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- définition des milieux dans lesquels il faut prélever des échantillons (sol, eau, air);
- localisation et choix des méthodes des prélèvements en fonction des objectifs
assignés à cette phase ;
Note : dans le cadre du diagnostic initial des sols et des investigations légères,
seules les voies d’exposition directe sont généralement prises en compte.
Scénario de
Voie de Existence d’un
transfert du
transfert de Localisation de Voies risque dans le
milieu vers
la source la pollution d'exposition contexte du
les
vers le milieu site ?
récepteurs
Exposition directe des récepteurs avec un milieu pollué
Inhalation de gaz
ou de poussières
sur lesquelles est
Volatilisation
Présence à absorbé le
Mise en
air proximité de polluant. O/N
suspension
la source Absorption
dans l’air
cutanée du
polluant par les
poussières.
Ingestion directe
de sol.
Sol (fraction
Absorption
solide et Présence sur
infiltration cutanée du O/N
atmosphère le site pollué
polluant par
interstitiel)
contact avec le
sol.
Source de Rejet direct Absorption
pollution Ruissellement cutanée de
(primaire ou Eaux de
Inondation polluant à parti O/N
secondaire) surface
Drainage de d'eau polluée
la nappe Utilisation de (douches,
l’eau polluée vaisselle…).
pour des Ingestion d'eau
usages polluée.
Infiltration domestiques, Inhalation de
Lessivage eaux agricoles ou composés
O/N
Drainage des souterraines industriels volatiles dans la
cours d’eau vapeur d'eau
polluée (eau de
cuisine,
douches…).
Exposition indirecte des récepteurs avec le milieu pollué
bio
Ingestion
accumulation
d'animaux ayant
des polluants O/N
été en contact
dans la chair
avec la pollution.
Chaîne animale
alimentaire bio
Ingestion de
accumulation
végétaux arrosés
des polluants O/N
par les eaux
dans les
polluées.
végétaux
• Eaux souterraines
La question de la pertinence du prélèvement des eaux souterraines et des eaux de
surface sera plus fréquemment posée.
Dans le cas d'une nappe protégée par plusieurs mètres d’argiles imperméables, on
ne prélèvera pas d'échantillons d’eau, sauf si des voies de transferts particulières
ont été identifiées (présence de puits atteignant la nappe par exemple).
Lorsque plusieurs nappes sont présentes au droit du site, la nécessité de les
échantillonner toutes dépendra encore une fois du contexte environnemental :
Un tel maillage sera plus généralement utilisé dans des phases ultérieures, en
particulier pour préciser l’extension et les différents niveaux de concentration d’une
zone homogène déjà identifiée comme contenant une pollution (exemple : une zone
de dépôts de sédiments pollués, de déchets de production plus ou moins
concentrés…).
• Pour les eaux souterraines
La localisation des points de prélèvement dans la nappe dépendra de ce que l'on
veut évaluer :
- impact général du site sur la nappe : les points de prélèvements seront implantés
en limite du site (un en amont et deux en aval) ;
- impact particulier d’une zone précise : les points de prélèvements seront localisés
plus près, voire à l’intérieur, des zones étudiées.
Généralement, le nombre de points d’investigation de la nappe est au moins de
trois : un en amont et deux en aval. Cette disposition est essentielle pour préciser
le sens d’écoulement local de la nappe, ponctuellement assimilée à un plan (définit
par les trois points d’investigations), et pour réduire le risque de "rater" la pollution.
Les outils les plus utilisés sont le carottier ou la tarière. Le carottier présente
l’avantage de réaliser le prélèvement d’échantillons non remaniés, d’un point de
vue physique, et à des profondeurs bien identifiées du fait de l’obligation de
remonter périodiquement le carottier (en général, tous les mètres). En outre,
lorsque des polluants volatils vont être recherchés dans la phase d’analyse, le
carottier limite leur volatilisation lors de l'échantillonnage.
• Les eaux souterraines
Le prélèvement de l’eau souterraine sera réalisé par l’intermédiaire de piézomètres,
ou de puits de contrôles et/ou de tout point de captage de la nappe dans le
voisinage ou sur le site.
- si les polluants sont plus denses que l’eau (solvants chlorés par exemple), il
pourra être utile de prévoir la pose de piézomètres jusqu’à la base de l’aquifère de
façon à détecter d’éventuelles phases de produit pur.
• Précautions particulières
Des précautions particulières doivent être prises par les entreprises de forage lors
de la réalisation de ces opérations afin de ne pas introduire de polluants dans le
milieu par le biais de leur réalisation ou a contrario afin ne pas diminuer les teneurs
analysées ultérieurement dans les échantillons.
Par exemple, les tubages devront être vissés plutôt que collés pour éviter d'ajouter
des composés organiques dans le milieu.
De même, les forages devront être réalisés à sec plutôt qu'en utilisant des fluides
(eau ou air) qui risqueraient d'entraîner des polluants lessivables ou volatils et
fausser les résultats d’analyses.