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Attentat de la rue
Saint-Nicaise
tentative d'assassinat envers Napoléon
Bonaparte en 1800
Attentat de la rue Nicaise

Rue Nicaise, 3 Nivose an 9 de la Répque fse. Gravure d’époque à l'aquatinte représentant l'attentat contre le
Premier consul.

Localisation Rue Nicaise, Paris


Cible Napoléon Bonaparte
Coordonnées 48° 51′ 41″ nord, 2° 20′ 02″ est
Date 24 décembre 1800
20 h (UTC+1)
Type Véhicule piégé
Armes poudre à canon, clous, balles, carabine
Morts 22
Blessés 100
Participants Joseph Picot de Limoëlan
Pierre Robinault de Saint-Régeant
Édouard de La Haye-Saint-Hilaire
André Joyaut d’Assas
François-Joseph Carbon.
Organisations Chouans
Mouvance Royaliste
Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : Paris)


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L'attentat de la rue Nicaise, également connu sous le nom de « conspiration de la machine infernale »,
est un attentat, qui a eu lieu le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), à 20 h, dû à une conjuration royaliste,
visant à assassiner Napoléon Bonaparte, Premier consul depuis le coup d'État du 18 Brumaire, à Paris le
9 novembre 1799.
Ce projet, raté, survient peu après la conspiration des poignards du 18 vendémiaire an IX
(10 octobre 1800) et représente l'un des nombreux complots royalistes de l'époque.

Éponymie

Le nom de « conspiration de la machine infernale » fait référence à la révolte contre le gouvernement


espagnol dans les Pays-Bas espagnols au XVIe siècle. En 1585, durant le siège d’Anvers par les Espagnols,
un ingénieur italien au service de l'Espagne fabrique un engin explosif composé d’un tonneau lié avec des
cercles de fer et rempli de poudre à canon, de matériaux inflammables, de clous de toutes les grosseurs,
de balles de tous les calibres, allumé par une carabine à canon scié déclenchée à distance par une ficelle,
qu’il qualifie de « machine infernale ».

Les conspirateurs

Portrait anonyme de Georges Cadoudal réalisé peu avant sa mort, 1804, Musée de la Chouannerie, Plouharnel.

Devant les succès extérieurs de Bonaparte contre la Deuxième Coalition et l’affaiblissement de la cause
royaliste dans les campagnes de l’Ouest, lassées de la guerre et satisfaites des mesures de conciliation
du nouveau régime, qui a amnistié les rebelles qui déposent les armes, tout en organisant des colonnes
mobiles qui mettent à mal la tactique de guérilla de la Chouannerie, les agents royalistes en France
décident de déstabiliser le gouvernement en frappant à la tête. La tentative d’assassinat contre Bonaparte
est planifiée par des Chouans bretons royalistes.

Dans l’Ouest, les différents chefs chouans et vendéens ont déposé les armes entre décembre 1799 et
février 1800. Cependant, dans le Morbihan, Georges Cadoudal, général de l'armée catholique et royale de
Bretagne a refusé toutes les propositions du Premier consul, y compris un grade de général de brigade
dans l’armée républicaine, et continue de maintenir ses troupes sous les armes. En contact avec les
Britanniques, il espère provoquer un débarquement en Bretagne afin de relancer la Chouannerie. Si
aucune action d’envergure n’est menée, des violences et des exécutions sommaires continuent d’être
commises par les deux camps. Joseph Fouché, ministre de la Police, tente alors de faire assassiner
Georges Cadoudal. Dans les premiers jours de décembre, deux de ses agents, Gabriel-Antoine de
Becdelièvre et Louis Lainé, sont capturés par les Chouans près de Sarzeau. Ils sont fouillés et du poison
est découvert sur eux, Cadoudal les fait alors fusiller[1].
:
Le général chouan agit également de son côté et envoie plusieurs de ses officiers à Paris afin de trouver
un moyen de se « défaire » de Bonaparte. Joseph Picot de Limoëlan, colonel ayant exercé divers
commandements en Ille-et-Vilaine, Pierre Robinault de Saint-Régeant[2], colonel de la Légion de La
Trinité-Porhoët, Édouard de La Haye-Saint-Hilaire et André Joyaut d’Assas sont chargés d’enlever ou de
tuer le Premier consul[3].

À son tour, le groupe enrôle un « vieux » Chouan du nom de François-Joseph Carbon, « un homme trapu
avec une barbe blonde et une cicatrice au sourcil », qui a combattu dans le Maine sous le commandement
de Louis de Bourmont.

Le 19 juin 1800, Georges Cadoudal prévient le gouvernement britannique, de l’organisation d’un « coup
essentiel » à Paris :

« Le Premier Consul y arrive au premier jour. Il est de la plus haute importance de
s’emparer le plus promptement possible de ce personnage. J’envoie à Paris pour savoir
dans quelle position sont ceux qui sont chargés de cette opération. J’ai une soixantaine
d’hommes de coups de mains que je leur propose[4]. »

Le déroulement

Le complot

Le trajet du carrosse.

Le 26 frimaire an IX (17 décembre 1800), les Chouans Carbon, Limoëlan et Saint-Régeant achètent une
charrette et un cheval à un négociant en grains parisien nommé Lambel. Carbon se présente comme un
colporteur ayant acheté une provision de sucre brun qu’il doit transporter à Laval, afin de l’échanger
contre du tissu ; pour y parvenir, il a besoin de la charrette et de la jument de Lambel. Lambel lui vend
l’une et l’autre pour 200 francs. Carbon et ses compagnons les conduisent 19 rue de Paradis, près de
Saint-Lazare, où ils ont loué un logement. Là, ils passent cinq jours à fixer un grand tonneau de vin à la
charrette avec dix gros cercles en fer. L’idée est de remplir le tonneau de poudre, afin de le transformer en
machine infernale et de le faire éclater sur le passage de Bonaparte, quand il se rend à l’Opéra.
:
Le 1er nivôse (22 décembre 1800), Saint-Régeant se rend sur la place du Carrousel à la recherche d’un
emplacement pour la machine infernale. Il choisit un point dans la rue Nicaise, au nord du Palais des
Tuileries, près de la rue Saint-Honoré, où Bonaparte a fait tirer au canon sur les rebelles royalistes lors de
l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV, plus ou moins en face de l’actuelle place du Théâtre-
Français. La rue de la Loi, qui mène à l'Opéra, en est presque la continuation. Saint-Régeant considère
que l’endroit est idéal : après avoir positionné la charrette avec le tonneau rue Saint-Nicaise, l’un d’eux se
posterait avant l'hôtel de Longueville, d’où il pourrait apercevoir le carrosse de Bonaparte, quand il
sortirait des Tuileries, et faire le signal convenu à ses complices, qui n’auraient plus qu’à allumer la
mèche[5]:186.

L'attentat

Le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), en fin d’après-midi, Carbon, celui qui a réalisé la « machine
infernale », harnache la jument à la charrette et la conduit, avec Limoëlan, porte Saint-Denis, dans la
banlieue nord de Paris. Dans un immeuble abandonné, les deux hommes chargent la poudre dans le
tonneau, puis ils se rendent avec leur chargement rue Saint-Nicaise, au nord des Tuileries. Limoëlan
traverse la place du Carrousel et rejoint son poste, d’où il pourra lancer à ses compagnons le signal
convenu pour la mise à feu. Saint-Régeant aperçoit une fillette de quatorze ans du nom de Marianne
Peusol, dont la mère est marchande de quatre saisons près de la rue du Bac. Il donne à l’enfant douze
sous pour tenir la jument quelques minutes.

À 19 h, inconscient du danger qui le menace, certain que sa police a neutralisé tous les complots contre
sa personne, Bonaparte, détendu mais fatigué, se laisse convaincre par Joséphine à contrecœur, de se
rendre à l’Opéra pour assister à la première représentation en France de l’oratorio Die Schöpfung (La
Création) de Joseph Haydn. Le carrosse de Bonaparte est précédé par une escorte de cavaliers de la
Garde consulaire. Le ministre de la Guerre Berthier, le général Lannes et Lauriston, aide-de-camp de
Bonaparte, accompagnent le Premier consul. Se fondant sur leurs Mémoires, un psychologue français du
XIXe siècle, Garnier, pense que, sur la route, Bonaparte, épuisé, s’est endormi. Un second carrosse
emmène son épouse, sa belle-fille et sa sœur Caroline.

À propos de ce sommeil, Bonaparte aurait dit avoir fait un cauchemar, revivant la bataille du fleuve
Tagliamento face aux Autrichiens, le 16 mars 1797. Pendant ce temps, le carrosse de Bonaparte, conduit
par son chauffeur, César, légèrement alcoolisé, passe la rue Saint-Nicaise et entre dans la rue Saint-
Honoré. Limoëlan, posté sur la place du Carrousel, panique et oublie de lancer le signal à Saint-Régeant,
dans la rue Saint-Nicaise, qui perd ainsi une ou deux précieuses minutes. Quand le chef des grenadiers de
la Garde de Bonaparte passe devant lui, Saint-Régeant allume la mèche et s’enfuit.

Une épouvantable explosion de poudre enflammée, mêlée de mitraille, ébranle tout le quartier[6],
pulvérisant la petite Peusol et la jument. Au total, l’attentat fait 22 morts, 28 personnes grièvement
blessées, 8 tuées sur le coup et une centaine de blessés, 46 maisons de la rue Saint-Nicaise sont
détruites ou rendues inhabitables[6].

L’enquête et la répression

La répression du camp jacobin



:
 

Napoléon Bonaparte, huile sur toile d'Antoine-Jean Gros, vers 1802.

L'enquête s'oriente dans un premier temps en direction des milieux des Jacobins « exclusifs », qui ont
conservé une grande influence dans le faubourg Saint-Antoine. Les 16 (7) et 17 brumaire an IX
(8 novembre 1800), la police parisienne a arrêté des conspirateurs jacobins, notamment Metge, un
agitateur, et Chevalier, un chimiste.

Metge a publié un pamphlet intitulé Le Turc et le militaire français, dans lequel il compare Bonaparte au
dictateur romain Jules César, assassiné par Marcus Brutus, et appelle à « la naissance de milliers de
Brutus pour poignarder le tyran Bonaparte ». De son côté, Chevalier a expérimenté des explosifs dans un
hangar, et on le soupçonne d'avoir fabriqué la bombe qui devait tuer Bonaparte. Cependant, la « machine
infernale » qui a explosé un mois après dans la rue Saint-Nicaise n'est pas l'œuvre de Chevalier[5]:185.

Miraculeusement rescapé, Bonaparte est lui-même convaincu, semble-t-il, que c'est dans le milieu
jacobin, où l'on conteste le pouvoir personnel, qu'il faut chercher les auteurs de l'attentat. Le Premier
consul ne décolère pas contre le ministre de la Police Joseph Fouché, qu'il soupçonne de vouloir protéger
ses anciens amis jacobins. Mis sur la sellette, Fouché tient les Chouans pour responsables et poursuit les
investigations dans cette direction[7],[8].

Furieux, Bonaparte affirme devant le conseil municipal :

« J'ai été touché des preuves d’affection que le peuple de Paris m'a données dans cette
circonstance. Je les mérite, parce que l'unique but de mes pensées, de mes actions, est
d'accroître la prospérité et la gloire de la France. Tant que cette troupe de brigands s'est
attaquée directement à moi, j'ai pu laisser aux lois le soin de les punir ; mais puisqu'ils
viennent, par un crime sans exemple dans l'histoire, de mettre en danger une partie de la
population de la capitale, la punition sera aussi prompte que terrible. Assurez en mon
nom le peuple de Paris que cette poignée de scélérats, dont les crimes ont déshonoré,
dont les crimes ont failli déshonorer la liberté, sera bientôt réduite à l’impuissance de
nuire. »

Bonaparte veut purger la France de l'opposition jacobine. Même après que la police de Fouché eut
appréhendé les véritables coupables, il refusera de les gracier, insistant pour qu'ils soient tout de même
:
déportés.

La répression frappe le camp jacobin, touchant jusqu'à la veuve de Marat. Une liste de 133 proscrits est
établie. Quand la police de Fouché arrête Saint-Régeant et Carbon et établit que le complot de nivôse est
l'œuvre des Chouans, il est trop tard. Le pardon est refusé car la proscription des Jacobins est un moyen
de décapiter l'opposition de gauche. Par précaution, ils ne sont pas condamnés pour leur participation
supposée dans l'affaire de la rue Saint-Nicaise, mais au nom du salut public. Toutefois, la mesure suscite
l'opposition du Tribunat, qui y est farouchement hostile, et du Corps législatif, qui se montre peu
enthousiaste.

Article détaillé : Liste des Jacobins proscrits le 5 janvier 1801.

Talleyrand.

Talleyrand suggère alors de faire voter la mesure par le Sénat conservateur, assemblée plus docile dont
les délibérations ont l'avantage d'avoir lieu à huis clos[9]:128.

Le 14 nivôse an IX (4 janvier 1801), le Premier consul Bonaparte et ses deux collègues Cambacérès et
Lebrun exilent 130 Jacobins. Le décret consulaire explique : « 130 citoyens dont les noms sont indiqués,
suspects de porter une responsabilité partielle dans la tentative terroriste du 3 nivôse, l'explosion de la
machine infernale, seront placés sous surveillance spéciale à l'extérieur du territoire européen de la
République ». Le 15 nivôse (5 janvier 1801), le Sénat, docile, ratifie ce décret en votant un sénatus-
consulte qui certifie que l'action des Consuls « a préservé la constitution ». Les 130 infortunés sont
condamnés à la déportation sans procès ni pouvoir faire appel. Compris dans la liste des proscrits,
Barthélémy Aréna et René-Pierre Choudieu parviennent à s'échapper.

71 militants révolutionnaires partent de Paris le 22 (12 janvier 1801) et le 26 nivôse (16 janvier 1801) en
direction de Nantes. Sur les 39 hommes du premier convoi, un est gracié in extremis. Les 38 autres sont
déportés vers les Seychelles à bord de la corvette La Flèche dans les premiers jours de pluviôse an IX (fin
janvier 1801) ; les 32 hommes du second convoi montent à bord de la frégate La Chiffonne le . Parmi ces
hommes, on compte Mathurin Bouin[10], Fournier l’Américain ou Jean-Antoine Rossignol. Ils arrivent le ,
après 89 jours de traversée[11],[12].

Les soixante autres sont emprisonnés aux îles de Ré et d'Oléron et au fort de Joux, comme Félix
Lepeletier, Charles de Hesse ou Michel-Louis Talot. À Oléron, ils retrouvent notamment les déportés
:
babouvistes de l'an V (Blondeau, Buonarroti, Cazin, Germain, Moroy), transférés de Cherbourg en l'an
VIII[13]. Parmi eux, une quarantaine de Jacobins, comprenant 4 condamnés de la conjuration des Égaux,
sont déportés en Guyane, notamment le général Argoud, Hugues Destrem, Étienne Michel et Jean-Louis-
Marie Villain d'Aubigny. Embarqués à bord de La Cybèle à Rochefort le 11 ventôse an XII (2 mars 1804), ils
arrivent à Cayenne le 20 germinal an XII (10 avril 1804)[11].

À partir de là, la puissance de Bonaparte tolère de moins en moins de limites. Deux jours après, le 17
nivôse, il nomme André-François Miot, le futur comte de Melito, administrateur général des deux
départements corses, le Golo et le Liamone, où les sentiments anti-bonapartistes sont très forts et où
Bonaparte a suspendu la constitution[14].

La découverte du complot royaliste


Joseph Fouché.

En étroite collaboration avec Fouché, Dubois, le préfet de police, fait rassembler par ses hommes les
restes de la jument et de la charrette sur la scène de l’explosion. À partir de ces éléments, la police
interroge tous les vendeurs de chevaux de la capitale. L’un d’eux donne la description de l’homme qui a
acheté sa jument. Le 18 nivôse an IX (8 janvier 1801), quinze jours après l’explosion qui a manqué de tuer
Bonaparte dans la rue Saint-Nicaise, Carbon, l’homme qui a fabriqué la bombe, est identifié par Lambel –
l’homme qui lui a vendu (ou loué) la charrette – aussi bien que par le forgeron qui a changé un fer à un
sabot de la jument. Fouché – qui a toujours été convaincu de l’innocence des Jacobins – apporte à
Bonaparte la preuve indubitable que les conspirateurs sont des royalistes chouans, et non les Jacobins
« exclusifs ». De même, Fouché montre à Bonaparte les éléments qui prouvent que la bombe fabriquée
par Chevalier, qui avait été accusé par la police de Dubois d’être l’auteur de la « machine infernale »,
diffère de la bombe qui a explosé dans la rue Nicaise.

Le ministre de la Police, qui a comploté avec Talleyrand et Dominique Clément de Ris pour remplacer
Bonaparte, apparaît désireux de prouver sa loyauté au Premier consul. Sa position est d’autant plus
délicate que ses liens personnels avec le parti d’extrême gauche sont connus[15]. Fouché veut prouver
que ce sont les royalistes chouans, et non les Républicains « exclusifs », comme Bonaparte le pense, qui
ont tenté de l’assassiner. Mais le Premier consul refuse d’écouter son ministre, déterminé qu’il est à se
débarrasser des Jacobins. Le 19 nivôse, les quatre « conspirateurs des poignards » – le sculpteur
Giuseppe Ceracchi, Joseph Antoine Aréna, le peintre François Topino-Lebrun et Dominique Demerville –
sont déclarés coupables d’avoir comploté pour assassiner le Premier consul et condamnés à mort. Avec
:
l’énergie du désespoir, ils protestent de leur innocence, affirmant que leurs confessions leur ont été
arrachées sous la torture, mais personne ne les écoute. Bonaparte, qui a lui-même été un fervent Jacobin,
considère ses anciens alliés comme ses seuls adversaires, refusant d’admettre que les royalistes, qu’il
tente de rallier à lui par une politique de conciliation, veuillent l’assassiner. L’admettre reviendrait à
remettre en cause sa politique. Au contraire, l’hypothèse jacobine va dans le sens du régime, qui avait
déjà justifié le coup d'État du 18 Brumaire sur la crainte d’une supposée conspiration
jacobine[5]:189,[9]:128,[16].

Bonaparte fait la sourde oreille, déterminé qu'il est d'en finir avec ses opposants :

« C'était un bon prétexte pour annihiler les derniers restes des factions violentes, mais
une « purge » comme celles de Robespierre quand il envoya les « exagérés » à la
guillotine, de la Convention quand elle condamna les complices du 1er prairial, du
Directoire quand elle abattit Babeuf. Au fond, c'était la destruction progressive des
Républicains actifs qui avait rendu possible le retour à l’ordre ; et là aussi Bonaparte
continuait plutôt qu’il n’innovait. Quand leur petit nombre aurait disparu, nulle contre-
attaque des Jacobins extrémistes ne serait plus à craindre. Il y aurait des complots
royalistes, des complots militaires, des complots à l’intérieur du palais. Il n’y aurait plus
aucune conspiration républicaine[9]:128. »

Le 21 nivôse an IX (11 janvier 1801), l'infortuné chimiste Chevalier, qui n’a pas fabriqué la « machine
infernale », est exécuté sur ordre du Premier consul. Le 28 nivôse, le véritable auteur de la bombe,
Carbon, est arrêté. Sous la torture, il donne les noms de ses complices, Limoëlan et Saint-Régeant. Le 30
nivôse, quatre semaines après l’attentat, Bonaparte fait exécuter le pamphlétaire « exclusif » Metge et
deux de ses amis, bien qu’il n’y ait aucune preuve que n’importe lequel d’entre eux ait été impliqué dans
un complot contre lui.

Le 1er pluviôse an IX (21 janvier 1801), Bonaparte nomme le scientifique Jean-Antoine Chaptal au poste de
ministre de l'Intérieur. Le 25 janvier, Saint-Régeant est arrêté par la police. Jugés du 30 mars au 3 avril,
Saint-Régeant et Carbon sont condamnés à mort, les autres prévenus, qui avaient croisé leur route par
hasard, ou n’avaient pas joué un rôle criminel, étant condamnés à de courtes peines de prison. Saint-
Régeant et Carbon sont exécutés le 30 germinal en place de Grève, à Paris, là même où le « régicide »
Damiens avait été exécuté en 1757. En revanche, Limoëlan parvient à s’échapper et passe aux États-Unis.
Il a exprimé un sentiment de culpabilité au sujet de la mort de la jeune Peusol, qui tenait la bride de la
jument. Limoëlan est ordonné prêtre en 1812 et meurt en 1826[17].

Répercussions

Conséquence de l’événement, le Premier consul retire le ministère de la Police à Fouché, qui a osé le
contredire. La purge s’étend à l’architecte Leconte, qui est renvoyé pour un mot d’esprit sur la fragilité du
régime.

De même, le 10 pluviôse an IX (30 janvier 1801), les quatre « conspirateurs des poignards » – Ceracchi,
Aréna, Topino-Lebrun et Demerville – qui ont été déclarés coupables d’un complot visant à assassiner le
Premier consul et condamnés à mort, sont guillotinés. Bonaparte pense ainsi être débarrassé de ses
adversaires jacobins.

Leur mort, cependant, ne met pas un terme aux complots contre Bonaparte. Les royalistes restent
déterminés à se débarrasser de lui, et il voit bientôt des comploteurs partout, en particulier en Corse.
:
Roederer affirme que Napoléon lui aurait dit : « Si je meurs dans quatre ou cinq ans, la pendule sera
terminée et marchera. Si je meurs avant, je ne sais pas ce qui arrivera. » Pour un biographe [Qui ?],
cependant, la majorité des Français plaçaient de grandes espérances en lui et ont craint pour sa vie ; c’est
cette crainte qui lui a permis de devenir Empereur des Français, trois ans après[18],[19],[9]:129-30,[20],[21].

Une nouvelle conjuration royaliste est découverte à Paris en 1804, menée par Georges Cadoudal lui-
même. Arrêté le 9 mars 1804, il reconnaît avoir été à l’origine de l’attentat contre Bonaparte mais affirme
qu’il en désapprouva la méthode. Jugé, il est condamné à mort et guillotiné le 25 juin 1804 avec onze de
ses hommes.

« J’avais envoyé, à Paris, quelques-uns de mes officiers pour se défaire de Bonaparte,


parce que je croyais la mesure nécessaire ; mais je ne leur avais prescrit aucun moyen
d’exécution. Ils ont choisi celui de l’explosion, elle était très blâmable puisqu’elle
sacrifiait inutilement des innocents. Mais cette fois, mon projet était d’attaquer le
Premier Consul à force ouverte et avec des armes égales à celles des gardes de son
escorte[22]. »

Par ailleurs, la découverte de l’origine royaliste du complot, avec la conjuration de Cadoudal, en


décembre 1804, aboutira à l’exécution sommaire du duc d'Enghien, dernier rejeton de la maison de
Condé. Napoléon sort également de cet attentat convaincu de la nécessité d'instaurer une nouvelle
légitimité monarchique : ce sera la cérémonie du sacre impérial le 2 décembre 1804.

Dans certains textes ou certains comptes-rendus effectués par les conseillers d’État (par exemple celui
de Fourcroy, en janvier 1801, concernant la situation en Vendée), il est fait référence à cet attentat sous le
terme de « complot du 3 Nivôse ».

Pour l’historien Thierry Lentz, le pouvoir du nouveau régime consulaire qui bénéficiera bientôt de la
victoire remportée à Marengo sort finalement renforcé de ces événements qui marquent l’affaiblissement,
tant des jacobins que du clan royaliste[23].

Iconographie

L’attentat de la rue Nicaise a été commémoré par deux médailles à l’effigie du Premier Consul, l’une due
au graveur et orfèvre français Henri Auguste, l’autre au graveur italien Luigi Manfredini (it). Des
exemplaires en sont conservés au musée Carnavalet[24].

Notes et références

1. Patrick Huchet, Georges Cadoudal et les Chouans, Paris, 1997, 366 p., 23 cm


(ISBN 978-2-7373-2283-9, OCLC 42687143 (https://worldcat.org/fr/title/42687143) , lire en ligne
(https://books.google.com/books?id=GsvjAAAAMAAJ&pg=PA330)  [archive]), p. 330-1.

2. Le nom peut également être orthographié « Saint-Régent », « Saint-Réjeant », « Saint-Réjant » ou


« Saint-Réjan ». Il a publiquement dénoncé l’offre d’amnistie de Napoléon à l’adresse des Chouans.

3. Robert Sinsoilliez, Les Espions du Roi : histoire de la correspondance pendant les guerres de Vendée
et de l’Empire, Louviers, L’Ancre de Marine, 2006, 476 p. (ISBN 978-2-84141-202-0,
OCLC 238650734 (https://worldcat.org/fr/title/238650734) , présentation en ligne (https://books.g
oogle.com/books?id=j-ZnAAAAMAAJ&pg=PA229)  [archive]), p. 229-30.

4. Charles-Louis Chassin, Études documentaires sur la Révolution française : Les pacifications de


l’Ouest, 1794-1801, t. X, Paris, Dupont, 1896 (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=krzS
:
l’Ouest, 1794-1801, t. X, Paris, Dupont, 1896 (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=krzS
AAAAMAAJ&pg=PA644)  [archive]), p. 644.

5. André Castelot, Bonaparte, Paris, Librairie académique Perrin, 1968, 993 p., 21 cm


(OCLC 951371865 (https://worldcat.org/fr/title/951371865) , lire en ligne (https://books.google.co
m/books?id=bydTAQAACAAJ)  [archive]).

6. Achille Tenaille de Vaulabelle, Chute de l’Empire : Histoire des deux restaurations jusqu’à la chute de
Charles X, t. 1er, Paris, Perrotin, 1847, 2e éd., 374 p., in-8°
(OCLC 444459542 (https://worldcat.org/fr/title/444459542) , lire en ligne (https://books.google.co
m/books?id=Bt5q8o1kPHsC&pg=PA49)  [archive]), p. 49.

7. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : Supplément, ou Suite de


l’histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait
remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t. 75e, Paris, L.-G.
Michaud, 1844, 514 p. (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=WXyX11kR9HMC&pg=PA13
6)  [archive]), p. 136.

8. Louis Madelin, Fouché, 1759-1820, t. 1, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1903, 2e éd., 517 p. (lire en ligne (h
ttps://archive.org/details/fouchvolume00madegoog/page/n388/mode/2up)  [archive]), p. 335-339.

9. Jacques Bainville, Napoléon, Paris, Fayard, 1931, 592 p.


(OCLC 749009467 (https://worldcat.org/fr/title/749009467) , lire en ligne (https://books.google.co
m/books?id=I8OdAQAACAAJ)  [archive])

10. Guillaume Métairie, Des juges de proximité : les juges de paix. Biographies parisiennes (1790-1838),
Paris, L’Harmattan, 2002, 261 p. (ISBN 978-2-7475-3249-5,
OCLC 848142412 (https://worldcat.org/fr/title/848142412) , lire en ligne (https://books.google.com
/books?id=u5KRAAAAMAAJ&pg=PA47)  [archive]), p. 47.

11. Louis Mortimer-Ternaux, Histoire de la Terreur, 1792-1794 d’après des documents authentiques et
inédits : Éclaircissements et pièces inédites, t. III, Paris, Michel Lévy frères, 1863, 651 p., 8 vol. ; in-8°
(OCLC 458242712 (https://worldcat.org/fr/title/458242712) , lire en ligne (https://books.google.co
m/books?id=2AXgTekeKt0C&pg=PA636)  [archive]), p. 634-9.

12. Sur les déportés républicains de l’Océan Indien, lire Georges Boulinier, Anne-Marie Slezec & Casimir
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Sources

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Plot of
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Voir aussi

Articles connexes

Liste d'attentats meurtriers

Attentat à la voiture piégée

Terrorisme en France

Liens externes

:
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Encyclopædia Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/attentat-de-la-rue-saint-nicaise/)  [archive]

Robert Ouvrard, « 24 décembre 1800 : l’attentat de la rue Saint-Nicaise » (http://napoleon-histoire.com/


lattentat-de-la-rue-saint-nicaise/)  [archive], sur napoleon-histoire.com, 24 décembre 2017 (consulté
le 9 mars 2018).

Thierry Lentz, « « 1801 ou la guerre à toutes les oppositions » », Revue du Souvenir Napoléonien,
no 432, déc. - janv. 2001, p. 13-19 (lire en ligne (http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/18
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La Machine infernale, Paris, Garnier, 1855   (Wikisource) : complainte anonyme composée après
 
l'attentat.

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Nicaise&oldid=196510910 ».

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