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El Harouchi

Meriem
IUT GEA FC4

RAPPORT DE STAGE

Mettre en place la
préparation au calcul du
coût de revient du produit
« Lben » par la méthode de
l’activity based costing

Professeur Encadrant: Mme Corinne Barlet

Maitre de stage: Mme Souad Bengaich

Juin 2008

1
ABSTRACT

Suite à ma seconde année en I.U.T de Gestion des Entreprises et des Administrations,


j’ai effectué mon stage de mission à la direction financière et du contrôle de gestion
de la Centrale Laitière, société anonyme située en plein centre ville de Casablanca. Ce
stage a été l’occasion pour moi de mettre en pratique le savoir acquis durant mes deux
années universitaires. Ce fut également l’occasion d’avoir une expérience
professionnelle me permettant d’avoir un aperçu de la vie en entreprise, de son
fonctionnement interne, ainsi que des réalités auxquelles elle doit faire face. D’autre
part, ce stage m’a permis d’avoir un aperçu du sens des responsabilités et du respect
des délais puisque une mission m’a été confiée. Celle-ci a consisté à mettre en place
une préparation du calcul du coût de revient d'un nouveau produit (le "Lben") venant
d'être lancé sur le marché marocain. Ce calcul se base sur la méthode de l'activity
based costing (ABC) qui consiste à identifier les différentes activités indirectes ayant
servi à la conception du produit, d’en imputer les charges indirectes qui lui sont
relatives et de choisir des inducteurs de coûts pertinents.

2
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS................................................................................................................4
INTRODUCTION.....................................................................................................................5
PARTIE 1 : GÉNÉRALITES...................................................................................................6

I- PRÉSENTATION DE LA CENTRALE LAITIÈRE :...............................................................6


1) Historique :.....................................................................................................................6
2) Fiche signalétique :.........................................................................................................7
3) Répartition du Capital social :........................................................................................7
4) Les produits :..................................................................................................................8
5) Les directions de la Centrale Laitière :...........................................................................8
6) Activités :........................................................................................................................9
II- PRÉSENTATION DE LA DIRECTION FINANCIÈRE ET CONTRÔLE DE GESTION
(DFCG).............................................................................................................................................9
1) Le département comptable et financier:.........................................................................9
a) Service comptabilité général :.................................................................................9
b) Service trésorerie :..................................................................................................10
c)Service achat lait :....................................................................................................10
2) Le département du contrôle de gestion.........................................................................10

PARTIE 2 : MA MISSION.....................................................................................................12
I- RÉPONDRE À UNE RÉELLE DEMANDE DE L’ENTREPRISE........................................12
1) Pourquoi cette mission ?...............................................................................................12
2) Quelle réelle demande de la part de l’entreprise ?........................................................12
3) En quoi consiste cette mission ?..................................................................................12
4) une obligation de résultat : laquelle ?...........................................................................13
II-PRÉSENTATION DE LA MÉTHODE ABC...........................................................................13
1) Critique de la méthode de calcul des coûts des centres d’analyse................................14
2) Pourquoi la méthode ABC ?.........................................................................................14
3) limite et difficultés de la méthode ABC.......................................................................16
III- LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE MON TRAVAIL : PASSER DU CONTEXTE
THÉORIQUE AU CONTEXTE PRATIQUE..............................................................................16
1) les obligations de moyens :...........................................................................................16
a) Cerner et décrire d’abord les différentes activités et dissocier entre activités
directes et indirectes....................................................................................................17
b) identifier les charges indirectes et les imputer à chaque activité..................22
c) Choisir des inducteurs de coûts pertinents.......................................................26
Litre d’eau consommé....................................................................................................31
3) les difficultés que j’ai rencontrées :.............................................................................31

CONCLUSION.......................................................................................................................32
ANNEXES...............................................................................................................................33
FICHE SYNOPTIQUE DE SYNTHÈSE : MA RÉALISATION.......................................36

3
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail n’aurait pu avoir lieu sans l’aide précieuse de


certaines personnes que je tiens à remercier.

Je tenais aussi à remercier mon maitre de stage, Madame Souad Bengaich,


pour sa disponibilité, sa patience, son soutien et ses conseils.

Enfin, je tiens à remercier mes professeurs de l’IUT, pour le savoir qu’ils


m’ont transmis.

J’ai tenu à remercier toutes ces personnes, car je considère que mon travail
est le reflet de leur contribution.

4
INTRODUCTION

Ce n’est pas sans un certain empressement, voire une certaine curiosité


que j’ai abordé mon stage dans le cadre du programme de l’IUT. Je venais à peine
pourtant d’organiser avec mon groupe de travail les quarante ans de l’IUT .A travers
l’organisation de cet événement, j’avais appris à travailler en équipe, comment
organiser son temps entre ses devoirs professionnels et gérer des situations de crises-
avec les membres de l’équipe. J’étais toutefois enthousiaste-le mot n’est pas trop fort-
de mettre à l’épreuve ces valeurs à l’occasion d’un stage de mission en entreprise.
J’attendais également de ce stage qu’il confirmât ou non mon intérêt pour le domaine
du contrôle de gestion. Armée de tous ces objectifs et de toutes ces attentes, j’ai
commencé à postuler à toutes les offres de stage en contrôle de gestion qui se
présentaient à moi. C’est ainsi que j’ai réussi à effectuer un stage de 8 semaines chez la
Centrale Laitière Casablanca à la direction financière et de contrôle de gestion. Durant
ce stage, peu de surprises finalement, mais beaucoup de leçons et de réponses à mes
questions. Des questions et des réponses, qui concernent d’ailleurs aussi bien mon
avenir professionnel, qu’une certaine introspection de soi que les dernières années
m’avaient empêché de réaliser pleinement. Comment allais-je me comporter face à la
pression du timing imposé par la mission qui m’avait été confiée? Comment allais-je
faire face aux relations de pouvoir au sein de mon équipe de travail ? Autant de
questions très pragmatiques auxquelles j’attachais beaucoup d’importance avant de
commencer mon stage.

Dans un contexte international caractérisé de plus en plus par la


constitution de groupement économique forts, ou la tendance va vers l’ouverture des
marchés, la libéralisation du commerce et la mondialisation, le Maroc, pays en voie de
développement, doit se doter d’une économie performante concurrentielle, afin
d’assurer son intégration à l’économie mondiale.
C’est dans cette perspective que la Centrale Laitière, pionnière de l’industrie laitière
marocaine dès 1940 s’illustre par une politique active de structuration et de
dynamisation du marché. En effet, dans un environnement contrasté de reprise de la
dynamique de la consommation compensée par des hausses importantes de coûts de
l’énergie et des matières premières, le résultat de l’entreprise enregistre une
progression significative. Ce développement est en partie du à la mesure des efforts
d’efficacité opérationnelle et de maitrise des charges réalisée. En effet, le contrôle de
gestion et la comptabilité analytique sont devenus des atouts majeurs pour l’entreprise
en se développant d’une manière considérable durant ces quatre dernières années.
C’est ainsi que j’ai eu l’opportunité et la chance de pouvoir travailler sur la mise en
place du calcul du coût de revient d’un nouveau produit (le « lben ») par la méthode
de l’activity based costing (ABC).

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PARTIE 1 : GÉNÉRALITES

I- PRÉSENTATION DE LA CENTRALE LAITIÈRE :


1) Historique :

Partenaire du groupe Danone depuis 1953 et filiale du groupe ONA depuis 1981, la
Centrale laitière a su développer au fil des années le savoir- faire, les expertises
métiers et la proximité qui font d’elle le chef de file de la filière lait national et le
leader sur son marché. En activité depuis plus d’un demi-siècle, la Centrale laitière est
le pionnier de l’industrie laitière au Maroc. Créée en 1932, elle est à l’origine d’une
société de production céréalière destinée aux ouvriers français et ce n’est que par une
conjonction de circonstances que la société va se tourner vers la pasteurisation du lait.
En 1941, la Centrale Laitière fut créée et démarra la production du lait à l’usine de
Casablanca en 1944 et celle des produits dérivés en 1957. En outre, la franchise
accordée par DANONE depuis 1958 lui à permis d’assurer une situation d’oligopole
en ce qui concerne les produits laitiers dérivés. Dans les années 80, la Centrale Laitière
a poursuivi son développement par la création des unités de Salé en 1982 et de Méknès
en 1985, ainsi que la reprise de l’usine Fqih Ben Saleh en 1988. De 1981 à 1994, la
Centrale Laitière voit son chiffre d’affaires multiplié par six.
La Centrale laitière a toujours opté pour une politique volontariste qui s’est concrétisée
ces dernières années par un rehaussement des standards de qualité, tant au niveau du
produit que dans son conditionnement , initiant ainsi un renouveau de l’offre nationale,
une amélioration de l’accessibilité grâce à l’offre de produits à 1 dirham, et un
élargissement de la gamme par ces produits adaptés aux régimes alimentaires
spécifiques .
Aujourd’hui, grâce au savoir-faire de ses collaborateurs et à la performance de ses
équipements, la Centrale Laitière collecte annuellement 447 millions de litres de lait
auprès de 80000 éleveurs répartis sur 6 zones de collecte (Tadla, Haouz, Doukkala,
Chaouia, Gharb-Loukous et Saïss-Zemmour) et distribue quotidiennement ses produits
finis auprès de 50000 points de ventes à travers tout le territoire marocain.

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2) Fiche signalétique :

La fiche signalétique de la Centrale Laitière se présente comme suit :

 Président Directeur Générale : M. Driss BENCHEIKH.


 Dénomination sociale : Centrale Laitière.
 Forme juridique : Société anonyme.
 Siège social : Twin Center – Tour A.
 Secteur d’activité : Industrie laitière.
 Effectif : 3000
 Capital social : 94.200.000 Dhs.
 Registre de commerce : n°26977.

 CNSS : n°1978850.

 Patente : 31400660.

 Tél : (022) 95 81 95.

 Fax : (022) 77 97 93.

3) Répartition du Capital social :

7
Filiale du groupe ONA depuis 1981, la Centrale Laitière compte parmi les fleurons de
la holding et de l’économie marocaine.

Leader mondial de l’industrie agroalimentaire et N°1 des produits laitiers frais, le


groupe Danone est présent dans plus de 120 pays et est partenaire actif de la Centrale
laitière depuis 1953.

4) Les produits :

La Centrale Laitière offre à son consommateur une série de marques de produits


laitiers et dérivés du lait destinées à différents goûts et répondant aux exigences et
besoins de la clientèle. Elle commercialise 7 familles de produits :
- le lait
- Yaourt à boire
- Yaourt à la cuillère
- Dessert

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- Fromage frais
- Beurre
- Fromage

La Centrale Laitière opte pour une stratégie de diversification renforcée par le


partenariat avec le Groupe DANONE lui permettant ainsi d’accéder aux dernières
innovations dans tous les domaines : amont laitier, industriel, marketing, etc.… Ce
sont là autant d’atouts que la Centrale Laitière maîtrise afin de maintenir sa position et
d’enrichir son expérience.

5) Les directions de la Centrale Laitière :

L’organigramme général de la Centrale Laitière est composé de 10 directions :

- la direction générale
- la direction financière et contrôle de gestion
- la direction des achats et de production laitière
- la direction industrielle et de recherche et développement
- la direction commerciale et la direction marketing
- la direction des ressources humaines
- la direction organisation et système d’information
- la direction Supply Chain
- la direction de qualité totale
- la direction audit et risk management

Le Comité de direction est composé de 11 membres représentant les différentes


directions de la Centrale Laitière. Le conseil d’administration comprend le président
directeur général et 8 administrateurs.

6) Activités :
Les différentes activités de la Centrale Laitière se résument comme suit :
- L’amont Laitier qui concerne la collecte du lait (voir annexe 2)
- Le commercial
- L’Industriel
- La logistique
- La finance

9
II- PRÉSENTATION DE LA DIRECTION FINANCIÈRE ET CONTRÔLE DE
GESTION (DFCG)

1) Le département comptable et financier:

Le département comptabilité et financier comporte trois services :

- Service comptabilité générale


- Service trésorerie
- Service achat lait

a) Service comptabilité général :

Le travail de ce service consiste à regrouper les pièces comptables telles que les
factures clients, les factures fournisseurs, les bons de livraison… nécessaires à la
saisie des écritures et à vérifier les documents édités par le service informatique en
corrigeant les erreurs de saisie éventuelles, avant l’établissement des documents de
synthèse.
Grâce au système informatique qui assure une rapidité dans l’exécution des taches,
ce service consacre plus de temps aux contrôles et analyses des états édités. Il s’agit
donc d’un service performant capable de fournir très rapidement toute information.

b) Service trésorerie :

Le service trésorerie occupe une place importante dans la mesure où il est le point
de rencontre de toutes les opérations financières qui résultent de la vie de la Centrale
Laitière : En effet, le trésorier doit entretenir des relations aussi bien avec les entités
internes de l’entreprise (Comptabilité, contrôle de gestion, commercial…) qu’externes
(banques, intermédiaires financiers, marchés financiers...). La bonne gestion de la
trésorerie consiste à assurer la solvabilité de l’entreprise.

c)Service achat lait :

Ce service se charge de deux genres d’opérations : le contrôle des achats du lait et le


suivi des prêts accordés aux producteurs.

2) Le département du contrôle de gestion

Outil indispensable de maîtrise de coût, de coordination et d’animation des décisions,


d’analyse et d’assistance, le département du contrôle de gestion de la Centrale laitière
est structuré de manière à répondre à ces différentes missions qui se traduisent dans le
quotidien par un suivi budgétaire des différentes activités, des reporting mensuels

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d’activité et de gestion adressés aux principaux actionnaires (groupe ONA et groupe
Danone), des rapports d’activités regroupant des tableaux de bord destinés aux
différentes directions et à la direction générale.
La structure du contrôle de gestion de la Centrale Laitière varie selon les activités
gérées. Néanmoins les missions principales sont identiques pour l’ensemble des
activités. Il s’agit de :

La collecte des informations des opérateurs à travers les rapports d’activités ce
qui suppose un travail d’assistance et de conseil au préalable ;
La fiabilisation des données communiquées pour une bonne compréhension de
l’activité et une meilleure analyse des écarts
L’élaboration des rapports d’activité et diffusion aux directions concernées et à
la direction générale
La coordination et animation pour l’élaboration des budgets ;
La participation à l’élaboration du plan stratégique ;
Le suivi budgétaire ;
Les études d’évaluation et d’optimisation.

Le contrôle de gestion a pris de l’ampleur au sein de la Centrale Laitière, ces quatre


dernières années pour diverses raisons, notamment :

L’exigence des deux principaux actionnaires ONA et DANONE en terme de


délais de présentation des reporting ;
L’exigence du marché marocain de la production laitière (technologie,
concurrence, mondialisation…) ;
L’engagement d’un important programme d’investissement nécessitant un suivi
particulier : calcul de rentabilité, choix d’investissement…
L’importance du travail des contrôleurs de gestion dans la détermination des
coûts et des marges (insuffisance des outils informatiques en place : diversité des
progiciels et absence d’un véritable outil de comptabilité analytique).

Tous ces facteurs ont eu pour effet la réorganisation du département du contrôle de


gestion, en vue de l’aligner sur la même voie que celle empruntée par le groupe
dans son développement. Cette réorganisation s’est basée essentiellement sur la
mise en place des programmes de formation, la création de nouveaux postes, le
développement de nouveaux outils informatiques répondant aux besoins du service.

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Partie 2 : Ma mission

I- RÉPONDRE À UNE RÉELLE DEMANDE DE L’ENTREPRISE

1) Pourquoi cette mission ?

Le Lben est l'appellation qu'on donne au Maghreb et au proche et Moyen-Orient au lait


fermenté.
Le Lben est originaire du Moyen-Orient. C'est un lait caillé consommé après égouttage
dans un tissu ou après concentration dans une jarre poreuse qui permet l'évaporation
d'une partie de l'eau. Dans les pays du Maghreb, on consomme beaucoup de lait caillé.
En lançant ce nouveau produit sur le marché, La Centrale Laitière avait besoin de se
rendre à l’évidence quant à la rentabilité de ce produit. Utilisant dans le passé pour ses
autres produits la méthode des coûts complets qui est une méthode lourde , complexe
et arbitraire, la direction comptable et financière a décidé d’innover ses méthodes de
calcul de coûts et procéder à l’utilisation de la méthode de l’activity based costing pour
ses différentes gammes de produits.
Ainsi, la direction comptable et financière a décidé de me confier une mission
spécifique : préparer le calcul du coût de revient du produit Lben par la méthode
ABC.

2) Quelle réelle demande de la part de l’entreprise ?

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Pour mieux représenter les coûts, les marges et la performance, il faut savoir comment
sont consommées les ressources. Pour comprendre comment les ressources sont
consommées, il faut savoir quelles activités sont réalisées
L’objectif de la Centrale Laitière sur le produit Lben était donc de réduire les
ressources et le temps consommé par les différentes taches. Pour cela, elle a décidé de
mettre à jour ses méthodes de calcul des coûts et ainsi d’avoir recours à la méthode de
l’activity based costing pour toute sa panoplie de produits. Ainsi c’est en arrivant au
sein de la Centrale Laitière que mon maitre de stage m’a proposé d’amorcer ce projet
en mettant en place le travail préalable au calcul du coût de revient unitaire du Lben.
Rapidement je me suis « replongée » dans mes cours de gestion pour m’imprégner de
cette méthode de calcul des coûts. La difficulté pour moi était donc de passer du
théorique au pratique .De plus, dans tous les exercices effectués en cours d’année, le
travail préalablement fait pour mettre en place la méthode nous était déjà donné.
.
3) En quoi consiste cette mission ?
Ma mission a consisté tout d’abord à identifier les différentes activités relatives à la
fabrication du produit Lben. Dans un second temps, il m’a fallu repérer les différentes
charges indirectes relatives au produit « Lben » et d’imputer ses charges indirectes aux
différentes activités en relation avec ce même produit. Ainsi au final il fallait que je
présente un tableau récapitulant toutes les activités relatives à la conception du produit
avec les charges correspondantes à ces centres d’imputation ainsi que les inducteurs de
coûts associés à chaque activité

4) une obligation de résultat : laquelle ?


J’étais tenue de présenter un tableau récapitulant les différents liens entre charges
indirectes, activités et les inducteurs de coûts relatifs aux différentes activités.

II-PRÉSENTATION DE LA MÉTHODE ABC

L’entreprise est un organisme vivant et comme tout organisme vivant, il est soumis à
de multiples agressions (concurrents, Etat, consommateurs…). Dans ce contexte
d’agression, la qualité première de l’entreprise est de développer sa résistance,
d’accroitre son aptitude à la survie et finalement se reproduire en se transformant
lorsque les conditions initiales ne sont plus assurées.
Aujourd’hui, la stratégie des entreprises a évolué en abandonnant tout ce qui était
essentiel (c’est à dire la dimension volume). Cette logique de taille et de volume est
remplacée par la notion d’innovation et de différenciation. Les entreprises qui
réussissent sont celles qui sont capables d’intégrer ces notions. L’élément de
valorisation d’une entreprise est son potentiel d’innovation. C’est dans ce contexte
que ressort la notion de performance liée aux outils de pilotage : comment peut-on
mesurer la performance opérationnelle d’une entreprise ? Une entreprise est
performante si elle réalise des profits ou si elle est rentable économiquement ? Une

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entreprise est elle performante si elle est meilleure que ses concurrents ou si ses
activités créent de la valeur ?
Une entreprise performante sera celle qui simultanément sera efficace et efficiente
c'est-à-dire si elle réalise les objectifs qu’elle s’est fixée et si elle gère au moindre coût
ses ressources (entre autre si elle utilise de manière efficace ses capacités de
production).

Les entreprises actuelles sont en perpétuelle évolution. Cette évolution est due aux
fluctuations économiques : la concurrence est de plus en plus vive, la communication
est rapide et accrue, l’espionnage industriel est de plus en plus présent. Ainsi les
entreprises sont confrontées à de nouvelles pressions économiques et se voient réduire
leur budget, augmenter les coûts directs et indirects... Tout cela oblige les entreprises à
repenser leur système de modélisation, leur système de comptabilité pour s’adapter au
changement .De plus, il est habituel de regarder plus particulièrement la nature des
coûts et non leur origine. Or c’est la compréhension de l’origine des coûts qui est
importante pour déceler les possibilités de réductions pour les entreprises. La méthode
ABC, Activity Based Costing, est une technique de calcul de coûts qui propose de tenir
compte de l’origine des dépenses et de repenser la représentation des sociétés à partir
de ce principe. En lançant son nouveau produit Le Lben, l’équipe de la Centrale
Laitière et plus particulièrement la direction financière et de contrôle de gestion m’a
chargée de mettre en place la base de la méthode ABC relative à ce nouveau produit. A
moi donc de repérer toutes les activités indirectes au nouveau produit (dans mon cas
activités industrielles), les charges indirectes relatives à ces activités et enfin les
inducteurs de coûts relatifs à ces différentes activités.

1) Critique de la méthode de calcul des coûts des centres d’analyse

La méthode des coûts complets permet de connaître le résultat dégagé par produit, et
ainsi de mesurer la rentabilité de chacun des produits fabriqués par l'entreprise. On
peut ainsi suivre l'évolution des coûts de revient et résultats par famille de produit, à
condition que le niveau d'activité demeure sensiblement constant.
La méthode des coûts complets est cependant lourde et complexe à mettre en œuvre.
Elle nécessite tout d’abord de sélectionner les charges incorporables issues de la
comptabilité générale, puis d'opérer une sélection entre les charges directes et
indirectes. Les clés de répartition choisies sont souvent arbitraires. Selon la clé choisie,
le coût de revient peut être considérablement modifié. Cette variation est d'autant plus
importante que le niveau des charges indirectes est élevé, ce qui correspond à une
tendance aujourd'hui dans les grandes entreprises.

Méthode des coûts complets

14
L'activity Based costing consiste à remplacer les imputations arbitraires (clés de
répartition), qui polluent le calcul des prix de revient...

2) Pourquoi la méthode ABC ?

La méthode ABC est une variante des coûts complets qui permet d’aller plus loin que
le simple calcul des coûts de revient. Les méthodes traditionnelles de calcul des coûts
ne présentent pas les rapports avec les facteurs clés de succès sur le marché et
l’analyse des causes de performance n’est pas prépondérante. De plus contrairement
aux autres méthodes dont le langage est celui du comptable et non des opérationnels,
qui se trouvent exclus de la compréhension de l’analyse de performance de leur métier,
la méthode ABC permet une meilleure politique de communication interne. Afin de
comprendre le raisonnement à adopter pour la mise en place de la méthode ABC il faut
connaître la signification des mots employés

Activité : il s’agit d’un ensemble de taches élémentaires réalisées par un individu ou


un groupe. Les taches sont homogènes en termes de performance et permettent de
fournir un produit ou un service à un client (externe ou interne). Ces taches sont
réalisées à partir d’un ensemble de ressources (matériels, heures de travail, jours
travaillés...)

Ressources  Tâches  Activités  Processus  Produit / Service

Pour mettre au point une gestion des coûts par l’activité il faut raisonner en amont :

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Quelle est la cause du coût et pas la conséquence ?

Consomment consomment
Ressources ç Activités ç Produit / Service

Les produits consomment des activités, les activités consomment des ressources. On
établit une succession de liens de causalité plutôt que de répartir des coûts sur des
produits à partir des clefs de répartitions imprécises et subjectives.

3) limite et difficultés de la méthode ABC

Si la méthode des coûts complets est connue pour sa simplicité, le point noir de la
méthode ABC réside dans la complexité du choix des activités et le choix des modèles.
Ainsi la mise en œuvre de cette méthode est couteuse en temps et en argent : il faut
analyser bon nombre de documents, interroger le personnel, et tester de multiples
modèles avant d’en retenir un.
L’ABC requiert une analyse précise de l’ensemble de la chaîne production-vente et
permet ainsi de manière aisée de calculer des coûts de processus (ensemble ou une
combinaison d’activités qui sont finalisées par un but global pour atteindre un résultat
et reliées par des relations client - fournisseur).
Il est bon de retenir également que ce modèle fonctionne même si l’organisation de
l’entreprise change et qu’il n’est pas obligatoirement applicable à toute l’entreprise, il
peut venir compléter une méthode de calcul des coûts traditionnelle.

III- LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE MON TRAVAIL : PASSER DU


CONTEXTE THÉORIQUE AU CONTEXTE PRATIQUE

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1) les obligations de moyens :

« L'obligation de moyens est une obligation en vertu de laquelle le débiteur doit


déployer ses meilleurs efforts pour atteindre l'objectif visé, elle a pour corolaire
l'obligation de résultat »

En transposant cette définition à ma mission propre une question claire se pose :

Quels sont les éléments qui m’ont permis d’aboutir à la mise en place de la méthode
ABC pour le produit utilisé ?

a) Cerner et décrire d’abord les différentes activités et dissocier entre


activités directes et indirectes

principe
Il conviendrait de mettre à plat un principe primordial qui a guidé mon
travail tout au long de ma mission : Une activité est directe au produit
lorsqu’elle est spécifique au produit lui-même. Une activité est indirecte au
produit lorsqu’elle elle est commune à plusieurs produits. Dans la même
logique, une charge est directe au produit quand elle est spécifique au produit
lui-même et une charge est indirecte au produit quand elle est commune à
plusieurs produits et donc doit être répartie entre ces derniers. Ainsi une
activité directe au produit ne comporte que des charges directes et une activité
indirecte au produit ne comporte que des charges indirectes.

Tout d’abord il était nécessaire pour moi de définir mon périmètre de travail. En effet il
m’était impossible de pouvoir rassembler toutes les activités relatives au produit et
contribuant donc à son coût de revient. Par exemple toute la préparation au lancement
du produit qui a nécessité la constitution d’une équipe marketing, commerciale,
recherche et développement, et qui constitue un coût non négligeable a été mise de
coté. Je me suis donc concentrée sur la partie industrielle (c’est-à-dire la conception du
produit en lui-même) constituant plus de 85 % du coût de revient du produit Lben.
Ainsi pour comprendre de manière précise les activités relatives à l’industriel, il
m’était indispensable de visiter l’usine d’El-Jadida (ou sont produits trois produits
distincts dont le Lben) afin de comprendre la chaine de fabrication. Accompagnée de
mon maitre de stage durant 2 semaines consécutives, j’ai effectué un travail sur le
terrain. Muni d’un stylo et d’un papier j’observais avec attention les différentes

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activités et transcrivais tout ce que je voyais. Il faillait que je pose toutes les questions
nécessaires aux responsables des différentes étapes du processus de production. Ainsi
il m’a fallu plusieurs jours afin de maitriser le processus de fabrication du produit
Lben et de pouvoir élaborer le tableau récapitulant toutes les activités avec leurs
descriptions. D’autre part il a fallu que je dissocie entre activités directes et activités
indirectes en appliquant le principe cité précédemment.

Deux phases du processus de production ressortaient clairement :

 Avant l’entrée en usine : phase de l’achat du lait (amont laitier) l’achat


du lait s’effectue auprès de cinq zones de collectes.

 Après l’entrée en usine : du lait qui est la matière première, on aboutit au


produit fini (avec toutes les activités attachées au processus du passage de la
matière première au produit fini). Ainsi, après l’entrée en usine trois phases
sont nécessaires :

- Le dépotage du lait : il s’agit de vider le lait présent dans les citernes dans
d’énormes cuves.

- Le process c'est-à-dire le traitement du lait. Suite à cette étape, un produit semi


fini est fabriqué.

- Le conditionnement : c’est tout ce qui est relatif à l’emballage du produit (voir


annexe 3) : sortie du produit fini. La machine « elopack » a été achetée
spécialement pour l’emballage du produit Lben.

Ainsi, j’ai pu observer, comprendre et transcrire toutes les phases de la production


d’une manière précise et par ordre chronologique : ces différentes phases
correspondent aux différentes activités (directes et indirectes) nécessaires a la
production du Lben et à la préparation du calcul du coût de revient du produit Lben.
Comme le but même de la méthode ABC est d’identifier les activités indirectes ainsi
que les charges indirectes qui leurs sont relatives, j’ai appliqué le principe
d’identification des activités directes et indirectes (cité précédemment) pour pouvoir
différencier ces différentes activités, à savoir :

- Ramassage du lait

Il existe 6 zones de collecte de lait. Pour le produit concerné 2 zones de collectes


seront sollicitées.
D’autre part, il existe deux réseaux de producteurs : les coopératives laitières et les
producteurs potentiels (producteurs possédant de grandes fermes avec des techniques
considérables)

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Comment est effectué ce ramassage ? 2 tournées de prélèvement sont effectuées
chaque jour : une le matin et une le soir. Le camion muni d’une citerne pouvant
contenir entre 22 000 L et 30 000L de lait sort de l’usine rempli de gasoil. 2 personnes
sont présentes dans le camion : le chauffeur et l’agréeur. Ce dernier est chargé de
contrôler la qualité du lait prélevé. Une fois tout le lait prélevé, le camion se redirige
vers l’usine avec sa citerne remplie.
J’ai nommé cette activité : « ramasser le lait »

 Cette étape est commune à plusieurs produits et donc indirecte au produit


Lben. Ainsi Toutes les charges constatées à ce niveau sont des charges indirectes
au Lben

- Analyser le lait reçu dans le laboratoire

Une fois que les citernes de lait arrivent au sein de l’usine, des échantillons sont
prélevés par les biologistes. Ces derniers vérifient l’acidité du lait, son taux de
protéine….Pour le Lben, le taux de protéine du lait doit être très spécifique. Le labo est
a l’intérieur de l’usine même. 3 équipes de dix personnes y travaillent constamment.
Le travail des biologistes est nécessaire quant à la qualité du lait et son gout.

 Cette activité est commune à plusieurs produits : c’est donc une acticité
indirecte au Lben et les charges qui y sont associées sont donc des charges
indirectes.

- Dépoter le lait

Dépoter le lait présent dans les citernes dans d’énormes cuves à l’aide de carneaux
spéciaux : j’ai donc décidé d’appeler cette activité : « dépoter le lait ».

 Cette activité est commune à plusieurs produits : c’est donc une acticité
indirecte au Lben et les charges qui y sont associées sont donc des charges
indirectes.

- Le Process

 Le refroidissement du lait : le lait arrive initialement avec une température


moyenne égale à 6° Celsius. On refroidit le lait jusqu’à 1° pour éviter sa
dégradation. J’ai appelé cette activité « refroidir le lait ».
 La pasteurisation du lait : on réchauffe le lait à 30 ° pour enlever tous les
microbes présents : j’ai nommé cette étape : « pasteuriser le lait ».
 La préparation du mix Lben : cette étape consiste en la fermentation du lait :
elle dure entre 10 et 12 heures. Seul le produit Lben nécessite la fermentation
et c’est la d’ou provient sa grande spécificité. Lorsque l’acidité du Lben atteint

19
les 72, on arrête la fermentation. J’ai donc nommé cette activité « fermenter le
lait ».Apres fermentation du lait, on aboutit au produit semi fini LBEN.
 L’écaillage du lait : cette étape consiste à mixer le lait après fermentation 
activité indirecte au produit Lben car cette machine sert à mixer plusieurs autres
produits : j’ai nommé cette machine : « écailler le lait ».

 Ce Process est commun à plusieurs produits. Les charges qui y sont associes
sont à répartir : ce sont donc des charges indirectes au produit Lben.
 Néanmoins la fermentation du lait est spécifique au Lben en lui-même. Ainsi
la fermentation du lait est une activité directe au produit Lben et donc les charges
qui en font parties sont directes au produit en question.

- Conditionnement du Lben:

Tout d’abord en réceptionnant les matières premières relatives à l’emballement (qui


sont d’ailleurs fournies par le même fournisseur que la machine qui emballe elle-même
le produit fini) on les stocke dans un grand hangar. Des petites voiturettes à monte
charges conduites par du personnel servent à transférer ces matières premières dans le
local de stockage : j’ai nommé cette activité : « stocker les matières premières ».
En phase finale, une machines automatique est chargée d’emballer le produit semi
fini

 Cette machine ne conditionne donc que le produit Lben. Elle lui est spécifique
et donc aucune charge n’est à répartir : toutes les charges relatives au
conditionnement sont donc des charges directes au produit Lben.

- Contrôler le produit fini

Le laboratoire est chargé de contrôler le produit fini pour valider sa mise en vente sur
le marché : si le gout et la composition du produit sont conformes on valide le produit
fabriqué c'est-à-dire qu’on l’autorise à être mis sur le marché. Si le produit n’est pas
conforme, on le bloque et on le détruit. Le labo ne contrôle pas uniquement le produit
Lben

 Activité indirecte au produit Lben donc charges indirectes au produit Lben.

- Stocker les produits finis :

C’est dans une grande chambre froide qu’on stocke les produits finis.

 Le Lben n’est pas le seul produit à être stocké dans cette chambre : les charges
qui lui sont relatives sont donc indirectes par rapport au produit Lben

- Charger le camion qui doit distribuer le produit Lben à travers tout le


Maroc :

20
 Ce camion n’est pas chargé que de produits Lben. D’autres produits y sont
chargés. Ainsi c’est une activité indirecte au produit Lben qui comporte donc des
charges indirectes au produit Lben

Ces différentes activités sont des activités que j’ai pu observer au sein de l’usine.
D’autres activités n’apparaissaient pas de manière évidente. En réfléchissant, il était
normal que seules ces 3 activités industrielles ne pouvaient résumer la conception du
Lben. Beaucoup d’autres activités consommaient des charges : En effet, il fallait :

- entretenir l’hygiène des locaux


- traiter l’eau
- gérer la consommation d’électricité.

Toutes ces activités sont communes à plusieurs produits et sont donc à


répartir : Elles constituent donc des activités indirectes au produit lben et font
donc l’objet de charges indirectes.

Ainsi j’ai effectué 2 tableaux différents : le premier reprend toutes les activités
directes au produit Lben et le second reprend toutes les activités indirectes à ce
produit et qui s’inscrit dans le cadre de la méthode ABC

Tableau des activités directes

Activités descriptions
Cette étape dure entre 10 et 12 h dans
Fermenter le lait d’énormes cuves chargées de la
fermentation. Le labo prélève
régulièrement des échantillons pour y
mesurer le PH. Lorsque l’acidité atteint
les 72 on arrête la fermentation.

Stocker les matières premières Il s’agit de stocker les emballages


servant à emballer le Lben dans un grand
local

Emballer les matières premières La machine « élopack »qui a nécessité


(conditionnement) un investissement pour la production du
nouveau produit Lben est destinée à

21
emballer le produit. cette machine doit
être entretenue régulièrement afin de
limiter sa dégradation dans le temps.

Tableau des activités indirectes

ACTIVITES DESCRIPTION
ramasser les matières premières : le lait 2 tournées de prélèvement sont
effectuées chaque jour : une le matin et
une le soir. Le camion muni d’une
citerne pouvant contenir entre 22 000 L
et 30 000L de lait sort de l’usine rempli
de gasoil. 2 personnes sont présentes
dans le camion : le chauffeur et
l’agréeur. Ce dernier est chargé de
contrôler la qualité du lait prélevé. Une
fois tout le lait prélevé, le camion se
redirige vers l’usine avec sa citerne
remplie
Des tuyaux reliés à des moteurs
Dépoter le lait électriques sont chargés de transférer le
lait dans des citernes
Cette étape de déroule en laboratoire et
Contrôler le lait consiste a contrôler la qualité du lait
acheté chez les différents fournisseurs.
C’est grâce à des refroidisseurs qu’est
Refroidir le lait effectuée cette opération
Cette étape consiste à réchauffer le lait à
pasteuriser le lait 30° afin d’y enlever les microbes
présents.
C’est tout simplement mixer le produit
Ecailler le lait après sa fermentation pour obtenir une
base liquide.
Cette étape se déroule en laboratoire et
Contrôler le produit fini consiste à faire valider le produit
fabriqué ou à le détruire.
Ce stockage s’effectue dans d’énormes
Stocker le produit fini chambres froides pour maintenir la
qualité du produit fini.
Il faut charger le camion qui va servir à
Charger le camion faire le tour du Maroc afin de livrer les
différents points de vente.
Entretenir l’hygiène Entretient des locaux, nettoyage de

22
l’usine, destruction des déchets,
nettoyage des vêtements de travail.
Consommer Traiter l’eau Outils et moyen de traitement de l’eau
Gérer la consommation d’électricité Outils et moyens de production de
l’électricité

b) identifier les charges indirectes et les imputer à chaque activité

La deuxième étape de mon travail a donc consisté à identifier les différentes


charges relatives aux différentes activités. Deux natures de charges ressortent : les
charges directes et les charges indirectes. Grace au travail préalablement fait et qui
a consisté à scinder entre les activités directes et indirectes, j’ai donc pu affecter les
charges directes aux activités directes et imputer les charges indirectes aux activités
indirectes en vue du principe précédemment cité. C’est donc la d’où ressort la
nécessité du travail préalablement élaboré.
L’identification de ces charges a nécessité le recours au système d’information
comptable de la centrale laitière comportant toutes les charges relatives à l’usine
d’El Jadida (qui fabrique trois produits différents).Seulement en comptabilité
générale, les charges sont enregistrées par nature et ne sont donc pas imputées à
chaque activité. Un travail de reclassement était donc nécessaire. J’ai tout d’abord
repris les activités directes (Ramassage du lait, fermentation, conditionnement)
classées précédemment auxquelles j’ai affecté directement les charges directes au
produit.
Dans un second temps, j’ai étudié mes activités indirectes (qui sont des centres
d’imputation) puis imputé à chaque activité indirecte les charges indirectes qui lui
sont relatives. L’affectation des charges directes relatives aux activités directes au
produit Lben est une étape ne constituant pas un pilier de la méthode ABC puisque
ce sont des charges qu’on affecte directement au produit. Tout est dans
l’identification des charges indirectes qu’on impute aux activités indirectes.
En allant à l’usine d’El Jadida, j’ai pu imaginer ces différentes charges indirectes
avant de ne pouvoir les lire sur le système d’information comptable.
L’identification de certaines de ces charges étaient évidentes tel que
l’amortissement des machines, leur entretien ou les charges du personnel relatives à
leur entretien. Néanmoins, d’autres charges étaient moins faciles à identifier
comme la consommation des pièces de rechange par exemple que j’ai donc pu
découvrir en me penchant sur le système. J’ai donc étudié chaque activité en
essayant de sous tirer les charges pouvant en découler.

Dans un premier temps, j’ai cerné toutes les charges directes affectées aux activités
directes récapitulées dans le tableau suivant :

ACTIVITES DIRECTES CHARGES DIRECTES

23
Stocker les matières premières (l’emballage du - petites voitures munies de monte charges
produit Lben) - entretient de ces voitures
- amortissement de ces voitures
- locaux
- amortissement des locaux
- entretient des locaux
- frais de personnels charges de conduire les
montes charges
Fermenter le lait - Frais de personnel chargé du contrôle de la
fermentation du lait
- Amortissement du matériel relatif à la
fermentation
- consommation de pièces de rechange de la
machine
- énergie consommée

- Frais de personnels chargés du conditionnement


Emballer le produit semi fini du Lben
(conditionnement) - Amortissement de la machine relative au
conditionnement du Lben
- consommation pièces de rechange
- énergie consommée

Dans un second temps j’ai cerné toutes les charges indirectes relatives aux activités
indirectes au produit Lben récapitulées dans le tableau suivant :

ACTIVITES INDIRECTES CHARGES INDIRECTES


ramasser les matières premières : le lait - location des camions chargés du ramassage
- gasoil
- charges du personnel relatif au ramassage du lait
(chauffeur et agréeur)
- entretien des camions
- Matériel lié au contrôle de la qualité du lait
prélevé
Dépoter le lait - frais de personnels chargés de la réception du lait
et donc de son transferts vers les citernes
- Amortissement du matériel relatif au transfert du
lait
- consommation de pièces de rechanges de la
machine
- énergie consommée

24
- Frais de personnel chargé du contrôle du lait
Contrôler le lait - matériel laboratoire
- locaux laboratoires
- amortissement locaux laboratoire

- Frais de personnel chargés du refroidissement du


Refroidir le lait lait
- Amortissement du matériel relatif au
refroidissement du lait
-consommation pièces de rechange
- énergie consommée
- Frais de personnel chargés de la pasteurisation
pasteuriser le lait du lait
- Amortissement du matériel relatif a la
pasteurisation du lait
-consommation pièces de rechange
- énergie consommée

- Frais de personnel chargés de l’écaillement du


Ecailler le lait lait
- Amortissement du matériel relatif à l’écaillement
du lait
-consommation pièces de rechange
- énergie consommée

- Frais de personnel chargé du contrôle du produit


Contrôler le produit fini fini
- matériel laboratoire
- locaux laboratoires
- amortissement locaux laboratoire

- camion
Charger le camion - entretient du camion
- charges de personnels

- frais de personnelle hygiène


Entretenir l’hygiène et les locaux - consommation produits hygiène
- amortissement des équipements industriels relatif
à l’hygiène
- consommation des pièces de rechange
- amortissement des locaux

25
Consommer l’eau - consommation de l’eau
- amortissement des équipements relatifs à la
production de l’eau
- consommation des pièces de rechange
Gérer la consommation d’électricité - consommation de l’électricité
- amortissement des équipements industriels
- consommation des pièces de rechange

Ainsi en imputant ces charges indirectes au produit concerné, une grande partie du
travail a été faite.

c) Choisir des inducteurs de coûts pertinents

C’était la dernière étape de mon travail. Il s’agissait de trouver des inducteurs de coûts
pertinents aux activités. C’est l’étape de travail la plus complexe .Ainsi, en m’inspirant
des exercices faits en cours, j’ai essayé de trouver de bons inducteurs.

Un inducteur de coût est une unité de mesure de l’activité et d’imputation des charges
indirectes à cette même activité.

Quel est l’intérêt des inducteurs de coûts ?

Les activités indirectes sont communes à trois produits dans cette situation. Elles
consomment donc des charges communes aux trois produits fabriqués à l’usine d’El
Jadida. Mais quelle est la part de charges indirectes consommée par chaque produit ?
C’est la d’ou ressort le grand intérêt des inducteurs de coûts : quel est le facteur
commun aux trois produits qui va déclencher le coût de l’activité ? Comment va-t-on
repartir les charges indirectes des activités aux produits ?

J’ai donc cherché dans un premier temps les inducteurs de coût de chaque activité :

Activités inducteurs
ramasser les matières premières : le lait Quel est le facteur qui va déclencher le
coût de l’activité ? j’ai pensé au litre de
lait ramassé
Dépoter le lait quel est le facteur qui va déclencher
l’amortissement des machines, les frais de
personnels, la consommation des pièces

26
de rechanges ? J’ai ainsi pensé au litre de
lait consommé. En effet plus il ya de lait
consommé ou plutôt utilisé, plus les
machines vont êtres sollicitées, plus elles
vont s’user et donc s’amortir, plus il y
aura de main d’œuvre…ainsi c’est la
quantité de litre consommée qui va
déterminer combien de charges indirectes
a consommé chaque produit et donc
combien de charges indirectes a
consommé le produit Lben ?

Contrôler le lait Même raisonnement donc : Litre de lait


consommé

Refroidir le lait Même raisonnement donc : Litre de lait


consommé

pasteuriser le lait Même raisonnement donc : Litre de lait


consommé

Ecailler le lait Même raisonnement donc : Litre de lait


consommé
j’ai choisi le nombre de produits finis
Contrôler le produit fini fabriqués. En effet plus il y aura de
produits finis fabriqués et plus les charges
consommées seront grandes.

Charger le camion Plus il y aura de produits finis fabriqués


plus les camions seront sollicités j’ai donc
choisi le nombre de produits finis
fabriqués

Entretenir l’hygiène et les locaux superficie des locaux


Consommer l’eau litre d’eau consommé.
Gérer la consommation d’électricité Kilo water d’électricité consommé.

Dans un second temps, il a fallu rassembler les activités en processus.


Un processus est un centre de regroupement qui rassemble un ensemble d’activités
concourantes à un but commun. Un processus rassemble donc des activités ayant un

27
même inducteur de coût. Ainsi ayant relevé six inducteurs de coûts différentes, je peux
en conclure qu’il existe six processus distincts :

PROCESSUS 1 : c’est le processus de ramassage du lait

PROCESSUS 2 : Il s’agit du processus de réception et de contrôle qui rassemble


de dépotage du lait et son contrôle.

PROCESSUS 3 : Puis le processus de production qui rassemble le


refroidissement du lait, sa pasteurisation, son écaillement

PROCESSUS 4 : Ensuite vient le processus de sortie du produit fini qui


rassemble le contrôle du produit fini, le stockage du Lben ainsi que le chargement du
camion.

PROCESSUS 5 : processus de l’entretient de l’hygiène

PROCESSUS 6 : processus de consommation de l’eau

PROCESSUS 7 : processus de gestion de la consommation d’électricité.


J’ai ainsi récapitulé ces processus avec les inducteurs correspondants dans le tableau
suivant :

ACTIVITES INDUCTEURS
PROCESSUS 1
Ramasser le lait Litre de lait ramassé
PROCESSUS 2
Dépoter le lait Litre de lait consommé
Contrôler le lait
PROCESSUS 3
Refroidir le lait litre de lait consommé

pasteuriser le lait

Ecailler le la Contrôler le produit fini

PROCESSUS 4
Stocker le produit fini nombre de produits finis fabriqués

Contrôler le produit fini

Charger le camion

28
PROCESSUS 5

Entretenir l’hygiène et les locaux superficie des locaux


PROCESSUS 6
Consommer Traiter l’eau litre d’eau consommé.
PROCESSUS 7
Gérer la consommation d’électricité Kilo water d’électricité consommé.

Une fois ce travail effectué il faut imputer les charges des différentes activités
regroupées au coût du produit .Dans un second temps, il faut affecter les charges
directes au produit.
A cela s’ajoute les charges hors production (que je n’ai pas traité car elles ne rentraient
pas dans mon périmètre de travail) pour obtenir le coût de revient unitaire du produit
Lben.

2) une obligation de résultat : présenter un tableau définitif


Mon objectif n’a pas été de présenter un tableau final déterminant le coût de revient
unitaire du produit Lben .La mission qui m’a été confié était d’amorcer le travail
préalable quant au calcul du coût de revient unitaire du produit par la méthode ABC
que je récapitule dans le tableau suivant :

ACTIVITES DESCRIPTION CHARGES INDUCTEUR


INDIRECTES RELATIVES A S
L’ACTIVITE
PROCESSUS 1
Ramasser le lait 2 tournées de prélèvement - location des camions Litre de lait
sont effectuées chaque chargés du ramassage ramassé
jour : une le matin et une le - gasoil
soir. Le camion muni d’une - charges du personnel
citerne pouvant contenir relatif au ramassage du
entre 22 000 L et 30 000L lait (chauffeur et
de lait sort de l’usine rempli agréeur)
de gasoil. 2 personnes sont - entretien des camions
présentes dans le camion : - Matériel lié au
le chauffeur et l’agréeur. Ce contrôle de la qualité du
dernier est chargé de lait prélevé
contrôler la qualité du lait

29
prélevé. Une fois tout le lait
prélevé, le camion se
redirige vers l’usine avec sa
citerne remplie
PROCESSUS 2
Des tuyaux reliés à des - frais de personnels litre de lait
Dépoter le lait moteurs électriques sont chargés de la réception consommé
chargés de transférer le lait du lait et donc de son
dans des citernes transferts vers les
citernes
- Amortissement du
matériel relatif au
transfert du lait
- consommation de
pièces de rechanges de
la machine

Cette étape se déroule en - Frais de personnel litre de lait


Contrôler le lait laboratoire et consiste à chargé du contrôle du consommé
contrôler la qualité du lait lait
acheté chez les différents - matériel laboratoire
producteurs de lait. - locaux laboratoires
- amortissement locaux
laboratoire

PROCESSUS 3
C’est grâce à des - Frais de personnel litre de lait
Refroidir le lait refroidisseurs qu’est chargés du consommé
effectuée cette opération refroidissement du lait
- Amortissement du
matériel relatif au
refroidissement du lait
-consommation pièces
de rechange
- consommation
d’énergie

Cette étape consiste à - Frais de personnel litre de lait


pasteuriser le lait réchauffer le lait à 30° afin chargés de la consommé
d’y enlever les microbes pasteurisation du lait
présents. - Amortissement du
matériel relatif a la
pasteurisation du lait
-consommation pièces
de rechange
- consommation
d’énergie

30
- Frais de personnel litre de lait
Ecailler le lait chargés de l’écaillement consommé
C’est tout simplement du lait
mixer - Amortissement du
le produit après sa matériel relatif à
fermentation pour obtenir l’écaillement du lait
une base liquide. -consommation pièces
de rechange
- consommation
d’énergie

PROCESSUS 4
Cette étape se déroule en - Frais de personnel nombre de
Contrôler le laboratoire et consiste à chargé du contrôle du produits finis
produit fini faire valider le produit produit fini fabriqués
fabriqué ou à le détruire. - matériel laboratoire
- locaux laboratoires
- amortissement locaux
laboratoire
Ce stockage s’effectue dans - locaux nombre de
Stocker le produit d’énormes chambres froides - amortissement locaux. produits finis
fini pour maintenir la qualité du fabriqués
produit fini.
Il faut charger le camion qui - camion nombre de
Charger le camion va servir à faire le tour du - entretient du camion produits finis
Maroc afin de livrer les - charges de personnels fabriqués
différents points de vente.

PROCESSUS 5
Entretient des locaux, - frais de personnelle
Entretenir nettoyage de l’usine, hygiène superficie des
l’hygiène et les destruction des déchets, - consommation locaux
locaux nettoyage des vêtements de produits hygiène
travail. - amortissement des
équipements industriels
relatif à l’hygiène
- consommation des
pièces de rechange
- amortissement des
locaux
PROCESSUS 6
Consommer l’eau Outils et moyen de - consommation de Litre d’eau
traitement de l’eau l’eau consommé.
- amortissement des
équipements relatifs à la
production de l’eau
- consommation des
pièces de rechange

31
PROCESSUS 7
Gérer la Outils et moyens de - consommation de Kilo water
consommation production de l’électricité l’électricité d’électricité
d’électricité - amortissement des consommé
équipements industriels
- consommation des
pièces de rechange

3) les difficultés que j’ai rencontrées :

Les difficultés rencontrées étaient multiples : la première a été de cerner le processus


de production du produit Lben. De plus, Il fallait que je sois attentive, réceptive et
curieuse quant aux mécanismes de production, poser les questions aux bons moments
à des personnes qui n’étaient pas forcément disponibles.
La difficulté majeure a été de mettre en pratiques mes connaissances théoriques. En
effet, il y’a un décalage entre le travail tel qu’il est présenté dans la littérature et le
travail réel..D’ailleurs, mon maitre de stage, répétait souvent que les connaissances
théoriques ne servent que de support pour effectuer le travail qui nous ai prescrit.

CONCLUSION

Mon stage fût extrêmement riche en enseignements et en expériences fortes : je pense


avoir appris à cerner les règles qui régissent une entité de travail, tout en profitant de
cette expérience pour me forger un jugement sur les déterminants de la « culture
d’entreprise ». Plus particulièrement, il m’a permis de consolider l’enseignement
académique de l'IUT, d’acquérir un véritable savoir-faire pratique, et surtout de poser
les bases de ma vie professionnelle future. Il a en effet confirmé ma volonté de
m'orienter vers les métiers de contrôle de gestion et d'expertise comptable.
Il m’est possible de dire que mes efforts fournis dans le cadre de l'IUT et de mon stage
ont été payants sur le plan personnel comme sur le plan professionnel. Ils ont renforcé
ma volonté de réussir les concours messages car j’aspire aujourd’hui à un métier
d’expert comptable.

32
Sur le plan des ressources humaines, j'ai profité de la collaboration de mes nouveaux
collègues qui m'ont fait part de leurs connaissances et de leurs expériences .De plus,
grâce à ce stage, j'ai pris connaissance de certaines exigences du monde du travail à
savoir la ponctualité, la rigueur, le respect des délais, l’esprit d'initiative, l’écoûte... J'ai
également pris conscience du fait que le contrôle de gestion était un outil
indispensable aux entreprises. En effet, il permet de mettre en pratique le diagnostic de
la pertinence des objectifs, l’accompagnement de la mise en œuvre des plans d’action,
et l’organisation de systèmes de suivi des résultats réactifs et efficaces.

Je tiens aussi à préciser que finalement je suis assez fier de la mesure qui a pu être
faite de l’efficacité de mon travail. En effet, j’ai eu droit aux remerciements de mon
maître de stage à l'issue de ma mission. C’est toujours une satisfaction de savoir son
travail en un sens récompensé.

ANNEXES

ANNEXE 1 : RÉPARTITION DE LA COLLECTE


DU LAIT PAR ZONE :

33
ANNEXE 3 : L’EMBALLAGE DU PRODUIT
LBEN

34
Annexe 4 : BIBILIOGRAPHIE

http://www.vsm-management.com/methode_corps.htm#Pourquoi%20l'ABC?

http://www.fidecia.fr/actualites/reporting/Methode_ABC.doc

35
Wikipedia.

Rapport d’activité de la centrale laitier année 2006

HTTP://WWW.EAU-SIRMA.NET/RESUMES/CENTRALE.PDF

En lançant le Lben, nouveau produit sur le marché Marocain, la Centrale Laitière avait besoin d
rendre à l’évidence quant à sa rentabilité. Utilisant généralement pour ses autres produits la méth
des coûts complets qui est une méthode lourde, complexe et arbitraire, la direction comptable
financière a décidé d’innover ses méthodes de calcul de coûts, et d’utiliser la méthode ABC(’acti
based costing).

36
Fiche synoptique de EL
synthèse : Ma réalisation HAROUCH
MERIEM
2éme ANNE

Mon périmètre de travail

Mon périmètre de travail s'est limité au niveau industriel c'est à dire la fabrication du produit Lben. En effet,
production industrielle constitue plus de 85 % du coût de revient du produit. Je n'ai donc pas analysé les acti
annexes telles que le lancement du produit par exemple qui constitue lui aussi une charge pour le produ
question

L’objectif de ma mission.

Ma mission a consisté à mettre en place une préparation de calcul du coût de revient du Lben. Tout cela à l'aide
de la méthode ABC .J’avais une obligation de résultat: présenter un tableau récapitulant les différentes activités
industrielles relatives à la production industrielle du produit Lben avec les charges indirectes correspondantes
imputées à ces activités ainsi que les inducteurs de coûts associés a chaque activité

Les difficultés relatives aux différentes étapes de mon travail

La première difficulté a été de repérer le processus de production relatif au produit Lben et de le décrire d’une
manière claire et concise. La seconde complexité a été de dissocier les charges directes des charges indirectes.
Ensuite, il a fallu imputer les différentes charges indirectes aux activités indirectes ce qui était peu évident .Enfin
la dernière étape de mon travail était la plus complexe : il fallait déterminer des inducteurs de coûts pertinents aux
activités.

37
Une réalisation finale utile pour l’entreprise

Ce tableau récapitulatif constitue le travail préalable nécessaire au calcul du coût de revient du produit Lben p
méthode ABC. Bien entendu en mettant de coté les autres charges non relatives à l’industriel, le calcul du coû
revient du Lben ne pourra se baser uniquement sur mon tableau définitif. Néanmoins ce tableau sera un sup
non négligeable pour l’équipe du contrôle de gestion de la Centrale Laitière puisque ces différentes acti
industrielles constituent plus de 85 % du coût de revient du produit en question.

Ma Réalisation : préparation au calcul du coût de revient du produit


« Lben » par la méthode ABC

ACTIVITES DESCRIPTION CHARGES INDUCTEURS


INDIRECTES RELATIVES A
L’ACTIVITE
PROCESSUS 1
Ramasser le lait 2 tournées de prélèvement sont - location des camions Litre de lait
effectuées chaque jour : une le chargés du ramassage ramassé
matin et une le soir. Le camion - gasoil
muni d’une citerne pouvant - charges du personnel
contenir entre 22 000 L et 30 000L relatif au ramassage du lait
de lait sort de l’usine rempli de (chauffeur et agréeur)
gasoil. 2 personnes sont présentes - entretien des camions
dans le camion : le chauffeur et - Matériel lié au contrôle de
l’agréeur. Ce dernier est chargé de la qualité du lait prélevé
contrôler la qualité du lait prélevé.
Une fois tout le lait prélevé, le
camion se redirige vers l’usine
avec sa citerne remplie
PROCESSUS 2
Dépoter le lait Des tuyaux reliés à des moteurs - frais de personnels chargés litre de lait
électriques sont chargés de de la réception du lait et donc consommé
transférer le lait dans des citernes de son transferts vers les
citernes
- Amortissement du matériel
relatif au transfert du lait
- consommation de pièces de
rechanges de la machine

Cette étape se déroule en - Frais de personnel chargé litre de lait


Contrôler le lait laboratoire et consiste à contrôler du contrôle du lait consommé
la qualité du lait acheté chez les - matériel laboratoire
différents producteurs de lai - locaux laboratoires
- amortissement locaux
laboratoire

PROCESSUS 3

38
C’est grâce à des refroidisseurs - Frais de personnel chargés litre de lait
Refroidir le lait qu’est effectuée cette opération du refroidissement du lait consommé
- Amortissement du matériel
relatif au refroidissement du
lait
-consommation pièces de
rechange
- consommation d’énergie

Cette étape consiste à réchauffer le - Frais de personnel chargés litre de lait


pasteuriser le lait lait à 30° afin d’y enlever les de la pasteurisation du lait consommé
microbes présents. - Amortissement du matériel
relatif a la pasteurisation du
lait
-consommation pièces de
rechange
- consommation d’énergie

C’est tout simplement mixer le - Frais de personnel chargés litre de lait


Ecailler le lait produit après sa fermentation pour de l’écaillement du lait consommé
obtenir une base liquide. - Amortissement du matériel
relatif à l’écaillement du lait
-consommation pièces de
rechange
- consommation d’énergie

PROCESSUS 4
Cette étape se déroule en - Frais de personnel chargé nombre de
Contrôler le laboratoire et consiste à faire du contrôle du produit fini produits finis
produit fini valider le produit fabriqué ou à le - matériel laboratoire fabriqués
détruire. - locaux laboratoires
- amortissement locaux
laboratoire

Ce stockage s’effectue dans - locaux nombre de


Stocker le produit d’énormes chambres froides pour - amortissement locaux. produits finis
fini maintenir la qualité du produit fini. fabriqués
Il faut charger le camion qui va - camion nombre de
Charger le servir à faire le tour du Maroc afin - entretient du camion produits finis
camion de livrer les différents points de - charges de personnels fabriqués
vente.

PROCESSUS 5
Entretient des locaux, nettoyage de - frais de personnelle hygiène
Entretenir l’usine, destruction des déchets, - consommation produits superficie des
l’hygiène et les nettoyage des vêtements de travail. hygiène locaux
locaux - amortissement des
équipements industriels
relatif à l’hygiène
- consommation des pièces
de rechange
- amortissement des locaux
PROCESSUS 6

39
Consommer l’eau Outils et moyen de traitement de - consommation de l’eau Litre d’eau
l’eau - amortissement des consommé.
équipements relatifs à la
production de l’eau
- consommation des pièces
de rechange

PROCESSUS 7
Gérer la Outils et moyens de production de - consommation de Kilo water
consommation l’électricité l’électricité d’électricité
d’électricité - amortissement des consommé
équipements industriels
- consommation des pièces
de rechange

40
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42

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