploiement
nous le verrons par la suite. de capteurs et de systèmes de prise de mesures à travers le réseau
électrique.
Il est assez préoccupant de savoir qu’il existe plus d’un milliard
de personnes dans le monde sans accès à l’électricité [1]. Ainsi, les AMR (Automated Meter Reader) sont capables de rece-
voir à distance les mesures de consommation électrique de chaque
D’un autre côté, dans des zones de la planète bénéficiant de
consommateur, mais aussi des informations telles que des alarmes
l’accès aux ressources énergétiques en abondance, il existe encore
et d’autres éléments de signalisation. Ces systèmes ont rapidement
une forte dépendance aux combustibles fossiles dérivés, comme le
évolué vers les AMI (Advanced Metering Infrastructure) afin de per-
pétrole et le charbon.
mettre une communication bidirectionnelle et l’envoi de comman-
Malgré un intérêt croissant pour les énergies renouvelables, elles des ou d’actions correctives vers l’utilisateur [4].
restent encore en émergence :
Plus tard, le concept de Microgrid fait aussi son apparition pour la
– approximativement 75 % de l’énergie domiciliaire consommée segmentation de tout le réseau électrique en plusieurs sous-réseaux
sur notre planète viennent toujours de sources fossiles ; qui sont en principe autonomes et d’une plus petite taille. Les
– 15 % viennent de l’énergie hydroélectrique ; Microgrids sont capables de produire leur propre énergie, normale-
– moins de 10 % proviennent de l’éolien ou du solaire [2]. ment issue de sources renouvelables. Elles peuvent travailler en
Comme nous le savons bien, les systèmes de production et étant connectées au réseau de distribution principal, ou bien isolées
distribution électrique datent de plus d’un siècle. Plus exacte- en mode Islanded [5]. Les concepts liés aux smart grids, devenus
ment, du 4 septembre 1882, quand T.A Edison créa sur Pearl peu à peu matures, sont basés sur trois piliers fondamentaux [6] :
Street à New York, sa centrale de génération électrique [3], pre- – la gestion vers l’obtention des utilités et l’optimisation du fonc-
mière initiative de ce genre dans toute l’histoire. Depuis lors, le tionnement de tout le système. Les outils d’optimisation à ce
paradigme de génération et de consommation a très peu changé : niveau peuvent provenir de domaines tels que le « machine lear-
la centrale de génération produit l’énergie puis, à travers des ning » ou la théorie de jeux ;
lignes de distribution, l’électricité arrive jusqu’aux zones résiden- – l’infrastructure intelligente, laquelle n’inclut pas seulement
tielles. Chaque mois les familles payent pour cette électricité, l’infrastructure requise pour la production et distribution de

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l’énergie mais aussi tous les dispositifs de prise de mesure Les smart grids sont un outil indispensable pour des applications
(smart meters), les capteurs [H 8 500], les actuateurs, ainsi que liées à :
les mécanismes et les réseaux nécessaires pour le transport de – la redistribution de la capacité énergétique du système de
l’information, tels que les réseaux sans-fil (ZigBee, Bluetooth, génération dans une ville ;
Wifi) [TE 7 508] [TE 7 509], les réseaux mobiles (3G, 4G/LTE) et – la sélection des sources d’énergie (renouvelable ou convention-
la fibre optique ; nelle) à utiliser, laquelle peut être basée sur la disponibilité énergé-
– les systèmes de protection intelligente qui ont la responsabilité tique stockée, le potentiel de génération, les prévisions météorolo-
de la détection et du diagnostic des défaillances, et aussi de leur pré- giques, la circulation et la répartition des habitants pendant la
vention et réparation basées sur des techniques de « Self-Healing ». journée en différents secteurs de la ville, etc.

On peut schématiser l’architecture des smart grids en plusieurs D’ailleurs, la littérature nous montre que le consommateur
couches [7] : devient un « prosummateur » [9] (prosumer en anglais), c’est-à-
dire qu’il devient actif dans cet écosystème où il peut aussi pro-
– la plus basse, la couche physique, est composée par les dispo- duire sa propre énergie, l’échanger ou la vendre à volonté dans un
sitifs déjà mentionnés précédemment ; grand marché énergétique qui fonctionne selon les lois de l’offre et
– au dessus, la couche réseau consiste en tous les réseaux de la demande. Les possibilités qui s’ouvrent avec les smart grids sont
transport de données et les technologies de communication asso- infinies. Cependant, l’énergie n’est pas le seul aspect qui met en
ciées. La transition entre la couche physique et les applications mouvement une ville. Comme nous verrons dans la section sui-
requiert des protocoles d’adaptation, par exemple IETF 6LowPAN vante, nous avons besoin des autres mécanismes tels que capteurs
entre les dispositifs non-IP et Internet [TE 8 002] ; et Internet des Objets (Internet of Things – IoT) pour interagir de
– au-delà de la couche réseau, les éléments dans le Cloud s’occu- manière plus directe avec le tissu vivant de la dynamique urbaine.
pent du management de données, du stockage et de l’authentifica-
tion des utilisateurs et donnent tout le support à la couche supé-
rieure où se trouvent les applications.

La figure 1 schématise les principes et l’architecture des smart


2. Internet des Objets comme
grids. interface pour la gestion
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Les smart grids se présentent donc comme une technologie qui


prend une place de plus en plus primordiale dans le fonctionne-
urbaine
ment des systèmes domiciliaires. Mais elle peut aussi être extrapo-
lée dans des scénarios de plus grande taille. Par exemple :
Auparavant pour les êtres humains, les villes n’étaient qu’un lieu
– un village dans un pays en développement [8] ; d’habitation et un endroit d’échange social et économique dans
– ou des milieux métropolitains d’une envergure plus importante. leur vie quotidienne. Puis, la ville elle-même est devenue peu à

Centrale de Géneration
électrique
Piliers Smart Grid :
– Capacité de gestion vers
l’optimisation de l’utilité
(Intelligence Artificielle)
– Infrastructure Intelligente (Smart

Architecture Meters, Capteurs, Actuateurs,


reseaux de transport).
Applications : – Systèmes de protection Intelligente
– Gestion de l’énergie (Diagnostic, détection de
– Automatisation et securité défaillances et self-healing)
à la maison (domotique) Lignes de Distribution

Management sur le Cloud


– Gestion de Données
Système de Distribution
– Authentification et gestions
Smart Grid
des utilisateurs
– Analyses des statistiques
Microgrid
Couche Reseaux :
– Sans-fil (3G, 4G/LTE, Wifi
Power Line Communications)
– Fibre Optique

Couche Dispositifs :
– Capteurs, Actuateurs
Smart Meters, Plugs,
Gateways Etc.

Figure 1 – Architecture et principes du concept de Smart Grid [6] [7]

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peu presque un être vivant qui évolue en parallèle avec la société Les applications de l’Internet des Objets pour les smart cities peu-
humaine. Ce type de synergie entre l’homme et la ville se fait vent s’observer dans tous les types de scénarios imaginables [12] :
encore plus évident avec l’Internet des Objets. – dans le transport et la logistique, pour le monitorage des cartes
En 2018, il existe dans le monde environ 8 milliards de terminaux d’abonnement dans le système de transport commun de la ville ou
mobiles. Et les pronostics affirment que le trafic augmentera de 7 à même pour le contrôle autonome des véhicules publics qui transi-
8 fois entre 2015 et 2020, avec plus de 11 milliards de terminaux tent régulièrement ;
incluant les dispositifs Machine-to-Machine (M2M). Cela signifie – dans les hôpitaux, pour la collecte en temps réel des données
approximativement 1,5 terminal per capita [10]. relatives à tous les patients de manière sécurisée ainsi que pour la
mesure des conditions environnementales dans les salles de chirur-
En comptant tous les dispositifs qui potentiellement pourraient
gie ou d’autres endroits critiques à l’intérieur du bâtiment ;
être connectés à l’Internet, on pourrait atteindre plusieurs milliards
d’objets connectés dans les années à venir. Les types d’applica- – pour le confort et l’interaction intelligente avec les visiteurs
tions M2M peuvent se classifier de diverses manières [11]. dans certains espaces publics, par exemple dans un musée
interactif ;
– pour éviter la perte d’un parapluie oublié dans le métro, pour
Par exemple tracer la localisation d’un téléphone portable volé ou même pour
– Selon la mobilité faire de l’expérience d’un social networking plus connecté avec le
Le traçage des colis de La Poste ou la détection de signes vitaux monde et les personnes autour de soi à n’importe quel moment.
d’une personne qui marche dans le parc avec son chien sont des Toutes ces applications sont présentées dans la figure 2.
exemples illustrant les applications mobiles. Cependant, la lecture
d’un « smart meter » dans une maison (pour smart grid) est une L’Internet des Objets est en train de se développer grâce aux
application fixe. efforts des pays industrialisés pour promouvoir son implémenta-
– Selon la densité de concentration des nœuds tion et cela implique aussi des initiatives de standardisation pour
faciliter l’implémentation des technologies au niveau mondial.
Les capteurs du système d’automatisation d’un processus dans
En Chine par exemple, le China Communications Standards Asso-
une usine sont une application concentrée parce que les équipe-
ciation (CCSA) travaille avec des organisations de taille internatio-
ments connectés peuvent être tous à l’intérieur du même bâtiment
industriel et installés sur une ou deux machines particulières, pen- nale comme l’Union Internationale des Télécommunications (UIT),
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dant qu’un système de capteurs de pollution se considère une appli- l’Organisation Internationale de Normalisation, la Commission
cation dispersée car les nœuds sont tous déployés et bien éloignés Électrotechnique Internationale (ISO/IEC) et le 3GPP (3rd Generation
dans des différents points de la zone urbaine de la ville. Partnership Project) pour développer des standards pour les appli-
cations M2M et les réseaux de capteurs [13].

Réseaux de Capteurs Smart City

Application IoT

Transport :
Pile Protocolaire Capteur – gestion dans le transport en commun (mobile
ticketing, horaires en temps réel)
Application – Contrôle système de voitures autonomes
Format EXI (XML)
Santé :
Monitorage de signes vitaux pour des patients.
Transport Contrôle des conditions environementales dans
CoAP des installations hospitalières.
UDP
Écologie :
Internet (IPv6) Prise des mesures pour la gestion de la pollution
auditive et de l’air dans la ville.
6LowPAN
Vie Sociale :
Applications dans des musées interactifs
802.15.4, ex. ZigBee
Nouvelles fonctionalités pour les reseaux sociaux

Figure 2 – Architecture de la pile protocolaire et des applications de réseaux de capteur pour IoT dans le contexte d’une smart city [12] [17]

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En Europe, il existe aussi des initiatives pour le développement l’Internet sont le plus souvent des dispositifs simples de faible
de l’Internet des Objets. Par exemple, l’AIoTi (Alliance for Internet capabilité avec un processeur et mémoire très limités, i.e., des cap-
of Things Innovation) est un consortium qui réunit des participants teurs ou des actuateurs ;
importants de l’industrie et de l’académie pour donner des recom- – d’un autre côté, le Cloud permet de récolter et de centraliser de
mandations pour l’implémentation de l’Internet des Objets dans le manière intelligente l’information distribuée dans les nœuds ou
cadre du programme Horizon 2020 [14] [TE 8 001]. D’ailleurs, l’Ins- sous-réseaux dispersés pour avoir une vision totale de toute
titut Européen des Standards en Télécommunications (ETSI) fait l’architecture [7].
partie de l’initiative oneM2M, une initiative globale pour la standar-
disation des interfaces pour le M2M [15]. Cette initiative s’occupe, Un concept très moderne est le « Sensor Cloud » qui arrive
entre autres, de la création de spécifications et rapports techniques comme un nouveau paradigme de l’informatique pour l’Internet des
pour les protocoles, les interfaces, les aspects de sécurité, les Objets [18]. Dans le Sensor Cloud, il existe deux entités basiques :
mécanismes de gestion de données et l’interopérabilité [16]. – le Sensor Network Provider (SNP) qui consiste en un réseau de
capteurs accessible à distance à tout moment depuis par exemple
La capacité computationnelle des nœuds d’un réseau de cap-
un terminal mobile ;
teurs est évidemment limitée. Pour cette raison, la pile protocolaire
– le Cloud Network Provider (CNP) qui fournit l’infrastructure
pour l’Internet des Objets présente des protocoles simplifiés en
intermédiaire d’interconnexion permettant de récolter l’information
complexité par rapport à ceux de la pile TCP/IP [17] (figure 2) :
de plusieurs SNPs pour faire des corrélations entre les données de
– par exemple le XML (Extensive Markup Language), utilisé dans différentes sources.
la couche d’application pour faciliter l’échange organisé de don-
nées et messages, peut être remplacé par une version plus simple Dans le même esprit, il existe d’autres initiatives, comme les
connue comme le format EXI, proposé par le W3C (World Wide infrastructures « smart edge » [19] qui fonctionnent comme une
Web Consortium). Ce format lequel présente une structure moins sorte de point relais entre les macro-serveurs Cloud situés à très
complexe et garde une compatibilité avec les applications en XML ; longue distance et les capteurs IoT in situ, ou bien d’autres interfa-
– pour la couche de transport, le protocole TCP est remplacé par le ces pour l’interaction avec des clients humains. L’infrastructure
protocole CoAP (Constrained Application Protocol) qui offre une com- « smart edge » offre un support aux plateformes Cloud de haute
munication fiable sur UDP en incluant son propre mécanisme de hiérarchie. Elle est stratégiquement déployée à proximité du côté
retransmission. client pour permettre des mécanismes de caching d’information et
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d’autres types de traitement de l’information pour :


Au-delà de la complexité computationnelle, une contrainte très – réduire la charge sur les serveurs Cloud de haut niveau ;
importante est la consommation énergétique. D’un côté, les nœuds – réduire le délai de réponse pour les clients et les applications
capteurs sont munis d’une petite batterie qui doit être opérationnelle IoT.
pour une longue durée. En effet, comme évoqué précédemment, ces
nœuds peuvent être très dispersés géographiquement, et la logistique Une illustration d’une architecture Cloud est fournie à la figure 3.
pour aller les récupérer et changer la batterie devient compliquée. D’ailleurs, le concept de « software-defined networking » (SDN)
Si nous tenons compte du nombre de nœuds IoT qui vont être instal- est très important et complémentaire aux caractéristiques appor-
lés dans l’avenir, il semble évident de tenir compte de ce point dès la tées par les services sur le Cloud [TE 7 609] [TE 7 611]. Le concept
conception des architectures de l’Internet des Objets, en incluant des de SDN peut être appliqué pour les réseaux fixes mais aussi pour
principes d’économie d’énergie et les technologies green [18]. les réseaux radio modernes comme dans les futurs schèmes
À titre d’exemple, nous pouvons mentionner : 5G [TE 8 000]. Dans un réseau du type SDN, le « control plane »,
– les mécanismes de mode sommeil ; i.e. les mécanismes de contrôle pour définir le traitement de
– l’utilisation des énergies renouvelables ; paquets de données, et le « data plane », i.e. le trafic de paquets
– l’optimisation des techniques de transmission des données de données lui-même, se séparent en deux entités différentes avec
depuis les capteurs. des tâches qui s’exécutent dans les différentes couches de l’infra-
structure physique et logique.
La figure 2 présente une illustration de l’Internet des Objets avec
Pour les SDN, le contrôle se fait de manière centralisée, ce qui
l’architecture protocolaire d’un capteur et ses applications dans le
diffère des systèmes précédents où chaque dispositif, par exemple
domaine de la smart city.
un commutateur ou un routeur, devait s’occuper du traitement des
Dans une ville, le nombre de nœuds capteurs peut être très paquets en utilisant un système de règles locales avec une flexibi-
important et il faut donc pouvoir disposer d’une architecture lité de reconfiguration très limitée ainsi qu’une visibilité partielle du
robuste et de mécanismes de gestion adaptés à une forte densité réseau.
de capteurs, permettant depuis n’importe quel endroit et à tout
À l’opposé, l’idée du SDN est de définir des règles et politiques de
moment, d’avoir accès aux données et mesures issues des cap-
traitement pour tous les paquets qui traversent une section réseau
teurs. Les concepts de cloud et de software – defined infrastructure
supervisée par un contrôleur SDN en utilisant des instructions de
sont particulièrement intéressants pour déployer une infrastructure
langage de haut niveau. Les politiques de traitement de paquets
conforme aux exigences d’une smart city.
sont sauvegardées de manière spécifique pour chaque commuta-
teur dans des tables connues comme « flow tables » [20]. Le proto-
cole d’application utilisé pour définir les politiques de relayage et
3. Concepts de « cloud » traitement des paquets est public, comme OpenFlow [21].
La séparation des tâches du réseau, qui constitue la révolution
et « software-defined apportée par le SDN, n’est pas réservée aux réseaux core fixes ;
en effet, c’est aussi une perspective très importante pour les
infrastructure » réseaux d’accès mobiles qui se dirigent vers une architecture
Cloud-RAN (RAN, Radio Access Network) et des réseaux d’accès à
haute densité de petites cellules [22].
Le Cloud, pour l’hébergement et la gestion d’applications, fait Dans ce contexte, les tâches de traitement de signal de la bande
également partie de l’écosystème d’une smart city. Les services en de base, le « radio resource management » et le scheduling, se font
cloud permettent plusieurs choses : dans des serveurs centralisés pendant qu’on laisse les mécanismes
– tout d’abord, les systèmes de serveurs sur le Cloud, grâce à radiofréquences pour la transmission dans les nœuds radio avec
leur puissance de calcul, peuvent s’occuper de la vraie charge com- une portée de couverture qui peut être compatible avec des petites
putationnelle des applications car les objets IP connectés sur cellules (50-200 mètres) ou des stations de plus grande envergure,

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Sensor Cloud Smart Edge


Réseaux
d’Accès

Centrale Cloud
Principale
Gateway

Utilisateur
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Figure 3 – Architecture Cloud pour l’internet des objets [18] [19]

par exemple des Macro Stations de base (eNodeBs LTE) avec des Par exemple dans la ville de Padoue en Italie, une preuve de
distances intersites de l’ordre de 500 m ou plus. concept a été effectuée en utilisant une architecture d’Internet des
Un important problème de ce genre d’infrastructures peut être la Objets pour le contrôle de l’éclairage public. Les capteurs utilisés
forte dépendance sur la capacité du backhaul qui peut limiter toute pour le monitorage des ampoules sont des photocellules permettant
la potentialité du Cloud-RAN [23]. Un travail constant est nécessaire de surveiller la luminosité de la journée. Le système est également
doté de capteurs d’humidité, de température et de qualité de l’air qui
pour rendre tous les composants du réseau plus robustes pour un
fournissent des informations sur les conditions météorologiques et
fonctionnement de haute performance.
environnementales [17].
Dans le cas des smart cities, les réseaux radio modernes devien-
nent un pont fondamental pour la capture de données obtenues Les systèmes intelligents d’éclairage public sont très importants,
par les capteurs de la couche IoT et les applications M2M précé- pas seulement dans le contexte de la sécurité des passants, mais
demment mentionnées. De cette manière, il est très important de également pour optimiser la consommation électrique de la ville.
permettre la coexistence de ces applications en partageant les res- Des systèmes de contrôle similaires à l’intérieur des maisons et
sources radio avec d’autres services déjà existants comme la télé- bureaux peuvent être implémentés pour une gestion intelligente
phonie, la transmission de vidéo ou l’accès quotidien des utilisa- de l’électricité en fonction des fluctuations du prix. On peut prévoir
teurs aux services web. La figure 4 donne une vision synthétisée aussi une retro-alimentation grâce aux systèmes d’information
de toutes les perspectives des Software-Defined Networks pour d’une infrastructure smart grid [12].
les réseaux fixes et radio.
Bien que la gestion de la consommation de l’énergie électrique
soit un élément crucial pour l’écologie, d’autres aspects peuvent
être abordés pour l’amélioration des autres activités quotidiennes
comme la collecte de déchets ou le monitorage de la pollution de
4. Smart city : l’air ou sonore [17] .
des applications mises Par exemple, les routes et horaires de camions-poubelles peuvent
être optimisés en connaissant l’évolution du volume des ordures
au service de la vie dans les containers de déchets dans des différentes zones de la
quotidienne ville pendant la semaine.
De la même manière, la pollution environnementale et sonore de
l’air peut être régulée en déployant dans la ville des systèmes de
capteurs : ils permettent d’établir des politiques de gestion, des
Comment les technologies décrites précédemment fournissent recommandations pour les habitants, des seuils de tolérance, et in
des applications au niveau de la « smart city » ? Nous nous concen- fine de détecter, avertir ou admonester les infracteurs.
trerons ici principalement sur les applications des smart cities liées
à l’écologie, au transport, à la santé publique et à l’éducation Pour la gestion des véhicules et du transport, le point crucial est
comme illustré dans la figure 5. Ces applications deviennent de de définir comment la technologie peut nous aider dans la gestion
plus en plus répandues. de la circulation des véhicules, pour prévenir les embouteillages,

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Contrôleur SDN

Software-Defined Communication
“Fixed” Network Sécurisée (SSL)

Commutateur
SDN

SW : Open Flow

HW : Flow Table

Contrôleur
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Cloud RAN Software-Defined Radio

Radio Remote Head (RRH)

Figure 4 – Synthèse des approches basées sur le principe de Software-Defined Infrastructure [20] [22] [23]

éviter des accidents ou même nous aider à trouver un emplace- d’intelligence artificielle, traitement des images et des capacités
ment de parking disponible. pour concevoir des mécanismes de communication dans le
Par exemple, il est possible de connaı̂tre la densité de voitures contexte des nouveaux paradigmes URLLC (Ultra Reliable Low
sur une rue déterminée si chaque voiture possède un système de Latency Communications) ;
GPS (Global Positioning System) et connaı̂tre ainsi en temps réel – évidemment, les normes pour la mise en œuvre devront être
les rues le plus congestionnées. Cependant, la fiabilité des systè- assez exigeantes pour assurer la sécurité des piétons et des passa-
mes GPS peut être compromise dans des tunnels ou autres zones gers dans les véhicules particuliers, ainsi que du système de trans-
couvertes, et c’est pour cette raison que d’autres mécanismes de port en commun [25].
communication et de capture de données au niveau terrestre doi- Par ailleurs, les systèmes de transport en commun, par exemple
vent être mis en place. le métro ou le bus, garderont un rôle fondamental pour construire
Autre exemple, avec des systèmes de capteurs, il est possible de le concept de Smart City. Les nouvelles technologies permettent
connaı̂tre le nombre de places disponibles dans un lieu précis de aux utilisateurs de connaı̂tre en temps réel les informations sur
stationnement et de guider les conducteurs par communication les itinéraires, le fonctionnement des lignes et les horaires, mais
directe avec les systèmes de navigation du véhicule [17]. elles fournissent également aux opérateurs tout un système de
D’une façon plus générale, l’expérience de conduite d’une voi- monitorage et de collecte de données pour la surveillance en
ture peut être améliorée avec des systèmes de conduite assistée temps réel des incidents et pour la collecte de données qui
et de cartographie interactive qui fournissent des informations sur peuvent aider à planifier et améliorer le fonctionnement du
la ville, l’entourage et les destinations souhaitées [12]. Cela nous service [26] [TRP 1 005].
amène à parler du concept de voiture autonome, aussi connue L’éducation et la santé sont des piliers fondamentaux de la
comme « driveless-car » [TE 7 620]. En 2018, c’est un axe de recher- société humaine qui sont également susceptibles de subir des
che qui comporte encore beaucoup de défis techniques pour les transformations radicales grâce aux nouvelles technologies.
ingénieurs et les constructeurs au niveau mondial avant de réussir Actuellement, les étudiants peuvent avoir accès aux cours à tout
à déployer massivement ce genre de technologie [24] : moment grâce aux contenus en ligne fournis par des centres aca-
– les mécanismes robustes et agiles pour la communication démiques et universités de haut niveau. C’est le cas des « Massive
et la coordination entre véhicules afin d’éviter des colli- Open Online Courses » (MOOC) qui permettent aux gens de tous
sions deviennent une nécessité. Le type d’algorithmes nécessai- âges et conditions d’apprendre différentes thématiques à distance,
res demande des équipes avec de fortes connaissances n’importe où et n’importe quand.

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SMART CITIES : ÉTAT DE L’ART –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Exemples des applications qui améliorent


la qualité de vie dans une Smart City

Écologie Transport Éducation Santé

• Gestion de récolte • Conduite assistée et • Apprentissage a • Gestion de


déchets et ordures cartographie distance et en données des
• Contrôle de la interactive de la ville ligne (MOOC) patients (Aspect de
pollution auditive et • Contrôle autonome • Utilisation de big data et sécurité
de l’air pour le transport l’internet tactile pour informatique)
• Économie de commun et des l’apprentissage de • Suivi des patients :
l’Énergie électrique véhicules particuliers compétences signes vitaux (body
Ex. Contrôle de • Gestion de manuelles sensor networks),
l’éclairage public l’information de • Génération de administration de
• Management de routes et horaires des contenus et services médicaments
l’offre et demande transport en temps réel interactifs dans les • Utilisation de
d’énergie (Smart • Gestion mobile de la musées l’internet tactile
Grid). Utilisation de billetterie pour le • Suivi de la formation pour des
sources transport en commun d’enseignants avec des procédures
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revouvelables techniques médicales, ex.


d’intelligence chirurgie à distance
artificielle

Figure 5 – Exemples d’applications pour le Smart City dans les domaines de l’écologie, du transport, de l’éducation et de la santé

Même la salle de cours classique peut devenir un endroit plus – la collecte des données périodiquement et même l’administra-
interactif avec des outils qui suivent la présentation d’un ensei- tion et la surveillance de médicaments ou d’autres procédures
gnant pour lui donner un retour qui l’aidera à améliorer systéma- régulières à distance [29] ;
tiquement son cours, voire en temps réel. Grâce à l’avis des étu- – c’est aussi un domaine où la sécurité informatique et la protec-
diants de l’auditorium et à un système de Machine Learning, le tion de données personnelles va jouer un rôle fondamental pour
professeur peut apprendre de sa propre expérience, peut rece- garantir la vie privée des patients.
voir des conseils qui l’aideront à améliorer sa respiration, sa pos-
ture et son intonation, et il peut repérer les parties du cours où En même temps, il va être nécessaire de manipuler d’importan-
les étudiants ont eu plus du mal à comprendre [27]. tes bases de données. Pour cela, les mécanismes de data caching
et les outils de « big data » sur les systèmes Cloud doivent permet-
Si l’enseignant est, par exemple, en train d’enseigner une activité
tre la qualification des données [H 3 700] et la recherche des don-
manuelle comme jouer de la guitare ou faire une pièce en bois, par
nées des patients plus rapide et efficace [30] [H 6 040].
le truchement de gants haptiques ou d’autres types de capteurs sur
le corps, il sera possible de sauvegarder ses mouvements et ainsi
aider ses élèves à répéter ce qu’il est en train de faire pour ensuite
maı̂triser le geste.
Ce dernier exemple fait partie d’une nouvelle révolution appelée 5. Conclusion
« l’Internet Tactile », qui est lié au concept de l’Internet of Skills
pour sa capacité d’effectuer des tâches à distance, un élément qui
transformera notre façon d’interagir avec l’environnement [28] Dans cet article nous avons montré un panorama et des perspec-
[TE 5 965]. tives du concept de la ville intelligente ou « Smart City ». Nous
Dans le cas de la médecine, ces nouvelles technologies peuvent avons mis particulièrement l’accent sur les technologies du smart
être un outil fondamental pour entraı̂ner de futurs chirurgiens ou grid, de l’Internet des Objets, de cloud computing ainsi que les
pour effectuer une opération chirurgicale à distance. Les possibili- paradigmes d’infrastructure software-defined, qui font partie des
tés qui s’ouvrent sont infinies mais il reste encore des défis techni- piliers qui sous-tendent les applications dans les domaines de
ques à surmonter comme la réduction critique de la latence réseau l’écologie, du transport, de la santé et de l’éducation comme les
pour les procédures de haute-précision. En effet, les opérations par activités quotidiennes d’une ville. Ces aspects sont les axes fonda-
exemple de chirurgie à distance peuvent être conduites à des mil- mentaux pour le bien-être de la population et représenteront à
liers de kilomètres et les réseaux actuels ne sont pas préparés pour l’avenir des points cruciaux pour les directions de recherche et de
des liens dédiés sur une infrastructure très hétérogène et partagée développement du point de vue social, culturel et économique
entre plusieurs opérateurs. dans les grandes métropoles.
D’ailleurs, dans le domaine de la santé, il y a aussi beaucoup de
perspectives pour tout ce qui concerne : L’auteur de cet article voudrait remercier très spécialement
Madame Lucie Wozniak pour ses précieux conseils à la réalisa-
– la surveillance des signes vitaux des patients avec des capteurs
tion de cet article.
sur le corps (body wearable sensors) [MED 4 200] ;

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SMART CITIES : ÉTAT DE L’ART

6. Glossaire Format EXI : Version très compacte de l’Extension Markup Lan-


guage (XML) qui a pour but d’optimiser les ressources d’énergie
et puissance de calcul dans des nœuds avec des caractéristiques
computationnelles très limitées.
3GPP (3 rd Generation Partnership Project) : Organisation interna- https://www.w3.org/TR/exi/
tionale qui réunit 7 autres organisations membres (ARIB, ATIS,
CCSA, ETSI, TSDSI, TTA, TTC) qui s’occupent de produire stan- GPS (Global Positioning System) : Groupe de Satellites qui orbi-
dards et recommandations pour les systèmes et réseaux de com- tent autour de la Terre stratégiquement placés pour pouvoir donner
munications mobiles cellulaires. avec une très haute précision la position d’un utilisateur en utilisant
le principe de triangulation. Avec cette technologie l’exactitude
Apprentissage de Machine ; Machine Learning : Ensemble de peut être de l’ordre de 1 mètre.
techniques dans le domaine de l’intelligence artificielle qui rendent
un système capable d’apprendre à partir de l’expérience. https://searchmobilecomputing.techtarget.com/definition/Global-
Positioning-System
https://www.expertsystem.com/machine-learning-definition/
IETF 6LowPAN : Protocole réseau conçu pour des applications à
AIoTi (Alliance for Internet of Things Innovation) : Consortium de
coût très bas et ressources limitées (ex. réseaux de capteurs) qui
partenaires de l’industrie et l’académie européenne dans le
permet la connectivité sans-fil et fonctionne comme un pont entre
domaine d’IoT, qui en 2015 ont fait une contribution pour l’Internet
la couche physique et la couche IP. Les dispositifs LowPAN sont
des objets en produisant un ensemble de rapports et recommanda-
conformes au standard IEEE 802.15.4-2003.
tions techniques dans le contexte du programme 2016-2017 Horizon
2020. https://datatracker.ietf.org/doc/rfc4919/
Big Data : très haut volume de données provenant d’une ou plu- Internet des Objets ; Internet of Things (IoT) : Concept et vision
sieurs sources et qui peut avoir une structure et des caractéristi- de l’Internet qui regroupent l’ensemble de tous les nœuds connec-
ques hétérogènes. Le Traitement de ces données demande une tés sur Internet pour récolter et partager des données. La densité de
très haute puissance de calcul pour son traitement mais il est très nœuds avec des capacités de connexion sur l’Internet peut être
utile pour faire des analyses historiques, études de tendances, de l’ordre de milliards de terminaux dans les années à venir. Ces
classification des utilisateurs et pour la gestion de grosses
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nœuds peuvent posséder des systèmes de calcul à puissance très


organisations. limitée qui pourraient aller d’un tout simple capteur de tempéra-
https://www.oracle.com/big-data/guide/what-is-big-data.html ture, jusqu’à une machine à laver, une caméra de sécurité ou
même une voiture autonome.
Body Wearable Sensors : capteurs localisés sur un utilisateur qui
peuvent être attachés dans le vêtement ou mis sur des différentes https://www.zdnet.com/article/what-is-the-internet-of-things-eve-
parties du corps (le bras, la poitrine, etc.). Normalement ces cap- rything-you-need-to-know-about-the-iot-right-now/
teurs peuvent avoir des composants électroniques, mécaniques ou Internet Tactile ; Tactile Internet ou Internet of Skills : Un nou-
des autres types de technologies ou matériaux fonctionnels. veau concept qui permet aux utilisateurs de transférer des com-
https://www.britannica.com/topic/Wearable-Technology-2008498 mandes de mouvement en utilisant des interfaces haptiques qui
captent les mouvements des parties déterminées du corps pour
CCSA (China Communications Standards Association) : Organi-
qu’ensuite, à distance, un autre système puisse reproduire ces
sation sans but lucratif créée en 2002 par le gouvernement chinois
mouvements. C’est un concept très utile pour faire des procédures
qui est composée par des partenaires de l’industrie et l’académie
à distance comme réaliser une chirurgie qui demande un spécia-
pour travailler dans le domaine de standardisation dans le contexte
liste qui habite très loin ou aussi pour faciliter l’apprentissage
des technologies des télécommunications et de l’informatique.
d’une compétence, par exemple, enseigner à quelqu’un comment
Cloud-RAN (Cloud Radio Access Network) : Architecture de jouer du piano.
réseau d’accès où les fonctionnalités de traitement signal de la
bande de base et l’allocation de ressources radio se font de https://www.ctr.kcl.ac.uk/internet-of-skills
manière centralisée pendant que la partie de radiofréquence se IEC (Commission Électrotechnique Internationale) : Organisation
fait dans des nœuds distribués (Remote Radio Heads, RRH) exclusi- leader au niveau mondial pour la génération de standards pour les
vement dédiés à la transmission et réception des signaux dans domaines de l’électronique et des autres technologies liées à
l’interface radio. l’électricité.
CoAP (Constrained Application Protocol) : Protocole de transfert http://www.iec.ch/about/?ref=menu
de données sur le Web qui est spécifique pour être utilisé dans des
nœuds capteurs pour les applications M2M dans l’Internet des LTE (Long Term Evolution) : Initiative à long terme de la 3GPP
Objets, lesquels comptent avec des caractéristiques réduites au pour fournir un nouvel ensemble de standards qui améliorent les
niveau de ressources computationnelles et une batterie très limitée concepts originalement conçus pour l’UTRA (Universal Terrestrial
en capacité. Radio Access).

http://coap.technology/ https://www.etsi.org/technologies-clusters/technologies/mobile/
long-term-evolution
Network Data Caching : Processus de stockage temporaire de
l’information dans un élément intermédiaire du réseau pour réduire LTE eNodeB : Nom donné à la station de base dans la terminolo-
le volume de données transférées et le trafic réseau quand certai- gie LTE. La différence principale entre la station de base (Node B)
nes données ou informations sont fréquemment requises par des pour la 3G et l’eNodeB, c’est que l’eNodeB est responsable de la
différents utilisateurs. plupart de tâches de contrôle, précédemment déléguées aux Radio
Network Controllers (RNC), lesquels sont maintenant supprimés
http://docwiki.cisco.com/wiki/Network_Caching_Technologies
dans l’architecture E-UTRAN (Enhanced Universal Terrestrial Radio
ETSI (Institut Européen des Standards en Télécommunications) : Access Network).
Organisation qui fait partie de l’Organisation des Standards Euro-
http://www.artizanetworks.com/resources/tutorials/what_lteenb.
péens et qui s’occupe de la création des standards pour les techno-
html
logies des communications et l’informatique avec une portée
d’applicabilité au niveau mondial. Actuellement elle compte M2M (Machine-to-Machine) : Communication entre deux disposi-
800 partenaires industriels et académiques de taille internationale. tifs à travers un lien de communication avec ou sans fils.

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SMART CITIES : ÉTAT DE L’ART –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Microgrid : Grid autonome de production d’électricité, pouvant Smart Grid : système pour les réseaux électriques qui permet
travailler en mode isolé (Islanded) ou bien être connectée au sys- une communication bidirectionnelle entre les utilisateurs et les
tème principal de distribution [5]. producteurs de l’électricité. Il est composé de tous les systèmes
Massive Open Online Courses (MOOC) : Cours en ligne d’accès numériques de contrôle, capteurs pour la prise de mesure (smart
public permettant l’apprentissage de compétences et/ou de meters) et les lignes de transmission qui interconnectent des dif-
connaissances professionnelles avec la possibilité d’être certifié ou férents sous-réseaux de production/consommation énergétique
diplômé à la fin du cours. (microgrids).
OneM2M : Regroupement de 8 organismes de standardisation https://www.smartgrid.gov/the_smart_grid/smart_grid.html
dans le domaine de l’informatique et les télécommunications SDN (Software-Defined Network) : Concept qui consiste à sépa-
(ICT), comptant près de 200 membres de l’académie de l’industrie, rer le plan de contrôle du plan de données pour pouvoir faire une
qui a pour but la génération de standards dans le domaine de architecture de contrôle qui puisse contrôler plusieurs dispositifs
l’Internet des Objets et Machine-to-Machine Communications. de manière centralisée.
OpenFlow : Protocole/Langage pour définir les politiques de
https://www.opennetworking.org/sdn-definition/
relayage pour le hardware de commutation programmable dans
des infrastructures software-defined. URLLC (Ultra Reliable Low Latency Communications) : Nouveau
https://www.opennetworking.org/technical-communities/areas/ cas d’utilisation pour les systèmes de communication modernes
specification/open-datapath/ qui demande des capacités à très basse latence, haut débit et dis-
ponibilité pour répondre aux applications de haute criticité, par
Prosummateur ; Prosumer : Utilisateur qui peut en plus de exemple, systèmes de manufacture, procédures médicales à dis-
consommer aussi prendre un rôle actif pour produire ce produit tance, sécurité des systèmes de transport et routière, etc.
dont il a besoin, par exemple, une Microgrid qui consomme et pro-
duit de l’électricité dans le contexte de smart grid. http://www.itu.int/dms_pubrec/itu-r/rec/m/R-REC-M.2083-0-
201509-I!!PDF-E.pdf
Smart City : Ville qui utilise les nouvelles technologies de l’infor-
matique et les communications pour améliorer sa capacité et effica- Voiture Autonome ; Driveless-car : Véhicule qui compte un sys-
cité de management des services, la gouvernance et pour amélio- tème de capteurs, caméras, un mécanisme de conduite autonome
rer la qualité de vie des citoyens. contrôlée par intelligence artificielle qui lui permet de se déplacer
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vers une destination sans intervention humaine


https://internetofthingsagenda.techtarget.com/definition/smart-
city https://searchenterpriseai.techtarget.com/definition/driverless-car

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P
O
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Smart Cities : état de l’art R

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par Luis SUÁREZ
Ingénieur-Chercheur
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Huawei Moscow Research Center, Moscou, Fédération de Russie

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À lire également dans nos bases


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P SMART CITIES : ÉTAT DE L’ART –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
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ETSI
http://www.etsi.org/about

O AIoTI
http://aioti.eu
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http://www.iec.ch/about/?ref=menu

I CCSA OneM2M
Parution : janvier 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200039513 - ecole centrale de marseille // thierry GAIDON // 78.201.118.183

http://www.ccsa.org.en/english/about.php http://www.onem2m.org

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L
U
S

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